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5 #1 14/06/2014 17h55
- JB0660
- Membre (2010)
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Bonjour,
Notre hôte nous a présenté Berkshire Hathaway ainsi que d’autres entreprises similaires dans certaines de ses newsletters : notamment Ici, Ici et là.
Il soulève un point intéressant : celui de considérer ces entreprises comme des OPCVM capitalisants et majoritairement investis aux US.
Thomz a également soulevé ce point sur un autre forum.
Contexte
Je suis jeune, j’ai un TMI élevé et mes revenus suffisent largement à couvrir mes dépenses.
Je suis en phase de constitution de mon capital et je n’ai pas besoin de toucher régulièrement des dividendes. En fait, je préférerais que ceux-ci soient directement réinvestis afin qu’ils puissent capitaliser à leur tour.
Je suis un investisseur défensif (au sens de B. Graham) et n’ai pas beaucoup d’intérêt (ni de compétence / talent) pour le stock picking / la gestion en direct. Je préfère dépenser mon temps libre et mon énergie dans des sujets qui m’intéressent plus. Cela ne m’empêche pas d’avoir lu un certain nombre de livres classiquement conseillés par les investisseurs value.
En conséquence, mes participations en actions se font quasi exclusivement au travers de fonds indiciels.
D’où mon interrogation : au lieu d’investir simplement dans des trackers actions USA, serait une mauvaise idée d’investir avec des investisseurs talentueux (euphémisme !) se souciant de la création de valeur pour les actionnaires ?
Avantages
- Possibilité d’investir simplement (en 2 clics) avec des allocataires de capital hors pair.
En investissant avec eux, on acquiert (notamment) des participations dans des entreprises US de première qualité (exemple : Coca, IBM, Wells Fargo, Visa, DirecTV etc.)
- Intérêt des actionnaires alignés avec ceux des dirigeants qui ont une vision long terme. Les dirigeants voient les actionnaires pour ceux qu’ils sont : des associés copropriétaires de l’entreprise.
- Le float permet d’investir avec du levier : en plus des fonds propres, il y a également le float à investir. C’est une sorte de crédit gratuit (voire à taux négatif si le ratio combiné de l’assureur est < à 1). Cela permet de booster le ROE de l’entreprise.
Inconvénients
- Le seul vrai inconvénient concerne la fiscalité : il faut passer via un CTO.
La fiscalité est plus lourde qu’avec un PEA mais pourra être atténuée grâce aux abattements pour durée de détention. En outre, ces titres seront cédés vraisemblablement lorsqu’on aura besoin de revenus, donc en phase de consommation du capital (à la retraite). Les revenus seront plus faibles et le TMI également.
Tant qu’on ne vend pas les titres, la fiscalité est nulle (pour les sociétés ne versant pas de dividendes), ce qui permet de profiter à fond de l’effet "intérêts composés".
- Certains diront que l’absence d’un dividende est un inconvénient : je ne suis vraiment pas d’accord. Lorsqu’une société est capable d’augmenter sa book value à 10- 15% par an, c’est un peu dommage de verser un dividende.
Quelques sociétés à étudier
Berkshire Hathaway
Tout le monde connait.
Le seul point qui me gêne un peu est la taille de BRK : ils vont devoir chasser des mammouths très prochainement vu les capitaux qu’ils doivent réinvestir.
La book value à fin 2013 de BRK-B est à 90$, le cours est à 125$ environ, on paie environ 1,40 fois la book value de fin 2013.
Buffett a clairement dit qu’il comptait racheter ses actions sous 1,20 * la book value soit environ 110$. Cela veut dire qu’il pense que la valeur intrinsèque de BRK est sensiblement supérieure ce cours.
Aux cours actuels, je pense que BRK-B n’est pas l’occasion du siècle mais reste l’occasion d’acheter un business de top qualité à un prix tout à fait raisonnable.
Markel
J’ai lu les derniers rapports annuels de Markel. La philosophie est très proche à celle de Berkshire.
Les résultats de Markel n’ont pas à rougir par rapport à ceux de Berkshire.
La gestion de leur portefeuille actions est remarquable et surperforme régulièrement le S&P 500.
Le float est principalement investi en obligations d’Etat US (et assimilé) avec une duration assez courte.
Les fonds propres sont investis à 49% en actions suite à l’acquisition d’Alterra. Markel prévoit d’augmenter la part des actions à 80% sur le portefeuille fonds propres.
La book value est à 477$, le cours à 642$. On paie donc actuellement environ 1,3 fois la book value, un peu plus cher que la moyenne historique depuis 2008.
Un peu comme BRK-B, Markel ne me parait pas être très cher.
Je réfléchis à puiser dans mon livret A (rémunéré à 1% 1.25%) pour acheter un bout de BRK-B et/ou Markel lors du prochain caprice de M. Market.
Notre hôte a évoqué également dans ses newsletters Fairfax Financial (géré par Prem Watsa, à l’oeuvre sur Blackberry notamment) ainsi que Alleghany.
Je n’ai pas eu le temps de regarder ces 2 dernières mais cela sera fait dès que possible.
Et vous, qu’en pensez vous?
Voyez vous d’autres avantages/inconvénients que j’aurais manqué ?
Connaissez vous d’autres entreprises similaires à celles listées ci-dessus ?
Mots-clés : alleghany, berkshire hathaway, markel
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#2 14/06/2014 18h54
- espenlind13
- Membre (2011)
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C’est exactement vos raisons qui m’ont fait investir dans BRK/B. Je pense que c’est une réflexion qui fait du sens.
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#3 14/06/2014 20h50
- chris76
- Membre (2010)
- Réputation : 18
Si vous êtes jeune et effectivement sans besoin immédiat de votre capital c’est une des meilleures solutions - et la moins chronophage…pour la fiscalité en revanche il vaut mieux NE RIEN ESPERER en terme d’abattement car la dette colossale de l ’Etat Français, son incapacité à tenir ses promesses et la propension à inventer de nouvelles règles fiscales - parfois rétroactives - laissent augurer de mauvaises surprises…j ’aurais tendance à optimiser les PV et MV s’il y en a, au fur et à mesure…( MV de moins de 2 ans et PV de plus de 2ans )
cdt
Dernière modification par chris76 (14/06/2014 23h45)
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#4 14/06/2014 22h13
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
JB0660,
J’adhere !
Sur Berkshire quelques autres points connus :
-Buffet et Munger ne sont malheureusement par éternels.
Leur successeur(s) auront-ils autant de talent et de flair pour passer des deals hors du commun ? (CF BAC et bien d’autres…).
Mais apres tout, ils n’auront pas forcement besoin de trouver des deals hors du commun pour générer une performance honorable. La majorité des positions actuelles de BRK n’ont pas vocation a être liquidées dans un avenir proche, et si le maitre a bien fait ses calculs (ce dont je ne doute pas) la performance devrait être au rendez-vous.
-Si leur performance depuis l’origine laisse rêveur, sur les 5 dernières années ils ont assez nettement sous-performé le SP500 (le SP dividendes réinvestis a fait +22.1 pts vs BRK depuis 2009)
Les défenseurs de l’investissement indiciel type bogleheads y voient une preuve supplémentaire que la probabilité de battre son indice de référence est faible. Y compris pour des gérants d’exception.
Cela dit, même si les performances passées ne disent rien de l’avenir, je me suis amusé a essayer de trouver une période de 10 années consécutives ou il aurait été préférable d’être investis en tracker et je n’en ai trouvé……. AUCUNE. Quelque soit le point de départ de l’investissement initial l’investisseur aura TOUJOURS été gagnant vs l’indice sur une période de 10 ans. Si l’on croit que cela va continuer, les 5 prochaines années devraient être favorables !
Pour les autres avantages je vous suis complètement et j’ai d’ailleurs aussi décidé récemment d’arbitrer une bonne partie de mes trackers US vers BRK-B (je suis aussi en phase de capitalisation et n’ai pas besoin de dividendes)
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#5 14/06/2014 22h41
- sergio8000
- Invité
JB0660 a écrit :
Connaissez vous d’autres entreprises similaires à celles listées ci-dessus ?
Il y a au moins Seacor Holding de Charles Fabrikant compose à 15% par an en moyenne depuis une éternité (ils investissent dans la marine, domaine cyclique et on arrive régulièrement à les avoir avec une décote sur leur book et ils sont très bien couverts contre les possibilités de remontée des taux) ainsi que les entités de Brookfield.
J’oserai reparler de Sears Re et de son float : même pas peur de se faire insulter :-).
Pour les inconvénients, à mon humble avis, le principal inconvénient est surtout la taille des entités. Si ces allocateurs de capital exceptionnels étaient plus petits, il composeraient peut être à 30 ou même 50% par an car il pourrait investir dans des entreprises de taille modestes comme Buffett le faisait étant plus jeune… Et pour moi, le principal avantage d’un petit jeune est de pouvoir composer son capital avec des entreprises de taille modeste et complètement bradées. Ainsi, vous ne pouvez pas profiter de l’avantage principal du petit investisseur.
L’idéal serait de trouver un allocateur de capital exceptionnel plus jeune et plus petit… Plus facile à dire qu’à faire, mais on peut avoir quelques idées en étudiant beaucoup de sociétés - ce qui revient à être un investisseur actif.
#6 14/06/2014 23h15
- Tanuky
- Membre (2014)
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Bonjour,
Passer par un CTO me semble être le très gros point faible de cette approche ! En effet, avec un TMI important (30% ou plus ?), votre rendement net va être durement impacté même si vous choisissez une société miracle qui superforme largement les marchés.
Au final, un PEA (et PEA PME ?) avec trackers/indices ne pourra faire que mieux… Sauf si vous souhaitez sortir avant 5 ans évidement… Vous pouvez choisir un tracker capitalisant pour ne pas vous embêter avec les dividendes.
A voir si vous avez de meilleures idées ?
Tanuky
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#7 14/06/2014 23h51
- sat
- Membre (2014)
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Pour ma part je détiens une position BRK qui a déjà doublé en gros depuis l’achat. Je compte ou j’espère garder ma position jusqu’en 2030. Mon hypothèse est celle d’une "composition" annuelle de 10% et en 2030 environ mon investissement initial serait donc multiplié par 10.
Je n’envisage pas une minute de reverser la moitié de ma plus-value à l’Etat français ou un autre. Il ne s’agit nullement de frauder, je suis d’ailleurs non-résident fiscal, mais je sais que si BRK est réellement un tenbagger en 2030, ma plus-value sera dégagée dans un Etat à la fiscalité douce.
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#8 15/06/2014 17h21
- spiny
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Je trouve cette démarche tout à fait sensée est absolument rationnelle.
Personnellement, si je n’étais pas addict au stock-pîcking, c’est la solution que j’utiliserai.
Un nom à ajouter à vos recherches : Leucadia, un must.
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#9 15/06/2014 23h41
- JB0660
- Membre (2010)
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Bonsoir,
Merci à tous pour vos réponses !
Je mets Leucadia, Brookfield et Searcor Holding sur ma to do list.
Je posterai ici mes conclusions.
A priori, je pense que le webmaster du site internet de Berkshire et celui de Leucadia ne font qu’un.
A Thomas :
Sans trop développer (il y a un topic consacré à Berkshire).
- Buffett et Munger ne sont pas éternels mais ils ne sont pas seuls à gérer Berkshire : Combs et Weschler sont brillants eux-aussi. Les managers de chacune des entités de Berkshire sont assez autonomes dans la gestion de leur filiale.
De plus, Buffett ou pas, cela ne change pas le fait que Coca/Wells Fargo etc. génèrent tous les ans des Mds de dollars de profits.
- Ils ont effectivement sous performé le S&P500 ces 5 dernières années mais : le S&P a connu un incroyable parcours. C’est dur dans ces conditions de faire mieux qu’un indice.
Deuxio : ce n’est pas la première fois que Berkshire sousperforme sur une période relativement longue le S&P (c’était un peu la même chose à la fin des années 90, on connait la suite).
A Tanuky :
Je dispose déjà d’un PEA dans lequel j’ai des trackers capitalisants mais je compte atteindre le plafond de versement dans un futur relativement proche.
Je commence donc à réfléchir à des alternatives. Berkshire et consorts me semblent être des alternatives crédibles à un tracker US et semblent présenter un risque limité de perte durable en capital aux cours actuels.
L’autre aspect que j’aime bien, c’est l’effet de levier du float.
Pour illustrer l’idée : supposons que vous achetez Markel à 1 fois la book value : vous achetez 100€ un portefeuille d’actions qui vaut 100€ (en réalité, les actions représentent 49% du portefeuille fonds propres et devraient atteindre 80% mais peu importe cela ne change pas le fond).
Ce portefeuille va suivre + ou - le S&P 500 (historiquement il a fait mieux que le S&P500) mais, cerise sur le gateau, vous avez en plus les gains/plus values sur le float ainsi que l’éventuel résultat technique de l’assureur (si le ratio combiné est < à 1).
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2 #10 16/06/2014 09h52
- Super_Pognon
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En cherchant les alternatives à BRK :
The Investobot: The Next Warrent Buffett and Berkshire Hathaway!
Markel (NYSE: MKL), Sears Holdings (Nasdaq: SHLD), Fairfax Financial (TSE: FFH.TO), Leucadia (NYSE: LUK), Brookfield Asset Management (NYSE: BAM), Alleghany (Y), and Harbinger Group (NYSE: HRG).
Not Your Average Investor Blog: Capital Allocators
I’m about to talk about one of my favorite types of companies, so first I must confess that I own several of them including Berkshire Hathaway (BRK.B), Leucadia National (LUK), Redwood Trust (RWT), Markel Corp (MKL), White Mountains (WTM), Seacor Holdings (CKH), and Loews (L). I have owned Brookfield Asset Management (BAM) and Canadian Natural Resources (CNQ) in the past and I have Alleghany Corp, (Y) and Fairfax Financial Holdings (FRFHF) on my wish list.
Berkshire Hathaway too Expensive? 6 Stocks Like Berkshire Hathaway
1. Leucadia National (LUK)
2. Brookfield Asset Management (BAM)
3. Markel (MKL)
4. Allegheny (Y)
5. Otter Tail (OTTR)
6. Seaboard (SEB)
On retombe sur les mêmes titres.
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2 #11 16/06/2014 10h44
- Q2000
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Leucadia donne envie de creuser un peu le dossier
--> semble coter ~7% sous sa book du 31/12/13 (27,71)
--> rachat de Jefferies semble parasiter les comptes temporairement
--> les lettres aux actinnaires sont interessantes (cf. celle de 2012 où la voit l’historique de la BV de 0,11 en 1979 à 27 aujourd’hui)
--> Bruce Berkowitz en a fait sa 5ème position avec 5% de son portif (AIG, BAC, SHLD, St Joe avant)
--> Ian Cumming (le Warren B de LUK) a passé le témoin recemment
par contre le business d’investiment banking Jefferies je sais pas trop ce que ça vaut en terme de risque (à priori je me dis que si les taux remonte leur marge sur encours ne pourra que progresser et après ils doivent gagner des fees à l’operation)
D’ailleurs posseder une banque d’invest doit être un moyen intelligent de sourcer des deals pour soit même (Leucadia pourrait se prendre les bonnes affaires qu’on lui apporte)
=> à creuser
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2 #12 16/06/2014 11h09
- thomz
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Q2000 a écrit :
D’ailleurs posseder une banque d’invest doit être un moyen intelligent de sourcer des deals pour soit même (Leucadia pourrait se prendre les bonnes affaires qu’on lui apporte).
C’est exactement ce qu’ils sont en train de faire, plus spécifiquement dans le domaine de l’énergie ou JEF a une longue expertise.
Aussi, on voit qu’ils sont toujours très opportunistes: ils refinancent en bas de cycle du crédit et se débarrassent des business mines/métaux en haut de cycle des matières premières.
Handler (qui succède à Cumming & Steinberg) est très bien. Sur les quinze dernières années JEF a composé sa book value à rythme plus soutenu que LUK (et que BRK).
Dans la dernière lettre aux actionnaires:
"A philosophy of patient and prudent risk-taking is one shared by the founders of Leucadia, as well as the two of us. With hard work and good luck, we intend to capitalize on our ample permanent capital and ability to invest for the long-term.
That said, there are many stars that must align before we deploy capital, and we are keen to remain selective and opportunistic, and to stick to what we know."
Avec Berkadia (une jointe venture avec Berkshire) LUK va disposer de permanent capital (comme le float d’une compagnie d’assurance).
Bref, LUK c’est JEF + plusieurs business de qualité (Berkadia, Conwed, etc.) + plein de call options intéressantes + une approche rationnelle et opportuniste.
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#13 16/06/2014 12h35
- BulleBier
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En Europe il y aurait Altamir: Performance - ALTAMIR
Ackerman and Van Haaren: Ackermans & van Haaren - Home
Je les ai trouvé sur ce blog Ackermans & Van Haaren – Mini Berkshire from Belgium ? | value and opportunity Je ne sais pas trop ce qu’elles valent.
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#14 16/06/2014 13h02
- espenlind13
- Membre (2011)
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Pour ceux qui auraient besoin d’une définition (comme moi), voici une explication intéressante :
What is the difference between a holdings company and a private equity firm? | Yahoo Answers
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#15 18/06/2014 09h25
- swantonbomb
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Merci pour ce sujet.
Effectivement, mon PF est constitué à 99% de sociétés versant des dividendes. N’ayant pas besoin dans l’immédiat de ce revenu et le frottement fiscal depuis 2013 est tel que le premier bénéficiaire de mes dividendes est l’Etat et qu’il me reste tout au plus une aumone.
Aussi, je pense désormais orienter mes investissements vers ces sociétés capitalisantes offrant de bons rendements, de la matière grise extraordinaire pour gérer mon argent et de la diversification à tous les niveaux .
Par ailleurs un autre atout est qu’en cas de manque de liquidités personnelles durant une crise, ces holdings ont toujours une belle réserve de cash pour ne pas me faire passer à cotés de belles opportunités.
A priori je pense partir dans un premier temps sur un panier BRK , MKL , BAM .
Luk semble effectivement très prometteuse et je ne manquerai de creuser le sujet.
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#16 18/06/2014 10h46
- thomz
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swanthebomb a écrit :
A priori je pense partir dans un premier temps sur un panier BRK , MKL , BAM .
Si MKL continue de composer à 10-12% par an comme par le passé, l’action n’est réellement intéressante à acheter que si elle cote sous sa book.
Autrement, vous aurez à peu près le rendement d’un tracker.
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2 #17 28/06/2014 14h09
- parisien
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@thomz et aux autres qui dans des posts précédents vantent les mérites de Leucadia
Je ne connaissais pas du tout ce groupe. Je viens de lire en détail ses rapports annuels 2012 et 2013 et j’ai été surpris à quel point leurs résultats 2012 et 2013 étaient en apparence assez médiocres. Dans le P&L, trois des quatre divisions ont eu une contribution négatives ou faiblement positives au compte de résultat. Seul Jefferies a eu une contribution positive.
Prenons par ex. National Beef (abattage de bétail, avec peu de transformation), qui est la plus grosse des 4 divisions par le chiffre d’affaires.
C’est un pur business de commodités, où on ne maîtrise ni le prix d’achat de l’input (le bétail) ni celui de l’output (la viande), fixés par le marché. Vu l’absence total de pricing power, l’Ebit était excessivement faible en 2012 et négatif en 2013. Comment Leucadia, supposé faire de l’excellente allocation de capital, a pu en 2011 acquérir un tel business?
Donc oui, Leucadia a quelques "petites" pépites comme Berkadia et certaines activités de Jefferies, mais beaucoup d’autres me laissent dubitatifs.
Autre signe: Berkshire Hathaway ne ferme ni ne revend quasiment aucune de ses activités, preuve qu’ils savent n’acheter que des business durablement bons, à quelques rares exemples qui avaient souffert par ex. de la récession du secteur du logement US en 2008-2010. A l’inverse, Leucadia semble plus souvent vendre ou fermer des filiales, laissant penser qu’ils s’étaient trompés auparavant.
Ai-je raison ou suis-je à côté de la plaque en oubliant d’autres points majeurs?
Dernière modification par parisien (28/06/2014 17h50)
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#18 28/06/2014 19h14
- thomz
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parisien a écrit :
A l’inverse, Leucadia semble plus souvent vendre ou fermer des filiales, laissant penser qu’ils s’étaient trompés auparavant.
LUK a un style d’investissement très différent de celui de BRK (mais pas moins efficace si on en juge par la création de valeur sur quinze ans).
Leur spécialité est de racheter des business en bas de cycle, de les restructurer et de les recéder en haut de cycle. Ils sont extrêmement opportunistes.
Par rapport à National Beef, la réponse se trouve dans la lettre aux actionnaires de 2011.
Comme LUK est difficile à analyser (il y a toujours un élement de blind trust, comme avec Berkshire ceci dit), ces lettres sont très utiles pour comprendre la holding, son histoire et ses activités. Je vous recommande de toutes les lire (elles sont superbement écrites, ce qui ne gâche rien).
National Beef a subi quelques charges de restructuration l’année dernière… Ils ferment l’usine la moins efficace et décaissent une dépense exceptionnelle.
Je suis certain que Handler saura quoi faire des NOL et crédits d’impôts associés…
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#19 28/06/2014 20h39
- parisien
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Thomz,
Merci pour ces précisions. Je vais donc lire attentivement les lettres aux actionnaires et les rapports annuels des 5 années précédentes.
Mais un point restera négatif pour moi: l’actif net/action et le cours de bourse ont progressé de manière spectaculaire et sur-performé chacun le S&P500 jusqu’en 2005 inclus. Mais depuis 2006, les choses semblent s’être gâtées:
Ces deux indicateurs majeurs ont sous-performé chacun le S&P500 et pire, connu un parcours très volatil, comme le montrent les deux dernières années boursièrement difficiles, 2008 et 2011:
- en 2008: -55% pour l’actif net/action et -58% pour le cours contre -38% pour le S&P500
- en 2011: -11% pour l’actif net/action et -22% pour le cours contre +2% pour le S&P500
(ces fortes baisses de l’actif net reflètent en bonne partie des dépréciations sans impact sur le cash, mais il n’empêche que ce n’est pas très bon)
Cette sous-performance et cette forte volatilité depuis 2006 posent quand même problème.
En comparaison, sur la même période, BRK a eu des performances bien plus régulières et aussi plus fortes, comme on le voit en comparant les deux courbes LUK et BRK dans l’excellent graphique figurant dans votre post #12 ci-dessus.
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#20 28/06/2014 21h21
- Q2000
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Dans les lettres annuelles ils expliquent avec beaucoup d’humour l’apparente volatilité de la book value ces dernières années :-)
(commissaires aux comptes ayant compté puis annulé puis recompté puis annule etc.. un actif de déficit d’impôt)
D’ailleurs historiquement la recherche de société avec déficit reportable est un élément de la stratégie de création de valeur de luk
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#21 28/06/2014 21h59
- thomz
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parisien a écrit :
[…]
Ce que je vois, c’est qu’en vingt ans les actionnaires ont multiplié leur mise par vingt-cinq; et que vient d’arriver aux commandes un allocateur de capital exceptionnel (Handler).
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#22 28/06/2014 22h32
- parisien
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Thomz,
Comme tout un chacun, je vais me forger une opinion sur vos arguments après avoir pris le temps de regarder en détail ce dossier. J’aimerais beaucoup que vous ayez raison car je cherche à investir dans une société US ayant un profil de holding dynamique comme Leucadia.
Cela étant, permettez-moi de redire qu’un de vos arguments est très discutable: les x20 ou x25 de hausse du cours depuis 25 ans que vous avancez (et même, comme j’ai découvert, x400 depuis 1979 donc depuis 35 ans) sont de l’histoire très ancienne, qui s’est surtout joué dans les années 1980 et 1990. Est-ce encore pertinent pour les choix d’aujourd’hui?
Depuis fin 2006 (et même depuis fin 2004), l’action LUK a massivement sous-performé:
- cours fin 2006: $28.20 (fin 2004: $23.16)
- cours aujourd’hui: $26.14
D’où stabilité du cours depuis fin 2006, en prenant en compte le réinvestissement du petit dividende et la valeur du business ayant récemment fait l’objet d’un spinoff.
Sur la même période, tant le S&P500 dividende réinvesti que BRK sont en très forte hausse.
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#23 28/06/2014 22h37
- thomz
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Attention, je ne veux pas surtout pas donner l’impression de défendre bec et ongles la thèse d’un investissement dans Leucadia!
Mon avis est qu’à l’heure actuelle il existe mieux ailleurs - des holdings du même genre, mieux gérées et moins diversifiées.
Le dossier est toutefois un cas d’école et mérite de rester sur nos watch-lists. Si le prix baisse encore, j’en prends volontiers.
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#24 29/06/2014 00h47
- sergio8000
- Invité
La sous-performance assez longue peut être un prélude à une excellente performance : regardez la stagnation de MSFT ou WMT sur 2000 - 2010 puis leur performance pour s’en convaincre.
Pour moi, le swap Leucadia / Jefferies est un coup de génie avant la retraite des deux fondateurs. Le profil du business a désormais beaucoup changé et cela va sans doute donner un peu de valeur aux NOL.
3 #25 29/06/2014 09h02
- parisien
- Membre (2010)
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Serge,
Votre argument sur LUK revient presque à dire: une sicav ou un hedge fund a fortement sous-performé depuis 2006 et donc va problabement rebondir dans le futur.
Il y a quand même une forte différence entre Leucadia et Microsoft ces dernières années.
Microsoft avait conservé plus ou moins les mêmes activités, restées la plupart très rentables et dégageant un free cash flow élevé. Il était évident (?) que le cours allait rebondir tôt ou tard, sauf baisse durable du chiffre d’affaires, qui n’est pas venue.
Leucadia, en revanche, a vu son cours et son actif net stagner depuis 2006. C’est un holding un peu type Wendel où certains investissements sont "permanents" mais beaucoup d’autres tournent: LUK les achète et les revend avec plus-value quelques années plus tard (comme les mines en Amérique du Sud et plus tard en Australie).
Les deux fondateurs ont montré une aptitude extraordinaire à créer de la valeur sur ces investissements temporaires dans les années 1980 et 1990 mais semblent avoir perdu leur "magic touch" depuis dix ans.
Par ex., même si l’histoire n’est pas finie, National Beef, très gros investissement acquis pour 800 M$ en 2011, s’est révélé être très décevant (faible rentabilité en 2012, pertes en 2013). Même s’il semble présomptueux de le dire, les deux fondateurs ont fait de grosses erreurs d’analyse. Dans la lettre aux actionnaires écrite quatre mois après l’acquisition:
- ils présentent l’une des trois usines, celle en Californie, comme la plus moderne des US et très efficiente. Mais en 2013, ils la mettent durablement sous cocon pour cause de surproduction et de baisse des prix de la viande
- ils présentent comme ayant de fortes perspectives de croissance le business des barquettes de viande livrées aux supermarchés prêtes à être vendues aux consommateurs. Six mois plus tard, le plus gros contrat de ce type, celui avec Wal Mart, n’est pas renouvelé et ce business chute fortement.
En tout cas, les deux fondateurs se sont retirés et le nouveau "gérant" de la sicav est le dirigeant de Jefferies. On verra ce qu’il sera capable de faire.
J’observe qu’on investit dans Wendel et Eurozeo pour la décote du cours sur l’ANR (quand cette décote est forte) et moins sur l’aptitude des dirigeants de ces holdings de faire croître l’ANR plus vite que le marché, parce que rien ne dit que ces dirigeants sont des génies et sauront le faire (et ayant rencontré récemment plusieurs fois les deux actuels membres du directoire de Wendel dans le cadre d’un deal de ce holding, je confirme que ce sont des bons sans plus et pas des génies à la Buffett).
Pourquoi traiter LUK différemment?
Or le cours actuel de LUK ($26), malgré sa stagnation depuis 2006, ne décote pas par rapport à l’actif net/action. Mais de combien décote-il par rapport à l’actif net réévalué, tel que vous l’estimez?
Sachant que les NOL que vous citez sont déjà activés au bilan en actifs d’impôt différés, donc déjà prises en compte dans l’actif net.
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