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#26 26/09/2012 10h08
- sergio8000
- Invité
Xan a écrit :
Personnellement je suis d’avis (un peu facile je le reconnais volontiers) d’attendre de plus amples informations sur l’évolution de la marge et des points qui m’intéressent dans un futur proche et sans une année record avant d’investir … ou une baisse de prix significative qui pourrait pousser à jouer le stock d’une façon un peu différente (retour à la book value, plutot qu’achat de la croissance).
Xan, je souligne toute la sagesse de votre remarque, du moins à mon sens. Il vaut mieux rentrer un peu plus tard dans un bâteau en étant certain qu’il est bon à long terme plutôt que de prendre un risque de perdre son capital de manière permanente. Une bonne entreprise produira de la valeur pour ses actionnaires pendant de nombreuses années : il sera toujours temps de rentrer. Quitte à sacrifier un peu de sa plus-value, vous êtes quasi certain de ne pas perdre, voire de gagner beaucoup !
Honnêtement, au final, que l’on soit rentré sur Apple à 7 ou à 10$ ne change fondamentalement pas grand chose.
Pour finir, une citation de Peter Lynch qui résume bien tout cela.
Peter Lynch a écrit :
If the prospects are so phenomenal, then this will be a fine investment next year and the year after that. Why not put off buying the stock until later, when the company has established a record? Wait for the earnings to come. You can get tenbaggers in companies that have already proven themselves. When in doubt, tune in later.
Honnêtement Xan, je ne vous connais pas, mais, en lisant vos remarques, je trouve que vous avez une très bonne fibre pour investir profitablement à long terme.
#27 27/09/2012 00h06
- thomz
- Membre (2011)
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CPaulus a écrit :
Je suis de préférence long terme, avec comme objectif de bons rendements récurrents, donc je ne cherche pas particulièrement les plus values, car elles finissent parfois par arriver (mais je suis également obligé de temps en temps de me couper un bras - vendre une partie de la valeur ou la valeur en perte en cas de déception).
Je ne comprends pas où vous voulez en venir.
Ce qui est intéressant avec Rheinmetall c’est qu’on peut considérer cette action quasiment comme une obligation - revenus et dividendes sont récurents, sur dix ans c’est un quasi métronome.
Toute appréciation de capital sera du bonus. (et toute dépréciation assez improbable à mon sens).
C’est le coeur de la thèse.
CPaulus a écrit :
NB : comme disaient Sergio8000 et Zeb, nous ne sommes pas impressionnés par un certain nombre de top Managers allemands, à cause de leur arrogance, et sur un bateau, le Capitaine est très important. En conclusion, Zeb a bien indiqué que pour certains, mais ce n’est peut être pas votre cas, une valeur de société doit aussi parfois être associé à la valeur de son dirigeant.
Je comprends encore moins où vous voulez en venir.
"L’arrogance des managers" se retrouve partout, chez nos énarques comme chez les golden boys made in yale/harvard et consorts… Depuis quand note-t-on un management en fonction de sa nationalité?
Surtout que si il fallait parler éthique et transparence, les Allemands (et plus généralement les Européens du nord) n’ont pas beaucoup de lecons à recevoir du reste du monde.
Quant à l’exemple de zeb, il est trivial mais ne peut objectivement pas servir à juger de la qualité du management de la firme.
Et à propos de votre exemple, Total SA en symbiose avec les "valeurs"… Vous m’avez bien fait rire. Champions de la corruption en Francafrique, magouilleurs notoires dans les dossiers Erika/AZF, etc… Enfin, c’est là un autre débat.
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#28 27/09/2012 16h03
- CPaulus
- Membre (2011)
- Réputation : 74
Ok Thomz,
Désolé, de m’être mal exprimé, je vais essayer d’être un plus clair
1/ Comme je vous l’ai indiqué, actuellement (cela peut changer un jour), je n’investis que dans les sociétés françaises, par solidarité avec nos entreprises françaises, et aussi parce que je touche 100% des dividendes dans mes PEA (ma stratégie actuelle est principalement basé sur ce critère).
Investir dans une société Allemande ne m’intéresse pas, mais chacun ses choix, c’est pourquoi je respecte les vôtres, et de ce fait je vous ai indiqué que nous n’avions pas les mêmes valeurs.
NB : Toutefois, je pourrais par exemple investir dans une société française qui réalise une bonne partie de son chiffre d’affaires en Allemagne.
2/ Vous avez raison concernant l’arrogance des Managers que l’on retrouve assez souvent également dans les grandes entreprises chez nous. C’est pourquoi, comme je l’ai écrit, j’investis principalement dans les petites, ou je ne me souviens plus des termes employés par un internaute de ce site, micro ou nano entreprises.
Par ailleurs, encore une fois, j’attache une grande importance au dirigeant de la société.
Bon, ceci est juste un avis personnel, mais un Top Manager américain, allemand ou français n’agira pas de la même manière. Les méthodes de management et les mentalités du monde du travail sont différentes dans ces pays. De plus, par exemple, le nombre de top managers allemands ou américains à la tête de sociétés françaises cotées et/ou vice-versa est minime.
3/Concernant Total, vous avez encore une fois raison. Mais j’ai indiqué qu’il m’arrivait de faire des exceptions. En effet, Total, répond à ma stratégie, offre un bon dividende, qui n’a pas baissé depuis 10 ans (total de 18,23 euros de dividendes au cours des 10 dernières années) et c’est un titre très liquide.
A+
CPAulus
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#29 27/09/2012 16h16
- sergio8000
- Invité
Entièrement d’accord avec vous sur les différences entre les attitudes des managers dans différents pays. Mon expérience confirme, pour le moment, d’énormes différences culturelles (sans porter de préjugés pour autant : chaque culture a ses +/-).
#30 27/09/2012 17h29
- CPaulus
- Membre (2011)
- Réputation : 74
Bonjour Monsieur Serge,
C’est peut être plus que de la culture.
Prenons par exemple les USA.
1/ Ils ont l’avantage de la langue
2/ En Europe, ils ne vont pas chercher à s’adapter à chaque pays, mais ils arrivent à imposer le même produit mondialement avec peu de différence, que ce soit du coca, une lessive ou un boeing.
3/ Un Manager peut embaucher des salariés rapidement, mais doit aussi être capable de les licencier aussi rapidement si nécessaire.
4/ Certains Top Managers (Bill Gates, Steve Jobs, ..) font rêver, et à mon avis (j’espère me tromper) c’est beaucoup plus rare en Europe continentale.
A+
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#31 27/09/2012 18h09
- sergio8000
- Invité
Entièrement d’accord avec vous sur l’ensemble de ces points Monsieur CPaulus, et j’espère aussi que nous nous trompons en 4.
C’est l’une des raisons principales pour lesquelles je suis la plupart du temps investi sur les valeurs US : je vois en effet dans plusieurs entreprises des managers qui inspirent (ceux que vous dîtes évidemment, et je suis aussi très impressionné par l’attitude et les actions de Benmosche, Moynihan et Dell par exemple) et une grande souplesse dans la gestion (cf. right-sizing éclair chez BAC, tout à fait justifié après les erreurs de serial-acquisitions, qui n’aurait jamais été possible en Europe).
Sinon, il n’y a aucune obligation de m’appeler Monsieur, je suis quelqu’un de très simple qui ne tient pas particulièrement à ses titres, et qui revendique encore moins la noblesse :-).
#32 27/09/2012 20h45
thomz a écrit :
Zeb, je salue le sérieux de vos arguments capitalistiques!
Merci camarade
Une petite touche d’humour ne peu pas faire de mal, d’autant que l’histoire est véridique. J’ai connu Rheinmetall de cette manière.
Il faut avouer que c’est pas ordinaire.
Quand je serai vieux, je raconterai toutes les histoires et anecdotes que j’ai vécus avec les multinationales et autres entreprises cotées. Il faut avouer que l’envers du décors est souvent très décevant. J’en ai encore vécue une aujourd’hui avec un fleuron de l’industrie française, star des marchés ces derniers temps, et qui parade avec le gouvernement ces temps ci. La déontologie m’interdit d’en parler avant quelques années, mais ce fut savoureux.
A+ camarade
Zeb
Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.
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#33 27/09/2012 22h16
- thomz
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zeb a écrit :
Quand je serai vieux, je raconterai toutes les histoires et anecdotes que j’ai vécus avec les multinationales. Il faut avouer que l’envers du décors est souvent très décevant.
C’est ce qui motive ma démarche d’investisseur. Pas nécessairement l’envie de devenir riche; juste un besoin absolu de s’affranchir de ce monde de mensonge et d’hypocrisie.
Enfin, c’est un débat fort différent du sujet initial.
Dernière modification par thomz (08/10/2012 14h55)
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1 #34 08/10/2012 15h51
- thomz
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Article retapé et re-édité à la lumière des derniers développements.
Idem pour l’article original sur Bijou Brigitte.
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#35 08/10/2012 17h08
- sergio8000
- Invité
thomz a écrit :
Le CEO Klaus Eberhardt a indiqué que “Avec cette IPO Rheinmetall et KSPG vont pouvoir poursuivre la stratégie qui leur est propre et se concentrer sur leur core business. Nous attendons de cette opération un potentiel supplémentaire de croissance pour chacune des divisions, qui pourront alors accroitre leurs parts de marchés et affûter leur avantage compétitif".
Je précise juste que si on parle d’IPO, on ne parle pas de spin-off senso-strictu. Une IPO est une vente de la division au public, où le vendeur cherche à maximiser son profit au dépens de l’acheteur.
Un spin-off est une scission et l’actionnaire existant se voit gratuitement distribuer les actions du spin-off et garde celles de la société mère. Cela n’a rien à voir au niveau des motivations, car dans un spin-off, vous avez bien les deux divisions qui vont bosser de manière indépendante pour se donner chacune un poetentiel supplémentaire. Si le sujet vous intéresse, voici un article à ce sujet que j’ai écrit sur le blog de spiny : investisseurdebutant.com
Ici, la motivation semble être la suivante : fourguer cher le biz "automotive" le plus cher possible pour assainir le bilan et garder l’activité défense profitable.
4 #36 15/08/2014 11h41
- thomz
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Nouvel épisode dans la série "je reviens sans honte sur mes erreurs passées", ou "je suis un gland et je l’assume": Rheinmetall.
Avant-propos: j’ai gagné de l’argent grâce à mon investissement de l’époque (presque doublé mon capital), ce qui illustre à nouveau comme il est possible de devenir riche sans le mériter - mais c’est comme avec les taux d’intérêts, une circonstance exceptionnelle appelle tôt ou tard un retour à la moyenne historique, et le wipeout des imprudents au passage.
Mes erreurs à l’époque étaient les "classiques" du rigolo qui se prend pour un pro: (1) m’auto-hypnothiser avec une histoire délirante, du genre "le matériel de défense made in germany, ça vendra toujours" et (2) trop faire confiance aux chiffres reportés sur Morningstar: en bref, être trop superficiel dans l’analyse - euphémisme, puisqu’il n’y eût de fait aucune analyse.
Les faits, juste les faits: voyons le bénéfice par action Rheinmetall - ce qui m’avait plu à l’époque.
BPA, Rheinmetall
2005: 3.19€
2006: 3.41€
2007: 4.15€
2008: 4.15€
2009: -1.60€
2010: 4.23€
2011: 5.55€
2012: 4.75€
2013: 0.75€
J’avais investi en 2012 (cf.premier post de la file), à un prix de 35€ l’action. A première vue (à laquelle je m’étais arrêté à l’époque) et en prenant un BPA normalisé de 5€ par action, on obtenait 5/35=14% de "rendement locatif". Pas mal!
Maintenant poussons un peu les choses et étudions l’évolution de la valeur comptable par action.
VCPA, Rheimetall
2005: 23.00€
2006: 24.83€ (+1,83)
2007: 28.22€ (+3,39)
2008: 30.00€ (+1,78)
2009: 29.68€ (-0,32)
2010: 35.37€ (+5,69)
2011: 40.33€ (+4,96)
2012: 38.18€ (-2,15)
2013: 35.17€ (-1,83)
Surprises: (1) le capital compose lamentablement et (2) la création de valeur n’a jamais grand chose à voir avec le bénéfice par action.
A ce stade, nous autres propriétaires de l’entreprise (je raisonne à voix haute) sommes en droit de nous demander où peut bien passer notre supposé profit.
Je me suis retapé les bilans de tous les exercices sus-nommés, mais arrêtons-nous à 2012 qui offre un exemple illustratif.
Le revenu net en 2012 est supposément de 190€ millions. Divisé en 40M d’actions, on obtient un BPA de 4.75€. Brilliant.
Au bilan, on note pourtant une destruction de valeur de -2,15€. Nettement moins brilliant.
Que s’est-il passé? On descend sous le income statement et on observe ce qui se passe au niveau des capitaux propres. On voit que:
(1) 152M€ ont été dépensés pour le plan de pensions et retraites;
(2) 20M€ ont été dépensés en effets de change et autres ajustements sur dérivés;
Soit 172M€ de dépensés après le revenu comtpable enrengistré de 190M€: ne reste que 18M€, ou 0.45€ par action.
Que fait le management avec ces maigres 18M€ de profit "réel"? On se dirige vers le cash flow statement et on observe que:
(1) 69M€ sont payés en dividendes (payer plus de dividendes qu’on ne fait de profit: intéressant)
(2) On distribue 8M€ au "minority interest"
(3) On rachète 30M€ d’actions
Soit:
18M€ - 69M€ - 8M€ - 30M€ = un déficit de 89M€ sur l’exercice. On divise par les 40M d’actions, et on obtient une perte de - 2,22€ par action (grossso modo la destruction de valeur observée au bilan; je n’ai pas compté quelques éléments mineurs).
Ce qu’on comprend:
(1) Le management est crétin (il distribue plus qu’il ne gagne)
(2) Le management n’est pas parfaitement transparent (il met en avant un profit quand le bilan supporte une destruction de valeur).
(3) Ouvrir un rapport annuel peut servir.
(4) Ouvrir un rapport annuel peut servir.
(5) Ouvrir un rapport annuel peut servir.
Autre particularité du business: même quand le bénéfice est positif, le free cash flow est maigrelet voire négatif (les commandes ne sont pas payées "cash" mais le capex lui est prohibitif - il y a des usines et tout un barda à entretenir).
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#37 15/08/2014 12h01
- carpediem
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Si il y a eu 30M de rachat d’actions, soit à la louche près de 1M d’actions. On divise les 89 M par 39M et non 40 M d’actions, non?
Carpediem
«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET
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#38 15/08/2014 13h15
- thomz
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Non, il y a toujours le même nombre d’actions en circulation. En fait, le management rachète des actions et se paie avec. Les actionnaires apprécieront.
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#39 15/08/2014 13h36
- crosby
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Fabriquer des machins en fer avec des usines et tout, j’y connais vraiment rien, mais j’interviens ici avec une idée/conjecture qui est peut être applicable, et que j’ai apprise sur le tas en me concentrant sur les REITs.
Le gros du problème Thomz, c’était me semble-t-il les pensions qui n’étaient pas incluses dans le calcul du bénéfice. En fait, il existe toujours potentiellement des engagements, ou aussi des actifs, dont la comptabilité ne rend pas correctement compte. C’est là que le parallèle avec les mREITs est intéressant : les outils de la compta "normale" sont totalement incapables de rendre compte des risques, des revenus, ou de la valeurs d’un panier de MBS super leveragé adossé à des swaps et swaptions. Donc la seule approche raisonnable c’est de *ne pas* utiliser les comptes, mais construire une représentation de la société à partir des infos données sur ses actifs, passifs, droits et engagements.
L’analogie avec Rheinmetall serait de regarder ses actifs et ses passifs en détail et de les valorises soi-même dans une certaine mesure, et d’intégrer ce qu’ils rapportent ou coûtent au cours de chaque trimestre -- en fait de construire sa propre compta de la société avec les éléments disponibles. C’est probablement moins précis, mais plus juste (accuracy, not precision), parce qu’alors on peut bien comprendre quels sont les facteurs importants ou critiques. En l’occurence, les pensions qui bouffent tout le revenu, mais peut-être qui pourraient cracher beaucoup si les investissements faits au titres de ces pensions marchent bien.
Par ailleurs, tant qu’on n’a pas un petit modèle fonctionnel de ce qui rapporte (ou pas) de la valeur ajoutée à une boîte, ça reste une boîte noire.
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#40 15/08/2014 14h54
- pierre007
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Thomz, je trouve votre analyse bien intéressante. Au final, si je comprends votre approche, le plus important est relever la variation de l’actif net comptable, auquel il convient d’ajouter le dividende versé, pour quantifier la création de valeur annuelle réalisée par l’entreprise.
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#41 16/08/2014 12h27
- thomz
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Pas nécessairement la book value.
Par exemple, dans le cas de Sears ou des entreprises de la galaxie Malone, c’est l’évolution de la NAV qu’on étudiera.
Malone ne rate même jamais une occasion de réduire l’equity et de la remplacer par de la dette: quand la rentabilité du capital est là, c’est toujours plus profitable d’opérer avec l’argent des autres.
Pour Rheinmetall, une industrielle ou une finanicère, la book value est assez souvent un proxy pertinent pour jauger de la création de valeur - même si une large proportion d’intangibles rend la juste estimation délicate.
On peut mettre un management à l’épreuve, par exemple en comparant l’évolution de la book/action et du free cash flow/action sur plusieurs années. Entre Rheinmetall (chiffres plus haut) et Precision Cast Parts (chiffres ci-dessous), facile de voir où se trouve le meilleur management (pourtant, PCP est dans un business encore plus difficile)…
Precision Cast Parts, FCF/action
2007: $4,67
2008: $4,90
2009: $6,42
2010: $5,21
2011: $7,22
2012: $5,82
2013: $7,78
Precision Cast Parts, BV/action
2007: $20,67.
2008: $29,09.
2009: $35,75.
2010: $41,50.
2011: $49,85.
2012: $57,55.
2013: $67,05.
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#42 19/08/2014 00h49
- JeromeLeivrek
- Membre (2012)
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thomz a écrit :
Pas nécessairement la book value.
Par exemple, dans le cas de Sears ou des entreprises de la galaxie Malone, c’est l’évolution de la NAV qu’on étudiera.
Je pensais jusqu’à aujourd’hui que la Book Value et la NAV désignaient la même chose.
Quelle est la difference ?
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#43 19/08/2014 02h44
- Wawawoum
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Je ne suis pas sur qu’il y en ait toujours une. Enfin, si, ce que Thomz doit vouloir dire c’est que la book, c’est la valeur au livre et la NAV, la valeur reevaluee. ANR en francais me plait bien, il y a le mot reevalue qui dit bien ce que ca veut dire.
Idealement, il faut prendre l’ANR plutot que la valeur au livre qui ne decrit pas forcement bien la realite, la qualite des actifs venant impacter la book (qui a envie de survaleur comme collateral?). Vous pouvez avoir des actifs caches ou amortis egalement.
En plus la NAV ou ANR a une connotation plus dynamique que la book qui est tres statique comme notion (cf les bouquins de Whitman sur le sujet)
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#44 19/08/2014 10h38
- tourix
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Corrigez-moi si je me trompe mais dans ce cas on considère que la NAV/ANR c’est la même chose que la valeur de capitaux propres. Tout le travail de l’investisseur consiste donc à (r)évaluer soi-même la valeur des actifs car la NAV est rarement donnée, même si je crois qu’il y a des exceptions.
J’utilise souvent la Book/Action pour me faire une première idée mais j’admets qu’il y a des limites car certains managers - comme Malone - baissent volontairement la book value pour minimiser l’impôt.
"La meilleure façon de prévoir l’avenir, c’est de l’inventer", Peter Drucker | Mon portefeuille
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#45 19/08/2014 12h54
- Pryx
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Il me semble que l’ANR est une valeur donnee pour les foncieres, pour les entreprises commerciales ou industrielle je pense que le terme approprie est l’ANCC, actif net comptable corrigé. Ce qui revient a donner la juste valeur d’un actif au bilan.
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#46 19/08/2014 13h37
- Wawawoum
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tourix a écrit :
Corrigez-moi si je me trompe mais dans ce cas on considère que la NAV/ANR c’est la même chose que la valeur de capitaux propres.
Pas forcément. Ou plutôt forcément pas, car il y aura toujours une différence entre réalité et comptabilité. Cela dépend des cas, le tout est de savoir s’il y a une grande différence ou pas. Le but étant de prendre l’évaluation la plus proche de la réalité, c’est ce qui nous intéresse, enfin normalement. C’est évident pour les foncières, l’immobilière Dassault c’est 195 millions d’actifs au bilan mais en fait 330 millions d’immeubles; dans ce cas, nous avons un problème, c’est évident. Sears Holding même combat, pourtant ce n’est pas une foncière.Tout dépend du bilan de Rheinmetall, de ses actifs et de la méthode de dépréciation employée, pas forcément de son secteur d’activité.
Pour toutes les entreprises, il peut y avoir une grosse différence entre ANR (NAV ou ANCC ou n’importe quel nom vous voulez bien lui donner) et valeur comptable, et d’une certaine manière il y en a toujours une, même petite, les règles comptables n’étant pas parfaites. Pour les foncières c’est une évidence, car elles déprécient leurs actifs alors que ceux-ci s’apprécient…. Mais ce n’est pas pour çà qu’il n’y en n’a pas sur les autres sociétés (dont la valeur comptable est souvent surévaluée à cause des intangibles pour le coup).
Dernière modification par Wawawoum (19/08/2014 13h59)
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#47 19/08/2014 15h17
- JeromeLeivrek
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Wawawoum a écrit :
Pas forcément. Ou plutôt forcément pas, car il y aura toujours une différence entre réalité et comptabilité. Cela dépend des cas, le tout est de savoir s’il y a une grande différence ou pas. Le but étant de prendre l’évaluation la plus proche de la réalité, c’est ce qui nous intéresse, enfin normalement.
Merci pour cette explication Wawawoum, c’est très clair. Maintenant je crois que le débat est clos :-D
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#48 19/08/2014 22h23
- thomz
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JeromeLeivrek a écrit :
Je pensais jusqu’à aujourd’hui que la Book Value et la NAV désignaient la même chose.
Quelle est la difference ?
La book quantifie le capital injecté par les actionnaires à l’instant T. Ce sont les capitaux propres (la mise initiale) plus les augmentations de capital et le surplus, ou réserves ("retained earnings").
C’est le capital dont le management promet de faire quelque chose (un ROE, return on equity) à défaut de quoi il le retourne aux actionnaires (sous forme de dividendes ou de rachat d’actions).
La NAV, c’est la vraie valeur des actifs sur leur marché (une chaine de cable, une flotte d’hélicoptères, du foncier, etc.) moins toutes les dettes.
Quelqu’un comme Malone s’échine à toujours réduite l’equity (la book) pour plutôt se financer avec l’argent des autres. C’est plus facile, a fortiori quand les intérêts sont déductibles de la taxation.
Finalement, très souvent la book et la NAV n’ont rien à voir, mais c’est cette deuxième qui compte quand on évalue l’entreprise.
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1 #49 19/08/2014 23h52
- JeromeLeivrek
- Membre (2012)
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Ayant été intrigué par cette réponse qui contredisait mes croyances bibliques je suis allé fureter en plusieurs endroits. J’en conclus que :
- pour les fonds, la NAV est la valeur de marché des participations moins les dettes,
- pour les sociétés immobilières, la NAV correspond à l’actif ré-évalué à la valeur de marché privé moins les dettes, c’est-à-dire à ce qu’on appelle l’ANR en France (Actif Net Réévalué),
- dans tous les autres cas, la NAV désigne la book value, ou equity, ou fonds propres (avec ou sans les intangibles, ça dépend des gens). C’est-à-dire la valeur des actifs telle qu’inscrite aux comptes moins les dettes.
La NAV réévaluée semble s’appeler "restated NAV" si j’ai bien compris le Vernimmen en english.
Net asset value - Wikipedia, the free encyclopedia
Book value - Wikipedia, the free encyclopedia
Book Value Definition | Investopedia
NAV financial definition of NAV
Blog : Le projet Lynch.
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#50 22/08/2014 19h46
- HuntR
- Membre (2010)
- Réputation : 25
Je suis tombé sur le site de l’Investisseur Français en faisant une recherche sur la NAV :
L’Investisseur Francais a écrit :
***
(addendum)
Net Asset Value (NAV) = total actif – total passif.
Net Current Asset Value (NCAV) = total actif courant – total passif.
***
source : La page est introuvable | L’Investisseur Français
Heu, comment vous dire …
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