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2 #1 28/07/2010 19h35
- Nikki
- Membre (2010)
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Bonjour,
Dans l’esprit du commentaire de gil (https://www.investisseurs-heureux.fr/bl … ntaire_493) je voudrais signaler cet article de recherche : A Quantitative Approach to Tactical Asset Allocation, qui traite d’une méthode simple d’allocation d’actif.
En résumé, il s’agit de construire un portefeuille avec 5 poches, chacune étant investie via trackers :
*S&P500
*Actions "internationales" (l’auteur est américain)
*Matières premières
*Immobilier
*Obligations d’Etat
En partant du principe que les classes d’actif suivent des tendances lourdes, l’auteur démontre qu’un bête système de suivi mensuel et de moyenne mobile suffit pour surperformer une équirépartition.
A chaque fin de mois, on regarde comment la classe d’actif se positionne par rapport à sa moyenne mobile. Si elle est plus haute, on conserve la ligne (ou achète si on n’en avait pas), si elle est plus basse, on vend ou reste en monétaire.
Sur le blog de l’auteur, Mebane Faber, on trouve des articles que je trouve très intéressants, notamment celui-ci sur différents "Lazy portfolios" construits sur ces classes d’actifs, le "Ivy Timing" étant le modèle de market timing suggéré par l’auteur :
Lazy Portfolios, or, The Revenge of 60/40
Je discuterais volontiers de ce sujet avec les personnes intéressées !
Bonne soirée
Nikki
Mots-clés : ivy porfolio, mebane faber
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#2 29/07/2010 19h44
- tellib
- Membre (2010)
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L’article est très intéressant merci…même si je n’ai pas tout compris car mon niveau d’anglais est fort moyen
Personnellement j’ai adopté pour mon portefeuille financier une répartition 60% actions 40% obligations avec un réajustement annuel…est ce que l’auteur compare sa méthode à une allocation définie avec réajustement à intervalles réguliers (trimestres ou années par exemple) ?
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#3 30/07/2010 16h31
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J’avais déjà lu cet étude et plein d’autres, dans l’espoir de trouver une sorte d’approche "systémique" quelque soit l’économie. Le concept de Lazy portfolio me plaisait bien.
Le site Home :: SSRN est une mine d’or vu que nous avons accès à d’innombrables recherches académiques.
Ce que j’ai retenu c’est que la suroptimisation tuait l’optimisation, mais que la diversification entre classe d’actifs améliorerait très nettement le couple rendement/risque.
Notamment une étude de dix ans pendant le boom immo montrait qu’un portefeuille optimisé comportait des tonnes de foncières… Là on passait dans la suroptimisation.
J’en avais donné quelques exemples ici :
Allocation d’actifs stratégique et tactique - L’investisseur heureux
Le rebalancement est aussi très intéressant, mais les études ne prennent jamais en compte les frais de gestion et l’impôt sur les +values.
Au final, comme je n’aime pas trop les trackers, je suis arrivé à un compromis avec mon portefeuille patrimoine : 35% obligs (via des fonds euros) 10% monétaire (via des livrets) 10% immobilier (via foncières cotés) 45% actions (dont une partie qui réalisent une part importante du CA dans les émergents).
Je trouve que l’allocation d’actifs est vraiment un sujet très délaissé en France. C’est une thématique largement + abordé aux Etats-Unis.
Dans le livre à paraitre, j’ai aussi regardé du coté des allocations d’actifs des fonds souverain et de pension. On a souvent une répartition assez proche du 60/40, avec des poches de gestion alternative, d’immobilier en direct, etc.
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#4 07/11/2010 19h30
- tellib
- Membre (2010)
- Réputation : 14
Je suis très intéressé par la méthode de Faber pour l’appliquer à une partie de mon portefeuille.
Mes actifs sont investis dans un PEA et plusieurs contrats d’assurance vie pour des raisons fiscales et je n’ai pas envie d’en transférer une partie vers un compte titres…
J’exclus l’assurance vie pour appliquer la méthode vu le peu de trackers disponibles et les frais de gestion et d’arbitrage…il me reste le PEA
Qui dit PEA dit exclusion des trackers obligataires et des matières premières….
dans ces conditions mon allocation serait la suivante
20 % Actions européennes
ISHARES DJ STOXX 600 (DE) (GX6)
20% Actions américaines
AMUNDI ETF SP 500 (500)
20% actions Monde
AMUNDI ETF MSCI WORLD (CW8)
20% Actions émergentes
EASYETF NEXT11 EUR (E11)
ou
LYXOR ETF MSCI EMERGING MARKET (LEM)
20% immobilier
là je sais pas trop j’ai le choix entre :
EASYETF FTSE EPRA EUROPE (EEP)
ou
LYX.ETF MSCI EU.REAL EST.A FCP (MEH)
ou
AMUNDI ETF REIT (C8R)
ou
EASYETF EPRA EURO (EEE)
je précise que mon PEA représente 25% de mes avoirs totaux et que le reste est représenté par 40% sur le fond Euro et 35% sur des UC….
Volià j’aimerais avoir vos avis ou si vous avez d’autres suggestions de support ou de répartition pour l’application de méthode de Faber…
Merci d’avance
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#5 19/02/2011 21h58
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
"Au final, comme je n’aime pas trop les trackers, je suis arrivé à un compromis avec mon portefeuille patrimoine : 35% obligs (via des fonds euros) 10% monétaire (via des livrets) 10% immobilier (via foncières cotés) 45% actions (dont une partie qui réalisent une part importante du CA dans les émergents)"
Investisseur Heureux j’aime beaucoup ton allocation d’actif pour du long terme.
Une phrase m’interpelle tout de même "comme je n’aime pas trop les trackers". Peux-tu développer pourquoi ?
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#6 10/07/2011 13h57
- paul
- Membre (2010)
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Bonjour,
Je ne sais pas si j’ai choisi la bonne file.
Je suis tombé sur les portefeuilles quantalys (www.quantalys.com)
Leur portefeuille "prudent" réalise 2.4% de perf depuis le 1er janvier 2011, soit sur 6 mois.
Cette performance, qui repose à la fois sur l’allocation d’actifs et leur méthode de sélection de fonds, me paraît intéressante compte tenu de la prise de risque (poche actions = 22%) et d’un contexte de marchés actions assez chahuté depuis le début de l’année.
Vos avis ?
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#7 10/07/2011 16h42
- thomz
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Mon avis est qu’il est fort prématuré d’évaluer la qualité d’un portefeuille après seulement six mois d’exercice.
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#8 10/07/2011 18h27
- paul
- Membre (2010)
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Leurs portefeuilles existent depuis début 2009.
Perf 2010 du portefeuille prudent = 6%, ce qui là encore me semble être une performance tout à faire correcte (compte tenu de l’évolution du CAC en 2010).
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#9 27/07/2011 00h46
- sijetaisriche
- Membre (2011)
- Réputation : 43
tellib a écrit :
Volià j’aimerais avoir vos avis ou si vous avez d’autres suggestions de support ou de répartition pour l’application de méthode de Faber…
Merci d’avance
Je me demande si le contrat d’assurance vie "Puissance Vie" ne constituerait pas l’enveloppe presque idéale pour l’application d’une telle stratégie. Il y a 53 trackers de Lyxor qui y sont accessibles, et les arbitrages sont gratuits et illimités. Le gros avantage à mes yeux de cette assurance sur le PEA est la possibilité d’investir les produits tirés de la vente des ETF sur les fonds en euros vraiment sécurisés, ce qui m’a l’air moins facile avec le PEA.
Quant à la méthode en elle-même, force est de reconnaître qu’elle a été apparemment back-testée (en bon français) sur une longue période et qu’elle semble bien améliorer le couple rendement/volatilité, surtout en période de forte chute des marchés.
Mais là où j’ai plus de mal à comprendre, c’est son fondement théorique et le choix des indicateurs.
Pourquoi les signaux d’achat/vente devraient-ils reposer sur une moyenne mobile à 10 mois comme l’étude le fait? Le papier se réfère aussi à d’autres auteurs qui déterminaient le momentum d’achat/ vente à partir d’une moyenne mobile de 200 jours. Quelle est la profondeur optimale: 300 jours, 200 jours, 100, 50? Qu’est ce qui motive le choix d’une durée plutôt que d’une autre? On parle de "réduction du bruit", mais (a) il doit bien y avoir une durée optimale pour le réduire et (b) avec une moyenne mobile, on est toujours en retard sur les mouvements du marché, par construction.
Je ne sais pas quel est votre avis, mais pour ma part ces considérations me laissent perplexe et je n’en fini pas de me gratter la tête pour juger du bien-fondé de la méthode.
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#10 26/09/2011 22h57
- k9
- Membre (2011)
- Réputation : 18
Pour du 100% actions, évidemment, ça ne marche pas à tous les coups. Mais associé à d’autres classes d’actifs et avec un peu de rééquilibrage aux bons moments, je pense que ça marche très bien, mais c’est à confirmer.
Notamment, Ben Graham (cité ci-dessus), qui préconisait l’investissement passif pour la plupart des petits investisseurs, recommandait d’investir entre 25 et 75% d’actions et d’obligations selon la situation, et idéalement 50% de chaque, avec une approche "buy and hold" dans chacune des deux classes.
Il y a aussi l’approche d’Harry Browne, qui conseille d’investir 25% en actions (sur un tracker SP500), 25% en obligations (bons du trésor très long terme), 25% en cash, 25% en or physique, en buy&hold dans tous les cas, sans réfléchir, simplement avec des rééquilibrages ponctuels en cas de nécessité. Manifestement les résultats sont très corrects, avec très peu d’années négatives et un rendement annuel moyen de 6% (de mémoire) depuis 1972 (pour les États-Unis).
Je n’ai pas regardé ce que ça donne pour le cas du Japon, mais en cas de déflation les obligations d’état représentent l’investissement le plus rentable, en dehors d’un défaut évidemment, puisque les coupons de valeur constante donnent de plus en plus de pouvoir d’achat.
Qu’est-ce qu’un investissement 50-50 ou 4 x 25 aurait donné dans le cas du Japon ?
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#11 27/09/2011 12h13
- Sergio
- Membre (2011)
- Réputation : 2
tellib a écrit :
je précise que mon PEA représente 25% de mes avoirs totaux et que le reste est représenté par 40% sur le fond Euro et 35% sur des UC….
Merci d’avance
Bonjour,
Pourriez-vous développer ce point svp ? Pourquoi autant d’UC alors que visiblement vous connaissez votre sujet. Est-ce pour réduire la volatibilité ?
Merci pour votre réponse
Sergio
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#12 27/09/2011 13h14
- tellib
- Membre (2010)
- Réputation : 14
Je ne connais malheureusement pas si bien le sujet que ça…d’où mes questions sur ce topic (lol)
Pour mon allocation j’ai choisi une répartition 60% actions 40 % obligations
comme beaucoup sur ce ce forum (dont l’investisseur heureux si je ne me trompe pas )
L’idée étant de profiter de la sur performance des actions sur le long terme tout en réduisant la volatilité du portefeuille grâce aux obligations (fonds euro d’assurance en l’occurrence)
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#13 27/09/2011 13h57
- Sergio
- Membre (2011)
- Réputation : 2
En fait Tellib, ma question était : Pourquoi gérez-vous vos actions via des UC ? (Frais de gestion etc…)
Pourquoi pas en investissant directement dans des titres en direct ? Pour bénéficier du régime assurance-vie peut-être ?
A+ Sergio
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#14 27/09/2011 18h30
- tellib
- Membre (2010)
- Réputation : 14
ah désolé je n’avais pas compris votre question.
oui tout à fait pour le régime fiscal de l’assurance vie
pas d’imposition (ou taxe de 7.5% après abattement) contre 19% sur un compte titres
plus les avantages en cas de succession
mais j’ai bien sûr un Pea pour les actions françaises que je gère en direct
en uc d’assurance vie je peux accéder à des secteurs assez pointus (or, matières premières, émergents) avec une diversification que j’aurais du mal à obtenir sur un compte titres en gérant ça tout seul
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#15 07/11/2011 22h45
- jose
- Membre (2011)
- Réputation : 0
Suite a ce sujet tres interessant, je souhaiterais savoir ou il serait possible de creer un portefeuille virtuel affichant les moyennes mobiles a 200 et 300 jours (j’ai regarde sur Boursorama, mais ils n’affichent, dans le portefeuille, les myennes que jusqu ’ a 100 jours).
Merci.
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#16 14/01/2012 13h05
- Golliwogg
- Membre (2011)
- Réputation : 64
Nikki a écrit :
En partant du principe que les classes d’actif suivent des tendances lourdes, l’auteur démontre qu’un bête système de suivi mensuel et de moyenne mobile suffit pour surperformer une équirépartition.
A chaque fin de mois, on regarde comment la classe d’actif se positionne par rapport à sa moyenne mobile. Si elle est plus haute, on conserve la ligne (ou achète si on n’en avait pas), si elle est plus basse, on vend ou reste en monétaire.
Alors quant à moi je vous propose cette étude très intéressante du CAE de 2009, qui dit, à la page 131, que les actions montrent à long terme une tendance de retour à la moyenne, contrairement par exemple aux obligations (qui paradoxalement sont plus risquées que les actions à très long terme). L’étude est intéressante car elle prend en compte toutes les périodes possibles sur un siècle (et pas seulement les X dernières années jusqu’à aujourd’hui).
Cela contredit donc vos propos. Comme quoi on peut toujours trouver en économie des théories étayées et pourtant incompatibles entre elles, c’est pour ça que je ne crois plus en grand chose… Il n’empêche que je suis preneur de vos analyses, et peut-être que cette contradiction n’est qu’apparente.
Mon portefeuille "momentum" : 175k€ investis
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#17 17/01/2012 12h56
Golliwogg
L’étude du CAE est en effet intéressante pour le très long terme : plusieurs années voire plusieurs décennies.
Il n’y a pas de contradiction avec l’étude de Faber qui porte sur plusieurs mois (typiquement avec une moyenne mobile 10 mois). L’avantage du modèle de Faber est qu’il est simple, pratique et pragmatique. En outre, il est très difficile à battre car il allie diversification entre les classes d’actif et gestion du risque.
L’étude du CAE ne donne pas un modèle d’investissement, juste des faits historiques.
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#18 17/01/2012 13h22
- Golliwogg
- Membre (2011)
- Réputation : 64
Je reste assez sceptique sur la possibilité de timer le marché avec des outils aussi rudimentaires. J’avais lu je sais plus où que ce genre de stratégie à la portée de tous était immédiatement tuée à sa publication, du fait de l’intégration dans les marchés de son exploitation.
Mais pour revenir au premier post de Nikki, je suis moi-même tout à fait convaincu de l’intérêt d’un "lazy portfolio", en tout cas minimisant l’intervention humaine (non rationnelle par essence). J’ai d’ailleurs découvert ici-même ce lien intéressant vers des lazy portfolios.
Dans le même ordre d’idée, j’aimerais bien avoir votre avis sur les stratégies quantitatives de "minimum variance" ou "minimum volatility" qui fleurissent depuis quelques temps, et prédisent d’augmenter significativement le rapport rendement/risque par analyse de corrélation, rebalancements, afin de rester toujours sur la frontière efficiente. La méthode semble s’être tellement standardisée que MSCI a même sorti une série d’indices selon ce protocole et qu’IShares a sorti des ETFs associés. J’avais fait un post resté sans réponse, la première fois que j’ai entendu parler de ça.
Je lorgne toujours sur un tel tracker (notamment celui sur l’euro stoxx, à mettre dans un PEA).
Mon portefeuille "momentum" : 175k€ investis
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#19 17/01/2012 13h39
Vous avez le droit d’être sceptique. Le market-timing est un art extrêmement difficile. De tous les modèles que j’ai pu voir, celui de Faber est le plus robuste et le plus convaincant. Ce n’est pas un modèle arbitrable donc les marchés ne peuvent pas l’intégrer afin de faire disparaitre sa valeur ajoutée, selon moi.
Vous avez raison, cependant : le modèle est devenu célèbre après une excellente performance récente et, comme la plupart du temps, il y a eu un retour à la moyenne par la suite qui a quelque peu ternit sa track-record. Il n’en reste pas moins que le modèle de Faber mérite le détour.
En ce qui concerne votre autre question sur les modèles de minimum variance, je me rends de ce pas vers l’autre lien
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#20 17/01/2012 17h20
- Golliwogg
- Membre (2011)
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Merci pour cette réponse détaillée, ainsi que sur l’autre post. Une question de noob probablement : quand vous dites
ce n’est pas un modèle arbitrable
qu’entendez-vous exactement par celà ?
Mon portefeuille "momentum" : 175k€ investis
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1 #21 17/01/2012 20h27
Bonne question. La réponse est en fait difficile.
Vous avez raison de dire qu’un modèle devient obsolète après avoir été publié. Mais, il y a une distinction d’importance :
- Si le modèle porte sur l’alpha, il est arbitrable et l’alpha disparait plus ou moins vite.
- Si le modèle porte sur le bêta, il n’est pas arbitrable.
L’alpha est la surperformance ajustée du risque relativement au marché.
Le bêta est un facteur de risque. Par exemple, dans la théorie moderne du portefeuille ou MEDAF, le seul facteur de risque est le marché. Le bêta est alors la sensibilité au marché. Dans le modèle à 3 facteurs de Fama et French, il y a en plus du marché la sensibilité aux petites valeurs et aux valeurs pas chères. En fait, il existe de nombreux autres facteurs de risque (momentum, dividende, retour à la moyenne, illiquidité, volatilité idiosyncrasique, skew, etc.) et à chaque facteur correspond une sensibilité également appelée bêta.
Comme indiqué précédemment, un modèle qui porte sur un bêta devient obsolète car généralement il s’agit d’un extrêmum de performance récente (qui a permis la détection du modèle en premier lieu). Mais cette obsolescence est temporaire : il y a un retour de la prime de risque liée au facteur de risque. C’est quasiment par définition : si le phénomène ne revient pas alors il ne s’agit pas d’un risque.
Vous pouvez objecter que le modèle de Faber est un modèle qui génère de l’alpha : sa performance est similaire à un indice de référence mais son risque est inférieur. Est-il néanmoins possible d’arbitrer le modèle de Faber ? Je ne le pense pas car la diminution du risque est atteinte en jouant sur une caractéristique intrinsèque aux actifs financiers : l’existence de tendances à long terme. Je ne crois pas que cette caractéristique soit arbitrable et ce serait donc une prime de risque mais ce n’est que mon opinion.
Dernière modification par Candide (24/07/2012 21h16)
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#22 18/01/2012 10h16
- Golliwogg
- Membre (2011)
- Réputation : 64
Merci, j’ai bien pris le temps d’assimiler votre réponse (pas évident, avec le wiki anglais bloqué aujourd’hui - obligé d’aller chercher le code source…).
Vous dites, dans le modèle de Faber, "la diminution du risque est atteinte en jouant sur une caractéristique intrinsèque aux actifs financiers : l’existence de tendances à long terme", est-ce une certitude démontrée qu’il existe des tendances à long terme ? Il me semble intuitivement difficile d’avoir une telle certitude, et puis comment définir exactement les bornes inf. et sup. de "long terme" ?…
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#23 18/01/2012 11h14
- sijetaisriche
- Membre (2011)
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J’ai néanmoins beaucoup de mal à comprendre le fondement théorique et le choix des indicateurs de cette méthode de Faber.
En l’espèce, elle ne se réfère nullement à un modèle théorique type Medaf ou autre fondé sur des raisonnements d’arbitrage.
Pourquoi les signaux d’achat/vente devraient-ils reposer sur une moyenne mobile à 10 mois comme l’étude le fait? Le papier se réfère aussi à d’autres auteurs qui déterminaient le momentum d’achat/ vente à partir d’une moyenne mobile de 200 jours. Quelle est la profondeur optimale: 300 jours, 200 jours, 100, 50?
Qu’est ce qui motive le choix d’une durée plutôt que d’une autre?
On parle de "réduction du bruit", mais (a) il doit bien y avoir une durée optimale pour le réduire et (b) avec une moyenne mobile, on est toujours en retard sur les mouvements du marché, par construction.
Je ne sais pas si cela marche, mais si tel est le cas, au risque de paraître limité, je ne comprends pas pourquoi.
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#24 18/01/2012 12h26
- Golliwogg
- Membre (2011)
- Réputation : 64
sijetaisriche a écrit :
Pourquoi les signaux d’achat/vente devraient-ils reposer sur une moyenne mobile à 10 mois comme l’étude le fait?
Ca rejoint effectivement ma question "qu’est-ce que la définition d’une tendance à long terme". Attendons le retour de Candide…
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1 #25 18/01/2012 16h50
Certes, il n’y a pas de théorie qui explique a priori pourquoi le modèle de Faber devrait marcher.
Mais, j’attire votre attention sur le fait que les théories, y compris les plus belles comme les modèles d’arbitrage MEDAF ou APT ne fonctionnent pas en pratique !
Aussi, dans la même veine, les apôtres des marchés efficients que sont Fama et French n’ont pas réussi à expliquer pourquoi leur modèle à 3 facteurs fonctionne pour expliquer la performance. C’est juste une constatation. Comme cela fonctionne, c’est que soit ils se sont trompés et le modèle n’est qu’un coup de bol, soit que les facteurs sont de nouveaux risques, selon eux.
Enfin, le bêta est un paramètre fort utile en pratique pour évaluer la sensibilité d’un titre au marché. Mais, il n’est quasiment jamais valide statistiquement : il est trop instable. En fait, les praticiens l’utilisent sachant pertinemment que son estimation est fausse mais ils ne peuvent s’en passer !
La beauté du modèle de Faber est qu’il marche. Ce devrait être le premier souci de tout le monde !
Ensuite, il est simple et logique : s’il existe des tendances à long terme, alors c’est bien normal que ce modèle fonctionne.
Egalement, il est robuste. Le paramètre de 10 mois n’est pas le meilleur paramètre a posteriori. C’est cependant celui qui a été choisi a priori car il correspond en effet aux 200 jours communément utilisés dans les moyennes mobiles des opérateurs boursiers depuis plus d’un siècle. Mais la robustesse du modèle fait que plein de paramètres différents fonctionnent : de 1 mois jusqu’à 14 mois, grossièrement.
Vous cherchez l’optimal mais l’optimisation ne fonctionne pas en finance sauf dans des cas très spéciaux et certainement pas accessibles aux particuliers. Voire la discussion sur les portefeuilles minimum variance.
En sortant de l’école, j’ai commencé à vouloir appliquer les modèles que j’y avais appris. Cela m’a pris beaucoup de temps car ils ne fonctionnent pas c’est-à-dire qu’ils ne permettent pas de gagner de l’argent de manière organique. J’ai construit des modèles de plus en plus compliqués en essayant d’atteindre une forme de Graal qui intégrerait tout ce que je connaissais. Ensuite, j’ai dû élaguer, encore et toujours pour atteindre la simplicité même. Le plus simple est ce qui fonctionne le mieux.
Je me demande si je ne regrette pas d’en être passé par là. Mon esprit a été définitivement pollué par mon éducation ou plutôt mon conditionnement que les marchés sont efficients. Encore aujourd’hui, après toutes ces années, je me dis parfois : si mon modèle marche, c’est qu’il est faux.
Le cartésianisme est un mal français. C’est une bonne chose dans la plupart des domaines mais, de mon expérience, pas dans la finance. Les Français sont appréciés en finance : dans le pricing et hedging des produits structurés et des dérivés, voire dans le trading algorithmique à haute fréquence. C’est même impressionnant de voir tant de Français dans toutes les salles de marché du monde. Mais ce n’est pas la finance qui fonctionne…
Enfin, je m’égare Je viens de changer de sujet !
Revenons à nos moutons. Existe-t-il des tendances à long terme ? Voici une bonne question ! Je vous répondrez : le modèle de Faber fonctionne donc oui
Dernière modification par Candide (24/07/2012 21h19)
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