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#26 16/11/2011 22h20

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GoodbyLenine a écrit :

@Super_Pognon :

J’obtiens 75€ en faisant la différence entre 700 k€ et 625 k€ (les coupons payés par les 2 sociétés).

Si les obligs des 2 sociétés ont le même TRI sur 10 ans, de 7% brut, il me semble assez intuitif de considérer que l’oblig avec un coupon de 5% verra son cours monter progressivement d’année en année (pour passer de 80% environ 10 ans avant son amortissement, à près de 100% la veille de son amortissement) et que cette augmentation correspondra à la différence entre les coupons payés (en moins) chaque année, et permettra de compenser le capital remboursé (en plus) à la fin.  Je vous laisse faire des calcul actuariels détaillés.

Je reste pour le moment NON CONVAINCU par les différents arguments prétendant que valoriser ses propres obligations émises à un taux éloigné de celui qu’il faudrait payer ce jour (et donc en conséquence valorisé très loin de 100% sur le marché) revient à montrer une image infidèle de la situation financière de ma société.

J’ajoute même une troisième société pour illustrer ceci :

- la société C, strictement identique en tous points à la société A, sauf qu’au lieu d’avoir juste émis 10 M€ d’oblig à 7% sur 10 ans, elle en a juste émis à un prix d’émission de 80% du nominal pour 12.5 M€ (nominal, récoltant donc seulement 10 M€) à 5% pour 10 ans, sachant que ces obligations cotent actuellement également 80% du nominal.

(je vous fais grâce de la société D, émettant à 125% du nominal…) 

Combien faut-il inscrire en comptabilité pour correctement refléter la valeur de cette dette ?
Préférez-vous le société A, la société B, ou la société C ?

Si les entreprises sont en tous points identique à l’instant t (même secteur, même taille, même zone géographique, etc…), je vais avoir une préférence pour :
- si je choisis de valoriser ces entreprises par leurs bilans (comme je le fais sur les smalls, comme PVL et VET / je cherche une décote sur le bilan), je choisis la A qui a moins de dettes,
- si je choisis de valoriser l’entreprise sur ses résultats (comme je le fais sur Colgate, Total, SES…), je préfère la B et la C au même rang qui auront un meilleur résultat (car moins de charges financières).

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#27 16/11/2011 23h02

Membre (2011)
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Super_Pognon a écrit :

Si les entreprises sont en tous points identique à l’instant t (même secteur, même taille, même zone géographique, etc…), je vais avoir une préférence pour :
- si je choisis de valoriser ces entreprises par leurs bilans (comme je le fais sur les smalls, comme PVL et VET / je cherche une décote sur le bilan), je choisis la A qui a moins de dettes,
- si je choisis de valoriser l’entreprise sur ses résultats (comme je le fais sur Colgate, Total, SES…), je préfère la B et la C au même rang qui auront un meilleur résultat (car moins de charges financières).

Oulala, petit problème: en normes IFRS (et ceci qu’il y ait par après évaluation à la JV de la dette ou au coût amorti historique d’origine, c’est pareil), il n’est pas du tout dit que:
- A ait moins de dettes au bilan,
- B et C aient moins de charges financières.

En effet, ce n’est pas nécessairement le nominal juridique de la dette qui est constaté comptablement, ni les intérêts contractuellement définis qui sont portés au résultat, ce serait trop trivial.

Selon la norme IAS 39, il faut évaluer tous les cash-flows prévisionnels échangés entre les parties (qu’ils soient qualifiés juridiquement de commissions, d’intérêts, de capital, peu importe), les coûts directs marginaux  de mise ne place et ensuite déterminer la juste valeur de tout ceci par actualisation au taux du marché (maturité, spread, conditions de remboursement, etc.) selon l’échéancier le plus probable. Ce montant peut être sensiblement différent du nominal juridique.

Si la dette relève ensuite du traitement au coût amorti (par opposition à la juste valeur) les charges financières sont constatées selon la méthode du taux d’intérêt effectif.

Prenons un exemple basique: vous empruntez 1000 à une banque à un taux normal et avec des frais de dossier de 100. A l’origine, vous n’aurez pas emprunté 1000 en IFRS, mais seulement 900 (la banque me verse 1000 à la mise en place, mais je lui paie 100 de commission, le flux net échangé n’est donc que de 900). Votre échéancier de remboursement porte cependant bien sur 1000 et non 900 et cette commission est traitée comme des intérêts payés d’avance et rapportée actuariellement en charge d’intérêt à votre compte de résultat.

Tout le charme des normes IFRS,  qui rendent la lecture des bilans tellement limpide….

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