Rentier altruiste : quelles actions mener en priorité ?

Pour ma part, j’ai comme projet de devenir plus ou moins bussiness-angel à très long terme.

Mais plus le temps passe, et plus je me dis que cet objectif est trop couteux et peu accessible.
Néanmoins, je suis très content que cette file soit crée, car c’est une grande motivation dans ma vie, je me sens franchement redevable envers cette société.

Pour moi les causes les plus motivantes sont la santé et l’environnement.

Je pratique très peu les dons aux associations, considérant que l’impact est loin d’être maximum, mais j’essaie de faire évoluer peu à peu mes habitudes de consommateur (consommer sain, avec des produits si possible locaux et de saison). De même, je me renseigne au maximum sur différents faits de société qui me tiennent à cœur et j’essaie de communiquer sur ces derniers dans mon entourage.

A défaut d’avoir le temps, faire un don significatif, une fois par an, à une cause qui vous importe.

C’est une question très intéressante.
Je pense qu’on oublie souvent à quel point il est compliqué de faire du bien aux autres. C’est difficile d’éviter le paternalisme, les effets pervers de l’assistanat, les causes "puits sans fond"… Comment être sûr de "donner les moyens de" plutôt que "donner" tout court… Il faut regarder tout l’engrenage de la société avec une grande distance plutôt que se focaliser sur le problème en question uniquement: qu’est ce qui maintient le problème en place structurellement? Ensuite trouver le meilleur point pour faire levier. Pas si facile et pas forcement intuitif!

Allez, je me lance:
Aider la recherche fondamentale pour des panneaux solaires de plus en plus efficaces en terme de $/watt au point de rendre le pétrole caduque économiquement. Vous stoppez le réchauffement climatique et le financement du terrorisme international avec un seul produit! (Oui, on peut rêver).

Je ne donnerais jamais d’argent, comme dirait le proverbe "Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson" donc je préférais donnée de mon temps et de mes connaissances.

J’ajouterais en plus que la France n’est pas faite pour le don, il y a de nombreux systèmes d’aide (des fois trop généreux, mais c’est un autre débat) et une fiscalité très lourde, voir confiscatoire dans certains cas. Je comprends qu’un américain très peu taxé puissent avoir envie de donner de l’argent en France c’est plus discutable.

Bonjour,

Cette question est aussi valable pour les non-rentiers.

Je ne prétends pas avoir LA réponse, mais personnellement je donne pour l’éducation.

J’ai aussi fait un peu de bénévolat soutien scolaire dans le même thème.

Il est donc possible de donner son argent et son temps en France ou dans le monde.

Winston Churchill a écrit :

“There is no finer investment for any community than putting milk into babies.”

Dans le prolongement de la pensée de Churchill, si j’ose dire, le meilleur investissement du monde est dans l’éducation des futures générations. Quel meilleur moyen de lutter contre la misère, la pression démographique, les maladies évitables tous à la fois sans tomber dans le piège de l’assistanat?

Ce n’est que mon humble opinion.

Sur ce point, j’aime bien la notion de "Solutions locales pour un désordre global".
Et comme, pour moi être rentier, ce n’est pas être riche d’argent, mais riche de temps.

Je m’investirais dans plusieurs associations : Les colibris, ville en transition, terres de liens, amap, (selon ce qu’il y a localement) …

Si j’avais trop d’argent, la foncière terres de lien aurait la primauté de mes dons (en plus, il y a un avantage fiscale! ^^)

Ainsi, je viserai un but double : limiter la pollution tout en créant de l’emploi.

Bonsoir,

A l’image de mes rentes, mon capital d’altruisme n’est hélas pas incommensurable ; voici néanmoins mon humble réponse à la question posée :

- mon altruisme passe par la solidarité davantage que la charité : c’est pourquoi je paye mes impôts sans rechigner et fais confiance à l’Etat et aux collectivités territoriales pour redistribuer là où il le faut le produit fiscal. En revanche, je ne suis pas charitable : la charité c’est bien bon pour la comtesse de Ségur et les lecteurs du Figaro, ceux qui choisissent les bons pauvres sachant se "tenir à leur place".

- je continue à payer ma cotisation syndicale même si je ne travaille plus : je n’oublie pas non plus d’aller aux manifs même quand il pleut.

- je milite dans un mouvement politique situé à gauche du PS, ce dont je ne tire ni fierté ni arrogance, mais aucune honte non plus.

- je roule dans un vieux véhicule mais à essence, pas question d’utiliser un diésel hors d’âge qui pollue et empeste.

- je continue à me fournir dans les petits commerces du quartier, quand bien même cela coûte un peu plus cher qu’ailleurs ; enfin ça ce n’est pas de l’altruisme mais plutôt de la paresse…..

TripleFail a écrit :

J’ajouterais en plus que la France n’est pas faite pour le don, il y a de nombreux systèmes d’aide (des fois trop généreux, mais c’est un autre débat) et une fiscalité très lourde, voir confiscatoire dans certains cas. Je comprends qu’un américain très peu taxé puissent avoir envie de donner de l’argent en France c’est plus discutable.

Vous n’êtes pas bien renseigné, les dons aux oeuvres et aux associations (beaucoup sont éligibles) sont défiscalisés à 66 %.
Au lieu de payer 4000 € d’impôts, je donne 6000 €/an. C’est ma façon de dire merci pour tout ce que j’ai et tout ce que je dois aux autres.
Je pense aussi que c’est l’éducation qui fait progresser le monde et dans l’idéal c’est dans cette direction que je voudrais donner. Pour l’instant Amnesty International a ma préférence.

Bonjour
   Je dirai que avant d’aider les autres il faut s’occuper de soi des siens. Ce n’est pas de l’égoïsme mais si déjà on aidé les siens a être sur les bon rails on a aidé la société.
   J’ai connu des altruistes qui s’occupaient de sauver les gens du quartier et association diverses et qui on laissé couler leurs enfants.
   Ensuite j’aide financièrement des associations
   don a une fondation a Paris: un centre médical assurant des consultations au tarif sécu.
   don aux resto du coeur

   Une partie de mon capital 10% est investi dans des organismes d’action sociale
   achat d’action "habitat et humanism"e: logement avec accompagnement a des précaires
   achat d’action "terre de lien" : terres agricoles pour petits producteurs
   
  Achat d’action développement local
   récemment achat d’actions pour aider une laiterie dans le pays basque (avec risque de perte du capital).
   
     Mais pratiquement tout mon portefeuille d’action est investi dans des actions américaines. Il n’y a pas de mélange avec le coté "altruiste".

   Je suis membre actif d’une association de malades (je suis directement concerné).
  hervé

Du concret, pour ceux qui ont peur que leurs dons en numéraire servent à financer des frais de fonctionnement ou à être détournés: ce week-end, grande collecte de la banque alimentaire:

ZX-6R a écrit :

Pour avoir un "impact maximum", je tenterai de devenir Président de la République.

Et quelle serait votre cause et vos premières mesures?

Ca fait peur.