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#76 12/01/2016 14h12
- gunday
- Membre (2011)
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Kabal a écrit :
Stokes, je suis curieux de savoir dans quel secteur vous avez travaillé pour avoir une telle image.
Le forfait jour vient généralement avec des avantages divers et variés normalement : salaire plus élevé, RTT, des dossiers plus sympas, du home office, gestion de son horaire.
[…]
Mais bien sur, je ne travaille pas sous convention Syntec
Vous ne devez pas connaitre la convention Syntec.
Alors pour résumer, les chanceux qui ont le droit à un forfait jour, ont le privilège d’obtenir une 10aine de jour de RTT en plus.
Par contre, vu qu’ils ont des RTT, ils doivent faire leurs horaires.
Exemple : horaire minimal imposé dans mon ancienne mission 9h/18h avec 1h de pause déjeuner. Fiche de paye 35h, mais 10 jour de RTT.
Pas besoin d’être doué en maths pour comprendre que 8h payé 7 multiplié par plus de 200 jours par an compense largement les 10 jours de RTT.
Et là, j’omet volontiers les périodes de bourre (sur 11 mois en mission, 8 mois de bourre environ, j’ai échappé les 3 permiers mois le temps de monter en compétence), les projets sous vendus (genre 2 jours au total, quand il faut déjà 3 jours de réunion, suivi,… avant de chiffrer la réalisation), les mises en production en urgence le soir de 16 à 21h car pas possible avant, les surveillance de production le matin (donc pas toléré de se pointer à 9h),… en gros tout ce qui fait que c’est l’exécutant qui rattrape les retards et prends sur son temps de vie.
Le détail étant que ce ne sont pas des heures supplémentaires vu que dans la syntec il n’y a pas d’horaire.
Mais j’ai eu de la chance, c’était pas le pire des missions que j’ai connu, ni en amplitude horaire, ni en terme de stress.
Pour le salaire, il n’a aucune lien avec le statut, mais avec la demande.
Un profil recherché sera mieux payé.
J’ai déjà vu des amis en forfait jour payé au lance pierre. (à l’heure, un smic était beaucoup plus profitable)
Mais domaine avec beaucoup de candidat et pas énormément de poste.
Pour l’anecdote
http://www.village-justice.com/articles/Forfait-jours-Syntec-nouvel-accord,16626.htm a écrit :
lLe 24 avril 2013, c’était au tour du dispositif de la convention collective Syntec sur le forfait jours d’être invalidé par la Cour de cassation, au motif que ces dispositions ne sont pas de nature à garantir que l’amplitude et la charge de travail restent raisonnables et assurent une bonne répartition, dans le temps, du travail de l’intéressé, et, donc, à assurer la protection de la sécurité et de la santé du salarié (Soc, 24 avril 2013, n°11-28398).
Après, il ne faut pas oublier que la syntec, comme le code du travail ne sont que des manuels de bonne pratique qui décrivent la situation idéale à atteindre.
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#77 12/01/2016 14h50
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
Pas de Syntec pour moi non plus ; je n’ai guère travaillé, mais j’ai eu la chance de détenir un emploi dans le secteur public et d’être employé dans 3 ministères ou organismes différents : en dépit de ces mutations successives, je n’ai jamais vraiment aimé mon travail et même les repas offerts par les fournisseurs, pourtant dans d’excellentes tables étoilées, ont fini par me lasser.
J’avais fait le choix d’entrer dans le secteur public tout simplement car j’étais fainéant et que les quelques années passées en prépa avaient épuisé tout mon potentiel de labeur ; avec le recul, je me demande si c’était vraiment un bon choix : partout où je suis passé, les horaires étaient interminables pour les agents de catégorie A ou A+, même les jours où ils n’avaient strictement rien à faire.
Voici quelques règles non écrites que j’ai ainsi découvertes en cours de carrière :
- jours de congés non pris et donnés à l’Etat : 1 semaine/an environ et parfois plus,
- horaire quotidien dans la plage 8h30-19h, avec certains zélés se calant sur l’amplitude 8h-21h,
- courriels envoyés à toute heure du jour ou de la nuit, y compris samedis et dimanches.
J’ajouterai à cela, dans mon dernier poste, le pointage et le "reporting" du temps passé sur les différents projets pour justifier d’un salaire qui n’augmente plus depuis 2010.
La forte concentration de polytechniciens et d’énarques n’est sans doute pas étrangères à ce tropisme vers la "travaillomanie" : même 20 ans après avoir réussi le concours, certains agents donnent encore l’impression d’être en train de le préparer….
On m’a effectivement proposé il y a deux ou trois ans de passer au forfait, ce que j’ai refusé car cela aurait entraîne la perte d’une partie des 20 jours de RTT. Bizarrerie administrative, même les cadres au forfait restent astreints au pointage, officiellement pour vérifier qu’ils ne travaillent pas au-delà de l’amplitude maximale…
J’ai de surcroît le sentiment que le temps passé au travail n’a fait qu’augmenter au fil des ans, en dépit de l’attribution de ces fameux JRTT.
Bien sûr, il ne s’agit là que de règles non écrites, que j’ai transgressées autant que faire se pouvait :
- pas un seul jour de congé perdu, récupération systématique des fériés passés à l’étranger (cf Ascension ou Toussaint non chômés en Grande-Bretagne),
- déconnexion pendant les congés et fins de semaine,
- pause méridienne de deux heures a minima, parfois plus l’été, petite sieste vespérale au retour,
- départ la veille en début d’am pour une réunion en province prévue le lendemain à 9h30, retour le surlendemain,
- lecture ostensible du Canard Enchaîné dans le train sans participer aux réunions informelles lors des déplacements à plusieurs,
- petites courses et verre en terrasse avant de revenir pointer vers 19h.
A la longue, cela finit par devenir lassant de mobiliser autant d’énergie uniquement pour tromper le système.
Résultat : on ne se fait évidemment pas virer et je n’ai d’ailleurs jamais subi la moindre remarque, mais les primes et l’avancement sont quand même un peu inférieurs à la moyenne, mais pas tant que cela tout de même.
gunday a écrit :
[
Alors pour résumer, les chanceux qui ont le droit à un forfait jour, ont le privilège d’obtenir une 10aine de jour de RTT en plus.
C’est bien cela qui fait souci : mutatis mutandis, le passage de 39 à 35 heures devrait se traduire par 10% de jours de travail en moins pour les employés au forfait, soit 20 jours grosso modo. Or, je comprends que les entreprises SYNTEC sont en moyenne bien plus proches des 10 JRTT que des 20.
Voilà comment on se fait rouler dans la farine des employeurs quand on est défendu par la CFDT ou la CGC.
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#78 12/01/2016 15h19
- gunday
- Membre (2011)
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stokes a écrit :
- horaire quotidien dans la plage 8h30-19h, avec certains zélés se calant sur l’amplitude 8h-21h
Le présentéisme.
Pour moi, un des pires manies de l’employé français.
D’ailleurs, pour moi une cause régulière d’emmerdement avec la petite chefferie. (celle sur lequel on peut s’essuyer les pieds sans trop de soucis, les vrais chefs regardant surtout le ratio vente client / salaire).
stokes a écrit :
C’est bien cela qui fait souci : mutatis mutandis, le passage de 39 à 35 heures devrait se traduire par 10% de jours de travail en moins pour les employés au forfait, soit 20 jours grosso modo. Or, je comprends que les entreprises SYNTEC sont en moyenne bien plus proches des 10 JRTT que des 20.
Voilà comment on se fait rouler dans la farine des employeurs quand on est défendu par la CFDT ou la CGC.
En fait, j’ai pas précisé, ceux n’étant pas au forfait (un de mes collègues, parti il y a 2 jours sur une autre missions) ont en fait les mêmes horaires!
Donc pour le même prix, beaucoup préfère gagner 10 jours de RTT.
Mais je pense que vous êtes loin de l’inventivité d’un "bon" patron.
Typiquement, le mien me soutiens que le fait d’être moins de 50 salariés permet d’être plus souple, plus réactif et de conquérir plus facilement des marchés.
Bon, j’entend surtout que ça fait moins de participation, de CE, et autre trucs dangereux pour son bénéfice annuel. (pour infos, on est pas loin de 100, donc 3 entités distincts )
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#79 12/01/2016 15h34
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
gunday a écrit :
En fait, j’ai pas précisé, ceux n’étant pas au forfait (un de mes collègues, parti il y a 2 jours sur une autre missions) ont en fait les mêmes horaires!
Donc pour le même prix, beaucoup préfère gagner 10 jours de RTT.
Ca c’est illégal : l’employé sans JRTT doit 35 heures/semaine en tout et pour tout.
Bien sûr, cela n’empêchera pas le patron d’exercer des pressions sur M. Tranquillou pour qu’il donne du gratuit et aille au-delà des 35 heures ; si M. Tranquillou est sournois, il ne manquera pas d’accumuler patiemment les preuves de ces dépassements, ce qui est aisé s"il pointe, et de demander le paiement de ces heures au taux légal.
Je ressasse un peu, mais ce qui manque dans les entreprises du SYNTEC, ce sont de vrais syndicalistes, revendicatifs et mal commodes, comme on en trouve tant à la CGT ou FO ; je comprends bien que les patrons du secteur ne font rien pour encourager l’ouverture de ce genre de section syndicale.
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3 #80 12/01/2016 16h12
- Igorgonzola
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@stokes
Vous démontrez ici votre méconnaissance totale du monde du travail dans le secteur privé.
Eh oui, c’est pas facile. Eh oui il faut travailler. Eh oui c’est ingrat. Mais c’est pour ça que c’est un travail et pas un loisir rémunéré.
Je vais vous dire quelquechose : les entreprises qui payent du conseil, le font surtout pour ça : avoir des gens qui vont travailler tant qu’il faut pour que le job soit fait. Même si c’est dur. Même s’il faut faire en 1j ce qu’il était prévu de faire en 2 dans la propale, et que les internes prendraient 10j à faire.
C’est d’ailleurs essentiellement ça qui justifie un taux journalier moyen (TJM) largement plus élevé que le coût journalier d’un interne
Donc non, pas de syndicalistes, c’est réservé aux salariés surprotégés des grosse boites. Qui même s’ils râlent contre les consultants, sont quand même bien contents de voir leur job fait par d’autres.
La France tourne comme ça (je caricature exprès) :
- Les fonctionnaires, dont le salaire n’a aucune forme de corrélation avec le travail produit
- les salariés des grands groupes privés, pas payés extraordinairement bien, mais surprotégés, avec des avantages (congés, rtt, ce, pee etc) qui compensent largement
- les "consultants" qui bossent comme 3, sont payés comme 1,5 et supportent bcp de pression pour les autres
- les intérimaires et les CDD, un peu comme le conseil, mais encore plus précaires
- les chômeurs, qui n’ont même pas accès à l’emploi
Seule une véritable réforme en profondeur du code du travail (associée à des réformes de fond pour redresser l’économie française) peut remédier à cette situation complètement déséquilibrée.
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#81 12/01/2016 16h16
- Kabal
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Gunday, oui, je ne connais pas Syntec. Je ne sais même pas ce qu’il y a dans la mienne de convention pour tout dire. Comme je n’attends rien des syndicats qui font le plus souvent des trucs pas terribles. Je ne m’en remets qu’à moi pour négocier. Je ne m’en plains pour le moment pas. Le jour où cela ne me convient plus, je change de boite.
J’ai l’avantage de ne pas être sur un segment ultra-concurrentiel donc ça aide sans doute mais les offres d’emploi sont en contrepartie plus rare.
2014 : seulement deux offres postulées (pour moi).
2015 : 1 seule offre intéressante non réellement postulée
Stockes, c’est assez marrant ce que vous décrivez pour la fonction publique. C’est juste effarant mais bon, je dois être complètement à coté de la plaque de croire que >2h de pause le midi et 3 jours de déplacement pour 1 journée (?) de réunion c’est la norme de travail. Je connais des gens qui sont dans la fonction publique : ils ne laissent pas de congés à l’état, ne font pas des horaires de malade max 8h par jour je dirais (mais prennent pas de pause de 3h à 12h). Ils ont de l’avancement plus que correct (en salaire et en poste) mais pour cela faut se bouger j’ai l’impression.
Quant aux syndicats qui sont le remède miracle à la convention Syntec, c’est pas le cas. J’ai toujours l’impression qu’on a les syndicats de la fonction publique qui crie dans la rue pour un résultat mitigé et d’un autre les syndicats privés qui n’obtiennent que ce que les patrons veulent bien lâchés au départ.
Les entreprises qui ont des taux de burn out importants ont réagi car c’est un coût non négligeable de remplacement de personnel. Les cas que j’ai connu, c’est plusieurs mois d’arrêt maladie sans prévenir, c’est des reprises de dossiers en catastrophe par les collègues ou par un intérimaire embauché pour cela qui n’a pas l’historique et qui "galère". Ces entreprises ont mis en place des choses pour que cela ne se reproduise pas ou peu. Cette maladie a permis une meilleure prise en compte de la vie personnelle du salarié ce qui n’a pas toujours été le cas.
Personnellement, je suis payé pour un volume horaire (39h) et un boulot particulier. Je le fais de la manière la plus productive possible et dans le volume horaire qui m’est imparti. Je ne contourne pas le système mais je profite de ce qu’il a à m’offrir : home office, horaire à ma convenance. J’ai un deal avec moi-même, je dois rester plus tard de temps en temps pour le boulot, je ne récupère pas ces heures. Si un autre jour, je dois partir plus tôt, je pars plus tôt et basta ! Quand je veux faire du home office, je le dis à mon boss et ce n’est pas une question mais plutôt, je l’informe de cela. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas eu de remontrance.
PS : +1 avec Igorgonzola. Le public et le privé, cela n’a rien à voir. Quand je discute avec mes amis fonctionnaires, on ne se comprend pas. Et pour rien au monde, je ne ferais consultant. C’est super ingrat !
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#82 12/01/2016 16h34
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
Igorgonzola a écrit :
@stokes
Eh oui, c’est pas facile. Eh oui il faut travailler. Eh oui c’est ingrat. Mais c’est pour ça que c’est un travail et pas un loisir rémunéré.
Je vais vous dire quelquechose : les entreprises qui payent du conseil, le font surtout pour ça : avoir des gens qui vont travailler tant qu’il faut pour que le job soit fait. Même si c’est dur. Même s’il faut faire en 1j ce qu’il était prévu de faire en 2 dans la propale, et que les internes prendraient 10j à faire.
J’entends bien ce que vous dites et même je le comprends, mais, pour en revenir à l’objet de cette discussion, je ne vois pas bien comment on peut aimer son travail si on l’exerce dans les conditions que vous décrivez. Franchement cela ne donne pas envie de venir travailler dans une entreprise du Syntec, même pour un bon salaire.
Si les conditions de travail sont aussi pénibles dans ces entreprises que vous le décrivez, ne pensez-vous pas que cela est précisément dû à l’absence de représentants syndicaux efficaces ?
Dans les secteurs que vous considérez comme protégés (grandes entreprises privées, fonction publique), les "jaunes" de la CFDT et de la CGC ne font guère recette lors des élections professionnelles ; peut-être est-ce précisément parce qu’ils disposent de représentants qui savent les défendre que les employés de ces secteurs sont un peu moins malmenés que ceux du SYNTEC.
S’agissant d’une éventuelle réforme du code du travail, celle à laquelle aspire le MEDEF permettrait de mettre tous les employés au forfait et de les envoyer chez Pôle Emploi à la fin de leur mission, en gros mettre au régime SYNTEC tous les salariés du secteur privé. Malheureusement, je crains que vous n’ayez raison sur ce point : la réforme concoctée par Valls, Macron et El Khomri sera certainement guidée par le MEDEF, même si ce dernier reprochera toujours au Gouvernement de ne pas en faire assez. A l’issue de cette réforme, il y aura sans doute encore moins de salariés qui "aimeront leur travail".
Kabal a écrit :
Gunday, oui, je ne connais pas Syntec. Je ne sais même pas ce qu’il y a dans la mienne de convention pour tout dire. Comme je n’attends rien des syndicats qui font le plus souvent des trucs pas terribles. Je ne m’en remets qu’à moi pour négocier. Je ne m’en plains pour le moment pas. Le jour où cela ne me convient plus, je change de boite.
J’ai l’avantage de ne pas être sur un segment ultra-concurrentiel donc ça aide sans doute mais les offres d’emploi sont en contrepartie plus rare.
2014 : seulement deux offres postulées (pour moi).
2015 : 1 seule offre intéressante non réellement postulée
Stockes, c’est assez marrant ce que vous décrivez pour la fonction publique. C’est juste effarant mais bon, je dois être complètement à coté de la plaque de croire que >2h de pause le midi et 3 jours de déplacement pour 1 journée (?) de réunion c’est la norme de travail. Je connais des gens qui sont dans la fonction publique : ils ne laissent pas de congés à l’état, ne font pas des horaires de malade max 8h par jour je dirais (mais prennent pas de pause de 3h à 12h). Ils ont de l’avancement plus que correct (en salaire et en poste) mais pour cela faut se bouger j’ai l’impression.
!
Kabal : changer " de boite" ça va quand on est jeune, passé la quarantaine, cela devient de plus en plus problématique ; le patron le sait très bien….
3 jours de déplacement pour une journée pleine de réunion en province cela n’est pas illégitime : pourquoi diantre faudrait-il s’astreindre à prendre le TGV de 7 heures du mat (celui dans lequel les cadres se précipitent sur leur ordinateur parfois avant même de s’asseoir) et revenir le même jour à 21 heures ou au-delà ? Cela fait quand même 14 heures d’amplitude…
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#83 12/01/2016 17h29
- Tazz
- Membre (2016)
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Igorgonzola a écrit :
- les "consultants" qui bossent comme 3, sont payés comme 1,5 et supportent bcp de pression pour les autres
D’après moi il s’agit de la position qui apporte le meilleur ratio investissement/gain, tel que vous le définissez dans votre "caricature de la France". Il permet de s’adapter au marché.
>> Le salarié de la grosse boite qui travaille 3X plus ne gagnera jamais 3X plus. Il peut espérer quelques félicitations et une augmentation de 6% dans le meilleur des cas.
>> Le consultant qui sait se rendre indispensable, maîtrise une technologie particulière, peut être payé en pourcentage du gain de son client. C’est là que ça devient intéressant, quand on est payé à la plus value générée, pas au temps passé.
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#84 12/01/2016 17h51
- Kabal
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Stokes a écrit :
Kabal : changer " de boite" ça va quand on est jeune, passé la quarantaine, cela devient de plus en plus problématique ; le patron le sait très bien….
La limite d’âge pour trouver un emploi intéressant est au alentour de 50 ans dans mon secteur. Pourquoi ? Les "plans de départ volontaire" font que les groupes n’embauchent pas ou peu de 50aire car ils pourraient partir lors du prochain plan. Ce n’est pas une règle générale mais c’est une grosse contrainte. La rentabilité d’une telle personne doit alors être faite sur 4-5 ans.
Je connais un tas de personne qui ont entre 40 et 50 ans qui ont changé de boulot plusieurs fois.
A 50 ans, il faut aller vers des PME ou TPE car elle recrute des gens qui ont de la bouteille pour aller concurrencer des plus gros challenger. Et elles peuvent parfois y mettre les moyens (financiers ou horaires) pour acquérir une personne expérimentée.
Stokes a écrit :
3 jours de déplacement pour une journée pleine de réunion en province cela n’est pas illégitime : pourquoi diantre faudrait-il s’astreindre à prendre le TGV de 7 heures du mat (celui dans lequel les cadres se précipitent sur leur ordinateur parfois avant même de s’asseoir) et revenir le même jour à 21 heures ou au-delà ? Cela fait quand même 14 heures d’amplitude…
Peut-être regarde-t-il des films ? Perso, je n’aime pas dormir à l’hôtel et je préfère donc faire un aller/retour dans la journée. Mais même sans cela, partir le soir à 17h pour un voyage de 2h, aller au resto peinard, passer une soirée tranquille, puis revenir le soir me dérangerait pas. Je n’ai pas besoin de partir à 13h la veille et rentrez le lendemain de la réunion à 17h.
Des boites paient aussi très bien les défraiements (voir si on a bien négocié, c’est un vrai plus si on voyage souvent). Cela aide à bien manger le soir, à vider le minibar, à louer un film voire certains ont des forfaits de déplacement. S’ils sont en dessous, il touche le forfait plein et donc gagne de l’argent !
@Tazz : certains consultants que j’ai rencontré sont quand même bien usés. Ils font pas de vieux os si je puis dire !
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#85 12/01/2016 18h10
- Stibbons
- Membre (2014)
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stokes a écrit :
Une des conditions essentielles pour aimer son travail, c’est qu’il ne soit pas trop prenant : une tâche pourra être passionnante […]
[…] soumis à des dispositions qui relèvent de l’esclavage moderne.
[…] le repos de fin de semaine est lui aussi réduit à sa plus simple expression : 35 heures, même pas un samedi et un dimanche en entier.[…]
On peut aussi imaginer une situation intermédiaire, à savoir quelques dividendes ou revenus fonciers venant améliorer l’ordinaire du cadre Syntec ; dès lors qu’il en dispose, ce dernier pourra en effet prendre un peu plus d’autonomie dans l’accomplissement de ses tâches quotidiennes : arriver peinard à 10 heures quand la circulation devient fluide, prendre 2 heures à midi pour faire un footing ou déjeuner avec des copains, buller tranquille sur internet en gérant son portefeuille ou en parcourant ce site, se barrer vite fait à 17h30 avant que M. Exploiteur passe une tête dans le bureau pour évoquer un projet urgent….alors là oui, il y a de quoi aimer son travail !
Ouhhhh quel concentré de caricature ! Je suis cadre pas au syntec, mais il est tout de même bien rare que j’arrive au boulot avant 10h du matin. C’est même un critère dans ma sélection d’entreprise. Si elle est suffisament intelligente pour comprendre que mon rithme de vie n’a aucun impacte sur ma productivité (et même si je le voulais je pourrais travailler de chez moi), alors elle est potentiellement celle qui aura l’extreme chance de m’avoir comme employé. Et pourtant je suis loin de faire 35h par semaine. C’est probablement plus proche des 45, et je n’en suis ni malheureux ni sous une fatigue extrème.
Seulement voilà, le fait de travailler dans certains millieux offre ce luxe (je trouve que c’est un luxe de faire le travail qui me plait + aux horraires qui me plaisent + être correctement payé), luxe qui n’est pas l’apanage de tout le monde malheureusement.
Donc non, ce ne sont ni les 35h ni les syndicats qui font le bonheur au travail. C’est avant tout l’ambiance de travail et la satisfaction personnelle. Je connais des gens qui font pas plus de 35h par semaine (quoi que ça devienne de plus en plus rare, malheureusement, il faut bosser pour réussir, les places étant chers) et qui sont terriblement malheureux parce que leur chef est détestable au possible et impose une ambiance horrible. D’autre a mi-temps très heureux. D’autre à plus 60h par semaine (infirmière), heureux je ne sais pas, en tout cas ayant un sentiment de satisfaction immense.
Voilà, chaque situation est unique, et la plupars du temps, le bonheur au boulot vient de l’ambiance, de la possiblité de s’organiser librement, bref, de la responsabilité offerte à chacun. On est heureux quand on connait les bornes, et que l’on ne se prend pas les tonneres divins de la part de petits chefs qui veulent montrer que ce sont eux les boss.
On est heureux quand sa hierarchie est facilitateur plutot de castrateur.
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#86 12/01/2016 20h45
- cristalline
- Membre (2011)
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Stokes votre description de la fonction publique est toute personnelle et n’est pas représentative de la Fonction publique.
Je n’ai guère l’impression de partager la même réalité.
De telles caricatures ne font qu’alimenter les polémiques inutiles sur le privé, public.
Parrainage INGDIRECT code:MZSDAZU-IGRAAL http://fr.igraal.com/#parrain=padddy
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#87 12/01/2016 21h04
- mercators
- Membre (2012)
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Cristalline,
je pense que Strokes n’est pas une vraie personne, c’est sans doute un avatar crée par le front de gauche. Rassurez vous personne ne peut étre aussi flemmard et profiteur et le revendiquer avec une telle fierté dans la vraie vie….méme pas dans la Fonction Publique°°).
Cordialement
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#88 12/01/2016 22h25
- Ledep
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Bonsoir,
cristalline a écrit :
De telles caricatures ne font qu’alimenter les polémiques
Malheureusement Stokes est trop habitué à venir parmi la communauté afin de troller et jouer le polémiste, mettre un peu d’huile sur le feu, balancer quelques contres-vérités, contredire pour le plaisir, intervenir un peu trop sur des sujets "café du commerce" comme celui-ci (qui a mis moins d’1 mois à dériver en tout sens).
Tout ceci comme il l’a fait sous son 1er profil de Goupil avant d’être banni pour les mêmes raisons qui amèneront peut-être son futur bannissement également, suite auquel il retentera par plus de 10 fois à recréer de nouveaux faux-comptes pour troller comme la première fois.
@Stokes, nous vous avons laissé "une seconde chance" sous ce pseudo, ne la gâchez pas.
Manifestement vous pouvez avoir des choses intéressantes à partager avec la communauté mais cessez donc de passer votre temps à vouloir nous faire perdre le nôtre.
"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain
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#89 12/01/2016 23h06
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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stokes a écrit :
Si les conditions de travail sont aussi pénibles dans ces entreprises que vous le décrivez, ne pensez-vous pas que cela est précisément dû à l’absence de représentants syndicaux efficaces ?
Dans les secteurs que vous considérez comme protégés (grandes entreprises privées, fonction publique), les "jaunes" de la CFDT et de la CGC ne font guère recette lors des élections professionnelles ; peut-être est-ce précisément parce qu’ils disposent de représentants qui savent les défendre que les employés de ces secteurs sont un peu moins malmenés que ceux du SYNTEC.
S’agissant d’une éventuelle réforme du code du travail, celle à laquelle aspire le MEDEF permettrait de mettre tous les employés au forfait et de les envoyer chez Pôle Emploi à la fin de leur mission, en gros mettre au régime SYNTEC tous les salariés du secteur privé. Malheureusement, je crains que vous n’ayez raison sur ce point : la réforme concoctée par Valls, Macron et El Khomri sera certainement guidée par le MEDEF, même si ce dernier reprochera toujours au Gouvernement de ne pas en faire assez. A l’issue de cette réforme, il y aura sans doute encore moins de salariés qui "aimeront leur travail".
Si les syndicats voulaient le bien des salariés et non leur propre bien être, ça finirait par se savoir (cf les affaires récentes concernant le travail soir et WE). Au mieux on est dans la posture idéologique, au pire ce sont des mafias ultra minoritaires, agissant contre les salariés qui ne votent pas pour eux, tout ça financé sur fonds publiques et maintenant via une petite cotisation supplémentaire sur les entreprises.
Croire que le MEDEF pilote les réformes du travail en France, c’est juste une blague énorme. Mais ce n’est de toutes façons pas le bon prisme. Patronat ou salarié, ça n’est pas ça le clivage. Dirigiste, étatiste, collectiviste ou libéral, ça serait un bon débat pour la réforme que l’on envisage. Et libéral, ça n’en prend pas la tournure (cf les discussions récentes sur les plateformes de l’économie collaborative).
Il se trouve que dans un entreprise, avant d’avoir un syndicaliste, vous avez un comité d’entreprise et des délégués du personnel (très peu syndiqués). Cela joue tout aussi bien le rôle d’un syndicat, et je dirais même, la politisation en moins, que cela décrispe beaucoup les relations salariés-employeur.
stokes a écrit :
J’entends bien ce que vous dites et même je le comprends, mais, pour en revenir à l’objet de cette discussion, je ne vois pas bien comment on peut aimer son travail si on l’exerce dans les conditions que vous décrivez. Franchement cela ne donne pas envie de venir travailler dans une entreprise du Syntec, même pour un bon salaire.
Justement, pour revenir au sujet. Si vos objections sont réellement sincères, parce qu’effectivement, beaucoup de vos interventions sont caricaturales, je dirais que oui on peut aimer son travail en bossant sous convention syntec.
1) Parce que travailler 218 jours / an, ça fait 6,5 semaines de congés environ, et c’est pas si mal. En France c’est déjà bien. Comparés à d’autres pays, c’est même très bien
2) Le conseil est un environnement exigeant, mais stimulant. C’est ce dont des jeunes sortant d’école ont parfois envie ou besoin
3) Enchaîner les missions est une forme de stimulation également : cela permet de cumuler beaucoup d’expériences en peu de temps, voir différents jobs, se tenir à jour des évolutions du métier, règlementaires, technologiques…
4) Faire le boulot des autres, et changer ces "autres" permet également d’acquérir un sens critique, de comparer, de comprendre, de se mettre à leur place
5) Dans un cabinet pas trop mal pensé, vous allez faire de la "production" (le job en tant que tel), du management, des "travaux internes" (de l’article à pondre jusqu’à exercer des responsabilités sur des fonctions support), du commercial… Plusieurs facettes qui permettent de ne pas s’ennuyer
6) Dans un cabinet pas trop mal pensé, vous avez un patron soucieux de sa main d’œuvre, puisque c’est la seule richesse de la boîte (ni machines, brevet ou autres)
7) Le conseil n’est souvent qu’une passerelle : vous le faites 4-5 ans, puis retournez "en interne" (çàd chez le client), fort de vos expériences et de vos prétentions salariales
8) Plein d’autres arguments auxquels je ne pense pas forcément à l’instant
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#90 12/01/2016 23h10
- Lyude
- Membre (2015)
- Réputation : 0
Je peux témoigner pour une partie de la fonction publique, celle que je côtoie de manière journalière puisque j’en fais partie.
J’ai la chance de faire partie d’un corps plutôt bien payé, d’autant plus que j’ai des fonctions stratégiques en tant que juriste. Les horaires sont bien, rien à dire.
J’adore mon chef et la cantine est géniale. J’ai fini à un poste que je ne souhaitais pas particulièrement au début et au final je me retrouve avec mieux que ce que je voulais (l’ironie est belle parfois).
Ce qui est franchement motivant, c’est que je travaille sur des thématiques inédites parfois et des dossiers à enjeux. Je sais que je coûte au contribuable, mais je suis convaincu que les missions que l’on mène sont particulièrement utiles aux gens et, pour ma part, aux entreprises. C’est une satisfaction supplémentaire que de se dire que le service public, c’est pas que de la théorie.
Bon il a fallu que je me fasse chier pendant plusieurs mois dans une école spéciale, loin de ma compagne, pour me former à mon administration, sans compter le concours qu’il a fallu passer avant ça. C’est pas donné à tout le monde d’atterrir dans la fonction publique quoi qu’on en dise, même s’il y a des erreurs de casting parfois (mais c’est partout pareil).
Il y a certaines frustrations, mais ça fait partie de la vie. En tous cas, pour un juriste, je m’estime chanceux de ne pas avoir à trimer comme un avocat (c’est des forcats d’après ce que j’ai compris, ensuite il y a ceux qui ont des rémunérations de fous), ni d’être juriste d’entreprise (avec un marché de l’emploi affreux et des missions pas toujours géniales, j’ai une petit expérience dans le privé).
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#91 12/01/2016 23h59
- Victoire
- Membre (2011)
Top 50 Invest. Exotiques - Réputation : 28
Je travaille dans une petite entreprise privée et ne connais rien de la convention Syntec.
Mais je si je fais moins de 1960 heures par an,j’en fais plus de 1880 c’est sûr…Et avec des horaires stricts à respecter (on peut dépasser mais pas diminuer ),un jour et demie de congés consécutifs seulement ,un maximum de deux semaines consécutives de congés payés admis (avec incitations à ne prendre que par semaines isolées).
La convention citée ne me choque donc pas trop . De mon côté ce qui me gêne le plus c’est parfois la mauvaise ambiance au travail et ,quand même,l’impossibilité de s’absenter pour une course ou un rendez-vous urgent.
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#92 13/01/2016 13h44
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
mercators a écrit :
Cristalline,
je pense que Strokes n’est pas une vraie personne, c’est sans doute un avatar crée par le front de gauche. Rassurez vous personne ne peut étre aussi flemmard et profiteur et le revendiquer avec une telle fierté dans la vraie vie….méme pas dans la Fonction Publique°°).
Cordialement
Bonjour,
A vous lire, je me dis que vous auriez pu faire partie de ma chefferie : elle tenait pour "flemmard et profiteur" tout agent de catégorie A+ ne trimant pas 60 heures/semaine au bureau et se déconnectant la nuit et les congés, à noter que ces contraintes autrefois réservées aux A+ semblent s’étendre peu à peu aux catégories inférieures, que la chefferie désignée supra qualifiait de "petit personnel".
Cette chefferie là aime-t-elle son travail ? Peut-être oui, mais elle ne semblait guère épanouie en dépit de sa rosette à la boutonnière, angoissant au quotidien à l’idée de déplaire à la chefferie de niveau supérieur.
Il est en revanche certain cette chefferie n’incline pas pour le front de gauche ; selon les périodes, elle se veut de sensibilité "républicaine" ou socialiste, sa fraction la plus habile parvenant même à se maintenir en place, voire à progresser au gré des alternances.
Igorgonzola a écrit :
1) Parce que travailler 218 jours / an, ça fait 6,5 semaines de congés environ, et c’est pas si mal. En France c’est déjà bien. Comparés à d’autres pays, c’est même très bien
Si ces 6,5 semaines vous conviennent, c’est parfait, mais c’est assez peu par rapport à d’autres catégories : les salariés de grandes entreprises ou du public "touchent" généralement autour de 20 jours de JRTT (10% de temps de travail en moins), ce qui les amène grosso modo à environ 45 jours de vacances chaque année. Comme je l’ai indiqué plus haut, certains agents altruistes font don à l’employeur d’une partie de ces congés.
Victoire a écrit :
Je travaille dans une petite entreprise privée et ne connais rien de la convention Syntec.
Mais je si je fais moins de 1960 heures par an,j’en fais plus de 1880 c’est sûr…Et avec des horaires stricts à respecter (on peut dépasser mais pas diminuer ),un jour et demie de congés consécutifs seulement ,un maximum de deux semaines consécutives de congés payés admis (avec incitations à ne prendre que par semaines isolées).
Si vous n’êtes pas au forfait jour, les heures au-delà de l’horaire légal doivent impérativement vous être payées, cela avec un taux majoré. Avant de réclamer, il faut bien sûr vérifier si votre employeur est passé aux 35 heures ou s’il est resté aux 39 heures.
Vu l’acrimonie que suscitent mes contributions, ce sera ma dernière intervention sur ce fil de discussion.
Il est pour le moins cocasse, voire surréaliste, que, sur un forum intitulé "devenir-rentier", ne pas aimer travailler et le revendiquer suscite autant de réactions indignées. Si certains contributeurs aiment travailler 60 heures/semaine et estiment que les syndicats sont inutiles, je les laisse bien volontiers à leurs certitudes.
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#93 13/01/2016 13h52
- gunday
- Membre (2011)
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stokes a écrit :
Ca c’est illégal : l’employé sans JRTT doit 35 heures/semaine en tout et pour tout.
Bien sûr, cela n’empêchera pas le patron d’exercer des pressions sur M. Tranquillou pour qu’il donne du gratuit et aille au-delà des 35 heures ; si M. Tranquillou est sournois, il ne manquera pas d’accumuler patiemment les preuves de ces dépassements, ce qui est aisé s"il pointe, et de demander le paiement de ces heures au taux légal.
La règle sous la syntec est l’auto régulation.
Donc si vous faites des heures supplémentaires, alors que personne ne vous les a demandé, c’est votre choix.
Après, si vous faites pas les heures, mais que le boulot n’est pas fini (ce qui est humainement impossible)
stokes a écrit :
Je ressasse un peu, mais ce qui manque dans les entreprises du SYNTEC, ce sont de vrais syndicalistes, revendicatifs et mal commodes, comme on en trouve tant à la CGT ou FO ; je comprends bien que les patrons du secteur ne font rien pour encourager l’ouverture de ce genre de section syndicale.
Le gros problème des syndicats en syntec, c’est le turn over, qui est très élevé. (un collègue m’évoquait seulement 12% dans sa boite).
Cumulé à l’age plutôt jeune des collaborateurs, ça limite l’action syndicale.
Stibbons a écrit :
Ouhhhh quel concentré de caricature ! Je suis cadre pas au syntec, mais il est tout de même bien rare que j’arrive au boulot avant 10h du matin. C’est même un critère dans ma sélection d’entreprise. Si elle est suffisament intelligente pour comprendre que mon rithme de vie n’a aucun impacte sur ma productivité (et même si je le voulais je pourrais travailler de chez moi), alors elle est potentiellement celle qui aura l’extreme chance de m’avoir comme employé. Et pourtant je suis loin de faire 35h par semaine. C’est probablement plus proche des 45, et je n’en suis ni malheureux ni sous une fatigue extrème.
Maintenant je vais vous proposez l’exercice inverse.
Arrivez à tôt le matin, partez tôt le soir. Très rapidement vous prendrez des remarques.
Et ce dans toutes les boites que j’ai vu!
Donc oui les horaires sont libres, sauf si vous souhaitez quitter tôt.
Igorgonzola a écrit :
7) Le conseil n’est souvent qu’une passerelle : vous le faites 4-5 ans, puis retournez "en interne" (çàd chez le client), fort de vos expériences et de vos prétentions salariales
J’ai fait du consulting, puis de l’interne.
Et je suis revenu au consulting.
Certes, c’est de l’exploitation, mais au moins, c’est annoncé.
En interne, c’était pareil, la patron qui se goinfrait à mort, et qui refusait de donner 1€ de plus à la moitié de la boite qui se retrouvait viré.
Mais fallait surtout pas dire que le patron virait le personnel car les dirigeants se gavaient.
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#94 13/05/2022 23h18
- Iamfree
- Membre (2019)
- Réputation : 4
Je ne sais pas encore ce que vaut cette revue: T La Revue « spécial travail » est en kiosque car je viens seulement de la commander mais elle pourrait en intéresser certains donc je vous la partage.
C’est cet article qui m’a appâté: « On est passé de faire carrière à réussir sa vie et de réussir sa vie à prendre soin de soi » (Jérémie Peltier, Fondation Jean-Jaurès)
En effet cela peut potentiellement donner des pistes de réflexions sur pourquoi vouloir devenir rentier ? Comment "exister" vis à vis des autres lorsque l’on ne travaille plus…
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2 #95 14/05/2022 10h11
- mafo
- Membre (2013)
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Bonjour,
Cette réflexion sur le travail, et comment donner un sens à son travail, me fait penser à mon propre changement de regard sur le travail opéré en 2006.
A cette époque, j’avais entrepris de faire un bilan de compétence au CIBC et mon interlocuteur, David, psychologue du travail, m’avait convaincu de changer mon "travail" en "mission".
La mission est tout à fait différente du travail car elle induit un but. Ainsi, tous les matins, on se lève pour réussir quelque chose. Il y a aussi une notion d’engagement, de responsabilité. Ce mot a aussi une connotation " valeurs humaines", on pense aux prêtres missionnaires ou aux sauveteurs….
Enfin, mission rime avec motivation…bref, mission renvoie vers des valeurs positives, à l’inverse du travail, fortement dévalorisé ces dernières années.
On pourrait penser que la mission s’adresse plutôt au monde de la santé, de l’éducation ( le mien) ou de la sécurité. Il n’en est rien : vous pouvez être plombier et avoir pour mission d’améliorer la vie des autres en leur apportant eau chaude et eau froide dans les meilleures conditions.
Croyez moi, changer son travail en mission change votre vie. Car cela aura aussi des répercussions sur votre vie privée : toute action, tout engagement aura désormais un but, une raison d’exister.
2006 faut donc pour moi une année charnière. Grâce à David, j’ai compris qu’il était possible de donner un but à sa vie…même enfermé 8h par jour dans un bureau ou en plein air sur un chantier.
Mafo
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