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#126 08/03/2016 03h17

Membre (2013)
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Juillet a écrit :

Pour Flamanville et Hinkley point on est sur un coût d’environ 10 milliards d’euros pour une puissance de 1650 mw, donc aux alentours de 6000 euros le kw installé…

Même plus .. selon un rapport de la cour des comptes de 2012, on est à 8 milliards le GW installé pour un EPR (ie 8000 euros le kW). Dans ce même rapport (dont je ne retrouve plus la source), les tranches 900MWe sont en moyenne a 1 milliards d’euros actuels le GW, les dernières générations de réacteur français (aka N4) en fonctionnement sont à 1.4 milliards.
Mais, n’oublions pas que l’EPR est encore une tête de série. Le premier N4 a mis 10 ans à sortir de terre dans les années 80. Je doute que son prix du GW installé était de 1.4 milliards.
Bien sûr, on n’atteindra sans doute pas ces prix pour les prochains EPR en Europe. D’ailleurs, même avec une autre technologie et encore moins un autre fournisseur de réacteurs; pour cela, merci a l’ASN et l’ESPN.
Bien sûr aussi, si on arrête la production d’EPR maintenant, celui-ci se révélera être un désastre industriel et financier (sauf pour l’électricien finlandais qui fait une excellente affaire au détriment d’Areva et au final du contribuable français; d’ailleurs celui-ci fait construire de nouvelles centrales)

Mais, avec les chiffres présentés ci dessus, on ne m’enlève toujours pas l’idée que le nucléaire est une source d’électricité très compétitive (loin devant le renouvelable qui n’est toujours pas rentable). Ce qu’il manque au nucléaire français et a EDF, c’est une politique LT cohérente qui permet son bon développement.

Pour en revenir au sujet, dans l’état actuel des choses (lois européennes et ouverture a la concurrence), EDF ne peut plus être rentable et est en train de mourir à petit feu. Investissement ou non dans l’EPR.

Dernière modification par Reitner (08/03/2016 04h22)

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#127 08/03/2016 05h51

Membre (2013)
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Reitner a écrit :

selon un rapport de la cour des comptes de 2012, on est à 8 milliards le GW installé pour un EPR (ie 8000 euros le kW).

Je ne trouve pas ce chiffre de 8 milliards dans le rapport en question, que j’ai sous les yeux (et qu’on trouve sur le site de la cour des comptes). A l’intérieur je lis ceci, en revanche:

Les coûts de la filière électronucléaire - Cour des comptes - Janvier 2012 a écrit :

Concernant les coûts de construction de l’EPR de Flamanville 3, EDF a annoncé le 20 juillet 2011 un coût révisé, y compris ingénierie, de 6 Md€ (3,7 M€/MW pour 1 630 MW) et un objectif de première production commercialisable en 2016. On peut rappeler qu’en décembre 2008, le coût était estimé à 4 Md€ pour une construction en 54 mois puis réévalué en décembre 2010 à 5 Md€ pour une construction en 78 mois. La Cour n’a pas expertisé ces éléments de chiffrages qui, au demeurant, ne sont encore que prévisionnels.

Donc à cette époque, la cour des comptes n’avait pas encore fait d’estimation du coût de Flamanville.
Il y a une actualisation, dans laquelle on peut lire ceci:

coût de production de l’électricité nucléaire, actualisation 2014 - cour des comptes a écrit :

Si les éléments du coût de construction et du calendrier de l’EPR de Flamanville semblent stabilisés, après une nouvelle augmentation annoncée le 3 décembre 2012 (8,5 Md€2012), il n’est pas possible aujourd’hui pour la Cour d’en tirer des conclusions précises sur ses coûts de production ni sur ceux des EPR en général. Toutefois, au regard de l’importance des coûts de construction par rapport à ceux des réacteurs de la 2ème génération, et même si les EPR sont censés avoir des coûts de fonctionnement moindres, il est probable que leurs coûts de production seront sensiblement supérieurs à ceux du parc actuel.

Toujours pas d’expertise "finale" de la CDC, donc. Je ne trouve rien de plus récent, et aux dernières nouvelles on serait donc sur 8,5 Milliard pour la tranche, soit 5 214 k€ / MW (en € 2012).
Si quelqu’un a des chiffres plus récents, ça m’intéresse particulièrement.


A mon grand dam

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#128 08/03/2016 10h19

Membre (2015)
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Bonjour,

Juillet a écrit :

Il faudrait vérifier tous les chiffres avancés par Jancovici

Ça voudrait donc dire qu’il vaut mieux donner de but en blanc le coût complet est de X (mettez ce que vous voulez) dans un article et le prendre comme un fait établit? L’intérêt de cette analyse est qu’il donne le détail des calculs (pour tous types de moyens de production). Vous pouvez donc les adapter si vous estimez que l’EPR coute 10 milliard, c’est tout ce que je disais.

Juillet a écrit :

Dans la page que vous citez en lien il parvient à démontrer que  le nucléaire est l’énergie la moins chère en intégrant toute une série d’hypothèses (variation du coût des matières premières, de la tonne de co2) les contribuables anglais (et français !) seront heureux de l’apprendre mais cela reste à l’heure actuelle de la science-fiction…

Ce n’est pas impossible, vous avez peut être raison. Il suffit juste de détailler votre calcul de coût complet et vos hypothèses, je ne préjuge de rien. Encore une fois, l’analyse vos pour tous type de centrale, il me semble important d’arrêter de se focaliser sur le nucléaire.

Juillet a écrit :

Il estime le coût de construction du nucléaire par kw entre 3000 et 4000 euros, coût qu’il intègre à la suite de sa démonstration afin de comparer le coût "total" des différentes énergies, selon les hypothèses citées plus haut. Dans ses tableaux "comparatifs" est indiqué "nucléaire 3G" pour troisième génération. Je doute que le coût de construction estimé auparavant entre 3000 et 4000 euros du kw installé ait été calculé pour les EPR

nucléaire 3G = EPR dans le jargon.

Juillet a écrit :

Pour Flamanville et Hinkley point on est sur un coût d’environ 10 milliards d’euros pour une puissance de 1650 mw, donc aux alentours de 6000 euros le kw installé…

L’analyse date de 2013. Il ne faut pas hésiter à la mettre à jour pour avoir des données précises, selon vos propres estimations.

Juillet a écrit :

Bref, le problème avec les analyses de Jancovici c’est qu’il faudrait reprendre tous les chiffres, il se base de plus sur des hypothèses d’évolution des cours des matières premières et du marché co2 à l’appui de sa thèse pro-nucléaire.

Encore une fois, dans une démarche d’honnêteté intellectuelle, vaut-il mieux détailler l’ensemble de son raisonnement ou donner des chiffres au hasard? Si vous pensez que le CO2 ne doit pas être payé 100€ la tonne, vous pouvez y mettre le prix que vous estimez juste.

L’objectif de mon post était de donner une façon de calculer un coût complet, pour présager de la pertinence d’un investissement. Encore une fois, je ne prône pas des chiffres, mais une méthode.

Juillet a écrit :

Dans l’exemple que vous citez sur les coûts liés à la construction d’ infrastructures du renouvelable intermittent, il faudrait comparer avec les coûts d’infrastructure au moment de la nucléarisation de la France. Si l’on en tient compte pour l’un, il faut en tenir compte pour l’autre…

J’ai donné un exemple grossier de 100% éolien pour poser le problème. Je vais donc détailler.

Scénario 1 : 100%  commandable (Charbon ou CCG ou nucléaire ou hydraulique ou …). Il faut y mettre le coût complet du moyen choisi et y ajouter le coût du réseau centralisé.

Scénario 2 : 100% éolien. On a donc le coût complet de l’éolien + celui d’un réseau décentralisé (pus de lignes a tirer car plus de centrales de production de petites tailles) qui est par nature plus chère que celui d’un réseau centralisé. A ces deux coûts, il faut y ajouter celui de intermittence, à savoir une façon de produire quand il n’y a plus de vent. Il faut donc une autre vague d’investissement, soit dans le stockage d’électricité (je vous laisse regarder le genre de coût que cela peut avoir et la faisabilité technique à grande échelle) soit dans d’autres centrales de production pour les jours sans vent. Il faut donc surdimensionner à la fois le réseau et les moyens de production par rapport au scénario 1.

Bien sur, c’est très grossier comme exemple, mais c’est juste pour préciser que le coût complet des OA intermittentes croit quand leur part de production dans le mix global croit.

Juillet a écrit :

Enfin et comme toujours, Jancovici passe sous silence le coût du démantèlement… Pour la centrale de Dampierre, un audit estime le coût à un peu plus d’1 milliards d’euros. Pour l’ensemble du parc il se situerait entre 17 et 22 milliards d’euros…
http://www.developpement-durable.gouv.f … ublier.pdf

Toujours la même remarque, vous pouvez corriger le coût si vous estimez que l’analyse n’est pas complète. Je ne cherche pas à faire la promotion de Jancovici, je n’ai aucun intérêt à le faire.

Je voulais juste donner une méthode pour savoir si les investissement d’EDF étaient censés économiquement, et pas du tout réaliser l’éloge du nucléaire.

Cordialement,

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#129 08/03/2016 10h34

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C’est intéressant de parler mix énergétique et coût complet mais il faut regarder qui supporte quoi : pour l’instant le coût de l’intermittence n’est pas supporté par les moyens intermittents mais par les moyens pilotables et le consommateur. Dans une analyse financière, ça change beaucoup de choses !

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#130 16/03/2016 21h41

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Il semblerait que l’Etat se fasse payer en actions pendant cinq ans selon l’article de Challenges
ce qui reviendrait quasiment à une coupe du dividende et à une dilution progressive des minoritaires (qui auraient quand même la possibilité de se faire payer en numéraire).


“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr

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#131 22/04/2016 23h40

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AK de 4 milliards annoncée ce soir, dont 3 milliards pour l’état.

En dehors du contribuable qui met encore au pot après Areva, l’actionnaire EDF va donc être dilué de près de 800 millions d’actions d’ici fin 2018 au cours actuel entre cette AK et le paiement du dividende en action à l’état pendant 3 ans, soit environ 40%…

On voit tout le bénéfice de la poursuite d’un dividende insoutenable depuis x année.


Eureka

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#132 23/04/2016 11h30

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Oui, et 4 MdEUR me paraît trop peu pour permettre à EDF de lancer Hinkley Point, qui pourrait bien détruire plus de 10 MdEUR de valeur - tout parce que l’Etat ne veut pas prendre ses responsabilités dans le désastre Areva et procéder à la liquidation.

Que l’Etat mette 4 mdEUR au pot après en avoir touché 6 ou 8 ces dernières années qui auraient dû rester dans les coffres de l’entreprise ne me choque pas, par contre limiter la part de l’Etat dans l’AK à 75% plutôt que les 85% qu’il détient oui : cela montre qu’ils sont plus préoccupés par la tonte des co-actionnaires via les taxes sur un dividende qui aurait dû être suspendu depuis des années que par l’avenir de la société.

C’est trop peu et trop tard, pour ceux qui ne suivent pas de près il s’est passé des choses depuis un mois :
- question judicieuse des salariés sur le fait que le prix du CFD anglais est sympathique, mais qu’on n’a aucune garantie sur les volumes face aux EnR qui ont la priorité d’injection dans le réseau ; si HPC tourne 6000 heures par an ou moins le business case est indéfendable ;
- décision (forcée par une menace d’action en justice) de consulter le CCE sur Hinkley Point qui retarde la décision de plusieurs mois, et on ne voit pas le gouvernement risquer une grève dure avec coupure de courant en hiver à quelques mois de la présidentielle ;
- cuve et couvercle de Flamanville plus mal en point que prévus, avec l’ASN qui a publié récemment tous les courriers d’alerte envoyés à Areva depuis 2007 pour souligner les "risques industriels" qu’ils prenaient ; je ne suis pas sûr que la reprise d’Areva soit finalisée un jour ;
- perte du réacteur Paluel 2, sans doute pour plusieurs années puisque son autorisation de fonctionnement tombera au bout de deux ans d’inactivité (merci Ségolène et le durcissement de cette clause dans la loi de transition énergétique) ; du coup à court terme EDF n’a plus besoin, légalement, de fermer les deux réacteurs de Fessenheim, un seul suffit pour respecter la loi (et ça pourrait plutôt être Bugey 5 arrêté aujourd’hui car l’enceinte fuit).
- lettre des personnels aux administrateurs leur rappelant leur devoir de due diligence et les menaçant personnellement de poursuites si ils lancent la société dans cette opération.
- demande à l’AMF de retrait de la cote au prix d’introduction par les actionnaires-employés fatigués de voir l’Etat piller l’entreprise et abuser de sa position d’actionnaire majoritaire.

Je n’ai pas de boule de cristal, mais EDF après un plan d’économie, sans Hinkley Point et avec les administrateurs nommés par l’Etat paralysés par une menace permanente d’actions en justice s’ils ne défendent pas l’intérêt social de l’entreprise, cela pourrait être un des rares gagnants de la crise actuelle sur les marchés européens de l’électricité. Qu’en pensez-vous ?

AMF: j’en ai pris sous les 10 et peut sortir à tout moment sans prévenir, et je précise que je ne travaille pas chez EDF ou ses sous-traitants et que tout ce qui précède est de l’information publique.

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#133 23/04/2016 12h44

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Interview interessante de Jean-Michel Quatrepoint sur le figaro :
EDF, Areva : histoire d’un scandale d’État

Histoire incroyable, quel fiasco quand même… Et visiblement ils sont loin du compte avec l’EPR finlandais. C’est rien de dire que ça va mal ! Entre l’échec du nouvel EPR et le coût exorbitant annoncé pour la prolongation des anciens réacteurs (coût sans doute sous estimé), combien tout cela va-t-il finir par couter à l’entreprise, à la France… et aux contribuables ?

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#134 23/04/2016 14h44

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Et ça continue : EDF va intégrer dans ses comptes le prolongement des centrales
Allonger la durée de vie des centrales dans les comptes , c’est augmenter le bénéfice sur du vent et payer des impots même si il y’a destruction valeur… Tout ce qu’il ne faut pas faire pour enrichir l’actionnaire.

Dernière modification par vbvaleur (23/04/2016 15h00)

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#135 23/04/2016 15h17

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nik66 a écrit :

Interview interessante de Jean-Michel Quatrepoint sur le figaro :
EDF, Areva : histoire d’un scandale d’État

Pour compléter, l’émission Les décodeurs de l’éco de lundi dernier sur EDF était très bien.

kmo a écrit :

Je n’ai pas de boule de cristal, mais EDF après un plan d’économie, sans Hinkley Point et avec les administrateurs nommés par l’Etat paralysés par une menace permanente d’actions en justice s’ils ne défendent pas l’intérêt social de l’entreprise, cela pourrait être un des rares gagnants de la crise actuelle sur les marchés européens de l’électricité. Qu’en pensez-vous ?

AMF: j’en ai pris sous les 10 et peut sortir à tout moment sans prévenir, et je précise que je ne travaille pas chez EDF ou ses sous-traitants et que tout ce qui précède est de l’information publique.

Peut-être que l’action peut rebondir et vous permettre de faire une +Value à court terme.

Mais à long terme, sincèrement, on se demande comme tout cela peut bien finir.

Il n’y a rien qui va là :
- reprise d’Areva qui est déjà en difficulté
- chantiers d’EPR en cours toujours problématique
- prix de l’électricité en France trop faible annihilant toute chance de gagner de l’argent
- Etat schizophrène (Etat actionnaire vs Etat clientéliste vs Etat diplomate)
- Hyper syndicalisation de la société
- Fonds propres trop faibles même après recapitalisation eu égard de l’endettement
- Coûts de démantèlement des centrales nucléaires et des retraites "spéciales" prohibitifs
- Doute sur la filière nucléaire au niveau mondial

Et déjà même sans ces incertitudes, si vous faîtes une valorisation via une actualisation des flux de trésorerie en incluant les provisions, vous tombez à 0 !

On se dirige droit vers un nouveau scandale à la Crédit lyonnais.

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#136 23/04/2016 17h03

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Tout ce que vous listez est vrai, et vous pourriez ajouter de nombreuses obligations imposées par l’Etat, gestionnaire de fait, a EDF qui mériteraient une qualification d’abus de biens sociaux. En ce qui concerne le DCF j’ai évidemment une vision différente de la votre : si les forwards de prix européens sont aujourd’hui trop bas, pour tous les producteurs, la situation post-2020 devrait etre fort différente. Les repreneurs des centrales au lignite de Vattenfall en Allemagne pensent apparemment la meme chose.

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#137 23/04/2016 20h01

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InvestisseurHeureux a écrit :

On se dirige droit vers un nouveau scandale à la Crédit lyonnais.

Oui, mais avec probablement une ardoise encore plus salée…

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#138 16/09/2016 22h02

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Suite a la décision sur Hinkley Point Moody’s vient de placer les notes d’EDF sous surveillance négative. Donc augmentation du cout de la dette, et la notation Baa3 de la filiale de trading est remise en cause: peut-elle aller beaucoup plus bas sans poser des problemes d’acces aux contreparties ?

En plus du risque Hinkley Point qui va en prime entrainer la vente de 50% de la vache a lait RTE, les soucis s’accumulent :
- graves problemes du parc nucléaire existant (déja 4 réacteurs absents tout l’hiver et les vérifications ne sont pas finies), et on attend toujours l’annonce d’une demande de compensation a Areva pour les semaines d’indisponibilités dues a ses erreurs,
- isolation du PDG et reprise des greves,
- projet de taxation du CO2 en France qui annule la valeur des trois centrales EDF venant a peine d’etre rénovées pour tenir 20 ans de plus, sans vraiment faire monter les prix de l’électricité puisque les centrales au gaz seront finalement épargnées
- projet de décret sur la "Programmation Pluriannuelle des Energies" (désolé, lien de la consultation HS ce soir mais correct) qui prévoit une explosion des renouvelables en France et demande a EDF de gérer tout seul la baisse a 50% du nucléaire en 2025 - sans compensation.

J’espérais qu’Hinkley Point serait abandonné grace aux britanniques et que la boite aurait le temps de se rétablir, pari perdu.

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#139 17/11/2016 12h25

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Greenpeace met en cause les comptes d’EDF

LE MONDE ECONOMIE | 17.11.2016 à 07h48 a écrit :

Les provisions passées par l’entreprise seraient inférieures d’au moins 50 milliards d’euros aux besoins, selon le cabinet AlphaValue.

EDF est peut-être un colosse encore plus fragile qu’on ne le croit. Entre les énormes chantiers qu’il doit achever à Flamanville (Manche) ou lancer à Hinkley Point (Grande-Bretagne), la modernisation de ses centrales en fonctionnement, et le démantèlement à venir des vieux réacteurs, l’entreprise publique risque de se retrouver face à une équation financière impossible. Telle est du moins la conclusion de l’étude d’AlphaValue, un cabinet d’analyse financière indépendant, publiée jeudi 17 novembre.

Réalisé à la demande de Greenpeace, qui entend nourrir ainsi sa campagne antinucléaire, et logiquement contesté par EDF, le rapport met le doigt sur trois points sensibles. Trois interrogations qui expliquent en partie les réticences des investisseurs à l’égard de l’entreprise publique. Exclue de l’indice CAC 40 en décembre 2015, l’action EDF a encore perdu 31 % de sa valeur en un an. Le titre, qui avait dépassé un temps 80 euros, s’échange désormais autour de 10 euros.

Le premier point délicat porte sur la valeur des centrales. Contrairement à ses homologues comme Engie ou les allemands E.ON et RWE, EDF n’a pas diminué la valeur comptable de ses principales usines, malgré la chute des prix de l’électricité en Europe, jugée durable par beaucoup. Résultat : rapportée à la puissance en mégawatts de ses installations, « la valorisation des actifs d’EDF est nettement supérieure à celle donnée par ses pairs ». Façon de dire qu’il pourrait devenir nécessaire un jour ou l’autre de passer de lourdes provisions pour réviser cette valeur à la baisse. EDF assure pour sa part que ses prévisions sur les prix de l’énergie à moyen terme ne justifient pas de déprécier les centrales hexagonales.

« Un géant inefficace »
Le deuxième problème concerne les investissements. En incluant Hinkley Point, mais aussi la remise à niveau des centrales, les projets dans les énergies renouvelables, etc., AlphaValue évalue les chiffres entre 16 et 17 milliards d’euros par an ces dix prochaines années. Un montant sensiblement supérieur à l’objectif de 10,5 milliards maximum (hors Hinkley Point) fixé par le PDG Jean-Bernard Lévy à l’horizon 2018. Selon AlphaValue, EDF, « un géant inefficace », « surdimensionné », devenu « non compétitif », aura du mal à financer tout cela.

Le troisième point est le plus critique. Il touche au coût à venir de la déconstruction des centrales et du traitement des déchets nucléaires. Ici aussi, AlphaValue a, malgré des difficultés, comparé les pratiques d’EDF et celles de ses concurrents allemands. Pour le cabinet, la conclusion est sans appel : le groupe « sous-provisionne drastiquement » les coûts en cause. L’écart est énorme. Même en retenant les hypothèses les plus favorables à EDF, les provisions passées par l’entreprise seraient inférieures d’au moins 50 milliards d’euros aux besoins !

Si EDF corrigeait le tir en musclant d’un seul coup ses provisions, cela « entraînerait irrémédiablement sa faillite », anticipe l’auteur de l’étude, Juan Camilo Rodriguez. L’entreprise n’a, à vrai dire, aucune intention en ce sens. Sa direction estime que ses provisions sont idoines. Selon elle, l’écart avec les opérateurs allemands s’explique par les spécificités d’EDF, en particulier son parc nucléaire plus récent et standardisé, ce qui devrait entraîner un démantèlement plus tardif et facile qu’outre-Rhin.

Un mur d’investissement à venir, des actifs surévalués, un passif sous-évalué : d’après Greenpeace, la situation d’EDF est bien pire qu’annoncé. La direction, elle, défend mordicus la sincérité de ses comptes. Le débat est loin d’être clos.

Greenpeace met en cause les comptes d’EDF


Dif tor heh smusma

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#140 17/11/2016 12h53

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Rien de bien nouveau et je ne vois pas comment Greenpeace, qui a dans le collimateur le nucléaire, pourrait faire autre chose que contester les comptes d’EDF. Ce n’est en tout cas pas son rôle et je ne vois pas quelle crédibilité peut-on leur apporter.
A la direction d’EDF non plus je suis d’accord.
Reste à voir du côté des organismes certificateurs mais je crois que le marché a déjà bien intégré les problèmes à venir de EDF.


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#141 17/11/2016 14h19

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Le coté partisan n’est pas caché : "Réalisé à la demande de Greenpeace, qui entend nourrir ainsi sa campagne antinucléaire".
Mais c’est une étude d’AlphaValue, un cabinet d’analyse financière indépendant, jugée assez crédible pour être reprise par de nombreux média économiques.
De plus, la communication d’EDF, qui "défend mordicus la sincérité de ses comptes" sans avancer d’argument, n’aide pas l’entreprise …


Dif tor heh smusma

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#142 17/11/2016 14h28

Exclu définitivement
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Le démantèlement des vieilles centrales doit en effet être assez élevé, mais
ce ne serait absolument pas un problème si EDF n’était pas confronté à la concurrence massivement subventionnée des ENR. Trump va probablement tailler dans  les subventions, il va peut-être donner l’exemple à d’autres gouvernements européens ?
Dans ce cas EDF deviendrait le roi du pétrole…   n’oublions pas que l’électricité nucléaire est peu chère,  propre, et surtout disponible à volonté.

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#143 17/11/2016 15h22

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InvestisseurHeureux a écrit :

Mais à long terme, sincèrement, on se demande comme tout cela peut bien finir.

- Coûts de démantèlement des centrales nucléaires et des retraites "spéciales" prohibitifs
- Doute sur la filière nucléaire au niveau mondial

Et déjà même sans ces incertitudes, si vous faîtes une valorisation via une actualisation des flux de trésorerie en incluant les provisions, vous tombez à 0 !

On se dirige droit vers un nouveau scandale à la Crédit lyonnais.

Contrairement à ce qu’on entends souvent, il n’y a pas de problème de bilan
:

- Les régimes spéciaux, ils sont dans les comptes d’EDF mais ca ne coute rien. Les retraites des régimes sont gérés par la CNAV. EDF reverse les cotisations de ses salariés et on ajoute une taxe sur nos factures à savoir la Contribution tarifaire d’acheminement (CTA). Au passage, l’ETAT prends une commission à savoir la TVA sur cette taxe.

Sur le démantèlement, on est là encore dans de la politique et dans du cadre réglementaire. On est sur ce qu’on appelle le retour à l’herbe verte. On démonte tout, on dépollue jusqu’à la terre et on pourra planter des carottes. C’est des lois populaires et qui au final n’engage à rien. Nos 58 réacteurs en services ils sont prolongés et faut attendre 25 ans au minimum pour commencer les travaux. Pour ceux en cours, il y en a que 3, EDF, Areva & co font un recours auprès de l’ASN pour des motifs techniques pour repousser les travaux de quelques décennies.

Aujourd’hui, on ne me remets pas en cause le démantelement car il est lointain. On fait des chiffrage qu’on discute avec des plan début des travaux 2080, fin des travaux 2120 (les anglais en ont validé avec une fin en 2117).

Dans la réalité, le démantelement c’est dangeureux et couteux et on ne le fera parce que les seuls arguments en faveur du démantelement sont idéologiques. Concrètement, on va prendre des risques en démontant (poussiere, particule), accroitre le volume de déchets (matériel qui sert à démonter) et quelquesoit la solution de stockage retenue, elle sera toujours moins fiable. Je dirais même qu’au final on poura valoriser les sites en y entreposant des déchets.

La situation est compliqué pour EDF, ils doivent sortir un cout important car il est refacturé dans les tarifs réglementés et la revente aux concurrents. Mais pas trop important afin de ne pas trop dégrader le bilan et la note de crédit.

Dernier point concernant le bilan d’EDF c’est la sous évaluation du par nucléaire. Dans les plan d’amortissement, on est dans une valeur 0 entre 2020 et 2025. L’autorisation de prolongation au delà de 40 ans sera donnée en 2019. L’opération de "grand carénage" coute 55 milliards mais sur 30 ans et on a dedans les arrêts programmés, 20% d’imprévu… (On voit là encore le coté ridicule des provisions pour démantelement, avec les temps d’attente de baisse de la radioactivité naturelle, on ne peut commencer avant 2080). Les Etats Unis l’ont déjà, le cout est infime pour un parc avec une telle puissance et une telle disponibilité.

Pour info, je ne suis pas actionnaire d’EDF et ne compte pas le devenir à court terme

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#144 15/12/2016 09h10

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AK et profit warning :

Reuters a écrit :

- EDF a annoncé mercredi s’attendre à une dégradation de son excédent brut d’exploitation en 2017, tout en confirmant son intention de lancer au premier trimestre une augmentation de capital d’environ quatre milliards d’euros.

Le premier producteur français d’électricité, dont l’Etat est le premier actionnaire, prévoit pour l’année prochaine un bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement (Ebitda) compris entre 13,7 et 14,3 milliards d’euros, après celui de 16,0 à 16,3 milliards attendu cette année.

Il explique cette dégradation par la baisse des prix de marché en France et au Royaume-Uni par rapport à 2016 et celle des volumes souscrits dans le cadre du mécanisme ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) de revente d’une partie de sa production nucléaire à ses concurrents.

Dans un communiqué, EDF ajoute que "l’Ebitda 2018 devrait être en croissance sensible par rapport à 2017, et ce d’autant plus si les prix de gros de l’électricité sont bien orientés".

Le groupe confirme parallèlement son intention de soumettre d’ici la fin du premier trimestre 2017 à son conseil d’administration, si les conditions de marché le permettent, un projet d’augmentation de capital d’environ quatre milliards d’euros, "l’Etat actionnaire s’étant engagé à y participer à hauteur de trois milliards d’euros".

Le conseil d’administration réuni mercredi a entre autres signé la cession de 49,9% du capital de la filiale RTE à la Caisse des dépôts (CDC) et CNP Assurances.

Quand on reprend les discussions précédentes, on comprend que c’était assez prévisible :
- Bilan dégradé => AK
- Prix de gros sur la marché de l’élec => Profit warning

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#145 15/12/2016 11h03

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Bonjour,
J’ai profité de ce "trou" pour rentrer assez fort ce matin.
Maintenant W&S.
Je doute fort qu’on aille plus bas, beaucoup de panique ce matin.

Bon choix et bon gains.
Nicolas

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1    #146 15/12/2016 11h45

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Contrairement à vous, je pense que l’action peut continuer de baisser… Ce n’est pas parce EDF fait -12% ce matin que demain sera plus rose.

Fondamentalement:
- les dettes augmentent sans cesse au fils du temps
- EDF perd des clients
- Les actionnaires actuels (je suis content de ne pas en être ! ) se font diluer.
- il va falloir financer la construction des centrales anglaises (de mémoire il est question de 25 milliards) alors que l’entreprise est déjà blindée de dettes. Et ça c’est si la construction se passe bien (pas comme en Finlande ou à Flamanville)
- EDF n’est toujours pas maitre de ses prix de vente.
- Les prix du pétrole et gaz sont toujours bas

Pour qu’EDF devienne attractive, il faudrait que l’entreprise projette de réduire ses coûts ou d’augmenter ses profits. Ni l’un ni l’autre ne sont d’actualité: en tout cas dans les faits on n’en voit pas la couleur.
Et d’ailleurs l’entreprise n’a pas forcement toutes les clés pour y parvenir (l’état actionnaire est toujours aussi déroutant…).

Ce qui pourrait aider à court terme c’est une augmentation des prix.

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#147 15/12/2016 11h49

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Fondamentalement oui je suis d’accord avec vous.
Mais si seulement le fondamental compté nous serions tous millionnaire 😊
À suivre les prochains jours…

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#148 15/12/2016 12h23

Exclu définitivement
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Je crains que la chute ne fasse que commencer, et pourtant je suis persuadé qu’à (très) long terme le cours rebondira fortement car les prix de l’électricité finiront forcément par remonter avec la baisse des subventions  aux ENR. à ce moment-là les craintes sur le coût de la dette et du démantèlement se seront envolées.
J’en achèterai lorsque le cours sera à 8€ voire 6€.

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#149 15/12/2016 12h30

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6 me semble fortement exagéré….
Mais bien sur les marché rien n’est impossible …
W&S

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#150 15/12/2016 13h05

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EDF Officiel (Twitter) a écrit :

"#EDF est au début d’une longue transformation" @J_B_Levy http://www.usinenouvelle.com/article/jean-bernard-levy-edf-est-au-debut-d-une-longue-transformation.N475699 via @usinenouvelle #transfonum

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