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#51 28/04/2014 18h20

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chlorate a écrit :

Après quelques semaines de lecture intensive, je crois saisir qu’on conseille aux jeunes une pondération plutôt croissance, puisque le besoin de dividende est faible.

Je ne sais pas où vous avez lu cela mais je vous conseille de mettre cette lecture de côté…

Les 2 stratégies n’ont rien à voir à vrai dire et doivent se rapprocher des objectifs que vous avez en les pondérant par rapport à vos connaissance, compétences, temps disponible et envie de s’impliquer.

Investir dans des entreprises en croissance est extrêmement lucratif pour peu que l’on mise sur les bons chevaux (Apple, Intel, Microsoft, wal-mart ou Mc Do…) et là et bien la difficulté car il s’agit d’un exercice périlleux et particulièrement difficle, amha.
Si vous voulez en savoir plus sur la question, les 2 références ultimes sont Phil Fisher et Peter Lynch.

Pour simplifier, en caricaturant un peu le trait wink :
- si vous voulez devenir millionnaire = stratégie croissance
- si vous êtes millionnaire = stratégie dividendes

En relisant, votre post je me demande si vous ne faites pas une confusion. De quelle croissance parlez-vous ?

Pour ma part, je parle de celles du CA / bénéfices.

Cette file parle de la croissance…des dividendes. Et vous ?

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#52 29/08/2016 15h53

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1    #53 21/07/2022 12h17

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Bonjour,

J’en appelle à votre indulgence pour cette question qui paraîtra basique pour les actionnaires chevronnés.

Depuis environ un an et demi j’achète des actions sur PEA (je suis limité aux actions européennes en euro, car je suis contribuable franco-américain). Au début je m’en tenais aux grands noms du CAC40 sans trop regarder les dividendes, car je misais sur la hausse progressive des cours : et juste après la catastrophe boursière du covid, ils sont remontés très vite, ce qui me confortait dans ma démarche.

Sauf qu’avec la guerre en Ukraine, toutes mes plus-values ont fondu comme neige au soleil, et j’ai commencé à regarder les dividendes, dont certains flirtent avec les 10%, et je me suis mis à favoriser les actions à fort dividende.

Seulement voilà, je lis çà et là que les actions à fort dividende sont trompeuses et qu’elle sont parfois un "piège" utilisé par certaines sociétés à l’avenir incertain pour attirer le plus grand nombre d’investisseurs. N’ayant aucune compétence en analyse financière, je suis un peu inquiet car je ne sais pas comment vérifier la solidité financière d’une entreprise.
Si je me limite au CAC40, est-ce que je peux partir du principe que toutes ces entreprises sont solides ? Je pense à Stellantis qui offre un fort dividende et j’ai du mal à imaginer que leur objectif soit de cacher de médiocres perspectives de développement dans les années à venir, mais je me fourvoie peut-être.

Enfin, j’en viens aujourd’hui à me demander si le choix entre dividende élevé et croissance prometteuse ne dépend pas de la conjoncture : en situation de guerre et de baisse des cours, privilégier les dividendes ne permettrait-il pas de préserver le rendement global du portefeuille, alors qu’en situation de hausse, il serait plus logique de miser sur les plus-values ? Qu’en pensez-vous ?

De manière générale, comment abordez-vous l’équilibre dividende/croissance de la valeur de l’action ?

Merci pour vos lumières.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#54 21/07/2022 13h05

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J’ai toujours apprécié les actions qui combinaient les deux approches, comme Kitron et AqualisBraemar LOC, les deux chevaux de trait de mon portefeuille avant que je vende tout en début d’année.

J’ai remarqué une influence de la "culture boursière" : on trouve plus facilement ce type de sociétés (croissance interne ET dividende) en Scandinavie, au Royaume Uni et dans les émergents.

Avoir un peu de dividendes en PEA est commode si vous n’avez pas envie de vendre, pas assez de liquidités pour faire un abondement ou atteint le montant limite de versement.


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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1    #55 21/07/2022 13h42

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La croissance ou le dividende ? Le growth ou la value ? Voila un sujet de débat éternel dans le monde de la finance. Certains ne jurent que par l’un ou l’autre, pour ma part je suis agnostique et je trouve intéressant de combiner les deux, surtout en l’absence de connaissances financières particulières comme vous le mentionnez.

mikomasr a écrit :

Depuis environ un an et demi j’achète des actions sur PEA (je suis limité aux actions européennes en euro, car je suis contribuable franco-américain). Au début je m’en tenais aux grands noms du CAC40 sans trop regarder les dividendes, car je misais sur la hausse progressive des cours : et juste après la catastrophe boursière du covid, ils sont remontés très vite, ce qui me confortait dans ma démarche.

Depuis quelques années, les actions à forte croissance et faible dividende ont plutôt surperformé les actions à plus faible croissance et fort dividende (pour schématiser), bien aidées notamment par un environnement de taux très bas, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. Depuis le début de l’année et dans un contexte inflationniste, les anticipations de taux ont flambées. Cela a principalement touché les valeurs de croissances aux valorisations élevées, qui ont donc corrigé davantage que les valeurs value, certaines (Sanofi typiquement) apparaissant comme des valeurs refuge.

mikomasr a écrit :

Sauf qu’avec la guerre en Ukraine, toutes mes plus-values ont fondu comme neige au soleil, et j’ai commencé à regarder les dividendes, dont certains flirtent avec les 10%, et je me suis mis à favoriser les actions à fort dividende.

Cette approche est assez pro-cyclique, vous achetez ce qui a le vent en poupe à un moment donné. Ca peut être bien ou pas selon la façon dont c’est fait.

mikomasr a écrit :

Seulement voilà, je lis çà et là que les actions à fort dividende sont trompeuses et qu’elle sont parfois un "piège" utilisé par certaines sociétés à l’avenir incertain pour attirer le plus grand nombre d’investisseurs. N’ayant aucune compétence en analyse financière, je suis un peu inquiet car je ne sais pas comment vérifier la solidité financière d’une entreprise.

Effectivement le dividende ne fait pas tout. Un dividende est tout sauf garanti, surtout quand il atteint les niveaux élevés que vous évoquez. Si le rendement atteint 10% sur la base du dividende n-1 et du cours actuel, c’est souvent que le marché s’attend à une baisse du dividende. On a souvent vu certaines valeurs maintenir un dividende insoutenable durant quelques années, avec un cours qui s’effondre le jour où il est coupé. Ce n’est pas tant les dirigeants qui essaient de "piéger" les investisseurs, mais plutôt qu’une coupure du dividende envoie un message très négatif au marché. Parfois c’est pourtant la meilleure solution plutôt que d’assécher l’entreprise.

Historiquement, sur le S&P 500, le rendement des actions est environ 50/50 entre appréciation du cours et dividende.

mikomasr a écrit :

Si je me limite au CAC40, est-ce que je peux partir du principe que toutes ces entreprises sont solides ? Je pense à Stellantis qui offre un fort dividende et j’ai du mal à imaginer que leur objectif soit de cacher de médiocres perspectives de développement dans les années à venir, mais je me fourvoie peut-être.

Les entreprises du CAC sont globalement de bonne qualité, mais ce n’est pas une règle absolue. Il suffit de regarder Atos par exemple. Sachant qu’il y a un certain biais du survivant, une entreprise dont le cours s’effondre finira par être chassée de l’indice et remplacée par une autre.
D’où l’importance de diversifier ses investissements, surtout quand on est pas un spécialiste de l’analyse financière (et même quand on l’est, ça n’est pas forcément une mauvaise idée non plus).

mikomasr a écrit :

De manière générale, comment abordez-vous l’équilibre dividende/croissance de la valeur de l’action ?

J’ai une approche diversifiée et plutôt contracyclique: mon portefeuille comporte à la fois des valeurs values et growth (mais toujours des entreprises que j’estime de qualité, je reste à l’écart des sociétés en difficulté et de certains secteurs sur lesquels je ne suis pas à l’aise). J’investis mensuellement et renforce une ligne quand elle devient trop petite. Donc jusque 2022, les valeurs de croissance montant plus, la taille des valeurs à dividende diminuait mécaniquement en valeur relative, c’est donc essentiellement elles qui je renforçais (avec certains garde-fou pour empêcher de renforcer continuellement une valeur qui va à la cave).
Depuis 2022 les valeurs croissances ont donc baissé et si la tendance se poursuit elles deviendront éligibles à un renforcement (pour l’instant, elles avaient tellement monté qu’elles représentent encore des positions importantes dans le portefeuille).

Certains ont sûrement des méthodes plus évoluées et au final plus performantes. Pour ma part ma stratégie m’apporte pleine statisfaction. Et le plus important : elle me permet de bien dormir la nuit, c’est fondamental surtout quand on commence à avoir des montants substantiels sur les marchés financiers.


« Investing is simple. It's the financial industry that works hard to make it complex. » Robert Rolih

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#56 21/07/2022 14h01

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INTJ

Bonjour,

Pour faire simple de mon côté j’ai choisi de faire 2 Portefeuilles

Mon portefeuille PEA, qui concentre les actions à Dividendes pour l’effet réinvestissement sans taxe
Un CTO qui concentre les actions de croissance et les ETF.

Cela me permet d’éviter la taxe de 30% sur les dividendes avant de réinvestir.

Donc pour répondre à la question : Favoriser le dividende me parait judicieux.

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#57 21/07/2022 23h51

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doubletrouble a écrit :

J’ai toujours apprécié les actions qui combinaient les deux approches, comme Kitron et AqualisBraemar LOC, les deux chevaux de trait de mon portefeuille avant que je vende tout en début d’année.

Je n’ai trouvé ni l’une ni l’autre à partir de mon PEA. C’est peut-être un problème propre à Fortuneo…

SheepLooser a écrit :

J’ai une approche diversifiée et plutôt contracyclique:

Excellente idée à laquelle je n’avais pas du tout pensé, mais c’est finalement très logique quand on y réfléchit. Merci !

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