Parts sociales Bred : bon investissement ?

Des parts sociales délivrant 6% c’est plutôt étonnant.
Avez-vous bien la possibilité de les revendre et en racheter quand vous voulez?
Quel est le plafond?

maxicool a écrit :

Rendement à titre indicatif et sans préjuger des taux futurs, le taux d’intérêt brut (avant impôts) servi au titre de l’exercice 2014 a été de 1,89 % (2) du montant nominal moyen des parts sociales au cours de l’exercice, soit le taux plafond autorisé (à titre de comparaison, le taux moyen de l’OAT 10 ans en 2014 a été de 1,67%).

Le rendement est en fait légèrement supérieur au dividende versé chaque année car la Bred revalorise la valeur des parts sociales régulièrement:
9 euros en 2006, puis à 9,50 euros en 2010 et enfin à 10,26 euros en 2015.

Mais quoi qu’il en soit on est très loin des 6% en 2017.

Les parts sociales n’ont que des inconvénients quand on les compare à un fond euro:
-ne bénéficie pas de l’enveloppe de l’assurance vie
-pas de capital garanti (même si de l’eau coulera sous les ponts avant que la Bred fasse faillitte…)
-moins liquide que le fond euro
-rendement inférieur à un bon fond euro

Les banques mutualistes utilisent ce système pour financer leurs fonds propres à moindre coût et ils les placent ensuite à leur clientèle de retraité qui en reprend chaque année pour faire plaisir au conseiller.
Et bien sûr les conseillers sont intéressés en fonction du nombre de parts placées…

Si vous comptez quand même prendre des parts sociales, je tiens à vous donner quelques conseils. Premièrement, vous pouvez les mettre dans un PEA, histoire de diminuer leur fiscalité. Vu que ces parts sociales sont des placements de long-terme, et que votre objectif d’investissement est de 5 ans, cette enveloppe fiscale semble bien adaptée. Vérifiez que votre banque ne facture pas de frais de garde, au cas où, même si ce serait fort improbable. La mienne (BP du nord) ne facture pas de frais de garde pour ces parts sociales sur PEA, ce qui rend l’investissement relativement intéressant.

Ensuite, il faut savoir que le rendement des parts sociales pourrait augmenter dans les années suivantes, en-dehors de toute plus-value (augmentation du prix de la part). La limite légale de la rémunération a été modifiée par la loi Sapin 2 : une augmentation de plus de 2% ! A voir si les banques vont suivre ou non, mais il ne serait pas étonnant que les dividendes des parts versés augmentent, même si dans une mesure moindre que 2%.

Je serais vous, je prendrais des parts sociales dans un PEA, histoire de prendre date sur le PEA (au cas où vous voudriez un jour investir en bourse). Les parts sociales ont certes un rendement pas trop terrible à l’heure actuelle, mais elles sont fort peu risquées comparé aux actions/fonds action. Après, cela ne fait pas vraiment le poids face à l’assurance-vie en ligne, sans frais. Mais si la liquidité n’est pas importante pour vous, les parts sociales dans un PEA peut facilement remplacer une assurance-vie dans une banque en dur, celles-ci étant chargées de frais et ayant un faible rendement.

Si vous voulez ouvrir un investissement dans votre banque (la BRED), les parts sociales peuvent être plus indiquées. Mais sinon, mieux vaut investir dans une assurance-vie dans une banque en ligne !

Il est notoire que les banques mutualistes se financent bon marché en fonds propres par le truchement des parts sociales. La part sociale ne présente pas un bon profil de rentabilité pour le risque et la liquidité.
Comme déjà écrit plus haut, le dividende versé sera voisin de celui des emprunts d’Etats français à 10 ans (actuellement à 0,75%…). Quant à la revente on est effectivement très loin de la liquidité d’une action cotée. C’est un sacré risque supplémentaire.
Nous avons un cas d’asymétrie très favorable à la Bred qui paye ses fonds propres le taux de l’emprunt d’Etat français, quand une banque privée doit payer une décote de 15 à 20% sur le dernier cours côté (avec des rentabilités cristallisées de l’ordre de 20%).
Il est vraiment probable que le banquier de la Bred ait un très gros intérêt à placer des parts sociales. Le cours est  contrôlé, pour ne pas dire manipulé par l’établissement en fonction de ses besoins en capital.
Attention aux historiques d’évolution de la part.  Ce n’est pas une offre et demande classique, la banque est souvent le premier intervenant.
Il faut vraiment vouloir voter et jouir de ses droits de sociétaires pour compenser les désavantages énoncés.
Si en tant que déposant j’aime ces banques très sûres, je préfère en tant qu’actionnaire les actions cotées, ou les titres très subordonnés de banques listées en bourse.
L’agence lève des capitaux auprès de clients considérés comme captifs avec des arguments douteux.

il me "promet" une rentabilité de 6% sur 8 ans

Sans surprise.
C’est bien plus conforme à ce que l’on peut espérer des parts sociales actuellement.
Cdt