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1 #26 04/10/2017 14h31
- francoisolivier
- Exclu définitivement
- Réputation : 115
7) Il y a 10 ans un collègue européen dans ma situation (forte rémunération en USD) a choisi de tout garder en liquidités USD (une position finalement assez énorme), qu’il a converti tout d’un coup en EUR, au bout de 7 ans, en tirant parti d’une évolution favorable du cours de change, faisant un profit de près de 50%. Même si je n’aime pas trop prendre un risque de change important, je réfléchis à une stratégie similaire, "améliorée" par un placement en actions US à forts dividendes au lieu de garder des liquidités USD comme il l’a fait. Peut-être une stratégie à envisager pour les années à venir.
Bonjour Scipion,
Pour cela plusieurs actions USD de fond de portefeuille devrait suffire, au hasard berkshire hataway…
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3 #27 05/10/2017 01h44
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Merci FrançoisOlivier, je pense aussi que quelques lignes du type Berkshire Hathaway devraient suffire. L’objectif dans ce cas de figure serait de conserver le capital et d’accumuler des dividendes - donc une prise de risque limitée (sachant que j’aurais déjà un risque de change important). Je devrais être capable de déboucler la position d’un coup à l’occasion d’une évolution favorable du marché des changes, donc je devrais limiter le risque du market timing sur le S&P500. Donc a priori je choisirais des entreprises avec un solide track record de dividendes, sans doute en excluant les REITs. Je pense effectivement à Berkshire Hathaway, Johnson & Johnson, Coca-Cola, ExxonMobil, peut-être Pfizer, Boeing, AT&T.
Cela dit, je ne suis pas sûr d’initier cette stratégie pour le moment, car pour l’instant mes revenus professionnels (en USD) sont assez imprévisibles (enchaînement de contrats courts pour mes missions). Cette stratégie ne serait envisageable que si mon employeur actuel me propose un contrat plus stable (3 ans).
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#28 06/10/2017 09h23
- francoisolivier
- Exclu définitivement
- Réputation : 115
Scipion a écrit :
Donc a priori je choisirais des entreprises avec un solide track record de dividendes, sans doute en excluant les REITs.
Cela dit, je ne suis pas sûr d’initier cette stratégie pour le moment, car pour l’instant mes revenus professionnels (en USD) sont assez imprévisibles
C’est dommage je trouve.
Bien que les bourses US soient très hautes, elles représentent +50% des actions mondiales.
(
Au passage peut être qu’un tracker monde (ETF) peut faire l’affaire dans votre stratégie face à votre assurance vie que je trouve trop importante.
A moins que vous ayez dans vos AV des trackers monde ou des ETF.
)
A propos des Reits, je vois que vous avez beaucoup de foncières franco-européenne mais que vous voulez exclure les Reits.
C’est dommage je trouve aussi car les foncieres européenes sont bien valorisées ( avec souvent plus de contraintes que les reits, ne pouvant pas rentrer dans le cadre d’un pea pour la plupart ) alors que les Reits sont à la cave ( surtout pour les Reits avec une activité centres commerciaux )
L’avenir n’est pas rose pour les reits commerciales mais le marché price un avenir très noir, trop noir trop amazonien pour être vrai. Je pense à TCO ou SPG , voire les Reits de malls B ou C comme WPG ou CBL
François
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1 #29 06/10/2017 12h31
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Merci François pour vos idées. Quelques réflexions :
- Je ne suis pas trop fan des ETF car (1) je ne vois pas comment les évaluer (à part bien sûr regarder l’indice de référence), alors que j’aime bien faire de l’analyse fondamentale (même superficielle) sur les titres vifs, et (2) à mon sens, ils n’ont pas été vraiment "testés" dans une vraie crise. Vis-à-vis des nouvelles techniques financières (et même des nouvelles technologies, en général), je n’aime pas "essuyer les plâtres". Je sais bien que les ETF sont un produit assez basique donc a priori fiable, et qu’on n’est pas forcé d’acheter un ETF synthétique. Mais pour être bien sûr, je veux voir comment se comportent les ETF en cas de crise systémique (krach majeur + crise bancaire, du type septembre 2008). S’il n’y a pas de problème particulier à ce moment-là (à part bien sûr la réplication normale de l’effet du krach sur les indices), alors je me sentirai assez confiant sur les ETF pour y placer éventuellement une part importante de mon patrimoine.
D’ici là, je continuerai a priori à n’utiliser les ETF que marginalement, afin de diversifier mon portefeuille (j’ai récemment acheté 2 ETF - Russie et Asie hors Japon - pour des mini-lignes à titre surtout expérimental).
- Mes deux AV sont à 99% en fonds €. Leur proportion dans mon patrimoine (514k€ soit plus de la moitié du patrimoine) semble effectivement trop importante dans une démarche d’optimisation. Mais elle s’explique par plusieurs raisons :
1) Raisons psychologiques et familiales : dans ma famille, je suis la première génération à pouvoir vivre confortablement, sans souci d’argent (mon père s’est bien débrouillé mais les débuts n’ont pas été faciles et il reste très/trop économe). La vie étant par ailleurs naturellement compliquée, je souhaite que ma situation financière soit toujours un facteur de sérénité pour moi et ma famille, et jamais (mais vraiment jamais, en aucun cas et sous aucun scénario) un facteur d’inquiétude. Donc je souhaite être prêt financièrement (pour moi et ma famille) même pour des scénarios catastrophiques : maladie grave, handicap, décès (moi, ma soeur ou mon beau-frère - ils ont 4 enfants). Evidemment, avec une telle optique, une épargne de précaution même de 500k€ peut sembler insuffisante… En tout cas je souhaite à tout prix éviter le cliché du fils du peuple à qui tout a été donné (bonne éducation, bon job), mais qui s’est finalement ruiné en boursicotant - ce qui serait pour moi un déshonneur, vis-à-vis de ma famille.
2) Calibration du portefeuille boursier : Je calibre la taille totale du portefeuille en partant de la perte "maximale" (dans un scénario à peu près réaliste, quand même), que je suis prêt à accepter, financièrement et psychologiquement. Outre les facteurs psychologiques / familiaux mentionnés, ma situation professionnelle (actuellement très bons revenus mais très faible visibilité) joue beaucoup. Actuellement je fixe cette perte "acceptable" à 100k€ (évidemment, elle devrait augmenter, au fur et à mesure que mon patrimoine grandit et que les risques, par exemple pour mes neveux, se dissipent, par exemple s’ils font de bonnes études). J’essaie d’avoir un beta d’environ 0.5 pour mon portefeuille (sur la base de la mini correction de mai-août 2017, c’est à peu près ça). Un scénario de baisse des marchés boursiers de 40% me semble crédible. La taille cible du portefeuille boursier est donc : perte acceptable / (baisse du marché boursier x beta) = 100k€ / (40% * 0.5) = 500k€
Pour l’instant je suis aux 2/3 de cette taille cible, donc je continue à affecter toute mon épargne au portefeuille boursier (surtout PEA et PEA PME, tout nouveaux par rapport au CTO qui consistue 80% du portefeuille). Une fois la cible atteinte, j’évaluerai mon allocation stratégique : si tout va bien au niveau professionnel, ma perte acceptable en bourse devrait augmenter, et me permettre d’augmenter la taille du portefeuille (et notamment de le diversifier géographiquement).
3) Projet immobilier : Je prévois d’acheter 50% d’un appartement à Montpellier (budget estimé 350k€, soit un apport de 175k€), le reste étant financé par mes parents. L’appartement servira avant tout à mes parents (accident de santé de mon père cette année, je souhaite que mes parents aient un accès plus facile aux soins de santé, et soient aussi plus rapidement accessibles pour ma soeur qui réside à Paris, et pour moi, "SDF" le plus souvent à l’étranger). Il s’agit d’un arrangement familial dans le cadre de la transmission du patrimoine de mes parents (je récupèrerai 2 maisons de campagne en nue-propriété, j’utilise ma liquidité pour aider mes parents dont le patrimoine est surtout immobilier). Le montant de mon apport correspond à peu près à une AV dont le rendement ne me satisfait pas du tout (l’autre AV (AFER) me convient). L’idée est donc de rééquilibrer mon patrimoine à l’occasion de cette opération, et surtout d’optimiser (un peu) mon placement en AV (qui avait été réalisé par mon père alors que je travaillais en Allemagne et ne m’occupais absolument pas de mes affaires). Il est toutefois probable qu’après liquidation de la "mauvaise" AV’, je souscrive à une autre (meilleure), car je ne souhaite pas avoir structurellement moins de 500k€ en AV pour les raisons mentionnées.
4) Construction d’un patrimoine par "couches" à risques / rendements croissants : Je ne sais pas s’il s’agit d’une approche reconnue pour la gestion d’un patrimoine, mais en tout cas c’est celle qui me convient le mieux. Plus mon patrimoine grandit avec une épargne de précaution suffisante et une bonne diversification, plus je serai prêt à prendre des risques (évidemment, avec l’objectif de meilleurs rendements). Donc après la première "couche" de 500k€ à faible risque (AV fonds €), et une deuxième plus risquée (portefeuille Euronext très diversifié), il devrait y en avoir une troisième plus agressive (a priori portefeuille boursier international concentré), etc. [Si tout va bien, peut-être y aura-t-il même un jour une N-ème couche avec des cryptomonnaies, qui sait ? Mais avec un N très élevé, alors :-) ] Fondamentalement, même sans les autres raisons déjà mentionnées, c’est pour cela que je ne considère pas excessive la part de mon patrimoine en AV.
- S’agissant des REITs nord-américaines :
1) Si les marchés actions US m’intéressent, c’est surtout parce qu’ils offrent ce qui est assez rare en Europe, des marques très fortes et des leaders mondiaux incontestables (wide moat en bon français). Donc a priori, le jour où je me tournerai vers les US, les REITs ne seront pas mes premiers achats.
2) Cela dit, je vous rejoins sur l’idée que les REITs ont été "massacrés" ces derniers temps, et qu’ils pourraient représenter une belle opportunité à ces niveaux de prix. A priori je ne vais quand même pas m’y lancer ces prochains mois, car je veux d’abord atteindre ma première cible boursière (le portefeuille Euronext de 500k€). Mais je sais que je prends le risque de "louper le train".
3) Parmi les noms que vous mentionnez, j’ai regardé SPG, qui m’intéresse à la fois par la qualité de ses actifs américains (si ma compréhension est bonne) et pour sa part dans Klépierre. Mais finalement j’ai préféré acheter Klépierre directement. Si je devais acheter un REIT aujourd’hui ce serait sans doute SPG. Je regarderai les autres noms que vous donnez. En tout cas, a priori je pense donner la priorité aux leaders, comme je l’ai fait sur mon portefeuille de foncières françaises. Je suis plus à l’aise pour évaluer une entreprise industrielle que des foncières, pour lesquelles ma petite expérience dans l’analyse fondamentale (théorique et un peu pratique comme analyste junior M&A en stage de fin d’études d’ingénieur) m’aide beaucoup moins. [Etant centralien, on m’avait affecté au secteur brick & mortar : bateaux, tracteurs, et même papier toilette :-) ]
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1 #30 07/10/2017 16h43
- bluenote
- Membre (2012)
- Réputation : 15
francoisolivier a écrit :
Pour cela plusieurs actions USD de fond de portefeuille devrait suffire, au hasard berkshire hataway…
Scipion8 a écrit :
Donc a priori je choisirais des entreprises avec un solide track record de dividendes, sans doute en excluant les REITs. Je pense effectivement à Berkshire Hathaway
Je pensais que BRK ne versait pas de dividende, la philosophie de W. Buffett étant de conserver tout le free cash flow dans l’activité opérationnelle de l’entreprise.
Dernière modification par bluenote (07/10/2017 17h40)
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1 #31 07/10/2017 17h07
- francoisolivier
- Exclu définitivement
- Réputation : 115
bluenote a écrit :
francoisolivier a écrit :
Pour cela plusieurs actions USD de fond de portefeuille devrait suffire, au hasard berkshire hataway…
Scipion8 a écrit :
Donc a priori je choisirais des entreprises avec un solide track record de dividendes, sans doute en excluant les REITs. Je pense effectivement à Berkshire Hathaway
Je pensais que BRK ne versait pas de dividende, la philosophie de W. Buffet étant de conserver tout le free cash flow dans l’activité opérationnelle de l’entreprise.
Tout à fait pour l’bsence de dividende de BH mais je pense que la philosophie de scipion est de placer son argent dans des actions US "increvable".
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11 #32 08/10/2017 19h32
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Sélection d’un portefeuille de valeurs US "increvables"
Objectif : Constituer un portefeuille défensif de valeurs US (big caps), répondant aux priorités suivantes : (1) le portefeuille doit afficher un total return attractif et prévisible (autant que possible), (2) il doit pouvoir bien résister au prochain retournement des marchés US, et (3) les valeurs ne doivent pas être surpayées. Mes revenus professionnels étant en USD alors que je vis en France, j’envisage à l’avenir de ne pas les convertir immédiatement en EUR (ce que j’ai fait jusqu’à présent), mais de les placer en titres US afin de profiter d’un effet de change positif à l’avenir. Il est donc crucial que le portefeuille puisse être liquidé rapidement, en cas d’appréciation importante du dollar par rapport à l’euro (il s’agit d’un pari à long-terme sur une appréciation du dollar, et non un pari sur les marchés actions US).
[François, je confirme votre interprétation : il s’agit de cibler des valeurs à total return (dividendes + croissance du cours) régulier / prévisible. J’avais créé une confusion au début en parlant de valeurs de rendement - d’où la question légitime de Bluenote (merci !).]
Univers d’investissement envisagé : très grandes capitalisations US (> 50 milliards USD) + quelques autres valeurs glanées dans des portefeuilles USD du forum (et quelques REITs mentionnés plus haut par François).
Critères de classement :
- Croissance du chiffre d’affaires : croissance moyenne sur la période 2013-2017, consensus des analystes pour 2017.
- PER : calculé sur la base du résultat attendu par les analystes pour 2017.
- Valeur d’entreprise / EBITDA : calculé sur la base de l’EBITDA attendu par les analystes pour 2017.
- Dividend yield : rendement par rapport au prix actuel de l’action, calculé sur la base du dividende 2017.
- Régularité des bénéfices : nombre d’exercices bénéficiaires sur les 5 dernières années.
- Dette nette / EBITDA : ce critère permet d’avantager les entreprises qui ont une trésorerie abondante (dette nette négative), signe de possibles rachats d’actions, dividendes exceptionnels et et/ou opérations de croissance externe. En revanche les entreprises fortement endettées sont pénalisées.
- Indicateur de volatilité du cours : calculé par (maximum 52 semaines - minimum 52 semaines) / cours. Cet indicateur grossier de la volatilité du cours pénalise des entreprises dont le cours a été très volatile (y compris des entreprises dont le cours a crû très fortement pendant la dernière année : possible forte correction).
- Momentum absolu 1 an : calculé par (cours - minimum 52 semaines) / (maximum 52 semaines - minimum 52 semaines). Cet indicateur favorise les entreprises dont le cours a augmenté (idéalement, régulièrement : bon momentum + faible volatilité du cours).
Pondération des critères :
Le tableau montre la notation synthétique des actions avec une équi-pondération des critères (avant-dernière colonne), puis avec une pondération qui correspond mieux à mes objectifs (dernière colonne) : je surpondère la croissance (poids 4), la valorisation VE/EBITDA (poids 3) et le dividende (poids 3), car je considère qu’il s’agit de 3 protections importantes en cas de retournement du marché actions US. Les autres critères sont pondérés à 1.
Dans le tableau, chaque critère est noté de 0 à 5 (plus le score augmente, mieux l’entreprise est classée): pour chaque critère 0 = rouge, 1 = orange, 2 = jaune, 3 = vert clair, 4 = vert normal, 5 = vert foncé.
Sélection du portefeuille : Les 15 valeurs en gras au sommet du tableau sont les mieux classées avec la méthode et les pondérations utilisées. 2 secteurs semblent surpondérés : le secteur médical et pharmaceutique (OK pour moi car c’est un secteur défensif) et l’automobile (secteur plus cyclique, donc a priori à ne pas surpondérer : peut-être n’acheter que Ford et laisser GM de côté). Les valeurs sûres hitech (Microsoft, Intel, Apple) semblent correctement représentées.
En revanche, des valeurs en forte croissance (Amazon, Netflix, NVIDIA, Adobe, Paypal) sont écartées à cause de leurs niveaux trop élevés de valorisation. Dans le secteur financier, AIG est sélectionnée alors que les banques sont écartées (mais Morgan Stanley et US Bancorp ne sont pas loin). Berkshire Hathaway semble trop chère. Parmi les REITs, OHI serait sélectionnée et WPG n’est pas loin.
Perspective GARP : Une représentation simple pour rechercher des valeurs de croissance à prix raisonnable est un graphique où la croissance du chiffre d’affaires est en abscisses et un ratio de valorisation (en l’occurrence VE/EBITDA) en ordonnées. Les candidats pour une approche "GARP" se trouvent "en bas à droite". Il s’agit toutefois d’une approche très grossière : il faudrait notamment retraiter la croissance pour déterminer la croissance organique (c’est-à-dire hors opérations de croissance externe).
Inconvénients de la méthode : Cette approche correspond pour moi à un premier "débroussaillage" grossier du marché des big caps US (je n’ai pas encore décidé de la formation du portefeuille US, qui demanderait notamment la création d’un compte bancaire USD et l’information de mon employeur). Elle présente certains inconvénients : forte sensibilité au consensus des analystes pour 2017, pas de retraitement pour déterminer la croissance organique, pas d’application du ratio VE/EBITDA aux valeurs financières, mesure grossière de la volatilité du cours, biais sectoriels, etc. Surtout, une hypothèse implicite importante est que la croissance de l’activité va plus ou moins se poursuivre sur le rythme des 4 dernières années (ce qui n’est évidemment pas du tout certain).
Améliorations possibles de la méthode :
- mesure plus précise de la volatilité du cours (prix des options ?)
- mesure de risque de crédit : idéalement CDS (Credit Default Swaps) - mais pas disponibles sur Binck :-(
- mesure du beta de chaque action : nécessite le téléchargement des cours quotidiens
- détermination de la croissance organique
- valorisation des entreprises du secteur financier (pour celles-là, seul le PER apparaît pour l’instant)
Dernière modification par Scipion8 (07/03/2021 04h06)
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#33 08/10/2017 20h29
- frame
- Membre (2011)
- Réputation : 17
Un +1 pour votre travail, je vais suivre ce sujet avec attention.
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1 #34 08/10/2017 21h52
- Durun
- Membre (2012)
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Entreprendre - Réputation : 169
Bonsoir
@Scipion8
Je doute que cette méthode vous fasse gagner beaucoup d’argent, mais bon, pourquoi pas.
Puis-je vous faire quelques remarques, dire de titiller votre réflexion.
1) En choisissant beaucoup de critères pour faire vos sélections, vous moyennez à la baisse. Pourquoi ne pas envisager 2 ou 3 critères de sélection (vous aurez donc plus de candidats), puis 2 ou 3 critères éliminatoires (par exemple, vous choisissez la croissance, mais éliminez si endettement trop élevé) ?
2) Si vous envisagez 100 KF de perte, vous en perdrez bien plus dans la réalité. Je vous suggère de considérer que vous investissez en bourse pour gagner de l’argent, et que les valeurs en perte n’ont rien à faire dans votre portefeuille. Par exemple, fixez-vous un seuil de perte (par exemple 6 à 8 %), et respectez-le sans état d’âme.
3) Ne rêvez pas, s’il y a un krach boursier, toutes les valeurs baisseront, même les mastodontes. Regardez le cours de Berkshire Hathaway. Lui aussi à baissé. La seule façon de ne pas perdre trop d’argent dans ce cas, c’est de tout revendre en haut, pour tout racheter plus bas. Analysez l’évolution des cours en 2000 et 2008 pour voir comment ne pas être pris par surprise.
4) Pourquoi retenir l’EBITDA et non l’EBIT ? Les valeurs à forte structure capitalistique ont souvent un important EBITDA et un faible EBIT. Sont-elles éliminées de votre sélection ?
5) Volatilité des cours. 52 semaines est vraiment trop court, il faut prendre au moins la moitié d’un cycle boursier, soit 36 mois.
6) Enfin, je dirais que votre approche est très théorique. Mettez un peu de pratique et de psychologie (vous ne serez pas de marbre au moment de prendre certaines décisions importantes). Dans vos estimations, diminuez les gains de 10 % et augmentez les pertes de 20 %. Vous serez probablement bien plus près de la réalité.
Bon courage.
Cordialement
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1 #35 08/10/2017 22h48
- Gaspode
- Membre (2015)
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Belle démarche, assez proche de celle que j’ai utilisée pour constituer mon univers d’investissement initial.
j’ai utilisé des ratios assez différents parce que je me souciait avant tout de la bonne santé financière des entreprises.
ROA et ROE sont essentiels à mon avis, ainsi que FCF/sales qui est un meilleur indicateur que les bénéfices seuls parce qu’il a la fois difficile à manipuler et montre la vraie rentabilité d’une entreprise.
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1 #36 08/10/2017 23h11
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On est tous passé par là. ;-)
Mais déjà on peut voir que la méthode a un biais, car les valeurs GARP qui ressortent sont centrées sur la santé (Celgene, Gilead, CVS, Medtronic, UNH…), sans doute à cause des incertitudes législatives sur le sujet.
Aussi, je vous suggère d’appliquer votre méthode secteur par secteur.
L’IH Score peut aussi vous donner des pistes de réflexion.
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#37 09/10/2017 11h31
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Merci à tous pour vos commentaires et idées. Quelques réponses et réflexions :
@IH : Il faut que je creuse le sujet des risques législatifs / politiques pour le secteur US de la santé. Cela dit, c’est un secteur qui a priori me plaît bien par son potentiel de croissance à long terme et son caractère normalement défensif en cas de krach. Je commence à lire les échanges sur ces valeurs sur ce forum (très instructifs sur Gilead notamment, qui ressort en tête de mon classement US).
Ok sur l’utilisation de la méthode par secteur, mais je me me méfie d’introduire ainsi des biais sectoriels : normalement je préfère une approche "boîte noire" (je m’intéresse seulement à la capacité de la boîte à générer du total return, sans regarder son secteur), où dans un premier temps je juge toutes les actions selon les mêmes critères ; dans un 2e temps j’applique éventuellement un filtre sectoriel pour ne pas trop surpondérer un secteur. Mon impression de cette première analyse US, c’est qu’il y a des segments entiers du marché US bien trop chers à mon goût, donc ce n’est pas sûr que tous les secteurs soient représentés dans ma sélection finale.
Et merci pour l’IH Score, c’est effectivement un outil intéressant qui permet de ne pas louper des opportunités intéressantes : je vais inclure les actions à fort IH Score dans mes prochaines analyses.
@Gaspode : Ce qui me gêne avec le ROA et le ROE (de même qu’avec le PER), c’est la dépendance au résultat net, par nature volatile (influence d’éléments exceptionnels et non cash). C’est pour ça que je préfère remonter dans le compte de résultat (EBITDA ou EBIT). Le ROA introduit aussi un gros biais sectoriel, en désavantageant les secteurs à forte intensité capitalistique. J’aurais donc tendance à utiliser une comparaison intra-sectorielle des ROA. Le ROE doit lui pouvoir donner des comparaisons intéressantes inter-sectorielles. Pourquoi pas, je les inclurai peut-être dans mes prochaines analyses.
Pour le FCF, totalement d’accord : mais là je dois avouer que j’étais un peu paresseux, pour calculer le FCF pour chacune des 100 entreprises de ma liste :-) J’utiliserai le FCF quand je commencerai à envisager de grosses lignes, dans des poches plus concentrées que ce que j’ai fait pour le moment. Pour le ratio FCF/sales (comme pour le ROA), ce qui me gêne c’est le biais sectoriel : les secteurs à faible marge (secteur pétrolier par exemple) vont être désavantagés. Donc c’est un ratio que j’utiliserais éventuellement de façon intra-sectorielle.
En tout cas, bravo pour votre bel investissement dans Apple ! J’étais très surpris de voir Apple dans ma sélection, je pensais que c’était beaucoup trop cher. Sans doute encore pas mal de potentiel, en fait.
@Durun : à mon avis, aux niveaux de valorisation actuels on a intérêt à être assez sélectif : en faisant ce travail j’ai été surpris de voir la proportion importante d’entreprises dont l’activité plafonne (voire décroît) ; pour mon confort psychologique je préfère généralement éviter celles-là. Et puis dans cette sélection il y a pas mal d’entreprises qui se paient à des PER supérieurs à 20-25 et des VE/EBITDA supérieurs à 15, sans que ces niveaux de valorisation semblent justifiés par des perspectives de forte croissance.
S’agissant de vos autres remarques :
1) C’est vrai que l’utilisation de plusieurs critères "diluent" la valeur ajoutée d’une approche value, GARP, value / momentum ou rendement, par exemple. Pour certaines poches de mon portefeuille Euronext, j’ai choisi une approche plus "pure" (par exemple nette orientation croissance pour le PEA PME). Mais en général je préfère une approche hybride. Dans Excel je joue ensuite sur les pondérations, pour modifier automatiquement le classement, selon mes priorités du moment : par exemple mes prochains renforcement (en PEA notamment) seront probablement orientés par une approche dividendes.
Cette approche hybride, le fait que je ne sois pas un puriste de telle ou telle approche, reflètent (1) le fait que je sois débutant en bourse (donc encore en phase d’observation et d’expérimentation) et (2) ma situation professionnelle incertaine (alternance de phases à forts revenus et de périodes "semi-rentier", par mon statut de consultant free lance : j’apprécie donc toujours les dividendes même si je suis en phase de capitalisation).
J’avais envisagé l’approche des critères éliminatoires que vous mentionnez, mais je ne l’utilise pas afin de ne pas louper de cibles potentielles. Je n’utilise des critères éliminatoires que pour des raisons éthiques (alcool, tabac, bien-être animal…), quels que soient les fondamentaux financiers.
2) Il est clair qu’une perte supérieure à 100k€, donc plus de 30% du portefeuille, est loin d’être impossible. Psychologiquement, pour moi, une telle perte est acceptable si je surperforme le marché - ce qui devrait être le cas en phase de krach si je maintiens le beta du portefeuille bien en dessous de 1. Cela a été le cas pendant la mini-correction de mai-août (beta estimé de 0.5 : perte maximale de 7k€, ou 8k€ si on exclut les dividendes payés en actions, contre 15k€ pour l’indice). Si je maintiens le beta du portefeuille à 0.5, une perte de 100k€ représenterait une baisse des indices de 60% (bien sûr possible, mais exceptionnelle). Cela dit, rien ne garantit que le beta reste faible en cas de krach : cela dépendra notamment de la nature de la crise. Pour cette raison j’ai sous-pondéré notamment le secteur bancaire.
Sur la nécessité d’un stop-loss étroit (6-8%), je ne suis pas vraiment d’accord : ça dépend du style d’investissement choisi, buy & hold (c’est mon cas) ou bien actif avec une rotation des lignes (ça semble être le vôtre). Mon pari quand j’investis en actions est sur le très long terme (20-30 ans) : au-delà des cycles boursiers, les retours sur investissement en actions à très long terme sont assez prévisibles (6-7% si on suit l’indice, mieux bien sûr si on a bien sélectionné les actions). Par une très grande diversification, j’essaie de me protéger des pièges psychologiques sur cette route, par exemple des pertes latentes qui peuvent pousser à vendre.
Sauf signal particulier, je considère qu’une perte latente jusqu’à 10-15% ne remet fondamentalement pas en cause mon analyse. Au-delà, bien sûr je considère que je me suis sans doute trompé dans mon analyse. Mes 2 plus belles plus-values latentes (sur des petites lignes spéculatives), Xilam et Air France, sont sur des lignes qui ont commencé en fortes moins-values ! Cela dit, même si je suis buy & hold, je suis d’accord sur l’idée d’un nettoyage régulier (disons annuel) du portefeuille, pour en éliminer les lignes en forte moins-value et sans espoir. J’utiliserai ces lignes à des fins d’optimisation fiscale.
3) D’accord avec vous sur l’idée que toutes les valeurs seront impactées en cas de krach. Donc l’idée de valeurs "increvables" est sans doute trop ambitieuse. Cela dit, je vois vraiment le beta comme le paramètre essentiel du portefeuille, pour superformer le marché en cas de krach. J’envisage des analyses systématiques des betas pour les univers d’investissement qui m’intéressent (Euronext et USA).
Je me vois mal tout vendre en cas de krach, car il est impossible de savoir s’il s’agit d’une correction ou d’un krach, et quand on le sait, il est trop tard. De façon générale, je préfère éviter le market timing, car je pense qu’un investisseur individuel sous-performera toujours le marché dans ce domaine. Je regarde quand même les indicateurs macro aux USA et en Europe pour m’orienter.
Ma stratégie pour me préparer au krach : (1) grande diversification, (2) sélection de valeurs pas trop chères, à dividendes stables et/ou en croissance (3 protections contre la baisse), (3) diminution du beta du portefeuille, (4) garder des liquidités, et éventuellement (5) utilisation de dérivés (BX4, certificats puts floorés comme récemment fait par ArnvaldIngofson… : je dois m’y mettre).
4) Je préfère l’EBITDA à l’EBIT car il donne une meilleure image de la génération de cash de l’entreprise (mais moins bien que le FCF, évidemment). En fait, en regardant le multiple VE/EBITDA plutôt que VE/EBIT, je favorise plutôt les entreprises à forte intensité capitalistique et amortissements (par exemple Ford et GM dans ma sélection). Cela dit, ça m’arrive d’utiliser l’EBIT - de façon prosaïque ça dépend de la source d’informations que j’utilise (pour un screener de 100+ valeurs je ne plonge pas dans le rapport annuel - je ne fais cela qu’à l’étape suivante pour la short list, avant la décision d’achat).
5) Totalement en accord avec votre commentaire sur l’horizon d’observation pour la volatilité du cours : 36 mois semble en effet bien mieux que 12 mois. J’ai été un peu paresseux pour cette première analyse US, mais il faudra que je regarder les performances à plus long terme, car c’est essentiel pour moi pour réduire le risque et le beta du portefeuille.
6) C’est clair, étant débutant en bourse et "déformé" par mon éducation, j’ai une approche assez théorique. Bien sûr j’apprends avec l’expérience (d’où l’intérêt pour moi d’avoir des "poches" différentes dans mon portefeuille pour tester différentes approches). Les retours d’expériences d’investisseurs expérimentés (sur ce forum, divers blogs, mais aussi sur Boursorama malgré tous ses défauts) me sont précieux pour compenser un peu mon inexpérience. J’ai quand même une petite expérience pratique de l’évaluation [stage de fin d’études d’ingénieur en M&A] et du trading [trader FX dans une institution publique en début de carrière - mais j’étais bien meilleur pour écrire des notes :-) ] - donc je me méfie des risques d’une approche trop théorique.
Désolé pour le roman, je voulais répondre point par point, ce qui me permet aussi de développer ma réflexion pour les prochaines étapes.
Dernière modification par Scipion8 (09/10/2017 13h22)
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#38 09/10/2017 11h41
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Scipion8 a écrit :
Ok sur l’utilisation de la méthode par secteur, mais je me me méfie d’introduire ainsi des biais sectoriels : normalement je préfère une approche "boîte noire" (je m’intéresse seulement à la capacité de la boîte à générer du total return, sans regarder son secteur), où dans un premier temps je juge toutes les actions selon les mêmes critères ; dans un 2e temps j’applique éventuellement un filtre sectoriel pour ne pas trop surpondérer un secteur. Mon impression de cette première analyse US, c’est qu’il y a des segments entiers du marché US bien trop chers à mon goût, donc ce n’est pas sûr que tous les secteurs soient représentés dans ma sélection finale.
Je comprends parfaitement la logique.
Juste méfiez-vous des pharmaceutiques, car avec ce type d’approche par ratios, plusieurs sortent naturellement du lot, généralement car les perspectives de leur pipeline sont décevantes, avec une rente liée à des blockbusters qui va s’amoindrir dans le futur et qui est plus ou moins pricée par "monsieur le marché".
On peut voir aussi qu’AT&T apparaît dans votre classement comme une entreprise en croissance, mais la croissance du CA est simplement due à des acquisitions (DirectTV), peu reproductibles dans le futur avant un moment, compte-tenu du niveau actuel de l’endettement.
Pour avoir "joué" avec des ratios depuis dix ans, la morale de l’histoire c’est que cela peut être de bons indicateurs, mais quand les situations sont trop belles pour être vraies, ce sont souvent des trappes à valeur.
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1 #39 09/10/2017 14h36
- Scipion8
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Merci IH :
- Intuitivement, les inefficiences de marché doivent être bien moindres pour des big caps US que pour des small caps françaises (l’univers qui a concentré l’essentiel de mes efforts jusqu’ici). Donc c’est clair qu’une approche (même partiellement) value (avec des ratios EV/EBITDA etc) doit marcher moins bien pour des big cap US. En d’autres termes : si le marché US maintient une action à des niveaux de valorisation "attractifs" pendant longtemps, c’est qu’il doit (le plus souvent) y avoir une raison. Donc davantage de travail d’analyse que simplement les ratios. (Par conséquent, mon portefeuille US sera sûrement beaucoup plus concentré que mon portefeuille français, afin que cet "investissement" analytique en vaille le coup.)
- Compris pour AT&T : elle m’intéresse, mais c’est vrai qu’elle est de loin (hors REITs) la plus endettée de ma sélection préliminaire, et qu’en regardant la croissance organique elle en sortirait sans doute.
- C’est clair que les boîtes pharmaceutiques demandent aussi plus d’analyse que les ratios, notamment analyse du pipeline (j’ai lu les échanges sur Gilead qui relativisent sa performance avec mon approche). Dans un contexte très très différent des géants US, j’ai déjà une petite expérience pratique (plutôt négative) avec les biotechs françaises (bon, là, on n’en est pas encore au pipeline, malheureusement : on est encore en train de creuser…).
- Ce weekend, un ami consultant en stratégie spécialisé dans l’industrie pharmaceutique m’a expliqué les mutations que traversent les grands groupes pharmaceutiques : ils agissent de plus en plus comme "gestionnaires de projets", coordonnant le travail de sous-traitants, aussi bien pour la recherche (CRO = Contract Research Organisations) que pour la production (CMO = Contract Manufacturing Organisations). Avec l’externalisation systématique aux CMOs, certains groupes pharmaceutiques sont même devenus "incapables de produire", selon mon ami. Il y a donc des enjeux / risques importants sur le partage de la valeur ajoutée dans l’industrie. J’ai commencé à regarder les performances de quelques CMOs, aux USA (Baxter, Catalent), Japon (Daito) et Europe (Lonza, Royal DSM, Evonik). La plupart affichent de belles performances bousières ces derniers temps. Le Suisse Lonza notamment a un parcours de rêve (à la Eurofins Scientific), mais devient bien cher (PER 46) ; je ne l’ai vu dans aucun portefeuille sur le forum, je vais creuser et peut-être créer une file dédiée si ça en vaut le coup.
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1 #40 20/12/2017 23h46
- bibike
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Bonjour Scipion8,
Tout d’abord, bravo pour votre réflexion globale. Votre capacité de travail est également impressionnante.
Scipion8 a écrit :
je m’attache désormais à (essayer de) faire baisser mes PRU
Ce point m’échappe. Quel est l’intérêt ? Est-ce simplement le plaisir d’avoir le maximum de gains en valeur relative ?
J’ai arrêté de regarder mes PRU que ce soit pour les valeurs en perte ou en gain.
Si je suis en perte et que je trouve mieux à faire avec cette somme, je prend ma perte quelle qu’elle soit (-50% sur CBL ce mois ci, aucun regret vu la réallocation des fonds qui me semble plus profitable que le possible rattrappe de ma MV sur CBL).
Pour les valeurs en gain c’est pareil, j’ai transformé récemment mon +50% sur Gaumont en seulement +30% car j’ai renforcé largement à la hausse. Mais je suis confiant sur le potentiel restant : j’estime ce renforcement à la hausse plus profitable que tout autre.
La PV en valeur absolue m’est plus importante que celle en valeur relative.
Pour votre apprentissage des REIT, je vous conseille d’utiliser les formidables ressources disponibles sur le site : le livre de Philippe sur le sujet, le blog, les archives des newsletters dont voici un exemple sur les REIT et refaire un cas pratique. Vous y verrez sans doute plus clair.
Scipion8 a écrit :
bilan de 600 entreprises entrées à la main sur Excel (pour les 5 dernières années)
Je ne sais quel niveau de détail vous avez utilisé, et je ne gagne rien à faire de la pub, mais vous gagneriez votre temps avec xlsvalorisation (quitte à transposer les données ensuite dans votre Excel personnel).
Au plaisir de vous lire.
En ligne
4 #41 24/12/2017 16h36
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Bonjour Bibike,
Merci pour votre intérêt pour mon portefeuille, vos questions et suggestions.
1) Ma perspective est celle d’un investisseur buy and hold de (très) long terme : j’achète des actions avec l’idée d’un retour en cash sous forme de dividendes (même si certaines des actions que j’achète versent peu ou pas de dividendes pour le moment), ou bien par une OPA à des termes attractifs - mais a priori pas pour les revendre.
Outre des considérations patrimoniales de long terme, ce choix du buy and hold reflète mon jugement que (1) je n’ai pas de talent particulier pour le market timing (c’est-à-dire qu’une vente risque plus de me faire perdre de l’argent en loupant une poursuite de la hausse que de m’en faire gagner) et (2) une analyse fondamentale des entreprises (telle que celle que j’essaie de faire) doit normalement conduire à un horizon d’investissement de long terme.
Dans cette optique de long terme, un de mes objectifs est de réduire la perte ponctuelle sur le portefeuille en période de baisse des marchés : d’où l’idée d’abaisser graduellement les PRU. Un des paramètres que j’observe en continu est le pourcentage de baisse des marchés qui effacerait entièrement mes plus-values potentielles (en faisant l’hypothèse d’un beta de 1 pour le portefeuille) : j’essaie d’augmenter graduellement ce pourcentage afin de renforcer la résilience du portefeuille.
En outre, dans des périodes d’anticipation de baisse des marchés (comme actuellement), j’essaie d’abaisser le beta de mon portefeuille, en concentrant mes achats sur des secteurs à faible beta, voire à beta négatif. (Je suis en train de faire un travail d’évaluation des betas sur mon domaine cible Euronext, avec observation de leur évolution au cours du temps : j’essaierai de poster mes conclusions bientôt dans une file dédiée.)
J’essaie donc de construire un portefeuille actions buy and hold qui puisse traverser les tempêtes boursières, en (1) diversifiant, (2) abaissant les PRU et (3) abaissant le beta en période d’anticipation de baisse des marchés.
Cela dit, si cette stratégie est claire sur le papier, elle se heurte dans la pratique à des difficultés psychologiques :
- J’ai plus de mal à renforcer mes positions à la baisse qu’à la hausse, car je considère (surtout si je suis en moins-value de 15% ou plus) que je me suis trompé dans mon évaluation fondamentale. En fait, je ne suis relativement à l’aise psychologiquement pour renforcer à la baisse que si ma moins-value est de moins de 10% (mais du coup, l’abaissement des PRU est très limité).
- En fait, la plupart de mes renforcements jusqu’à présent ont fait augmenter mes PRU : la mise à jour de l’analyse fondamentale, certainement combinée à un effet psychologique de confiance / validation par des plus-values, m’a conduit à renforcer plutôt des actions où j’étais en plus-value modérée.
2) Merci pour les liens vers les ressources intéressantes pour les foncières / REITs.
D’une part, j’ai eu des difficultés à appliquer mon cadre classique d’évaluation aux foncières - effectivement, il faut adopter une approche différente, avec laquelle il me faut encore me familiariser.
D’autre part, les foncières ont été une de mes plus grandes satisfactions d’investisseur cette année, avec une performance boursière du portefeuille qui correspond à ce que je recherche : +12% cette année (nettement plus en rythme annualisé, car j’ai investi graduellement tout au long de l’année), hors dividendes. Surtout, mes quelques foncières en moins-value (Carmila -5%, Cégéréal -2.5%, Unibail -2%) ne sont que légèrement en territoire négatif, sans m’inquiéter aucunement. J’aime surtout la performance de ce portefeuille en périodes de faiblesse des marchés : mes foncières ont bien atténué les chocs, ce qui m’est appréciable au regard de ma surexposition (délibérée) aux small caps sur le reste du portefeuille. Le choix de diversifier le portefeuille d’immobilier coté, en combinant les leaders (Unibail, Klépierre, Icade, Foncière des Régions) et des petits promoteurs dynamiques (Argan, Réalités) a été plutôt payant cette année.
Je prévois donc de continuer mes renforcements sur ce portefeuille de foncières - en essayant de faire mieux "mes devoirs" sur leur évaluation fondamentale. Jusqu’à présent, ma stratégie a consisté à choisir des leaders, à me placer assez tôt sur des petits promoteurs (détectés par screener), et à lire attentivement les investisseurs avec nettement plus de bouteille que moi sur le secteur (comme l’ami ArnvaldIngofson, que je remercie pour ses contributions sur les foncières).
Cela dit, alors que l’investissement sur des foncières était quasiment un no-brainer pour moi en 2017 (car je ne possédais aucun immobilier physique), l’année prochaine il va me falloir surveiller mon exposition globale à l’immobilier, en raison de l’achat prévu d’un appartement à Montpellier et de la donation en nue-propriété de 2 maisons de campagne par mes parents.
3) Actuellement je n’utilise pas de programme particulier mais un screener maison et largement manuel sur Excel. J’utilise des données comptables annuelles sur les 5 dernières années, moins complètes que sur xlsValorisation. Je les complète par des données sur l’actionnariat, sur la détention par des fonds réputés, ou par des portefeuilles de référence (par exemple les meilleurs au JeuTheBull).
Pour chaque dimension (croissance, profitabilité, valorisation, actionnariat, dividendes, détention par des fonds réputés…), j’attribue des notations, que je pondère ensuite selon mes priorités du moment pour obtenir un classement des entreprises selon une notation agrégée.
Bien sûr tout ce travail demande beaucoup d’efforts, notamment pour la première édition du screener : les mises à jour sont plus simples. Je n’écarte pas l’idée d’utiliser un jour un logiciel dédié, mais j’aime bien mon côté "petit artisan" : je ne fais pas que du number crunching, je collecte systématiquement des informations qualitatives, par exemple sur les forums Boursorama (ou bien sûr sur ce forum). Par exemple, j’ai pu ainsi identifier sur Boursorama quelques investisseurs qui me semblent pertinents sur le long terme (alors que leurs interventions sont souvent noyées dans une masse de messages sans intérêt).
A court terme, mes principaux développements sur cette approche screener maison sont :
a) la prise en compte des betas (pour réduire le risque à l’approche d’une correction boursière que j’anticipe) : il s’agira d’une dimension supplémentaire dans mon screener
b) la mise en place de poches de réplication (JeuTheBull, intervenants sélectionnés sur Boursorama, DevenirRentier…)
J’essaierai de poster bientôt sur ces sujets, à l’occasion de mon prochain renforcement de portefeuille.
4) Outre ces travaux, ma priorité pour 2018 est l’expérimentation, puis la mise en place de stratégies de couverture (puisque je n’envisage pas de réduire la taille du portefeuille, en cohérence avec mon approche buy and hold, malgré mon anticipation d’une correction boursière) :
- or (je lis avec intérêt les interventions sur les minières) et autres secteurs à beta faible ou négatif
- BX4
- ETF short
- options et autres produits dérivés (j’ai une connaissance théorique des options mais il va me falloir commencer à expérimenter pour être prêt quand les marchés se retourneront)
J’envisage la constitution d’une petite poche bear market constituée de ces produits : bien sûr, tant que les marchés monteront, cette poche abaissera ma performance globale. Mais je vois ça comme un coût de formation, afin de mieux me préparer au retournement des marchés (il me "suffira" alors d’augmenter la taille de cette poche). Je suis très preneur de conseils et idées sur les diverses stratégies de couverture.
Dernière modification par Scipion8 (07/03/2021 04h06)
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#42 11/01/2018 22h46
- Gog
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J’espère que vous ferez un suivi sur le point 4) car je suis particulièrement intéressé : c’est difficile de trouver un point d’entrée sur ce sujet.
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2 #43 27/01/2018 07h48
- Rom1b
- Membre (2018)
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Bonjour,
Simplement pour vous féliciter dans vos approches, le patrimoine accumulé (considérant en plus que vous venez d’une famille modeste), vos capacités d’analyse et votre grande générosité sur ce forum. Nous en bénéficions tous; vous mériteriez aussi en vérité une plus grande audience.
Mon approche sera plus simple, plus conventionnelle aussi, sans doute moins performante. J’aime mon pays mais pas plus ou même autant que le monde, j’investirai en priorité de facon globale.
Une autre différence; mes positions seront bien moins nombreuses pour le gros de mon portefeuille (une petite partie sera pour l’expérimentation).
Et je pense dévier d’une stratégie Buy&Hold classique, qui est une piste que vous mentionnez; en cas de forte baisse significative d’une classe d’investissements, je n’aurai pas de scrupules à tout passer (ou la majorité) en liquide ou transférer sur une autre classe d’investissement.
Vous couvrez bien les différentes classes; avez vous pensé plus longuement à une autre possibilité à moyen terme, de monter votre entreprise ? on peut aussi servir la communauté avec une initiative individuelle.
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1 #44 28/01/2018 18h11
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
@Rom1b : Merci pour vos commentaires amicaux et vos éloges, même si je ne mérite sans doute pas tous ces derniers ! J’ai une bonne expérience professionnelle dans un domaine particulier (la politique monétaire) qui m’a permis de développer des compétences (particulièrement pendant la crise), mais en matière d’investissement j’ai tout à prouver : jusqu’à mi-2016, je n’étais pas libre d’investir librement sur les marchés boursiers, du fait des règles imposées par mes employeurs, et j’étais beaucoup plus focalisé sur ma carrière que sur un projet d’indépendance financière.
Rom1b a écrit :
Vous couvrez bien les différentes classes; avez vous pensé plus longuement à une autre possibilité à moyen terme, de monter votre entreprise ? on peut aussi servir la communauté avec une initiative individuelle.
Vous parlez des différentes classes d’actifs ? Effectivement, j’ai travaillé successivement sur différents segments de marché :
- en début de carrière dans l’institution nationale, j’ai été trader FX (pas très bon) ;
- puis pour l’institution européenne j’ai été stratégiste obligataire pour les réserves USD et JPY, mais assez brièvement, car on m’a rapidement demandé de travailler sur les programmes d’intervention sur les marchés obligataires EUR, la gestion des réserves USD et JPY, alors non prioritaire, basculant en mode passif ;
- tout au long de ma carrière, j’ai beaucoup travaillé sur le marché monétaire, car c’est le premier chaînon de la transmission de la politique monétaire ; une grande banque française m’a proposé de devenir son stratégiste marché monétaire EUR, il y a quelques années, mais j’ai refusé par préférence pour le service public. Actuellement je travaille pas mal avec les banques centrales et banques de pays émergents pour les aider à développer leurs marchés monétaires.
En fait, c’est sans doute le marché actions (le coeur de ma stratégie actuelle d’investissement) que je connais le moins !
Cela dit, travailler sur les marchés financiers est plus pépère (sauf en temps de crise !) dans une banque centrale que dans une banque, où la pression de la performance est omniprésente.
Si je recherchais aujourd’hui à rejoindre le privé (une banque), on me proposerait sans doute de travailler sur la régulation, les relations avec les institutions publiques, ou le marché monétaire EUR - car mon profil est maintenant très marqué politique monétaire / secteur public.
Je n’exclus pas de créer un jour mon entreprise, mais plutôt sur du conseil en politiques publiques (notamment politique monétaire, évidemment) aux gouvernements et banques centrales, plutôt que sur les marchés financiers (où je n’ai pas forcément d’avantage comparatif face à un expert du secteur privé). En fait, cela me conduirait à faire de la concurrence à la grande institution internationale qui m’emploie aujourd’hui.
Je ne l’exclus pas, mais il me faut d’abord accumuler encore de l’expérience et un réseau international : dans les pays en développement, la banque centrale est souvent le meilleur employeur, et une pépinière pour les ministres de demain ; donc certains des jeunes gens brillants que je côtoie et forme en Afrique ou en Asie pourraient, qui sait, se retrouver en situation de responsabilité.
Il faut voir, toutefois, si je pourrais avoir un avantage comparatif par rapport à la grande institution internationale : d’un côté, je pourrais fournir les conseils sans les côtés bureaucratiques, politiques et enquiquinants indissociables de toute grande institution ; d’un autre côté, travailler pour cette institution me garantit une compensation plutôt généreuse, un soutien logistique / diplomatique, de bonnes conditions de travail, etc. Jusqu’ici, deux pays (un en Asie, un en Afrique) m’ont proposé de travailler directement pour eux (sans passer par l’institution internationale) mais je suis assez réticent, car je ne sais pas si je pourrais décemment de leur demander de s’aligner sur la compensation que me verse l’institution internationale (outre le fait que cette dernière pourrait ne pas apprécier que je la "double"). C’est donc pour moi plutôt un projet de long terme, peut-être en phase de "semi-rentier" après 45-50 ans !
PS : J’ai lu votre profil (j’espère qu’il ne fait pas trop froid, près d’Hanovre ; après 10 hivers à Francfort, le Méditerranéen que je suis avait fini par s’habituer) et suivrai votre parcours avec intérêt !
@Gog : Oui, je ferai un suivi sur ma (tentative de) stratégie de couverture, a priori dans 2-3 semaines, quand j’aurai fait mon prochain renforcement de portefeuille [j’attends des versements par mon employeur pour ce faire - ce qui me vaut une position ouverte non désirée de risque de change EUR/USD d’environ 80k€ - pas super avec ce qu’il se passe ces derniers temps :-( ]
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#45 28/01/2018 18h42
- Isild
- Membre (2015)
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Bonsoir Scipion8,
Je reviens un peu sur votre portefeuille (que j’ai encore épluché à fond !) et comme vous n’intervenez pas beaucoup sur les files dédiées aux titres, je me permets de vous poser une question dans votre "topic à vous".
Que pensez-vous du cas Prodware ? Vous l’avez mis dans votre liste du jeu "the Bull" comme pas mal d’autres participants d’ailleurs mais suite aux étranges traffics d’actions réalisés par les dirigeants, plusieurs se détournent de celle-ci.
Avez-vous un avis sur la chose ? Et vous sentez-vous toujours à l’aise avec cette valeur ?
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#46 29/01/2018 04h50
- Scipion8
- Membre (2017)
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Bonjour Isild,
Merci pour votre intérêt pour mon portefeuille !
Avant de parler de Prodware, quelques remarques générales préliminaires :
1) J’essaie de construire mon portefeuille buy and hold comme une maison, en commençant par les fondations puis en érigeant les murs petit à petit, couche par couche. Quand vous voyez une position de 1k€ (pour une small cap) ou de 2k€ (pour une big cap) dans mon portefeuille, il s’agit d’une "position d’attente" - par laquelle je n’exprime pas une grande conviction mais qui reconnaît qu’une entreprise a des fondamentaux, un business model, "intéressants" (en gros : approche screener multi-critères pour le CTO et le PEA, approche croissance pour le PEA-PME). Si ma confiance augmente dans l’entreprise (pour différentes raisons : croissance, valorisation, dividendes, actionnariat etc.), j’envisage de renforcer (mais je prends le temps de la réflexion).
2) Une autre façon de voir mon portefeuille, qui contient beaucoup de lignes : bien que composé uniquement de titres vifs, il est presque équivalent à un ETF France, auquel s’additionneraient des positions short (les entreprises que je n’ai pas achetées), et des positions longues (en gros small caps au-dessus de 1k€, big caps au-dessus de 2k€). Les positions de 1k€ (small caps) ou 2k€ (big caps) correspondent à une position "neutre" par rapport à cet ETF théorique. Ce qui crée de la valeur (je l’espère !), ce sont : (1) l’ETF théorique, (2) les positions short, (3) les positions longues - si je ne me plante pas trop dans mon approche screener / croissance.
3) Pour les entreprises de croissance, mon objectif est avant tout de ne pas louper une success story française. Je suis donc moins exigeant sur les entreprises de croissance (notamment dans le PEA-PME) que sur les autres. Je pense gagner de l’argent si j’assure un ratio paris gagnants / paris perdants 50/50 sur cette enveloppe - voire moins car le potentiel d’une entreprise qui perce peut rattraper beaucoup de paris perdants. Pour l’instant je suis plutôt à 75/25 sur ce ratio, grâce à l’environnement très porteur ces derniers mois, donc cette poche tire la performance globale de mon portefeuille.
4) Le secteur des ESN/SSII est délibérément surpondéré sur mon portefeuille. Il s’agit pour moi d’un pari de long terme sur ce secteur : je sais bien qu’il peut souffrir du cycle économique, mais il me semble moins vulnérable à la compétition internationale et aux mutations technologiques que la plupart des secteurs industriels (automobile etc.). C’est aussi pour moi un pari sur le talent de mes petits camarades d’écoles d’ingé qui se sont engagés dans ce secteur : je suis convaincu de leurs compétences et de leur capacité à créer de la valeur sur le long terme. J’aime aussi la croissance régulière du CA et des résultats de beaucoup d’ESN françaises ces dernières années. Pour la plupart ce ne sont pas des "tigres", mais pour un investisseur de long terme comme moi, ce secteur me semble pertinent.
Venons-en à Prodware maintenant :
- J’ai placé une mise "neutre" de 1k€ sur Prodware en septembre 2017, j’en suis à une PV de +243€. De façon générale, je suis assez serein car : (a) je considère ma PV comme un coussin de sécurité, (b) la croissance de l’activité se poursuit (nouvelles positives sur des contrats), (c) les ratios de valorisation restent assez attractifs, (d) c’est une entreprise de croissance et une ESN, naturellement avantagée dans mon approche (je suis moins exigeant que pour d’autres profils).
- Mon approche croissance pour le PEA-PME justifiait l’achat de Prodware - avec la valorisation attractive comme autre avantage. Mais je dois dire que je m’étais aussi laissé influencer par les positions de certains investisseurs que je suis sur Boursorama (j’y suis avec le même pseudo qu’ici, vous pouvez voir la vingtaine d’intervenants que je trouve "intéressants" dans la jungle Boursorama), en particulier Uchimata. Pour moi, c’était une "compensation" à l’absence de fonds réputés à l’actionnariat - généralement un "bonus" important pour moi.
- Je lis des interprétations différentes des récentes ventes de titres Prodware par les dirigeants : certains considèrent ces ventes comme assez faibles par rapport aux titres détenus par les dirigeants concernés, et ne trouvent pas surprenants qu’ils vendent une partie de leurs positions pour gérer leurs finances personnelles. D’autres y voient une rupture de la confiance. Je ne saurais prendre position pour le moment, mais clairement pour moi un "drapeau jaune" a été levé, et je serai désormais attentif sur ce point (ainsi que les aspects de rémunération des dirigeants, la distribution de BSA, etc.)
- Uchimata (comme quelques autres investisseurs que je suis sur Boursorama) a apparemment vendu sa position Prodware. Pour moi, ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle. Cela dit, d’autres investisseurs qui m’intéressent sur Boursorama ont maintenu leur position en argumentant de façon assez construite.
- Cela dit, je trouve pour le moins étrange qu’Uchimata poste un message "Sorti de ce guet-apens" le 21 janvier 2018, où il affirme "J’avais décidé de sortir en début d’année de Prodware depuis quelques mois déja"… alors que le 31 décembre 2017 il plaçait Prodware en 3e position de sa liste au Jeu The Bull (JTB). Mon bon sens paysan me dit qu’il y a anguille sous roche, voire baleine sous gravier. Une interprétation possible est qu’Uchimata, bénéficiant de ses bonnes performances au JTB, joue Prodware au JTB pour pousser des "suiveurs" à l’achat en début d’année, avant de larguer sa position 3 semaines plus tard. Une autre interprétation (moins probable ?) est qu’Uchimata profite de sa renommée sur Boursorama pour renforcer sa position Prodware à meilleur prix grâce à ses messages soudainement alarmistes. J’ai tendance à voir les ventes par le management comme une bonne excuse pour ces manips.
- Au-delà de ce cas particulier, ma conclusion est qu’il me faut être très prudent sur les stratégies "suivistes" basées sur JTB et/ou Boursorama, car des manipulations, notamment sur des small caps illiquides, sont probables. Y compris par des intervenants que je pensais a priori estimables. Cela tombe mal pour moi, car je m’apprêtais à mettre en place des petits portefeuilles (10k€) de réplication ; je pense toujours le faire, mais je vais devoir réfléchir plutôt que suivre aveuglément des "idoles" désormais pour moi déchues.
- Au final : (1) je maintiens ma position sur Prodware, mais je ne la renforcerai pas à moins de changements importants sur le business / la valorisation / l’entrée de fonds etc. ; (2) je regarderai de près tout ce qui touche à la rémunération et aux opérations des dirigeants ; (3) je me méfierai beaucoup plus de certaines sources d’inspiration sur JTB et/ou Boursorama, notamment pour les small caps, alors que je pensais naïvement avoir fait le "ménage" parmi ces sources (on retombe sur l’idée que rien ne vaut de "faire ses devoirs" soi-même).
PS : En passant : bravo Isild pour votre belle performance au JTB ! 30e sur186 pour une 1ere participation, vous rendez beaucoup d’entre nous modestes : respect ! (Je suis 59e ; je n’ai pas été très malin en jouant IDI, une valeur de rendement, à un jeu où seul compte le prix de l’action, et non le Total Return…)
Dernière modification par Scipion8 (29/01/2018 05h23)
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#47 29/01/2018 20h41
- Isild
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Bonsoir Scipion8,
Alors ça c’est de la réponse ! Argumentée, détaillée, claire, posée et précise…Je n’en attendais pas moins de vous et vous en remercie infiniment !
Je sais que cet intervenant, Uchimata est très respecté de ses pairs et que ses performances boursières sont exceptionnelles. Voilà pourquoi sa sortie de Prodware chagrine beaucoup de monde. En même temps, c’est curieux qu’il l’ait proposée au jeu The Bull. Il argumente en disant que c’est du "virtuel" et qu’en gros, on ose des choses qu’on ne se permettrait pas "en vrai".
Affaire à suivre mais pour le moment, Prodware, c’est pas ça…
Merci pour votre commentaire sur ma place au jeu The Bull mais l’année est loooongue ! On ne peut pas juger d’une performance sur un seul mois. Vous savez que tout peut arriver en Bourse. Ca peut aller très vite, dans un sens comme dans un autre…
Sans compter que je dois ma place correcte à Claranova. Sans elle, je serais au fin fond du classement.
Vous avez sélectionné Idi dans votre liste mais elle n’est pas uniquement une valeur de rendement. On attend des news importantes qui pourraient bien faire monter le cours. Donc votre choix me semble respectable et il peut s’avérer payant. Je l’espère aussi parce que je ne suis pas au mieux avec elle. Encore une fois, j’ai acheté au plus haut…
Dernière modification par Isild (29/01/2018 21h37)
Hors ligne
8 #48 07/03/2018 17h02
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Une mise à jour de mon portefeuille actions après un renforcement important. Je reste fidèle à ma philosophie d’investissement : buy and hold très diversifié, focus sur l’Euronext (pour le moment), retour de cash uniquement par dividendes (même dans un avenir lointain) ou par "bonne" OPA, achats réguliers sans market timing, par plein soleil ou par tempête (avec quand même des choix d’actions différents selon la météo).
Performance du portefeuille
Depuis le précédent update (23/09/2017), les PV ont augmenté de 5,6k€ à 49,5k€. Dans le même temps le CAC40 a baissé de 2,5%. Si mon portefeuille avait été placé entièrement sur un tracker CAC40, il aurait perdu 8,5k€. Cela signifie que le travail de stock-picking a généré environ 14k€ de valeur, par rapport à l’indice, en 5 mois et demi (pour être exact il faudrait corriger ce montant par les dividendes réinvestis, mais ils ont été faibles sur cette période "creuse"). Dans l’ensemble, le portefeuille résiste plutôt bien dans les périodes baissières (j’estime le beta à environ 0,7).
Même si la période est trop courte pour tirer des jugements définitifs, ces résultats me confortent dans l’idée que (1) on peut battre nettement les indices avec un portefeuille très diversifié de titres vifs, (2) le travail (assez intense) de stock-picking paie, et (3) on peut atteindre une bonne performance par rapport à l’indice sans prendre trop de risques, par une diversification bien choisie.
Renforcement du portefeuille
Je viens d’effectuer un renforcement de 54k€ du portefeuille, en tirant avantage de la correction récente (peut-être encore en cours ?). En fait, en termes nets par rapport au précédent update le renforcement est moins important, car en novembre / décembre j’avais dû liquider entièrement ma grosse ligne Total (14k€ - une sorte de livret A pour moi, je me débrouille pour que la vente ne génère pas de PV ni MV importante), pour payer mes dépenses professionnelles de mission (que mon employeur me rembourse avec retard, bien après les missions).
En début d’année, mon idée pour renforcer le portefeuille était de (1) former des petits portefeuilles de "réplication" (sur la base du Jeu The Bull, d’une sélection de portefeuilles de ce forum, et d’une sélection de bons gérants), et (2) construire un petit portefeuille à beta faible ou négatif (BX4, ETF short indices, or…) dans l’attente d’une correction. La correction de début février, survenue avant les paiements par mon employeur, m’a fait changer d’idée sur la stratégie à adopter pour ce renforcement.
En outre, j’ai été échaudé par la sensation désagréable que certaines "stars" de la sphère des boursicotiers français utilisent le Jeu The Bull pour attirer les "réplicateurs" sur des positions qu’ils s’apprêtent à larguer (cas de Prodware). Je garde toutefois l’intention d’un petit portefeuille de réplication copiant les "convictions" de quelques très bons portefeuilles de ce forum (j’en ai sélectionné 6) - peut-être pour le prochain renforcement.
Voici donc comment j’ai réparti les 54k€ du renforcement de portefeuille :
1) 14,5k€ pour le renforcement de mes valeurs préférées de fond de portefeuille : LVMH, L’Oréal, Vinci, Total (pour Total il s’agit en fait d’une reconstitution partielle de la ligne que j’avais liquidée).
2) 5,5k€ pour le renforcement de valeurs (un peu) massacrées par le marché : Sanofi, Unibail, Klépierre, Plastivaloire.
3) 10,7k€ pour des positions nouvelles sur des valeurs que j’avais depuis longtemps en watch list. Leur performance depuis que je les observe justifiait un achat (même si Total Gabon semble plus risquée que les autres) :
- Plastic Omnium, DOM Security, Sword Group, Somfy sont de belles entreprises qui performent bien sur mon screener maison
- Financière de l’Odet est évidemment un pari sur V. Bolloré : travaillant régulièrement en Afrique, je mesure le potentiel de croissance de son groupe sur ce continent
- Orpea me plaît par le faible beta et la croissance structurelle de l’activité (vieillissement de la population). Mais j’ai longtemps hésité, car ce business est dans ma "zone grise" d’un point de vue éthique (je suis par principe hostile à l’isolement des personnes âgées et des malades mentaux du reste de la société). Si je perds sur cette position, ce sera le karma…
- Mediawan est sur un secteur qui m’intéresse beaucoup, mais je n’avais pas acheté l’action jusqu’à présent à cause de l’atonie du cours et de mes doutes sur la performance boursière en raison de la nature de SPAC (Special Purpose Acquisition Company) de l’entreprise. Finalement le cours se réveille… et moi aussi :-)
- Altur s’ajoute à IDI et Altamir dans ma liste de sociétés de participation (j’aime bien leur côté par essence diversifié).
- Total Gabon semble peu chère si les dividendes peuvent revenir un jour à leur historique. Mais travaillant souvent dans la zone, je sais bien que les problèmes de gouvernance rendent cette action risquée.
- Prismaflex et Microwave Vision sont des achats un peu spéculatifs de valeurs de croissance (les 2 sont assez populaires au Jeu The Bull).
4) 8,3k€ pour des "achats de capitulation" : si j’étais hypocrite, je dirais qu’il s’agit d’une stratégie momentum, mais la réalité est que j’avais délibérément exclu ces valeurs de mon portefeuille (souvent elles étaient juste en dessous de ma limite de sélection dans mon screener : je trouvais qu’elles manquaient de croissance, de dividendes et/ou qu’elles étaient trop chères), et qu’elles m’ont donné tort par leur performance boursière. Soucieux de ne pas louper des success stories françaises, j’ai donc "pris mes pertes" (ou plutôt fait le deuil des PV que j’aurais réalisées si je ne les avais pas exclues au moment de ma première analyse), et ajouté ces valeurs à mon portefeuille - en prenant le risque de les surpayer : Kering, Akka Technologies, Pharmagest Interactive, Eurogerm, GEA, Lacroix, Antevenio, Innelec Multimedia. Sur cette dernière, le timing de mon achat a été catastrophique : j’ai acheté très précisément au plus haut, juste avant l’annonce d’une augmentation de capital ; cette bêtise (due au fameux FOMO) me coûte 280€.
5) 2,0k€ sur des petites foncières (en complément des renforcements d’Unibail et de Klépierre) : Foncière Lyonnaise, Patrimoine et Commerce.
6) 1,2k€ sur des micro-lignes purement spéculatives : Guillemot et SideTrade. Ces 2 valeurs ne passent pas mon screener, mais elles ont été l’objet d’achats récents par leurs dirigeants (merci à Geronimo pour son très utile site lestransactions.fr).
7) 2,1k€ pour des achats sur Euronext Access (ex Marché Libre) : en cherchant des pépites sur ce segment, trop petites pour des fonds, je cherche à tirer avantage de ma petite taille comme investisseur et de ma quasi indifférence, comme investisseur buy and hold, au risque d’illiquidité. Novae Aerospace et Imprimerie Chirat s’ajoutent à mes lignes déjà existantes sur ce segment, Neocom Multimedia et Eaux de Royan. J’avais identifié 3 autres belles valeurs sur ce marché, mais malgré mes efforts répétés je n’ai pas pu les acheter à cause de leur illiquidité extrême (2 d’entre elles cotent très rarement).
8) 2,5k€ pour des achats à vocation familiale : Compagnie des Alpes et Compagnie du Mont-Blanc offrent à leurs actionnaires, à partir d’un certain nombre d’actions des avantages tels que des séjours gratuits en montagne. Je prévois de constituer une ligne suffisante pour Compagnie des Alpes (12k€ sur la base du prix actuel), pour offrir chaque année un séjour en montagne (ou dans un parc d’attractions) à ma soeur et à sa famille (4 enfants). Pour la Compagnie du Mont-Blanc, la barre est beaucoup plus haute, on verra.
9) 6,1k€ pour une amicale invasion de nos voisins belges, suisses et bataves : ayant fait (je pense) le tour complet de la cote française, je commence à m’intéresser à nos voisins. J’étais déjà un heureux actionnaire de BESI et j’ai regretté amèrement mon chauvinisme dans le choix des biotechs (les belges ont largement mieux performé que les françaises). J’y ajoute des lignes Moury Construction, Compagnie du Bois Sauvage (Belgique), Wessanen, NEDAP, Holland Colours (Pays-Bas) et Lonza (Suisse). A mon avis que des belles boîtes, même si pour certaines la qualité se paie cher.
10) 1,1k€ pour la poursuite de l’expérimentation sur les ETF : Lyxor ETF PVX (private equity) et ETFS Gold (réplique le prix de l’or en euro). J’utilise les ETF pour diversifier mon portefeuille sur des segments que je n’ose pas encore envahir par mon stock-picking - plutôt que comme alternative au stock-picking dans mon "jardin", l’Euronext.
Portefeuille détaillé
En résumé, je suis satisfait de la performance de ma technique principale de stock-picking, l’utilisation d’un screener maison donnant une notation synthétique aux entreprises (croissance, rentabilité, valorisation, dividendes, actionnariat : rien d’original).
J’ai été toutefois surpris que cette approche synthétique se fasse battre si nettement par l’approche purement croissance que j’avais adoptée pour mon PEA-PME (mais j’y vois l’effet d’une période particulièrement favorable pour les petites valeurs de croissance).
Mes quelques (petits) paris purement spéculatifs (recovery, valeurs risquées) ont très bien marché, dynamisant la performance d’ensemble du portefeuille.
Sur les biotechs, rien de particulier, l’horreur habituelle : pourtant extrémiste du buy and hold, j’ai allégé 2 positions en PV (Erytech et Cellectics), signe de ma grande confiance dans ce secteur.
Je suis satisfait de la performance de mes foncières, qui jouent parfois un rôle d’amortisseur quand le marché baisse. Mais pas toujours : le début d’année 2018 semble plus compliqué que la très belle année 2017 pour les foncières.
Pour finir, je ne suis pas franchement convaincu de la performance des 2 fonds que j’avais acquis en septembre 2017, Sextant PEA et Quadrige Rendement. Je réserve mon jugement définitif car la période d’observation est beaucoup trop courte, mais à mon sens des fonds professionnels de gestion active devraient nettement battre un buy and hold amateur - ça a été exactement l’inverse ces 5 derniers mois.
Dans les tables ci-dessous, les lignes jaunes correspondent aux nouvelles valeurs, les lignes bleues à des renforcements (par dividendes ou actions gratuites en bleu clair, ou par achat en bleu foncé), les lignes rouges à des allègements, et la ligne noire à une vente (j’ai apporté mes titres à une OPA).
[EDIT : Correction des tables Big caps, OPCVM, Spéculatives et Biotechs qui étaient incorrectes.]
1) Big caps (CTO)
2) Small caps (CTO, sélection par screener)
3) Foncières / immobilier (CTO)
4) Biotechs (CTO)
5) Valeurs spéculatives (CTO, sélection sans screener)
6) OPCVM (CTO)
7) PEA (portefeuille initié en septembre 2017, sélection par screener)
8) PEA-PME (portefeuille initié en septembre 2017, sélection growth, pour l’essentiel)
9) CTO Binck (expérimentation : valeurs hors Euronext, ETF, fonds)
Dernière modification par Scipion8 (07/03/2021 04h07)
Hors ligne
1 #49 08/03/2018 16h12
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Par discipline plus que par masochisme, je me suis penché sur toutes mes lignes en perte significative (MV > 100€) depuis que j’ai commencé à gérer activement mon portefeuille en décembre 2016. On est sensé apprendre plus de ses erreurs que de ses succès…
Ces lignes (31 valeurs) représentent un montant investi de 54k€ (16% du total investi) et ont une valorisation actuelle de 40k€. Soit une belle perte de 14k€ ou 25% du montant investi sur ces lignes.
Sans surprise, EDF (une des 3 lignes "historiques" acquises par mon père avec mes économies - avec mon autorisation, hein, donc je suis co-responsable - quand je ne les gérais pas encore et travaillais en Allemagne) et les biotechs représentent une part disproportionnées des pertes : 40%+15% = 55% des pertes totales alors qu’elles ne représentent que 2%+2% = 4% du montant total investi !
Répartition du montant total investi
Répartition des pertes (lignes en MV > 100€)
Afin de ne pas renouveler les erreurs faites sur ces investissements, j’ai essayé d’identifier les raisons de mes achats et les leçons que je peux en tirer aujourd’hui.
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#50 08/03/2018 17h09
- Froidevaux
- Membre (2014)
- Réputation : 142
Bonjour Scipion8,
Merci encore pour ce partage et ce suivi détaillé et toujours très intéressant à lire.
A propos de Figeac Aéro, vous avez raison de mettre en garde contre le biais régional et sentimental. Moi-même, j’ai également été (et je le suis parfois encore) très tenté d’acheter la société où mon père avait exercé toute sa carrière professionnelle ou celle liée à la principale activité économique de la région où vivaient mes grands-parents et où j’ai passé pas mal de mes vacances durant mon enfance (l’une et l’autre sont cotées en bourse) mais effectivement, ça ne doit pas être le seul critère d’achat.
Parmi les 31 valeurs (j’en ai compté 32) avec lesquelles vous êtes en moins-value latente, vous avez essayé d’identifier les raisons de vos achats et les leçons que vous pouviez en tirer aujourd’hui sur 22 d’entre elles. Qu’en est-il des 9 autres (je serais notamment assez intéressé de connaître votre sentiment sur Publicis dont je possède moi aussi une ligne depuis quelques mois) ?
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