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#26 13/11/2017 19h54

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GoodbyLenine a écrit :

Mais ça n’empêchera pas certaines de râler, (et d’autres de dire qu’on retire 5/4 du contenu d’une bouteille), plutôt que d’adapter leur parc immobilier (ou les structures juridique via lesquelles elle détient ce parc), et leur patrimoine. Un autre cas de Les gens sont paresseux, c’est affolant ! sans doute…

Je ne pense pas qu’on puisse qualifier quelqu’un qui a investi pendant des années de râleur…

Green a écrit :

ohennequin a écrit :

Bref, je ne suis pas sur que la bourse soit un vecteur de croissance, mais je suis a peu près sur que l’immobilier a une place importante en France, tout le monde doit pouvoir se loger.

Il semble que vos connaissances de l’immobilier paraissent bien supérieures à vos connaissances des marchés financiers.

Quelques connaissances de base éviteront des idées préconçues et pourraient même, éventuellement, contribuer à faire fructifier votre patrimoine.

Cordialement.

Mes connaissances de la bourse ne sont pas exceptionnel c’est sur, mais je ne vois pas en quoi acheter 15 actions Alacatel et attendre de me faire 2% de bénef va relancer le marché Français ou mondial…

Parisien a écrit :

Qu’on en juge :
- fiscalité de la résidence principale, en cours de détention et lors de la revente: excellente et meilleure que celle des valeurs mobilières sur CTO

C’est bien le genre d’argument qui me fait bondir: comment peut-on comparer des investissements (en bourse) avec le fait de se payer son propre toit?
Des millions de gens achètent une RP, et ce ne sont pas des investisseurs pour autant!
Lorsque l’on fait une plus-value sur la RP, c’est en général pour racheter une autre RP, on ne dégage pas de bénéfice en sois permettant de vivre mieux.
Et quand au dégrèvement de la PV dans le temps, cela compense surtout les frais d’entretien du bien en question.

Ce qui est énervant, c’est que les investisseurs immobilier ne sont que rarement des nantis, ils entretiennent surtout un parc immobilier, ce que ne peuvent faire les gouvernements.

Donc s’il y a suppression de l’ISF sur les capitaux mobilier, il devrait aussi disparaitre pour l’immobilier. Il ne faut pas voir les investisseurs immo comme de simple vache a lait, le risque pris avec les locataires indélicat est toujours présent.

A+

Ohe

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4    #27 13/11/2017 20h19

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ohennequin a écrit :

Il ne faut pas voir les investisseurs immo comme de simple vache a lait, le risque pris avec les locataires indélicat est toujours présent.

Ce genre d’argument sur le risque locataire, souvent entendu, montre la mauvaise foi et le ridicule de nombreux propriétaires bailleurs.

Donc à les croire, il faudrait leur donner une fiscalité encore plus favorable qu’aujourd’hui, parce que ces petits anges sans défense sont constamment exposés au risque incroyablement élevé de perdre de l’argent à cause d’un locataire mauvais payeur.

Mais au fait, à combien se chiffre la perte si ce risque, d’ailleurs statistiquement très peu probable, se matérialise? Prenons le propriétaire parisien par exemple: s’il a 2 ans de loyers impayés avant expulsion, et sachant qu’à Paris  le loyer annuel ne dépasse guère 3% du prix du bien, la perte sera de 6% du prix. Disons 8% du prix du bien, tout compris, avec tous les autres frais.
Sachant que :
- ces 8% sont déductibles fiscalement, donc coûtent moins que cela en réalité
- sans compter que le bailleur peut généralement prendre une assurance loyers impayés, qui lui remboursera la grande majorité de sa perte et qui est là pour réduire son risque.

Comparons maintenant avec l’actionnaire d’un grand groupe longtemps très solide, par exemple General Electric ou EDF. En 2017, il est arrivé à l’action GE ou EDF de perdre 12% en une seule journée. Et depuis un an, GE a perdu 35% (oui, 35%, pas 6% ou 8% comme ci-dessus) qu’elle ne récupèrera peut-être jamais. EDF, de son côté, est passé d’un plus haut de 80 € à 10€ en dix ans (-85%).
Et là il n’existe aucune assurance remboursant la perte.

Vu la disproportion des risques, cet actionnaire devrait exiger de l’Etat une exonération fiscale complète de ses gains, au regard du niveau de risque qu’il prend.
Il devrait même, s’il veut être d’aussi mauvaise foi qu’un propriétaore bailleur, exiger un chèque annuel de l’Etat vu le risque qu’il prend.

Arrêtons donc une bonne fois pour toute, de justifier tout avantage fiscal du propriétaire bailleur par le risque d’impayé qu’il prend.

Dernière modification par parisien (13/11/2017 20h44)

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#28 13/11/2017 20h19

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ohennequin a écrit :

C’est bien le genre d’argument qui me fait bondir: comment peut-on comparer des investissements (en bourse) avec le fait de se payer son propre toit?
Des millions de gens achètent une RP, et ce ne sont pas des investisseurs pour autant!

Bien sur que si.
Peut-être que la plupart ne se sente pas investisseurs, mais ils le sont quand même.
Ils se lancent dans un placement rapportant un rendement défiscalisé, et le font même à crédit. Certains comparent leurs remboursement au loyer qu’il payeraient (c’est d’ailleurs un argument largement répandu: "autant payer un loyer à la banque pour acquérir une maison qu’à un propriétaire")

Ce qui est énervant, c’est que les investisseurs immobilier ne sont que rarement des nantis,

Ceux qui ne sont pas des nantis ne sont pas probablement pas dans la tranche à 45% et ne payent pas l’ISF, et paieront encore moins l’IFI.

il devrait aussi disparaitre pour l’immobilier.

Comme on l’a dit cent fois: c’était mission impossible.
Le gouvernement serait mort s’il avait tenté le coup de supprimer totalement l’ISF. Il a été finaud, et la mesure passe relativement bien.
Le gouvernement suivant aura plus de facilité à supprimer l’IFI, en montrant ses incohérences.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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#29 13/11/2017 20h59

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ohennequin a écrit :

C’est bien le genre d’argument qui me fait bondir: comment peut-on comparer des investissements (en bourse) avec le fait de se payer son propre toit?

Force est de reconnaitre que les PV sur l’immobilier bénéficient d’une fiscalité plus avantageuse que celle des placements financiers. Ce qui est le fruit de l’histoire. Investir dans sa RP, ça rassure pour plein de raisons, et je fais partie de ces personnes. Assurer un toit au-dessus de la tête de sa famille, y compris en cas de chute des revenus ou de décès, fait partie de mes petites obsessions et celle de pas mal de français (je n’ai pas de chiffres précis, désolé).

Mais ce n’est pas dans l’air du temps. La fiscalité n’est qu’un outil au service de fins politiques, donc d’une certaine vision du monde. Et il s’avère que le parti majoritaire / présidentiel assume parfaitement une vision du monde où l’immobilier, c’est de la ’rente’ (quoique ça veuille dire) et la ’rente’ ce n’est pas bien.

Se payer un loyer est compliqué pour de nombreux ménages français. Dans beaucoup d’endroits, les ménages modestes ne rament-ils pas parce qu’ils ne gagnent pas assez, pas que les loyers sont trop chers ? Ou que l’offre n’est pas adaptée ? Je ne vois pas en quoi l’IFI va régler ces problèmes.

On me dit aussi que l’épargne ne s’oriente pas assez vers les entreprises, en faveur de l’immobilier. Je veux bien le croire. De là, engager un vrai travail de pédagogie pour faire connaître les investissements en actions et créer/développer une culture d’investissements financiers dans le pays eu été vraiment nouveau et intéressant. Mais pour régler le problème, ce gouvernement a choisit la voie traditionnelle : créer un différentiel fiscal en maintenant une fiscalité punitive (IFI) sur ce qu’il n’aime pas (la rente, l’immobilier) et la faire sauter pour ce qu’il aime (le ‘risque’, donc les actions ou autres placements financiers). Rien de bien nouveau – on clive entre le bien et le mal.

Franchement, on est donc plus dans un débat idéologique qu’autre chose. C’est pour cela que je ne signerai pas la pétition qui a initié ce fil. On ne lutte en effet pas contre une vision du monde avec un argumentaire fiscal.

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#30 13/11/2017 21h09

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ohennequin a écrit :

Mes connaissances de la bourse ne sont pas exceptionnel c’est sur, mais je ne vois pas en quoi acheter 15 actions Alacatel et attendre de me faire 2% de bénef va relancer le marché Français ou mondial…

Il est amusant de constater que dans l’imaginaire collectif, la Bourse n’est qu’une salle de jeux au sein de laquelle des capitalistes grassouillets avec un cigare font des paris comme lors d’une course de chevaux.

La Bourse est avant-tout une plateforme (un marché) au sein de laquelle s’échangent principalement des actions et des obligations.

Les actions sont des (morceaux) titres de propriété que les investisseurs s’échangent ; l’acquisition de ces titres s’est faite par une injection de capital au sein de ladite société et dont contribué à créer un marché, et favorisé l’économie.

Les obligations sont des prêts accordés aux Etats ou aux sociétés qui peuvent également s’échanger sur la Bourse ; encore une fois l’émission de ces produits financiers à servi à financer les dépenses de leurs émetteurs.

L’intérêts "réel" de la bourse peut paraître abstrait dans la mesure où nos investissements, pris individuellement, ont un impact négligeable sur l’économie, pourtant collectivement nous (les investisseurs) finançons bien l’économie. On pourrait rentrer dans le détail avec en dissociant marché primaire et secondaire mais cela rendrait plus complexe le présent débat car nous devrions également détailler les actifs immobiliers.

ohennequin a écrit :

Qu’on en juge :
C’est bien le genre d’argument qui me fait bondir: comment peut-on comparer des investissements (en bourse) avec le fait de se payer son propre toit?
Des millions de gens achètent une RP, et ce ne sont pas des investisseurs pour autant!
Lorsque l’on fait une plus-value sur la RP, c’est en général pour racheter une autre RP, on ne dégage pas de bénéfice en sois permettant de vivre mieux.
Et quand au dégrèvement de la PV dans le temps, cela compense surtout les frais d’entretien du bien en question.

Investir c’est prendre un risque. Investir c’est épargner son capital aujourd’hui pour en apprécier la valeur plus tard.

Acheter sa RP en espérant faire une plus-value me semble rentrer dans cette description. Et en général le discours c’est "j’achète un petit-truc aujourd’hui, pour m’acheter plus grand plus tard lorsqu’on aura des enfants". Pour moi il y a un bien un bénéfice permettant d’améliorer sa qualité de vie.

ohennequin a écrit :

Ce qui est énervant, c’est que les investisseurs immobilier ne sont que rarement des nantis, ils entretiennent surtout un parc immobilier, ce que ne peuvent faire les gouvernements.

Donc s’il y a suppression de l’ISF sur les capitaux mobilier, il devrait aussi disparaitre pour l’immobilier. Il ne faut pas voir les investisseurs immo comme de simple vache a lait, le risque pris avec les locataires indélicat est toujours présent.

A+

Ohe

Donc plutôt que d’aider un sous-groupe selon nos moyens, il vaut mieux plomber tout le groupe au nom de l’égalité ?

Le choix, arbitraire, de favoriser les capitaux mobiliers est discutable, mais le principe l’est beaucoup moins à mes yeux. Le gouvernement souhaite alléger la fiscalité des investisseurs, il a bien fallu définir un périmètre.

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1    #31 13/11/2017 21h17

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Il me semble que le plafonnement n’intègre pas les taxes foncières

Vous voilà en train de dire que la pétition de l’Unpi n’a pas de sens puisque au maximum les adhérents paient en impots  75% + 10% de taxes foncières soit 85% de leurs revenus

Et puis j’entends ,  ils n’ont qu’à adapter leurs actifs puisque le gouvernement a décider de taxer à 85% ,

sachez que par exemple je pense à cette dame à la campagne aux minima sociaux  à qUi je vais  annoncer bientôt que la maison que je lui Loue à 450€ sera vendue car être taxé à ce niveau n’est plus acceptable.
Il est vrai qu’avec des scpi de bureaux , ces considérations me paraîtront moins importantes

Ce qui n’est pas normal , n’est pas de devoir arbitrer dans ces actifs.  ce qui est inacceptable c’est que des impots à hauteur de 85% des revenus de logements loués forcent les gens à se séparer de leurs propriétés .
L’unpi rappelle également que outre cette imposition, les règles et les normes rendent plus que difficiles et risquées la fourniture de logements nus.

L’unpi a bien raison de dire que le bailleur en nu subit un acharnement


Quasi Full immo physique mais je me soignerai un jour. Soigné fin 2022, quasi full ass vie lux.

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1    #32 13/11/2017 22h23

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Comme beaucoup l’ont dit les propriétaires immobiliers ne sont pas plus imposés et les investisseurs mobiliers profitent d’une baisse d’impôts significative en particulier pour les gros contribuables.

Ceci en vue de rééquilibrer les investissements plus sur l’économie réelle et moins sur l’immobilier. Si les rendements boursiers deviennent meilleurs que les rendements immobiliers certains investisseurs vont arrêter la course aux immeubles. Cela devrait détendre les prix.
De même Mme Michu au minimum vieillesse mais payant presque l’ISF à cause de sa maison sur l’ile d’oléron pourra la vendre sans craindre d’être spoliée par une forte imposition sur le bénéfice de la vente, être locataire dans une autre maison et vivre de ses rentes mobilières; cela devrait aussi faire baisser les prix immobiliers et ajouter de la liquidité.

Le but est de permettre des prix immobiliers plus raisonnables en diminuant l’attractivité de ce placement qui grâce à l’effet de levier et l’imposition des plus-values reste encore très favorable.

Quant à « l’utilité publique » des propriétaires pour entretenir le parc immobilier, je pense qu’un propriétaire individuel est aussi capable de le faire, et ne pas vivre dans un taudis. Donc l’activité associée à l’immobilier (les artisans) ne va pas disparaître avec les multi-propriétaires, mais sera assurée par les nouveaux propriétaires ex-locataires.

L’habitation est un besoin primaire (dans la pyramide des besoins de Maslow) et on pourrait donc imaginer dans un futur selon la même logique que le revenu universel, que l’habitation soit un droit donné gratuitement à chacun. C’est utopique et peut-être pas souhaitable ou réalisable, mais pour sûr je pense qu’on ne doit pas non plus en faire un business et une bulle inflationniste qui prive de plus en plus de jeunes de ce besoin primaire (et fragilise notre bien être social à tous).
La baisse des prix permettrait aussi de diminuer les aides au logement et les réglementations qui ont aussi un effet inflationniste sur les loyers et créent un cercle vicieux: l’immobilier est cher, on subventionne les loyers, les propriétaires augmentent les loyers, on plafonne les loyers, les propriétaires font des pétitions et obtiennent gain de cause aux prochaines élections, etc etc

On a besoin d’un reset sur le poids du logement en France qui est anormalement élevé par rapport aux autres pays développés et pas seulement parce que nos maisons ne sont pas en bois…
Le gain de pouvoir d’achat libéré par l’allègement de la charge de logement permettra aux français de consommer et de développer l’économie (créer des emplois) plutôt que de capter cette richesse dans encore plus de thésaurisation immobilière (la course aux immeubles que l’on constate tous chez les investisseurs immobiliers, encouragée elle-aussi pour partie par la fiscalité favorable).
Le faible taux de propriétaires et les faibles loyers en Allemagne sont des critères clés de la compétitivité et de la puissance économique de ce pays (ils peuvent se payer des BMW et Mercedes, eux).

Nous n’avons pas les mêmes possibilités (concentration de l’économie française en île de France et non sur des régions dispersées aux « 4 coins de l’hexagone ») et ce ne sera peut-être pas évident mais il faut diminuer le prix du foncier et des loyers en France et pour l’instant le gouvernement le fait sans nouvelle imposition ni perte d’avantage fiscal pour les propriétaires.


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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1    #33 13/11/2017 23h30

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Vide.

Dernière modification par TyrionLannister (02/04/2024 18h18)


A Lannister always pays his debt.

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#34 14/11/2017 00h15

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Jef56 a écrit :

Ceci en vue de rééquilibrer les investissements plus sur l’économie réelle et moins sur l’immobilier.

Votre billet est fort intéressant - dommage que vous succombiez à la mode. Je rêve que quelqu’un m’explique ce qu’est l’économie réelle et/ou en quoi l’immobilier n’est pas réel.
Mon plombier et mon couvreur considèreront sans doute que mon immobilier est plus ’réel’ que ABC Arbitrages (une action - ticker EPA: ABCA), qui si je vous suis bien appartient à l’économie ’réelle’. Note : Cette action est utilisée à titre purement illustratif, la première qui m’est tombée sous la main.

Jef56 a écrit :

De même Mme Michu au minimum vieillesse mais payant presque l’ISF à cause de sa maison sur l’ile d’oléron pourra la vendre sans craindre d’être spoliée par une forte imposition sur le bénéfice de la vente, être locataire dans une autre maison et vivre de ses rentes mobilières; cela devrait aussi faire baisser les prix immobiliers et ajouter de la liquidité.

Mais peut être que Mme Michu n’a pas envie de quitter sa maison et qu’on lui fiche la paix? Je sais bien que l’enracinement n’est pas à la mode mais quand même…Cette dame aspire peut être à finir ses jours dans sa maison, sans qu’on lui prélève chaque année 2 à 3% de la valeur de sa maison (% au pif, je ne connais pas le % d’ISF de Mme Michu), ce qui revient à lentement mais surement la spolier de son patrimoine. Et, non, tout le monde n’aspire pas à vivre de ses rentes mobilières!

Jef56 a écrit :

Le but est de permettre des prix immobiliers plus raisonnables en diminuant l’attractivité de ce placement qui grâce à l’effet de levier et l’imposition des plus-values reste encore très favorable.

Je ne vois pas en quoi l’IFI va résoudre les prix de l’immobilier. Mais je suis un peu ’limite’ intellectuellement donc peut être qu’une bonne âme m’expliquera. Et si cette bonne âme pouvait aussi se pencher sur les ménages qui rament pour payer leur loyer dans des zones où les prix de l’immobilier sont inférieurs à 8-10€ le m2 à la location (donc pas cher du tout)…

Jef56 a écrit :

L’habitation est un besoin primaire (dans la pyramide des besoins de Maslow) et on pourrait donc imaginer dans un futur selon la même logique que le revenu universel, que l’habitation soit un droit donné gratuitement à chacun.

Hélas, il n’y a rien de gratuit en ce bas monde. Pour ça, il va falloir trouver des sous. Et si l’immobilier est hors-course (puisque déjà dans la sphère publique), restent le travail (ça, c’est déjà fait avec la hausse de la csg) … et les investissements dans ce qu’il est convenu d’appeler ’l’économie réelle’, qu’il faudra donc re taxer de façon punitive, pour financer ce ’logement universel’.

Et vous oubliez un autre besoin ’primaire’ : celui de sécurité. ça peut paraître incroyable mais une partie de la population trouve réconfortant le fait que sa famille aura un toit sur la tête (valeur d’usage) ET le patrimoine qui va avec (valeur monétaire) en cas de drame. Une autre partie que c’est plutôt via des investissements en CTO ou PEA etc. Et enfin, je soupçonne que l’immense majorité préfère les deux. Ma conception (très personnelle) des choses : laissons les décider.

Jef56 a écrit :

Nous n’avons pas les mêmes possibilités (concentration de l’économie française en île de France et non sur des régions dispersées aux « 4 coins de l’hexagone ») et ce ne sera peut-être pas évident mais il faut diminuer le prix du foncier et des loyers en France et pour l’instant le gouvernement le fait sans nouvelle imposition ni perte d’avantage fiscal pour les propriétaires.

Je suggère humblement une autre approche : plutôt que de créer des frustrations via une fiscalité différentielle, avec l’image un brin naïve du niveau des loyers en tête, se demander plutôt pourquoi certains français n’ont pas les moyens de s’en payer un, de loyer. Parfois parce qu’ils sont trop chers? Mais peut être aussi parfois parce que beaucoup ne gagnent pas suffisamment d’argent pour s’en payer un? Bref plutôt que de niveler vers le bas (baisse des loyers), élever vers le haut (hausse du pouvoir d’achat). mais ça, c’est effectivement un peu plus compliqué et réclamerait une approche nouvelle.

Bref, un brin ironique en cette fin de soirée. Franchement désespérant de voire s’opposer ’économie réelle’ vs ’immobilier’, ce qui est absurde.

D’où ma suggestion : mettons tout à 30% et on en parle plus.

Sur ce , je retourne à la constitution de mon premier PEA-PME, l’affreux propriétaire d’immobilier que je suis (avec quand même 20 ans de crédit devant moi) se convertissant doucement à l’investissement en actions après 3 mois de lecture assidue de ce forum (bien plus efficace que toutes les incitations fiscales du monde).

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#35 14/11/2017 00h44

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Chrism a écrit :

Vous voilà en train de dire que la pétition de l’Unpi n’a pas de sens puisque au maximum les adhérents paient en impots  75% + 10% de taxes foncières soit 85% de leurs revenus

Et puis j’entends ,  ils n’ont qu’à adapter leurs actifs puisque le gouvernement a décider de taxer à 85%

Vous persistez dans votre désinformation. Non : ce n’est pas taxé à 85%.

La taxe foncière est une charge déductible de vos revenus fonciers (donc vous ne payerez pas 75% d’impôts sur les X% payés en taxe foncière, et jamais 75+X %).

Ainsi, si vous encaissez un loyer de 100, que vous payez 10 de taxe foncière, et 20 d’autres charges déductibles, et 2 de charges non déductibles, votre revenu foncier sera de 70, et avec TMI IR de 45% et PS de 17.2%, vous payerez 43.54 (=70*(45%+17.2%)) d’IR+PS  (en fait un peu moins car j’ai négligé la CSG déductible).
Dans cet exemple il restera donc en net net : 100 - 10 - 20 - 2 - 43.54 = 24.46
Ensuite libre à vous de pleurer qu’il ne reste que 24% des loyers, en oubliant que
    - les recettes ne sont pas le bénéfice
            (sans "autre charge", il serait resté 34.02)
    - même avec l’IFI plafonné, il serait resté 25% de 100-10-20, soit 17.5
            (sans "autre charge, il serait resté 22.5, et pas les 15 que votre "85% d’impôts" laisse entendre)
    - à rajouter l’IFI à un taux de 1.5%, vous ne parlez que des contribuables avec + de 10M€ d’immobilier rapportant 6% (qui auront ainsi + de 150k€/an de revenus net net) qui seraient obligés de vendre des biens pour payer leurs impôts, parce qu’ils n’airaient fait "aucun montage" (à mon avis : ceux dans ce cas ont clairement choisi d’y être !).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#36 14/11/2017 00h46

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parisien a écrit :

ohennequin a écrit :

Il ne faut pas voir les investisseurs immo comme de simple vache a lait, le risque pris avec les locataires indélicat est toujours présent.

Ce genre d’argument sur le risque locataire, souvent entendu, montre la mauvaise foi et le ridicule de nombreux propriétaires bailleurs.

Donc à les croire, il faudrait leur donner une fiscalité encore plus favorable qu’aujourd’hui, parce que ces petits anges sans défense sont constamment exposés au risque incroyablement élevé de perdre de l’argent à cause d’un locataire mauvais payeur.

Mais au fait, à combien se chiffre la perte si ce risque, d’ailleurs statistiquement très peu probable, se matérialise? Prenons le propriétaire parisien par exemple: s’il a 2 ans de loyers impayés avant expulsion, et sachant qu’à Paris  le loyer annuel ne dépasse guère 3% du prix du bien, la perte sera de 6% du prix. Disons 8% du prix du bien, tout compris, avec tous les autres frais.
Sachant que :
- ces 8% sont déductibles fiscalement, donc coûtent moins que cela en réalité
- sans compter que le bailleur peut généralement prendre une assurance loyers impayés, qui lui remboursera la grande majorité de sa perte et qui est là pour réduire son risque.

Comparons maintenant avec l’actionnaire d’un grand groupe longtemps très solide, par exemple General Electric ou EDF. En 2017, il est arrivé à l’action GE ou EDF de perdre 12% en une seule journée. Et depuis un an, GE a perdu 35% (oui, 35%, pas 6% ou 8% comme ci-dessus) qu’elle ne récupèrera peut-être jamais. EDF, de son côté, est passé d’un plus haut de 80 € à 10€ en dix ans (-85%).
Et là il n’existe aucune assurance remboursant la perte.

Vu la disproportion des risques, cet actionnaire devrait exiger de l’Etat une exonération fiscale complète de ses gains, au regard du niveau de risque qu’il prend.
Il devrait même, s’il veut être d’aussi mauvaise foi qu’un propriétaore bailleur, exiger un chèque annuel de l’Etat vu le risque qu’il prend.

Arrêtons donc une bonne fois pour toute, de justifier tout avantage fiscal du propriétaire bailleur par le risque d’impayé qu’il prend.

Je cite le message en entier pour ne pas être accusé de tronquer vos propos.

En quoi un propriétaire n’est pas exposé à la chute potentielle de la valeur de son bien ?

Les impayés sont souvent bien peu de choses comparativement aux dégradations. Car un locataire qui ne paye pas son loyer, est par définition insolvable. Très souvent il va donc négliger  l’entretien du bien, voir le "dégrader" par convenance. Ces coûts là sont beaucoup plus élevés que ceux de la simple absence de loyer.

Sur une longue période, depuis 200 ans, les actions restent le meilleur placement, peut être l’ignoriez vous ?

Avoir poussé vers la sortie Jerome Lievrek parce qu’il dévoilait des pépites que vous convoitiez pour nous pondre ça, franchement, quel agacement, quel malheur pour la communauté.

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1    #37 14/11/2017 02h15

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@carignan
L’économiste qui en parle bien je trouve est Alain Madelin.
J’ai retrouvé un postcast de 2012 qui parle du lien entre la croissance et la rente (immobilière ou pas) à partir de 23 minutes. C’est très rapide malheureusement, Alain Madelin intervient régulièrement sur le sujet de la rente (ceux qui gagnent de l’argent sans travailler et cela concerne aussi certaines professions protégées) depuis plusieurs années maintenant. J’ai entendu d’autres interventions en 2015/2016 toujours sur les Experts de Nicolas Doze sur BFMTV, mais je n’ai pas réussi à les retrouver. 

BFM TV

La croissance = l’économie réelle / productive (je gagne de l’argent en travaillant), permet une diminution des inégalités
la stagnation = l’économie de rente (je gagne de l’argent sans travailler), crée une augmentation des inégalités (ce que Picketty à observé dans ses travaux).
Sur longue période la rentabilité du capital est supérieure à la croissance (capitalisme patrimonial basé sur l’héritage) et crée des inégalités.
L’enjeu est de partager les fruits et réduire les inégalités avec la croissance en redonnant du pouvoir au travail sur le capital (au productif sur le rentier, à l’économie réelle ou productive sur l’économie de la rente).

On peut être rentier aussi en bourse mais à la différence qu’on est investi dans un actif productif par opposition au rentier immobilier qui est assis sur un tas d’or (la pierre comme l’or ne produit rien).
Et à nouveau tous les travaux d’entretien des immeubles seront réalisés avec ou sans propriétaires rentiers; les propriétaires individuels ne vivent pas dans des taudis.
De plus le rentier immobilier profite de la valorisation de son bien (amélioration des services dans la ville, ouverture d’une usine ou d’une université, d’une ligne de métro, gentrification du quartier…) sans rien fournir comme travail ou compétence (d’autant plus s’il a hérité, il n’a même pas choisi l’emplacement), il profite d’une situation et augmente sa richesse de façon plus importante que l’ouvrier. Cela crée des inégalités.
Une façon de réduire ses inégalités est la taxation (comme l’ISF) ou l’incitation de mettre les efforts d’épargne dans l’économie réelle (productive) plutôt que de continuer à thésauriser sur des biens improductifs créateurs d’inégalités.

Rente immobilière les leçons de Ricardo

Débat sur l’analyse de Picketti


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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1    #38 14/11/2017 05h46

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Arnaud13 a écrit :

et comme d’habitude en France, on nivelle par le bas. On pénalise ceux qui ont pris des risques…

Entre autre.
Surtout il est inacceptable que des beaufs qui ne savent pas aligner 3 mots sans faire une faute d’orthographe puissent gagner autant grâce à l’immobilier alors qu’ils n’ont pas fait d’études. Le forum en regorge, on devrait leur vouer une admiration sans faille (c’est mon cas et celui heureusement d’une majorité du public) mais non il se trouve des personnes jalouses pour souligner ce point qui est anormal.
Caricaturons, ils ne sont pas dans l’économie productrice. Non faire des travaux originaux auxquels personne n’a jamais pensé, créer par de l’architecture harmonieuse, prendre des risques en nom propre, cela ne compte pas. Restons dans ces caricatures.
Jef56 avez-vous lu mon message #8? Ou préférez-vous le snober?

Force est de constater dans ce pays que ceux qui gagnent en bourse, ont fait de belles études certainement aidés par le fait que le milieu dans lequel ils ont évolué le leur permettait (attention je n’emploie pas le mot rente mais vous avez deviné…) et ont un travail rémunérateur voient d’un mauvais œil le fait que d’autres s’enrichissent sans aucun mérite car ils ne sont pas du sérail.

Cette discussion prend une tournure digne de ce que la France fait de mieux, cliver, persécuter une catégorie et tenter par la loi, l’imposition, de pénaliser certains qui auraient réussi en s’engouffrant dans une faille.
La société est telle quelle, respectez-là et si c’est si intéressant de s’enrichir dans l’immobilier, faites-le et profitez-en au lieu de dénigrer et tenter de faire changer ce qui ne plait pas à vous-même.
Citer Madelin en exemple de thèses sur l’économie c’est franchement pathétique, il n’a jamais rien réussi, a toujours défendu des intérêts ultra-libéraux et ce n’est certainement pas la personne à écouter lorsqu’il donne son avis. Ses résultats aux diverses élections pour lesquelles il a pu se présenter parlent pour lui. Mon message est triste à lire, il n’y a qu’en France que l’on peut avoir ce genre de débat.


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1    #39 14/11/2017 08h54

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Surin, je n’ai pas vu de question dans votre message #8.
Je ne dis pas détenir la vérité, les thèses économiques ne sont pas de la science dure.
Je ne dis pas que je n’ai pas d’ambiguïtés, je suis moi-même propriétaire et bailleur de 2 apparts et possède quelques parts de SCPI.
J’ai avoué que je pouvais aussi faire preuve de jalousie (je suis humain).
Bref j’ai tenté de ne pas donner des vérités mais de faire quand même passer mon sentiment sur le sujet.

Il ne faut pas opposer des exemples particuliers (le parcours immobilier des contributeurs emblématiques de ce forum est édifiant à plusieurs titres et en particulier en terme d’entrepreunariat). La frontière entre immobilier productif et improductif n’est sûrement pas tracée nettement.

Toutefois si on prend de la hauteur, on constate que le propriétaire immobilier s’enrichit « sans rien faire » au détriment de toute une classe populaire et cette situation dont je crois personne ne remet en cause le constat est problématique. Je trouve intéressant de chercher à y trouver un équilibre.

Enfin si j’aspire à être rentier, je ne sais pas si je le serai un jour et surtout si je le suis si j’en serai fier.
Je constate comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises ce phénomène de boule de neige pour ceux qui possèdent, ceux qui ont hérité comme moi, et en face je vois aussi le malaise des jeunes, la montée des extrêmes et des populismes.


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#40 14/11/2017 09h47

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Jef56 a écrit :

Toutefois si on prend de la hauteur, on constate que le propriétaire immobilier s’enrichit « sans rien faire » au détriment de toute une classe populaire et cette situation dont je crois personne ne remet en cause le constat est problématique. Je trouve intéressant de chercher à y trouver un équilibre.

Jef56, je vous suivais sur une partie de vos discours, mais là, ça ne va pas du tout.

D’une part, le propriétaire immobilier fournit un certain travail (je n’ai qu’un appartement, et je viens pourtant de passer plusieurs journées pleines à le rafraichir entre deux locataires, en plus des divers petits travaux en cours de location), d’autre part, il ne s’enrichit pas différemment que tous ceux qui utilisent la "propriété des moyens de production".

Soit on considère normal que l’apporteur de capital soit rémunéré, et alors les propriétaires mobiliers comme immobiliers sont légitimes, soit on s’y oppose.
Si vous êtes sincèrement convaincu que l’enrichissement du propriétaire immobilier se fait au détriment d’une classe populaire, c’est que vous ne vous rendez pas compte du danger que peut être l’acquisition d’une maison quand on a peu de revenus.
Et si vous considérez ceci, alors vous devriez considérer que l’actionnaire se fait de l’argent au détriment des salariés.
C’est une façon de penser classique dans certains milieux politiques, mais relativement peu fréquente chez les investisseurs.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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2    #41 14/11/2017 10h00

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tout à fait en ligne avec la remarque de Faith ici.

Perso, je m’enrichis avec l’immobilier… si on veut… enfin… dans 20 ans si je tiens le coup ce sera le cas, et encore le terme "riche" je ne le trouve pas approprié. Comme déjà dis avant, je travaille, je prends des risques, je gère un projet, presque comme une société, ça ne se fait pas tout seul… et ce n’est SURTOUT PAS au détriment des autres. J’ai 5 locataires dont 4 qui n’arrivaient jamais à trouver de logements, y compris dans le parc public… et qui galéraient à trouver à se loger. Je peux vous dire que ce sont des gens bien, qui paient un loyer "juste" (çàd "pas cher"), pour des logements en très bon état (parce que je m’en occupe hein… ça demande du TRAVAIL…)….

Donc si dans 20 ans je pourrais dire que je me suis "enrichi", ce ne sera surtout pas au détriment d’autres personnes, et ce sera avec beaucoup de travail et de risques. L’entrepreneuriat dans d’autres domaines peut rapporter BEAUCOUP plus avec le même niveau de risque, mais je ne sais pas faire. Chacun son domaine…

Donc j’en ai marre que l’on stigmatise l’investissement immobilier (je reste "petit joueur" dans le domaine, mais quand meme…). Pour moi c’est de l’économie réelle (de vrais artisans qui travaillent, de vrais locataires qui dépensent dans la commune, et dans un rapport un peu différent, de vrais loyers que je touche pour faire travailler la banque ou payer les impots…).
Et pas investir en bourse dans de grands groupes dont seul le management et les actionnaires profitent de vos euros… (je ne dénigre pas la bourse, j’y songe de plus en plus pour essayer de me diversifier sur le long terme, mais je bosse dans un grand groupe qui plonge actuellement en bourse, et dont les actionnaires s’en mettent plein les poches… donc ne me parlez pas d’économie réelle avec la bourse smile )

Bref, je n’ai pas les compétences pour entrer dans le débat et dire si l’immobilier est victime ou non d’acharnement fiscal, mais à un moment en tant que "petit bailleur" je peux juste dire "je m’essouffle fiscalement…"

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#42 14/11/2017 10h29

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parisien a écrit :

ohennequin a écrit :

Il ne faut pas voir les investisseurs immo comme de simple vache a lait, le risque pris avec les locataires indélicat est toujours présent.

Ce genre d’argument sur le risque locataire, souvent entendu, montre la mauvaise foi et le ridicule de nombreux propriétaires bailleurs.

Donc à les croire, il faudrait leur donner une fiscalité encore plus favorable qu’aujourd’hui, parce que ces petits anges sans défense sont constamment exposés au risque incroyablement élevé de perdre de l’argent à cause d’un locataire mauvais payeur.

Mais au fait, à combien se chiffre la perte si ce risque, d’ailleurs statistiquement très peu probable, se matérialise? Prenons le propriétaire parisien par exemple: s’il a 2 ans de loyers impayés avant expulsion, et sachant qu’à Paris  le loyer annuel ne dépasse guère 3% du prix du bien, la perte sera de 6% du prix. Disons 8% du prix du bien, tout compris, avec tous les autres frais.
Sachant que :
- ces 8% sont déductibles fiscalement, donc coûtent moins que cela en réalité
- sans compter que le bailleur peut généralement prendre une assurance loyers impayés, qui lui remboursera la grande majorité de sa perte et qui est là pour réduire son risque.

Comparons maintenant avec l’actionnaire d’un grand groupe longtemps très solide, par exemple General Electric ou EDF. En 2017, il est arrivé à l’action GE ou EDF de perdre 12% en une seule journée. Et depuis un an, GE a perdu 35% (oui, 35%, pas 6% ou 8% comme ci-dessus) qu’elle ne récupèrera peut-être jamais. EDF, de son côté, est passé d’un plus haut de 80 € à 10€ en dix ans (-85%).
Et là il n’existe aucune assurance remboursant la perte.

Vu la disproportion des risques, cet actionnaire devrait exiger de l’Etat une exonération fiscale complète de ses gains, au regard du niveau de risque qu’il prend.
Il devrait même, s’il veut être d’aussi mauvaise foi qu’un propriétaore bailleur, exiger un chèque annuel de l’Etat vu le risque qu’il prend.

Arrêtons donc une bonne fois pour toute, de justifier tout avantage fiscal du propriétaire bailleur par le risque d’impayé qu’il prend.

Sauf que dans le cas d’une action, je peux couper mes pertes assez rapidement, bien avant les 3% de pertes par exemple.

Et arrêtons de prendre le cas exceptionnel de Paris, refaites vos calculs pour un investissement en province par exemple, ou les revenus des locataires sont plus modeste. La conclusion serait-elle la même?

Je ne crois pas.

A+

Ohe

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1    #43 14/11/2017 10h41

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Arrêtez de chipoter: tout le monde est d’accord, à commencer par les propriétaires immobiliers eux-même,  que l’immobilier (avant levier de la dette) est bien moins risqué que les actions.

Donc c’est l’investissement actions, qui est indiscutablement utile à l’économie (l’investissement immobilier l’est aussi, à un degré moindre cela dit), qui mérite une fiscalité plus favorable, car sinon, la grande majorité des investisseurs français n’y investiraient pas.

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#44 14/11/2017 10h43

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Caceray a écrit :

ohennequin a écrit :

Mes connaissances de la bourse ne sont pas exceptionnel c’est sur, mais je ne vois pas en quoi acheter 15 actions Alacatel et attendre de me faire 2% de bénef va relancer le marché Français ou mondial…

Il est amusant de constater que dans l’imaginaire collectif, la Bourse n’est qu’une salle de jeux au sein de laquelle des capitalistes grassouillets avec un cigare font des paris comme lors d’une course de chevaux.

C’est exactement ça en fait…
Que ce soit par analyse technique ou graphique ou tout autre moyen, c’est bien un pari sur quelle action va monter et quelle action va baisser…

Caceray a écrit :

La Bourse est avant-tout une plateforme (un marché) au sein de laquelle s’échangent principalement des actions et des obligations.

Les actions sont des (morceaux) titres de propriété que les investisseurs s’échangent ; l’acquisition de ces titres s’est faite par une injection de capital au sein de ladite société et dont contribué à créer un marché, et favorisé l’économie.

Dans tous ce que vous dites, vous utilisez le passé… car ce fut vrai lors de la création de ces dites sociétés.
Ensuite, l’achat/vente de titre n’est qu’un simple pari sur l’avenir…

Je dirais même plus (par provocation surement), mais qu’aller acheter des matières premières (or, uranium, charbon, céréales, …) pour créer des manques et revendre avec forte plus value au détriment de personnes qui sont en réel manque est une vrai absurdité, un détournement de ce qu’aurait du être la bourse en fait.

Caceray a écrit :

Les obligations sont des prêts accordés aux Etats ou aux sociétés qui peuvent également s’échanger sur la Bourse ; encore une fois l’émission de ces produits financiers à servi à financer les dépenses de leurs émetteurs.

L’intérêts "réel" de la bourse peut paraître abstrait dans la mesure où nos investissements, pris individuellement, ont un impact négligeable sur l’économie, pourtant collectivement nous (les investisseurs) finançons bien l’économie. On pourrait rentrer dans le détail avec en dissociant marché primaire et secondaire mais cela rendrait plus complexe le présent débat car nous devrions également détailler les actifs immobiliers.

Les obligations sont peut-être un des cas ou de l’argent va servir réellement a créer quelque chose derrière.

Caceray a écrit :

ohennequin a écrit :

Qu’on en juge :
C’est bien le genre d’argument qui me fait bondir: comment peut-on comparer des investissements (en bourse) avec le fait de se payer son propre toit?
Des millions de gens achètent une RP, et ce ne sont pas des investisseurs pour autant!
Lorsque l’on fait une plus-value sur la RP, c’est en général pour racheter une autre RP, on ne dégage pas de bénéfice en sois permettant de vivre mieux.
Et quand au dégrèvement de la PV dans le temps, cela compense surtout les frais d’entretien du bien en question.

Investir c’est prendre un risque. Investir c’est épargner son capital aujourd’hui pour en apprécier la valeur plus tard.

Acheter sa RP en espérant faire une plus-value me semble rentrer dans cette description. Et en général le discours c’est "j’achète un petit-truc aujourd’hui, pour m’acheter plus grand plus tard lorsqu’on aura des enfants". Pour moi il y a un bien un bénéfice permettant d’améliorer sa qualité de vie.

Je ne pense pas que la plupart des acheteur de RP espèrent faire une PV, ça c’est vous qui l’ajoutez.
Il me semble que la plupart des acheteurs veulent juste se protéger et protéger leur famille.

Caceray a écrit :

ohennequin a écrit :

Ce qui est énervant, c’est que les investisseurs immobilier ne sont que rarement des nantis, ils entretiennent surtout un parc immobilier, ce que ne peuvent faire les gouvernements.

Donc s’il y a suppression de l’ISF sur les capitaux mobilier, il devrait aussi disparaitre pour l’immobilier. Il ne faut pas voir les investisseurs immo comme de simple vache a lait, le risque pris avec les locataires indélicat est toujours présent.

A+

Ohe

Donc plutôt que d’aider un sous-groupe selon nos moyens, il vaut mieux plomber tout le groupe au nom de l’égalité ?

Le choix, arbitraire, de favoriser les capitaux mobiliers est discutable, mais le principe l’est beaucoup moins à mes yeux. Le gouvernement souhaite alléger la fiscalité des investisseurs, il a bien fallu définir un périmètre.

Ou inversement, on supprime pour tous ou pas du tout.
Je ne pense pas que la bourse ou l’immobilier soit mieux l’un que l’autre.

A la rigueur, seul tous les investissements permettant de créer directement de l’activité (participation a ces nouvelles plateforme collaborative, business angel, …) devrait être libre de toute taxation.

A+

Ohe

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#45 14/11/2017 11h02

Membre (2017)
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parisien a écrit :

ohennequin a écrit :

Il ne faut pas voir les investisseurs immo comme de simple vache a lait, le risque pris avec les locataires indélicat est toujours présent.

Ce genre d’argument sur le risque locataire, souvent entendu, montre la mauvaise foi et le ridicule de nombreux propriétaires bailleurs.

Donc à les croire, il faudrait leur donner une fiscalité encore plus favorable qu’aujourd’hui, parce que ces petits anges sans défense sont constamment exposés au risque incroyablement élevé de perdre de l’argent à cause d’un locataire mauvais payeur.

Mais au fait, à combien se chiffre la perte si ce risque, d’ailleurs statistiquement très peu probable, se matérialise? Prenons le propriétaire parisien par exemple: s’il a 2 ans de loyers impayés avant expulsion, et sachant qu’à Paris  le loyer annuel ne dépasse guère 3% du prix du bien, la perte sera de 6% du prix. Disons 8% du prix du bien, tout compris, avec tous les autres frais.
Sachant que :
- ces 8% sont déductibles fiscalement, donc coûtent moins que cela en réalité
- sans compter que le bailleur peut généralement prendre une assurance loyers impayés, qui lui remboursera la grande majorité de sa perte et qui est là pour réduire son risque.

Comparons maintenant avec l’actionnaire d’un grand groupe longtemps très solide, par exemple General Electric ou EDF. En 2017, il est arrivé à l’action GE ou EDF de perdre 12% en une seule journée. Et depuis un an, GE a perdu 35% (oui, 35%, pas 6% ou 8% comme ci-dessus) qu’elle ne récupèrera peut-être jamais. EDF, de son côté, est passé d’un plus haut de 80 € à 10€ en dix ans (-85%).
Et là il n’existe aucune assurance remboursant la perte.

Vu la disproportion des risques, cet actionnaire devrait exiger de l’Etat une exonération fiscale complète de ses gains, au regard du niveau de risque qu’il prend.
Il devrait même, s’il veut être d’aussi mauvaise foi qu’un propriétaore bailleur, exiger un chèque annuel de l’Etat vu le risque qu’il prend.

Arrêtons donc une bonne fois pour toute, de justifier tout avantage fiscal du propriétaire bailleur par le risque d’impayé qu’il prend.


Parisien, je trouve que c’est vous qui faites preuve de mauvaise foi dans votre commentaire !


En effet, pour appuyer vos propos, vous comparez deux choses incomparables : le risque d’impayé de loyer avec la fluctuation de la valeur de vos actions.

Selon moi, si vous tenez à faire preuve d’un peu de crédibilité face aux septiques, et que vous tenez à comparer l’immobilier avec les actions alors les couples comparables sont :
* Valeur du bien / Valeur de l’action
* Risque d’impayé / Risque de coupure de dividende

Sauf que l’avantage va selon moi aux actions dans les deux cas car il est possible d’arbitrer instantanément en fonction de l’évolution du cours ou d’annonce de modification de dividende. À mon sens, je puis accepter que certains utilisent cet argument comme justification d’une meilleure fiscalité en faveur de l’immobilier.

Autre point que vous vous abstenez volontairement d’évoquer ou d’envisager, c’est que vos actions, une fois en portefeuille ne vous coûtent rien.
* Si vos actions dégringolent et que vos dividendes disparaissent, vous perdez uniquement votre capital investi.
* Si le prix d’un appartement dégringole et que les loyers ne sont plus perçus, la taxe foncière, les assurances, etc… continuent de tomber.

Bref mon commentaire n’a pas pour but d’inciter à signer cette pétition, ni à arbitrer qui des action ou de l’immobilier mérite une meilleure fiscalité mais il me paraissait important de mettre en valeur des éléments que je juge faux.

EDIT : je partage votre argument concernant la probabilité d’impayé par contre il est impossible de ne pas admettre que les propriétaires sont totalement démunis si cela leur arrive.

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1    #46 14/11/2017 11h05

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Allez dire aux agences immobilières, aux promoteurs, et à tous les corps de métiers qui tournent autour de l’immobilier (maçon, menuiseries, artisans dans le BTP…) que l’immobilier n’est pas de l’économie réelle.

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#47 14/11/2017 11h05

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parisien a écrit :

Arrêtez de chipoter: tout le monde est d’accord, à commencer par les propriétaires immobiliers eux-même,  que l’immobilier (avant levier de la dette) est bien moins risqué que les actions.

Donc c’est l’investissement actions, qui est indiscutablement utile à l’économie (l’investissement immobilier l’est aussi, à un degré moindre cela dit), qui mérite une fiscalité plus favorable, car sinon, la grande majorité des investisseurs français n’y investiraient pas.

L’achat d’actions n’a jamais rien rapporté a l’économie française ni au travail…

L’investissement dans des PME ça ça peut faire quelque chose et soutenir un tissu économique important.

Comment peut-on soutenir des entreprises dont le seul but est de plaire aux actionnaires (petit ou gros) en versant des dividendes a tout prix, au détriment des salariés?
Comment peut-on accepter que les cent plus grosses sociétés française puissent verser 100 milliards d’euro en dividendes (ce n’est donc pas leur bénéfice, qui lui est bien plus grand…). c’est ces pratiques qui devraient être "punie" fiscalement, cet argent devrait être utilisé pour mieux payer les salariés plutôt que de les laisser au smic, ou a employer d’autres personnes…
100 milliards c’est 3 millions de smic++ en CDI… 3 millions de chômeurs en moins…

A+

Ohe

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#48 14/11/2017 11h13

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ohennequin a écrit :

L’achat d’actions n’a jamais rien rapporté a l’économie française ni au travail…

L’investissement dans des PME ça ça peut faire quelque chose et soutenir un tissu économique important.

Comment peut-on soutenir des entreprises dont le seul but est de plaire aux actionnaires (petit ou gros) en versant des dividendes a tout prix, au détriment des salariés?
Comment peut-on accepter que les cent plus grosses sociétés française puissent verser 100 milliards d’euro en dividendes (ce n’est donc pas leur bénéfice, qui lui est bien plus grand…). c’est ces pratiques qui devraient être "punie" fiscalement, cet argent devrait être utilisé pour mieux payer les salariés plutôt que de les laisser au smic, ou a employer d’autres personnes…
100 milliards c’est 3 millions de smic++ en CDI… 3 millions de chômeurs en moins…

L’achat d’action n’a jamais rien rapporté à l’économie française à cause de la fiscalité qui lui est appliquée !
Le nombre de français détenteur d’action ne fait que baisser au profit notamment des groupes de pension étrangers. Pourquoi ? Parce que cela reste compliqué d’investir en bourse pour la plupart et parce que la fiscalité est lourde.

Si les actionnaires étaient français, ces milliards resteraient en France.

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#49 14/11/2017 11h22

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Mais quel intérêt que ces milliards restent en France puisqu’ils sont bloqués et ne profitent plus a la société émettrice de l’action ni même a l’économie en général? C’est juste de l’argent bloqué sur des comptes…

De même, L’achat d’action n’a jamais rien rapporté à l’économie française non pas à cause de la fiscalité qui lui est appliquée, mais bien du fait qu’il ne ressert plus a investir, c’est comme le marché de l’occasion, il n’est pas productif. Et a la rigueur, cela permet peut-être au vendeur d’acheter du neuf.

Le seul moment ou la bourse apporte du neuf, c’est lors de la mise en place de nouvelles actions, mais ces levées de fond sont rare.

A+

Ohe

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1    #50 14/11/2017 11h28

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Vous mélangez tout.

Je parle des 100 milliards de dividendes que vous fustigiez plus tôt. S’ils tombaient dans la poche de français, par exemple les employés de ladite société au lieu de partir à l’étranger alors vous ne pourriez plus dire que l’actionnariat n’apporte rien à la France .
Pour cela, il faut inciter ces personnes à devenir actionnaires de leurs propres entreprises. Cela passe par de la pédagogie et assurément par une baisse de la fiscalité.

PS : Si vous voulez rester crédibles face aux arguments de vos détracteurs, il vous faut être cohérent.

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