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#1 17/11/2017 19h33

Membre (2017)
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Bonjour,
J’ai récemment conseillé à ma mère de transférer tout son capital vers un fond euros afin d’investir une nouvelle AV qui proposent davantage de fonds action.

Elle vient de recevoir cette lettre de la MACSF :


La MACSF lui écrit qu’elle pourrait subir un redressement fiscal pour cet arbitrage. Bien que la MACSF n’ait jamais eu connaissance d’une telle situation, elle indique que cet évènement est tout à fait envisageable.

Ce contrat était mono-support il y a quelques années car il n’existait pas d’autres types de contrats. Il a ensuite été transformé en multi-supports. L’assureur indique que cela a permis de bénéficier d’un avantage fiscal (je ne vois pas lequel) et que celui-ci n’est valable qu’à la condition de conserver au moins 20% d’unité de compte "durant un certain temps". Il s’agit en tout cas d’un "engagement déontologique" de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (sic).

Je sais que les fonds euros ne rapportent plus grand chose aux assureurs mais ce n’est pas une raison pour écrire des courriers aussi ambigües.
Que veut dire "un certain temps", est-ce légal ou non ? Ce courrier est nébuleux et pleins de sous-entendus menaçants ce que je trouve scandaleux.
Ma mère souhaite garder cette assurance pour faciliter le transfert entre contrats en cas de décès car son époux est également à la MACSF. Pour ma part, un tel courrier m’aurait fait directement clôturer mon contrat pour aller chez la concurrence.
Qu’en pensez-vous ?

Message édité par l’équipe de modération (18/11/2017 11h40) :
- modification du titre ("menaces" à été remplacé par "mise en garde")

Mots-clés : arbitrage, assurance vie, fond euros, fourgous, mise en garde

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#2 17/11/2017 20h08

Membre (2016)
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Je trouve également cette lettre scandaleuse. Elle est très mal écrite et pourrait poser des soucis à la MACSF.
Evidemment les assureurs essayent de convaincre les assurés d’investir plus en UC pour des raisons de charge en capital (Solvency 2…). Ce contrat, selon ce que je vois sur leur site et ce que je comprends de la lettre, n’oblige pas de détenir un % minimum en UC.
Ignorez cette lettre si cela est votre envie d’être 100% en Fond € sur ce contrat.

Edit: De sous-entendre un redressement fiscal est scandaleux! Par principe et dans la forme. Désolé d’insister.

Edit 2: Suite aux interventions de Crown et Tikou après mon message, je suis moins catégorique. Si le contrat a plus de 8 ans, a mon humble avis, vous êtes libre de vos choix.

Dernière modification par niceday (17/11/2017 20h33)

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#3 17/11/2017 20h14

Exclu définitivement
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Ignorez là …ou envoyez là à l’AMF pour avoir un avis smile

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1    #4 17/11/2017 20h19

Membre (2016)
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Rien a voir avec l’AMF, c’est l’ACPR si vous souhaitez renvoyer cette lettre pour avis en indiquant votre ressentie.
Edit : A moins qu’ils vous renvoient vers le médiateur des assurances qui doit être en principe saisi en premier.

Par courrier, en envoyant un dossier écrit à :
La Médiation de l’Assurance
TSA 50 110
75 441 Paris cedex 09

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#5 17/11/2017 20h25

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Bonsoir,

Difficile a mon avis de vous donner une réponse tranchée. Le courrier est on ne peut plus "pas limpide" mais traduit possiblement une situation sans texte précis ni jurisprudence.

Si on regarde l’instruction du 4 novembre 2005

"TRANSFORMATION DES CONTRATS D’ASSURANCE-VIE et des BONS OU CONTRATS de capitalisation EN EUROS EN BONS OU CONTRATS EN UNITES DE COMPTE", il est indiqué : en point 10)

- Les dispositions….ont pour objectif de réorienter l’allocation de l’épargne, largement investie en produits de taux, vers des supports à capital variable notamment investis en actions.
- La transformation doit donc donner lieu à la conversion d’une part significative des engagements en droits exprimés en unités de compte répondant à l’objectif défini par le législateur.
- A défaut, le maintien de l’antériorité fiscale du bon ou contrat pourrait être remis en cause par l’administration.
- A titre indicatif, il est rappelé que les contrats dont une part des primes versées est affectée à l’acquisition de droits exprimés en unités de compte (le reste étant exprimé en euros) sont actuellement en moyenne constitués sur le marché français pour 20 % en unités de compte.

Personnellement je n’ai jamais été confronté à cette situation et ignore si des jurisprudences existent par rapport à la situation que vous décrivez, mais j’imagine que l’objectif de l’assureur est de se "couvrir" dans un contexte où ni les 20%, ni pendant quelle durée sont "figés dans le marbre" (même si le "une certaine durée" est grandiose !). L’assureur vous laisse "libre" (voir seul) de justifier votre choix de mettre 100% ou pas en fonds €.

Le risque fiscal évoqué fait je pense référence à la perte d’antériorité fiscale.

Je comprends les choses comme cela (en espérant avoir apporter une petite pierre à votre réflexion).

Crown

Dernière modification par Crown (17/11/2017 21h11)

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#6 17/11/2017 20h27

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L’avantage fiscal dont ils parlent est qu’avant l’amendement dit "fourgous", il n’était pas évident que la transformation d’un contrat mono-support en contrat multi-support pouvait se faire sans ré-initialisation de la durée de conservation du contrat.

l’avantage est donc simplement la "conservation de l’antériorité fiscale".

Quel âge a le contrat et à quelle date a-t-il été transformé en multi-support. Si cela fait plus de 8 ans je ne serais pas trop inquiet dans la mesure où l’avantage fiscal a de nouveau été acquis.

Il me semble que la MACSF est dans son rôle si il y a un flou dans la doctrine quant à l’interprétation de l’administration fiscale d’un contrat mono modifié en multi mais qui est investi 100% en fond euro.

Ils en profitent peut-être un peu pour pousser à la consommation en unité de compte mais je ne suis même pas certain.

Le flou vient peut-être simplement du fait que la situation est floue.

Avez-vous conservé les plaquettes commerciales de l’époque où la MACSF avait proposé la transformation de mono en multi. La conservation d’au moins 20% en unité de compte figurait-elle parmi les conditions pour bénéficier de la reprise d’antériorité ?

Enfin, si vous aimez lire la doctrine fiscale, cf ce bulletin 5 I-4-05 n°182 du 4 novembre 2005

Les dispositions du I de l’article 1er de la loi pour la confiance et la modernisation de l’économie ont pour objectif de réorienter l’allocation de l’épargne, largement investie en produits de taux, vers des supports à capital variable notamment investis en actions.

La transformation doit donc donner lieu à la conversion d’une part significative des engagements en droits exprimés en unités de compte répondant à l’objectif défini par le législateur. A défaut, le maintien de l’antériorité fiscale du bon ou contrat pourrait être remis en cause par l’administration.

A titre indicatif, il est rappelé que les contrats dont une part des primes versées est affectée à l’acquisition de droits exprimés en unités de compte (le reste étant exprimé en euros) sont actuellement en moyenne constitués sur le marché français pour 20 % en unités de compte.

Le risque de requalification fiscale existe donc bien sur un mono fourgouisé qui n’aurait pas au moins 20% en unité de compte.

A vous maintenant d’estimer ce risque ; vous pouvez aussi lire ou relire le château de kafka - https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Ch%C3%A2teau.

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#7 17/11/2017 20h36

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D’après ce que je comprends votre mère avait un contrat monosupport en euros.

Elle a bénéficié de l’amendement "Fourgous" pour passer à un contrat multisupport.

Par contre, elle n’a investi dans aucune unité de comptes pour l’instant.

J’ai trouvé 2 textes de lois se rapportant à votre situation :

- LOI n° 2005-842 du 26 juillet 2005 pour la confiance et la modernisation de l’économie
- BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS DIRECTION GÉNÉRALE DES IMPÔTS 5 I-4-05 N° 182 du 4 NOVEMBRE 2005

D’après ce que je comprends, elle aurait du obligatoirement investir au moins une partie en unité de comptes. En effet, le texte des impôts indique

La transformation doit donc donner lieu à la conversion d’une part significative des engagements en droits exprimés en unités de compte répondant à l’objectif défini par le législateur. A défaut, le maintien de l’antériorité fiscale du bon ou contrat pourrait être remis en cause par l’administration.

Il donne aussi un montant indicatif 20%.

A titre indicatif, il est rappelé que les contrats dont une part des primes versées est affectée à l’acquisition de droits exprimés en unités de compte (le reste étant exprimé en euros) sont actuellement en moyenne constitués sur le marché français pour 20 % en unités de compte.

Je pense que l’avantage fiscal évoqué dans le courrier est la conservation de l’antériorité de son contrat. En effet, le code des impôts indique qu’à défaut, il y a un risque de perte de cette antériorité fiscale. Cela signifie que les impôts peuvent considérer que le contrat est dénoué et qu’un nouveau est ouvert. Ils peuvent récupérer j’imagine des sous et si votre maman a plus de 70 ans, les abattements disparaissent.

Globalement, je ne trouve pas le ton de ce courrier menaçant. Au contraire, je le trouve plutôt informatif. Les compagnies ont un devoir d’informations. Ainsi ils déchargent aussi en cas de retour de batons…

Au final, pourquoi ne pas respecter la loi sachant que vous lui conseillez les actions ?

En fait quel âge a votre maman ? Si elle est vraiment âgée, je pense qu’on peut toujours argumenter pour faire moins de 20% mais sans garantie.

Attention, je ne suis pas un expert et je n’ai aucun contrat d’assurance vie.

PS : j’ai mis tellement de temps à rédiger ma réponses qu’il y a plusieurs contributions avant moi …

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#8 17/11/2017 20h42

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Oui enfin il y a quand même une différence entre la remise en cause d’une antériorité fiscale et un "redressement fiscal" !

Il me paraît douteux d’autoriser un arbitrage puis de se couvrir en indiquant que cela pourrait remettre en cause une situation acquise. Est-ce une menace de supprimer l’antériorité fiscale si je clôture ce contrat ?

Ma mère a bien acheté à l’époque 20% d’UC, l’antériorité est donc acquise quelque soit ses choix ultérieurs. Il n’est aucunement indiqué de durée contrairement à ce qu’ils disent. Il est bien écrit que c’est lors de la transformation qu’il faut 20% d’UC, pas après.

Bref, aucune idée des jurisprudences à ce sujet.

Je vais regarder d’un peu plus près la date de transformation du contrat, merci beaucoup pour ces infos.

Le plus simple est d’écrire au médiateur de l’Assurance. J’indiquerai sur ce fil la réponse.

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#9 17/11/2017 21h21

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Je trouve le courrier correct. Il a bien sur pour objectif de dédouaner du devoir de conseil l’assureur en cas de contrôle. Et oui, ça s’appelle un redressement fiscal, vu qu’il aurait fallu payer les impôts et taxes lors de la clôture du contrat mono-support.

Vous pouvez mettre le papier à la poubelle et l’oublier, car je doutes que le fisc ne cherche jamais à vérifier cela vu l’intérêt quasi-nul actuellement (vu que tous les contrats sont multi-support) et que c’est pas clair quel est l’esprit du texte de loi. Un risque certes, mais très faible.

PS : Je ne dérangerais pas le médiateur pour si peu, sinon à chercher des problèmes qui n’existent pas.

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#10 17/11/2017 21h31

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Bon, je n’ai pas la date de transformation du contrat car le site de la MACSF ne marche pas pour l’instant. De toute façon, cette AV est là pour durer de nombreuses années encore, donc peu importe.
Reste à rassurer ma mère ou bien à lui racheter 20% d’UC bourrés de frais !

Pas besoin en effet de remuer ciel et terre pour une réponse du médiateur qui ne serait que l’ouverture de son grand parapluie.

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#11 17/11/2017 21h44

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traz a écrit :

Il est bien écrit que c’est lors de la transformation qu’il faut 20% d’UC

Oui, et encore, je trouve ce pourcentage soit disant minimum très discutable.

BOI N° 182 du 4 NOVEMBRE 2005 a écrit :

A titre indicatif, il est rappelé que les contrats dont une part des primes versées est affectée à l’acquisition de droits exprimés en unités de compte (le reste étant exprimé en euros) sont actuellement en moyenne constitués sur le marché français pour 20 % en unités de compte.

Donc a titre indicatif il est mentionné qu’en moyenne les contrat sont investis a 20% en unité de compte. Il n’est nullement fait mention d’une obligation mais d’une information statistique permettent de se faire une idée de ce qui pourrait être considéré comme significatif.

Par ailleurs si l’on reprend le texte cité par votre lettre :

Article 125-0 A du CGI a écrit :

I. 1° Les produits attachés aux bons ou contrats de capitalisation ainsi qu’aux placements de même nature souscrits auprès d’entreprises d’assurance établies en France sont, lors du dénouement du contrat, soumis à l’impôt sur le revenu.



Les produits en cause sont constitués par la différence entre les sommes remboursées au bénéficiaire et le montant des primes versées.



2° La transformation partielle ou totale d’un bon ou contrat mentionné au 1° du présent I, dont les primes versées sont affectées à l’acquisition de droits qui ne sont pas exprimés en unités de compte mentionnés au deuxième alinéa du même article L. 131-1, en un bon ou contrat mentionné au même 1° dont une part ou l’intégralité des primes versées sont affectées à l’acquisition de droits exprimés en unités de compte susvisées ou de droits donnant lieu à la constitution d’une provision de diversification n’entraîne pas les conséquences fiscales d’un dénouement.

Il n’est fait aucune mention d’un montant significatif ni d’un minimum de 20%. Il n’est pas non plus fait mention d’une durée minimum de détention de ces unités de compte.

Comme on dit c’est a l’appréciation souveraine du juge, mais très franchement si votre mère a effectivement détenu des unités de comptes suite a la transformation du contrat je ne pense pas qu’il y ait grand-chose a craindre.

Comme d’autres intervenants l’ont fait remarquer, c’est surtout pour la MACSF un moyen de se dédouaner en cas de litige avec le fisc (et peut-être aussi de pousser un peu a la consommation).

Si cela peut vous rassurer, répondez a la MACSF en rappelant que votre mère a effectivement détenu des UC suite a la transformation du contrat (en mentionnant les UC détenues, le pourcentage et la durée) et en les signalent les différents points qui viennent d’être soulevés (minimum de 20% et obligation de durée très discutable).

edit: Correction de quelques fautes.

edit 2:
Deuxième point important vu ce qui à été dit au dessus, le risque en cas de redressement n’est pas que sur l’antériorité fiscale.
Si le contrat n’était pas considéré comme bénéficiant de l’article 125-0 A du CGI il serait considéré comme un rachat total suivi de l’ouverture d’un nouveau contrat, donc imposition sur les produits générés au jour de ce rachat (en fonction de l’antériorité fiscale de ce premier contrat). Plus surement quelques pénalités.

Dernière modification par goldex (17/11/2017 21h59)


Stay away from negative people. They have a problem for every solution.

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#12 18/11/2017 01h13

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Personnellement, je trouve ce courrier correct. Le qualifier de "courrier de menace" me semble
inapproprié : avertir quelqu’un qu’il prend un risque, ce n’est pas le menacer !

Ce courrier informe sur un risque potentiel (la conservation de l’antériorité fiscale, qui peut avoir un impact énorme si le contrat a été ouvert il y a longtemps -surtout si c’était avant le 20/11/1991-, ou si le titulaire du contrat a plus de 70 ans) sur quelque chose où la réglementation n’est pas complètement explicite. Certes, il ne rentre pas dans tous les détails, mais en quelques lignes c’est impossible. Et rien n’empêche un titulaire qui veut creuser de contacter son conseiller pour avoir plus d’explications.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#13 18/11/2017 07h31

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Bonjour
  je pense que le titre du fil de discussion devrait être modifié.
mise en garde remplaçant menace.

Le fil de la discussion montre que la MACSF peut avoir raison. Et avertir un client est dans leur role.


Hervé

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#14 18/11/2017 08h33

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Traz, vous vous emballez pour rien.

Ce courrier s’intègre dans une logique à 3 niveaux :
- la loi
- l’interprétation de la loi par l’administration fiscale (bofip ; anciennement instructions fiscales)
- les démarches supplémentaires que peut faire un banquier, un assureur ou une mutuelle, à savoir donner un conseil de prudence (éventuellement en application d’une consigne de prudence ou de déontologie donnée par sa fédération ou autre organisme du même type).

Ce qui donne :
- La loi dit "une part ou l’intégralité". Une part, sans autre précision.

- L’interprétation de la loi par l’administration disait "une part significative" et rappelait que la moyenne était de 20 %.
La version actuelle du bofip (depuis le 30/06/14) a supprimé cette mention d’une "part significative". Cf points 335 à 395 ici : RPPM - Revenus de capitaux mobiliers, gains et profits assimilés - Modalités particulières d’imposition - Régime fiscal des produits de placements à revenu fixe et gains assimilés - Cas d’imposition à taux forfaitaire - Prélèvement forfaitaire libératoire applicable aux produits des bons ou contrats de capitalisation et d’assurance-vie

- la version de la mutuelle est donc de dire qu’ils "invitent" leurs sociétaires à conserver au moins 20 % d’unités de comptes pendant une certaine durée, tout en leur rappelant qu’ils sont parfaitement libres de le faire ou non.

A mon avis, le courrier de la Mutuelle est pleinement justifié pour éviter le cas où une personne transforme un contrat 100 % fonds euros en un multisupport, et reste 100 % fonds euros sur ce multisupport. En effet, dans ce cas cette personne ne respecte pas les conditions de la loi (puisqu’elle n’a pas "une part" d’unités de comptes) et la transformation ou le rachat du premier contrat pourrait s’analyser comme une fermeture pure et simple.

Concernant le cas intermédiaire (par exemple quelqu’un qui aurait pris 5 % d’unités de comptes puis serait repassé à 100 % fonds euros quelques mois plus tard), leur mise en garde est moins justifiée mais pas aberrante non plus. En effet, même si la version actuelle du bofip n’a plus la notion de "part significative", on n’est pas à l’abri d’un inspecteur des impôts zêlé mais mal informé qui appliquerait la version précédente du bofip, considérerait que 5 % n’est pas une part significative, et démarrerait un redressement fiscal sur ce point.

Il ne faut pas oublier que se prendre un redressement n’est jamais agréable. Les gens stressent. Un certain nombre acceptent de payer le redressement demandé, sans porter l’affaire devant le juge.

Avoir potentiellement raison devant le juge, in fine, c’est bien pour les grands esprits, mais pour le commun des mortels, c’est très stressant ! cela peut conduire à engager des frais d’avocat qu’on a peu de chances de revoir en totalité même si l’Etat était condamné par le juge, etc.

Pour le commun des mortels, éviter un redressement fiscal est bien plus souhaitable que le risquer d’abord puis le contester ensuite devant le juge !

Pour toutes ces raisons, le courrier n’est pas inadéquat ; et il n’est certainement pas un courrier de menaces.

Et franchement, ce fil de discussion, c’est beaucoup de bruit pour rien.

Dernière modification par Bernard2K (18/11/2017 10h05)


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#15 18/11/2017 08h49

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J’ai des contrats MACSF depuis 30 ans et ce n’est pas le genre de la maison d’être "menaçant".
Pour une fois qu’un assureur tient correctement (me semble-t-il ) son rôle de conseiller et d’informateur …. !
Il est vrai que le courrier n’est pas assez explicite. Avez vous contacté la délégation  régionale pour avoir les explications ?


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#16 18/11/2017 09h49

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Le contrat a été transformé en multisupport en octobre 2016 avec 50% d’actions.
A l’origine, il avait été ouvert en 2009.
OK pour le titre qui est excessif, je n’ai pas trouvé comment le modifier. Disons que ma mère se sent menacée et que je trouve la lettre particulièrement ambigüe, mais comme vous dites, c’est la loi qui est floue.
Quant au risque réel, je suis incapable de le mesurer et je ne vais pas rassurer ma mère en lui parlant d’un risque de mise en cause par un inspecteur des impôts zélé. Elle ne veut évidemment pas subir un redressement fiscal par ma faute, même si in fine le juge lui donne raison.
Je m’emballe peut-être mais ma mère est très inquiète. Quand on ne peut pas mesurer un risque, il est normal de ne pas pouvoir bien tempérer son sentiment.

Edit. Ma mère a reçu ce courrier hier donc n’a pas contacté d’autres organismes pour avis. Elle ne peut en tout cas pas du tout accepter de se retrouver dans une procédure de redressement fiscal.

Dernière modification par traz (18/11/2017 10h13)

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#17 18/11/2017 10h12

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traz a écrit :

Le contrat a été transformé en multisupport en octobre 2016 avec 50% d’actions.
A l’origine, il avait été ouvert en 2009.

Contrat ouvert à l’origine en 2009, 100 % fonds euros si j’ai bien compris.
Contrat transformé en multisupports en octobre 2016 avec 50 % d’unités de compte.
Que s’est-il passé ensuite ? Est-elle restée à 50 % unités de compte ?
Et maintenant, quelle est son intention ? Rester à 50 % unités de compte ? Repasser 100 % fonds euros ?

Désolé mais votre exposé des faits est fort peu clair. Pourriez-vous clarifier s’il vous plaît ?


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#18 18/11/2017 10h21

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C’est ce que je disais dans mon message #8, elle a respecté l’obligation d’achat d’une part significative d’actions lors de la transformation de son contrat en multi-support en octobre 2016.

Le contrat était un mono-support avant cette modification donc 100% en euros.

Elle a conservé 50% d’unités de compte jusqu’à début novembre 2017 où elle est repassé à 100% en euros puis a vendu une partie de l’AV pour en ouvrir une autre qui possède de plus nombreux fonds en action.

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#19 18/11/2017 10h31

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INTJ

Si elle est repassée en euros pour faire un rachat partiel , il n’y a guère de soucis .. Au pire il faudrait placé 50% en UC sur le solde restant à la MACSF et je ne vois pas quel problème elle pourrait avoir .
Il faut bien repasser en euros pour récupérer ses fonds …


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#20 18/11/2017 10h43

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Je ne dois effectivement pas être très clair.
Elle a vendu une part de son AV pour acheter des actions chez un autre assureur . L’objectif est de rester investi à 100% sur le fond euros à la MACSF et d’être investi à 100% en unités de compte sur la seconde AV. Elle ouvre une seconde assurance vie car celle-ci propose des ETF ce qui n’existe pas à la MACSF.

Bref, je repars sur l’idée d’écrire au médiateur. Il me faut rassurer ma mère et je suis encore incapable de mesurer le risque puisqu’il y a un vide juridique.
Au pire je lui reprendrai 20% d’obligation à la MACSF.

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#21 18/11/2017 10h46

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Vu que l’arbitrage vers le fond euro a été fait environ un an après la modification du contrat, le risque est réel. C’est court comme durée.

Vous ne nous avez toujours pas donné l’âge de votre mère, cela pourrait avoir une influence sur les arguments à donner au fisc en cas de besoin.

Mais vu votre âge, on peut difficilement arguer d’un âge avancé pour revenir à un profil prudent (100 % Euros) et on pourrait difficilement reprocher à l’assurance d’avoir incité à la conversion contre l’intérêt de votre mère.

Comme le contrat avait entre 4 et 8 ans, au moment de la transformation, les conséquences sont minimes : imposition à 15 % (ou à l’impôt sur le revenu si son TMI est inférieur) au lieu de 7,5 % et perte de l’abattement de 4600 €.

Contrairement à Bernard2K, je trouve ce fil intéressant.

Il met en évidence qu’il faut faire attention quand il s’agit d’assurance vie et aussi qu’il est dangereux de conseiller quelqu’un sans connaître l’historique du contrat ni toutes les subtilités de sa fiscalité.

Je vous conseille de lui faire réinvestir 20 % en UC pendant quelques années, (durée à voir avec son âge).

Edit :
je ne conseille pas d’écrire au médiateur. la MACSF a agit d’une façon très professionnelle en la prévenant du risque qu’elle a pris en suivant vos conseils.
Revenez à 20 % d’UC compatibles avec l’amendement Fourgous et tout ira bien.

Éventuellement, prenez contact avec les conseillers de l’assureur pour voir comment récupérer au mieux la situation.

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#22 18/11/2017 10h54

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Ma mère n’a pas encore 70 ans.
Même s’il n’y a qu’un faible risque, je ne veux absolument pas le lui faire prendre. Je ne veux pas créer d’anxiété autour d’un possible redressement fiscal. Je vais donc repasser à 20% d’obligation.

Edit. Je n’avais pas l’objectif de remettre en cause la MACSF en contactant le médiateur, je souhaitais avoir un avis éclairé institutionnel extérieur. Je vais m’abstenir et régler simplement cette histoire en reprenant une part action.

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1    #23 18/11/2017 11h10

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Effectivement, vous n’étiez pas clair ! L’ouverture de l’AV chez un autre assureur est très importante car la notion de "transformation" n’existe que chez le même assureur.

Mon interprétation est donc la suivante :
- ouverture d’un contrat AV 100 % fonds euros chez MACSF en 2009.

- en octobre 2016, "transformation" en multisupport chez MACSF avec 50 % d’unités de comptes. Cela respecte les conditions de l’article 125-0 A du CGI puisqu’"une part" est en UC, donc le contrat conserve son ancienneté.

- en novembre 2017 : arbitrage à 100 % fonds euros sur le multisupport MACSF. A mon sens, à partir du moment où la transformation a bien été faite avec 50 % UC et qu’elles ont été conservées un certain temps (environ un an), c’est bon. Non seulement les "invitations" de MACSF ne sont pas inscrites dans la loi ni même dans le BOFIP et donc vont bien au-delà ; mais de plus vous les respectez : plus de 20 % et "une certaine durée". Je pense qu’il n’y a aucun risque fiscal.

- en novembre 2017 : rachat partiel de l’AV MACSF. Je suppose que le contrat a plus de 8 ans, donc pas d’imposition IR (enfin, dans la limite de 4600 € pour une personne seule ou de 9200 € pour un couple; ce montant concernant seulement les gains à l’intérieur de ce rachat, et non pas le montant total du rachat). Pour la suite, ce contrat conserve son ancienneté.

- ouverture d’une nouveau contrat chez un autre assureur, 100 % UC. Aucun problème non plus, mais cette AV n’a aucune ancienneté, donc il faudra attendre 8 ans avant de pouvoir fait des rachats non imposables sur cette AV.


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#24 18/11/2017 11h10

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Ce n’est pas forcément 70 ans le sujet, mais le  % de placement risqué en fonction de son âge. Gérez tout seul ce point si vous ne voulez pas donner son âge.

Ce n’est pas le rôle d’un médiateur de faire cela.

Par contre, vérifiez avec un conseiller de la MACSF que 20 % d’obligation convient à la fois d’un point de vue légal et aussi d’un point de vue risque.

Des UC en obligations, ça peut être risqué surtout en période d’augmentation des taux. Un fond en obligation est bien plus risqué que détenir des obligations en direct si on les garde jusqu’à l’échéance. À la limite, des actions sur une durée assez longue (environ 8 ans) est moins risqué.

Edit :

Contrairement à Bernard2K, je trouve que 1 an, c’est court par rapport aux durées "habituelles" de l’assurance vie. Il pourrait donc bien y avoir remise en cause de l’antériorité fiscale du premier contrat. qui avait moins de 8 ans. J’ai précisé les conséquences plus haut.

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#25 18/11/2017 11h23

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@ fred42 :
Je maintiens que le risque fiscal est nul :
1) la MACSF écrit elle-même qu’il n’y a aucun cas connu de redressement fiscal sur cette base !
2) la loi ne prévoit aucune durée de détention minimale de la part d’UC. Même le bofip, et même dans son ancienne rédaction, parlait d’une "part significative" mais n’indiquait rien sur une durée minimale de détention.


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