PlanèteMembres  |  Mission   xlsAsset xlsAsset
Cherchez dans nos forums :

Communauté des investisseurs heureux (depuis 2010)

Echanges courtois, réfléchis, sans jugement moral, sur l’investissement patrimonial pour devenir rentier, s'enrichir et l’optimisation de patrimoine

Invitation Vous n'êtes pas identifié : inscrivez-vous pour échanger et participer aux discussions de notre communauté !

Flèche Prosper Conseil (partenariat) : optimisation patrimoniale et fiscale sans rétro-commission en cliquant ici.

1    #1 05/03/2018 10h04

Membre (2015)
Top 10 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 20 Année 2022
Top 50 Dvpt perso.
Top 50 Expatriation
Top 20 Vivre rentier
Top 10 Monétaire
Top 20 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 50 Finance/Économie
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI
Top 10 Immobilier locatif
Réputation :   1432  

 Hall of Fame 

J’entends beaucoup d’idées reçues qui ont la vie dure lors de discussions sur les assurances-vies bien souvent en ce qui concerne les UC. Beaucoup de confusion persiste dans la tête des investisseurs y compris les plus aguerris. Il faut dire que la lecture des conditions générales à propos des frais ou DICI est rarement claire, pour ne pas dire que tout est fait pour entretenir la confusion. Sans oublier que le côté positif est souvent mis en vitrine sur leur site avec 0 frais alors que dans la réalité il en est tout autre et les frais cachés sont légion. Le site de ING est édifiant à ce niveau à la page des tarifs.

Petite liste non exhaustive des idées reçues qui reviennent fréquemment:


1) Toutes les UC de la gamme sont sans frais d’entrée
2) L’assureur garantit la revente ou liquidité des SCPI en UC
3) 100% des dividendes sont distribués sur l’ensemble des SCPI proposées
4) Le robot-advisor protège en cas de crise (on espère du moins) ou la volatilité du fonds sera plus faible (en principe)

Allons plus en détail:
1) Certaines UC ou beaucoup sont sans frais d’entrée mais bien que ce soit écrit en gros sur le site de l’assureur, lorsque l’on choisit une UC, il faut vraiment aller vérifier dans ses caractéristiques spécifiques pour s’assurer qu’il n’y a pas de frais d’entrée. On l’a vu récemment au sujet de OPCIMMO qui - à ma connaissance - n’est disponible nulle part sans frais d’entrée. Certains investisseurs pourtant expérimentés n’auront pas la même lecture, c’est dire s’il est compliqué de s’y retrouver. Ceci dit cet OPCI présente vraiment peu d’intérêt même s’il était sans frais donc autant s’abstenir, la lecture de son fil de discussion devrait finir de convaincre ceux étant tentés par la mise en avant actuelle de ce "véhicule d’investissement" bien opaque sur le site des assureurs.

2) Dans plusieurs discussions des forumeurs mettent en avant l’avantage de la liquidité des SCPI en AV face à la détention en direct. Nous n’avons aucun retour d’expérience concret et rien, dans les conditions générales, ne permet d’affirmer cela. Il est donc faux de penser qu’il sera plus facile de revendre des parts de SCPI en AV en cas de problème de liquidité sur la SCPI et ce qui est certain, c’est que cela se fera avec une décote, tout comme en cas de détention en direct car en réalité, lorsqu’on parle de SCPI "bloquée", la liquidité sera assurée si l’on accepte de baisser son prix de vente. Comme en assurance-vie.

3) Attention aussi à cette idée reçue. Tout comme pour les frais d’entrée des UC hors SCPI, une fois votre SCPI choisie allez voir les conditions particulière de celle-ci et comment se fait sa distribution de dividende sur le site de l’assureur, souvent difficile à trouver. Considérez aussi le fait que les 0,5% de frais de gestion minimum annuels - ce qui semble peu en première lecture - représentent au minimum 10% du dividende lorsque 100% de celui-ci est distribué. Beaucoup de contrats ont 0,7% ou 0,85% de frais de gestion annuels soit 19% du dividende si celui-ci est de 4,5% et les frais sur UC de 0,85%.

4) Je ne sais pas d’où vient cette idée reçue mais elle revient fréquemment sur les discussions, les investisseurs espèrent que ça sera le cas, ils comptent sur ces robots pour limiter la casse. C’est faux, on l’a vu lors de la baisse récente et si c’était le cas, ils limiteraient les pertes en cas de crise mais manqueraient le retour à l’euphorie ou rebond qui suivrait comme c’est souvent le cas. Encore une fois c’est écrit nulle part.

J’ajoute une dernière chose: il est à la mode d’écrire "frais perçus maximum de…"
Alors cela créé un biais dans l’esprit de l’investisseur qui se dit automatiquement que dans la pratique ça sera moins. Pourtant en général cela correspond aux frais que la majorité auront à payer, que l’on m’explique pourquoi certains assureurs présentent les frais de cette manière.

Voilà j’espère que ce message sera utile et qu’il ne sera pas perçu comme une non incitation à investir dans les UC. Ce que je souhaite c’est que ceux qui le font soient bien conscients de tous les frais qu’ils auront pour faire leur comparaison avec d’autres supports d’investissement et qu’ils les prennent bien en compte en globalité dans leurs calculs et leur réflexion, la décision qui en découlera n’en sera alors que plus pertinente. Dans mon entourage je constate que beaucoup investissent en UC par manque de connaissances et ignorent totalement les frais qu’ils auront à payer, malgré qu’un "conseiller" les aient… conseillés et est censé les avoir informés, ce qu’il ne fait pas et sciemment.

Mots-clés : assurance-vie, frais cachés, frais d'entrée, frais sur uc, idées reçues, liquidité scpi, robot advisor crash, robot advisor krach, unités de compte


Parrainage BOURSORAMA code : LIKA0507 - BforBank YYXC - TOTAL ENERGIE : 112210350

Hors ligne Hors ligne

 

#2 05/03/2018 11h00

Membre (2018)
Réputation :   7  

Surin a écrit :

4) Je ne sais pas d’où vient cette idée reçue mais elle revient fréquemment sur les discussions, les investisseurs espèrent que ça sera le cas, ils comptent sur ces robots pour limiter la casse. C’est faux, on l’a vu lors de la baisse récente et si c’était le cas, ils limiteraient les pertes en cas de crise mais manqueraient le retour à l’euphorie ou rebond qui suivrait comme c’est souvent le cas. Encore une fois c’est écrit nulle part.

Merci d’avoir pris le temps de rédiger ce message d’informations !

Je ne serais pas aussi catégorique sur votre point 4. Il est très bien de déconstruire le discours commercial des robo-advisors concernant la prétendue diminution des risques de pertes en cas de krach, mais de là à dire que c’est "FAUX" est peut-être trop affirmatif. Attendons seulement de voir ! Leur stratégie est en partie basée sur ce fait. Donnons leurs leur chance de le démontrer !

Sinon, l’avantage indéniable des robo-advisors est le côté lazy de la gestion du PF, avec des frais très contenus. Et pour leurs clients, c’est surement l’avantage déterminant.

Hors ligne Hors ligne

 

#3 05/03/2018 14h36

Membre (2015)
Top 10 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 20 Année 2022
Top 50 Dvpt perso.
Top 50 Expatriation
Top 20 Vivre rentier
Top 10 Monétaire
Top 20 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 50 Finance/Économie
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI
Top 10 Immobilier locatif
Réputation :   1432  

 Hall of Fame 

Si vous regardez le graphique que Fructif a mis dans ce message, vous verrez que la performance comme la volatilité suit à peu de choses près celle d’un ETF monde.

Personnellement je préfère assister au krach éventuel en spectateur plutôt qu’étant investi sur ces robots en ayant l’espoir de passer au travers des gouttes. Ou bien tout simplement investi en ETF, au moins pas de faux espoirs.

Edit: lire aussi ce message de Fructif qui ne laisse pas de doute quant au comportement de ces fonds en cas de crise face à un ETF monde.


Parrainage BOURSORAMA code : LIKA0507 - BforBank YYXC - TOTAL ENERGIE : 112210350

Hors ligne Hors ligne

 

#4 06/04/2021 10h53

Membre (2015)
Top 10 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 20 Année 2022
Top 50 Dvpt perso.
Top 50 Expatriation
Top 20 Vivre rentier
Top 10 Monétaire
Top 20 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 50 Finance/Économie
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI
Top 10 Immobilier locatif
Réputation :   1432  

 Hall of Fame 

Caratheodory propose un sujet sur l’évolution de la législation de l’AV dans lequel il commence ainsi :

Caratheodory a écrit :

Dans une discussion récente sur la file consacrée aux unités de compte SCPI sur les contrats AV de l’assureur Spirica, Surin bataillait pour expliquer que ce n’est pas toujours une bonne idée. Je suis totalement d’accord avec lui et l’ai rejoint sur le fait que ce n’est intéressant que pour des raisons fiscales (et successorales).

Si l’on est d’accord sur le fond, je précise que je visais surtout à lutter contre les idées reçues qui sont légion, petit résumé rien qu’en une semaine :

Canyonneur75, le 27/03/2021 a écrit :

Si les parts de SCI sont logées dans un contrat AV ou un PER, c’est l’assureur qui assume le risque de liquidité…

Viagénérations → avis sur cette SCI (Turgot AM) p.2

Sm1le22, le 02/04/2021 a écrit :

En effet selon moi ces SCPI sont intéressantes, après ce qui est bien sur assurance vie c’est qu’on peut vraiment diversifier et les frais ne sont pas plus significatifs..

En direct il faut faire pleins de paperasses, on a des identifiants de connexion sur chaque plateforme… Alors que sur assurance vie on peut bien diversifier et il n’y a pas de contraintes supplémentaires je crois.

MaturinF, le 02/04/2021 a écrit :

Bonjour, il y a aussi sur AV la facilité de revente qui rentre en compte.

Stef1010, le 04/04/2021 a écrit :

De mon point de vue, l’intérêt de SCPI en AV (dans le contrat spirica) c’est surtout l’achat à valeur de retrait avec 100% des revenus avec un délai de jouissance presque immédiat.

Viagénérations → avis sur cette SCI (Turgot AM) p.2

J’ai mis en gras tout ce qui pouvait induire en erreur un investisseur, je félicite les vendeurs d’UC pour avoir su ainsi tromper l’esprit collectif en faisant oublier les contraintes d’un investissement en UC et d’avoir détourné le débat sur des critères secondaires alors que l’investisseur devrait en effet - comme le dit Caratheodory - s’intéresser aux conséquences fiscales où là l’AV peut réellement se justifier (mais à croire que cela demande trop d’efforts à certains forumeurs venus ici récemment).
L’horizon de placement (durée envisagée) a aussi une forte influence on l’a déjà vu (à court terme privilégier l’AV, plus facile et moins de frais, après 7-8 ans ou plus selon les SCPI, la "facilité" compte peu et les frais sur UC pénalisent l’AV, c’est plus de 10% des dividendes je rappelle …)
La conclusion est toujours la même : faites vos devoirs avant tout investissement ! (versus : ne cédez pas à la facilité et avant avoir tout compris).

Dernière modification par Surin (06/04/2021 11h08)


Parrainage BOURSORAMA code : LIKA0507 - BforBank YYXC - TOTAL ENERGIE : 112210350

Hors ligne Hors ligne

 

#5 06/04/2021 15h02

Membre (2012)
Top 50 Vivre rentier
Top 10 Invest. Exotiques
Top 50 Entreprendre
Top 20 SCPI/OPCI
Réputation :   280  

Sur le point 2) lorsqu’une SCPI a trop de parts en attente de rachat et que le fonds de remboursement est activé, la plupart des assureurs valorisant la SCPI à son prix de remboursement (en général 10% de moins que le prix de rachat) sur les contrats.

Donc oui, l’assureur vous permet la liquidité de votre SCPI mais au mêmes conditions que la détention en directe le plus souvent.

Carpediem


«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET

Hors ligne Hors ligne

 

#6 06/04/2021 15h58

Membre (2019)
Top 50 Dvpt perso.
Top 50 Monétaire
Top 50 Finance/Économie
Réputation :   166  

Bonjour Surin,

Oui, j’ai fait une autre file. Les sujets sont complémentaires mais pas confondus.

Vous indiquez les désavantages pour l’ épargnant résultant de la pratique actuelle des assureurs-vie, j’essaie plutôt d’attirer l’attention sur le débat politique quant au statut fiscal/successoral de l’assurance-vie.

De façon générale, une partie de mes interventions sur ce forum est consacrée à l’évaluation du risque politique, qui en France est d’abord fiscal. 

Parce qu’en réalité les commerciaux peuvent bien nous chanter leur serenade, nous autres savons bien qu’il nous faut être au clair avec ce que nous cherchons lorsque nous souscrivons un contrat et l’alimentons.

Hors ligne Hors ligne

 

#7 06/04/2021 17h30

Modérateur (2010)
Top 20 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 10 Année 2022
Top 50 Dvpt perso.
Top 5 Expatriation
Top 5 Vivre rentier
Top 50 Actions/Bourse
Top 20 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 10 Entreprendre
Top 5 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   2844  

 Hall of Fame 

Surin, le 05/03/2018 a écrit :

1) Toutes les UC de la gamme sont sans frais d’entrée

En creusant un peu sur les types de part d’un OPCVM, on s’aperçoit parfois qu’il y a des parts différentes, dont celles qui ressemble à celle qu’on a dans son contrat AV (sans frais d’achat/vente), et celle(s) qu’on peut avoir sur un CTO ou un PEA ou un contrat AV avec frais d’achat.
La différence se situe parfois au niveau des frais récurrents que ponctionne l’émetteur (et qui impactent la valeur de la part).
Bien souvent, il existe des parts "pour institutionnels" (avec nominal très élevé) avec beaucoup moins de frais de l’émetteur, et c’est ces parts que l’assureur détient, en face des UC de ses clients.

Ceci s’ajoute aux frais de gestion (0.5 à 1%/an typiquement) qui viennent diminuer le nombre d’UC détenues sur le contrat d’AV.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

Hors ligne Hors ligne

 

#8 06/04/2021 18h50

Membre (2014)
Réputation :   18  

Bonjour,

Pour répondre à Surin sur : il est à la mode d’écrire "frais perçus maximum de…"
Alors cela créé un biais dans l’esprit de l’investisseur qui se dit automatiquement que dans la pratique ça sera moins. Pourtant en général cela correspond aux frais que la majorité auront à payer, que l’on m’explique pourquoi certains assureurs présentent les frais de cette manière.

C’est le code des assurances qui l’imposent. De la même manière qu’il existe les TFAM Maximaux sur les produits financiers qui relèvent de la législation CIF, les frais indiqués sur les CG des contrats et les DIC des supports UC doivent indiquer le maximum. Cela provient de la mise en application de la loi PRIIPS.

Je vous rejoins sur le biais psychologique et surtout le caractère inadapté de l’information. A ma connaissance, la loi interdit au conseiller d’annoter le DIC, les CG… Donc une seule et même info pour tout le monde. De là à ce qu’elle soit claire, il y a un pas.

Cordialement,

Hors ligne Hors ligne

 

Pied de page des forums