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#76 14/04/2018 20h55
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Effectivement, Gog, ces 4 critères des MSCI Minimum Volatility Indexes sont respectés dans la formation de mon portefeuille (avec quelques exceptions au poids minime dans le portefeuille : petite poche biotechs, petites positions sur ETF émergents…).
J’ai regardé la performance de mon portefeuille depuis le début de l’année (donc une période assez courte - prudence sur les conclusions) par rapport à 4 ETF Low (ou Minimum) Volatility sur l’Europe (je n’en ai pas trouvé sur la France chez Binck). Depuis le 1er janvier 2018, le portefeuille bat :
- le SPDR EuroStoxx Low Vol (EUR) de 1,47 point de pourcentage (6,3k€)
- l’iShares MSCI Europe Minimum Vol de 2,17 point de pourcentage (9,2k€)
- l’Amundi MSCI Europe Minimum Vol de 2,24 point de pourcentage (9,6k€)
- le BNP Low Vol Europe de 3,91 point de pourcentage (16,7k€)
Donc depuis le début de l’année ces ETF Low / Minimum Volatility sont des benchmarks moins coriaces pour mon portefeuille que le CAC 40 (GR).
Il faudrait voir comment le beta de ces ETF Low / Minimum Volatility se situe par rapport à celui de mon portefeuille (autour de 0,6-0,7), mais je pense que mon portefeuille fait un bon boulot défensif.
2 sources possibles de surperformance de mon portefeuille par rapport à ces ETF Low / Minimum Vol Europe :
1) meilleure performance des actions françaises par rapport aux autres européennes (depuis le début de l’année le CAC 40 a battu l’EuroStoxx 600 d’environ 2,5 point de pourcentage) : mon portefeuille reste très majoritairement français, même si j’ajoute progressivement d’autres pays européens (CTO Binck)
2) la performance de mon portefeuille est "dynamisée" par une petite enveloppe "croissance" (le PEA-PME), qui peut-être respecte moins la philosophie des indices Low / Minimum Volatility.
En tout cas, si mon portefeuille continue à battre ces ETF, je vais peut-être réfléchir à présenter ma candidature chez BNP ou Amundi pour leur concocter des ETF Low Vol un peu plus performants ;-)
@Gog : j’ai fourni une première réponse aux arguments critiques de V. Brousseau sur TARGET2 sur la file dédiée. La réponse sera peut-être trop politique à votre goût (même s’il y a un argument technique sur la nature des créances TARGET2), mais je considère que la critique de V. Brousseau est aussi politique et non technique (même si les points techniques qu’il soulève sont corrects).
En bref, mon raisonnement est le suivant :
1) Les balances TARGET2 ne sont un souci qu’en cas de sortie d’un pays de la zone euro - un scénario économiquement irrationnel donc improbable (comme l’a montré le cas de la Grèce).
2) Si un pays débiteur TARGET2 sortait tout de même de la zone euro, les banques centrales des pays créanciers TARGET2 (en bref, la Bundesbank - et non l’Allemagne) pourraient essuyer une perte comptable.
3) Une banque centrale, surtout si elle est crédible (comme la Bundesbank), peut fonctionner indéfiniment avec un capital négatif, et le seigneuriage monétaire est une source de revenus minime pour les Etats. Donc cette hypothétique perte comptable ne serait pas un souci d’un point de vue économique.
4) La critique du système TARGET2 reflète essentiellement un manque de confiance en Allemagne, où certains craignent un scénario irréaliste de sortie "opportuniste" de la zone euro (par exemple, l’Italie sort sans que la Banca d’Italia paye sa dette TARGET2). D’où des demandes de limitation des balances TARGET2, de collatéralisation de ces balances, etc. qui sont incompatibles avec l’idée d’union monétaire.
5) Une union monétaire suppose en effet un partage des risques entre les banques centrales participantes, et derrière elles, entre les Etats participants : rejeter le partage des risques, c’est rejeter l’union monétaire (c’est l’argument politique, mais il est fondamental).
6) Décrire le mécanisme TARGET2 comme une faiblesse fondamentale de l’euro c’est avoir une vue très étroite du fonctionnement et des avantages de l’euro : la prise de risque (relative) de la Bundesbank via sa créance TARGET2 est très largement compensée par les gains économiques de l’euro pour l’économie allemande. Ces gains économiques font qu’aucun pays ne veut sortir de l’euro.
7) Un argument dont je suis moins certain est que le gonflement des balances TARGET2 est dû à des facteurs conjoncturels (crise 2007-2013, QE depuis 2015) et non structurels. (Mais je n’en suis pas sûr à 100%, il faut que j’y réfléchisse).
Je posterai une contribution plus technique sur le fonctionnement de l’Eurosystème, construit effectivement sur une coopération des Banques Centrales Nationales, qui gardent une autonomie sur la gestion de leur bilans sur certains points (portefeuilles d’investissement, liquidité d’urgence…). Actuellement je conseille une autre union monétaire (en Afrique), où le choix a été différent : il y a une seule banque centrale pour l’union monétaire, et simplement des Directions Nationales sans bilan autonome. J’expliquerai pourquoi le 1er système a été choisi pour la zone euro, à raison à mon sens.
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1 #77 23/04/2018 12h39
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Renforcement ce jour, avec une priorité aux belles mid caps françaises avec de bons résultats et une dynamique favorable en bourse (donc pas forcément cheap) et sur les secteurs que j’apprécie particulièrement :
1) PEA (+15k€ / apport) :
Nouvelles lignes :
- Ipsen (capi 10,7 milliards €, PER 2018e 25,1, VE/EBITDA 2018e 15,8) : une belle valeur pharmaceutique, appréciée par les fonds (top 10 Portzamparc PME & Entrepreneurs, et Mandarine Opportunités & Entrepreneurs, et aussi détenue par HMG Découvertes, un de mes fonds de référence). Je l’avais "oubliée", en donnant la priorité sur ce secteur à Sanofi. Je souhaite surpondérer le secteur pharmaceutique (défensif) dans mon portefeuille ; c’est une façon de le faire sans renforcer encore Sanofi (déjà renforcée 2 fois). 2k€
- Arkema (8,5 milliards €, PER 14,3, VE/EBITDA 6,7) : beau momentum, secteur défensif, ne semble pas trop cher. Je suis l’avis de W. Higgons (I&E), entré sur la valeur en février. 2k€
- Thales (22,1 milliards €, PER 21,1, VE/EBITDA 9,0) : beaux résultats publiés en mars. J’avais négligé cette valeur au profit d’Airbus et Safran lors de la construction du portefeuille, mais je suis particulièrement intéressé par le secteur de la défense. Top 10 Amplegest Midcaps. 2k€
- Euronext (4,2 milliards €, PER 19,0, VE/EBITDA 12,0) : j’aime la croissance régulière des résultats et du cours de l’action. J’achète aussi cette action pour ma culture financière et aussi par intérêt professionnel. Dans le top 10 de Mandarine Entrepreneurs 2k€
- CS - Communications & Systèmes (140 millions €, PER 23,0, VE/EBITDA 10,9) : un spécialiste des systèmes d’information et de réseaux (défense, aéronautique, énergie, transport…). Après une baisse de l’activité et des pertes au début des années 2010, la croissance est repartie depuis 2014. Croissance externe en perspective. Dans le top 10 de HMG Découvertes. 1k€
- Tikehau Capital (2,9 milliards €) : une société de gestion ambitieuse (voir cette interview des fondateurs par les Echos). Forte croissance du cours depuis le début de l’année. Un pari spéculatif. 1k€
Renforcements :
- Sopra Steria (3,5 milliards €, PER 17,5, VE/EBITDA 9,8) : une belle ESN/SSII appréciée par les fonds (3e ligne I&E, top 10 Amplegest Midcaps, Lazard Small Caps, Tocqueville Odyssée). Je souhaite aussi surpondérer les ESN dans mon portefeuille. 1k€
- Aubay (523 millions €, PER 18,8, VE/EBITDA 12,0) : encore une ESN, particulièrement présente dans les services financiers. Belle croissance. Dans le top 10 d’I&E, Lazard Small Caps & PEA-PME, Portzamparc PME, et aussi détenue par HMG Découvertes. 1k€
- Synergie (1,2 milliard €, PER 9,8, VE/EBITDA 7,5) et Groupe Crit (1,0 milliard €, PER 11,3, VE/EBITDA 6,4) : 2 spécialistes du travail temporaire (un secteur que j’apprécie), tous 2 dans le top 10 d’I&E (et aussi dans le portefeuille de Lazard Small Caps). La croissance régulière des résultats et du cours de bourse me plaît beaucoup, et peut-être que ce secteur pourrait bien se comporter dans une éventuelle récession. 1k€ + 1k€
- Jacquet Métal (777 millions €, PER 13,2, VE/EBITDA 7,9) : un distributeur d’aciers spéciaux très apprécié par les fonds : dans le top 10 de Keren Essentiels, Moneta Micro Entreprises, Tocqueville PME, Quadrige Rendement. I&E est entrée sur la valeur en septembre 2017, et HMG Découvertes l’a aussi en portefeuille. 1k€
- Delta Plus (352 millions €, PER 17,2) : un spécialiste des équipements professionnels de protection individuelle. Tendance récente négative en bourse (un fonds en train de sortir ?) malgré d’excellents résultats 2017. Une des lignes de "fond de portefeuille" d’I&E, également détenue par HMG Découvertes et Portzamparc PME. 1k€
2) CTO principal (+2k€ / réinvestissement de dividendes et des produits de la vente d’Euler Hermes sur OPA d’Allianz)
- Mersen (nouvelle ligne, 809 millions €, PER 17,1, VE/EBITDA 8,2) : spécialités électriques et matériaux avancés, avec une dynamique favorable (résultats et cours). 1ère ligne de Tocqueville PME, et aussi détenue par Keren Essentiels et Quadrige. 1k€
- Devoteam (renforcement, 737 millions €, PER 23,4, VE/EBITDA 9,7) : encore une ESN ! 1ère ligne d’Amplegest Midcaps & PME et Lazard Small Caps, et dans le top 10 de Portzamparc PME. Le PER est élevé mais à mon sens justifié par une forte croissance des résultats (le fait qu’I&E, avec son approche value, l’ait aussi en portefeuille va peut-être dans ce sens). 1k€
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#78 23/04/2018 15h22
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Fin du renforcement :
3) CTO Binck (que j’utilise pour les actions étrangères, les ETF et les fonds) (+3k€ / apport) :
- Découvertes C (HMG) (frais courants 3,6%… j’espère qu’ils sont bons pour mériter ce niveau de frais… droits d’entrée 0%, droits de sortie 0%) : performance à 1an +20%, à 3 ans +66%, à 5 ans +195% (d’où les frais…). 1k€
J’aime beaucoup ce fonds car :
(a) son approche est assez "orthogonale" aux méthodes quantitatives comme celle d’I&E / Walter Higgons… ou la mienne (screener maison multi-critères). En effet son gérant Jean-François Delcaire met l’accent sur la connaissance fine des entreprises, les entretiens avec les entrepreneurs (une interview de 2016 qui explique bien sa philosophie d’investissement).
(b) il évite les valeurs trop "populaires", en essayant plutôt de dénicher des "pépites" méconnues. Là encore, cette approche devrait être assez complémentaire à mon propre stock-picking (je privilégie les belles valeurs, souvent populaires, même si j’essaie de respecter des limites sur les ratios de valorisation).
(c) il essaie de se protéger des effets du cycle économique, et y parvient manifestement : volatilité faible. C’est ce que j’essaie aussi de faire par le choix de valeurs ou secteurs défensifs.
- H2O Multibonds (frais courants 1,1%, droits d’entrée 1%, droits de sortie 0%) : performance à 1 an +29%, à 3 ans +66%, à 5 ans +166%. Cela me permet un début de diversification vers les obligations (hors fonds €), une classe d’actifs qui m’intéresse à (long) terme. 1k€
- Deutsche Bank (23,9 milliards €, PER 18,5) : Bien que je sois généralement réticent à la prise de risque, je considère utile, voire nécessaire, de prendre quelques positions spéculatives et risquées, au sein d’un portefeuille largement diversifié. Si je ne le fais pas régulièrement, je pense que mon portefeuille sous-performerait à terme les indices. L’an dernier, j’avais acheté Air France "au son du canon", avec succès (bon, j’aurais peut-être dû alléger à un moment donné…). Maintenant c’est sur Deutsche Bank que je parie, alors que la banque est entourée de rumeurs et bruits négatifs et alors que le management vient de changer. 1k€
Ma thèse sur Deutsche Bank :
(a) Le CEO qui vient de partir, John Cryan, a commencé à réduire le risque sur le bilan de la banque, ce qui ne se voit pas encore dans les cours, pénalisés par la baisse de l’activité et les pertes. Mais je parie sur un scénario de recovery.
(b) A mon sens, le nouveau CEO, Christian Sewing, va conduire à réduire le risque (qu’il doit bien comprendre comme ancien responsable de l’audit) et à recentrer l’activité de la banque sur la banque de détail (où il a fait carrière). La conjoncture économique en Allemagne devrait ainsi aider au rétablissement de la profitabilité de la banque.
(c) A moyen/long terme, Deutsche Bank devrait bénéficier des facteurs suivants :
- remontée des taux d’intérêt
- retour de la volatilité (favorable pour les activités de marché)
- résilience de l’économie allemande en cas de retournement économique en Europe, grâce aux marges de manoeuvre budgétaires (qui n’existent pas/plus en France ou en Italie, par exemple).
(d) A long terme, Deutsche Bank est un élément clef de la stratégie allemande pour faire de Francfort une (ou la) capitale financière de la zone euro (forte rivalité avec Paris). Le gouvernement allemand n’accepterait jamais de laisser tomber cette banque, ou de la laisser passer sous emprise étrangère. A mon avis, il y a donc un "Berlin put", que le cours actuel de la banque ne reflète pas. A 24 milliards €, la capitalisation boursière actuelle de Deutsche Bank est très inférieure à celle de ses rivales françaises BNP Paribas (79 milliards €) et Société Générale (37 milliards €). Je ne pense pas que le cours de Deutsche Bank puisse s’effondrer bien davantage sans réaction des pouvoirs publics allemands.
Cela dit, je m’attends à ce que le newsflow très négatif sur Deutsche Bank continue ces prochains mois. Il s’agit donc d’un pari très spéculatif, pour une petite ligne dans mon portefeuille très diversifié et défensif.
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#79 25/04/2018 08h35
- Gog
- Membre (2015)
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Un avis sur Infotel ?
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1 #80 25/04/2018 12h09
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
J’ai une petite ligne Infotel, en PV de +21%. Infotel me semble un bon candidat à un renforcement :
- secteur en croissance structurelle
- belle progression du chiffre d’affaires (en gros +10%/an) et rentabilité régulière
- bonnes perspectives, ils ont même du mal à recruter suffisamment de développeurs
- un management qui connaît manifestement son affaire : le même duo (actionnaire à hauteur de 29% et 6%) est à la tête de la boîte depuis 1979
- croissance régulière du cours de bourse, sans suractivité spéculative (forum Boursorama vide…)
- ratios de valorisation raisonnables (?… tout est relatif évidemment) : un PER (2018e) de 20,3 et un ratio VE/EBITDA de 10,1 ne me choquent pas en regard des perspectives de croissance, même si je ne paierai pas beaucoup plus cher, et semblent en gros en ligne avec le secteur (voir par exemple Sopra Steria, Aubay, Devoteam citées dans mon précédent message)
Mais je note quand même quelques bémols :
- "l’âge du capitaine" : ce que le duo à la tête d’Infotel a réussi à faire ces dernières décennies est remarquable, mais quid de leur succession ? Evidemment, c’est à double tranchant : incertitude vs. opportunité spéculative
- apparemment pas de fonds avec des positions importantes à l’actionnariat : perso j’aime bien avoir des fonds à l’actionnariat pour contrôler et mettre la pression sur le management (même si je n’ai pas vu de complaintes d’actionnaires minoritaires maltraités sur cette boîte)
- je ne trouve pas Infotel dans le top 10 de la trentaine de (bons) fonds que je suis régulièrement (même si Quadrige Rendement l’a en portefeuille ; I&E en est sorti en juin 2017)
- vente récente de titres par le PDG (passé de 32% à 29%) : peut-être un signe que la boîte est maintenant plus ou moins à son prix (même si ces ventes peuvent aussi être dues à un besoin de liquidités du chef, il faut bien vivre !)
Ma conclusion sur Infotel : une entreprise solide sur un marché en croissance, avec un cours de bourse a priori sans gros potentiel à court-terme, mais qui devrait bien résister à un retournement de marché. Donc renforcement possible.
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Vous m’avez fait un peu hésiter avec Infotel, Gog, mais finalement j’ai préféré renforcer ce matin mes lignes suivantes (par ordre décroissant de conviction) :
- Piscines Desjoyaux : première ligne de HMG Découvertes, très bons résultats, croissance régulière du cours. +1k€
- Thermador (négoce d’accessoires pour le chauffage et la sécurité sanitaire) : très jolie small cap, pas trop chère à mon sens malgré la belle croissance du cours (PER 17,3, VE/EBITDA 10,6). Aussi dans le portefeuille de HMG Découvertes. +1k€
- Plastic Omnium (PER 13,2, VE/EBITDA 6,6) et Faurecia (PER 13,2, VE/EBITDA 4,8) : je n’aime pas le secteur automobile et souhaite le sous-pondérer, même si je préfère les équipementiers aux constructeurs (comme tout le monde !). Mais ces 2 boîtes performent très bien, et Nor m’a perturbé avec ses statistiques hallucinantes sur la stratégie de réplication du top 5 d’I&E. Faurecia étant n°1 chez I&E (alors que Plastic Omnium est dans son "fond de portefeuille"), je renforce. [Cela dit, ça reste ma réserve principale sur la stratégie d’I&E : Higgons est très concentré sur un secteur fortement cyclique, qui peut corriger sans problème de plus de 50% en quelques mois en cas de retournement économique. ça sera intéressant de voir comment I&E gère cette situation.] 1k€ + 1k€
Sur ma watch list :
- pour renforcements : Oeneo, Nedap, Infotel, Ateme, Argan, Rubis, Gérard Perrier, IDI
- pour renforcements en cas de correction générale : LVMH, L’Oréal, Vinci, Airbus, Safran
- pour nouvelles lignes en cas de correction générale : Dassault Aviation, Dassault Systèmes, Hermes, Sartorius Stedim, Robertet (belles boîtes à mon sens trop chères pour que j’y rentre maintenant, même si ça fait des mois qu’elles me donnent tort…)
- pour nouvelles lignes en cas de poursuite de la baisse du cours : Eurofins Scientific, Elis, Bolloré, Focus Home Interactive
- des entreprises potentiellement intéressantes que je regarde sans trop comprendre ce qui se passe (après une belle baffe sur Innelec, achetée au plus haut, je suis désormais réticent à acheter une tendance haussière si je ne la comprends pas bien) : Gaumont, Graines Voltz, Explosifs & Produits Chimiques, Soitec (pour le moment, je suis traumatisé par mes moins-values violentes dans le secteur des semi-conducteurs : Siltronic et AMS - ce secteur est intéressant mais vraiment tumultueux, peut-être pas adapté à mon profil).
Dernière modification par Scipion8 (25/04/2018 13h53)
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#81 25/04/2018 13h34
- rylorin
- Membre (2017)
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Très intéressantes ces valeurs « Découvertes » et « H2O multibond ».
La première est éligible au PEA et au PEA-PME, en revanche je n’ai pas les mêmes niveaux de frais et j’ai notamment des frais de souscription un peu élevés chez BourseDirect.
Quant à la seconde je suis étonné du niveau de performance pour un fonds obligataire.
Du coup j’envisage de souscrire un peu des deux.
Merci pour l’information.
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1 #82 25/04/2018 14h00
- blackfalcon
- Membre (2015)
- Réputation : 32
Scipion8 a écrit :
- des entreprises potentiellement intéressantes que je regarde sans trop comprendre ce qui se passe (après une belle baffe sur Innelec, achetée au plus haut, je suis désormais réticent à acheter une tendance haussière si je ne la comprends pas bien) : Gaumont, Graines Voltz, Explosifs & Produits Chimiques, Soitec (pour le moment, je suis traumatisé par mes moins-values violentes dans le secteur des semi-conducteurs : Siltronic et AMS - ce secteur est intéressant mais vraiment tumultueux, peut-être pas adapté à mon profil).
Gaumont: des fonds small caps/value sont rentré dedans, le risque/avantage est une OPRO, le détails étant dans le prix… Un des catalyseurs etant le différé de payement et l’immobilier sur les Champs Elysées.
Graines Voltz est un dossier beaucoup plus particulier et peut etre plus risqué.
La liquidité est désormais très faible, avec le dirigeant qui continue d’acheter des actions à prix réduits (personne n’a la raison exacte - cf la file sur ce forum), tout en ayant "optimisé" les comptes de la société pour la rendre moins avenante.
L’équipe des daubasses ayant communiqué autours, ils sont en contact avec des petits porteurs qui représentent … 30 % du flottant.
Je considère le risque plus important depuis que M. Macron a annoncé vouloir facilité les OPRO en passant de 95 à 90% le seuil minimal. Il faudra surveillé cela comme la braise pour éviter un scénario à la Radiall.
En attendant le dénouement, un dividende de 4 euros par action sera versé cette année, ce qui peut mettre un coup de projecteur sur la valeur d’ici la.
AMF: actionnaire de ces deux entreprises
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1 #83 25/04/2018 14h29
- Benetor
- Membre (2018)
- Réputation : 1
Bonjour Scipion8,
Un grand bravo d’aller au bout de toutes vos logiques. Vous commencez par définir un cahier des charges et le mettez en application par la suite. Cela permet au moins de n’en vouloir qu’à sois même en cas de perte. Je ne partage pas totalement votre façon de voir (à mon sens beaucoup trop de lignes, un ligne doit au minimum faire 2 ou 3% d’un portefeuilles selon moi) mais qu’importe puisque cela semble bien marcher et que vous dormez sur vos 2 oreilles. Je connais particulièrement bien 2 sociétés dans lesquelles vous avez investi : EDF et Tikehau.
Les directions de ces 2 groupes me sont proches et je travaille avec ou pour eux de façon importante sur des domaines stratégiques.
Les 2 n’ont, selon moi, pas le même avenir.
EDF = risque extrême tant que la stratégie du gvt ne sera pas clairement établit et que la dette (comme la SNCF) ne sera pas reprise. Les EPR d’HPC peuvent faire basculer l’entreprise dans deux monde parallèles : un belle rentabilité ou une quasi faillite. Il s’agit évidement d’un pari. J’ai mon avis mais qu’importe faite néanmoins bien attention
Tikehau = magnifique entreprise très jeune qui souhaite rivaliser avec les grandes (Amundi) avec une équipe très atypique et resserrée. Les décisions sont prises à la vitesse de l’éclaire ce qui peut permettre de coiffer certains institutionnels au poteau. Peu considéré par la place boursière avant son coup sur Salvepar et plus spécifiquement sur la vieille Eurazeo. A mon humble avis une très très bonne idée d’investissement. Le plus beau reste à venir avec un pipline d’investissement en cours extrêmement intéressant.[/BENETOR]
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#84 25/04/2018 17h32
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
@Rylorin : Pour les fonds actions qui me plaisent (comme Découvertes), d’habitude je préfère copier leurs principales positions et ainsi économiser les frais, mais j’aime bien quand même avoir quelques petites lignes de fonds (pour le moment Quadrige Rendement, Sextant PEA, Découvertes, et une diversification via DWS Aktien Strategie Deutschland), pour avoir des benchmarks "live" pour le reste de mon portefeuille : si le fonds fait moins bien que mon portefeuille, je suis content car ça veut dire que mes choix de titres vifs ne sont pas totalement mauvais ; si le fonds fait mieux que mes titres vifs, au moins il m’aura fait gagner un peu d’argent ;-)
S’agissant d’H2O Multibonds, il est clair que pour atteindre de telles performances ils prennent des risques. Le dernier rapport semi-annuel (je n’ai pas trouvé rapport annuel fin 2017) montre qu’à fin juin 2017, ils avaient 32% du portefeuille sur des obligations souveraines grecques, 15% sur des portugaises, 18% sur des italiennes et 11% sur des mexicaines… Ils combinent ça avec des positions sur les devises. Ils semblent gérer ce portefeuille de façon dynamique, ça me semble changer assez rapidement. Bon, ils ont bonne réputation et leurs résultats sur la durée semblent excellents ; ça me semble pertinent d’avoir une petite ligne sur ce fonds pour commencer.
@Blackfalcon : Merci pour vos éclairages sur les dossiers Gaumont et Graines Voltz. Bon, les 2 correspondent à des "situations spéciales" : pas trop mon genre d’investissement, même si je sais bien qu’on peut y gagner beaucoup. Pour l’instant, j’ai bénéficié de quelques OPA (Zodiac, IGE+XAO, Euler Hermes, Direct Energie), mais sans vraiment avoir pris en compte cette possibilité lors de l’achat. Pour moi, c’est une "sortie" satisfaisante, qui vient récompenser naturellement un bon stock-picking, tôt ou tard, peu m’importe.
Quitte à parier sur des situations spéciales, a priori je préfère des dossiers de recovery : sûrement un axe de recherche pour moi ces prochains mois, si je veux un peu booster la performance mollassonne de mon portefeuille très défensif.
@Benetor : Merci pour vos explications sur EDF et Tikehau :
- L’ambition affichée par Tikehau me plaît beaucoup (je pourrais même envisager de leur envoyer mon CV à un moment donné si mon profil peut les intéresser ;-) ), je vais suivre le dossier de près et renforcerai ma ligne progressivement si ça avance bien.
- EDF est ma plus vieille ligne, constituée par mon père quand je vivais en Allemagne et qu’il gérait mon argent (mais bon, je suis coresponsable…). Donc je me fais un devoir de garder cette ligne en essayant de réduire la perte. Je n’envisage pas de renforcer, mais je prends le dividende en actions : peut-être que dans 30 ans j’aurai ainsi un PRU presque décent ;-) Je reste persuadé qu’une entreprise doit pouvoir gagner de l’argent sur ce marché en France : un élément de ma stratégie était ma ligne Direct Energie, mais l’OPA arrive plus tôt que je ne l’aurais voulu… (mais bon je reste présent sur le marché de l’électricité, outre EDF, via ma ligne Total).
Sur le nombre de lignes, effectivement 250 c’est beaucoup, mais mon objectif principal est atteint : avoir un portefeuille défensif (beta 0,6-0,7) immune au risque idiosyncratique. C’est comme un ETF dont je connais et maîtrise chaque composante.
Je vois ce portefeuille un peu comme un nouveau-né : hormis son caractère défensif, il n’a pas de personnalité marquée pour le moment (= il se comporte en gros comme le marché), mais comme pour un enfant sa personnalité va se construire avec le temps, au fil des expériences (= PV/MV et renforcements successifs). J’ai des idées assez claires sur mes préférences sectorielles, j’espère améliorer peu à peu mon stock-picking, et j’espère qu’au bout du compte cela se traduira par un alpha satisfaisant.
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#85 26/04/2018 23h21
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Période compliquée pour mon portefeuille… Sur les 2 dernières semaines, il lâche plus d’un point de pourcentage de performance sur les indices… soit en gros la superformance enregistrée en début d’année.
Cette performance décevante est en partie due au caractère défensif du portefeuille - il traîne la patte quand les indices repartent à la hausse - mais aussi à quelques évolutions particulièrement douloureuses ces derniers jours :
1) des choix compliqués dans le secteur des semi-conducteurs : je suis en moins-value sur mes achats récents Siltronic (-14%) et AMS AG (-14%), et aujourd’hui BESI enregistre une baisse de 17% (baisse de la rentabilité au 1er trimestre et prévisions abaissées sur l’activité globale du marché ; je reste quand même en PV +62% sur BESI). Ces développements dans les semi-conducteurs me sont rendus encore plus pénibles par mon choix d’éviter SOITEC… l’une des rares dans le secteur à continuer à progresser.
2) la forte baisse de LISI (fixations pour les industries automobile et aéronautique) aujourd’hui (-10,6%), en raison notamment des effets de change, et d’un avertissement sur le résultat opérationnel 2018.
3) la grosse baisse de Katanga Mining me surprend moins car il a toujours été clair que c’est un dossier très risqué. Ma position est petite et je reste en PV (+17%), mais à ce rythme mon PRU (0,75 CAD) risque d’être bientôt atteint.
4) une entrée assez compliquée sur les marchés européens hors France : un mois après mon entrée sur ces marchés, j’enregistre quelques grosses déceptions comme Covestro (MV -10%, que je considérais pourtant comme une pure valeur défensive) et Mondo TV (-12%). Mes valeurs étrangères qui performent le mieux sont celles que je considérais les plus chères… mais qui continuent sur une tendance positive : Moncler +16%, Nemetschek +14%.
Je commence à réfléchir aux leçons à tirer de ces expériences :
a) ajouter un critère momentum (3M, 6M, 12M, avec pondérations paramétrables) à mon screener maison : je commence à en avoir marre de me prendre des MV juste après l’achat, juste parce que la "tendance" est baissière (alors que les fondamentaux me semblent bons) - alors que mes plus grosses PV sont sur des valeurs parfois bien chères mais "à la mode". Je sais bien qu’avec une approche fondamentale il faut être patient, mais je pense qu’ajouter le momentum à mon screener doit me permettre d’acheter à meilleur prix.
b) alléger régulièrement les actions sur une trajectoire parabolique : étant buy and hold, j’ai du mal à envisager des ventes, mais ça fait au moins 2 fois que j’aurais clairement dû alléger mes positions sur des actions avec une tendance parabolique insoutenable (Katanga, Air France-KLM, peut-être BESI). Donc désormais je vais soumettre toute action à trajectoire parabolique à un examen attentif, notamment sur l’importance de la spéculation (forum Boursorama etc.), et alléger quand je vois des signaux d’alarme. Je vais peut-être même alléger Xilam, même si ça me semble une boîte magnifique.
Donc je vais peut-être m’éloigner un peu du pur modèle buy and hold / fondamental, même si ça reste quand même mon orientation principale.
---------------------------------------------
En attendant j’ai fini de placer mes liquidités disponibles :
- Dorval Manageurs Small Cap Euro : des frais élevés, mais peut-être (?) mérités par une belle performance : +17% depuis un an. 1k€
- Explosifs & Produits Chimiques (EXPL) : j’aime bien son profil de boîte familiale traditionnelle avec un fonds activiste (Candel & Partners) à l’actionnariat. Apparemment j’ai fait la seule transaction du jour ;-) 1k€
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1 #86 27/04/2018 08h04
- valeurbourse
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Bonjour Scipion,
je suis surpris de voir que vous vous qualifiez ’investisseur Buy And Hold, alors que vous commentez très régulièrement les évolutions des cours des entreprises que vous détenez en portefeuille, en réagissant à chaud suite à quelques baisses, au lieu de vous concentrer sur les entreprises elles-mêmes et ignorer les humeurs du marché à court terme.
Ne trouvez-vous pas que la diversification à outrance entraîne la méconnaissance de ses dossiers et concentre l’attention non sur les fondamentaux mais sur les cours ?
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1 #87 27/04/2018 08h53
- maxicool
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rylorin a écrit :
Très intéressantes ces valeurs « Découvertes » et « H2O multibond ».
La première est éligible au PEA et au PEA-PME, en revanche je n’ai pas les mêmes niveaux de frais et j’ai notamment des frais de souscription un peu élevés chez BourseDirect.
Bonjour Rylorin,
il n’y a aucun frais pour HMG Découvertes sur Bourse Direct.
Ce fonds fait partie des 0% chez BSD.
Maxicool
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1 #88 27/04/2018 09h13
- Kapitall
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Vous avez des talents d’analyse extraordinaires Scipion8, mais si je puis me permettre un remarque : n’accordez pas tant d’importance à la volatilité de court terme. Ou plutôt : placez-vous de façon à ce qu’elle puisse vous bénéficier.
Je n’arrive pas à remettre la main sur les papiers académiques portant sur le sujet mais ce post de blog fera l’affaire : voilà la volatilité annualisée des actions du 5P500 :
Les titres que vous achetez se rapprocheraient de par leur capitalisation des 20 plus petites et celles-ci pointent à 105% de volatilité. Si 10% à la baisse vous contrarient (le champs lexical est fort : « douloureux »)… c’est que vous devez revoir votre process mental.
Je vous ai lu théoriser sur un ralentissement économique en 2019 : malgré le beta faible de votre portefeuille, le rouge risque alors de se généraliser. Y-êtes-vous préparé ?
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#89 27/04/2018 09h21
- Scipion8
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@Valeurbourse : En première analyse, je vous rejoins : si on est buy and hold, on doit avoir une certaine distance vis-à-vis des fluctuations à court terme du marché. Mais :
1) La seule chose qui m’intéresse, c’est l’alpha et le beta de mon portefeuille - que je vérifie quotidiennement. C’est l’information cruciale pour moi, car si l’alpha et le beta ne me satisfont pas, c’est que j’aurais simplement dû acheter un ETF répliquant le marché, au lieu de me fatiguer à faire du number crunching. Donc l’évolution des cours est directement pertinente pour moi.
2) Je me méfie beaucoup des arguments sur l’inefficience et l’irrationalité supposées des marchés : je considère que l’information que m’"envoie" le marché via l’évolution des cours est pertinente, elle reflète l’évaluation par le marché de l’évolution future des fondamentaux (notamment la génération de cash / dividendes). On peut être investisseur buy and hold sans être investisseur (deep) value !
3) Je considère que cela fait partie du boulot d’investisseur d’évaluer le sentiment de marché (anticipations du marché, part de la spéculation etc.) : si je fais une moins-value de 20% sur une action malgré l’excellence (supposée) de mon analyse fondamentale, c’est que je me suis trompé - car dans tous les cas cela signifie qu’au minimum j’aurais pu (et dû) acheter moins cher.
4) L’information sur l’évolution des cours est directement pertinente pour mes choix de renforcements : chaque renforcement que je fais vise à améliorer l’alpha et à rapprocher son beta de ma cible. Pour cela je dois prendre en compte le sentiment de marché et les cours : cela ne m’aidera pas beaucoup de savoir (ou de croire) que je n’ai que des boîtes aux fondamentaux excellents si mon alpha est négatif et le beta loin de ma cible… Je fais des renforcements fréquemment, ce qui signifie que je dois constamment maintenir une watch list, dont la composition est influencée à la fois par les fondamentaux et par le sentiment de marché.
5) De fait, je suis buy and hold car je ne vends jamais (sauf besoin urgent de liquidité) : d’une part, par principe, il est essentiel pour moi de limiter les pertes "sûres" que sont les frais de transaction ; d’autre part, je compose mon portefeuille de façon "pointilliste" (par petites "louches" d’environ 0,2% du portefeuille total). Si un "point" ne me plaît plus, je ne vais pas l’effacer (= vendre), mais le compenser par des "points" plus adaptés (à mes objectifs d’alpha et beta). [Cela dit, je n’exclus pas de faire un "ménage de printemps" à un moment donné.]
Sur la connaissance des dossiers, c’est incontestable qu’un investisseur value qui a 10 actions en portefeuille doit mieux les connaître que moi, avec 250 lignes : le temps d’étude passé par ligne n’est évidemment pas comparable. Cela dit, à mon sens, l’approche diversifiée en titres vifs - outre ses avantages en termes de réduction du risque idiosyncratique et le confort psychologique qu’elle apporte (sans réduire la performance - permet les meilleurs effets d’apprentissage : ma connaissance des dossiers, bien qu’initialement superficielle, s’améliore à chaque renforcement du portefeuille, quand j’examine si telle ou telle action doit être renforcée. A mon avis, c’est une façon efficace d’acquérir rapidement une bonne connaissance générale de la cote (essentiellement française, dans mon cas).
@Maxicool : Wow, merci, intéressant ! Mon portefeuille actuel se répartir entre ma banque et Binck, mais je réfléchis à créer un CTO chez un autre courtier, pour des raisons de diversification des risques. Bourse Direct est un des candidats, a fortiori s’ils offrent l’accès à des fonds à des conditions intéressantes.
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1 #90 27/04/2018 10h05
- pvbe
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Action à trajectoire parabolique, les cas que vous citez sont assez différents.
- Katanga: risque politique évident, mais l’Afrique vous connaissez …
- Air France-KLM: la rentabilité des compagnies aérienne est faible et épisodique, à éviter dans un cadre Buy & Hold. Préférez les fournisseurs Airbus, Safran et autre équipementier aéronautique qui disposent de barrière à l’entrée conséquente.
- BESI: le secteur des semi dans son ensemble connait une baisse, conséquence des menaces de guerre économique de Trump. Les derniers résultats de BESI sont simplement en ligne avec les prévisions ce qui à déclenchez une vague de prise de bénéfice pourtant le carnet de commandes est bien pourvu, la croissance perdurera et la société dispose de barrière à l’entrée. Intel qui vient de publié des résultats en forte hausse a son cours qui décolle en hors séance.
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1 #91 27/04/2018 10h36
- maxicool
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Sur BSD, en fonds 0% intéressants (à mon humble avis) :
- Moneta Multicaps
- Pluvalca Allcaps
- Dorval Manageurs R
- Amiral Sextant PME A
- HMG Découvertes C
- Erasmus Small Cap Euro R
- Groupama Avenir Euro N
- Pluvalca France Small Cap A
- Erasmus Mid Cap Euro R
- Dorval Manageurs Europe R
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#92 27/04/2018 11h30
- Scipion8
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@Kapitall : Merci pour ces observations pertinentes (qui rejoignent l’observation de Valeurbourse). Quelques réflexions :
1) Je suis plus sensible à la performance relative du portefeuille (l’alpha) qu’à sa performance absolue : sur très longue période (mon horizon d’investissement), la performance d’un portefeuille actions très diversifié comme le mien est assez prévisible : peu ou prou 7% par an. Donc la vraie priorité pour moi c’est de savoir si, avec un portefeuille de titres vifs, je peux battre les ETF. Jusqu’à présent (depuis que j’ai commencé à gérer activement mes affaires fin 2016) c’était le cas. C’est assez désagréable de voir que, pour la 1ère fois, mon travail de sélection va être "rémunéré" négativement ce mois-ci (et pas qu’un peu : "salaire" de -4k€ environ correspondant à un alpha négatif).
En revanche, je pense être plus indifférent à l’évolution des indices que beaucoup d’investisseurs, grâce à mon horizon très long et la diversification de mon patrimoine global (en gros 3 tiers immobilier / fonds€ / actions, après opérations immo en cours).
2) J’ai effectivement sans doute une vision un peu déformée des small caps : j’ai largement profité de l’excellente performance des small caps françaises au 1er semestre 2017 , et encore au dernier trimestre 2017 avec une poche "croissance" (mon PEA-PME) qui a très bien performé. Cela teinte sans doute de rose ma vision des small caps, et me rend désagréables les retournements brutaux de cours, effectivement pas inhabituels pour ces valeurs. Je vais garder une surpondération sur les small caps, mais en "soignant" mes biais psychologiques ;-)
3) J’ai "intégré" psychologiquement (et dans ma gestion de patrimoine) le risque d’une perte de 150k€ à la prochaine grosse correction boursière : c’est ainsi que j’ai établi la taille cible du portefeuille (500k€), fonction du scénario de chute des indices et du beta cible du portefeuille. Cela ne veut pas dire que ça ne sera pas pénible… mais pour moi l’essentiel dans ce scénario sera de battre les indices (ce que je pense possible grâce à mon faible beta) et de pouvoir renforcer mes lignes préférées à bon prix (j’ai une buy list "spécial krach").
S’agissant du champ lexical que j’emploie parfois, ne vous inquiétez pas : en bon méridional (comme l’amie Isild), j’aime la dramaturgie et l’emphase, sans lesquelles la vie ne serait qu’un long et triste chemin gris. Les hyperboles sont le sel de la terre ! ;-)
Dernière modification par Scipion8 (27/04/2018 13h13)
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8 #93 27/04/2018 12h02
- bifidus
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Bonjour Scipion,
Après avoir longtemps hésité je me décide à poster sur votre file car vous êtes de très loin l’intervenant qui apporte le plus à ce forum depuis le bannissement de parisien et que votre gestion se rapproche de la mienne.
La taille et le nombre de lignes de votre feuille est à peu près similaire au mien, vous suivez tout un tas de petites valeurs de qualité quitte à payer un peu plus cher et croyez globalement à l’efficience des marchés.
Vous avez des connaissances financières bien supérieures aux miennes par contre j’ai 10 ans d’expérience de plus de boursicoteur.
Quelques remarques sur vos dernières interventions.
Je crois beaucoup à la psychologie et je pense qu’il est très important d’avoir une gestion en adéquation avec sa psychologie.
Vous êtes manifestement naturellement très actif et doutez en permanence de vos choix. Tout cela n’est pas buy and hold (sans doute vous astreignez vous à ce buy and hold pour ne pas laisser de place au doute) !
Vous avez un patrimoine important et pour le moment vous pouvez acheter pour satisfaire votre curiosité.
Je vous donne 3 arguments contre le buy and hold :
1) Que se passera-t-il quand vous serez investi à 100% et que le marché dévissera ?
sans parler de grands crachs comme 2008 (j’ai commencé à investir en 2007 ce qui m’a un peu formaté), comment profiter des petits retracements de 5 à 6% que nous avons actuellement si on est investi à 100%. ca m’amuse toujours beaucoup de voir les mêmes personnes conseiller le Buy and Hold et dire d’acheter quand le marché n’est pas cher.
2) Le seul avantage des particuliers par rapport aux gérants sur les petites valeurs est de pouvoir liquider leur ligne de quelques milliers d’euros en un click. Pourquoi ne pas en profiter ?
3) Les marchés sont actuellement chers (pas de bulle mais chers, les belles boites se paient entre 17 et 30 fois les profits) et le retournement de cycle commence à poindre à l’horizon.
Pour moi c’est de l’inconscience, la probabilité d’une baisse de 50% est bien plus importante que celle d’une hausse de 100%. Il n’est pas question de market timing, de savoir quand et à combien ca va baisser mais à un pe de 10 on peut être à 100%, pas à un pe de 20 (je parle de belles boites).
Comme vous j’achète par petite touches de 500 euros mais j’allège aussi par petites touches en fonction de tas de critères subjectifs (news, momentum, taille de ma ligne etc…).
Franchement quand SFPI prend 6% uniquement parce qu’on en parle sur BFM hier, ca mérite un petit allègement.
J’achète toujours un peu plus que je ne vends et mes lignes gonflent petit à petit. Il m’arrive parfois de me racheter plus cher que je n’ai vendu sur une bonne publication, mais c’est beaucoup plus rare que le contraire.
Bien sur cela me dessert sur certaines valeurs et je ne profite pas à 100% de mes Kering, Pharmagest ou Rubis (mais au vu des résultats j’allège finalement peu ce genre de valeurs et même en prenant des profits Argan est devenu petit à petit ma première ligne ) par contre ca me permet de profiter des actions genre Total qui évoluent dans un canal depuis des années ou de small victimes de prises de bénéfices comme LNA ou Bastide. je n’ai jamais un timing parfait, mais j’ai toujours des bénéfices pris pratiquement au plus haut et ma performance sur des actions stables genre UL, Total, Air Liquide ou Michelin s’en trouve nettement améliorée.
La volatilité de mon portefeuille est aussi extrêmement faible.
Tout cela correspond à ma psychologie et me permet d’améliorer un peu ma performance (mesuré sur 10 ans et des centaines de lignes), tout comme mon choix de valeurs est très légèrement supérieur à l’indice.
On ne gagne pas à long terme contre un marché efficient (je renvoie ceux qui croient encore à l’inéficience des marchés aux actions qui ont été discutées sur ce forum) avec des coups de génies (il n’y a pas de coups de génies, juste de la chance) mais en accumulant beaucoup de un peu…
En ce moment les marchés ne sont pas adaptés à notre type de gestion. Il n’y a qu’à voir les performances très faibles d’IE et de Moneta. Les small ont fait leur rattrapage (il ne faut pas se mentir, l’essentiel de la performance depuis 2008 vient de là, pas de nos choix) et sont désormais aussi chères que les bigs.
Il n’y a aucun flux de gestion, des que quelque chose monte un peu il y a des prises de bénéfices. Je n’arrive à suivre le CAC (pas glorieux !) que grace à des AR sur des grosses boites comme Total, Vinci, AI ou Scor avec des CFD pour ne pas payer d’impot de bourse !
Regardez les meilleurs fonds de small et vous vous apercevez que pendant parfois 4 ans ils suivent l’indice avant de nettement surperformer pendant le cycle suivant.
Vouloir surperformer en permanence est une chimère, ce qu’il faut éviter c’est de sous-performer !
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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1 #94 27/04/2018 16h07
- Scipion8
- Membre (2017)
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Bonjour Bifidus,
ça fait vraiment plaisir de vous lire, et encore plus sur ma file de portefeuille ! Je dois avouer que vous êtes (manifestement comme pour beaucoup d’autres ici) l’une de mes inspirations principales sur ce forum s’agissant de l’investissement en actions. J’ai méthodiquement remonté vos interventions ces dernières années pour en tirer des indications intéressantes pour la construction de mon portefeuille, et j’ai rarement été déçu par les valeurs "bifidiennes" ! (Et j’en profite pour me faire le porte-parole de beaucoup, et peut-être même de tous, ici, pour dire que vos interventions sont toujours très appréciées et qu’on les espère moins rares, même si c’est évidemment la liberté de chacun d’utiliser ce forum comme il l’entend.)
Merci pour vos commentaires aimables à mon endroit, même s’ils ne sont sans doute pas totalement mérités, car j’ai beaucoup de progrès à faire notamment sur l’analyse des entreprises - qui est quand même la base du "métier" (c’est une de mes pistes de développement de creuser davantage ces analyses et de soumettre mes conclusions à la critique du forum). Et puis, si j’ai acquis par mon activité professionnelle une bonne culture financière générale, je manque de recul et d’expérience comme boursicoteur (sans compter de grosses lacunes comme la fiscalité, où Parisien, notamment, excellait/excelle).
Pour en venir à la gestion de portefeuille, effectivement il y a beaucoup de similarités entre nous sur la diversification, l’approche "pointilliste" et le type de valeurs choisies (je ne parle pas de mes merveilleuses biotechs, hein). La différence principale est effectivement votre gestion active de vos lignes (aller-retours par petites touches) contre mon approche passive (buy and hold). Voir que vos aller-retours améliorent vos performances (ça semble aussi être le cas pour Simouss) me fait réfléchir.
L’approche passive que j’ai suivie jusqu’à présent s’explique par les considérations suivantes :
1) A la base, mon objectif c’est d’accompagner les industriels français dans la construction de leur richesse. J’avais été frappé par la belle progression des 500 plus grandes fortunes françaises ces 20 dernières années (bilan fait par Challenges) : il s’agit pour moi de répliquer à mon petit niveau cette évolution, en "collant" à la performance des belles entreprises françaises, comme un rémora colle à un requin blanc (c’est aussi pour ça que je suis diversifié : pas question de louper une success story française). Donc je vois mon portefeuille comme la coagulation de mini-portefeuilles d’un Arnault, Bolloré, Pineau etc. D’où l’approche buy and hold (un choix pour moi, une obligation pour eux).
2) J’ai une sainte horreur des pertes "certaines" que représentent les frais de transaction et les impôts sur plus-values de cession (sur CTO), ce qui me conduit aussi à préférer le "buy and hold".
3) Pour l’instant, la taille de la plupart de mes positions me semble trop modeste pour faire des aller-retours qui "vaillent le coup".
4) J’ai de gros doutes sur ma compétence de trader (j’ai été quelque temps un trader FX plutôt médiocre en début de carrière), je suis plus confiant dans ma capacité à identifier de bonnes entreprises. Et puis, malgré ma suractivité dans le stock-picking, je suis plutôt paresseux dans le suivi de mes positions (sauf lorsqu’elles s’effondrent).
5) Pour des raisons "historiques", la construction de mon portefeuille n’a pas été optimale, puisque j’ai commencé par un CTO (qui reste le coeur du portefeuille) chez une banque chargeant des frais de transaction importants (depuis tout a été transféré chez sa banque en ligne avec des frais plus raisonnables, et mes apports se concentrent sur le PEA & PEA/PME). Donc cette situation de départ n’était pas favorable à une activité de trading à cause d’un frottement important (frais + fiscalité).
Cela dit, je vois bien que sur des actions "stables" comme celles que vous citez, des aller-retours semblent une stratégie intéressante. Je prévois de réserver sur mon PEA (pour éviter le frottement fiscal) un espace d’au moins 50k€ initialement à de "grosses" positions (disons 10k€ par ligne) pour quelques valeurs de ce type : disons Total (j’ai déjà fait un aller-retour en raison de contraintes de liquidités), Air Liquide, Vinci, et peut-être AXA, BNP Paribas et Scor. J’expérimenterai les aller-retours sur cette poche et, si cette méthode fonctionne aussi pour moi, envisagerai de l’étendre à tout le PEA et PEA/PME (mais a priori pas aux CTO, qui resteront a priori buy and hold pour des raisons fiscales).
Votre question sur que faire lorsque le marché dévissera est la plus complexe pour moi et je n’ai pas de réponse définitive. Pour l’instant ma réflexion est la suivante :
- Je vois bien l’intérêt de liquider entièrement le portefeuille le temps que la correction s’effectue, mais (1) ça me semble très difficile de différencier corrections passagères (comme celle de début février) des corrections majeures, et (2) le coût fiscal de la liquidation (un coût "certain") est important.
- Dans l’impossibilité d’identifier le timing et l’amplitude de la correction à venir, mon approche consiste essentiellement à sélectionner des entreprises de qualité, et à surpondérer des secteurs défensifs dont je pense qu’ils résisteront bien à un retournement économique.
- Plus généralement, j’essaie de dimensionner mon portefeuille boursier, au sein de mon patrimoine total, pour que la perte en cas de krach soit psychologiquement et financièrement soutenable. Mais je ne suis pas très confiant sur les prix de l’immobilier, voire même sur le risque souverain en zone euro… De ce point de vue (la sécurité, pas seulement la performance), je ne suis pas enthousiaste sur les solutions alternatives aux actions.
- Je réfléchis à l’utilisation de produits de couverture et/ou de hedges naturels, mais pour l’instant je n’ai pas vraiment de solution convaincante, en raison des inconvénients du BX4 (beta slippage), du caractère contra-cyclique aléatoire de l’or et des minières aurifères… Mon idée est de constituer une poche contra-cyclique, dont la taille augmenterait rapidement, selon ma probabilité estimée de krach (sur la base, par exemple, d’indicateurs économiques avancés). Mais la réalisation de cette idée est plus compliquée…
- Je suis investi à 100%, avec un portefeuille boursier qui représente un gros tiers du patrimoine total. Je considère / j’espère que mes revenus professionnels (j’ai un fort taux d’épargne) et éventuellement, mes fonds €, constituent une source de liquidité suffisante en cas de krach. Mais c’est vrai que mon portefeuille boursier ayant pas mal grossi, il en est de même du besoin de protection… Je vais réfléchir aussi sur ce point.
C’est ma réflexion sur le sujet pour le moment, mais je n’exclus pas de changer d’avis un jour. Cela dit, je me vois mal me débarrasser en panique de mes LVMH et Air Liquide en cas de krach… Professionnellement, j’ai été très marqué par la crise de 2007-2008 puis 2010-2012 : tant que les banques et les souverains (les piliers du systèmes) ne sont pas touchés, j’aurai tendance à rester confiant, je pense. Je surveille particulièrement les banques, qui me semblent des indicateurs avancés d’une éventuelle prise de risques excessive, et d’un retournement de l’économie.
Sur l’efficience des marchés, comme vous l’avez bien compris, je rejoins votre avis. En règle générale, je ne pense pas que sur des valeurs ciblées par de multiples investisseurs professionnels il puisse y avoir de grosses inefficiences de marché, de façon persistante. L’investisseur amateur a rarement raison contre le marché sur des valeurs de taille et de liquidité suffisantes. Quand je vois une suractivité des amateurs (Boursorama etc.) sur une valeur dont la taille justifierait des investissement par les fonds, et qu’aucun fonds ne la choisit, j’interprète ça comme un signal négatif. Par ailleurs, la volatilité des prix peut tout à fait s’expliquer sous l’hypothèse de marchés efficients - particulièrement dans un environnement de taux bas, où de légères révisions des perspectives de croissance à long-terme et des primes de risque peuvent entraîner de fortes fluctuations des valorisations.
En revanche :
- Si les marchés sont à peu près efficients pour pricer le risque idiosyncratique, ils peuvent se tromper durablement dans le pricing du risque systémique (d’où les bulles et krachs excessifs).
- Sur des petites valeurs illiquides (micro / nano caps), on doit pouvoir trouver des inefficiences de marché. J’ai quelques lignes sur l’Alternext, avec des résultats aléatoires jusqu’à présent. (Des valeurs comme Neocom Multimedia et Securinfor, par exemple, étaient manifestement sous-évaluées par inefficience de marché.)
Enfin, sur l’exigence de surperformance, vous avez sans doute raison : il ne faut pas être trop ambitieux, surtout en début de "carrière" de boursicoteur. Fructif présente des arguments convaincants sur les ETF, ça met un peu la pression pour les gestionnaires de portefeuilles de titres vifs comme moi…
J’ai évidemment de multiples biais, qui ne sont pas forcément des handicaps mais qui influencent évidemment mon comportement d’investisseur :
- le "biais de l’analyste" : étant ingénieur de formation, banquier central de profession et joueur d’échecs par passion, et étant par ailleurs privé de toute "intuition", j’ai tendance à toujours tout évaluer et analyser (je fais ça depuis toujours). Mon portefeuille n’y échappe pas. Mais c’est vrai qu’il s’agit en grande partie d’une déformation psychologique, celle du bon élève qui se rassure parce qu’il a "bien fait ses devoirs" (alors que la bourse, et la vie, plus généralement, ne marchent pas comme ça, évidemment).
- le goût de l’expérimentation : comme vous l’avez bien compris, c’est aussi par intérêt intellectuel que j’expérimente (une autre raison pour la diversification). Désormais je pense me freiner un peu sur la multiplication des lignes, et plutôt expérimenter sur des approches différentes de la mienne, via des "poches" dédiées dans mon portefeuille : (1) la réplication des lignes principales de bons fonds (comme "la méthode Nor" sur le top 5 I&E), (2) les aller-retours sur des valeurs stables ("la méthode Bifidus"), (3) la poche contra-cyclique (surtout de l’or et des minières aurifères, a priori) sont notamment au menu des prochains mois ;-)
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#95 30/04/2018 14h36
- rylorin
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maxicool a écrit :
Bonjour Rylorin,
il n’y a aucun frais pour HMG Découvertes sur Bourse Direct.
Ce fonds fait partie des 0% chez BSD.
Maxicool
Merci Maxicool, en effet elle est listée dans les fonds à 0%, je m’étais fié à la fiche valeur affichée sur le site Bourse Direct, je pensais que celle-ci était mise à jour en fonction de leur offre, et notamment les 0% de frais de souscription.
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#96 30/04/2018 17h37
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Nouveau renforcement ce jour - de belles valeurs mais assez chères (certaines vraiment chères) :
- Manitou (1,41 milliard €, PER 2018e 17,6, VE/EBITDA 2018e 9,3) : très bons résultats publiés la semaine dernière et belles prévisions de croissance pour 2018. Valeur dans le top 10 de 3 fonds de Lazard, et aussi détenue par Portzamparc PME. 1k€ (nouvelle ligne, PEA-PME)
- Oeneo (629 millions €, PER 20,9, VE/EBITDA 11,2) : je suis en PV de 23% sur ce spécialiste de la tonnellerie, qui a fait une petite baisse récemment après de longs mois de hausse. Dans le top 10 d’Amplegest Midcaps & PME, Dorval Manageurs Small Cap Euro, et aussi détenue par Lazard Small Caps France. 1k€ (renforcement, CTO - Oeneo est éligible au PEA mais je préfère réserver de la place sur le PEA pour diverses stratégies plus actives, alors que les CTO sont en buy and hold)
- Argan (703 millions €, PER 14,1 sur la base des résultats 2017) : je suis en PV de 56% sur cette très belle valeur spécialiste de l’immobilier logistique. Je renforce. 1k€ (renforcement, CTO)
- Eurofins Scientific (7,64 milliards €, PER 29,8, VE/EBITDA 14,2) : je tire parti de la correction sur le titre depuis le début de l’année après des années de forte croissance, qui la ramène sur des multiples de valorisation plus raisonnables. Forte hausse du titre aujourd’hui après l’annonce d’une acquisition aux USA (Covance Food Solution). 1k€ (nouvelle ligne, PEA)
- Sartorius Stedim (6,96 milliards €, PER 37,3, VE/EBITDA 22,4) : fournisseur d’équipements et services pour l’industrie biopharmaceutique, filiale à 74% de l’Allemand Sartorius AG. Cela me gêne vraiment d’acheter une action qui affiche des niveaux de valorisation aussi élevés (en règle générale, je m’interdis tout achat avec un PER > 30, et essaie d’être très sélectif au-dessus de 22-23)… mais cette valeur n’arrête pas de monter et affiche d’excellents résultats. Surtout, elle appartient à un secteur que je souhaite surpondérer, et le choix de bonnes valeurs françaises dans ce secteur n’est pas si large. 1k€ (nouvelle ligne, PEA)
Pour les prochains renforcements, je commence à regarder des produits très différents : des ETF sur argent et sur certains produits agricoles, qui sont actuellement sur des plus bas depuis plusieurs années et m’offriraient une diversification hors actions françaises.
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2 #97 02/05/2018 20h19
- bifidus
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Bonjour Scipion,
Je suis sûr que vous êtes conscient du problème, mais je me permets de vous mettre en garde concernant les ETF ou autres certificats sur matières premières.
L’effêt contengo est en général absolument dévastateur et ces produits lancés lors de quelque mode, parfois arrêtés en catimini, sont en général sur leur plus bas car ils ne font que baisser.
Il faut éplucher les notices et comparer les cours des etf avec ceux des futures sur plusieurs années pour bien vérifier que la perte reste raisonnable (même si l’idée même d’avoir une valeur temps négative est en elle même pénible).
Celà fait partie des expériences que j’ai très vite arrêté comme les biotechs.
Sinon je n’ai jamais acheté Sartorius, Eurofins ou Hermes jugées vraiment trop chères. J’ai toujours eu tord…
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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3 #98 03/05/2018 17h22
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Bonjour Bifidus,
Effectivement, le contango est un gros problème pour l’investisseur en ETF sur matières premières. J’ai regardé les rendements annuels moyens sur les plus gros ETFs sur commodities (PowerShares DB Commodity Index Tracking, iShares S&P GSCI Commodity-Indexed Trust…) : ça ne fait pas envie, ils tournent à -10/-14% par an en moyenne, avec des frais de l’ordre de 0,9%. En fait, ces produits semblent essentiellement utilisés comme couverture contre le risque inflationniste.
Mon idée, c’est plutôt d’identifier des produits (des matières premières) qui, sur très longue période, ont une tendance de retour à la moyenne (mean-reverting). Par ailleurs, je pense que les marchés sont généralement efficients pour pricer un risque idiosyncratique et bien interpréter toute l’information connue, mais sont en même temps "myopes" quand il s’agit de pricer des tendances de long-terme, même "évidentes" (cette myopie du marché étant le résultat de la forte préférence pour le présent de la plupart des acteurs du marché, comme les gérants de fonds soumis à des objectifs de court-terme et les spéculateurs).
Avec en tête la thèse "évidente" (?) de la mondialisation, la croissance rapide d’une classe moyenne en Asie (et bientôt, j’espère, en Afrique), les changements des modes alimentaires dans ces pays, et le manque de terres arables, et en voyant les niveaux historiquement bas des ETFs sur blé, maïs, etc. (ils ont un peu remonté dernièrement), on se dit qu’il y a un coup à jouer… Bon, je vais y réfléchir. Perso je ne vois pas de gros risque inflationniste ces prochaines années (mais comme banquier central je ne suis pas neutre) ; par contre je vois bien un risque de flambées à répétition sur les prix alimentaires en raison des facteurs structurels mentionnés.
Sinon, l’argent et le platine semblent bien bas. Moi, en banque centrale, on m’avait appris que le ratio prix de l’or / prix de l’argent a une tendance à revenir à sa moyenne historique - mais je ne sais pas si c’est toujours vrai… Là aussi, il faut que je creuse.
Sur Sartorius Stedim, Hermes et les autres, oui c’est parfois frustrant, elles semblent toujours trop chères. Avec le temps j’hésite moins à acheter (en commençant par une petite ligne). ça m’a particulièrement frappé récemment avec mon nouveau portefeuille Europe hors France : ce sont les 2 lignes que j’avais clairement identifiées comme étant les plus chères (Nemetschek et Moncler), au point d’hésiter à les acheter, qui performent le mieux… On se demande parfois à quoi sert d’utiliser des ratios de valorisation pour sélectionner des valeurs ! J’en viens parfois à espérer un mini-krach pour pouvoir enfin m’acheter quelques Hermes, Dassault (Aviation & Systèmes) etc., à un prix pas complètement indécent.
En tout cas, si j’essaie de m’auto-analyser et de généraliser au marché, le fait qu’un investisseur pas value, mais disons GARP, comme moi (je regarde toujours les ratios de valorisation avant d’acheter), finisse par "capituler" et acheter une valeur à un PER de 37 comme Sartorius Stedim, indique probablement qu’on approche du haut du cycle et d’une grosse correction.
----------------------------------------------------
Comme expliqué dans ma file de présentation, je commence à préparer la constitution d’une nouvelle "couche" de mon patrimoine, un portefeuille boursier plus concentré, offensif, international et géré activement, que mon portefeuille boursier actuel (un portefeuille très diversifié, défensif, essentiellement Euronext, et passif).
Après mûre réflexion, j’envisage de constituer ce nouveau portefeuille autour de 5 stratégies différentes. (Je crois aussi à la diversification des stratégies.) Pour certaines, ces stratégies ne correspondent pas très bien à ma psychologie réticente au risque, mais le rapport risque / rendement du nouveau portefeuille est différent du portefeuille actuel. (En gros je vise un rendement de long-terme de 10% pour le nouveau portefeuille contre 7% pour l’existant.)
La table ci-dessous résume ma réflexion à ce stade, les stratégies que j’envisage, les enveloppes que je vais utiliser pour chacune, et les "budgets" initiaux et cibles envisagés. La lecture du forum (notamment les files de portefeuille) et de certains blogs a évidemment beaucoup apporté à ma réflexion (merci donc à tous les contributeurs, notamment ceux mentionnés dans la table).
En bref :
1) La stratégie techniquement et psychologiquement la plus simple pour moi devrait être la stratégie de réplication des principales lignes ("convictions") de fonds qui superforment régulièrement, à l’image de la stratégie "Top 5 I&E" employée par Nor. En effet, je mets déjà à jour mensuellement les top 10 d’une trentaine de bons fonds, ce qui m’inspire souvent pour mes renforcements. Il va maintenant me falloir sélectionner quelques fonds (maximum 3), car je suis sceptique sur l’exposition à mon sens excessive d’I&E sur le secteur automobile. Je pense à I&E, HMG Découvertes et Keren Essentiels.
2) La stratégie Small Value Momentum devrait être également assez facilement réalisable pour moi. Il me suffit d’adapter mon screener maison en ajoutant un critère momentum, et de prendre des positions beaucoup plus concentrées et gérées activement que je ne l’ai fait jusqu’à présent.
3) Les aller-retours façon Bifidus sur valeurs stables ne me posent aussi pas de problème a priori, si j’ai suffisamment d’espace en PEA et PEA-PME (je ne veux pas de frottement fiscal).
4) En revanche, j’ai toujours été sceptique sur les stratégies deep value, qui sous-estiment à mon avis l’efficience des marchés et occultent des facteurs non-comptables qui expliquent la "sous-valorisation" apparente. Mais je dois m’incliner face aux excellentes performances affichées par exemple par JeromeLeivrek sur la durée (cela dit, d’autres se sont bien plantés dans le même temps avec du "pas cher" qui au bout du compte ne vaut rien, ou pas grand’ chose). J’ai pris contact avec les Daubasses pour leur poser quelques questions, et je vais sans doute m’abonner pour un an, à titre expérimental. En gros, pour cette poche deep value, j’envisage peut-être 50% de Daubasses, 25% de Projet Lynch et 25% de tentatives personnelles, qui devront peu à peu gagner du terrain… (si ça marche… moi je reste un peu sceptique)
5) La poche contrarian reste la plus compliquée pour moi. Il est clair qu’elle comprendra de l’or et des minières aurifères, mais pour le reste je m’interroge : produits de couverture, ETFs matières premières, valeurs à très faible beta… Aucun produit n’a d’inconvénient. Il faut que je creuse pour savoir comment compléter l’or pour cette poche.
Je vais désormais allouer l’essentiel de mes flux d’épargne à venir sur ces différentes stratégies, même si je vais continuer à renforcer mon portefeuille actuel (plus "pépère") au fil de l’eau, selon les opportunités (notamment en cas de corrections).
Dernière modification par Scipion8 (03/05/2018 17h52)
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1 #99 03/05/2018 19h12
- Gog
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Scipion8 a écrit :
Mon idée, c’est plutôt d’identifier des produits (des matières premières) qui, sur très longue période, ont une tendance de retour à la moyenne (mean-reverting).
Si vous cherchez une matière première qui produit un rendement, il y a le bois. Vous qui aimez-bien le terroir, vous pourriez investir dans la forêt : il y a l’option groupement forestier (équivalent à une sorte de SCPI pour la forêt) mais c’est illiquide et les rendements sont pas top bien qu’ils me semblent décorrélés des autres classes d’actif. Vous pouvez aussi investir via des actions telles que SCA mais, comme l’or et les minières, pas sûr que le cours de l’action bénéficient de la décorrélation…
Scipion8 a écrit :
1) stratégie de réplication des principales lignes ("convictions") de fonds
Investir75 fait un portefeuille suivi également.
Scipion8 a écrit :
2) La stratégie Small Value Momentum
Il risque d’y avoir un chevauchement avec le 1).
Scipion8 a écrit :
3) aller-retours façon Bifidus sur valeurs stables
Quelles règles précises avez-vous identifier pour cette stratégie concrètement ? Est-ce de l’AT ? Du trading de news ? J’ai du mal à cerner cette stratégie et terme quantitatifs précis. Est-ce que les bonus cappés ne permettent pas ce genre d’approche ?
Scipion8 a écrit :
4) deep value
5) contrarian
Pas de 6) sur un portefeuille d’ETF en trend-following (GEM, dual momentum, breadth momentum) ? Ça me semble plus étayé académiquement.
Il y aussi 7) les fonds discrétionnaires
Je pense que vous avez un bon money-management de raisonner par X% sur le marché, Y% sur un portefeuille concentré mais je crains qu’en multipliant les stratégies, vous ayez du mal, psychologiquement à y accorder de la conviction : vous allez multiplier les lignes (disons 20 lignes × 5 stratégies, on part déjà sur 100 lignes en plus de votre ptf défensif) et devant tout ça vous allez peut-être vous dire que vous avez plus ou moins acheté le marché, que vous n’êtes pas assez concentré. Chacune de ses stratégies est attirante intellectuellement et je comprends que vous ayez envie d’y aller mais la big picture, le portefeuille global donnera plutôt l’impression de fouilli et de dispersion je pense, ce qui fait que vous ne serez pas satisfait. C’est juste un avis sur la psychologie : en tout cas, je me pose ces questions pour mon cas.
Si vous voulez de la gestion de conviction, faut prendre une stratégie et être prêt à y aller à 100% (hors de votre portefeuille défensif) sur 10 lignes.
J’approuve à 100% votre démarche d’évaluation de vos performances en mesurant la (sur-)performance par rapport au temps passé, et surtout, en fonction de l’argent que vous pourriez gagner si vous passiez ce temps à travailler. Je pense que plus vous adoptez de stratégie différentes, plus vous allez passer de temps et diminuer ce ratio. Fructif est resté très pragmatique, quand il n’est pas indiciel, il est 100% quantitatif (et c’est déjà sûrement beaucoup de temps à passer…) et pourtant c’est quelqu’un dont le temps est très précieux (vu son niveau de rémunération).
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1 #100 03/05/2018 23h07
- bibike
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Bonsoir Scipion,
Si je peux me permettre quelques remarques :
1) sur l’exposition cyclique d’I&E : c’est une des caractéristiques de l’approche value. Quoi de mieux qu’une industrie en bas de cycle fortement massacrée pour acquérir à bon prix ? Si vous avez massivement lu les Daubasses et notamment les "bas les masques" à droite du blog, vous retrouverez ce même biais. L’idée est d’acheter les plus solides, les survivants des bas de cycles. Les équipementiers sont probablement plus proches du haut de cycle que du bas de cycle mais c’est l’idée.
2) Sur vos réticences au Deep Value : Les Daubasses ont 9 ans d’historique public de surperformance (+940%), Benjamin Graham et Walter Schloss ont des décennies. Buffett a également quelques années de sur-performance en mégots de cigare avant d’avoir été obligé de changer de stratégie pour les "moats" du fait de l’importance de son encours.
Pour s’en convaincre :
L’investisseur intelligent
L’effet boule de neige
Walter Schloss
2) bis : "Concentration excessive due au temps d’analyse" : je ne comprends pas votre remarque, si vous avez lu Benjamin Graham et les Daubasses c’est exactement l’inverse : diversification due aux faiblesses de l’analyse "comptables" et grosso modo à l’incompétence de l’investisseur. Buffett prône la concentration mais il n’est plus (pas) représentatif de l’école value et si vous lisez sa bio vous vous rendrez compte qu’il est absolument inimitable et que les conditions requises pour atteindre son niveau ne sont absolument pas enviables.
Au plaisir de vous lire !
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