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#101 09/03/2012 12h18

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Dans ce billet Pour quelques dollars de plus et autres explications sur les USA, Charles Gaves explique que l’on omet souvent de parler des actifs extérieurs détenus par les américains quand on parle de sa dette.

Voilà un billet (Quelles sont les « richesses nettes » des pays ?) de Natixis qui en parle.

Effectivement on peut voir sur ce graphique que les intérêts des revenus des actifs extérieurs sont supérieurs aux intérêts de la dette :


CIB Natixis a écrit :

Les pays à richesse nette très faible ont tous des dettes extérieures ; les pays à richesse nette très élevée ont tous des actifs extérieurs.

On utilise souvent comme mesure du bien être le PIB par tête, en dollars de parité de pouvoir d’achat.

Nous proposons une autre mesure : la richesse nette par tête, en parité de pouvoir d’achat. Le tableau 1 montre les pays en haut de ce classement (Pays-Bas, Belgique, Australie, Japon) et en bas de ce classement (Royaume-Uni, Irlande, Grèce, Portugal).



La France est pas trop mal classée avec cette mesure !

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#102 22/03/2012 11h56

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Trois papiers intéressants ce jour, mais avec un fond connu si vous suivez régulièrement les liens que je poste sur le forum.

CIB Natixis a écrit :

Quels sont les pays de la zone euro semblables economiquement a l’Allemagne ?

Les institutions que la zone euro a ou va mettre en place ne permettent pas que la zone euro soit heterogene, puisqu’il y a :
- absence de federalisme ;
- regle budgetaire uniforme ;
- absence d’instrument efficace de lutte contre les crises de liquidite.

Si rien n’est modifie, la zone euro devrait donc etre limitee aux pays qui ont des structures et caracteristiques economiques (poids de l’industrie et situation du commerce exterieur, niveau de revenu, besoin d’investissement prive et public, croissance potentielle) voisines de celles de l’Allemagne.

Il s’agit d’un petit groupe de pays : Pays-Bas, Finlande, Belgique, Autriche, Irlande.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63132

CIB Natixis a écrit :

Le chômage, variable de rééquilibrage entre le Nord et le Sud de la zone euro

Le Nord de la zone euro s’est spécialisé dans l’industrie, et le Sud de la zone euro s’est désindustrialisé, ce qui conduit de manière normale à un excédent extérieur structurel du Nord et à un déficit extérieur structurel du Sud. Mais, dans une Union Monétaire sans fédéralisme, ceci n’est pas possible durablement, et il faut à un certain stade arrêter l’endettement extérieur du Sud (dont la hausse se prolonge aujourd’hui par l’intervention de la BCE).

A long terme, on peut penser que le Sud améliorera sa compétitivité, se réindustrialisera, même si ce n’est pas certain si ceci ne correspond pas aux avantages comparatifs du Sud. Mais à court terme, la seule solution est de déprimer la demande intérieure du Sud jusqu’au point où son déficit extérieur disparaît : le chômage est bien la seule variable d’ajustement (de rééquilibrage) dans la zone euro, ce qui peut être jugé insupportable.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63133

CIB Natixis a écrit :

Crise de la zone euro : la seule solution va être le transfert d’épargne forcé de l’Allemagne vers les autres pays

Les pays de la zone euro en difficulté avec leurs finances publiques ne pourront pas réduire leurs déficits publics aussi vite que ce qui était prévu, en raison de leur perte de croissance.

Dans le même temps, l’Allemagne conserve sa situation d’excès d’épargne, des ménages, des entreprises, de l’Etat, et son refus de prêter davantage son épargne aux autres pays de la zone euro.

La configuration où les pays « périphériques » de la zone euro ont des besoins de financement importants et l’Allemagne une capacité de financement importante, qu’elle refuse de prêter aux pays périphériques risque donc de durer.

La seule solution est alors le transfert d’épargne forcé de l’Allemagne vers les pays déficitaires de la zone euro : l’excès d’épargne de l’Allemagne est prêté à la BCE qui le reprête (par les repos) aux autres pays de la BCE.

Sans ce transfert d’épargne forcé, la fixité du taux de change entre l’Allemagne et le reste de la zone euro ne peut pas être maintenue, et l’appréciation du change serait insupportable pour l’Allemagne compte tenu de ses actifs extérieurs dans la monnaie du reste de la zone euro. En conséquence, il est certain que le bilan de la BCE va continuer à enfler. Ce transfert d’épargne croissant organisé par la BCE explique le débat qui enfle en Allemagne sur les comptes Target 2 de la Bundesbank et les risques induits pour les épargnants allemands.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63134

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#103 10/04/2012 11h23

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Tout est dit :

CIB Natixis a écrit :

Le problème central des pays en difficulté de la zone euro est l’insuffisance de l’offre exportable : comment régler ce problème en l’absence de fédéralisme ?

La crise des pays en difficulté de la zone euro est une crise de balance des paiements, due aux déficits extérieurs chroniques de ces pays.

A court terme, des solutions ont été trouvées pour arrêter la crise : prêts de fonds européens et du FMI, repos longs de la BCE. Mais comment sortir définitivement de la crise de la zone euro ? Les pays en difficulté ne bénéficient d’aucun fédéralisme, ne peuvent pas dévaluer, et comprimer leur demande intérieure pour rééquilibrer leur commerce extérieur conduit à une hausse insupportable du chômage [Philippe : Cf. Espagne avec 25% de chomage et 50% chez les jeunes].

La seule solution qui subsiste est d’accroître l’offre de biens et services exportables des pays en difficulté, par des mesures de politique économique domestique visant à augmenter la quantité disponible des facteurs de production nécessaires, par des réformes des marchés des biens et du travail, et aussi par la baisse du coût du travail malgré son effet défavorable initialement sur la demande. [Philippe : Donc en France une profonde réforme du marché du travail, comme est en train de faire Monti en Italie. Ce qui est horrible, c’est que ce sont les peuples qui vont maintenant pâtir de la folie de l’Euro et de l’absence de courage politique d’avoir fait les réformes avant - Juppé avait essayé, J. Chirac, dont le seul souvenir de 14 ans de gouvernance sera le discours de Villepin sur l’Irak, aura lâchement abandonné]

Il serait bien sûr préférable d’utiliser aussi la solidarité entre les pays européens et le fédéralisme, mais ceci semble hors d’atteinte à court terme.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63422

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#104 07/05/2012 16h53

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Voilà ce qui attend F. Hollande (et ça aurait été un autre, c’était pareil) :

CIB Natixis a écrit :

La dégradation tendancielle de la situation économique de la France est impressionnante :
- pertes d’emplois qualifiés,
- de parts de marché,
- de capacité à exporter,
- de profitabilité des entreprises de niveau de gamme,
- de croissance potentielle,
- incapacité à satisfaire la demande intérieure

malgré la hausse des dépenses publiques et de la pression fiscale, le maintien de déficits publics et une politique monétaire expansionniste.

Si seuls des ajustements à la marge sont faits, cette tendance se prolongera et une crise de sous-emploi et de balance des paiements similaire à celle qui affecte les pays du Sud de la zone euro est inévitable.

Il faut donc des politiques économiques de rupture par rapport à cette tendance.

Nous suggérons :
- d’identifier tous les facteurs qui découragent les créateurs de PME innovantes de construire des entreprises de grande taille, exportatrices ;
- de réformer profondément la fiscalité pour réduire le poids des charges sociales ;
- de réduire les déficits publics beaucoup plus par la réduction des dépenses publiques en menant une analyse scientifique de l’efficacité des politiques publiques ;
- de réformer les négociations entre employeurs et syndicats pour qu’elles ne portent pas seulement sur les salaires ;
- de rejeter les nouvelles règles prudentielles des intermédiaires financiers.

Mais il existe certainement d’autres idées, cependant la nécessité d’une rupture par rapport à la tendance nous paraît évidente.

Source (dont notamment des graphiques) : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63855

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#105 15/05/2012 11h44

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Sur l’Espagne et peut-être à terme la France :

CIB Natixis a écrit :

Il y a aujourd’hui seulement trois possibilités pour l’Espagne :

- l’acceptation par les espagnols des coûts (perte de production, chômage) de l’ajustement réel, c’est-à-dire du retour à la solvabilité par les politiques budgétaires restrictives, la baisse des coûts salariaux ;

- l’acceptation par l’Europe (par l’Allemagne) d’une stratégie coopérative : allègement de la contrainte extérieure qui pèse sur l’Espagne (financements à taux d’intérêt faibles, achats de dette par la BCE) ; aide au développement du secteur exportateur en Espagne ;

- le refus par l’Espagne des coûts de l’ajustement réel et le refus par l’Europe (par l’Allemagne) de la stratégie coopérative, conduisant inévitablement à la sortie de l’Espagne de l’euro.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63958

Donc tjs pareil :
- soit fédéralisme
- soit on comprime les coûts mais c’est une catastrophe sociale
- soit la zone euro éclate

Ça devient un peu flippant quand même… Je pensais vraiment qu’on allait vers les euro-bonds et le fédéralisme, mais ce n’est pas ce qui se passe actuellement.

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#106 16/05/2012 09h18

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Plus de federalisme est obligatoire et c’est ce qui sauvra l’Euro. L’Allemagne l’a parfaitement compris et a plus que jamais besoin d’une Europe du Sud en bonne sante pour ses exportations. Seulement ca ne sera pas un n’importe quel prix et il y a des prealables. Des reformes structurelles et une vraie discipline budgetaire. L’Italie et l’Espagne font beaucoup d’efforts et sont sur le bon chemin. Il sera sans doute necessaire de faire quelques ajustements sur les objectifs et surtout de se montrer solidaire de facon a ce que le peuple ne rejette pas les reformes et la rigueur. Quant a la Grece c’est un vrai probleme. Ils veulent le beurre et l’argent du beurre, c.a.d conserver l’Euro sans faire le moindre effort. Leurs politiques n’ont pas de leadership, sont incapables de faire collecter les impots et de se serrer la ceinture, et par consequent n’ont pas la legitimite et credibilite pour expliquer et defendre les reformes. Je suis tres pessimiste pour ce pays. Je ne lui vois aucun avenir en dehors de la zone Euro (pas d’industrie exportatrice pour beneficier de la devaluation de leur monnaie) et si il y restait il ne pourrait retrouver une independance economique que dans fort longtemps au mieux. Sa sortie de la zone Euro serait plus que le cout a supporter pour ses creanciers un vrai probleme de part le predecent qu’il creerait. Le chantage de certains politiciens Grecque qu’ils l’ont bien compris est insupportable. A contrario la faillite du pays qui en resulterait et son incapacite a la surmonter serait un exemple a ne pas suivre pour les autres PIGS. L’impact negatifs serait donc plus sur la vision des marches financiers et des autres pays sur l’union Europeenne et l’Euro. 

Je suis donc plutot optimiste sans sous-estimer les difficultes et le probleme Grecque qui risque de perdurer pour tres tres longtemps. Je souhaiterais personnellement qu’ils sortent de l’Euro pour qu’on puisse vraiment travailler sur le federalisme Europeen avec des pays credibles et motives.

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#107 16/05/2012 10h54

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Robdream a écrit :

Quant a la Grece […] Je ne lui vois aucun avenir en dehors de la zone Euro (pas d’industrie exportatrice pour beneficier de la devaluation de leur monnaie)

Ce point est mis en doute par Krugman :

Log In - The New York Times

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#108 16/05/2012 14h39

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Cette discussion a commencé en 2010 ….A l époque plusieurs intervenants étaient désespérés de ne pas trouver à acheter des obligations grecques …
Et pire , je me demande si certaines info dispensées  plus récemment par des banques ne cherchaient  pas  à refiler à leurs clients ces produits d un rapport inégalé . avec forces graphiques à l appui……..

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#109 16/05/2012 16h24

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Natixis n est pas avare de conseils  , pourtant un peu de modestie serait plus appropriée :
Selon la Tribune du 16 Mai :

Sur le quatrième trimestre 2011 et le premier trimestre 2012, la banque a réduit ses actifs pondérés (crédits pondérés du risque qui leur est associé) de 5,2 MILLIARDS d’euros (à changes constants et hors effet lié à P3CI). Il a également procédé à la cession de plus de 5 MILLIARDS  d’actifs en banque de financement et d’investissement et au sein du portefeuille de titres géré en extinction.

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#110 16/05/2012 20h40

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D’après vous, que signifie le fait que la France se finance à des taux si historiquement bas, comme ça a encore été le cas aujourd’hui, les présidentielles étant passées?

Je reste dubitatif devant de tels taux (2,8% la semaine dernière!), et je ne peux m’empêcher de me demander si cela cache quelque chose. J’aimerais vos avis (peut-être ce post serait-il plus à sa place dans un autre sujet)

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#111 05/06/2012 12h16

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Une fois de plus, dans tous les classements CIB Natixis, la France n’est pas dans le top de la zone EUR :

CIB Natixis a écrit :

Une classification des pays de la zone euro

Nous essayons de constituer des groupes de pays homogènes à l’intérieur de la zone euro, en utilisant pour classifier ces pays un certain nombre de leurs caractéristiques structurelles :
- effort d’innovation, gains de productivité, qualification de la population active ;
- structure productive de l’économie (poids de l’industrie…) ;
- commerce extérieur, dette extérieure, parts de marché ;
- profitabilité des entreprises, compétitivité.

Il apparaît trois groupes homogènes de pays :
- les pays « sophistiqués » : Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Autriche, Finlande ;
- le groupe des pays « peu sophistiqués » : Espagne, Italie, Grèce, Portugal ;
- le groupe des pays « intermédiaires » : France, Slovaquie, Slovénie, Irlande.

« sophistiqués » = facteur de sophistication de l’économie (innovation, éducation, excédents extérieurs) et de compétitivité

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=64269

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#112 18/06/2012 00h37

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Bonjour à tous,

Auriez vous un graphique permettant de se rendre compte si les efforts réalisés par la gréce depuis bientot deux ans, ont permis de réduire drastiquement leur dette, ou si l’on se bat contre un moulin en donnant encore et encore?

Merci

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#113 18/06/2012 06h41

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ISTP

Avec un déficit de 15.4% en 2009, 10.4% en 2010, 9.1% en 2011 et un objectif de déficit de 6.7% en 2012 (que la Grèce ne tiendra probablement pas), je ne vois pas comment la Grèce aurait pu voir sa dette baisser, mis a part "l’échange" de dette effectué il y a quelques mois. La dette va continuer a enfler dans les annees a venir. Le plan de l’UE / FMI est de maintenir cette dette dans un niveau supportable par la Grèce.
Je reste sceptique et je pense que la Grece est dans un cercle vicieux. Je crois que le seul moyen de sortir de cette crise de la dette, c’est de faire comme les Etats-Unis et faire tourner la planche a billets (QE1, QE2 et bientot QE3).

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#114 18/06/2012 10h48

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Oui, je me suis mal exprimé smile disons plutôt le déficit alors!

10% d’économie en 2 ans et demi c’est pas si mal. Mais j’ai peur que la rigueur commence par trop peser sur la croissance. Leurs efforts sont quand même significatifs et en plus acceptés par le peuple (cf législative) ce qui est positif.

De mon point de vue, je pense qu’ils peuvent s’en sortir, mais il y aura encore une annulation d’une partie de la créance. Si l’on admet encore 2 ans avant de retourner à une règle d’or respectée, il leur faudra encore quelques années avant de voir la charge de la dette s’apaiser.

Dés que la dette commencera à se réduire, la gréce re-rentrera dans un cercle vertueux.

Juste comme cela, les JO d’athénes furent certainement la pire décision de l’ancien gouvernement, même si, quoiqu’il en soit, cela aurait du arriver un jour ou l’autre du fait d’une gestion économique irresponsable (impôts) et calamiteuse (gabegie).

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#115 18/06/2012 12h11

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BorderLine a écrit :

Bonjour à tous,

Auriez vous un graphique permettant de se rendre compte si les efforts réalisés par la gréce depuis bientot deux ans, ont permis de réduire drastiquement leur dette, ou si l’on se bat contre un moulin en donnant encore et encore?

Merci

Avant et apres la restructuration de la dette de ~100 Mds de mars 2012:


Les details sont sur le site de l auteur : » Bilan final du plan “d’aide” à la Grèce (et surtout aux banques…)

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#116 18/06/2012 16h59

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L’annulation d’une partie de la créance "privée" a quasiment été actée! Les nouvelles obligs grecques émises lors de la restructuration de la dette valent 10% de leur valeur! Il n’y a que la partie FESF qui est à 100%! Et par ailleurs, les premiers remboursements devraient avoir lieu en 2023, c’est à dire dans plus de 10%. Ils doivent juste supporter le paiment des intérèts. Ce sont surtout les créanciers publics qu’il faut rembourser et en premier lieu le FMI, BCE et les états! la BCE possède pas mal d’obligs grecques dans ses livres!

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#117 20/06/2012 10h56

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Sur l’Espagne, deux papiers intéressants mais plutôt pessimiste :

CIB Natixis a écrit :

Combien de temps pour un retour à la normale en Espagne ?

L’Espagne doit faire face à trois crises, bien sûr liées :
- la crise de l’excès d’endettement privé, de la baisse des prix des actifs, et en conséquence des banques ;
- la crise des finances publiques ;
- la crise de l’économie réelle, avec destruction des emplois liés à la construction.
Le retour à la normale suppose :
- la destruction ou le remboursement d’une énorme partie de la dette privée (environ 100% du PIB), qui n’est plus soutenue par des actifs ;
- la réduction du déficit public de 9% à 2% environ du PIB, dans un environnement de croissance négative ou nulle ;
- la création de nouveaux emplois (au moins 20% de la population active) dans des secteurs suffisamment sophistiqués et exportateurs, afin de réduire le chômage et le déficit extérieur, le besoin d’endettement extérieur.

Il faut réaliser qu’il s’agit d’un ajustement énorme, qui peut nécessiter plusieurs décennies.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=64562

CIB Natixis a écrit :

Les pires crises : celles qui viennent du déséquilibre entre la dette et la valeur des actifs que la dette a financés

Les pires crises sont celles qui viennent des déséquilibres dans les bilans des agents économiques endettés et de ce fait des banques entre la dette et la valeur des actifs que la dette a financés. Ces déséquilibres apparaissent quand les prix des actifs connaissent une forte correction à la baisse.

Ceci s’est produit en particulier :
- à partir de 1990 au Japon ;
- à partir de 2008 avec la crise des subprimes aux Etats-Unis ;
- à partir de 2008 avec la dette liée à l’immobilier en Espagne.

Comment sortir de ce type de crise ? La seule solution pour éviter une longue période de stagnation économique, due à un recul de la demande et à une hausse de l’épargne, est d’annuler, d’une manière ou d’une autre, une partie de la dette, en partageant le coût de cette annulation entre les prêteurs et les Etats.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=64572

Dans le précédent papier, pour rappeler l’ampleur de la bulle immobilière :

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#118 20/06/2012 11h02

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pour information, plusieurs courtiers ne proposent plus les obligations grecques à la vente/achat.

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#119 20/06/2012 11h14

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Natixis a écrit :

Il faut réaliser qu’il s’agit d’un ajustement énorme, qui peut nécessiter plusieurs décennies.

Franchement, pour ce que je connais de l’Espagne et des Espagnols, je ne me fais guere de soucis. Et cette "crise de la zone euro", c’etait deja trivial, maintenant c’est de plus en plus grotesque.

De voir comme les marches deviennent euphoriques des qu’on parle d’injecter des liquidites demontre bien comme le probleme n’est pas si serieux!

J’ai beaucoup aime le coup de sang de Barroso au G20. Comme il l’a dit, nous n’avons aucune lecon a recevoir, et encore moins des Americains qui se sont montres completement infoutus d’equilibrer ne serait-ce que d’un chouia de leur spectaculaire deficit.

Je prends un pari - pour la posterite. Dans un an, plus personne ne parlera de "crise de l’euro". Les medias et les foules auront trouve une autre grippe aviaire ou un autre al-qaeda pour speculer sur la fin du monde et faire frissoner la menagere. Les mecs de Natixis auront - comme d’habitude - un train de retard.

Vu leur consternante performance boursiere, on se demande comment ces gens ont encore le culot de participer au debat public. Demain quoi, Papandreou qui nous donne des cours de gestion des finances publiques?

En revanche, le jour ou la Chine eternuera (et c’est inevitable, puisque leur bulle speculative est un calque puissance un million du cas espagnol)…. La, on pourra parler de bouleverment, de tournant historique majeur.

Que de nuisances sonores, decidemment!

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#120 21/06/2012 11h23

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Le dernier lien de la revue de presse du jour :

CIB Natixis a écrit :

Que se serait-il passé si la Grèce n’était pas rentrée dans l’euro ?

On comprend aujourd’hui que l’entrée de la Grèce dans l’euro a certainement été une erreur : une Union Monétaire sans fédéralisme ne peut pas inclure des pays aussi différents que l’Allemagne et la Grèce.

Nous nous demandons ce qui se serait passé si la Grèce était restée membre de l’UE mais sans entrer dans l’euro ; probablement :
- le taux de change de la drachme serait resté très faible par rapport à l’euro ; ceci aurait aidé la Grèce à conserver une industrie de plus grande taille ;
- les taux d’intérêt de la Grèce (avec le risque de change, l’inflation plus forte avec la monnaie plus faible) seraient restés beaucoup plus élevés que les taux d’intérêt sur l’euro, ce qui aurait réduit l’endettement, public comme privé ;
- le risque de change aurait rendu difficile le financement du déficit extérieur, qui aurait dû être plus faible, nécessitant aussi la devise plus faible et une politique budgétaire et monétaire plus restrictive.



Si la Grèce (comme la Suède, le Royaume-Uni…) avait gardé dans l’UE une monnaie indépendante,

- sa devise serait restée faible, donc son industrie de plus grande taille ;
- ses taux d’intérêt auraient été beaucoup plus élevés, donc les taux d’endettement public et privé seraient beaucoup plus faibles ;
-  sa dette extérieure n’aurait pas pu devenir aussi élevée, forçant alors les politiques économiques à être moins expansionnistes.

Mais il y a maintenant la question de ex-ante/ex-post avant que la Grèce ne soit dans l’euro, qu’elle ait gardé une monnaie faible aurait été, on l’a vu, une bonne idée ; mais aujourd’hui la Grèce est tellement désindustrialisée que sortir de l’euro et dévaluer serait inefficace et aurait surtout comme effet d’accroître la valeur des importations.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=64601

En résumé l’Euro a massacré la Grèce, s’ils restent cela va empirer et s’ils sortent ce sera la catastrophe aussi.

Et l’Espagne prend le même chemin. :’-(

Ce que je trouve génial c’est que les mêmes qui ont poussé pour l’Europe (Jacques Attali et compagnie), qui allait amener la prospérité dans tous les pays, sont les mêmes qui sont là aujourd’hui pour nous expliquer comment sortir de l’impasse.

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#121 21/06/2012 14h04

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Pendant longtemps tout le monde a fermé les yeux, ils étaient tous au courant que les comptes de la Grèce étaient bidons, ensuite la Grèce a un large déficit lié à son armement à cause de la peur de la Turquie …

Maintenant le problème fondamental qui reste est que les armateurs restent exonérés d’impôts ( alors qu’on rabote les petites retraites ), la riche église orthodoxe ne paye toujours pas d’impôts, il n’y a toujours pas de cadastre …

Il faut aider la Grèce mais surtout la mettre sous tutelle sinon c’est un trou sans fond.

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#122 21/06/2012 22h17

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La Grèce et ses contes :
En plus du reste  il faut  lui envoyer de bons ophtalmo , Le reste suivra :
Article publié le 15 Juin 2012-Par Benoît Vitkine-Source : LE MONDE

LES PLAIES DE LA GRECE (4/6) - L’île de Zante, le royaume des aveugles introuvables

En révélant que la « Fleur du Levant » comptait neuf fois plus de malvoyants que la normale, le maire de Zante a mis en lumière un système institutionnalisé de corruption, illustrant l’ampleur du clientélisme. Mais pourquoi voulez-vous parler de cela ? Ecrivez plutôt sur le tourisme

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#123 22/06/2012 00h42

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ZeBonder a écrit :

Il faut aider la Grèce mais surtout la mettre sous tutelle sinon c’est un trou sans fond.

Mais le fédéralisme ne consiste-t-il pas justement en la mise sous tutelle de tous les gouvernements européens?

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#124 25/06/2012 08h40

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Intéressant à écouter, le podcast de Vendredi dernier sur BFM Business - Les experts avec Markus KERBER, économiste Allemand :
BFMTV Economie : la chaîne TV et Radio 100% Economie sur BFMTV.COM

Je ne sais pas dans quelle mesure M. Kerber est représentatif des allemands, mais son discours est clair :
- Les Allemands ne sont pas des vaches à lait et l’économie Allemande ne peut pas financer à elle-seule toute la zone Euro
- La Grèce est un puit sans fond
- Pas de fédéralisme
- Les élites parisiennes qui présentent le fédéralisme et la mutualisations des dettes comme solution parlent tout seules, ce n’est pas du tout ce que veut le peuple Allemand.

L’argument principal du contradicteur Jean-Pierre Petit est que vu le niveau des imbrications, l’éclatement de la zone Euro est inimaginable et qu’il faut aller de l’avant pour faire avancer l’Euro (évidemment plus facile à dire quand on fait parti des pays du Sud comme la France).

C’est un peu le même argument que j’avais lu sur CIB Natixis :

Les Allemands sont très sur d’eux, mais ils ont le choix entre le coût d’un éclatement de la zone Euro et le coût du fédéralisme. Dans tous les cas, ils payeront et la solution la moins coûteuse serait le fédéralisme.

M. Kerber est pour une solution déjà entendue ailleurs, avec un Euro du Sud et un Euro du Nord…

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#125 25/06/2012 17h46

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InvestisseurHeureux a écrit :

En résumé l’Euro a massacré la Grèce, s’ils restent cela va empirer et s’ils sortent ce sera la catastrophe aussi  :

( Humour Suisse assez lourd )Mais c est évident  la Grèce n a en rien démérité  :

Plusieurs  médias rapportent  aujourd hui :

«Georges Papandréou le premier donnait le mauvais exemple. Il dénonçait la société grecque, mais il avait à lui seul 120 conseillers! Et ses 45 ministres n’arrêtaient pas d’embaucher du personnel pour des raisons politiques….
L hebdomadaire de centre gauche  Vima. a publié deux rapports internes, l’un de la troïka (UE-BCE-FMI), l’autre du ministre des Finances par intérim, Giorgos Zannias, selon lesquels la Grèce aurait violé les accords signés avec ses créanciers publics en 2010-2011 en embauchant 70.000 fonctionnaires et 12.000 personnes dans des collectivités locales, alors que le gouvernement socialiste du Pasok s’était engagé à en licencier plusieurs milliers pour honorer ses engagements vis-à-vis de Bruxelles.

InvestisseurHeureux a écrit :

M. Kerber est pour une solution déjà entendue ailleurs, avec un Euro du Sud et un Euro du Nord…

J ai lu une solution envisageable ? pour sa réalisation :
L impression de nouveau billets devrait s effectuer dans  une grande discrétion , donc
blocage  pendant une  période la plus brêve   possible des transferts fiduciaires  et monétaires avec la Grèce - Le temps d estampiller  les Euro détenus en Grèce avec une sur-impression marquant leur  origine distincte -

Dernière modification par Swx (25/06/2012 18h02)

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