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#51 04/02/2019 17h31
- Fitzi
- Membre (2018)
- Réputation : 0
Bonjour,
Oui la société générale est au plus bas, mais d’un autre côté je ne vois pas vraiment la raison fondamentale ? Le dividende sera maintenu à 2,2€, et au cours actuel de 25€ ça fait 8,8% de rendement. Même si le dividende tombait à 1,5€ ça ferait toujours 6%.
Est-ce que ce ne serait pas le moment d’investir ?
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2 #52 04/02/2019 17h33
- kiwijuice
- Membre (2014)
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Oui, c’est catastrophique.
Mr Oudéa est solidement implanté comme PDG alors que ses inspirations sont au mieux passables.
Jugez donc.
Il fut CFO de 2002 à 2008 et a donc validé les acquisitions très couteuses en Europe Centrale et de l’est dont le fiasco grec Geniki. Toutes ses acquisitions se furent à des multiples des fonds propres.
En tant que PDG, il a bien sûr validé:
- la vente de SGAM à Amundi, en avril 2009, avant la remontée des marchés
- l’achat de la majorité de Rosbank en 2011, 3 ans avant la mise au ban de la Russie
- la vente de TCW, pourtant achetée très chère, en 2013, au moment du décollage des gestions crédit
Comme membre du Comex, il a oeuvré pour la mise en place de systèmes performants de compliance qui ont donc résulté sur :
- l’affaire Kerviel
- l’arrestation du DG de Rosbank en flag de pot-de-vin
- les grosses amendes américaines
- les panama papers
Comme c’est un surhomme, il est devenu patron de la fédération des banquiers européens en 2015, ce qui lui a permis de se concentrer sur les rdv avec la popote au lieu de s’occuper du redressement de la SG. Typique des grands patrons qui se dispersent pour ne pas affronter les vrais problèmes.
Bref, comment le conseil d’administration peut-il tolérer autant d’échecs?
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#53 07/02/2019 22h16
- Stratus
- Membre (2017)
- Réputation : 39
Votre constat est implacable ! Mais vous pensez que c’est dangereux d’y rentrer maintenant ?
Je me dis que les "responsables" vont prendre des décisions fortes pour remonter la pente. C’est peut-être de la naîveté mais j’ai du mal à croire que cette entreprise ne remonte pas la pente.
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1 #54 08/02/2019 09h14
- kiwijuice
- Membre (2014)
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Le dividende de cette année sera le dernier pour un petit bout de temps.
Déjà, ils le proposent en titres (ce que je ferai).
La génération de capital est faible car trop de d’activité dans les émergents et pas assez dans des choses stables comme la gestion d’actifs.
Oudéa a agi complètement à l’inverse du bon sens.
Je vais voir si je peux aller à l’AG cette année et prendre le micro…
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#55 08/02/2019 12h17
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Les grandes banques françaises sont gérées par des énarques (regardez les organigramme, j’en vois à tous les étages de direction).
Ils ne sont pas plus capable de gérer des banques que l’Etat. Il ne faut pas aller chercher beaucoup plus loin. ça tourne tant que le management intermédiaire est de qualité, mais la pratique de ces dernières années de faire changer les gens de poste tous les 3 ans est catastrophique en termes d’expertise.
Spéculation de court terme oui, capitalisme de connivence absolument, buy and hold jamais de la vie.
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#56 08/02/2019 15h06
- JesterInvest
- Membre (2010)
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Il est évident que le secteur banque/assurance n’est pas dans le premier quartile en terme de qualité des salariés. Après cela reste un domaine protégé par la régulation et l’effet d’échelle.
Elles ont d’ailleurs un "atout", c’est d’avoir un main d’oeuvre qui peut s’automatiser et des gains de productivité incroyable à chercher.
Mon analyse est que les banques commerciales ont un avantages par rapport aux banques mutualistes, c’est de pouvoir sacrifier le réseau de distribution. C’est plus dur dans un banque où chaque caisse appartient aux clients.
Sur les choix, beaucoup d’erreur certes, mais je suis content du réseau international. La décision de ne pas sabrer la BFI après la crise était la bonne même si c’est par nature cyclique. Boursorama est aussi bien placé même si c’est un investissement conséquent. Il y a du bon et du mauvais.
Les marges d’intérêts sont un réel problème mais aussi un effet de levier en cas de retour de l’inflation.
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#57 08/02/2019 15h35
- Deb67
- Membre (2017)
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"Mon analyse est que les banques commerciales ont un avantages par rapport aux banques mutualistes, c’est de pouvoir sacrifier le réseau de distribution."
Des banques sans réseau de distribution existent déjà.
Il y a des clients qui préfèrent l’original à la copie.
Il y a, à l’inverse, des clients pas rassurés par l’absence de réseau.
Il y a des clients non concernés par les deux premiers points ; ce sont eux qui donneraient sens à votre affirmation, mais nous n’en connaissons pas la proportion par rapport au total de la clientèle.
A la réflexion il y a même des clients qui ont une banque 100% en ligne, mais en même temps se garderaient bien de solder leur compte de banque "physique". Eh bien, c’est mon cas, par exemple ! ;-)
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#58 08/02/2019 16h08
- Skarklash
- Membre (2017)
Top 50 SIIC/REIT
Top 50 SCPI/OPCI - Réputation : 139
L’analyse des banques de proximité est justement de récupérer la clientèle déçue des grandes banques qui n’auront plus de guichets partout.
Les Caisses régionales du crédit agricole, par exemple, ont un maillage important du territoire et comptent bien le conserver. Il est possible que certains points de vente dans des villages soient remplacés par des automates pour les opérations simples (retrait et dépôt espèces, remise de chèques, relevé de compte, virement entre ses comptes) mais être au contact de la population est le crédo des banques mutualistes.
Toutes les banques développent en complément une offre via internet conséquente et n’hésitent pas à venir attaquer les banques sans réseau sur leur coeur de métier (offre EKO du crédit agricole) ou innover (offres famille - Banque Populaire, prélude aux tarifs mensualisés, type abonnement mobile, comme l’offre Adhésion 123), choix patrimoniaux comme trajectoire patrimoine (pub télé du CA / version internet à venir) en autres.
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#59 08/02/2019 17h53
- Kapitall
- Membre (2011)
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https://www.bloomberg.com/news/articles … e-is-doing
Même les américains (/Gundlach) s’en mêlent…
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#60 08/02/2019 18h41
- bet
- Membre (2012)
- Réputation : 73
Attaquer la gestion des banques françaises au motif qu’elles seraient gérées par des énarques est gratuit. Sauf erreur de ma part, les banques françaises ont mieux traversé la crise et la post-crise que les banques allemandes, italiennes, espagnoles, anglaises, belges, néerlandaises… où il n’y a pas d’énarques: et si finalement les énarques géraient mieux que les autres?
Après, il y a un sujet général de modèle de développement pour les banques européennes.
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#61 09/02/2019 20h49
- Stratus
- Membre (2017)
- Réputation : 39
JesterInvest a écrit :
Mon analyse est que les banques commerciales ont un avantages par rapport aux banques mutualistes, c’est de pouvoir sacrifier le réseau de distribution. C’est plus dur dans un banque où chaque caisse appartient aux clients.
Je ne vois pas ça comme un avantage car elles n’ont surtout pas le choix. Pendant que les banques côtées sur le cac 40 comme le CA, BNP ou la SG se font attaquer sur leur cours de bourse quand les marchés sont nerveux, les banques mutualistes se gavent gentiment.
Le Crédit Mutuel par exemple enchainent les bons résultats et n’ont pas besoin de fermer d’agences.
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#62 09/02/2019 21h31
- M07
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Bonsoir !
En lisant les messages de ce fil de discussion, je crois avoir détecté un biais global d’interprétation.
Beaucoup de messages sous-entendent une vision "consommateur individuel" des banques. Or, personnellement, j’ai souvent remarqué que les banques sont bien plus intéressées par les comptes professionnels. Et l’activité des banques avec les entreprises et autres professionnels constituent une partie très importante du Chiffre d’Affaires, mais surtout des résultats.
De plus, le fonctionnement est assez différent ; certaines banques envoient des "conseillers" directement dans les entreprises pour effectuer des opérations de base, ou même les rendez-vous, rendant inutile l’agence locale.
Conclusion : il faut éviter de juger les banques sur leur seule politique envers les particuliers.
M07
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#63 10/02/2019 16h03
- Skarklash
- Membre (2017)
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Une banque a besoin des deux clientèle pour être équilibrée :
- la masse des petites opérations des particuliers génèrent une base solide de PNB
- les dépôts des particuliers servent à financer les prêts octroyés par une banque (part et pro)
- les opérations de financement des professionnels de part leur volume assurent une source de revenus récurrents du fait de leur durée.
- les revenus tirées d’activités à forte valeur ajoutée (financement à l’international, opérations de couverture de change, montages de LBO / rachat, conseils …) sont une source importante de profits mais aussi une manière de montrer son savoir-faire
Une banque a besoin des deux et les banques françaises ont passé la crise de 2008 en partie grâce à leur modèle diversifié de source de revenus.
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1 #64 12/05/2019 21h00
- johntur
- Membre (2016)
- Réputation : 107
Bonjour,
Je m’intéresse à la société générale. Après avoir lu les intervenants qui sont en majorité assez fortement négatifs dans leurs jugements, je dois bien avouer que je ne suis pas certain d’avoir appris beaucoup d’éléments tangibles.
La critique ouverte d’un dirigeant qui juge mal des actifs achetés semblent néanmoins exacts.
Mais hormis ce pont et un petit tweet négatif d’un milliardaire US, je ne vois rien de très probant.
M. Chevalier (lui même condamné par l’AMF) traite toutes les banques de "gangster" en raison de leur sous capitalisation, mais est ce que ça montre vraiment une faillite possible ?
Damoclès ?
En fait il semble que fondamentalement, les fonds euro d’assurance vie sont l’épée de Damoclès de toutes nos financières. Si les taux remontent et que les épargnant quittent l’assurance vie en fond euro, que peut-il se passer si, brutalement aussi, tous les épargnants français s’en rendent compte et mettent les obligations longues (des fonds euro) en vente ?
Publi 2019 T1
La "GLE" vient de publier ses résultats avec des résultats plutôt encourageants. L’interview que j’ai écouté n’amène pas de remarque particulière et reste très vieille France.
Le plan stratégique à 4 ans énoncé en 2017 avec les objectifs décrits ne seront pas tous atteints:
https://www.societegenerale.com/sites/d … o-grow.pdf
Les reventes d’actifs préparés ont été nombreux et doivent effectivement arriver à un recentrage plus important (récemment 2019-T1 SKB, Banque postale, Belgique) Il reste le cas Crédit du Nord à traiter et la restructuration du trading.
Désamour
La banque de détail classique souffre en bourse mais GLE a un premier acteur majeur de la place française avec boursorama (2 millions de comptes pour 2019). Le deuxième fleuron de GLE est Lyxor. Sa stratégie notamment de diminuer ses coûts ses succursales et ses effectifs continue. Ses autres axes sont la russie et l’afrique. GLE intervient dans tous les autres domaines financiers classiques.
Alors pourquoi GLE souffre tant au niveau de sa cotation en bourse (elle est bonne dernière)
Son dividende de 2.20 euro est il trop généreux ? Il est d’or et déjà quasiment reconduit pour 2020. L’objectif stratégique de 50% du résultat et d’au minimum 2.20 a été appliqué au minimum sur les 2017-2020 (rappel un BNPA était de 2.92 en 2017 et 4.24 en 2018)
GLE devrait durablement maintenir ce type de dividende sans forcément l’augmenter.
Alors pourquoi GLE est la plus maltraitée des bourses françaises en bourse ?
Les résultats partiels du T120219 ont confirmé la bonne tendance de GLE une fois sorti les éléments exceptionnels. La bourse a eu une réaction très favorable avant le plongeon du aux tweets Trumpien.
Les dernières reco:
UBS:33
Kepler:27
Jefferies:25
Berenberg:20
Le cours
Vendredi soir GLE était sur la ligne des 26. GLE est sorti enfin de toutes ses grosses affaires. Alors le marché la sanctionne-t-elle encore pour une question de confiance et de souvenirs ? Est ce que sa sous capitalisation est si importante dans l’ensemble de ses métiers ?
De mon coté je vais me faire une ligne sur mon PEA à ce prix là.
Dernière modification par johntur (13/05/2019 07h52)
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#65 12/05/2019 22h38
Johntur
Les banques dans le monde entier vont mal.
Elles subissent de pleins fouet des taux bas à long terme et une forte uberisation de leurs métiers historiques, le tout associé aux réglementations post 2007 qui les empêche de faire des profits de trading significatifs.
Bref, le business modele est sérieusement compromis, et on voit mal le bout du tunnel.
Je ne sais pas si c’est le moment de rentrer, peut être (sans doute) qu’un jour ca paiera d’être contrarian sur les financières, mais c’est un pari risqué, et par conséquent le dividende de 7% est un faux ami.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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1 #66 13/05/2019 05h28
- LooKooM
- Membre (2019)
- Réputation : 18
Je me permets de repondre a votre premiere phrase:
Selon moi ce sont les banques en zone Euro qui vont mal, il est difficile d’etendre ce constat au reste du monde. Les grandes banques US se portent TRES bien.
1/ Les banques US taillent des croupieres aux banques europeennes sur les fonctions a fortes marges de type M&A, Emissions primaires obligataires/actions.
2/ Elles ne subissent pas les taux bas, les taux US ayant permis de largement reconstituer des marges solides pour le gros des emprunts immo et corporate
3/ La consommation aux US est exceptionnellement haute et les activites de carte de credit, de pret auto, pret consommation sont tres hautes.
La SG est une banque qui est particulierement mal positionnee actuellement malheureusement, meme si on peut esperer que le vent tourne dans le futur:
1/ Activites de marche tres orientees derives action/produits structures, marche de faible croissance et si leur expertise est tout a fait reconnue, ils perdent des parts de marche aux americaines malgre tout, sauf sur certains sous-marches.
2/ Pas d’activite M&A/LBO/PE alors qu’on est en bout de cycle et que c’est particulierement juteux pour les autres actuellement
3/ Activites AM quasi inexistantes alors que l’explosion de la richesse privee actuelle fait les choux gras des competiteurs
4/ Activite retail principalement en zone euro completement deprimee en raison des taux bas et de la concurrence de nouveaux entrants low costs N26/Revolut qui seduisent BEAUCOUP plus en Europe qu’aux US.
Je suis tout comme vous attire par le dividende tres eleve et il est possible que ce soit une bonne affaire si la conjoncture devait offrir a la SG de jouer ses atouts et/ou s’ils amorcent un virage digital de qualite. Pour le moment je me retiens de le faire.
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#67 13/05/2019 07h50
- Ystava
- Membre (2016)
- Réputation : 9
Question candide : au vu des conditions défavorables énoncées plus haut, une consolidation du secteur bancaire français est-elle envisageable dans l’avenir ? Le futur remplaçant d’Oudéa pourrait-il être tenté d’opérer un rapprochement avec un autre groupe ?
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#68 13/05/2019 08h57
- Skarklash
- Membre (2017)
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Pour mettre un bémol aux explications ci-dessus, les banques vont très bien quand l’économie US va mieux et plongent quand elle va mal. Elles sont quand même responsables de la crise des subprimes (prêts adossés à des actifs surévalués : les maisons apportées en garantie).
Les banques françaises vont bien en ce moment. La réglementation leur impose des modifications à marche forcée et elles suivent le rythme imposé par les anglos-saxons.
La rentabilité est sous pression du fait des taux bas (les banques gagnent leur vie quand même grâce aux diversifications : assurances notamment), on voit une augmentation des investissements liée aux nouvelles technologies (VAD, fintech) et on gère largement les besoins de fonds propres toujours plus élevés demandés par les autorités. Les provisions pour défaut sont à des niveaux assez bas.
Le tout dans un environnement de consommation et de hausse du PNB national très moyen, voir stagnant.
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#69 13/05/2019 09h07
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Bonjour,
SG est une belle banque mais hormis sur les dérivés actions, elle n’a la taille critique ou une position clé ou forte dans aucun domaine. Je ne sais pas si elle est voué à terme à rester indépendante.
D’autre part il n’y a eu que des plans de départ depuis quasiment 10 ans, ce n’est pas un signal hyper positif.
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#70 13/05/2019 11h21
- johntur
- Membre (2016)
- Réputation : 107
Skarklash a écrit :
…
Les banques françaises vont bien en ce moment. La réglementation leur impose des modifications à marche forcée et elles suivent le rythme imposé par les anglos-saxons.
…
Même si je suis loin d’être expert en analyse financière de banque, les éléments que j’ai pu lire m’avaient fait exactement penser à cela. L’expression qui consiste à dire que les banques françaises "vont mal" est un peu global et a besoin d’être décortiquée. Elles souffrent surtout en appréciation boursière. Et la majorité des investisseurs est d’origine US. Elles ont été obligées pour des raison de mise en adéquation avec les règles internationales à répondre à des "critères de risques" très précis (avec notamment les "stress tests" depuis 2011). Ces critères restent des normes venues des USA. Dans ce domaine les US mènent la danse. Ces "critères de risques" classifient les banques à risques, il faut se référer à des ratios précis qui quelquefois sont très normatifs. Les analystes financiers ont leurs ratio et tant que les banques européennes ne rentreront pas dedans, elles seront très mal notées.
On voit dans les objectifs stratégiques 2016-2020 de SG (voir le lien de mon premier post) que ces ratios ont été intégrés pour atteindre ces objectifs (ce qui devrait améliorer leurs lisibilités). En bref le "risque normé anglo-saxons" n’est pas le même que celui historique en France. Il n’y a qu’à voir les risques pour un prêt immobilier qu’acceptent les banques françaises par rapport à leurs homologues US. Rappelons néanmoins avec taquinerie que la crise des surprimes n’est pas née en Europe (datant de 2007). La politique US n’a que faire de sa dette souveraine et a pu éviter le désastre.
A titre de comparaison, c’est la même chose dans d’autres secteurs tel que le secteur aéronautique où la pluie et le beau temps étaient fait pendant longtemps par les USA (l’exemple quadri ou bi-moteur en est l’exemple le plus frappant). Les virages pris par les US sur le pilotage des normes était autant un moyen de régulation apparent qu’un moyen d’accompagner leur propre développement en exportant leurs produits et leurs normes aux pays du monde entier.
La finance US mène la danse et nos banques Européennes sont obligées de suivre. Mais pour en revenir à SG, les derniers résultats 2019-T1 ont plu aux analystes et c’est peut être ce point là qui est le plus à retenir (car n’oublions pas que l’environnement US peut être regretté d’un point de vue Européen mais que dans tous les cas il s’agit d’un élément non contournable pour nous investisseurs heureux)
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1 #71 13/05/2019 12h41
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LooKooM a écrit :
Selon moi ce sont les banques en zone Euro qui vont mal, il est difficile d’etendre ce constat au reste du monde. Les grandes banques US se portent TRES bien.
Même chose pour les banques canadiennes, qui sont comme les grosses banques US, dans une position oligopolistique.
En France, c’est la triple peine pour le secteur bancaire :
1) l’environnement de taux est défavorable,
2) la réglementation (qui est probablement une très bonne chose dans l’absolu) est défavorable à leur rentabilité,
3) elles sont en concurrence avec les banques mutualistes.
Enfin, elles sont allées chercher de la croissance dans d’autres pays d’Europe, avec des conséquences pas toujours heureuses (Grèce pour le Crédit Agricole, Italie pour BNP Paribas…).
Je pense que l’investisseur buy & hold doit éviter le secteur bancaire français, et s’il veut une exposition à la banque, privilégier les USA et le Canada.
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#72 13/05/2019 21h10
- LooKooM
- Membre (2019)
- Réputation : 18
roudoudou a écrit :
Bonjour,
SG est une belle banque mais hormis sur les dérivés actions, elle n’a la taille critique ou une position clé ou forte dans aucun domaine. Je ne sais pas si elle est voué à terme à rester indépendante.
D’autre part il n’y a eu que des plans de départ depuis quasiment 10 ans, ce n’est pas un signal hyper positif.
Je partage pleinement votre avis; cette banque a malheureusement beaucoup de ’gras’, ce qui est egalement le cas de beaucoup de banques francaises. Elles peinent a pouvoir ajuster leurs effectifs en raison des accords de branche banque/assurance extremement protecteurs.
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#73 13/05/2019 22h47
- delta
- Membre (2015)
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roudoudou a écrit :
SG est une belle banque mais hormis sur les dérivés actions, elle n’a la taille critique ou une position clé ou forte dans aucun domaine. Je ne sais pas si elle est voué à terme à rester indépendante.
Je nuancerai très légèrement : SG possède tout de même Boursorama Banque, « leader des banques en ligne en France tant en rythme de conquête qu’en stock de clients ». Boursorama Banque a déjà séduit 1,8 million de clients et vise 2 millions d’ici la fin de l’année.
Déontologie : je suis client de Boursorama Banque.
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#74 13/05/2019 22h56
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Oui mais la rentabilité n’a pas été totalement démontrée et il y a toutes les néobanques + fortuneo qui sont en embuscade
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#75 14/05/2019 20h17
- johntur
- Membre (2016)
- Réputation : 107
Bonjour,
Clairement le but de SG n’est pas de faire du bénéfice avec Boursorama pour l’instant mais d’acquérir des parts de marchés. Cet aspect orienté "growth" sur ce secteur est essentiel. La croissance du nombre de compte chez bourso est de l’ordre de 20% en ce moment.
Cette stratégie sur ce segment est clairement affiché et ça me parait tout à fait louable car allier des croissances de comptes de 20% pour un e-développement et des bénéfices immédiats est peu imaginables.
Bien à vous,
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