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#1 21/08/2012 12h45

Membre (2011)
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Bonjour,

Je viens de lire l’analyse de Séchilienne Sidec de la part de Yvres Auffret :

Séchilienne Sidec  : croissance protégée dans l’énergie verte et OPA à terme

La valeur est éligible PEA mais reste défensive même en cas de crise de l’euro (il faudra bien de l’énergie pour vivre).

Son raisonnement se base sur une OPA possible en 2016 mais je trouve que la dette du groupe reste encore importante, pensez-vous que les tarifs de rachats d’électricité définis dans les contrats qui la lient à EDF sont susceptible d’être modifiés légalement ?

A noter que le cours de bourse est inférieur à celui de mars 2009 après la crise financière que s’est il passé pour justifier une telle chute ?

Mots-clés : albioma, pea, séchilienne sidec

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#2 21/08/2012 14h12

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gilgamesh a écrit :

La valeur est éligible PEA mais reste défensive même en cas de crise de l’euro (il faudra bien de l’énergie pour vivre).

Attention à ce genre de raisonnement… Ça ne laisse absolument rien présager de la perte qu’un actionnaire peut subir, s’il achète trop cher ou s’il se trouve diluer lors d’un refinancement.

gilgamesh a écrit :

A noter que le cours de bourse est inférieur à celui de mars 2009 après la crise financière que s’est il passé pour justifier une telle chute ?

Déjà les utilities sont à la peine en ce moment.

Les dernières années de Sechilienne-Sidec ne sont pas brillantes non plus en terme de profits (le bénéfice est en baisse depuis 2008) et Free Cash Flow (faible en 2008, négatif en 2010 et 2011) alors que Sechilienne-Sidec est sensée être sur un secteur "en croissance".

Enfin avant 2009, les utilities étaient totalement surévalués et je suppose que c’était encore pire pour Sechilienne-Sidec, présente sur le secteur des renouvelables "à la mode".

A 7,3 fois l’EV/Ebitda (source Bloomberg), sans analyse plus fine, l’action ne parait pas spécialement bon marché malgré la baisse continue depuis deux ans.

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#3 21/08/2012 14h51

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Aucune perspective de croissance LT…. Valorisation délirante en 2007 lors de la bulle des énergies vertes qui explique la chute du cours.


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#4 21/08/2012 15h20

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vous pouvez comparer à Velcan ( plus diversifié que séchi d’un point de vu implantation )

je trouve que séchi est trop exposée aux DOM TOM.

en tout cas je ne trouve pas ce secteur sous valorisé du tout !

toutes ces valeurs ont connues la bulle verte( regardez vergnet aussi … ) et je pense qu’elles sont dorénavant revenues dans un ordre de prix raisonnable.

personnellement je crois fortement aux énergies vertes mais pas d’un point de vue rentable mais plutôt d’un point de vue communautaire ( création de centrale pour les collectivités locales et donc à but non lucratif)

ceci dit si on doit acheter une valeur plutôt qu’une autre, j’irai sur velcan car déjà implantée en inde et d’après les informations récentes, je me dis que l’inde a besoin d’un peu plus de puissance électrique smile

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1    #5 21/08/2012 15h23

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La baisse des résultats des années récentes est due à plusieurs facteurs, entre autres : problèmes sociaux dans les centrales des Antilles et des difficultés techniques dans plusieurs unités de production, impact de la fin / modification de dispositifs fiscaux favorables  sur les investissements outre mer (Girardin industriel etc… impact négatifs d’au moins 30 M€), des baisses (programmées ie prévues) des primes fixes sur les contrats historiques.

Sur les perspectives de développement : l’état a fait des marches arrières dans le domaine du photovoltaïque et dans l’éolien. Séchilienne est arrivée avec retard sur le marché de l’éolien et la société a beaucoup misé sur le solaire. Mais le relais de croissance du solaire sera peut être moins dynamique que prévu, ce qui assombrit les perspectives à moyen terme.

En outre la Holding (Financière Helios / Apax) a fait l’objet d’une restructuration de sa dette LBO avec une fin (favorable) récente : en mai 2012) je cite :

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Réduction significative et prorogation de la dette de Financière Hélios
Paris La Défense, le 21 mai 2012 – Séchilienne-Sidec annonce avoir été informée de la signature d’un accord entre son actionnaire de référence, Financière Hélios, et ses partenaires bancaires afin de réduire la dette de Financière Hélios de manière significative et d’en proroger la maturité. Cet accord entrera en vigueur en juillet 2012, sous réserve du respect de certaines conditions.
Le montant de la dette sera ramené à €40 millions, sachant que le montant initial à la mise en place du crédit en juillet 2008 était de €145 millions. La dette sera remboursée intégralement en une fois à l’échéance du contrat.
La société Financière Hélios est contrôlée par les fonds gérés par Apax Partners et par la société Altamir Amboise. Les fonds Apax et Altamir Amboise détiennent en direct ou via Financière Hélios 42,6% du capital de Séchilienne-Sidec.]

Visiblement Apax a réussi un tour de force pour cette restructuration financière (abandon d’une partie de la dette Senior - pas de détail sur la contrepartie offerte aux banques : retour à meilleure fortune / debt-equity swap… je n’ai pas fait de recherche approfondie sur le sujet).

Les usines historiques (Biomasse _ charbon bagasse) ont une belle rentabilité mais Séchilienne est en phase d’investissement sur des secteurs très LT (éolien/solaire bio-méthanisation) (d’ou les FCF négatifs récents entre autre), a subi la fin d’avantages fiscaux négatifs et est détenue par un fonds LBO (Apax) donc levier /dette (ie une partie des cash flows sert pour le remboursement de la dette senior).

Le cours (a 10€) est bas (mais la valeur du Groupe n’est pas forcément très sous-évaluée / décotée) et il s’agit d’une situation "spéciale", type retournement à LT.


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#6 21/08/2012 19h00

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bifidus a écrit :

Aucune perspective de croissance LT…. Valorisation délirante en 2007 lors de la bulle des énergies vertes qui explique la chute du cours.

Je suis d’accord sur la valorisation délirante de 2007, mais pour la croissance à LT un peu moins.
Si on reprend la progression de l’EBIDTA hors défiscalisation depuis 2010 nous avons +12% en 2010, +17% en 2011, +33,8% au 1er semestre 2012 et un objectif de +50% d’ici 2016 c’est quand même une belle croissance en période de crise !

snoobrouf a écrit :

vous pouvez comparer à Velcan ( plus diversifié que séchi d’un point de vu implantation )

Pas vraiment comparable : en 2011 Sech c’est un RN de 32M€ pour un CA de 361M€ et Velcan c’est un RN de -3,1M€ pour un CA de…5,4M€.
Il est possible d’investir dans Velcan mais ce n’est pas une valeur défensive, c’est plus une survivante de la bulle verte.

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1    #7 21/08/2012 19h44

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C’est bien que la Société communique sur la croissance de son Ebitda hors fiscalité outre-mer en 2010 /2011 et à terme en 2016 (+50%). Sur ce modèle de business assez résilient (contrat LT / prix pour partie connus) la prévision de l’Ebitda est rendue plus facile (attention à certains paramètres quand même : grèves - assez fréquentes, et surtout au fameux "taux de disponiblité" qui conditionne fortement les résultats) ;

Mais l’investisseur possde moins d’informations sur les FCF projetés à 2016, ie le niveau de capex associé à cette croissance de 50% de l’Ebitda hors fiscalité outre-mer. En 2010 et 2011, malgré la croissance de l’Ebitda, le FCF (flux de tréso opérationnel - capex) a été négatif sur les 2 années.
L’exploitation du Groupe n’a pas permis de payer (i) ni les intérêts sur sa dette financière prore ni ceux de la senior (il y a du y avoir des ruptures de covenants pour qu’il y ait une restructuration de la dette d’acquisition au niveau de la holding), (ii) ni les dividendes servis ; le paiement de ces derniers ayant été effectués par augmentation de la dette nette du Groupe.

Attention à ne pas regarder que l’Ebitda.


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#8 21/08/2012 19h48

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Je voulais parler de perspectives long terme (10 ans). Les augmentations du CA de ces 2 dernières années sont surtout dues aux problèmes d’il y a deux ans.

Effectivement Sech n’a rien à voir avec Velcan. Velcan est à ranger dans la longue liste des micro caps spéculatives alors que Sech gagne de l’argent et verse un bon dividende.

On peut effectivement avoir une amélioration des perspectives et gagner 20 à 30% mais j’ai quand meme du mal à m’enthousiasmer sur un dossier qui a quand meme pas mal déçu.


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#9 21/08/2012 21h30

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@BearBullCarpeDiem : je dois avouer que je ne suis pas un expert comptable mais d’après ceux que j’ai compris de vos explications c’est que malgré la progression de l’Ebitda le rapport EV/Ebitda ne s’améliore pas forcement dans la même proportion donc pas de création de valeur.
Je suis sur la bonne piste ?

Pour l’exploitation du groupe qui ne paie pas les dividendes j’ai plus de mal à comprendre : je dirais plutôt que l’exploitation du groupe ne paie pas les investissements (construction des nouvelles centrales) et c’est çà qui explique la hausse de la dette.

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#10 21/08/2012 23h02

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LeZig a écrit :

malgré la progression de l’Ebitda le rapport EV/Ebitda ne s’améliore pas forcement dans la même proportion donc pas de création de valeur.
Je suis sur la bonne piste ?

Oui vous êtes sur la "bonne piste" mais pas totalement de façon "exacte". La progression de l’Ebitda a un impact favorable sur la valeur de l’entreprise. Mais le ratio EV/Ebitda représente l’Enterprise Value (valeur d’entreprise) et non l’Equity Value (valeur des fonds propes, capi boursière : qui représente le prix que vous payez pour acheter la société). Equity Value = Enterprise Value - dette financière nette (+ cash net).
Le ratio Ev/Ebitda est un indicateur de valorisation en structure de capital neutre (ie qui ne tient pas compte des niveaux de dettes) et qui permet des comparaisons de valorisation de sociétés en benchmark au sein d’un même secteur.

Pour Séchilienne, on constate en 2011 (source : Document de Référence 2011 et présentation des résultats 2011) une augmentation de l’Ebitda de +16M€, soit avec un multiple de valorisation de 7x (EV/Ebitda), une création de valeur intrinsèque de +112 M€. Cependant en 2011 la dette financière nette a augmenté de +53 M€, l’Equity Value n’a donc augmenté que de +59M€ (112-53), soit 2.1€/action. Ceci est la méthode de valorisation par les multiples. Toutefois dans le cas de Séchilienne, je pense qu’une valorisation par DCF a plus sa place compte tenu de l’importance et du timing des capex.

J’espère que cela vous aide.

Comme le dit Bifidus, il peut sans doute y avoir une espérance de gain de 20%/30% mais à l’heure actuelle, compte tenu du niveau de la dette nette (583 M€, pour 341 M€ de fonds propres yc goodwill); du manque de visibilité sur les niveaux de capex/investissements futurs nécessaires et des FCF négatifs en 2010/2011, le pari peut paraître risqué. Maintenant je ne me suis pas plongé dans l’analyse approfondie du dossier et surtout de celle des secteurs sous-jacents (éolien/solaire/bio-méthanisation).

LeZig a écrit :

Pour l’exploitation du groupe qui ne paie pas les dividendes j’ai plus de mal à comprendre : je dirais plutôt que l’exploitation du groupe ne paie pas les investissements (construction des nouvelles centrales) et c’est çà qui explique la hausse de la dette.

Vous avez raison les flux de trésorerie d’exploitation ne payent pas 100% des flux d’investissements (ie FCF négatifs) et donc à fortiori ni les dividendes, ni les charges financières/remboursement de dettes (cf Cash flows du Doc de Référence). Je fais volontairement un raccourci car vous avez raison, il est normal de financer des usines avec de la souscription de dettes financières LT.

Toutefois quand on déduit du cash flow opérationnel les dividendes et les charges financières/remboursement de dette, le besoin de souscription de dettes financières reste important (ce n’est pas tenable à LT). D’ou l’impotance d’avoir les projections de capex associées aux projections d’Ebitda du Management pour pouvoir se faire une religion sur la valeur du Groupe.

En espérant vous avoir aidé.


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#11 21/08/2012 23h15

sergio8000
Invité

LeZig, vous êtes sur la bonne piste par rapport à ce ratio. Mais attention, l’EBITDA ne correspond pas forcément au cash reçu par les actionnaires même si ce ratio suivait.

Le cash reçu par les actionnaires est correctement approximé par EBITDA - coût de la dette -  dépenses nécessaires au maintien de l’activité - impôts.

Dernière modification par sergio8000 (22/08/2012 09h25)

 

#12 22/08/2012 08h04

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Ce que vous dîtes Sergio et BearBullCarpeDiem, c’est que pour les utilities, l’EBITDA n’est pas un indicateur intrinsèquement pertinent, hormis pour comparer les utilities entre eux, car l’activité a de forte dépenses de maintenance et donc pour la peine les dépréciations et amortissements comptables, qui sont exclues de l’EBITDA, ont une pertinence réelle ?

Finalement le classique résultat opérationnel comptable (=EBIT), éventuellement après impôts (NOPAT = Net Operating Profit After Taxe) serait donc plus intéressant ?

Du coup j’ai inclu l’EV/NOPAT et EV/EBIT dans xlsValorisation.

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#13 22/08/2012 08h45

Membre (2011)
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LeZig a écrit :

snoobrouf a écrit :

vous pouvez comparer à Velcan ( plus diversifié que séchi d’un point de vu implantation )

Pas vraiment comparable : en 2011 Sech c’est un RN de 32M€ pour un CA de 361M€ et Velcan c’est un RN de -3,1M€ pour un CA de…5,4M€.
Il est possible d’investir dans Velcan mais ce n’est pas une valeur défensive, c’est plus une survivante de la bulle verte.

c’est bien de cette comparaison là que je parlais smile preuve qu’elle est possible !
après je comprends votre remarque, ces deux sociétés sont à des niveaux de développement totalement différents et Sech correspond beaucoup plus au profil de société recherchée de ce forum.

en tout cas je trouve la comparaison utile car elle prouve que le secteur est très difficile à valoriser et que la bulle verte s’est dégonflée mais qu’elle laisse les investisseurs très prudents (réaction logique )

dans la lettre aux actionnaires on peut lire : "Le résultat net de 32,2M€ marque la fin des avantages fiscaux Outre-mer."

ça peut être à l fois une bonne nouvelle (signe que le RN devrait cesser de se dégrader) mais on peut aussi voir ça comme la preuve que l’implantation de sech est beaucoup trop dépendante de l’OM…

en tout cas je reste à l’écart de ces dossiers.
dans l’énergie je préfère acheter du pétrole et du nucléaire.

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#14 22/08/2012 09h28

sergio8000
Invité

InvestisseurHeureux a écrit :

Finalement le classique résultat opérationnel comptable (=EBIT), éventuellement après impôts (NOPAT = Net Operating Profit After Taxe) serait donc plus intéressant ?

Du coup j’ai inclu l’EV/NOPAT et EV/EBIT dans xlsValorisation.

Très bonne idée. J’aime bien EV/EBIT si je devais choisir un ratio générique. Il me semble plus conservateur que EV/EBITDA car il peut marcher aussi pour les business intensifs en capital. Après, à prendre avec des pincettes, car je ne suis pas vraiment utilisateur des ratios :-).

 

#15 22/08/2012 09h51

Membre (2012)
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Oui pour les business "capital intensive", l’Ev/Ebit est très utile car ce ratio permet de remettre en perspective la charge de capital (amortissement) nécessaire à l’activité de l’entreprise (cf le discours de W.Buffett sur le sujet).

Le risque associé quand on utilise ce ratio en benchmark entre différente société est lié à la politique d’amortissement qui peut varier d’une entreprise à l’autre au sein même d’un secteur identique et donc avoir des conséquences différentes sur l’Ebit (cf par exemple dans le secteur de la location de véhicules industriels : Petit Forestier / Fraikin vous avez des différences dans la politique d’amortissement). Ce ratio est pertinent mais il faut aussi comprendre les politiques d’amortissement en cas de comparaison.

Mais vous avez raison, quand on utilise des ratios, le plus efficace est peut être d’en regarder plusieurs (Ev/Ebitda, Ev/Ebit, NOPAT, capex/CA etc…) pour affiner sa perception de la valeur.

Dernière modification par BearBullCarpeDiem (22/08/2012 10h35)


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#16 17/02/2016 15h09

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Albioma, anciennement Sechilienne-Sidec, est un producteur français d’énergie à partir de biomasse d’origine agricole. Ses principales activités sont la biomasse thermique, la bio-méthanisation et l’énergie solaire.

Cette action a subit une importante baisse de son cours due à son ancien principal actionnaire qui a maladroitement distribué 95% de ses actions à ses investisseurs, pas forcément intéressés de conserver cette société.

Aujourd’hui, la société semble rebondir quelques jours avant l’annonce des résultats pour 2015.

Beaucoup d’analystes la recommande.
La société a profité d’un REAL bas pour faire des acquisitions au Brésil, le chiffre d’affaire devrait être stable cette année par rapport à l’année précédente et repartir vers la croissance dans les années à venir (environ 3% par an selon les estimations)
Le bénéfice net par action devrait également repartir à la hausse.
Le rendement est proche de 5% au cours actuel.

Qu’en pensez-vous ?

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#17 17/02/2016 15h25

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Depuis la bulle verte de 2008 et ses valorisations stratosphériques cette boite promet de la croissance, les analystes prévoient le rebond mais déçoit en permanence.
En plus quand on produit de l’énergie il me semble que les cours déprimés du pétrole ne doivent pas aider.

Donc libre à vous d’y croire, certains attendent depuis 10 ans… Vu l’historique il me semble que j’attendrai une publication au dessus des objectifs pour acheter qui à me prendre 6% à l’ouverture (voire 20% si ca achète avant). En tout cas pour le moment ca vend malgré les 5% de rendement (dividende divisé par 2 depuis 2008), c’est pas très bon signe.


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#18 17/02/2016 16h08

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+1 avec Bifidus

Si je veux être gentil avec cette société, je dirais qu’elle a déçu tant de fois et tant de personnes depuis tellement longtemps, que tous ces points négatifs sont pricés dans le cours et qu’elle ne peut donc que rebondir fortement quand il y aura de bonnes nouvelles.

Parmi les déçus, le fonds Apax, qui a conservé la mort dans l’âme son ancienne participation vedette, pendant 10 ans (inhabituel et signe d’une incapacité à bien revendre - les fonds veulent d’habitude vendre après 3-5 ans et n’attendent jamais 10 ans) et qui a distribué ses titres à ses actionnaires à lui, pour s’en débarrasser, démarche négative très rare, car aucun acheteur n’était disposé à les  acheter à à Apax à un bon prix.

Par ailleurs, Albioma attire la poisse année après année (or, on n’est jamais malchanceux à répétition par le seul effet du hasard):
- grèves ou tornades ou pannes longues dans ses centrales dans les DOM,
- quand ils choisissent un grand pays pour investir hors de France, c’est  le seul grand pays qu’il aurait fallu éviter, le Brésil, avec la forte récession et la forte dévaluation du real qui est arrivée deux ans plus tard, etc.
- quand ils choisissent une diversification sectorielle, c’est une voie sans intérêt, la méthanisation Heureusement, même eux s’en sont rendu compte et ont arrêté les frais.

Enfin, son président se croit à la tête d’un grand groupe et fixe sa rémunération en conséquence, qui est donc trop forte. Mauvais signe.

Mais bon, tout espoir n’est pas perdu. Surtout si les choses s’arrangent au Brésil, qui manque d’électricité et donc constitue un bon marché une fois la récession terminée et le pétrole plus cher. Et si l’outil industriel en France est fiabilisé et les nouveaux investissement commencent à rapporter.

Il faut donc entrer à ce moment, et pas trop tôt.

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#19 17/02/2016 16h09

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BIFIDUS a écrit :

Depuis la bulle verte de 2008 et ses valorisations stratosphériques cette boite promet de la croissance, les analystes prévoient le rebond mais déçoit en permanence.
En plus quand on produit de l’énergie il me semble que les cours déprimés du pétrole ne doivent pas aider.

Donc libre à vous d’y croire, certains attendent depuis 10 ans… Vu l’historique il me semble que j’attendrai une publication au dessus des objectifs pour acheter qui à me prendre 6% à l’ouverture (voire 20% si ca achète avant). En tout cas pour le moment ca vend malgré les 5% de rendement (dividende divisé par 2 depuis 2008), c’est pas très bon signe.

Vous prenez un raccourcis sur le dividende.

Certes depuis 2008 c’est divisé par deux, mais on peux également dire que depuis 2000 c’est multiplié par 6.
Si on regarde chaque année, depuis 2011 le dividende est en croissance et devrait être stable cette année.

Après vous avez raison de vous méfier, je pense aussi que cette action est pour le moyen terme, lorsqu’on regarde le cours de bourse depuis 2008 il baisse. Néanmoins on est revenu sur les cours de 2004, n’a t’on pas atteint le point bas ? surtout lorsqu’on voit les acquisitions réalisées cette année et le fait que la baisse du titre est du à une vente d’un seul actionnaire de presque 50% de la capitalisation.

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#20 17/02/2016 16h24

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Effectivement je vais souvent au plus rapide (certains me trouveront synthétique, d’autres superficiels). Parisien a beaucoup plus et mieux développé que moi.
Pour le "ca descendra pas plus bas" c’est ce que j’ai pensé en 2010. J’ai fini par retrouver mes billes 4 ans après. Depuis j’ai pris un peu d’expérience et je n’achète plus ce genre de boite sans des nouvelles absolument tangibles.

Puisqu’on me reproche de ne pas citer de valeur, pourquoi irais-je acheter Albioma alors que par exemple Aures Technologie ou Linedata affichent une belle croissance, des beaux résultats et un beau dividende dans des secteurs beaucoup plus porteurs à peu près au même prix ?


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#21 17/02/2016 16h48

Exclu définitivement
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Albioma a longtemps été dans les plus fortes progressions boursière sur 3/5/10 ans du revenu et était un moment surcotée avant que la bourse ne décide de bruler ce qu’elle avait adoré.

Albioma a deux métiers : un premier métier de fourniture d’électricité dans les iles qui est un monopole naturel avec des revenus fixés par des PPA donc sur lesquels il est facile de monter des financements de projet qui permet de booster la profitabilité. Les iles notamment nos DOMTOM du fait de la démographie et de l’augmentation du pouvoir d’achat ont une progression de la demande d’énergie assez forte. De plus l’absence d’industrie comme en Europe supprime l’aspect cycle. Dans tous les cas il n’Ya pas de marché de gros comme powernext pour les iles donc l’effet prix est neutre.

Un deuxième métier qui est le lancement sur les émergents pour capitaliser sur le savoir faire dans la bagasse acquis au moule. Le système électrique des pays émergents est semblable du fait de la faiblesse de son réseau à celui des iles. La diversification n’est pas bête mais par contre il y’a clairement un risque d’exécution : devise, financement de projet plus difficile, hedging ou PPA plus dur à mettre en place.

Idéalement nous aurions un spinoff  ou une vente de l’activité émergent et un rachat d’action. Hélas le management n’a pas l’air parti sur cette ligne la. En attendant on a un rendement >5% safe.

Actionnaire Albioma 3.3% de mon portif / MV de 30%

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#22 17/02/2016 22h47

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Leur principal avantage est leur contrat avec les opérateurs électriques nationaux qui s’engagent à leur racheter leur production à un tarif donné. Leurs contrats incluent aussi une couverture contre les risques réglementaires (cf nouvelle norme sur le traitement des produits de sous combustion). Pour les risques extérieurs (cours du fioul, taux …) ils indiquent se couvrir avec des dérivés.
En contrepartie, ils ont des pénalités s’ils n’atteignent pas un niveau de disponibilité élevé.

Ils ont une technologie intéressante pour produire de l’électricité le plus souvent propre (les centrales tournent au fioul lorsqu’il n’y a plus de bagasse) et qui s’inscrit parfaitement avec les besoins locaux (élimination de la canne à sucre).
Ils sont  positionnés sur une niche de marché : les Dom-tom. Difficile d’imaginer une grande concurrence sur ces zones. Ils profitent d’économies d’échelles locales (cf rachat de la dernière centrale électrique à la réunion pour laquelle ils ont des équipes techniques déja à proximité dans leur usines).

Apres, c’est vrai qu’Albioma a eu un parcours ces dernières années :
- tentatives de diversification peu fructueuses vers l’éolien et la biométhanisation. Ils ont essayé de potentiels relais de croissance qui n’ont pas vraiment marché (on ne peut pas leur reprocher d’avoir tenté …). Pragmatiques, ils ont arrêté les frais.
- fin d’un régime fiscal avantageux sur les dom-tom
- valeurs "vertes" passées de mode (maintenant, le marché est passé au GAFA …)
- problèmes techniques et grèves
- liquidation d’Apax partner

En résume, Albioma aujourd’hui c’est :
- recentrage sur les usines à bagasse (où ils ont une vrai expertise)
- cash-flow "sécurisés" avec des contrat de LT sur des niches de marché
- internationalisation vers des pays producteurs de canne à sucre (programme d’investissement de 1 Millard € sur 10 ans)

La société est plutôt déconnectée de l’environnement économique global.
J’ai pas noté de news qui pourrait expliquer une baisse de 20% depuis le début d’année …

Les prochains exercices devraient être plus favorables :
- 2016 : effet de base favorable (grève et incident technique en 2015)
- 2017 : mise en service de la centrale Galion 2
- 2018 : production en année pleine de Galion 2


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#23 18/02/2016 09h12

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Encore une file de discussion assez ancienne.

Nous avions eu du nez :

bifidus, 2012 a écrit :

Aucune perspective de croissance LT…. Valorisation délirante en 2007 lors de la bulle des énergies vertes qui explique la chute du cours.

InvestisseurHeureux, 2012 a écrit :

gilgamesh a écrit :

La valeur est éligible PEA mais reste défensive même en cas de crise de l’euro (il faudra bien de l’énergie pour vivre).

Attention à ce genre de raisonnement… Ça ne laisse absolument rien présager de la perte qu’un actionnaire peut subir, s’il achète trop cher ou s’il se trouve diluer lors d’un refinancement.

gilgamesh a écrit :

A noter que le cours de bourse est inférieur à celui de mars 2009 après la crise financière que s’est il passé pour justifier une telle chute ?

Déjà les utilities sont à la peine en ce moment.

Les dernières années de Sechilienne-Sidec ne sont pas brillantes non plus en terme de profits (le bénéfice est en baisse depuis 2008) et Free Cash Flow (faible en 2008, négatif en 2010 et 2011) alors que Sechilienne-Sidec est sensée être sur un secteur "en croissance".

Enfin avant 2009, les utilities étaient totalement surévalués et je suppose que c’était encore pire pour Sechilienne-Sidec, présente sur le secteur des renouvelables "à la mode".

A 7,3 fois l’EV/Ebitda (source Bloomberg), sans analyse plus fine, l’action ne parait pas spécialement bon marché malgré la baisse continue depuis deux ans.

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#24 18/02/2016 09h32

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En regardant d’un peu plus près Albioma suite à la discussion ci-dessus, j’ai vu un point intéressant: Apax n’a pas cédé toute sa participation en distribuant ses titres Albioma à tous ses actionnaires, comme cela avait été écrit dans la presse. Un fonds Apax important l’a effectivement fait, mais un autre société Apax, à savoir Altamir, n’a rien fait et conserve pour le moment ses 12% environ au capital d’Albioma.

Conséquence négative:
- Altamir va évidemment sortir de sa participation à terme, ce qui pèsera sur le cours si cession en bourse (faute de trouver un acheteur acceptant de payer un bon prix pour tout ce bloc)

Conséquence positive en attendant la sortie d’Altamir:
- on n’est pas dans la situation d’un PDG mauvais ou moyen moins, inamovible et à rémunération excessive, car il décide de tout en l’absence d’un actionnaire institutionnel significatif au capital. Altamir pourrait donc virer le PDG si les choses ne s’améliore pas et le mettre sous pression dans l’intervalle, ce qui est une bonne chose (et ce ne sera que le 2ème ou le 3ème PDG à être viré ces dernières années chez Albioma …)

Rien n’est pire qu’une société cotée où un PDG pas brillant, qui n’est pas actionnaire significatif, est inamovible en pratique et décide de tout, car pas d’actionnaire institutionnel avec une part importante du capital et donc capable de contrôler le PDG.

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#25 18/02/2016 14h14

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Je ne comprend pas votre "acharnement" vis à vis du PDG. Il n’est en poste que depuis 2012…
1. Il s’est reconcentré sur la biomasse avec une touche de solaire.
2. Il a lancé un grand programme d’investissement de 1 Mds € sur 2013 / 2023.
3. Ils ont arrêté les développements en biométhanisation qui ne s’avèrent pas rentable avec les tarifs de rachat actuels.


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