Vivre rentier : réticence à sauter le pas ?

Bonjour cricri,

En lisant vos propos, j’ai l’impression que vous mourrez d’envie de sauter le pas mais ce qui vous bloque par dessus tout est le regard des autres et principalement celui de vos enfants.
Qu’est-ce qui vous empêche d’expliquer à vos enfants votre parcours ? Pourquoi pas les former à l’immobilier dès le plus jeune âge pour qu’ils comprennent où vous en êtes ?

J’ai suivi votre parcours en toute discrétion depuis le début. Je pense clairement que vous devriez à présent vous lancer dans l’entreprenariat dans l’immobilier (en complément de vos loisirs), un domaine où vous avez acquis une certaine expérience. Il peut y a voir plein de métiers dans l’immobilier et même peut être des métiers qui n’existent pas encore … ?
Cela vous permettrait d’assouvir votre "super activité" et faire quelque chose qui vous plait au quotidien …

J’ai pratiquement votre âge et je vis pas très loin de chez vous :)  J’ai l’objectif d’atteindre le même niveau de revenus passifs que vous (Environ 3000€, j’en suis encore loin). D’ici Juin, si tout se passe bien, je dégagerai 1000€ de revenus passifs. Pour l’instant, j’ai mon objectif en tête et j’avoue ne pas trop avoir encore pensé aux questions que vous vous posez pour le moment. Ce qui est sûr, c’est que j’évite d’en parler dans le monde professionnel car je me sens totalement en décalage… avec mes collègues qui investissent dans des programmes de défiscalisation (à carotte fiscale) et qui délègue la gestion en agence.

Au plaisir d’échanger !

"Il est difficile d’être rentier tel que l’imaginaire collectif l’imagine souvent, le riche obèse barbotant dans sa grande piscine à longueur de journée n’est pas l’objectif des membres de ce forum."

Inconsciemment, c’est l’image que j’ai donc c’est pour cela que j’ai un peu de mal à franchir le pas également.
. Mais c’est purement interprétatif de ma part et j’en suis bien conscient .

Noël vient de se terminer , j’en ai parlé avec ma famille , qui me suis à 100% même ma mère qui a toujours été dans les moeurs français et toujours contre les placements et comportement à risque sur le patrimoine. ( du genre à avoir tout en assurance vie et m’à toujours dit que je faisais n’importe quoi avec l’immobilier avec tout les risques que je vais forcément avoir … A ce jour elle a changé sont fusil d’épaule )

Bréf… et je vais passer de salarié à entrepreneurs tout simplement car je ne resterai pas sans rien faire ( mais les loisirs avant le travail quand même )

Je suis encore en réflexion mais pense terminer mon dernier projet et quand tout est loué, salut président. ….

Je vous tiendrai au courant ..

Mer.ci et meilleurs voeux à tous…

J’avais pas vu la réponse. .

Revenir dans le salariat après l’avoir quitté serait un échec pour ma part.
je pense aussi que cela doit être dure de reprendre une activitée salariat après avoir été indépendant financièrement.

La décision de s’arrêter de travailler s’impose d’elle-même au bout d’un moment, surtout lorsque les revenus générés par l’activité salariée deviennent inférieurs voire bien inférieurs aux activités que l’on mène de manière indépendante.
Lorsque j’ai arrêté à 31 ans, dans ma tête c’était clair et net: un arrêt définitif. Quelques soient les aléas du futur, je ne reprendrai pas d’activité salariée. Quitte à rogner sur le train de vie. Quand on a 15 ou 20 ans d’économies devant soi, on peut en avoir 25 ou 30.
Certains ne peuvent pas le réduire, c’est je pense une de clés de l’indépendance financière, garder des besoins modérés qui la rendent accessible.
Les seuls luxes que je me permets sont: une grosse berline qui roupille et prend la poussière 5 ou 6 jours sur 7 et des voyages en France (nous vivons en Thaïlande) avec toute la famille, ce qui, au fur et à mesure qu’elle s’agrandit, commence à compter. Il serait facile de rogner là-dessus en vendant la voiture ou en espaçant les voyages.

Pareil, je pense que si j’ai les moyens de gagner 2000€ par mois, j’arrete tout de suite de travailler.

"Retourner au salariat"

Je ne pense pas que salarié soit le bon terme.

Je suis freelance donc je ne suis pas salarié. Mais je supporte une grosse partie des contraintes des salariés : ce n’est pas le patron mais les clients qui me prennent pour leur larbin, psy, homme à tout faire, …Et dont je dois supporter leur mauvaise humeur, aigreur, le rer le matin etc…

Comme l’évoque l’auteur de ce fil, l’aspect psychologique d’arrêter de travailler est très présent dans ceux qui se posent la question. J’imagine que cet aspect arrive et que la question commence à fortement travailler lorsque la question de l’aspect financier est "réglée".

Mais qu’en est-il de l’aspect de l’occupation liée au temps disponible dégagée par l’arrêt de l’activité professionnelle qu’elle soit salariale ou indépendante ?
Sauf à avoir vraiment amassée énormément et pouvoir se permettre d’enchainer voyages sur voyages, les témoignages que je lis ici concernent des personnes vivant très convenablement mais ne pouvant se permettre de voyager presque en continu.

Je m’interroge donc sur vos occupations quotidiennes. Beaucoup de sport ? Des enfants à élever ?
Mais encore ?

Jo0505 a écrit :

Mais qu’en est-il de l’aspect de l’occupation liée au temps disponible dégagée par l’arrêt de l’activité professionnelle qu’elle soit salariale ou indépendante ?
Sauf à avoir vraiment amassée énormément et pouvoir se permettre d’enchainer voyages sur voyages, les témoignages que je lis ici concernent des personnes vivant très convenablement mais ne pouvant se permettre de voyager presque en continu.

Je m’interroge donc sur vos occupations quotidiennes. Beaucoup de sport ? Des enfants à élever ?
Mais encore ?

Il n’est pas forcément nécessaire "d’amasser énormément" pour voyager, mais il faut voyager à l’économie: se limiter aux destinations économiques, opter pour le low cost tant pour le transport que l’hébergement, et surveiller toutes ses dépenses.

En ce qui me concerne je suis semi rentier, je continue à travailler à mi temps, ce qui, complété par les revenus de mon patrimoine, me permet le reste de l’année de
voyager très loin ou tout près (sans flamber mais sans me priver),
lire (à ce jour j’ai plusieurs dizaines de grands classiques en attente de lecture),
regarder des films et des séries (merci Netflix !),
aller au théâtre, à des concerts, au cinéma (beaucoup moins de monde en matinée !),
passer des nuits blanches (à faire la fête, je ne parle pas d’insomnie !) et dormir jusqu’à pas d’heure le lendemain,
faire du sport (je prépare mon premier triathlon),
passer plus de temps avec ma famille et mes amis,
apprendre ou réapprendre à jouer aux échecs, danser le rock et la salsa, chanter en m’accompagnant à la guitare,
découvrir de nouvelles passions telles que le billard, les cigares, les bons vins, le yoga, etc.

Même en ne consacrant qu’une demi journée à chacune de ces activités, vous voyez que la semaine est vite remplie !

Jo0505 a écrit :

Je m’interroge donc sur vos occupations quotidiennes. Beaucoup de sport ? Des enfants à élever ?
Mais encore ?

Personnellement, un peu (à beaucoup selon les semaines) d’activité CGP, reprise du golf arrêté pendant + 15 ans, 1/2h à 1h de violon par jour (un rêve d’enfance plus difficile à atteindre que je ne le pensais), plus de présence vers les enfants, plus de jeux de figurines (mon autre grande passion), plus d’internet (pas forcément un plus ce dernier point), du bricolage immobilier.

Pas plus de voyage car les enfants ne le permettent pas encore mais cela sera pour dans quelques années.

Carpediem

Bonjour à tous,

Je suis heureux de pouvoir échanger sereinement sur une éventuelle vie de rentier . Nous allons passé le cap très prochainement après plusieurs événements et une mûre réflexion avec ma compagne. Je constate et suis convaincu, la quarantaine passée, de l’obsolescence programmée de la rat race.

J’ai commencé à être à mon compte dès l’âge de 18 ans. D’abord dans le milieu sportif puis petit à petit dans le commerce. Tout doucement, je suis entré dans un cycle de consommation et de course au chiffre d’affaire. Ayant une certaine facilité à rebondir, créer et anticiper, j’ai persévéré dans l’hyper activité entrepreneuriale et mon temps libre s’est effondré plus vite que la croissance de mon patrimoine. :/

Aujourd’hui, je me retourne, fier de mes projets passés (moniteur de ski, plongée, deux bars/restaurants, photographe pro avec boutique, exploitant de manège, création et exploitation d’un site de e-commerce à 400k€/an et d’autres..). Si au début, les saisons me permettaient de passer quelques mois à l"étranger, l’installation dans la vie "à l’année" a considérablement changé ma vie…

Aujourd’hui, un enfant de 5 ans et peu de temps pour réaliser mes envies et bien le voir grandir. Nous habitons à 300m de l’océan dans une jolie maison, heureusement je peux donc surfer de temps en temps (l’été seulement car l’hiver, le soleil se couche tôt et je rentre à 20h). Je ne joue plus au golf, j’ai abandonné les petits moments de détente à ne penser à rien, la contemplation, la vie….

Enfin, autour de nous, la maladie a emporté des amis, de la famille, personne n’est à l’abri.  J’aurai presque 60 ans quand on enfant en aura 20 et j’aimerais vraiment m’assurer du temps avant..

Il y a peu, nous avons donc décidé de vendre des murs commerciaux de la SCI IR. Nous signons en septembre. La vente me permettra de solder tous les crédits de la SCI et je profiterai de 80k€ de capital. Ma compagne arrête son activité de salarié vendeuse en septembre pour s’occuper de nous, des affaires personnelles (assurances etc… et vivre un peu)

Nous aurons donc
- 1750€/mois de revenus immobilier
- 1400€/mois de rente
- Un capital de 80k€ utilisable
- Un seul crédit de 1450€/mois pour notre RP . Nous la louons 4 semaines l’été pour 12k€, cela paye plus de la moitié du loyer et donc c’est comme si elle coûtait 700€/mois/
- 1000€/mois de chômage pour ma compagne
- 3000€/mois pour moi de travail (négociateur immobilier)

J’hésite aussi à m’arrêter à la fin de l’année. En fait, nous aimerions acheter un IDR pour un cash flow de 700-800€/mois minimum et passer donc à 4000€/mois de revenus. Sauf que si nous sommes les deux en arrêt, l’achat de l’IDR risque d’être compliqué en banque alors autant profiter de mes revenus.

Je ne peux pas en parler à ma famille, ils ne comprendraient pas. Pour le moment, ma compagne me motive, je sais qu’elle a raison mais c’est étonnant comme arrêter de travailler au sens commun peut faire peur. Surtout comparé à l’ampleur des projets dans le passé. Mai nous avons été formatés et j’en prends conscience.
.

Surtout, je pourrai me consacrer à mon enfant, aux loisirs et aux IDR car pour le moment, c’est impossible. Rendez-vous sur rendez-vous, essences, fringues etc…certains diront que l’investissent immobilier c’est du travail , effectivement, mais à un autre rythme. on regarde les annonces le matin au café, il n’y a pas d’urgence. Et on a du temps pour optimiser les montages et éviter les impôts, contrairement à ma SCI IR que j’ai monté sans réfléchir et qui m’a coûté 17 000 euros d’impots par an…

Donc, pour résumer, en septembre 3 150€/mois et le chômage. Je pense que cela doit passer si nous changeons un peu notre rythme de vie. Ici, nous dépensons peu, les villes sont loins et les passions sont en extérieur
Qu’en dites-vous ?

Merci Stinky.

Effectivement, il faut arriver à calculer mais même avec un tableur j’ai du mal à tout mettre sur des lignes.

Travailler plus (hors investissement immo avec cashflow), augmenter mon imposition, me contraint à 400€ d’essence par mois, à acheter des fringues pour bien représenter, manger au restaurant et ne pas optimiser mes frais (assurances etc..) que je laisse courir sans m’y pencher.

Du coup, je me demande si le rapport gain net/temps libre est si intéressant. Je pense que me consacrer à de l’investissement locatif serait plus productif et rentable.

Concernant ma RP, le prêt date de l’année passée. 325 k€ restants sur 23 ans. Donc pas prêt d’être remboursé. Mais vu que nous avons construits et qu’ici c’est la flambée; je peux prendre 150k€ sur une revente dès à présent sans imposition. J’avais aussi réfléchi à reprendre une RP moins couteuse ou refaire la même chose mais les terrains deviennent rare et cela est fatiguant avec un enfant de changer de RP, construire etc.

Il y aussi la possibilité de faire grossir mes 80k€ mais sans travailler, les banques seront frileuses sur de l’achat/revente…

drosx a écrit :

Je ne peux pas en parler à ma famille, ils ne comprendraient pas. Pour le moment, ma compagne me motive, je sais qu’elle a raison mais c’est étonnant comme arrêter de travailler au sens commun peut faire peur.

Vous en parlez comme si c’était un saut dans le vide ou en tout cas une décision définitive. Rien ne vous interdit de changer d’avis. Pour ma part j’ai arrêté petit à petit.
Les 80K€ de trésorerie représentent environ 2 ans de votre salaire. Au lieu de vous dire que "vous arrêtez de travailler pour toute la vie", prenez un congé sabbatique d’une durée indéterminée. Et voyez si vous trouvez un équilibre.

Pour ma part, c’est le côté "occupations" qui me ferait réfléchir dans votre cas.
Il me semble que vous n’êtes pas du genre à aimer tourner en rond entre 4 murs (un peu hyperactif ?) et votre enfant arrive à un âge où, avec les apprentissages plus structurés (que ce soit en classe ou en instruction en famille), il faut lui offrir un rythme, de la concentration, une certaine stabilité.
Il y a des solutions… Mais il faut être conscient de ce que implique.
🌱🌼🌱🌼