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#76 03/07/2019 08h26
- koldoun
- Membre (2013)
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Bonjour,
Très sympa tous ces conseils.
Mais depuis quelques semaines il n’aime plus et ne veut plus se réinscrire au club l’année prochaine.
C’est vraiment dommage car il est très bon pour son âge…
Il a fini 49e sur 76 lors d’un tournoi national belge de la jeunesse, en étant le 2e plus jeune avec une moyenne d’âge tournant autour de 13/14 ans… Après 5-6 mois de pratique seulement
Je pense que c’est surtout lié à la saison : il était à fond dans les échecs en automne/hiver quand il faisait noir ou dégueulasse en rentrant de l’école.
Maintenant qu’il fait bon, il préfère s’amuser dans le jardin.
Je vais essayer de le remotiver en septembre et l’inscrire dans un club plus relevé.
Mais là il me parle sans arrêt de taekwondo en plus des 4 séances de football…
Bonne journée
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#77 03/07/2019 08h53
- Pierrot31
- Membre (2015)
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Ce que j’ai constaté dans le club de mes enfants est que la plus grande motivation pour un enfant est d’avoir un de ses parents "fan" d’échecs… C’est un sacré driver…
Ensuite, il y a les amis qui jouent aussi…
C’est le même constat dans les autres activités que mes enfants ont…
"Money is a tool to buy Time"
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#78 03/07/2019 10h06
- idamante
- Membre (2014)
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A 56 ans, je voudrais rejouer aux échecs. Je jouais en famille occasionnellement quand j’avais 10-12 ans au niveau débutant "débrouillé". Je pense à redémarrer en jouant contre mon smartphone (chessfree sous android) réglé au niveau de base, avec les pièces en bois sur l’échiquier. J’ai entamé une première partie avec les noirs il y a un mois ( 1. d4 Cg8-f6 2. Dd2-d3 g6 3. g4 Cf6xg4 4. c3) …et je manque de motivation pour poursuivre.
J’ai des difficultés à me motiver si je n’ai pas quelqu’un physiquement en face de moi. Je voudrais arriver à jouer quelques parties dans la semaine en bloquant 30 à 40 minutes maximum de mon emploi du temps pour une partie complète.
Mon objectif principal est de pratiquer une activité cérébrale d’entretien.
Le premier blocage à ma motivation je suppose est que mon niveau est celui du débutant. Par ailleurs il faut pouvoir se bloquer un créneau horaire, et quand on a mille choses à s’occuper, ce n’est pas évident de réserver 3/4 h. J’arrive bien à consacrer 5 ou 10 minutes pour un sudoku ou des mots croisés, mais c’est le grand maximum.
Vos conseils pratiques seront les bienvenus.
PS Je précise que je vis seul à la campagne et qu’il n’y a pas de club d’échecs directement à proximité. Et en tant qu’ancien informaticien, je ne souhaite pas passer du temps à jouer en ligne derrière mon écran…
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#79 03/07/2019 10h15
- koldoun
- Membre (2013)
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Bonjour,
Vous inscrire sur chess.com.
Vous jouez contre d’autres personnes, avec un système de notation en fonction de vos résultats.
C’est nettement plus motivant que de jouer contre un ordinateur.
Vu votre timing, des parties de 15 minutes, voire 20 minutes seraient l’idéal.
15 minutes pour vous + 15 minutes pour votre adversaire, on est dans le créneau.
Je sais que vous préférez ne pas jouer sur un ordinateur, mais je ne vois pas comment faire autrement si vous ne connaissez personne qui aime jouer, et qu’il n’y a pas de club dans votre coin
Bon amusement
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#80 03/07/2019 10h24
- AleaJactaEst
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koldoun a écrit :
Maintenant qu’il fait bon, il préfère s’amuser dans le jardin.
Au risque de prendre un franc contre-pied, je pense que c’est une excellente nouvelle.
Je pense que les échecs sont très bien pour développer certaines capacités.
Cependant à partir d’un certain moment, ils peuvent être (selon moi) un peu contre productifs.
En effet, cela devient extrêmement chronophage pour progresser au delà d’un certain seuil, et tout le temps consacré aux échecs peut "manquer" dans d’autres domaines.
Sans rentrer dans des considérations trop psychologie de comptoir, le fait d’être en permanence en compétition intellectuelle avec votre "monde extérieur" n’est pas toujours très équilibrant. Pire, c’est sans doute pas ça qui permet d’apprendre les relations sociales.
C’est mon avis, mais dans la vie, vous pouvez être le plus intelligent du monde, sans "les autres" vous n’arriverez pas à bâtir grand chose. Appréhender et gérer sa relation aux autres pour pouvoir en tirer quelque chose de gagnant-gagnant est pas toujours simple…
A mon avis, il aurait été plus inquiétant qu’il vous dise que la seule chose qu’il aime dans la vie sont les échecs et qu’il ne veut pas faire autre chose.
Et enfin, c’est super triste à dire, mais au delà du loisirs, le temps investi dans ce jeu ne rapporte vraiment pas grand chose… Et je ne suis pas certains que les meilleurs mondiaux ont une vie très palpitante (sauf si fondamentalement vous aimez les échecs) et pour le reste des joueurs non pro, ça ne reste qu’un loisirs de toutes façons.
Dernière modification par AleaJactaEst (03/07/2019 12h08)
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#81 03/07/2019 10h41
- Bernard2K
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idamante : faire des parties complètes n’est pas spécialement la bonne façon de s’y remettre. J’ai donné de bons conseils précédemment, notamment apprendre (ou ré-apprendre) les ouvertures.
Un mois à bloquer sur une partie, ça ne va pas ! Si vraiment vous voulez commencer par des parties, il faut des formats bien plus rapides. Voilà ce que je ferais sur Lichess : une partie en "Rapid 10+0" (c’est à dire que chacun a 10 minutes pour jouer) ou "Classical 15 +0". A chaque fin de partie, faire absolument "échiquier d’analyse" puis "demander une analyse", pour comprendre là où on a merdé. D’autres sites ont sans doute des fonctionnalités similaire.
Sans cette analyse, vous allez apprendre très lentement, car vous n’aurez pas compris vos erreurs, et donc pas appris de vos erreurs. En gros, je dirais que les 5 minutes que vous consacrerez à analyse la partie qui vient de finir vous apprendront autant que 10 parties sans cette analyse finale. Donc, en gros, ce sont 5 minutes qui vous apprennent autant que 5 heures de jeu…
Naturellement, il faut s’inscrire sur le site pour bénéficier de l’ensemble des services.
@ AleaJactaEst : bien d’accord. De toute façon, ce gamin est manifestement intelligent, s’il ne consacre pas son intelligence aux échecs il la consacrera à autre chose, notamment apprendre à l’école ; le sport donnant un excellent équilibre pour ne pas travailler que du ciboulot.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#82 03/07/2019 10h45
- koldoun
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Aleajactaest : Je sais.
J’espère ne pas choquer les gens de ce forum par mes propos, mais quand je l’accompagnais au club d’échecs, ça faisait un peu… peur…
Disons que les membres des clubs que j’ai pu voir sont très caricaturaux… surtout les ados…
Maladroits, un peu bizarres, très pâles… ce dernier point était le plus frappant
Un jour, en allant à un tournoi, je me gare et vois un enfant sortir d’une voiture… il trébuche… il se relève, marche quelques mètres, et ensuite se prend les pieds dans les ficelles de son sac à tartines et re-trébuche… illico je me suis dit "ça c’est un qui va au tournoi d’échecs"… et j’avais raison…
Mais bon, je trouve quand même qu’au niveau intellectuel c’est une très bonne activité à condition que cela ne devienne pas un frein social car j’imagine que si ces ados sont si pâles c’est qu’ils sont tout le temps enfermés à jouer sur leur PC…
Mais en parallèle de son football intensif, c’est top.
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#83 03/07/2019 10h51
- idamante
- Membre (2014)
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koldoun a écrit :
Bonjour,
Vous inscrire sur chess.com.
Je vais y réfléchir. J’y vois un inconvénient supplémentaire, c’est de devenir addict. Et je ne veux pas y passer plus d’une heure ou deux dans la semaine.
Autre inconvénient : je suppose qu’on a aucune garantie que la personne en face ne fait pas appel à un peu d’assistance si elle se sent en position défavorable : un peu de triche en somme.
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#84 03/07/2019 10h58
- koldoun
- Membre (2013)
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Effectivement, mais alors pas d’autre solution que de trouver un club pas trop éloigné de chez vous, ou de sonder le voisinage pour voir si d’autres personnes aimeraient également jouer aux échecs.
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1 #85 03/07/2019 10h58
- AleaJactaEst
- Membre (2011)
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@koldoun Je pense que vous avez bien synthétisé les choses…
Attention, je n’ai rien contre les échecs, qui sont un excellent exercice de concentration et de projection temporo-spatiale, au contrainte.
Je pense qu’en faire un peu est toujours bénéfique, mais le bénéfice s’arrête quand cela devient au détriment d’autres choses.
Bernard2K a écrit :
@ AleaJactaEst : bien d’accord. De toute façon, ce gamin est manifestement intelligent, s’il ne consacre pas son intelligence aux échecs il la consacrera à autre chose, notamment apprendre à l’école ; le sport donnant un excellent équilibre pour ne pas travailler que du ciboulot.
Je vous rejoints Bernard. C’est une question délicate de l’interdépendance entre l’innée et l’acquis sur l’intelligence… Mais je ne pense pas que pratiquer un exercice mental trop "pointu /étroit" de manière intensive rende intelligent en soi. La variété me semble meilleur.
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#86 03/07/2019 11h27
- Bernard2K
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@idamante :
Pas devenir accro : c’est vous gérez !
Sur le risque de tricheur : assistance de quelle sorte ? Tant qu’à se faire aider, autant se faire aider par l’un des meilleurs joueurs au monde, à savoir un ordinateur réglé au plus haut niveau. Or :
- sur les parties rapides (temps total par joueur <= 10 minutes), il est juste impossible de saisir les coups en parallèle sur un autre écran, puis reporter la solution donnée par l’ordinateur. Avec un temps <= 10 secondes par coup en moyenne, pas le temps.
- Sur un format plus long, ça reste théoriquement possible. Mais, sans vouloir vous vexer, vous ne rencontrerez pas un tel tricheur. Vu le niveau que produit un ordinateur réglé au maximum, et vu que les appariements de parties se font par niveau, un tel tricheur, s’il existe, évolue dans les hautes sphères du classement, où vous ne serez pas.
Sinon, reste le club d’échecs.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#87 03/07/2019 13h05
- idamante
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Bernard2K a écrit :
@idamante :
… et vu que les appariements de parties se font par niveau….
Une chose que je ferais bien, une fois mon niveau calibré, ce serait justement de tricher pour gagner le droit de jouer contre un joueur de niveau supérieur.
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#88 03/07/2019 13h09
- koldoun
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C’est quand même bizarre de vouloir faire ce que vous ne voulez pas que l’on vous fasse…
Vous aurez de toute façon des parties contre des joueurs plus forts, et en cas de victoire, vous gagnerez plus de points, et en perdrez très peu en cas de défaite
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1 #89 03/07/2019 15h01
- WhiteTiger
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Je partage l’avis de Bernard sauf pour son premier point.
Apprendre les ouvertures ne me semble pas vraiment la priorité en premier. Et, surtout, ne pas apprendre du "par coeur".
Pour un débutant, les ouvertures devraient se résumer à comprendre et appliquer les grands principes suivant:
- Centre
- Développement
- Roi à l’abris
Ensuite, connaitre "grossièrement" les grandes ouvertures et les types de jeu sous-jacents:
- Début ouverts ( jeu plus dynamique )
- Début semi-ouverts ( jeu de manoeuvre )
- Début fermés ( jeu positionnel )
Enfin, lorsque l’on a développé un certain niveau, on peut approfondir les structures de pions et leurs plans respectifs possibles:
- Formation slave
- Formation de Scheveningue (à centre retenu)
- La structure Karlsbad
- L’étau de Maroczy
…
Mais je vois trop de débutants se focaliser sur les débuts de partie alors qu’ils ne comprennent rien à leurs coups et gagnerais beaucoup plus (pour progresser) à se concentrer sur d’autres aspects du jeu.
Quant à l’isolement "psycho-social" généré par la pratique des échecs que décrit AleaJactaEst, je ne partage absolument pas son avis. Au contraire, pour avoir organiser et participer à des tournois, mais aussi former des jeunes… les échecs (en club), c’est aussi se sociabiliser et l’esprit de compétition implique aussi l’apprentissage de la défaite (on ne peut pas toujours gagner ! Et, c’est vrai dans les échecs comme dans la vie en général), de ses propres faiblesses et du respect des autres. C’est bien-sûr applicable aux échecs, comme à tout autre sport de compétition.
“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward
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#90 03/07/2019 15h40
- idamante
- Membre (2014)
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koldoun a écrit :
C’est quand même bizarre de vouloir faire ce que vous ne voulez pas que l’on vous fasse…
Je n’avais pas réfléchi à l’intérêt purement technique qu’il peut y avoir à le faire pour optimiser sa progression. Un informaticien c’est très souvent un type un peu bizarre. :-)
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1 #91 03/07/2019 15h41
- Scipion8
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Je partage entièrement le point de vue de WhiteTiger.
1) Le jeu d’échecs peut parfaitement être une activité sociale, très formatrice comme le dit WhiteTiger sur l’apprentissage de la défaite, l’analyse de ses erreurs et défauts, l’esprit de (saine) compétition…
La pratique des échecs est en outre, à ma connaissance, très bonne pour le cerveau : elle fait travailler à la fois la mémoire (inconsciemment, on "enregistre" à chaque partie des schémas, des combinaisons, qu’on pourra ensuite intuivement reproduire), la rapidité, la profondeur de calcul… Elle oblige aussi à chaque coup de prendre des décisions : perso, je trouve très utile dans mon activité d’investisseur, d’avoir l’habitude de prendre des décisions, sans trop hésiter ni procrastiner, mais en calculant de façon raisonnée.
Pour ses vertus pour le cerveau, la pratique des échecs est recommandée aussi pour les personnes âgées, donc il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.
Sans vouloir polémiquer, je rappelle que chaque coup de tête, au football, conduit à un massacre de neurones. Quand j’ai appris cela, j’ai strictement évité toute utilisation de ma tête au foot, ce qui a rendu définitive ma médiocrité dans ce sport ;-)
2) Sur l’apprentissage, comme WhiteTiger, je crois beaucoup plus en la compréhension des principes qu’au par-coeur, qui est assez rebutant (même si la connaissance parfaite des ouvertures est évidemment un avantage).
Aux principes mentionnés par WhiteTiger, j’ajouterais l’activité des pièces : quand on n’a pas de plan, un principe simple est d’évaluer la position et l’activité (offensive et défensive) de chaque pièce, et de réfléchir à la façon de l’améliorer.
Perso je conseillerais à un débutant passionné la lecture de 2 classiques de 2 grands pégagogues du début du 20e siècle :
- "Le Jeu d’échecs" par Siegbert Tarrasch : c’est lui qui a formalisé tous les principes classiques de contrôle du centre, occupation des colonnes ouvertes, avantage spatial etc. - qui restent valables / utiles 100 ans après
- "Mon Système" par Aaron Nimzovitch : l’inventeur du jeu positionnel, qui a pris le contre-pied de tous les principes classiques (par exemple en laissant le contrôle du centre à l’adversaire, ou en jouant de façon "négative", en restreignant l’activité des pièces adverses jusqu’au zugzwang, le moment où tout coup par l’adversaire est perdant). Il a aussi inventé des concepts comme le "louvoiement" (en finale).
En lisant ces 2 livres (2 approches assez opposées), on comprend les bases théoriques, on peut alors s’essayer à différentes ouvertures et différents styles (perso : système de Londres, ouverture Bird, défense slave, défense hollandaise, et différentes versions de l’étau de Maroczy - mais j’ai un style très déformé par l’apprentissage avec les ordinateurs, qui me conduit à préférer fermer le centre et travailler en roques opposés).
3) Sur l’apprentissage avec les ordinateurs, pour un "ancien" comme moi, il est phénoménal d’avoir un programme à 3400 Elo comme Stockfish sur mon portable. 3400 Elo (le niveau des meilleurs programmes), c’est 500 points de plus que Magnus Carlsen : la même différence qu’entre un bon joueur de club à 1900-2000 et un ado débutant à 1400.
Désormais, on mesure même la performance des humains à leur pourcentage de correspondances, sur l’ensemble d’une partie, avec les meilleurs programmes : sans surprise, Carlsen est le meilleur de ce point de vue.
Je rejoins Bernard2K sur les dangers de l’utilisation de la fonction "Take back" sur les programmes : cela conduit à banaliser les bourdes, à ne plus faire l’effort de réflexion, et c’est désastreux ensuite face à des humains (c’est l’un de mes problèmes).
Désormais, pour apprendre, je préfère jouer face aux ordinateurs sans "Take back" mais avec la "béquille" d’un programme (comme l’app "Analyze This") en écran fractionné sur mon portable : je joue ma partie normalement sans soutien, puis quand vraiment je bloque (alors que je sens que la position a du potentiel), je fais tourner l’app qui (1) me donne une évaluation de la position et (2) me donne le meilleur plan. Evidemment, c’est de la triche, mais cela m’a permis de comprendre (1) qu’en général je jouais l’ouverture correctement, et (2) que je bloquais sur des aspects tactiques en milieu de partie (notamment l’ouverture de lignes par gambit, qui est bloquante pour moi psychologiquement car je préfère les parties fermées et par ailleurs comme tout Aveyronnais je suis assez radin en pions).
J’espère ainsi progresser peu à peu. En tout cas, les outils d’apprentissage actuellement disponibles sont incroyables, par rapport à il y a 20-25 ans.
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#92 03/07/2019 16h14
- WhiteTiger
- Membre (2015)
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Scipion8 a écrit :
Aux principes mentionnés par WhiteTiger, j’ajouterais l’activité des pièces : quand on n’a pas de plan, un principe simple est d’évaluer la position et l’activité (offensive et défensive) de chaque pièce, et de réfléchir à la façon de l’améliorer.
L’activité des pièces est effectivement un principe trés important. Mais il fait parti de ma liste. En fait, lorsque l’on parle de développement, cela signifie, "sortir ses pièces", en d’autres termes les placer sur un case, où elles ont potentiellement le plus d’activité possible.
Un grand débutant va se contenter de sortir ses pièces.
Un joueur plus avancé va penser à sortir ses pièces pour avoir le plus d’activité possible.
Un joueur encore plus avancé, va d’abord regarder sa structure de pion et en conclure un ou plusieurs plans possibles. De là, il sera déduit le placement des pièces pour avoir de l’activité mais aussi un développement compatibles avec les plans futurs. Sans oublier que parmi ces plans, il y a la restriction du jeu adverse.
C’est un peu ce que j’essaie de synthétiser dans mon message ci-dessus.
En conclusion, plus l’on progresse, plus les choix s’ouvrent à nous, et moins le "par coeur" des ouvertures devient pertinent et utile. Alors, autant éviter de gaspiller son temps d’apprentissage.
Scipion8 a écrit :
J’espère ainsi progresser peu à peu. En tout cas, les outils d’apprentissage actuellement disponibles sont incroyables, par rapport à il y a 20-25 ans.
Tout à fait !
Les possibilités d’apprentissages sont vraiment énormes comparées à ce qui était accessible, ne serait-ce, qu’il y a 20-30 ans.
Par exemple, Chess.com propose vraiment un contenu pédagogique que je trouve trés bien conçu. Beaucoup plus facile, pédagogique et peu onéreux, comparés aux quelques livres disponibles et trés onéreux d’il y a une 40aine d’années, période où j’ai commencé mon apprentissage !
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#93 03/07/2019 16h50
- Rastignac
- Membre (2015)
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Je partage l’approche de White Tiger pour l’apprentissage des échecs. Apprendre par coeur des ouvertures est peu formateur, ce qui compte c’est de les comprendre. En effet, à un moment ou un autre, on sort de la "théorie des ouvertures" et il faut se débrouiller. Comme Scipion8, j’admire Nimzowitch et les parties de son principal disciple, Tigran Petrossian, champion de 1963 à 1969.
Je prends des cours avec un professeur, maître fide, qui m’a affirmé à plusieurs reprises que nombre d’enfants ont abandonné le jeu parce qu’ils étaient formés comme des "petits pro", avec des variantes apprises par coeur et pression du résultat. Et à 10 ou 12 ans, ils arrêtent… Il estime que le plus important, jusqu’à 13 ou 14 ans, c’est de garder le goût du jeu en se faisant plaisir, en retrouvant des copains et en travaillant bien la tactique. De plus, en tournois, presque tous les jeunes jouent vite ou très vite, au moins 90% d’entre eux, et ce n’est pas grave : ils se développent à leur rythme…
Parmi les sites intéressants sur les échecs, j’aime bien France-échecs.
Rastignac
“L'épargne est une magnifique réalité, spécialement quand nos parents l'ont pratiquée.” Mark Twain…
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#94 03/07/2019 17h07
Il faut faire un peu de tout : ouvertures, milieu de jeu , tactique, finales …ainsi on varie les plaisirs !
Pour ce qui est de l’aspect des ados du club , on ne retrouve pas les mêmes profils en club d’échecs qu’au club de rugby, de foot ou de musique ! Mais çà n"empêche pas de s’amuser au foot pendant les tournois de jeunes !
Mon fils jouait en Bretagne avec JP LEROUX, no 11 français ELO 2600 premier GMI breton et qui joue dans le top 2 des équipes françaises. Il n’était pas le dernier à taper dans la balle et + tard à faire la fête … (après les tournois).
Pour votre fils, qu’il essaie les problèmes tactiques de Chesstempo qui permet de rapidement progresser et de visualiser les positions par répétition. Le "par coeur" en ouverture ne sert à rien si l’on ne comprend pas le pourquoi . Vincent Moret qui a longtemps entrainer les jeunes a écrit un livre très explicatif (mon premier répertoire d’ouverture avec les blancs ) mais il y’a aussi les bouquins de la fédé remarquable .
Evitez "Battre Papa aux échecs" qui en fait ne s’adresse pas à des jeunes même s’il est très bien fait.
Think Happy, Dream Big, Do your Best !
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#95 03/07/2019 18h01
- lllll
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Rastignac a écrit :
Je partage l’approche de White Tiger pour l’apprentissage des échecs. Apprendre par coeur des ouvertures est peu formateur, ce qui compte c’est de les comprendre. En effet, à un moment ou un autre, on sort de la "théorie des ouvertures" et il faut se débrouiller. Comme Scipion8, j’admire Nimzowitch et les parties de son principal disciple, Tigran Petrossian, champion de 1963 à 1969.
Je prends des cours avec un professeur, maître fide, qui m’a affirmé à plusieurs reprises que nombre d’enfants ont abandonné le jeu parce qu’ils étaient formés comme des "petits pro", avec des variantes apprises par coeur et pression du résultat. Et à 10 ou 12 ans, ils arrêtent… Il estime que le plus important, jusqu’à 13 ou 14 ans, c’est de garder le goût du jeu en se faisant plaisir, en retrouvant des copains et en travaillant bien la tactique. De plus, en tournois, presque tous les jeunes jouent vite ou très vite, au moins 90% d’entre eux, et ce n’est pas grave : ils se développent à leur rythme…
Parmi les sites intéressants sur les échecs, j’aime bien France-échecs.
Rastignac
C’est plus ou moins ce qui m’est arrivé. J’ai commencé à jouer vers 3 ans et demi / 4 ans. A 7 ans j’étais en club et je rafflais pas mal de tournois locaux, avec une certaine dose de frustration de la part des adultes que je battais. Je jouais quasiment tous les soirs en rentrant de l’école et les week-ends aussi avec une certaine pression, des cours, etc. Sans compter les longs tournis à droite à gauche les week-ends.Finalement pendant le collège j’ai arrêté de manière quasi définitive le jeu qui prenait trop de place dans ma vie. J’en ai été dégoûté.
Aujourd’hui mon niveau a bien baissé ( forcément vu que je ne joue Plus depuis des années). Je trouve cela trop frustrant de re jouer à ce jeu avec un niveau inférieur en sachant que je ne pourrais que difficilement rejouer à un niveau correct ( pas le temps ni l’envie de me réinvestir dans ce jeu).
Aussi si vous avez un enfant qui joue je vous suggère de faire attention à ce que soit réellement lui qui ait envie de jouer et non vous qui le poussiez à aller dans cette direction ( même parfois de manière inconsciente).
Ce jeu est très formateur pour un jeune enfant je trouve et je pense qu’il m’a aidé à structurer mon esprit scientifique et devenir particulièrement doué pour les mathématiques. Mais ce n’est qu’une hypothèse. Je pense que d’autres jeux stratégiques sont également très adaptés aux enfants et qu’il est bon de ne pas les laisser gagner ( ce qui force l’enfant à chercher à améliorer ses stratégies).
Les variantes du jeu sont aussi très amusantes pour un enfant ( je n’ai pas les noms en tête mais il existe des variantes ou chaque joueur joue deux coups par tour, les échecs à trois, etc ).
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#96 03/07/2019 18h17
- Scipion8
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lllll a écrit :
Les variantes du jeu sont aussi très amusantes pour un enfant ( je n’ai pas les noms en tête mais il existe des variantes ou chaque joueur joue deux coups par tour, les échecs à trois, etc ).
Pour le fun, je recommande particulièrement le jeu à l’alimentation, 2 contre 2 : on joue sur 2 échiquiers, chaque équipe ayant les blancs pour un joueur et les noirs pour l’autre. On joue comme aux échecs normaux, mais on donne à son coéquipier les pièces qu’on capture à son adversaire. Il peut ensuite les placer à sa guise sur son échiquier : cela compte pour un coup, et les seules règles sont qu’on ne peut pas placer un pion directement en promotion en 8e rangée (mais en 7e , si…) et qu’on ne peut pas faire échec ou prendre directement une pièce adverse en plaçant une nouvelle pièce. Le jeu s’arrête lorsqu’il y a échec et mat sur un des 2 échiquiers.
C’est très fun, et ça permet d’équilibrer les niveaux : un joueur fort + un joueur faible contre 2 joueurs moyens, par exemple. Le joueur faible va recevoir les pièces capturées par le joueur fort ; mais de même le joueur moyen opposé au joueur fort.
J’y joue avec mon père et mes 2 neveux aînés (débutants). Beaux moments familiaux.
Dernière modification par Scipion8 (03/07/2019 18h45)
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#97 03/07/2019 18h39
Il faut éviter les tournois longs (60’ ou classique 120’) aux enfants : ils s’ennuient.
Le temps de reflexion doit se faire en groupe et avec un prof : seul devant l’échiquier en competition, ils peinent à se concentrer. Favoriser les blitz long type 10’ ou 20’ : nos "petits" sont bien plus rapides que nous en reflexion et analyse : il leur faut des automatismes "compris" et ne réfléchir que sur les points stratégiques ce qui ne représente guère que 10/15% d’une partie , le reste c’est de la tactique et on peut l’apprendre en s’amusant sur des exercices variés.
Avec tous ces conseils , j’espère le croiser bientôt sur chess.com ou en tournoi ( il y’a bientôt Avoine, près de Chinon du21/7 au 27/7) ; beau tournoi très bien organisé et plein d’activités à côté pour les parents et les enfants .
http://clubechecsavoine.com/Opens/OpenJ … 202019.pdf
Think Happy, Dream Big, Do your Best !
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#98 03/07/2019 18h50
- WhiteTiger
- Membre (2015)
Top 50 SIIC/REIT
Top 50 SCPI/OPCI - Réputation : 121
Il y a aussi une façon de jouer plus physique et tout aussi ludique:
- Installer à l’extérieur, mais à l’ombre de préférence, chaque table de jeu individuelle (carrée ou ronde).
- Aucune chaise n’est nécessaire.
- Blitz de 5min, avec les règles "normales".
- On rajoute l’obligation de faire physiquement un tour de table entre chaque coup joué.
Un tournoi de ce type devient trés rapidemment vraiment "physique". Et plus le temps diminue, plus les "clashs" entre les 2 joueurs tournant en même temps autour de la table augmentent ! Il faut donc se concentrer aussi bien sur la partie que sur le fait d’éviter l’adversaire durant la course. Gagner au temps devient plus "délicat", mais perdre au temps, beaucoup plus probable !
En plus, cela permet d’expérimenter la manière dont nos capacités cognitives et notre lucidité diminuent au fur et à mesure que l’intensité physique dépensée augmente. Et, à l’inverse, on expérimente aussi le fait que notre concentration influence / annihile en partie les perceptions et notre capacité de réaction (similaire au problème des chauffards qui téléphonent en conduisant).
Bref, on expérimente l’interdépendance entre le corps et l’esprit, en conjuguant exercice de l’esprit avec exercice physique.
“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward
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#99 03/07/2019 19h10
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Ah je ne connaissais pas cette variante, WhiteTiger, intéressant !
Dans le même genre (mais plus brutal), il y a le chessboxing, imaginé par le dessinateur de BD Enki Bilal mais désormais pratiqué en réel : on alterne des rounds d’échecs et de boxe de quelques minutes. Le match s’arrête quand il y a échec et mat ou KO…
Il faudrait que je m’y mette, je suis plutôt costaud - en tout cas plus que le joueur d’échecs moyen ;-) - et je m’énerve beaucoup lorsque que je me fais dominer aux échecs. Ce doit être intéressant de se venger à la boxe d’un mauvais coup aux échecs ;-)
Il y a des championnats - par catégories de poids, évidemment ;-) Sans surprise, les Russes et autres ex-Soviétiques sont très bons en chessboxing.
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#100 03/07/2019 19h28
- AleaJactaEst
- Membre (2011)
Top 50 Dvpt perso.
Top 20 SIIC/REIT - Réputation : 245
“ENTP”
WhiteTiger a écrit :
Quant à l’isolement "psycho-social" généré par la pratique des échecs que décrit AleaJactaEst.
Je tiens juste à préciser que je n’ai pas dis ça, mon propos était plus nuancé.
Je préconise les échecs en tant que loisirs/plaisir.
Mais "pousser un enfant" vers la performance, surtout s’il en a pas envie, ne vaut, selon mon avis, pas le "coup".
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