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1    #51 29/01/2020 10h04

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Quelques réflexions sur cette maladie :

1) Plus contagieuse mais moins mortelle que le SRAS :
Nouveau coronavirus et Sras: de faux jumeaux à comparer pour mieux comprendre - Sciences et Avenir

Ce n’est pas étonnant, car un virus a "intérêt" à être plus contagieux et moins mortel. Le virus qui tue son hôte de manière foudroyante n’arrive pas à se diffuser. Donc, souvent, les agents pathogènes mutent pour devenir plus contagieux et moins mortel, tout simplement parce que, parmi les diverses mutations survenant naturellement, c’est celle qui est plus contagieuse et moins mortelle qui a le plus fort "succès reproducteur" (terme très important pour comprendre cette dynamique).

Donc, on est très probablement parti pour une épidémie de grande ampleur :
2) le virus a déjà dépassé le nombre de cas du SRAS en 2002-2003. Source : c’est dans tous les médias ce matin.

3) si un scientifique chinois dit qu’on atteindrait le sommet dans "une semaine à 10 jours", à mon avis c’est un discours officiel pour calmer les inquiétudes. Ca ne tient pas debout. Ca ne prend pas acte de la contagion mondiale qui est en train de se produire.
La prévision publiée samedi dernier par un scientifique de Hong-Kong me paraît plus réaliste "le nombre d’infections pourrait continuer à doubler tous les six jours, pour finalement atteindre un pic en avril/mai."

Quelques rares cas en France, Allemagne, Etats-Unis, Japon. Seulement dans les pays les plus riches/développés, vraiment ? Ou bien est-ce parce que ces pays ont des hôpitaux et des dispositifs de surveillance et de vigilance épidémiologiques au top ? Dans d’autres pays plus pauvres, combien de personnes ayant fréquenté des touristes ou des collègues sont au lit avec "une mauvaise grippe", sans que personne ne les ait repérées ? Je pense que la contagion va être bien importante, conformément à la prévision de ce second scientifique. On pourra la suivre sur cette carte… si le gars arrive à la tenir à jour : Operations Dashboard for ArcGIS

Donc, en résumé, je pense qu’on peut s’attendre à une épidémie d’une importance très nettement supérieure au SRAS. Donc, faire référence au SRAS pour dire "comme en 2002-2003, la bourse va baisser un petit peu et très temporairement", c’est une grosse erreur. L’épidémie à venir n’a pas de précédent qui puisse servir de référence.

4) Fermetures d’usines en Chine pendant combien de temps ? Si l’épidémie dure jusqu’en mai, fermeture jusqu’en mai ?, ralentissement du tourisme et des voyages d’affaires… Si ça ne produit pas un gros ralentissement économique, donc aussi une baisse de la bourse, j’en perds mon latin.

Bon, à suivre. Moi je suis repassé liquide (facile, il ne me restait deux titres pour quelques centaines d’euros). Je n’aimerais pas avoir un gros portefeuille boursier à arbitrer en ce moment ! A chacun de voir !

PS : naturellement, tout ce qui descend doit remonter un jour. Puisqu’on nous dit que l’épidémie pourrait durer jusqu’à avril-mai, cette année je pourrais bien faire "buy in May and go away !". wink

Dernière modification par Bernard2K (29/01/2020 13h33)


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#52 29/01/2020 10h33

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Je suis plutôt en phase avec vous Bernard2K (comme déjà le laissaient supposer mes messages précédents) même si les prochains jours seront déterminants.

L’épidémie peut arrêter de progresser d’ici 10j mais ça n’est à mon avis pas le scénario le plus probable.

Notons toutefois que :
- le R0 actuellement estimé à 3 (ce qui est élevé) est "context-dependent". Il s’agit d’un taux de contagion effectif, en clair selon le lieu et les mesures en place il peut être moindre. Le problème c’est qu’en partant de 3 il faut que les mesures réduisent le risque de contagion de 70% pour interrompre l’épidémie (RO<1) ce qui n’est pas chose facile.
- pour en avoir discuté avec des spécialistes, la réaction des autorités chinoises est pour le moins exemplaire (mise à disposition des données, séquençage du virus, etc.) et massive (on peut plus ou moins apprécier les méthodes, certes, mais c’est clairement impressionnant).
- le taux de mortalité autour de 2-3% semble se confirmer ce qui est assez inquiétant. Par ailleurs, près de 20-25% sont "graves", et le taux de guérison complète est pour l’instant vraiment faible ce qui n’est pas pour rassurer non plus.
- je suis, comme vous, très préoccupé par le faible nombre de cas déclarés par les pays africains… zéro.

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#53 29/01/2020 10h43

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Je suis d’accord avec les deux derniers messages.

J’ajouterai que le niveau de dette mondiale est bien plus élevée qu’en 2002-2003 (à son record). Un agent économique doit faire face à ses obligations et lorsque qu’un choc (car il s’agit de cela) annihile le chiffre d’affaire (plus de clients, plus de production, plus de salaires, plus de loyers…), c’est l’effet domino qui se met en place.

Quand LVMH dit (version simplifié): quelques mois, ça va, quelques années, c’est plus compliqué. C’est une société avec un endettement très faible. On est loin de la majorité des compagnies.

A suivre…


"Ce qui est risqué? C'est de ne jamais prendre de risque"

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#54 29/01/2020 11h00

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bonjour,

Une question me taraude:

La mortalité de ce virus étant faible, même si la contagiosité est grande, l’impact ne sera que de courte durée même si étendu dans le monde ?

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#55 29/01/2020 11h06

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77PourCent a écrit :

La mortalité de ce virus étant faible, même si la contagiosité est grande, l’impact ne sera que de courte durée même si étendu dans le monde ?

Bonjour,

2-3% est loin d’être "faible", c’est 10x plus que la grippe saisonnière.

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#56 29/01/2020 11h08

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Je n’y connais rien, mais on peut espérer que le taux de mortalité (et pas seulement le R0) soit aussi "context-dependent", non ? Une prise en charge plus précoce des malades doit faire baisser le taux de mortalité, j’imagine / j’espère.

La province du Hubei (Wuhan) représente 59% des cas confirmés mais 95% des décès : c’est peut-être une indication que le taux de mortalité devrait baisser avec une meilleure prise en charge, j’espère. [L’interprétation négative étant, évidemment, que les contaminations hors Hubei sont plus récentes et que les décès y surviendront plus tard.]

Ensuite, dans la discussion, je pense qu’il faut bien distinguer 3 choses :

1) la question sanitaire et l’impact humain (l’évolution du R0 et du taux de mortalité, le succès ou non de la stratégie d’endiguement etc.) : évidemment, c’est la question la plus importante et tout le monde se focalise sur ça.

2) l’impact économique, à court-terme et à long-terme : les impacts économiques de court-terme sont potentiellement très importants dans les pays touchés (paralysie de l’activité économique), mais les impacts de long-terme (après la fin de l’épidémie) sont a priori limités aux pertes humaines : le potentiel de croissance de la Chine sera le même demain qu’avant l’épidémie (on peut même espérer que cette tragédie conduise à une meilleure prise en compte des questions sanitaires touchant à la chaîne alimentaire en Chine, évitant de nouvelles épidémies à l’avenir).

3) l’impact sur les marchés actions, à court-terme et à long-terme : c’est bien connu, les marchés boursiers sur-réagissent et sont conduits par des mouvements grégaires d’euphorie ou de panique. Mais sur le long-terme ils doivent être plus efficients, donc refléter les fondamentaux économiques de long-terme, sur lesquels une épidémie, même dévastatrice, n’a a priori qu’un impact modeste.

Je sais bien que les points (2) et (3) sont inaudibles pour ceux qui (à raison) sont très focalisés sur le point (1). Mais perso je réfléchis (au point (2)) en banquier central, en essayant de garder la tête froide, car pleurnicher et avoir peur n’a jamais réglé aucun problème : une politique économique guidée par une émotivité mal placée peut même avoir un impact économique plus désastreux encore que le problème de départ ! Je pense qu’un investisseur de long-terme (s’agissant du point (3)) doit également garder la tête froide, même si je comprends bien les inquiétudes sur l’évolution de la situation.

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#57 29/01/2020 11h46

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Sur le point 1, j’ai l’impression que l’on se trouve en présence d’une épidémie de coronavirus qui de développe de façon très similaire à celle de 2003 (SRAS).
L’article de wikipedia résume bien les aspects médicaux et épidémiologique de l’épisode SRAS.
Très intéressant à relire, d’autant plus que les causes semblent voisines.

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#58 29/01/2020 12h09

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Bernard2K a écrit :

Ce n’est pas étonnant, car un virus a "intérêt" à être plus contagieux et moins mortel. Le virus qui tue son hôte de manière foudroyante n’arrive pas à se diffuser. Donc, souvent, les agents pathogènes mutent pour devenir plus contagieux et moins mortel, tout simplement parce que, parmi les diverses mutations survenant naturellement, c’est celle qui est plus contagieuse et moins mortelle qui a le plus fort "succès reproducteur" (terme très important pour comprendre cette dynamique).

Je mettrais un bémol à ce point: ce serait tout à fait correct pour un virus propre à l’espèce humaine, mais il s’agirait ici d’un virus se développant tranquillement chez une espèce animale (sans trop lui faire de dégât, conformément à l’intérêt que vous mentionnez) et qui "saute" chez l’humain.
L’humain n’est pas son hôte de prédilection, et une fois cette épidémie terminée, il n’y subsistera (très probablement) pas. De plus, il n’y aura aucun "retour d’expérience" vers la population souche de virus, dans l’espèce animale d’origine, donc aucun moyen génétique de s’adapter.

Donc, de mon point de vue, aucune raison que ce virus soit moins virulent que le précédent et davantage que le suivant: c’est juste une affaire de "pas de chance", il me semble.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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#59 29/01/2020 12h24

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Bonjour,

Je n’ai absolument aucune connaissance en la matière, mais il me semble avoir lu ou entendu que les personnes décédées étaient généralement des personnes déjà très affaiblies avant de contracter cette maladie : personnes très agées ou personnes déjà très affaiblies par une autre maladie.

Est-ce bien le cas?

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1    #60 29/01/2020 12h28

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Bonjour !

Quelques réflexions personnelles :

- Ce nouveau coronavirus n’est qu’une mutation (nouvelle) dans la famille assez connue des coronavirus. La variété actuellement médiatisée est dénommée "2019-nCoV".
- Le bruit médiatique fait autour de cette épidémie rend très difficile la recherche d’informations pertinentes.
- La plupart des rhumes saisonniers sont dus à des coronavirus.
- On ne connait pas le nombre de personnes immunocompétentes (ayant été) affectées par ce virus.
- Du coup, il est actuellement impossible de déterminer la mortalité globale de ce virus (de même que pour la grippe, où l’on est réduit à faire des estimations). On ne sait pas combien de personnes auront été infectées sans développer une pneumonie, ou avec des symptômes trop légers pour que la maladie soit identifiée.
- De la même manière que pour les rhumes, beaucoup de personnes infectées et malades guériront au bout d’un certain temps, et seront immunisées contre cette version du virus.
- Il se peut très bien que l’épidémie régresse avec l’arrivée du printemps (comme la grippe). Mais ce n’est pas sûr (les rhumes "saisonniers" ne sont pas liés à la météo, mais au calendrier scolaire et des congés).
- L’impact sur l’économie sera certainement réduit, à cause de l’effet rebond. Les sommes non dépensées à cause des restrictions seront dépensées quelques jours/semaines plus tard, ou pour d’autres usages/besoins. En fait certains secteurs économiques seront gênés, alors que d’autres en profiteront. Un exemple : les masques hygiéniques…
- En France (et sans doute ailleurs), la paranoïa ambiante, entretenue par les médias et les marchands de peur, favorise ces derniers, ainsi que la tendance totalitaire de notre système politique (mise en place de plus en plus de contrôle, guides de comportement, surveillance des déplacements, encadrement des informations, etc.). Les SAMU et autres services d’urgence ont enregistré 25 % d’appels supplémentaires.
- Perso, je vais profiter de cette situation pour passer quelques commandes sur Ali-express, afin de profiter des promotions et offres de prix opportunistes.
- Je m’attends à ce que Trump tweete bientôt que ce coronavirus soit dérivé des virus soi-disant implantés par Huaweï dans ses micropuces à usage inconnu implantées dans ses équipements (ce qui n’a jamais été prouvé, mais les soupçons suffisent à Donald).

P.-S. Je précise pour les lecteurs naïfs : le dernier point est partiellement humoristique.


M07

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#61 29/01/2020 12h56

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Scipion8 a écrit :

Je n’y connais rien, mais

M07 a écrit :

Bonjour !

Quelques réflexions personnelles :

- Ce nouveau coronavirus n’est qu’une mutation (nouvelle) dans la famille assez connue des coronavirus. La variété actuellement médiatisée est dénommée "2019-nCoV".
- La plupart des rhumes saisonniers sont dus à des coronavirus.

Oui et le staphylocoque doré n’est qu’une espèce de staphylocoque et 30% des gens en sont porteurs sains… jusqu’à ce qu’ils ne le soient plus.

Décidément Dunning-Kruger joue à plein !

Pour tout le reste de vos remarques, de nombreux journaux scientifiques permettent exceptionnellement un libre accès aux données et publications sur le sujet, libre à vous de vous renseigner à la source.

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#62 29/01/2020 19h25

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Je ne vois pas bien en quoi la lecture d’articles scientifiques permettrait de se faire une idée de la dangerosité et/ou du pouvoir de nuisance de ce virus? Tout le monde n’est pas virologue ou spécialiste des maladies infectieuses (et il faut l’être - ou spécialiste assimilé- pour correctement interpréter cette littérature).

Pour une large part, les non spécialistes qui penseraient pouvoir correctement l’interpréter surestimeraient sans doute leurs capacités (effet Dunning-Kruger si je comprend bien).

Sinon, cette épidémie constitue sans nul doute une (petite) opportunité pour rentrer sur des valeurs comme celles du luxe par exemple.

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#63 29/01/2020 22h01

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koldoun a écrit :

mais il me semble avoir lu ou entendu que les personnes décédées étaient généralement des personnes déjà très affaiblies avant de contracter cette maladie

Est-ce bien le cas?

C’est ce que dit un médecin français, Dr Klein, directeur d’une clinique à Wuhan. Source Figaro du 29 janvier, page 10.

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2    #64 01/02/2020 04h21

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CAS ALLEMAGNE

Transmission de l’infection à 2019-nCoV à partir d’un contact asymptomatique en Allemagne
30 janvier 2020
DOI : 10.1056/NEJMc2001468

NDLR :
Le nouveau coronavirus (2019-nCoV) de Wuhan suscite actuellement l’inquiétude de la communauté médicale car le virus se répand dans le monde entier.1 Depuis son identification fin décembre 2019, le nombre de cas en provenance de Chine qui ont été importés dans d’autres pays est en augmentation, et le tableau épidémiologique change quotidiennement. Nous signalons un cas d’infection à CoV 2019 acquis en dehors de l’Asie, dans lequel la transmission semble s’être produite pendant la période d’incubation chez le patient de référence.

Le 24 janvier 2020, un homme d’affaires allemand de 33 ans, par ailleurs en bonne santé (patient 1), a été atteint d’un mal de gorge, de frissons et de myalgies. Le jour suivant, une fièvre de 39,1°C (102,4°F) s’est développée, accompagnée d’une toux productive. Le soir du lendemain, il a commencé à se sentir mieux et est retourné au travail le 27 janvier.

figure 1 :



Chronologie de l’exposition d’un patient index atteint d’une infection asymptomatique à CoV 2019 en Allemagne.
Avant l’apparition des symptômes, il avait assisté à des réunions avec un partenaire commercial chinois dans son entreprise près de Munich les 20 et 21 janvier. Le partenaire commercial, un résident de Shanghai, s’était rendu en Allemagne entre le 19 et le 22 janvier. Pendant son séjour, elle s’était bien portée, sans aucun signe ni symptôme d’infection, mais elle était tombée malade lors de son vol de retour vers la Chine, où elle a été testée positive au 2019-nCoV le 26 janvier (patient index dans la figure 1).

Le 27 janvier, elle a informé la compagnie de sa maladie. La recherche de contacts a été lancée et la collègue susmentionnée a été envoyée à la division des maladies infectieuses et de la médecine tropicale à Munich pour une évaluation plus approfondie. À la présentation, il était fébrile et en bonne santé. Il n’a signalé aucune maladie antérieure ou chronique et n’a eu aucun antécédent de voyage à l’étranger dans les 14 jours précédant l’apparition des symptômes. Deux écouvillons nasopharyngés et un échantillon d’expectorations ont été obtenus et se sont révélés positifs au 2019-nCoV lors d’un test quantitatif de réaction en chaîne de la transcriptase inverse (qRT-PCR).2 Le test qRT-PCR de suivi a révélé une charge virale élevée de 10^8 copies par millilitre dans ses expectorations au cours des jours suivants, le dernier résultat disponible datant du 29 janvier.

Le 28 janvier, trois autres employés de l’entreprise ont été testés positifs pour le CoV 2019 (patients 2 à 4 dans la figure 1). Parmi ces patients, seul le patient 2 a eu un contact avec le patient index ; les deux autres patients n’ont eu de contact qu’avec le patient 1. Conformément aux autorités sanitaires, tous les patients dont l’infection au 2019-nCoV a été confirmée ont été admis dans une unité des maladies infectieuses de Munich pour un suivi clinique et un isolement. Jusqu’à présent, aucun des quatre patients confirmés ne présente de signes de maladie clinique grave.

Ce cas d’infection à 2019-nCoV a été diagnostiqué en Allemagne et transmis en dehors de l’Asie. Toutefois, il est à noter que l’infection semble avoir été transmise pendant la période d’incubation du patient de référence, chez qui la maladie a été brève et non spécifique.

Le fait que les personnes asymptomatiques soient des sources potentielles d’infection à 2019-nCoV peut justifier une réévaluation de la dynamique de transmission de l’épidémie actuelle. Dans ce contexte, la détection du 2019-nCoV et une charge virale élevée dans les expectorations chez un patient convalescent (patient 1) suscitent des inquiétudes quant à l’excrétion prolongée du 2019-nCoV après la guérison. Pourtant, la viabilité du 2019-nCoV détecté par qRT-PCR chez ce patient reste à prouver au moyen d’une culture virale.

Malgré ces inquiétudes, les quatre patients qui ont été vus à Munich ont tous eu des cas bénins et ont été hospitalisés principalement pour des raisons de santé publique. Les capacités des hôpitaux étant limitées - notamment en raison du pic simultané de la saison de la grippe dans l’hémisphère nord - des recherches sont nécessaires pour déterminer si ces patients peuvent être traités avec des conseils et une surveillance appropriés en dehors de l’hôpital.

Camilla Rothe, M.D.
Mirjam Schunk, M.D.
Peter Sothmann, M.D.
Gisela Bretzel, M.D.
Guenter Froeschl, M.D.
Claudia Wallrauch, M.D.
Thorbjörn Zimmer, M.D.
Verena Thiel, M.D.
Christian Janke, M.D.
Hôpital universitaire LMU Munich, Munich, Allemagne

Source traduite par Deepl

Dernière modification par Mi345 (01/02/2020 12h15)

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#65 01/02/2020 09h58

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RAPPORT DE CAS / ETAT DE WASHINGTON, USA

Le 19 janvier 2020, un homme de 35 ans s’est présenté à une clinique de soins d’urgence dans le comté de Snohomish, Washington, avec une toux et une fièvre subjective depuis 4 jours. En arrivant à la clinique, le patient a mis un masque dans la salle d’attente. Après avoir attendu environ 20 minutes, il a été emmené dans une salle d’examen et a été évalué par un prestataire de soins. Il a révélé qu’il était retourné dans l’État de Washington le 15 janvier après avoir voyagé pour rendre visite à sa famille à Wuhan, en Chine. Le patient a déclaré qu’il avait vu une alerte sanitaire des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains concernant la nouvelle épidémie de coronavirus en Chine et, en raison de ses symptômes et de son récent voyage, a décidé de consulter un prestataire de soins.

Figure 1.

Radiographies thoraciques postérieures et latérales, 19 janvier 2020 (quatrième jour de maladie).
Outre des antécédents d’hypertriglycéridémie, le patient était un non-fumeur par ailleurs en bonne santé. L’examen physique a révélé une température corporelle de 37,2°C, une pression sanguine de 134/87 mm Hg, un pouls de 110 battements par minute, une fréquence respiratoire de 16 respirations par minute et une saturation en oxygène de 96% pendant que le patient respirait l’air ambiant. L’auscultation des poumons a révélé des rhonchi, et une radiographie du thorax a été effectuée, qui n’a révélé aucune anomalie (figure 1). Un test rapide d’amplification des acides nucléiques (NAAT) pour la grippe A et B s’est révélé négatif. Un écouvillon nasopharyngé a été obtenu et envoyé pour la détection des agents pathogènes respiratoires viraux par le NAAT ; il a été rapporté dans les 48 heures comme négatif pour tous les agents pathogènes testés, y compris la grippe A et B, le para-grippe, le virus respiratoire syncytial, le rhinovirus, l’adénovirus et quatre souches courantes de coronavirus connues pour provoquer des maladies chez l’homme (HKU1, NL63, 229E et OC43).

Compte tenu des antécédents de voyage du patient, les services de santé locaux et nationaux ont été immédiatement informés. En collaboration avec le clinicien chargé des soins d’urgence, le ministère de la santé de Washington a informé le centre des opérations d’urgence du CDC. Bien que le patient ait déclaré qu’il n’avait pas passé de temps au marché de fruits de mer de Huanan et qu’il n’ait pas signalé de contact connu avec des personnes malades pendant son voyage en Chine, le personnel du CDC a convenu de la nécessité de tester le patient pour le 2019-nCoV sur la base des définitions de cas actuelles du CDC pour les "personnes sous enquête".8 Les échantillons ont été recueillis conformément aux directives du CDC et comprenaient des échantillons de sérum et des écouvillons nasopharyngés et oropharyngés. Après le prélèvement des échantillons, le patient a été renvoyé en isolement à domicile sous la surveillance active du service de santé local.

Le 20 janvier 2020, le CDC a confirmé que les écouvillons nasopharyngés et oropharyngés du patient avaient été testés positifs pour le 2019-nCoV par le test de réaction en chaîne de la polymérase de la transcriptase inverse (rRT-PCR) en temps réel. En coordination avec les experts en la matière du CDC, les responsables sanitaires locaux et d’État, les services médicaux d’urgence, ainsi que la direction et le personnel de l’hôpital, le patient a été admis dans une unité d’isolement aérien au Providence Regional Medical Center pour une observation clinique, les travailleurs de la santé suivant les recommandations du CDC concernant les précautions à prendre en cas de contact, de gouttelettes et d’exposition à l’air avec une protection oculaire9.

Lors de son admission, le patient a déclaré avoir une toux sèche persistante et des nausées et vomissements depuis deux jours ; il a déclaré n’avoir aucun essoufflement ni aucune douleur thoracique. Les signes vitaux étaient dans les limites de la normale. L’examen physique a révélé que le patient avait des muqueuses sèches. Le reste de l’examen n’a pas révélé de signes particuliers. Après son admission, le patient a reçu des soins de soutien, dont 2 litres de solution saline normale et de l’ondansétron pour les nausées.

Figure 2


Symptômes et températures maximales du corps selon le jour de la maladie et le jour de l’hospitalisation, du 16 janvier au 30 janvier 2020.
Les jours 2 à 5 d’hospitalisation (jours 6 à 9 de la maladie), les signes vitaux du patient sont restés largement stables, à l’exception du développement de fièvres intermittentes accompagnées de périodes de tachycardie (figure 2). Le patient a continué à signaler une toux non productive et semblait fatigué. Dans l’après-midi du deuxième jour d’hospitalisation, le patient a fait une selle molle et a signalé une gêne abdominale. Un deuxième épisode de selles molles a été signalé pendant la nuit ; un échantillon de ces selles a été prélevé pour un test rRT-PCR, ainsi que des échantillons respiratoires supplémentaires (nasopharyngien et oropharyngien) et du sérum. Les selles et les deux échantillons respiratoires ont ensuite été testés positifs par rRT-PCR pour le 2019-nCoV, tandis que le sérum est resté négatif.

Le traitement pendant cette période a été largement favorable. Pour la gestion des symptômes, le patient a reçu, si nécessaire, un traitement antipyrétique consistant en 650 mg d’acétaminophène toutes les 4 heures et 600 mg d’ibuprofène toutes les 6 heures. Il a également reçu 600 mg de guaifénésine pour sa toux persistante et environ 6 litres de solution saline normale pendant les 6 premiers jours d’hospitalisation.

Tableau 1.

Résultats de laboratoire clinique.
La nature de l’unité d’isolement des patients ne permettait au départ que des tests de laboratoire au point de service ; des numérations globulaires complètes et des études chimiques sur le sérum étaient disponibles à partir du troisième jour d’hospitalisation. Les résultats de laboratoire aux jours d’hospitalisation 3 et 5 (jours de maladie 7 et 9) ont révélé une leucopénie, une thrombocytopénie légère et des taux élevés de créatine kinase (tableau 1). En outre, on a constaté des altérations des mesures de la fonction hépatique : les taux de phosphatase alcaline (68 U par litre), d’alanine aminotransférase (105 U par litre), d’aspartate aminotransférase (77 U par litre) et de lactate déshydrogénase (465 U par litre) étaient tous élevés au jour 5 de l’hospitalisation. Compte tenu des fièvres récurrentes du patient, des hémocultures ont été réalisées au jour 4 ; elles n’ont montré aucune croissance à ce jour.

Figure 3.

Radiographies thoraciques postéroantérieures et latérales, 22 janvier 2020 (7e jour de maladie, 3e jour d’hospitalisation).
Figure 4.

Radiographie thoracique postéroantérieure, 24 janvier 2020 (9e jour de maladie, 5e jour d’hospitalisation).
Une radiographie du thorax prise le troisième jour d’hospitalisation (septième jour de maladie) n’a montré aucun signe d’infiltrats ou d’anomalies (figure 3). Cependant, une deuxième radiographie pulmonaire prise la nuit du 5e jour d’hospitalisation (9e jour de maladie) a montré des signes de pneumonie dans le lobe inférieur du poumon gauche (figure 4). Ces résultats radiographiques ont coïncidé avec un changement de l’état respiratoire à partir du soir du 5e jour d’hospitalisation, lorsque les valeurs de saturation en oxygène du patient, mesurées par oxymétrie de pouls, sont tombées à 90 % alors qu’il respirait l’air ambiant. Le sixième jour, le patient a commencé à recevoir un supplément d’oxygène, délivré par une canule nasale à raison de 2 litres par minute. Compte tenu de l’évolution de la présentation clinique et des inquiétudes concernant la pneumonie nosocomiale, un traitement à la vancomycine (une dose de charge de 1750 mg suivie de 1 g administré par voie intraveineuse toutes les 8 heures) et au céfépime (administré par voie intraveineuse toutes les 8 heures) a été mis en place.

Figure 5.

Radiographies du thorax antérieur et latéral, 26 janvier 2020 (10e jour de maladie, 6e jour d’hospitalisation).
Au sixième jour d’hospitalisation (dixième jour de maladie), une quatrième radiographie thoracique a montré des opacifications en stries basilaires dans les deux poumons, ce qui correspond à une pneumonie atypique (figure 5), et des râles ont été notés dans les deux poumons à l’auscultation. Compte tenu des résultats radiographiques, de la décision d’administrer un supplément d’oxygène, des fièvres persistantes du patient, de l’ARN 2019-nCoV positif persistant à plusieurs endroits, et des rapports publiés sur le développement d’une pneumonie sévère3,4 à une période correspondant au développement d’une pneumonie radiographique chez ce patient, les cliniciens ont poursuivi l’utilisation compassionnelle d’une thérapie antivirale expérimentale. Le traitement par remdesivir intraveineux (un nouveau promédicament analogue aux nucléotides en cours de développement10,11) a débuté le soir du 7e jour, et aucun effet indésirable n’a été observé en association avec la perfusion. La vancomycine a été arrêtée le soir du jour 7, et le céfépime a été arrêté le jour suivant, après des taux de procalcitonine sériellement négatifs et un test PCR nasal négatif pour le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline.

Le 8e jour d’hospitalisation (12e jour de maladie), l’état clinique du patient s’est amélioré. L’administration d’oxygène d’appoint a été interrompue et ses valeurs de saturation en oxygène se sont améliorées pour atteindre 94 à 96 % alors qu’il respirait l’air ambiant. Les anciens râles bilatéraux des lobes inférieurs n’étaient plus présents. Son appétit s’est amélioré et il était asymptomatique, à part une toux sèche intermittente et une rhinorrhée. Au 30 janvier 2020, le patient est toujours hospitalisé. Il est fébrile, et tous les symptômes ont disparu, à l’exception de sa toux, dont la gravité diminue.

Méthodes
[…]

Résultats
[…]

DISCUSSION
Notre rapport sur le premier cas confirmé de 2019-nCoV aux États-Unis illustre plusieurs aspects de cette épidémie émergente qui ne sont pas encore totalement compris, notamment la dynamique de transmission et le spectre complet des maladies cliniques. Notre patient s’était rendu à Wuhan, en Chine, mais a déclaré qu’il n’avait pas visité le marché de gros des fruits de mer ni les établissements de soins de santé et qu’il n’avait pas eu de contacts malades pendant son séjour à Wuhan. Bien que la source de son infection au CoV 2019 soit inconnue, des preuves de transmission de personne à personne ont été publiées. Jusqu’au 30 janvier 2020, aucun cas secondaire de 2019-nCoV lié à ce cas n’a été identifié, mais la surveillance des contacts étroits se poursuit.19

La détection de l’ARN du 2019-nCoV dans des échantillons des voies respiratoires supérieures présentant de faibles valeurs de Ct au jour 4 et au jour 7 de la maladie suggère des charges virales élevées et un potentiel de transmissibilité. Il est à noter que nous avons également détecté de l’ARN de 2019-nCoV dans un échantillon de selles prélevé le 7e jour de la maladie du patient. Bien que les échantillons de sérum de notre patient aient été négatifs à plusieurs reprises pour le 2019-nCoV, de l’ARN viral a été détecté dans le sang de patients gravement malades en Chine.4 Cependant, la détection extrapulmonaire de l’ARN viral ne signifie pas nécessairement que le virus infectieux est présent, et la signification clinique de la détection de l’ARN viral en dehors des voies respiratoires est inconnue pour le moment.

Actuellement, notre compréhension du spectre clinique de l’infection à 2019-nCoV est très limitée. Des complications telles qu’une pneumonie grave, une insuffisance respiratoire, un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et des lésions cardiaques, dont l’issue est fatale, ont été signalées en Chine4,18,20 .

Notre patient s’est d’abord présenté avec une légère toux et des fièvres intermittentes de faible intensité, sans preuve de pneumonie sur la radiographie pulmonaire au quatrième jour de sa maladie, avant d’avoir une progression vers la pneumonie au neuvième jour de sa maladie. Ces signes et symptômes non spécifiques d’une maladie légère au début de l’évolution clinique de l’infection à CoV 2019 peuvent être cliniquement indiscernables de nombreuses autres maladies infectieuses courantes, en particulier pendant la saison hivernale des virus respiratoires. De plus, le moment où notre patient a évolué vers une pneumonie au neuvième jour de la maladie correspond à l’apparition ultérieure d’une dyspnée (à une médiane de 8 jours après l’apparition) signalée dans une publication récente.4 Bien que la décision d’administrer le remdésivir pour un usage compassionnel ait été basée sur l’aggravation de l’état clinique du patient, des essais contrôlés randomisés sont nécessaires pour déterminer la sécurité et l’efficacité du remdésivir et de tout autre agent expérimental pour le traitement des patients atteints d’une infection à 2019-nCoV.

Nous présentons les caractéristiques cliniques du premier patient déclaré comme étant atteint d’une infection à 2019-nCoV aux États-Unis. Les principaux aspects de ce cas comprennent la décision prise par le patient de consulter un médecin après avoir lu les avertissements de santé publique concernant l’épidémie ; la reconnaissance des antécédents de voyage récents du patient à Wuhan par les prestataires locaux, avec une coordination ultérieure entre les responsables de santé publique locaux, étatiques et fédéraux ; et l’identification d’une possible infection au 2019-nCoV, qui a permis d’isoler rapidement le patient et de confirmer ensuite en laboratoire la présence du 2019-nCoV, ainsi que d’admettre le patient pour une évaluation et une prise en charge ultérieures. Cette étude de cas souligne l’importance pour les cliniciens de recueillir des antécédents récents de voyage ou d’exposition à des contacts malades chez tout patient se présentant pour des soins médicaux avec des symptômes de maladie aiguë, afin de garantir une identification appropriée et un isolement rapide des patients qui peuvent être à risque d’infection par le 2019-nCoV et de contribuer à réduire la transmission ultérieure. Enfin, ce rapport souligne la nécessité de déterminer le spectre complet et l’histoire naturelle de la maladie clinique, la pathogenèse et la durée de l’excrétion virale associée à l’infection à 2019-nCoV afin d’éclairer la gestion clinique et la prise de décision en matière de santé publique.

Les résultats et les conclusions de ce rapport sont ceux des auteurs et ne représentent pas nécessairement la position officielle des Centers for Disease Control and Prevention.

Cet article a été publié le 31 janvier 2020 sur le site NEJM.org. / traduit par Deepl

[…]

Affiliations des auteurs
Du Service de renseignement sur les épidémies (M.L.H.), du Centre national pour les vaccinations et les maladies respiratoires (A.C., L.F., A.P.), de la Division des maladies virales (S.I.G., L.K., S.T., X.L., S. Lindstrom, M.A.P., W.C.W., H.M.B.), la Division de la grippe (T.M.U.), et la Division de la préparation et des infections émergentes (S.K.P.), Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta ; et le Département de la santé de l’État de Washington, Shoreline (M.L.H., C.D., S. Lindquist, K.H.L., J.W.), le district sanitaire de Snohomish (H.B., C.S.), le Providence Medical Group (K.E.), et le Providence Regional Medical Center (S.W., A.T., G.D.), Everett, et le département de médecine de l’école de médecine de l’université de Washington, Seattle (C.S.) - tous à Washington.

Dernière modification par Mi345 (01/02/2020 12h16)

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#66 01/02/2020 11h58

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Voici des photos prises à Wuhan, Shanghai, Beijing, Hongkong ces derniers jours.

Sources : CNN / Getty image & AP
Attention aux prismes américain et sensationnaliste de la presse.

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2    #67 01/02/2020 20h15

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Je ne vais pas tant exposer mon analyse par rapport au "danger" coronavirus mais aux externalités économiques d’une crise qui perdure et qui a un potentiel d’affectation à échelle internationale.

Comment en tirer avantage ?

1. Identifier les entreprises dont les revenus proviennent de la Chine dans une certaine mesure -plus de 20%-
Plus la dépendance est forte, plus l’effet sera fort.

2. Identifier les entreprises qui produisent en chine-plus de 50% de la production du bien-
ou qui utilisent une pièce centrale produite en Chine qui annulerait la production du produit final.
Plus les stocks de l’entreprise sont faibles plus le risque est fort.

3. Identifier les entreprises qui génèrent des ressources à l’étranger via les touristes chinois.
Plus le business est dépendant des touristes chinois, plus l’effet sera fort.

4. Pour les traders - les entreprises qui peuvent potentiellement bénéficier de cette crise à court terme. Les options sur la baisse de nombreux marchés de "commodities". Les shorts sur certaines entreprises qui ont d’ailleurs débuté Vendredi.

Chacun peut identifier aisément que l’affectation peut être mondiale très rapidement et que le rythme de propagation est surement bien plus fort que le virus en lui même;

De mon avis, il est très clair que les marchés ne sur-réagisse pas. Je crois même au contraire que les marchés ont tendance à garder trop d’optimisme par rapport à une inconnue forte.

Un feedback de ma collègue chinoise dont sa famille réside en Chine et a Beijing, donc non situé au centre de l’épidémie :
- transport interurbain inexistant (pas de bus ni de train pour quitter Pékin)
- confinement totale -aucune sortie depuis 10 jours.
- impossibilité à fuir dans des villages (les habitants s’étant organisé pour bloquer les entrées et sorties des villages même aux cousins);
- certain stocks alimentaires commencent à s’épuiser (pas encore le Venezuela toutefois)
- au niveau psychologique : Détresse émotionnelle, psychose, peur profonde. Défiance vis a vis du gouvernement.
- les riches ont déjà fui. les chinois sans Visa n’ont pas pu fuir.
- Masque PPV2 et PPV3 introuvable
- le marché noir explose pour les livraisons de produits devenus rares. Bombonne de Gaz, Riz, Pétrole, Masques, médicaments.

je pense que depuis la France nous avons du mal à dimensionner l’effet psychologique très puissant de cette crise et l’impact très fort sur la Chine dans sa globalité.

Je rappelle que je parle de Beijing, pas de Wuhan.


La Chine peut elle se permettre de reprendre ses activités économiques même si le risque de propagation est limité à quelque pour-cents ?
Et la population accepterait elle de retourner aux fourneaux quand bien même le gouvernement chinois déclare une reprise de l’emploi ?

J’ai mes réponses mais chacun évaluera à sa juste mesure la situation.

Quelque soit l’impact réel de ce virus, l’impact économique ne fait aucun doute.

Le doute que j’émet très humblement, en cas de paralysie de la Chine 3 mois, est le suivant :
- je crains un effet domino international.
(Une crise sanitaire qui conduira à un ralentissement économique mondial.)
1. crise sanitaire
2. Crise sociale et humaine majeur en Chine
3. Ralentissement de l’activité économique en Chine
4. Effet domino sur la production et l’approvisionnement des entreprises internationales.
5. Stocks qui s’épuisent
6. Consommation des ménages non satisfaite
7. La situation des entreprises fortement endettés qui commencent à préoccuper. (stocks épuisés, revenus en berne, impossibilité à se réapprovisionner)
8. Récession internationale probable.

Pour atteindre un tel niveau de dégradation de l’activité économique mondiale, je dirais au bas mot qu’il faudrait au minimum 3 mois d’inactivité, plus ou moins globale, sur le territoire chinois.

Dans tout les cas même si la crise ne dépasse pas 1 mois les affectations psychologiques de cette crise conduiront les ménages à privilégier certain type de produit sur d’autres. Et engendreront une baisse des investissements privés autant des entreprises que des ménages. Et orienteront les comportements d’achat vers des besoins primaires ou assimilés ou assimilables.

L’avenir nous en dira plus;

Des opportunités apparaîtront, soyons attentifs à la situation.

Le pragmatisme sera la clés.

Dernière modification par Medellin (01/02/2020 20h40)

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1    #68 01/02/2020 20h50

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Sur trois mois, la Chine sera impactée économiquement mais le risque serait d’avantage que la pandémie ne se développe sous les radars en Afrique et en Amérique du sud. Une telle situation ferait écho à aux grippes de 1918 ou 1956 ou 1968.

Dernière modification par Mi345 (01/02/2020 21h13)

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#69 01/02/2020 21h01

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À propos j’en parlais à mes proches récemment et j’étais plutôt “surpris” de la non prolifération dans des zones à risques tel que L’Afrique ou l’Inde… Si c’est le cas, ça peut vite monter la sauce aux médias…

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#70 02/02/2020 15h53

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bonjour,

Pour réagir au message de Medellin, j’aimerai préciser que le monde tourne sans la chine.

Sans rentrer dans le détail,, nous sommes au 21ème siècle, le monde va très vite et au contraire de vous je vois cette épidémie, et cette "quarantaine" de la chine, comme un opportunité.

Soyons positif, je pense qu’il y a plein d’entreprise en France et en Europe qui vont bénéficier de cette situation.

Pour finir, je vis dans une région ultra touristique, je ne vois jamais de chinois.
Par contre je connais beaucoup d’entreprise qui fabrique des t-shirts.

au plaisir d’échanger

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#71 02/02/2020 16h51

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kiwijuice a écrit :

Donc à la fin de la semaine, si nous ne sommes pas au-dessus de 10,000 cas, le virus aura été contenu.

Du coup on peut regarder où on en est : 15 000 cas et une courbe toujours bien convexe.



(La réponse des autorités chinoises n’en est pas moins impressionnante).

le risque serait d’avantage que la pandémie ne se développe sous les radars en Afrique et en Amérique du sud.

C’est ce que j’indiquais message 52 oui. Toujours aucun cas.

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#72 02/02/2020 17h34

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INTP

Fred2 a écrit :

À propos j’en parlais à mes proches récemment et j’étais plutôt “surpris” de la non prolifération dans des zones à risques tel que L’Afrique ou l’Inde… Si c’est le cas, ça peut vite monter la sauce aux médias…

Je pense plutôt que ces pays n’ont pas de dispositif de surveillance aussi affûté que les nôtres ("nos pays développés"), d’ailleurs, va t’on consulter un médecin pour 2 ou 3 jours de fièvres en Inde ou au Mali ? Je ne pense pas, au mieux on achète quelques pilules sur le marché, et ça ira mieux .. Inch’Allah !


« On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré. »

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#73 02/02/2020 18h37

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@77PourCent
a/ Les virus ne reconnaissent pas les drapeaux et les frontières.
b/ Je vous renvoi à la veste d’Adam Smith à lire ici, ou regarder .
Ainsi, je ne pense pas qu’il faille considérer cette épidémie comme un problème Chinois impactant l’économie Chinoise mais comme un problème sanitaire mondiale impactant l’économie mondiale.

Tout à fait d’accord avec vous Geronimo, les statistiques officielles ne sont pas "omniscientes", elle dépendent des habitudes des populations et de la qualité de l’infrastructure médicale.
- Le test de dépistage du coronavirus PCR ne semble pas à la portée de toutes les régions du monde.
- Il a bien un seuil où les laboratoires et les hopitaux seront saturés.
- plusieurs pays africain n’ont pas les media, l’autorité politique, ou la logistique pour ordonner, faire accepter, mettre en place les quarantaines que nous constatons en Chine.
Ainsi, je ne sais pas si l’absence de cas détecté en Afrique est un bonne ou une mauvaise nouvelle.

Le rythme d’infection est de +28%/j, nous aurions 100 000 cas le mardi en 8.

Dernière modification par Mi345 (02/02/2020 20h44)

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1    #74 03/02/2020 07h23

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ISTP

Geronimo a écrit :

kiwijuice a écrit :

Donc à la fin de la semaine, si nous ne sommes pas au-dessus de 10,000 cas, le virus aura été contenu.

Du coup on peut regarder où on en est : 15 000 cas et une courbe toujours bien convexe.

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … chrome.jpg

(La réponse des autorités chinoises n’en est pas moins impressionnante).

le risque serait d’avantage que la pandémie ne se développe sous les radars en Afrique et en Amérique du sud.

C’est ce que j’indiquais message 52 oui. Toujours aucun cas.

Il suffit de changer l’echelle du graphique et la courbe sera tout de suite beaucoup moins impressionnante.

Sinon pour repondir sur d’autres messages precedent qui parlaient de Luckin Coffee, Muddy Waters a sorti un rapport a charge (etonnant?) Et accuse la societe de fraude et de manipulation des donnees financieres et operationnelles. Le rapport est facile a trouver via Google.

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#75 03/02/2020 07h30

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Il suffit de changer l’echelle du graphique et la courbe sera tout de suite beaucoup moins impressionnante.

Il y aura toujours 15 000 en ordonnée et la courbe sera toujours convexe… (j’ai sérieusement hesité à vous mettre un -1)

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