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#26 10/06/2017 14h41
- Jef56
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PierreQuiroule a écrit :
- Liquidation de la ligne Rio Tinto réduisant mon exposition aux matières premières à la portion congrue.
Le consensus majoritaire tend plutôt vers une hausse des commodities dans un avenir proche plutôt que l’inverse avec la reprise économique mondiale.
Vous êtes de ceux qui pensent que tous les chiffres de la Chine sont pipés et que leur croissance s’étouffe et que Trump ne mettra jamais en oeuvre son plan d’investissement dans les infrastructures?
Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.
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1 #27 10/06/2017 14h52
- PierreQuiroule
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Je n’en sais rien Jef56, c’est le problème… Je n’ai pas la moindre idée de comment les prix des commodities vont évoluer. Je souhaite donc être le moins exposé possible à des entreprises dépendantes de prix que je ne suis pas capable d’anticiper.
Aucune anticipation dans ce mouvement, simplement la constatation de mon incompétence dans ce domaine.
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#28 10/06/2017 14h57
- Jef56
- Membre (2014)
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On est un peu tous à la même enseigne ;-), même les experts qui par exemple sont encore quasi unanimes sur un baril de pétrole à 55$…
Mais dans une logique de diversification je pense qu’il faut au moins en avoir un peu. Votre mouvement m’étonne donc.
Je serais aussi inquiet de votre sur-exposition au REITs, même si j’ai tort depuis le début de l’année (-20% sur l’ETF avec levier bearish DRV mais à l’équilibre sur la VAD de VNQ, une illustration supplémentaire du ’decay’ des ETFs avec levier sur le long terme).
Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.
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#29 10/06/2017 15h17
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
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Les experts étaient unanimes pour un baril durablement à plus de 100$, puis à moins de 20$, maintenant c’est 55$ ? Si ces éminences se sont autant trompées, que puis-je y comprendre à mon petit niveau ?
Vous avez sans doute raison pour les REITs. Je minimise le risque lié aux hausses de taux de manière sûrement excessive (un nouvel exemple du biais d’ancrage ?). J’essaye toutefois de répartir le risque entre REITs américaines, foncières françaises et "autres" (Canada, Europe centrale…). J’ai également légèrement diminué mon expo aux foncières en général ces 6 derniers mois.
Merci pour votre intérêt en tout cas.
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#30 11/06/2017 11h26
- InvestisseurHeureux
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PierreQuiroule a écrit :
Les experts étaient unanimes pour un baril durablement à plus de 100$, puis à moins de 20$, maintenant c’est 55$ ?
Tellement vrai ! ;-)
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#31 11/06/2017 11h48
- Neo45
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Bonjour PierreQuiroule,
Effectivement, les experts ne sont bien souvent pas de meilleurs "prédicateurs" que n’importe qui d’autre.
Cependant, les prix des commodités sont quand même plutôt bas en ce moment. Tout du moins ils sont très loin de leurs plus hauts (pétrole notamment).
Même si cela ne signifie en rien que les baisses ne se poursuivront pas, le potentiel de hausse n’est-il pas, à terme, bien plus élevé que le potentiel de baisse ?
Ne pas être surexposé à ces marchés peut tout à fait se comprendre (je dis ça alors que j’ai 20% de mon portefeuille sur TOTAL ). Mais en sortir (quasiment) totalement n’est-il pas un peu excessif ?
Notez bien que je ne remets pas en cause votre choix d’être hors d’un secteur. Personnellement je suis hors "bancaires"…
le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.
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#32 11/06/2017 12h39
- AleaJactaEst
- Membre (2011)
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Avec les gaz et pétrole de schiste le "peak oil", terme très très à la mode dans les années 2005-2013, a tout simplement disparu de la circulatation. C’était pourtant un sujet de conversation phare.
Au delà des effets de marchés, la production nord Américaine pourrait encore doubler en 5 à 7 ans si la demande était adaptée en face.
A mon avis, on est parti pour des années de pétrole pas trop cher.
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#33 11/06/2017 14h21
- Neo45
- Membre (2016)
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Je suis bien d’accord. Mais pour un investisseur long terme, cela peut justement être une occasion de se positionner.
Après, les évènements géopolitiques peuvent aussi jouer un rôle non négligeable dans l’évolution des cours. Je ne souhaite bien sûr pas une guerre ni même un conflit d’aucune sorte, mais force est de constater que tout n’est pas rose de ce côté ni en voie d’apaisement de ce côté.
Peut-être suis-je totalement à côté de la plaque (c’est tout à fait possible), mais je me dis que ce n’est pas demain la veille que le pétrole ne sera plus utilisé massivement, peak oil ou non.
Il y aura peut-être bien une surproduction mondiale globale de pétrole / gaz pendant quelques années. Les investissements des principaux acteurs mondiaux (notamment les majors) en prendront un sérieux coups, jusqu’au jour où un évènement pas fait comme les autres fera basculer le marché, qui risquerait alors de se retrouver en sous-production.
Personnellement je ne suis pas pressé, et même si cela n’arrive que dans quelques années, cela ne me pose pas de soucis. Je ne me fais pas trop de craintes pour les majors pétrolières.
Bien sûr, en ce qui concerne les acteurs les plus petits (et plus fragiles), les choses sont toutes autres concernant, pour certains, leur survie pure et simple.
le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.
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#34 11/06/2017 14h46
- vonfleck
- Exclu définitivement
- Réputation : 38
Pour ALEAJACTAEST, le PEAK OIL est une réalité geologique ,mathématique,technique ….le doublement de la production americaine? c’est du domaine du reve et dans ce cas "merveilleux" ,les dégats ecologiques et les couts economiques seraient mostrueux.
Quant à un pétrole durablement pas cher ce n’est ni possible ni souhaitable car vous tuez toutes les energies alternatves!
Enfin un choc geopolitique (IRAN/ARABIE/QUATAR/TURQUIE…RUSSIE/USA…) n’est jamais à exclure et dans ce cas le petrole serait durablement tres rare et tres très cher !
Bien sur je detiens beaucoup de valeurs liées à l"energie en portefeuille
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#35 11/06/2017 15h31
- AleaJactaEst
- Membre (2011)
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Que pensez vous du peak stone ? peak Marble ? peak iron ? peak steal ? peak coal ? etc …
Le pétrole en plus est aujourd’hui assez facile à synthétisé à partir de matière organique. Des champs d’algues en mer serait la solution pour un pétrole écolo et illimité.
Je pari de le jour où on aura plus besoin de pétrole, celui ci sera toujours abondant sur Terre, comme le charbon.
Bien sûr je pense qu’il y a un prix limite au pétrole. En dessous de 25usd le baril ça me parait compliqué. Mais au delà de 35usd, il n’y aura plus de soucis.
Regardez un peu les entreprises de schiste dans le Montney ou le Marcellus…
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#36 11/06/2017 22h28
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
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Neo45 a écrit :
Même si cela ne signifie en rien que les baisses ne se poursuivront pas, le potentiel de hausse n’est-il pas, à terme, bien plus élevé que le potentiel de baisse ?
Franchement, je ne m’y connais pas assez pour avoir une réponse définitive.
Pour le pétrole, je vois cependant des arguments dans les deux sens :
- Le prix du pétrole peut être durablement "capé" par les nouveaux moyens de production (pétrole de schiste, mais aussi bio-production comme évoquée par AleaJactaEst). On le voit depuis déjà plusieurs semestres : lorsque les prix remontent, la production de pétrole de schiste reprend cassant la dynamique des prix. Or, le prix du baril à partir duquel les productions alternatives sont rentables baisse régulièrement.
- En même temps, il faut bien voir que la croissance mondiale est énergivore, qu’on est encore très loin d’avoir remplacé le pétrole, qu’il s’agit d’une ressource finie (quoiqu’avec la bio-production…) dont la majorité des réserves se trouve dans une région explosive.
Pour les autres matières premières, c’est encore plus délicat à évaluer. La croissance chinoise a créé une telle demande qu’il est difficile de savoir si la baisse de ces dernières années est un retour à la normale ou un creux passager.
Vous voyez quels sont mes doutes pour investir dans ce secteur…
Neo45 a écrit :
Ne pas être surexposé à ces marchés peut tout à fait se comprendre (je dis ça alors que j’ai 20% de mon portefeuille sur TOTAL ). Mais en sortir (quasiment) totalement n’est-il pas un peu excessif ?
Notez bien que je ne remets pas en cause votre choix d’être hors d’un secteur. Personnellement je suis hors "bancaires"…
J’ai encore des RDS, preuve que je ne suis pas totalement négatif sur le secteur. ;-)
(Hors bancaires également !)
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#37 09/02/2018 11h08
- Cigarette
- Membre (2015)
- Réputation : 29
Suite à vos interventions pertinentes sur ce forum, je suis allé parcourir cette file. Votre dernier suivi de portefeuille date de + de 6 mois. A quand la prochaine mise à jour de votre portefeuille ?
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#38 09/02/2018 12h08
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
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Top 10 SIIC/REIT - Réputation : 249
Merci de votre intérêt pour mon modeste portefeuille ! Mettre à jour sa présentation était sur ma todo list en début d’année, mais beaucoup de boulot et de petits problèmes de santé m’ont détourné de ce noble objectif.
D’ici ce soir, si j’ai le temps, je ferais une présentation plus complète.
En quelques mots :
- Performance 2017 : + 9,5% (quelques mauvais choix + exposition au dollar = performance très moyenne par rapport aux indices)
- Performance YtD : probablement proche de -6% à l’heure actuelle (expositions au dollar + surexposition aux foncières = gadin)
- Que fais-je en ce moment ? RIEN… ou presque. C’est peut-être (probablement ?) une erreur, mais je pense qu’il y a plus à perdre qu’à gagner dans des marchés très volatils. Si remise en cause il doit y avoir, elle doit se faire la tête froide. J’en profite juste pour rééquilibrer quelques lignes, car ce type d’opération génère moins de frottement fiscal et de frais de courtage en ces périodes.
À très bientôt pour une mise à jour plus complète.
Pour info : toujours actionnaire de CBL…
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2 #39 09/02/2018 19h42
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
Top 50 Portefeuille
Top 10 SIIC/REIT - Réputation : 249
Reporting au 9 février 2018
Performance et commentaires
- Portefeuille YTD : 209 967 €
- -6,4% YTD (mais ça bouge sans arrêt et vite !)
Comme je le disais dans mon message précédent, la performance 2017 a été très moyenne (+9,5%). Cette performance s’est faite dans la première moitié de 2017. Les vents contraires qui frappent beaucoup de monde ces jours-ci avaient déjà commencé à affecter mon portefeuille pendant les 6 derniers mois de l’année. Ces facteurs sont faciles à identifier : hausse des taux et baisse du dollar.
Devrais-je changer ma stratégie ? Je n’anticipais clairement pas une hausse des taux violente ni un écroulement du dollar. Si la probabilité de ces deux événements s’est un peu rapprochée, je suis toujours loin de les anticiper. Donc, il y a réflexion, mais je ne change pas radicalement de point de vue.
La performance comparée n’est de plus pas aussi mauvaise qu’on pourrait le redouter. « L’avance » acquise lors du QE de la BCE n’est pas (encore ?) entièrement effacée.
Point de départ : octobre 2015
Mouvements
Il y en a beaucoup depuis le temps !
Quelques-uns des principaux, toujours sans apports de liquidités :
- Solde de ma ligne « historique » LDLC à 25,46 €. J’aime beaucoup cette boîte et ses dirigeants. C’est l’une des rares pépites françaises du web encore indépendantes. Malheureusement, elle n’est plus en croissance depuis quelques semestres. Je crains que la concurrence des Amazon & co pénalise réellement son développement. Quant à l’explication du prix des mémoires, ce n’est apparemment pas près de s’arranger. Au regard des chiffres annoncés, je ne vois pas très bien comment les objectifs de long terme affichés vont être tenus. Je reste attentif et espère pouvoir revenir avec un meilleur feeling.
- Solde de la ligne STAG (en plusieurs fois) arbitrée en bonne partie pour GPT. Pour l’instant, le pari n’est pas payant. Je vois pourtant un meilleur management chez GPT, un patrimoine industriel franchement construit de meilleure qualité et une valorisation qui n’est pas en ligne avec ce nouveau patrimoine.
- Solde de OHI à 31,15 $. Trop d’incertitudes concernant les locataires et le modèle économique de cette foncière santé.
- Allégement d’Altarea. Aucun changement d’appréciation du dossier, simplement la ligne représentait un poids important dans mon portefeuille (8% de mémoire) parce qu’elle est bien montée. Je l’ai ramené autour de 5% ce qui est mon objectif. Si le timing de la vente a été bon, celui du réinvestissement beaucoup moins…
- J’ai succombé à l’idée d’acquérir de nouvelles REITs lors d’un petit repli (rien par rapport au suivant) : Realty Income, Ventas et Vereit. Sans commentaire.
- Des renforcements. Dans le désordre : Sword, Keyyo, Alphabet, MRM, Unibail (récemment) et IT link. Cette dernière a vu son cours baisser fortement à la suite d’une vente du PDG suivie de son départ. En attente d’y voir plus clair, je ne renforce plus, même si le cours est devenu très attractif.
- Ce n’est pas un mouvement, mais un mot sur CBL qui plombe les performances 2017 et 2018. Je me sens réellement c** d’avoir fait mes devoirs et de m’être tant planté. Peut-être que la leçon à en tirer est finalement assez simple : ne pas se penser plus malin que le marché. Surtout si le marché anticipe des changements profonds dans un pays qui n’est pas le mien…
Répartition
Voilà ce que ça donne à l’instant, y compris le très joli plongeon de CBL (-15% sur la séance ; -55% sur le prix de revient, mon record ! Mais CBL peut faire mieux pire, j’y crois !).
NB : tout cela reflète des cours de séance, WS n’ayant pas clôturé. Je précise car avec la volatilité actuelle, on peut être riche ou ruiné en 2h !
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1 #40 22/09/2018 16h03
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
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Reporting au 22 septembre 2018
Je prends enfin un peu de temps pour donner des nouvelles de mon portefeuille. En résumé : il vivote sans pencher d’un côté ou de l’autre.
Performance et commentaires
- Valeur du portefeuille : 231 365€
- +3,06 % YTD
Le portefeuille s’est ressaisi depuis le dernier reporting effectué en pleine tempête. Qui s’en souvient d’ailleurs ? Quelques mois après, Wall Street est de nouveau en euphorie… Cela me conduit à une réflexion que j’avais déjà initiée : il est impossible d’anticiper les événements à venir pour investir. Non seulement ceux-ci sont imprévisibles (en ce moment : que fera Trump ? Est-ce que la Chine va riposter ? L’Italie va-t-elle boucler son budget ? Y aura-t-il un hard ou un soft Brexit ? L’inflation va-t-elle revenir ? La Turquie va-t-elle sauter ? etc.), mais en avoir connaissance avant tout le monde ne nous conduirait pas à prendre les bonnes décisions !
Que fallait-il faire au moment de l’élection de Trump ? Acheter ! J’aurais vendu….
Au moment du brexit ? Idem.
Lors des dernières élections en Italie ? Idem encore.
Les choses peuvent aussi aller dans un autre sens. On a déjà vu de bonnes nouvelles économiques faire baisser les marchés, de peur que ces bonnes nouvelles ne conduisent à des hausses de taux.
Bref, je souhaite m’en ternir aux fondamentaux des entreprises. Voire même dans l’idéal à quelque chose de très basique : investir dans un business de qualité en croissance régulière. J’ai l’impression que la recette du succès en bourse n’est pas très différente de ça sur le long terme (oui j’ai mis longtemps à le comprendre).
Sur le plan de la performance, les foncières continuent de souffrir, même si les REITs de l’autre côté de l’atlantique se sont bien reprises. Les mêmes facteurs - hausse des taux et petit retour de l’inflation - sont à l’oeuvre. La poche de mid françaises est également à la peine, mais là je n’apprends rien à personne. La performance n’est pas plus mauvaise uniquement grâce à quelques valeurs tech et à ma poche de "piliers".
Point de départ : octobre 2015
Le MSCI World a une performance impressionnante et se rapproche petit à petit du portefeuille.
Mouvements
Je continue doucement, parfois dans la douleur, à concentrer mon portefeuille. Je souhaite augmenter la qualité des actifs, du moins c’est l’intention. J’ai peu de temps pour m’en occuper, mais j’y pense régulièrement.
- Le plus gros mouvement a été la vente de CBL. J’étais en moins-value de plus de 50%, mais j’ai décidé de me couper un bras pour plusieurs raisons : 1/ Cette ligne mobilisait mon esprit de manière disproportionnée par rapport à son poids 2/ Les dernières annonces de la société sont passables et "mal" annoncées 3/ Passer le mur de la dette s’annonce périlleux 4/ Il faut être lucide, la mauvaise qualité du patrimoine mobilisera au minimum pour plusieurs années les flux de trésorerie sans créer de valeur pour l’actionnaire. Dure leçon.
- Solde de ma ligne CGS à la suite du rachat par Blackstone. Je regrette un prix qui ne valorise pas assez selon moi la transformation en REIT industrielle de qualité.
Avec le produit de ces ventes :
- Renforcement d’Unibail qui me paraît à un cours très intéressant.
- Création d’une ligne Michelin : une superbe entreprise à un prix raisonnable.
- Création d’une ligne Rubis : pénalisée par des problèmes que j’espère ponctuels.
- Création d’une toute petite ligne Danone destinée à grossir.
Je reste attentif aux opportunités pour renforcer ces quatre lignes.
J’allais oublier :
- Création d’une ligne Ferrari ! Payé hors de prix selon mes critères, mais un peu moins cher que d’habitude grâce à un petit repli suite au décès de l’excellentissime Sergio Marchionne. Au-delà des hommes, Ferrari fait pour moi partie intégrante du mythe automobile. Quand on dit peintre, on pense sur toute la planète Picasso. Quand on dit voiture d’exception, on pense Ferrari. Ce n’est pas une thèse d’investissement, je sais.
Répartition
Répartition au 22 septembre 2018
Bon we à tous !
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#41 22/09/2018 17h08
- AleaJactaEst
- Membre (2011)
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“ENTP”
AleaJactaEst a écrit :
Avec les gaz et pétrole de schiste le "peak oil", terme très très à la mode dans les années 2005-2013, a tout simplement disparu de la circulatation. C’était pourtant un sujet de conversation phare.
Au delà des effets de marchés, la production nord Américaine pourrait encore doubler en 5 à 7 ans si la demande était adaptée en face.
A mon avis, on est parti pour des années de pétrole pas trop cher.
Mea Culpa, je suis en train de changer d’avis sur le sujet. Certes la production de schiste à bien augmentée aussi vite que prévue, voire plus, le facteur limitant actuelle étant toutefois les pipe line.
Les investissements totaux cumulés dans les projets pétroliers ont nettement chuté depuis 2014, ils sont en cumulé presque deux fois moins importants les 4 dernières années que les 4 autres précédentes.
La demande ne cesse d’augmenter, déjà plus de +10% comparativement à 2013.
Alors oui, cela a été bien plus facile que prévu de renouveler et même d’augmenter la production mondiale pour répondre à la forte augmentation de la demande.
Toutefois, si la demande continuer d’être aussi forte (cf : l’Inde et la Chine qui sont à plus de 6% de croissance annuelle), on risque de manquer de pétrole à court terme.
A long terme, les alternatives sont en train de se mettre en place
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#42 22/09/2018 17h50
- Mevo
- Membre (2013)
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PierreQuiroule a écrit :
CBL. J’étais en moins-value de plus de 50%, mais j’ai décidé de me couper un bras pour plusieurs raisons : 1/ Cette ligne mobilisait mon esprit de manière disproportionnée par rapport à son poids 2/ Les dernières annonces de la société sont passables et "mal" annoncées 3/ Passer le mur de la dette s’annonce périlleux 4/ Il faut être lucide, la mauvaise qualité du patrimoine mobilisera au minimum pour plusieurs années les flux de trésorerie sans créer de valeur pour l’actionnaire. Dure leçon.
CBL a clairement les difficultés qui sont les siennes, entendons-nous là-dessus. Le point 4 me parait totalement défendable. Par contre, je ne crois pas qu’il existe de "mur de la dette", et le point 3 vous semble tout aussi personnel que les points 1 et 2 (je ne partage personnellement pas vraiment le point 2, mais je crois que vous n’êtes pas le seul avec ce sentiment).
Maintenant, ce qui est fait est fait (votre vente, je veux dire). Mais si vous arrivez à nous montrer l’existence effective d’un "mur de la dette" qui s’annoncerait en conséquence "périlleux à passer", je suis définitivement preneur ! (dans la file sur CBL, éventuellement). Merci.
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#43 03/01/2019 00h01
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
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Nouvelle année, l’heure d’un nouveau reporting. :-)
Performance et commentaires
Valeur du portefeuille fin 2018 : 209 686 € (+ env. 600 euros de dividendes détachés mais non versés)
Performance en 2018 : -6,6 %
La performance se situe entre le CW8 en euros (-3,74%) et le CAC GR (-7,57%). Cela semble assez logique du fait de l’exposition partagée entre la France et l’internationale. En résumé, pas terrible, mais ça aurait pu être pire. Petite satisfaction, l’exposition au small cap française ne se ressent pas vraiment dans la performance (CAC small : -28%…).
Deux OPA ont touché des sociétés que j’avais en portefeuille pendant la période de baisse (Keyyo et Harvest). Ces actions se comportent depuis comme une poche de cash que je peux réinvestir progressivement. Moi qui suis généralement 100% investi, cela m’a aidé à faire "moins pire".
Graphiquement, le portefeuille s’est fait rattrapé pendant l’année par le CW8 en euros avant de légèrement surperformer lors de la baisse récente. Pas de quoi en tirer des conséquences transcendantes.
Mouvements
- Achat de Sika : très belle valeur suisse dans le secteur de la chimie du bâtiment, bien placée pour profiter de la croissance mondiale, beau moat, mais qui se paye assez cher malgré la baisse récente. Si j’ai le temps, je présenterais peut-être un peu mieux ce que je sais de cette boîte. ;-)
- Autres nouvelles lignes (en PEA) : Delta Plus, Aures technologies, Infotel (toutes achetées pour leurs qualités opérationnelles et leurs croissances en même temps qu’elles subissent la forte sanction touchant les small fr) et Cogelec (récente introduction, un peu spéculatif, mais dossier intéressant).
- Solde de la ligne MRM : j’ai fini par me lasser d’attendre une éventuelle OPA, alors que d’autres foncières commencent à présenter une décote presque aussi intéressante pour des actifs d’une qualité infiniment supérieure (j’y viens).
- Renforcement de la ligne historique Unibail (le prix de revient affiché ne tient pas compte de ce caractère historique, car les actions détenues en PEA ont dû être vendues en juillet). Le sujet est assez débattu sur le forum. Le cours d’Unibail est affecté par les craintes touchant 1/ le retail, 2/ la remontée des taux et 3/ la fusion avec Westfield. Autant de craintes que je ne partage pas (du moins pas au niveau du marché) au vue 1/ de la qualité des actifs 2/ de la situation économique en Europe 3/ du bel avancement du programme de cession d’Unibail.
- Autres renforcements : Michelin, Rubis et Danone.
Je regarde notamment :
- Icade : baisse avec l’ensemble des foncières alors que l’entreprise n’est pas exposée au retail et dispose d’un beau pipeline. Un renforcement devient tentant.
- Straumann : encore une belle entreprise suisse (secteur des implants dentaires) qui se paye hors de prix malgré la baisse actuelle. Même à ce prix, je suis tenté par la qualité de cette boite.
Répartition
Répartition au 2 février 2019
Bonne et fructueuse année 2019 à tous les investisseurs !
Hors ligne
#44 02/02/2019 22h24
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
Top 50 Portefeuille
Top 10 SIIC/REIT - Réputation : 249
Reporting au 1 févr. 2019
Je profite d’un week-end de temps maussade pour faire un rapide reporting (pour une fois, ça ne sera pas en pleine crise des marchés !).
Performance et commentaires
Valeur de portefeuille : 229 534 €
Perf. YTD : +9,47%
Valeur de la part : 137,2 (depuis octobre 2015)
Le portefeuille suit la reprise des marchés. Bien sûr, les small cap en PEA y ont bien contribuées, mais la tech US, les REITs et les foncières ne sont pas en reste.
Ce qui est pris n’est plus à prendre, mais je suis extrêmement circonspect concernant l’orientation des marchés. Objectivement, je ne vois pas grand chose de positif : ralentissements en Chine et en zone euro, contexte politique en Europe, trade war, brexit, augmentation des taux… Ah non pas celui-là. La hausse des taux, c’est fini (c’est du moins ce que les marchés ont compris). Du coup, c’est le grand retour du bad news is good news ? Les marchés vont encore carburer là dessus longtemps ? Honnêtement, je n’en sais rien du tout. En tant qu’investisseur, ce que j’espère avant tout c’est que les résultats des boites que j’ai en portif soient bons. Globalement ça a été le cas (mention spéciale pour LVMH). Pourvu que ça dure !
En comparé, on reprend un peu d’air par rapport au CW8
Mouvements
Qu’un seul mouvement ce mois-ci qui témoigne de mon manque de conviction concernant le marché en général. Je ne suis pas 100% investi comme c’est mon habitude (il faut ajouter au cash les lignes Keyyo et Harvest sous OPA).
- Lexington Realty Trust (LXP) : allègement de la ligne. Le REIT veut devenir un pur player industriel. La stratégie du management (qui semble en avoir marre de voir le cours de LXP stagner malgré des améliorations opérationnelles certaines) consiste à se placer sur un secteur "hype" pour que le marché lui accorde de meilleurs multiples (LXP a un P/AFFO de 10, alors que le secteur indus oscille autour de 20 !). Problème : 1/ Ca implique de vendre des immeubles de bureau à un fort cap rate pour acheter des propriétés industrielles à un cap rate bien inférieur, le dividende en sera donc coupé d’autant 2/ Ce qui est à la mode aujourd’hui ne le sera peut être pas demain 3/ Il aurait mieux fallu avoir cette brillante idée avant que le marché indus US s’envole. Là c’est une stratégie de suiveur.
Cependant, je ne coupe pas la ligne LXP, loin de là, je profite simplement de la remontée du cours des REITs pour donner un peu moins de poids à cette ligne un peu trouble.
Répartition
Profitez bien du beau temps… en bourse !
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4 #45 03/07/2019 15h48
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
Top 50 Portefeuille
Top 10 SIIC/REIT - Réputation : 249
Reporting au 3 juillet 2019
Déjà plus de la moitié de 2019 est passée, l’occasion d’un rapide reporting.
Performance et commentaires
Valeur de portefeuille : 250 180 € (+ pas loin de 2000 € de dividendes en attente, merci les foncières)
Perf. YTD : +19,35 % (hors dividendes non versés)
Valeur de la part : 149,6 (depuis octobre 2015)
Le portefeuille suit plus ou moins le marché. Il fait un peu moins bien que le CAC GR (+22 % quand même !) et dépasse le CW8 (+19,33 %) si on compte les dividendes. La proche de cash continue de grossir, même si j’en ai réinvesti une petite partie. Le plus dur en bourse est de ne rien faire. Si j’étais plus discipliné, j’attendrais sagement une correction pour investir le cash, mais je n’ai jamais su le faire.
Performance comparée :
Mouvements
L’ennui m’a gagné depuis au moins 6 mois face à des marchés pourtant très positifs. Il y a donc peu de gros mouvements.
- Vente de Aures technologies : résultats décevants (avec cependant un effet de base très négatif), j’ai préféré me mettre en retrait, même si je pense à revenir sur le dossier en ayant évité une partie de la baisse.
- Événement, mon premier ETF ! Le Amundi ETF PEA MSCI Emerging Asia. Je voulais m’exposer à l’Asie. Sans aucune connaissance de ce marché, le plus sage m’a paru d’acheter un ETF. Bon, j’en ai que pour 500 euros… Pour l’anecdote, j’étais en train de construire une position beaucoup plus importante lorsque je me suis rendu compte que j’avais acheté cet ETF sous le code LU1681045370. Or celui-ci ne sera plus éligible au PEA d’ici un mois ! J’ai donc tout vendu pour me reporter sur l’équivalent FR0013412020, mais avec une micro position pour l’instant.
- Initialisation d’une petite position sur Total. Pas vraiment mon style le pétrole, mais le cours me paraît à des niveaux intéressant et diversifie mon risque.
- J’ai repris des REITs ! Vous allez me dire : "C’est une obsession". Vous aurez raison. Sauf que cette fois, ce sont des REITs spécialisées. Plus précisément, des REITs techno sur lesquelles j’ai initié de petites positions :
Tout d’abord, deux REITs de datacenter, un peu à l’image de DLR chère à notre hôte. 1/ CoreSite : une "petite" foncière de datacenter, elle se paye assez cher, mais avec un superbe historique et un pipeline prometteur. 2/ CyrusOne : un peu moins qualitative que la précédente selon moi, elle se paye naturellement moins cher. Ensuite, j’ai acheté Crown Castle, une foncière détenant des infrastructures télécoms, en particulier des antennes. Ces trois foncières - malgré leur statut - ont été rangées dans la répartition infra dans la catégorie Croissance et non Dividende, parce que c’est bien ce que j’en attends : de la croissance.
Au registre des regrets : ne pas avoir acheté Straumann en début d’année comme je l’avais pourtant annoncé, avoir renforcé beaucoup trop tôt Unibail et plus généralement ne pas avoir profité des prix du début d’année pour entrer sur des valeurs de qualité (Dassault systèmes par exemple).
Répartition (3 juillet en cours de séance) :
A bientôt !
Dernière modification par PierreQuiroule (03/07/2019 19h53)
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6 #46 20/10/2019 20h34
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
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Top 10 SIIC/REIT - Réputation : 249
Reporting au 20 octobre 2019
Il y a maintenant plus de quatre ans que j’ai initié cette file. Je calcule la valeur de la part depuis le 15 octobre 2015. Voilà deux bonnes raisons d’actualiser ce suivi aujourd’hui. Je vais en profiter pour laisser aller ma pensée afin d’esquisser un bilan d’étape et tenter de me projeter dans l’avenir.
Performance et commentaires
La performance cette année est plutôt bonne… pour l’instant.
- Valeur totale : 268 342 € (cette fois, il n’y a pas de gros dividendes détachés mais non versés)
- Perf YTD : +27,97 % (je tiens au ,97
- Valeur de la part : 160,4 (depuis octobre 2015)
C’est un peu mieux que le CW8 (+20.90%) et le CAC GR (+22,79%). Les facteurs expliquant cette légère surperformance sont l’exposition aux foncières nord-américaines, la bonne performance de certaines grosses lignes (dont l’admirable LVMH, encore et toujours) et la baisse de l’euro. Les vents contraires ont pourtant été présents cette année. J’ai de gros gadins comme Unibail et Le Bélier qui auraient pu emporter le portefeuille sans diversification.
D’ailleurs, je ne tire que peu de satisfaction de cette performance. D’abord, je me souviens de la fin d’année 2018 qui a prouvée qu’une belle progression peut être effacée en quelques jours. Ensuite, croyez-le ou pas, j’ai passé une bonne partie de l’année à me désoler de voir les marchés monter. Pourquoi ? Parce que j’ai, pour la première fois depuis longtemps, une petite poche de cash… Alors que je reste investi à plus de 90%, ce n’est pas très logique. Je reste pourtant frustré de ne pas avoir acheté fin 2018 des valeurs sur ma watchlist. Ce biais psychologique m’empêche de me précipiter, c’est déjà ça. Tout est relatif parce que j’ai quand même réinvesti beaucoup de cash cette année.
Anniversaire oblige, le bilan sur 4 ans doit être abordé. Il me satisfait davantage. Si c’est une période trop courte pour juger d’une stratégie, elle permet tout de même de prendre un peu de recul. Pendant cette période, le portefeuille n’a pas été épargné par les gadins (pensée pour CBL, la pire perte de ces dernières années). Sa bonne tenue globale s’explique avant tout par les taux d’intérêt bas très porteurs pour la montagne de foncières en portefeuille. Cette surexposition était voulue dès le départ (je l’explique dans le premier message de cette file), ça fait au moins une chose qui n’arrive pas que par chance. Chose intéressante et perceptible sur le graphique comparatif infra : le portefeuille se comporte particulièrement bien quand les marchés baissent. À l’inverse, il suit mollement les marchés le reste du temps. Cela est lié au nouveau paradigme sur les marchés qui fait baisser les taux quand la bourse baisse. Les foncières en profitent. En période de marché haussier par contre, les foncières vivotent, mais les actions de croissances montent. Je ne sais pas du tout si cet équilibre est durable ou pas. Pour en jouer davantage, il faudrait acheter des foncières quand les taux montent et la croissance quand ils baissent. À réfléchir…
Pour l’avenir, je vois les taux rester bas encore longtemps pour les mêmes raisons qu’exposées il y a 4 ans. Les politiques sont plus que jamais à la manœuvre (ils se mettent même à squatter les postes de banquiers centraux !) et n’ont toujours aucun intérêt à voir les taux monter. Les ajustements de valorisation devraient donc se poursuivre. Je pense pourtant que les foncières (non retail) ont déjà fait une partie du chemin. On pourrait penser que les actions de croissance aussi, vu leurs valos. C’est vrai. À ceci près qu’une action de croissance (à condition qu’elle croisse réellement) diminue régulièrement sa valorisation à prix inchangé (PER, EV/ebit, etc. : en gros, tous les indicateurs calculant la valeur sur bénéfice).
Or, je me dis que dans un environnement de taux bas lénifiant pour l’économie, cette capacité à croître devrait être de plus en plus recherchée. C’est la raison pour laquelle j’ai initié une timide rotation vers des actions de croissance (en plus de certains GAFAM déjà en portefeuille) : Strauman, Dassault sys, Sika. J’ai conscience que ces positions sont risquées. Du fait de la forte valorisation de ces entreprises, le moindre "accident de croissance" et c’est la correctionnelle assurée. Tout l’art d’un positionnement croissance en ce moment est de trouver des entreprises en croissance forte, déjà rentable (sinon c’est facile…) et qui pourront supporter les mêmes multiples dans les années à venir.
Enfin, j’envisage aussi que le scénario de taux bas ne perdure pas aussi longtemps qu’anticipé. Si les banques centrales arrivent à relancer l’inflation (ce qui me semble improbable), le portefeuille en souffrira beaucoup. Toutes les valorisations devaient en souffrir avec en première ligne les foncières. Certaines devraient pourtant à terme bien se comporter, celles peu endettées avec des baux indexés en particulier.
Performance comparée :
Mouvements
Premièrement, des sorties qui ne sont pas de mon fait :
- Atrium European Real Estate : retrait de la cote à un prix sacrifié. Je savais qu’il s’agissait d’une affaire entre amis. Les minoritaires sont en danger dans ce genre de cas. J’ai quand même gagné un peu d’argent sur le dossier. Je n’ai pas attendu d’en savoir plus sur les contestations de l’offre pour vendre. Peu d’espoir que la chance d’aboutir à quelque chose vaille le temps d’attendre.
- Dream Global : un nouveau retrait, mais dans des conditions qui n’ont rien à voir. Malgré un management externalisé, cette canadienne "allemande" a été très bien gérée. L’affaire se solde par une belle plus-value pour moi.
J’en profite pour saluer le retour de Dream Office (de la galaxie Dream) au dessus de son cours d’achat. Il fallait donc vendre Cominar et conserver Dream office… Pas évident à l’époque ! Une nouvelle illustration de la difficulté à différencier par avance patience et obstination.
Quelques achats :
- Strauman holding : j’en parle depuis longtemps. Un petit recul du cours m’a incité en entrer sur le dossier. Pas sûr que le moment soit idéal pour autant, la peur de voir le train passé a été la plus forte.
- Envea : belle boîte française, très rentable, sur un secteur d’avenir (du moins on peut le penser !). Nouvelle ligne en PEA.
- Aures technologies : retour timide, sans grosse conviction, sur un dossier que j’avais soldé dans l’intention d’y revenir après l’orage.
- Dassault systèmes : le dossier est bien connu pour sa forte croissance et son positionnement sur des métiers d’avenir. La migration de l’industrie du logiciel vers un modèle d’abonnement apporte une récurrence à un business déjà en or. Est-ce que ça justifie le cours actuel ? Je pense que oui, mais je peux me tromper.
Renforcement :
- Sika : léger renforcement sur repli du grand spécialiste suisse de la chimie du bâtiment.
- Taubman centers : léger renforcement d’un REIT exposé au retail, mais pas n’importe quel retait, le retail haut de gamme (en moyenne, meilleur CA / piedscarré des US si je me trompe). Comme pour Unibail, le massacre du titre me paraît exagéré.
---
Je continuerais bien mes emplettes, mais je dois avouer que le prix des belles boîtes dans un contexte économique qui se dégrade m’inquiète. La baisse violente de titres comme Inficon ou Temenos après des communications décevantes m’incite à la prudence. Ce sont des actions que j’avais en watch list… J’ai également été refroidi par les résultats de Danone, très mal accueillis vendredi, alors que j’estime que c’est l’un des piliers du portefeuille.
Malgré tout, si je devais citer quelques noms qui me font envie en cas de correction : Adobe, Interrol, Hermes…
Plus exotique, je m’interroge sur Xiaomi. Bluffé par le rapport qualité/prix de leurs smartphones et du reste, je suis beaucoup plus en peine de me faire une idée de leur efficacité économique dans le temps.
Voici à quoi ressemble le portefeuille aujourd’hui (la ligne Dream global peut être assimilée à du cash en CAD) :
Petite nouveauté, un classement des tops et des flops du portefeuille :
…hors dividende bien sûr !
Merci de m’avoir lu.
Désolé si j’ai été un peu long pour certains.
Bonne semaine !
Dernière modification par PierreQuiroule (20/10/2019 23h53)
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6 #47 01/01/2020 16h12
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
Top 50 Portefeuille
Top 10 SIIC/REIT - Réputation : 249
Reporting au 01/01/2020
Attention ce reporting comporte de gros morceaux d’élucubrations personnelles.
Performance et commentaires
2019 restera comme une très belle année !
- Valeur du portefeuille : 280 297 €
- Perf 2019 : +33.63% (soit +70 520 €, sans apport de liquidités bien sûr !)
- Valeur de la part : 167,5 (depuis octobre 2015)
La performance se situe légèrement au-dessus de mes benchmarks (CAC GR : +31,60%, CW8 : +28,8%). C’est d’autant plus satisfaisant que le portefeuille n’était pas 100% investi. Il n’y a cependant rien d’extraordinaire. Un "bête" ETF monde fait presque aussi bien.
Car oui, l’année 2019 a été exceptionnelle boursièrement parlant. Exceptionnelle en performance, bien sûr. Exceptionnelle aussi pour l’ambiance sur les marchés. L’année avait en effet commencé sur des tons cataclysmiques. Puis à mesure que l’économie confirmait des signes de faiblesse, les marchés sont remontés sur l’espoir, puis la réalité bien palpable, des baisses de taux orchestrées par les banques centrales. Et pas n’importe quelles baisses ! On est désormais en territoires négatifs dans une bonne partie du monde. Si les indices ont réagi positivement, beaucoup d’acteurs de marchés (pour ce que j’en sais) n’ont pas aimé cette hausse… pour la bonne et simple raison qu’ils l’ont ratée ! J’entends ici et là que les fonds actions ont décollecté pendant cette année historique. Ce n’est pas le moindre des paradoxes d’une période où les messages inconstants du compte Twitter du leader du monde libre ont guidé l’orientation du marché au jour le jour.
Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le portefeuille affiche une belle performance. Le vent porteur des baisses de taux a mécaniquement revalorisé la grande poche rendement / foncières. Quant à la poche croissance (qui se confond partiellement avec celle des piliers), elle a été tout simplement portée par les bons résultats des sociétés.
Après une année aussi positive, se tourner vers l’avenir n’est pas facile. Alors que de nombreux événements de 2019 sont encore source d’interrogation (baisse de taux, guerre commerciale, brexit, etc.), 2020 est présentée comme une année incertaine, jalonnée d’un possible grand crash attendu depuis 10 ans.
Il est alors naturel d’évoquer un sentiment que l’investisseur connaît souvent bien : la peur. La peur de perdre ce qui a été gagné, la peur d’investir au mauvais moment, la peur de mal anticiper le prochain tournant. Le pire est toujours possible. Mais pour moi, le propre d’un investisseur en actions est d’être optimiste. Il y aura toujours des opportunités et le temps est l’ami fidèle des investisseurs patients. Il faut simplement toujours réfléchir et s’adapter ; anticiper ce qui peut l’être (c’est-à-dire pas grand-chose) et rester fidèle à sa stratégie.
Au registre de ce qui peut être anticipé, je ne vois clairement pas de hausse de taux au programme (quelques secousses peut-être). Donc, sauf changement d’anticipation bien sûr, ma stratégie devrait rester plus ou moins identique :
- Conserver une importante poche rendement / foncières. Comme observé dans un précédent reporting, elle fait office d’amortisseur en cas de marché baissier (du moins, tant que les taux baissent en même temps) tout en générant une petite rente à réinvestir régulièrement.
- Investir dans des entreprises de qualité en croissance. À long terme, ce sont elles les gagnantes. Contrairement à la value, un mauvais timing est effacé par le temps. Ça me rassure et (comme je l’ai aussi dit dans un précédent reporting) je pense que la croissance sera de plus en plus recherchée si l’environnement de taux bas perdure (taux bas = économie zombifiée).
- Conserver, voire accentuer la diversification : en nombre de lignes, en secteurs géographiques et aussi en secteurs économiques. C’est une forme de garantie basée sur l’idée simpliste selon laquelle tout ne peut aller mal en même temps… De ce point de vue, j’ai conscience que mon portefeuille est sous exposé à l’énergie. C’est pourtant indispensable dans certains cas (choc de prix, pénurie…). Les rendements sont confortables, même si la croissance n’est pas terrible… Bref, j’y réfléchis d’autant que quelques dossiers me semblent commencer à souffrir de leur mauvaise réputation ISR (qui pourrait également être un argument pour ne pas y aller…).
- Gérer le portefeuille par passion et aimer le faire. Si un jour "ça me gave" j’investis en ETF ou j’investis ailleurs (immobilier, développer ma boîte, passions diverses…? ).
Performance comparée :
En 2019, le portefeuille s’est particulièrement bien comporté dans les petits creux de marché, principalement du fait de sa sensibilité aux taux.
Mouvements
Vente
- Le bélier : occasion de sortir en petite moins-value suite à l’offre de rachat. J’ai fait l’erreur ultra classique d’acheter une cyclique alors que le cycle était encore en phase déclinante. Pardi que c’était pas cher sur la base des résultats passés ! La leçon à retenir n’est pas tant de ne plus y toucher que d’attendre d’avoir suffisamment d’expérience (= avoir vu passer quelques cycles) pour mieux comprendre ces mécanismes. Il y a au moins quelques avantages à vieillir :-)
Nouvelles lignes
Peu d’idées vraiment intéressantes en ce moment. Les valorisations sont souvent impressionnantes.
(Les lignes suivantes sont en cours de constitution).
- Adobe : l’éditeur de Photoshop, Première, Illustrator, etc. Un moat énorme du fait du nombre de personnes formées à ces outils et des écoles/facs/entreprises ne connaissant que ça. Un marché en croissance forte. Un passage à un business sur abonnement réussi. Des données financières impressionnantes (croissance, ROCI, marges, tout est… wow). Ça se paye hors de prix un peu à l’image d’un Dassault systèmes, mais si la croissance perdure dans le temps, le cours ne peut que progresser à long terme.
- Manitou : un dossier que l’on peut qualifier de value (domaine dans lequel je m’avoue médiocre). Ces gros joujoux m’ont toujours fasciné ! N’ayant ni les moyens ni le besoin d’en acquérir un, en devenir actionnaire m’a paru une bonne idée… Plus sérieusement, sur la file dédiée, d’autres intervenants ont mieux exposé le dossier que je ne saurais le faire.
- Imerys : un leader mondial de minéraux de spécialité qui accuse le coup du fait d’un profit warning, de plusieurs procès et d’une réorganisation interne. La nouvelle direction m’incite à rentrer sur le dossier à un prix attractif. Les produits d’Imerys restent incontournables pour beaucoup d’industries. Petite prime dans mon esprit liée à une possible OPA.
- Atrium European Real Estate : retour timide sur le dossier après l’offre de retrait qui a capoté (contre mes anticipations). L’affaire garde ses défauts et ses qualités avec maintenant, je l’espère, une petite prime spéculative.
Quelques renforcements, dans le désordre : Envea, Stef, Dassault systèmes.
Parmi les dossiers que je regarde, toujours un peu les mêmes auxquels je peux ajouter une pépite française du nom de Perrier Industrie. Je m’interroge aussi sur Amazon.
Le portefeuille au 01/01/2020 :
J’allais oublier : bonne année 2020 à tous !
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3 #48 07/03/2020 10h38
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
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Top 10 SIIC/REIT - Réputation : 249
PierreQuiroule a écrit :
Le pire est toujours possible. Mais pour moi, le propre d’un investisseur en actions est d’être optimiste.
Quelle ironie…
Je vais être direct : contrairement à de nombreux intervenants que je respecte, je crains que la situation soit grave. Je n’ai cependant aucune certitude. On se trouve devant un phénomène "naturel" inédit. Toute analogie avec des situations passées (1987, 2008, etc.) est très imparfaite.
Comment ai-je réagi ?
J’ai réajusté mon exposition au risque. Oui, j’ai liquidé de nombreuses positions, j’en ai allégé d’autres. Je suis maintenant à 23% de liquidités, ce qui est pour moi une première.
Ceux qui ont fait l’inverse (chargé la barque) ont tout mon respect. Je suis juste en train de parler de MON portefeuille avec MA perception du risque et MES impératifs. Il n’y a aucune réponse globale.
Voir l’état du portefeuille infra.
Pourquoi je crains que ça soit grave ?
Tout d’abord, je reste investi à plus de 75 %, ce qui relativise mon pessimisme.
Côté pessimisme puisqu’il faut y revenir, j’ai donc :
- Le virus est désormais hors de contrôle dans les pays occidentaux. Les mesures sanitaires sont complètement insuffisantes. Une bonne partie de la population n’est de toute façon pas prête à les accepter pour "un rhume qui tue que des vieux" (horreur entendue à de nombreuses reprises).
- Les services de santé ne pourront pas faire face aux nombre de cas à traiter.
- L’impact psychologique sur les populations sera très fort, avec des répercussions économiques et politiques difficiles à cerner. Une remise en cause de la mondialisation telle qu’on l’a connue est tout à fait possible.
- La chine est à l’arrêt et je ne fais aucunement confiance aux chiffres (sanitaires et économiques) qu’elle fournit.
- L’impact économique global, même si l’épidémie s’arrête rapidement, risque d’être profond. L’économie était en ralentissement. Les entreprises déjà faibles vont en souffrir fortement (l’analogie avec les personnes faibles est déplacée, mais probablement juste). Des réactions en chaîne sont à craindre.
- Les États et les banques centrales pourront relancer ce qu’ils veulent, ça ne créera aucune richesse tant que l’épidémie est là. Nous sommes largement désarmés pour l’instant.
Côté optimisme :
- L’immense majorité (++++) d’entre nous va survivre.
- L’économie repartira un jour ou l’autre.
- Les actions des États et des BC seront probablement efficaces à ce moment là.
Où en suis-je ?
Après avoir frôlé les 300 000 euros, le portefeuille est maintenant à 261 400 € en baisse de 6,74 % YTD (contre -13,89 % pour le CAC GR et -7 % -9,31 % pour le CW8).
Que vais-je faire ?
Je prévois d’utiliser mes liquidités plus tard, lorsqu’on y verra plus clair. Il est extrêmement difficile de timer le marché je le sais bien. Je prends le risque en conscience de sous-performer quelque temps.
Voilà pour les nouvelles.
Prenez soin de vous et des plus faibles autour de vous !
***
En perf comparée, on reprend encore un peu d’air par rapport aux benchmarks (qui sera réduit à néant en cas de reprise en V avec une expo à 75 %, j’en ai conscience) :
Le portif après son régime Corona :
Dernière modification par PierreQuiroule (07/03/2020 13h18)
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#49 07/03/2020 12h38
- Neo45
- Membre (2016)
Top 20 Portefeuille
Top 50 Invest. Exotiques - Réputation : 534
Bonjour PierreQuiroule,
En fait le "phénomène naturel nouveau" que vous évoquez n’a rien de nouveau. C’est tout simplement l’effet "nouveauté" qui fait peur aux gens (accentué par un battage médiatique incessant) et qui les rends (de mon point de vue) irrationnels.
le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.
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#50 07/03/2020 12h49
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
Top 50 Portefeuille
Top 10 SIIC/REIT - Réputation : 249
Bonjour Neo45,
Ce qui me semble nouveau, c’est qu’une baisse violente sur les marchés soit due à un phénomène naturel. C’est en ça que les comparaisons avec 1987 ou 2008 ne sont pas pertinentes.
Peut être qu’elles ne le sont pas dans le bon sens d’ailleurs ! Les marchés repartiront encore plus fort dans le cas actuel.
Cependant, vous aurez compris que je trouve que l’hypothèse "grave" ne peut pas être éludée à ce stade.
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