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#1 12/07/2020 21h54
- DimiTrump
- Membre (2020)
- Réputation : 0
Bonjour à tous,
Je vous sollicite car c’est difficile de trouver la bonne information (même auprès d’un comptable) pour ma situation.
Préambule:
SARL (food truck) K=5000€ créé en Mai 2016
2ème établissement (restaurant) créé Avril 2019 au sein de cette même SARL
2ème établissement devient établissement principal car CA supérieur
Aujourd’hui : Besoin de revendre le Food-Truck pour m’investir sur d’autres projets => Acheteur potentiel très sérieux
Mon problème est le suivant :
En revendant l’activité "food-truck" (et non pas juste le camion) à 2 personnes physiques, a quoi dois-je m’attendre niveau fiscalité?
Je souhaiterai idéalement revendre le fond de commerce et profiter du produit de la revente à titre personnel et non le laisser à la SARL.
Pour cela, je ne sais pas si c’est MOI qui vend le fond ou bien la SARL ?
Les 2 cas sont bien différents car dans le 1er je passe tout de suite à la case IR alors que dans le 2ème j’aurai aussi la case IS à payer..
De plus, quelle que soit la situation, puis-je bénéficier d’un abattement pour L’impôt IR ou IS ?
En effet, dans certain cas, il n’y a aucun abattement avant 5ans d’activité..
Merci infiniment pour vos avis sur la questions et vos idées quant à une éventuelle optimisation fiscale possible.
Bien à vous,
Dimitrump
Mots-clés : cession, fiscalité, imposition, revente, sarl (société a responsabilité limitée)
Hors ligne
2 #2 12/07/2020 23h06
Bonjour,
Si j’ai bien tout compris, vous avez créé votre sarl initialement pour votre food truck. J’imagine donc mal que vous puissiez vendre à titre perso quelque chose (le fonds du truck) qui ne vous appartienne pas, puisqu’il est propriété de vôtre société.
Si le calcul de PV est le même que celui des parts sociales (je n’ai jamais pratiqué…), J’ai retenu qu’il y a un abattement de 65% après 7 ans de détention.
Autre écueil, je suppose que votre chiffre d’affaires est tributaire des emplacements de votre tournée et donc des autorisations qui vont avec. La aussi, si la pratique semble courante, j’ai toutefois bien du mal à concevoir qu’en vendant un fonds on puisse s’engager ainsi sur la perennite de ce dernier dans la mesure où vous n’avez pas de réelle propriete de l’emplacement, charge à l’acheteur ensuite de l’exploiter correctement.
A votre place, je prendrai prioritairement conseil auprès d’un avocat d’affaires, investissement qui pourrait vous éviter des déconvenues sérieuses en cas de recours de l’acheteur ultérieur et qui me semble bien plus essentiel que de vouloir esquiver une fiscalité potentielle (dont vous dites de plus n’avoir pas le calcul).
Profiter de ne rien foutre….
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3 #3 13/07/2020 09h02
- derrynane
- Membre (2020)
- Réputation : 10
Bonjour,
Dans la mesure où l’activité de food truck a été exploitée par la SARL, c’est donc assurément la SARL qui est vendeur d’un fonds de commerce (car elle en est propriétaire) et non pas vous directement.
Concernant le régime d’imposition, il convient d’abord de préciser si la société est imposée à l’IS ou non. En général, la SARL est à l’IS (sauf option pour le régime des SARL de famille ou le cas plus courant de la SARL à associé unique (EURL) qui n’aurait pas opté à l’IS).
Si votre société est à l’IS, la plus-value de cession sera donc taxée à l’IS au taux de droit commun (15% jusqu’à 38 120 € et 28% pour la fraction du bénéfice excédant 38 120 €).
Concernant les dispositifs d’exonération, je ne vois que le régime prévu par l’article 238 quindecies (cession d’une branche complète d’activités pour un prix de cession n’excédant pas 500 000 €). Néanmoins, parmi les conditions à respecter, il est nécessaire d’avoir exercé l’activité transmise pendant au moins 5 ans).
Cordialement,
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#4 13/07/2020 09h39
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Bonjour,
déjà, il faudrait savoir ce que vous vendez. Je pense que ça s’analyse en "cession d’un fonds de commerce". Il faut bien rédiger le contrat de cession, qui doit contenir l’ensemble des éléments permettant d’exploiter l’activité. Comme le relève serenitis, il faut être attentif à la question de l’autorisation du ou des emplacements, puisque cette autorisation doit être cédée à la même occasion. Il faut donc une autorisation écrite d’utiliser l’emplacement, et il faut qu’elle soit cessible.
Ensuite, depuis combien de temps détenez-vous ce fonds de commerce ? A mon avis, la date de création de la SARL, puisque c’était l’activité première. Soit mai 2016.
Qui vend le fonds de commerce ? La SARL évidemment, puisque c’est elle qui a créé et exploité l’activité.
Enfin, vous voudriez bien échapper à l’impôt, de façon légale si possible. Comme relevé précédemment, il y a un seul régime qui peut s’appliquer, c’est celui de l’article 238 quidecies du CGI avec la notion de "cession d’une branche complète d’activité". Il nécessite une ancienneté de 5 ans minimum. A partir de là, les choses sont claires :
- soit vous vendez maintenant et vous payez plein pot de l’IS sur la PV (car elle sera intégrée aux produits de l’exercice).
- soit votre acheteur et vous patientez encore quelques mois (juin 2021) pour avoir 5 ans révolus. A vous de trouver des conditions qui lui donnent envie de patienter. Vu que vous allez économiser beaucoup d’impôt en faisant cela, cela vous donne du budget pour proposer une "carotte" qui motive l’acquéreur à attendre. Notez que l’acquéreur ne doit pas être associé actuel de la SARL, ni avoir la direction effective, sinon les impôts considèrent qu’il n’y a pas d’indépendance entre le cédant et le cessionnaire.
En tout cas, je plussoie aux 2 réponses précédentes qui sont excellentes. Je pense que la suggestion d’un avocat d’affaires est une excellente idée, quasiment indispensable pour ne pas faire de bêtises.
Dernière modification par Bernard2K (13/07/2020 10h20)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#5 13/07/2020 12h15
Autre piste bien moins « carrée » pour revendre sans passer par un avocat, ni une vente de fonds qui vous expose à divers retours de bâton en cas de litige comme évoqué plus haut car je suppose, n’ayant aucun chiffre dans votre énoncé que la vente reste modeste :
Vendez le camion et tous les éléments d’immobilisation comptable qui vont avec, par exemple, vitrine réfrigérée, groupe électrogène, matériel de cuisson… Ainsi la plus value se fera sur la valeur nette comptable des immo, vous minimiserez votre fiscalité en vous protégeant de recours au TC si le ÇA de vos successeurs n’est pas au RDV car vous n’aurez pas vendu un fonds, mais du matériel.
Ce type de vente présuppose que les éléments d’immo ont été mis à l’amortissement sur une durée longue afin de maximiser leur valeur vénale et de corréler à une valeur de revente en occasion.
Vous n’en parlez pas, mais le risque est d’autant plus grand que la restauration reste adepte des espèces, pas toutes scrupuleusement reportées ( trop ) souvent dans un brouillard journalier comptable….
Bien sûr, vos acheteurs personne physique ne récupéreront pas non plus la TVA sur les cessions, mais c’est leur problème et non le vôtre. Avec un peu de chance, ils ne seront pas non plus très regardants sur ce qu’ils achètent comptablement parlant, ce qui peut vous permettre au passage de refaire pour pas cher un morceau de la cuisine de votre restaurant par exemple, en vendant 2 fois finalement les mêmes actifs dont une en espèces. Notez bien que ce dernier paragraphe n’est bien sûr pas un conseil car sa mise en application ne serait pas legale.
Profiter de ne rien foutre….
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#6 13/07/2020 16h57
- DimiTrump
- Membre (2020)
- Réputation : 0
Merci à vous pour vos réponses! J’en suis très reconnaissant.
En effet, c’est bien ce à quoi je m’attendais et j’ai besoin de trouver une solution..
La 1ere raison est que la fiscalité avant 5 ans est quasi confiscatoire, la 2ème est que je risque de perdre la vente si j’attends d’ici MAI 2021 et la 3ème est que je n’ai plus le temps de m’occuper de cette affaire.
Le fait de vendre uniquement les actifs pourrait être une solution mais je pense que la quasi totalité est déjà amorti et dans ce cas je n’éviterai pas davantage la fiscalité..
Je vais vous apporter quelques éléments supplémentaires qui permettrait éventuellement de trouver une solution.
"L’acheteur" serait 2 associés : Mon cousin & son Ami (donc possibilité de s’arranger)
Px de vente : 120K€
Afin de faciliter la vente, montrer mon engagement sur le futur de l’E et rassurer les banques, j’avais prévu de mettre 10K€ d’apport de ma poche (ou celle de la SARL?) en échange de 10% des parts.
Ils m’auraient remboursé d’ici la fin de leur 1er exercice.
1ère idée : Location gérance avec Achat prévu en Mai 2021
Est ce possible de verrouiller la vente (achat & vente fixé et obligatoire à terme) tout de même avec ce procédé?
Pourrais-je bénéficier de l’abattement total à l’issu des 5ans avec ce système ?
Garanties possibles en cas de mauvaise gestion de leur part?
2ème idée : Vente validée aujourd’hui avec effet en Mai 2021
Ya t’il un possibilité de les "intégrer" dans l’E d’ici l’échéance ? (ex: les embaucher?)
Avez-vous une autre idée ?
Merci encore pour vos réponses et votre soutien.
Bien à vous
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#7 13/07/2020 17h57
Pour ma part, je trouve qu’on est loin d’une fiscalité confiscatoire dans le cas présente, mais chacun son point de vue.
Vos 2 idées sont possibles dans la mesure où il vous faudra passer par un compromis de vente en amont que l’on vous a déjà conseillé de faire rédiger par un avocat d’affaires : son métier est de formaliser en protégeant vos intérêts les bases de l’accord que vous auriez déjà oralement avec vos acheteurs. Soit acheteurs et vendeur prennent chacun un avocat, soit vous en prenez un seul et partagez par exemple les frais, 5 ke d’honoraires me semblant un minimum raisonnable pour ce type de transaction.
Cet avant contrat servira aux acquéreurs de base pour rechercher leur financement. Même si je pense techniquement possible de repousser la vente (réitération du compromis) en mai 2021, je vous déconseillerais toutefois fortement cette option : quand on se met d’accord pour une transaction, il faut que ce soit rapide ensuite car chaque événement sur la période transitoire est source de tension : Imaginons que le ÇA s’effondre, vos acheteurs vont vouloir renégocier…à l’inverse, s’ils doublent l’activité, vous n’allez pas Ou plus être pressé de vendre … Autre exemple, sur la période transitoire, un de vos salariés vous colle un CPH, le matériel coûteux rend l’âme….qui paye ?
Vous devez aussi discuter de la garantie de passif, et de la garantie de la garantie que vous accorderez, et la mentionner dans le projet d’acte.
Se pose aussi la question avec la date choisie de refaire ou non un bilan à la date de cession, ce peut être important en cas de litige à suivre.
Quand vous me dites après 4 ans qu’en gros tout est amorti, je ne peux que penser que vous avez fait un bien mauvais choix si le matériel a encore autant de durée de vie potentielle devant lui. Bref, on est loin de la posture « on peut s’arranger… » ou d’une rédaction de projet d’acte se résumant à l’acheteur est content d’acheter et le vendeur content de vendre (avec un peu d’humour).
Enfin, je vous mets en garde sur le fait de vouloir gagner sur tous les tableaux comme je le comprends, peut être à tord, et qu’il faut au contraire poser les conséquences de chacun des choix sur les différents points.
Je vous ai indiqué la solution la plus simple qui est la vente des actifs, vous pourrez certes « bricoler » un peu en cédant le fonds avec un différé, mais prenez surtout un risque conséquent qui pourrait vous coûter bien davantage que 25 ou 30 ke d’IS.
Dernier conseil si vous me jugez alarmiste : allez passer une journée aux audiences publiques de votre TC, vous verrez que ce type de litige après vente est plus que répandu.
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#8 13/07/2020 20h43
- DimiTrump
- Membre (2020)
- Réputation : 0
Bonjour,
Merci pour vos précieux conseils.
Je vous remercie sincèrement pour le temps que vous m’accordez.
Je comprends votre raisonnement et j’écoute vos mises en garde.
Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il ne faut pas prendre à la légère et faire les choses avec un professionnel.
Quand j’ai dit "on peut s’arranger", je voulais dire que "l’acheteur" comprend ma position et peut être "arrangeant" sur le mode d’achat.
Je pense donc faire une vente classique d’établissement à "court terme".
Je trouve néanmoins excessif que l’état prenne à la fois l’IS et à la fois l’IR sur la vente de mon fond de commerce!
J’aurai peut-être du créer une 2ème société pour le restaurant et dans ce cas de figure, la vente aurait profité directement à ma personne physique.
Question :
Est ce que la vente futur (horizon 2-3ans) de mon restaurant profitera d’une fiscalité avantageuse et directe ?
Etant donné que la société aura plus de 5 ans (mon restaurant lui 3ans), vais-je pouvoir me rattraper fiscalement sur la vente du restaurant ?
Merci encore!
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#9 14/07/2020 13h01
Compte tenu de votre (jeune) âge, et de vos perspectives de créer revendre (peut être racheter aussi un jour), de votre fiscophobie naissante, vous devriez vous poser la question (et surtout la poser à votre EC et votre futur avocat…) de créer une holding vous servant de tirelire professionnelle au fur et à mesure de vos projets.
Je ne dis pas que c’est la seule voie, loin de la, mais je pense que c’est une option (pas gratuite non plus) a étudier pour vous.
Profiter de ne rien foutre….
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#10 15/07/2020 07h05
- Nek
- Membre (2014)
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serenitis, le 13/07/2020 a écrit :
Dernier conseil si vous me jugez alarmiste : allez passer une journée aux audiences publiques de votre TC, vous verrez que ce type de litige après vente est plus que répandu.
Je suppose que ça sous entend que vous avez assisté à ce type d’audience ou que vous y avez été confronté?
Car je serais curieux de savoir la proportion d’affaire où la vente est annulée ou globalement où on donne tord au vendeur.
Pour ma part le seul cas que je connais, j’ai été étonné que tous les moyens employés par
l’acheteur n’ont rien donné malgré une vente très litigieuse ("manipulation" des comptes
qui ont servis à valoriser, vices cachés diverse et variés…)
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#11 15/07/2020 12h53
Nek,
Je n’ai aucune idée de proportions concernant les décisions rendues sur ce type de cas. Ce qui me semble sur, par contre, est qu’il est bien plus aisé d’obtenir gain de cause sur une révision du prix du vente que sur l’annulation résolution de cette vente. En toute évidence, la rédaction du contrat de cession ne devra laisser que le moins possible au « hasard » car ce document sera la base première des débats en cas de litige.
Non seulement il me semble essentiel d’y greffer une garantie de passif précise, mais une garantie de solvabilité du vendeur (garantie de la garantie) par un blocage sur 3 ans par exemple d’une partie du prix de vente.
En gros, pour sauvegarder la paix, il faut prévoir la guerre…un peu comme la dissuasion nucléaire.
Pour avoir été confronté à ce type de litige comme cessionnaire en ayant pris toutes les garanties dans le contrat de vente, le cédant avait alors bien plus à y perdre que moi.
Dans l’exemple que vous citez, je suppose qu’il n’y avait pas eu d’arrêté des comptes à la date de cession mais que les parties avaient opté pour la date de bilan classique : si l’acheteur était présent physiquement dans l’entreprise pendant la période de contractualisation entre l’avant contrat et la réitération (même sans contrat de travail ou poste de co gérant par exemple) les 2 parties auront tendance (je ne suis pas ferme sur le terme…) à être considérées a priori comme co responsable du bilan suivant : en clair, l’acheteur serait présupposé avoir acheté en connaissance de cause, ce qui est une difficulté de plus pour se retourner contre le vendeur.
Comme tout litige, rien n’est noir et rien n’est blanc, et comme aurait dit JJ-Goldman tout se situe entre gris clair et gris foncé…
Dernière modification par serenitis (15/07/2020 13h38)
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