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#1 30/08/2020 11h08
On sait tous que l’absentéisme en entreprise est une double peine pour l’employeur car il doit organiser le remplacement du salarié absent et financer une part conséquente de cette absence (complement de salaire).
Considérant jusque là que toute le monde peut-être malade, et après avoir tiré des états statistiques très parlant, j’en ai conclu que la foudre frappait décidément souvent au même endroit, et que ceux à la santé pourtant connus de tous connue comme fragile pouvaient être bien plus présents que d’autres jeunes et visuellement en pleine forme.
Au final, j’ai retenu 3 cas dans mon personnel, sur le flanc en plein mois d’août :
L’un a qui j’avais refusé sa période de congés sur cette même période
Un autre allergique au mois d’août (2 fois malade en 2 ans)
Un troisième arrêt en réponse à un conflit individuel qui débouchera sans doute sur un départ.
J’ai mandaté une société trouvée sur le web qui organise des contre visite. Les salariés en sorties libres sont prévenus par lettre suivie, les autres non. Aucune des 3 visites n’a permis de rencontrer les salariés, tous à la plage comme je m’en doutais. Je leur ai donc adressé un courrier type en AR les informant de la fin de leur complément de salaire employeur des la date de la visite avortée. A ma grande surprise, alors que je voulai juste faire un coup de semonce et rien d’autre face aux abus pour lesquels mes DP m’avaient déjà alerté, la démarche sera même largement rentable (environ 150€ la visite) contre beaucoup plus en complément de salaire.
Mots-clés : absentéisme, complément salaire, contre visite médicale employeur
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#2 30/08/2020 11h37
- perecastor
- Membre (2014)
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Du coup vous en restez là avec ces salariés, ou bien est-ce que vous souhaitez (ou devez ?) prévenir la CPAM, pour que leurs indemnités journalières soient également suspendues ?
De même souhaitez-vous / pouvez-vous engager des mesures disciplinaires (entretien de recadrage, avertissements formels etc.) ? afin de garder une trace de la situation, au cas où le salarié récidiverait ou si la relation devenait plus conflictuelle ?
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#3 30/08/2020 11h53
Comme employeur, on dispose d’une boîte mail pour aviser des éventuelles suspicions ou autres. La suspension du complément employeur est sans conséquences pour l’indemnisation sécu. Dans les faits, il est fort probable que la sécu envoie son contrôleur faire le même constat et suspende aussi. D’un département à l’autre, la cpam a une réactivité très différente de mon expérience.
A défaut, on peut aussi penser que le médecin conseil voit arriver leur dossier sur son bureau à la prochaine prolongation et bien avant les deux ans habituels qu’on constate.
Pour ma part, aucune sanction n’est envisagée (ni envisageable de mon point de vue). Comme cette situation a alimenté les conversations autour de la pause café, manque de confidentialité pas si mal venu, nul doute que ceux qui ont compensé les malades (doit on les appeler encore ainsi ?) sauront réserver le meilleur accueil aux personnes concernées au retour -guérison désormais rapide- aux effectifs actifs.
Je parie pour ma part sur des démissions à venir et un retour à un taux d’absentéisme raisonnable pour la suite et n’envisage pas du tout de systématiser le process qui doit rester un outil de cohésion et pas de suspicion inconsidérée.
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1 #4 30/08/2020 12h18
- lachignolecorse
- Membre (2014)
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Je pratiquais de la sorte lorsque j’avais une suspiscion d’abus (je travaillais avec Securex). C’est excessivement efficace surtout pour éviter les renouvellements (je faisais passer le contrôleur le vendredi en général). Malheureusement, l’employeur a peu de levier et nous ne pouvions "jouer" que sur la suppression de compléments que nous versions. Par contre, la CPAM était prévenue.
Si vous avez plusieurs personnes dans vos équipes adeptes de ce genre d’activité, je vous conseille de comparer les médecins qui prescrivent les arrêts. On tombe souvent sur les mêmes noms.
Idem pour les demandes de reconnaissance de maladies professionnelles, je vous conseille de mener votre enquête. Sur le dernier cas que j’ai traité, un salarié désirant passer une tendinite de l’épaule en maladie professionnelle était en arrêt depuis plus de 6 mois. J’ai trouvé des photos du malade entrain de faire du ski nordique durant son arrêt. Mon inspecteur de la Carsat m’a remercié. C’est pas cher payé par rapport au temps passé et la plaie que ce genre de comportement génére dans une entreprise. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de travailler seul.
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#5 30/08/2020 12h37
Complètement en phase avec votre constat : certains médecins sont tellement « bons » que les salariés se les recommandent pour les AM …au point de faire 45 km pour se rendre à leur cabinet et obtenir le graal.
De ce constat, j’ai écrit par le passé 2 fois à la cpam sur le même praticien ainsi qu’au conseil de l’ordre. Le soignant (sûrement très occupé) a mis 3 mois et n’a répondu à son ordre qu’après relance, j’ai eu copie par l’ordre ou il me prenait de haut, se retranchant derrière le secret médical et mes conclusions forcément infondées car bien ignorant de ce dernier… derrière cette façade, je constate depuis qu’aucun AM me concernant ne sort de chez lui depuis, et pour ce qui m’est revenu aux oreilles, il semble que les bons messages lui soient bien passés…
Marrant votre maladie pro, j’ai la même histoire avec un salarié pêcheur au gros qui affichait ses prises pendant l’instruction de son dossier sur FB… une autre a réussie après plusieurs déménagements à engager 2 dossiers (sur chaque épaule…) sur 2 départements, ce multidossier est toujours en cours, donc pas davantage de commentaires de ma part…
Avec le temps, on finit par être bien connu du médecin inspecteur du travail, de la sécu et du TASS ou je déplore le désintérêt de nos confrères alors même que c’est un point de passage obligé et conséquent, même pour les plus préventifs d’entre nous !
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#6 30/08/2020 12h38
- gunday
- Membre (2011)
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serenitis a écrit :
Aucune des 3 visites n’a permis de rencontrer les salariés, tous à la plage comme je m’en doutais.
Les 3 étaient sans autorisation de sortie ?
Avant de tirer une conclusion rapide, il me semble important de vérifier l’absence de motif d’absence.
Par exemple, un RDV médical (ça arrive pendant une maladie), ou un impératif, comme par exemple conduire un gosse aux urgences.
Il suffit qu’un des 3 avait un bon motifs (médicalement ou socialement), pour que votre image au sein de l’entreprise en soit dégradé.
L’exemple des urgences par exemple, même si légalement discutable, socialement, ça passe moyen de l’interdire.
Autre remarque : méfiez vous tout de même, j’ai déjà bossé avec des pros de la mauvaise fois, du règlement et du blocage passif, c’est pensant sur une équipe, lourd budgétairement (un salaire + le temps volés aux autres) et difficile à dégager légalement car restant toujours sur le seuil du légal.
lachignolecorse a écrit :
Si vous avez plusieurs personnes dans vos équipes adeptes de ce genre d’activité, je vous conseille de comparer les médecins qui prescrivent les arrêts. On tombe souvent sur les mêmes noms.
Selon la taille de l’entreprise, on pourrait aussi simplement dire que localement le nombre de médecins étant limité, il est normal que la plupart des gens se retrouvent avec les mêmes médecins traitants.
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#7 30/08/2020 12h59
Gunday,
Les situations étaient différentes (sorties libres ou pas) et aucun de mes courriers en AR reçu par leurs destinataires depuis 3 semaines n’a reçu de réponse circonstanciée depuis, donc end of the game !
Pour être clair avec vous, je savais en lançant les visites que 2 d’entre eux étaient partis loin, à l’étranger pour l’un d’entre eux même…. ce pourquoi j’ai opté pour la lettre suivie comme préventif de la visite plutôt que le sms qui permet d’organiser un retour à l’arrache…
Sur « l’image », très sincèrement … il y a bien longtemps que cela m’indiffère, le privilège de l’âge sans doute.
Pour ce qui est de dégager un personnel Procédurier d’une équipe, vous soulevez un point intéressant qui bloque pas mal de patrons (en pme surtout), depuis le barème Macron, au moins on sait pour combien on joue avec une stat d’environ 70% de dossiers finalement favorables au salarié. Ayant lu moult conclusions diverses de litiges CPH des 2 cotés, suivis des arrêts, (je recommande doctrine comme site) au fil du temps, on retient des fils conducteurs pour mener de façon chirurgicale des procédures.
Par expérience, les règlements de compte un peu acides entre salariés ( hall of shame si je puis dire) règle la majorité des situations sans même avoir à engager de procédure finale.
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#8 30/08/2020 13h03
serenitis a écrit :
(je recommande doctrine comme site)
Très bon site, mais le prix est rédhibitoire pour l’usage très ponctuel que j’en fais. Vous vous êtes payé l’abonnement ?
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