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5 #76 22/11/2020 19h04
- oliv21
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Bonjour,
Votre analyse semble exhaustive … mais IMO passe pourtant totalement à côté du sujet !
Les profits comptables ne servent qu’à capitaliser des Immobilisations incorporelles non courantes. En clair, il n’y a PAS de profits cash.
Ceci est d’autant plus renforcé par :
- les capitaux propres tangibles négatifs et en baisse régulière.
- la hausse de la DFN malgré des résultats pourtant largement bénéficiaires (les retours aux actionnaires sous forme de rachats d’actions ou dividende étant négligeables p/r aux immobilisation incorporelles).
Ceci dit, on pourrait tout à fait "croire" que la société a accumulé une expertise R&D immense … mais l’historique depuis plusieurs exercices montre qu’il n’y a pas d’augmentation sensible du CA ou de la rentabilité. En clair, il n’y a aucune ROI sur cette R&D immobilisée. C’est peut-être parce qu’elle n’existe pas …
A partir de là, ce n’est même pas la peine d’aborder l’intégrité (très discutable) management ou tout ratio de valorisation basé sur des profits non cash…
Dommage …
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#77 22/11/2020 20h08
- Investir75
- Membre (2013)
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oliv21 a écrit :
Votre analyse semble exhaustive … mais IMO passe pourtant totalement à côté du sujet !
que répondre à çà….empreinte d’humilité et de courtoisie
1/ le ratio de capitaux propres tangibles est utilisé pour les institutions financières et non pour les entreprises non financières. Je ne comprends pas très bien la logique de l’utiliser pour une ESN. N’est-il pas normal qu’une ESN, qui développe en propre ses logiciels, voit ses immobilisations incorporelles augmenter puisqu’en comptabilité les coûts en développement sont prioritairement immobilisées ? Je dis clairement dans l’analyse que "Les CP augmentent d’année en année mais que néanmoins, les actifs du bilan sont principalement constitués d’immobilisations incorporelles (logiciels) valorisées par l’activation des coûts de développement des logiciels développés en interne. Leur valorisation ne reflète donc pas une valeur patrimoniale mais plutôt le coût nécessaire à leur développement."
2/ La DFN diminue au S1 2020, contrairement à ce que vous annoncez, c’est l’endettement brut qui augmente…
3/ Les FCF étant proches de zéro, effectivement, l’entreprise ne dégage pas de cash (en y regardant de plus près, la CAF augmente depuis 2016 et est proche de 30 M€). Comme expliqué dans l’analyse, ceci est dû en partie à un surinvestissement (entre 10 et 15 M€ par an pour la refonte des SI groupe) pour une période de 3 ans. Cette période se terminant en 2021, nous devrions voir d’ici fin 2021 ou au S1 2022 un FCF positif (entre 15 et 20 millions), une baisse de l’endettement brut par le cash dégagé, et une augmentation des marges issues de ces investissements…
4/ Que fait le CA depuis 3 ans? Ben, il augmente! Il ne faut pas non plus oublier que PRODWARE est en train de changer de modèle vers le mode SAAS qui grève par nature la croissance du CA.
Au plaisir d’échanger…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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2 #78 22/11/2020 21h02
- oliv21
- Membre (2012)
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1. Puissiez vous avoir raison. J’espère que la R&D au bilan produira un jour un ROI. Cela n’a malheureusement pas été le cas pendant les 7 dernières années. Peut-être que le saas
2. Mes calculs sont bien basés sur la dette financière NETTE.
Je n’ai pas regardé les chiffres du S1 2020. L’endettement est surement en baisse … come toutes les autres ESN … grâce aux aides de l’état permettant le report de certaines charges. Cependant, ce n’est à ce stade qu’un report … ce qui implique que la dette remontera sur les prochains exercices.
3.
L’historique du CAF - Capex n’est pas flatteur. Quid des prochaines années ? Quelles sont vos projections ?
A noter que la société a bénéficié de 5,8M€ de CIR en 2019 et 7,8M€ en 2018. Si on les retraite pour apprécier la capacité bénéficiaire en lien direct avec ses activités … la situation est encore plus préoccupante …
Note : bravo d’avoir bien retraité les amortissements de loyer IFRS16 !
4. La croissance des 3 dernières années est de : "6,7% en 2019, 4,9% en 2018, mais -4,6% en 2017). On peut pas dire que c’est exceptionnel… Apres, je suis d’accord pour dire que la croissance réelle est surement un peu sous évaluée à CT avec la croissance saas d’une partie du CA qui ne se retrouve pas encore "totalement" dans le compte de résultat.
5. Selon la note 17 du DDR 2018, la société a gonflé ses incorporels de 92M€. Dans le détail, il est noté : "Dans les acquisitions de l’exercice 2018 pour les « Logiciels », est inclus 61 M€ d’actifs repris suite la clôture de la société RETAIL and DIGITAL qui était intégrée par mise en équivalence."
Le reliquat est surement du aux habitudes comptables du managements (remplacement des pertes par de la R&D au bilan).
61M€ de goodwill alors que la capitalisation est à moins de 40M€ et la dette nette à plus de 80M€… ca fait réfléchir … Il faut vraiment "creuser" pour être serein vis à vis de ce goodwill. S’il devait être déprécié en partie, cela ferait très mal au bilan…
_
Cela fait longtemps que Prodware est un "value trap". Je ne vois pas encore ce qui a changé depuis ces 3 dernières années… Peut-être que la graal du saas leur permettra de remonter leur rentabilité … mais il faut ne pas oublier que la société est principalement une société de service / intégration (et non une société 100% logiciel).
Je ne cherche pas plomber votre analyse. Vous avez réellement fourni un travail important. J’essaye juste de présenter une vision à minimale contradictoire en espérant que les potentiels lecteurs intéressés pèsent bien le pour et le contre avant d’envisager d’investir dans la société.
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1 #79 22/11/2020 21h53
- valeurbourse
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Bonsoir, je trouve l’exercice de comprendre le problème de cette société intéressant.
J’ai eu en portefeuille cette société il y a des années avec un PRU de 5 ! Quelques années après, je constate que le cours n’a pas changé. Curieux pour une société dite de croissance.
D’ailleurs, je ne constate pas vraiment de croissance du chiffre d’affaires, ou alors à un rythme très lent.
En reprenant le rapport de 2019, je note que :
- la production immobilisée représente 23 M€, soit plus du tiers de la masse salariale totale !
- la marge brute est de 17 M€, inférieure à la production immobilisée
- la CAF hors variation du BFR et hors IFRS 16 est inférieure aux CAPEX
Pour moi, la société perd de l’argent et sans une production immobilisée aussi élevée, cela serait flagrant.
Ensuite :
- un poste actif intangibles à 170 M€, à peu près le niveau du chiffre d’affaires (la capitalisation est de 38 M€)
Avec un "faux" ROA de 2%, je doute que la vraie valeur de ces actifs soient de 170 M€… Cela mérite une dépréciation.
Et enfin :
- les créances sont stables
- une dette hors IFRS 16 à 195 M€ (je rappelle que la capitalisation est de 38 M€)
Forcément, vu que la société ne gagne pas d’argent, il faut financer la R&D. Ca passe donc par la case emprunt. Et ça grossit vite, très vite.
La société n’a pas d’argent à recevoir de ses clients, donc tout ce qu’elle doit percevoir en cash est déjà réglé. Il n’y aura pas d’encaissement l’année prochaine pour soulager la dette.
Mon scénario est donc le suivant :
Prodware est une société qui grossit peu et qui est même contrainte d’investir pour préserver son chiffre d’affaires. Malheureusement, cela se fait à perte (même en comptabilisant la R&D, le ROA est de 2%). La société emprunte donc davantage chaque année puisque incapable de générer du cash. C’est un cercle vicieux qui perdurera tant que la société affichera artificiellement un bénéfice et que les banquiers prêteront.
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#80 23/11/2020 13h33
- Investir75
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@oliv21
A vous relire, je pense que nous avons à peu près le même constat.
Pour information, je ne suis pas devenu actionnaire de la société récemment mais le suis depuis plusieurs années maintenant.
Le dossier est risqué pour les raisons suivantes :
1/ L’EBITDA et les CP sont gonflés par la production immobilisée
2/ PRODARE ne génère pas de cash
3/ la dette financière augmente
4/ Le management n’est pas exempt de tout reproche.
Tout cela est dit dans l’analyse, je n’en fais pas abstraction. Pour ce qui est de la dilution, je la prends même en compte à 100 %. Je vous rejoins en revanche sur la dette. Même si factuellement, l’EFN a diminué au S1 2020, il devrait encore augmenter sur le S2 2020 voire le S1 2021 eu égard aux aides d’état.
Notre différence de perception semble plutôt porter sur l’avenir.
Selon moi, la société est dans le creux de la vague (hausse du CA limité par leur changement de modèle, surinvestissement sur une période de trois ans du fait de la refonte des SI groupe). Le FCF était proche de zéro pour ces raisons.
Avec un niveau d’investissement normal (d’ici 2021), les FCF devraient redevenir positifs entre 15 et 20 millions d’euros dans un premier temps (je ne prends pas en compte vu l’historique la hausse des marges qui devraient intervenir pour à ces investissements). Le groupe retrouvera ainsi une bonne capacité de désendettement. J’anticipe d’ailleurs une baisse de EFN de 4 M€ en 2021.
On pourrait légitimement se demander comment s’est positionné le management dans cette période pour voir si la situation est si catastrophique que cela. Pour cela, l’un des indicateurs qui me fait dire que la société devrait bénéficier de jours meilleurs est celui sur les achats de titres par le management, notamment par les dirigeants Alain et Philippe CONRARD.
Depuis juin 2016, ils ont acheté en net 713 196 actions. Pour ne reprendre que la période de surinvestissement (2018 à nos jours), ils sont en achat net de 240 655 titres. Difficile à croire avec ces chiffres qu’ils ne croient pas au potentiel de PRODWARE. Si on détaille davantage ces achats/ventes, on constate différentes phases :
Juin 16 – août 17 = achat de titres à un PRU moyen proche de 8 euros
Août 17 = vente d’1/6 à un PRU Moyen proche de 11 euros
Mars 18 – Dec 19 = achat de 240 655 titres
Je ne vois les frères CONRARD investir plus de 2,5 M€ dans PRODWARE s’ils n’anticipaient pas une amélioration des résultats du groupe.
oliv21 a écrit :
5. Selon la note 17 du DDR 2018, la société a gonflé ses incorporels de 92M€. Dans le détail, il est noté : "Dans les acquisitions de l’exercice 2018 pour les « Logiciels », est inclus 61 M€d’actifs repris suite la clôture de la société RETAIL and DIGITAL qui était intégrée par mise en équivalence."
Le reliquat est surement du aux habitudes comptables du managements (remplacement des pertes par de la R&D au bilan).
61M€ de goodwill alors que la capitalisation est à moins de 40M€ et la dette nette à plus de 80M€… ca fait réfléchir … Il faut vraiment "creuser" pour être serein vis à vis de ce goodwill. S’il devait être déprécié en partie, cela ferait très mal au bilan…
Je ne comprends pas très bien votre remarque. Les comptes annuels 2018 indiquent que les 92 M€ d’acquisition comprennent :
- 36 M€ d’acquisitions dont 11,8 M€ de production immobilisée (note 8). Elles sont de 28,7M€ en 2019 dont 23,4 M€ de production immobilisée (début du surinvestissement dans les SI Groupe).
- 61 M€ repris suite à la clôture de la société RETAIL and DIGITAL
Pour moi, il manque plutôt 5 M€ (97-92). Je ne vois pas d’où vient cet écart…
Même si je comprends l’idée, il ne s’agit pas de goodwill, mais de la valeur comptable de leurs actifs immatériels dans RETAIL and DIGITAL que PRODWARE a intégré dans ses immobilisations incorporelles plutôt que dans ses participations dans les entreprises associés. Il ne s’agit que d’un transfert de ligne, rien de plus.
Quant à la valeur des immobilisations incorporelles du groupe, la question se pose effectivement au regard de leur rentabilité actuelle.
@valeurbourse
La CAF hors IFRS 16 est de 27 M€ et de 33 M€ avant coût de la dette et impôt. Ca reste inférieur au CAPEX (37 M€) d’où la dette financière qui augmente. Il n’y a pas de surprise ici !
Cette dette financière hors IFRS n’est pas de 195 M€ mais de 118 M€ au S1 2020 et de 113 M€ en 2019.
L’année prochaine, les surinvestissements sur les SI groupe seront terminés. Nous devrions donc avoir des CAPEX compris entre 20 et 25M€, une CAF proche de 34 M€ = début de retournement avec effet ciseau positif ? C’est ce que je vise.
Au plaisir d’échanger…
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#81 23/11/2020 14h01
- valeurbourse
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Je parle de dette totale à 195 M€ et vous me parlez de dette financière à 118 M€. Si en effet vous ne comparez pas les mêmes notions, vous n’obtiendrez pas les mêmes chiffres.
Donc au final si vous admettez que la société n’est pas en croissance, dépense plus que ce qu’elle ne gagne et continue d’investir à perte tout en faisant croire qu’elle gagne de l’argent en gonflant ses bénéfices en usant d’artifices comptables, alors nous sommes d’accord.
A partir de ce moment-là, en investissant dans Prodware, on sait à qui on s’associe. Et SAAS ou pas, c’est sans moi :-).
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#82 23/11/2020 14h30
- Investir75
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je ne comprends pas comment vous obtenez vos 195 M€. Mais peu importe, prendre les "dettes totales" qui englobent, si je comprends bien la dette d’exploitation, n’a aucun sens puisque cette dernière est entièrement couverte par les créances!
Ce que je vois, c’est que ces 3 dernières années ont été tronquées par les surinvestissements qui ont eu un impact sur la rentabilité et les CF du groupe à CT qui donne l’impression que le groupe n’est pas rentable en temps normal.
Vu le montant de la production immobilisée, la refonte des SI Groupe a également dû prendre de la ressources RH, qui n’a pas pu être déployé au profit des clients (=impact sur le CA).
Quant aux artifices comptables, il est recommandé dans les normes IFRS d’immobiliser les coûts de développement. C’est ce que fait PRODWARE et jusqu’à preuve du contraire, le groupe ne s’en cache pas! On peut trouver cela non conservateur, mais c’est la règle. Le groupe ne fait que l’appliquer.
Ce qui est plus sujet à caution c’est la valeur des immobilisations incorporelles (là-dessus, je vous rejoins), mais pour en faire une évaluation approfondie, il faudrait avoir les accès des commissaires aux compte (je ne les ai pas).
Ma thèse repose sur le retournement de la situation du groupe et pas sur son passé récent (qui est tronqué je le rappelle).
Libre à vous de ne pas y croire…(vu l’historique, je peux le concevoir:).
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#83 23/11/2020 16h14
- valeurbourse
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Investir75 a écrit :
je ne comprends pas comment vous obtenez vos 195 M€. Mais peu importe, prendre les "dettes totales" qui englobent, si je comprends bien la dette d’exploitation, n’a aucun sens puisque cette dernière est entièrement couverte par les créances!
Effectivement, vous ne comprenez pas. Ce que j’essaie de mettre en exergue, c’est que d’une part le levier est important (le ratio actifs / capitaux propres) et d’autre part la dette nette est trompeuse.
En reprenant le bilan de 2019 :
- 195 M€ de dettes totales (calculées comme l’ensemble du passif - dette IFRS 16 = 215 - 20)
- 170 M€ d’actifs intangibles
- 170 M€ d’autres actifs (dont créances)
- 145 M€ de fonds propres
Donc pour simplifier, votre levier est :
Levier = (170 + 170) / 145 = 340 / 145 = 2,3
Les actifs tangibles, qui ne sont que le cumul de la R&D capitalisée "gonflée" (comme vous l’avez mentionné) devraient être dépréciés. Or, ils représentent quasiment autant que la dette ! Si vous les diminuez de moitié (ce serait à mon avis le minimum), votre levier explose :
Levier = (85 + 170) / 60 = 255 / 60 = 4,25
Et là, vos créances ne vous sauveront pas.
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#84 23/11/2020 17h55
- Investir75
- Membre (2013)
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Ok, vous prenez simplement le ratio de solvabilité (TOTAL BILAN/CP) et vous déprécier les actifs de 25 % = çà fragilise le bilan! Oui, c’est logique.
Je note que le levier passe à 4,25 après votre dépréciation. Comme vous le savez certainement, il est souhaitable qu’il se situe au moins à 20 % (levier inférieur à 5 dans votre sens).
voici les ratios que j’utilise pour ma part :
et plus spécifiquement pour la solvabilité :
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6 #85 25/11/2020 15h39
- pvbe
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Nouvel emprunt de 1 000 000€, aujourd’hui auprès de Look&Fin en crowdfunding pour financer leur besoin en fonds de roulement.
Lire ici leur analyse assez complète.
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1 #86 26/11/2020 12h36
- Investir75
- Membre (2013)
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C’est surprenant quand même alors que Prodware n’a pas souscrit au PGE et qu’il dispose de lignes de crédit non tirées pour environ 20 ME…
Pour info, voici un Exemple de SI Groupe développés actuellement par Prodware (fait partie des fameuses productions immobilisées)…
[Nouveauté] BIM Vision Accelerator ? Le BIM en VR par Prodware - Village BIM
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 #87 27/11/2020 11h13
- Investir75
- Membre (2013)
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en fait, PRODWARE semble être un habitué des plateformes de crowdfunding…
- mai 2018 sur october.eu : prêt de 3,6 M€ sur 60 mois pour financer l’achat de serveurs, espaces de stockage,etc.
Prodware SA finances its growth on October !
- un second (postérieur au premier) sur la même plateforme (je n’ai pas trouvé la date) de 960 K€ sur 60 mois (taux 3,6%) pour des travaux et l’achat de matériels pour le siège social.
- en octobre 2020 sur crédit.fr : prêt de 1,25 M€ sur 48 mois (taux 3,2% dont 1,12 M€ est financé par le fonds Tikehau) pour financer les activités du groupe : investissements en R&D, couverture des délais de règlements clients & développement des différentes filiales…
- novembre 2020 sur lookandfin.com (celui trouvé par pbve) : prêt de 1 M€ (taux 5,8%) sur 36 mois pour financer son BFR.
quelques points intéressants sur la fiche de présentation du projet sur lookandfin :
- le sur investissement entre 2017 et 2020 est dû à la création d’un nouveau modèle en cloud = Évolution de la proposition de valeur du groupe avec un accompagnement de A à Z allant du business consulting aux services managés.
- Parmi les clients les missions les plus récentes on peut noter : Manutan, le Creuset, Mercedes Benz, Schindler mais aussi des clients publics telle que la ville de Jérusalem
Réponse de Stéphane Conrard (que j’a contacté par mail) à ce sujet : "Prodware est passée via cette société de CROWD FUNDING en Belgique (Lookandfin), comme il l’a déjà fait en France, avec LENDIX ou CREDIT.FR, pour des raisons de notoriété et de buzz. C’est du marketing pour le Groupe. Cela permet de mettre la société en avant, et intéresser des nouveaux investisseurs pour devenir des nouveaux actionnaires en Bourse. En aucun cas pour d’autres sujets."
Libre à chacun de se faire sa propre idée. Je trouve pour ma part le rapprochement des deux derniers prêts (octobre et novembre) assez surprenants et ne comprends pas pourquoi le groupe n’a pas souscrit au PGE ou tiré sur ses lignes de crédit (lignes de crédit non tirées pour environ 20 ME)…A moins que ce ne soit qu’une question de buzz ?!
En tout cas, je surveillerai cela de prêt pour être sûr que le groupe ait les reins assez solides pour atteindre ma thèse en 2021/2022.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par Investir75 (27/11/2020 11h58)
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1 #88 27/11/2020 14h19
- MartyFunkhouser
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Cher Investir75, j’ai le sentiment que l’on risque de nous accuser de non assistance à personne en danger à votre égard. En effet vous avez devant vos yeux :
Une société non benificaire, qui s’endette, et dont le management dont la probité smne semble pas à toute épreuve s’enrichit sur votre dos . Les banques ont coupé le robinet, c’est l’explication la plus probable pour le crowd lending.
A ce stade ce n’est plus un biais d’encrage de votre part, c’est un syndrome de Stockholm…
Vous pouvez encore changer d’avis.
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1 #89 27/11/2020 17h17
- Investir75
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je me demande en quelle langue je dois m’exprimer pour que mes propos soient compris et pas déformés!
Un investissement dans Prodware est-il risqué? Oui bien entendu.
Tous les risques ont été identifiés dans l’analyse et ont été pris en compte (encore aurait-il fallu la lire avec attention) :
- valeur des actifs au bilan = mentionné dans l’analyse ;
- dilution = pris en compte à 100 % alors que de nombreux droits ne seront jamais exercés ;
- endettement = mentionné dans l’analyse ;
-etc.
Par ailleurs, je ne crois pas à un risque de crédit à CT pour le groupe même si je suivrais de près l’évolution des prêts en crowdfunding.
Ma thèse d’investissement (contrairement à d’autres qui pensent que le groupe va continue à couler) est que la société est enfin arrivée au creux de la vague et que ses résultats devraient s’améliorer à/c 2021 eu égard à une amélioration sensible de ses FCF (surinvestissement de 3 ans qui se termine).
Avec des résultats normalisés, mes estimations sont à minima à plus du double du cours actuel. J’estime donc que ma marge de sécurité est suffisante pour rester encore actionnaire.
Je ne vois pas comment être plus clair!
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1 #90 27/11/2020 17h57
- JeromeLeivrek
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MartyFunkhouser a écrit :
Les banques ont coupé le robinet, c’est l’explication la plus probable pour le crowd lending.
Investir75 mentionne pourtant qu’il y a des lignes de crédit non tirées pour environ 20 ME et que la société n’en est pas à son premier crowdfunding.
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#91 27/11/2020 19h12
- oliv21
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Autant je bearish sur Prodware, autant je suis pas spécialement "inquiet" par un financement de seulement 1M€ … même si celui-ci est largement plus onéreux qu’un PGE.
Il faut quand même remettre cette nouvelle obligation (1M€) par rapport à la (montagne) de dette de la société (83M€).
La réponse du PDG indiquant que c’est une opération marketing peut se comprendre… même si je trouve la démarche très curieuse :
- Quel est l’intérêt de se faire connaitre auprès des petits préteurs ? (alors que la société n’a aucune business BtoC)
- Est-ce que cette population a réellement vocation à s’intéresser aux actions un jour ? (catégorie de risque bien différente et dividende bien plus bas)
- Quel serait l’intérêt in fine si par exemple 10% des souscripteurs de l’emprunt se mettait à acheter autant d’actions ? ca représenterais seulement 100k€ … soit 1 ou 2 jours de liquidité. Aucune chance que cela ai un impact sur la revalorisation de l’action…
Au delà de ces futilités, il y a quand même de vraies questions de fond à quand même se poser :
- Est-ce ce genre d’opération "boiteuse" ne révèle pas la mauvaise gestion générale du groupe ?
- Pourquoi le taux proposé de 5.8% est supérieur aux opérations suivantes (plutôt vers 3,5%) ? A moins que cela soit un geste de générosité à l’aune de Noel, c’est quand même louche … non ?
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#92 27/11/2020 19h22
- Investir75
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investir75 a écrit :
- mai 2018 sur october.eu : prêt de 3,6 M€ sur 60 mois pour financer l’achat de serveurs, espaces de stockage,etc.
Prodware SA finances its growth on October !
- un second (postérieur au premier) sur la même plateforme (je n’ai pas trouvé la date) de 960 K€ sur 60 mois (taux 3,6%) pour des travaux et l’achat de matériels pour le siège social.
je viens d’avoir l’info du site october.eu, le second prêt date de décembre 2019.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 1 #93 27/11/2020 20h00
- valeurbourse
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MartyFunkhouser a écrit :
Cher Investir75, j’ai le sentiment que l’on risque de nous accuser de non assistance à personne en danger à votre égard. En effet vous avez devant vos yeux :
Une société non benificaire, qui s’endette, et dont le management dont la probité smne semble pas à toute épreuve s’enrichit sur votre dos . Les banques ont coupé le robinet, c’est l’explication la plus probable pour le crowd lending.
Il y a six mois je publiais sur mon blog un article sur une société qui perdait beaucoup d’argent, contrainte d’emprunter à son actionnaire principal (à taux prohibitif), actionnaire dont la "probité" était remise en question, et surtout, dont les comptes annuels n’avaient pas été certifiés par les commissaires aux comptes. Malgré les commentaires négatifs que j’ai pu lire, je me suis accroché, et même renforcé.
Cette société a depuis publié un impressionnant retour à la rentabilité et son cours a été multiplié par quatre.
S’entêter sur un dossier qui "sent mauvais" n’est donc pas toujours faire preuve de syndrome de Stockholm. C’est aussi avoir le courage de s’opposer à la foule en allant chercher de la performance où il peut y en avoir, en voyant au-delà de ce que les autres investisseurs voient. Mais pour cela il faut être sûr de soi et avoir écarté tous les doutes possibles.
C’est parce qu’il y a différents points de vue qu’il y a un marché.
Nonobstant, sur ce dossier le gain me paraît trop hypothétique au regard de la perte sèche probable.
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3 #94 30/11/2020 09h14
- Isee
- Membre (2018)
- Réputation : 7
Investir75, le 22/11/2020 a écrit :
oliv21 a écrit :
Votre analyse semble exhaustive … mais IMO passe pourtant totalement à côté du sujet !
…
4/ Que fait le CA depuis 3 ans? Ben, il augmente! Il ne faut pas non plus oublier que PRODWARE est en train de changer de modèle vers le mode SAAS qui grève par nature la croissance du CA.
…
Au plaisir d’échanger…
Bonjour et merci pour votre analyse ainsi que celle de oliv21. Vos 2 contributions éclairent sérieusement ce dossier dont le PER (très) faible a attiré nombre d’investisseurs ne maîtrisant pas comme vous l’analyse financière.
Concernant ce point 4 (chiffre d’affaires) >> en effet la bascule vers le modèle Saas a masqué la croissance du groupe… considérant que ce qui était facturé en 1 fois s’est étalé sur (+/-) 3 ans… personnellement j’aurai souhaité à chaque publication de C.A. qu’il y ait un commentaire sur ce point.
Vous attendez pour 2021 le tournant… année pivot où les investissements conséquents vont enfin générer du cash… je le souhaite aussi… mais je dois dire que je suis las des explications légères de MM Conrard et Bouaziz qui ont davantage tendance à donner l’impression qu’ils promènent les minoritaires… et ils les promènent… au gré de leurs intérêts.
Vous avez évoqué la JV Israelienne… aussi vite créée pour soit disant répondre à des opportunités sur le marché nord américain (JV dont le patron était le cousin de M. Bouaziz) … aussi vite arrêtée… JV dont le seul but finalement semble avoir été de minorer l’actif immobilisé du groupe lequel actif est de plus en plus gros… générant ainsi de nombreuses questions…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#95 30/11/2020 16h31
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Isee a écrit :
.
Vous avez évoqué la JV Israelienne… aussi vite créée pour soit disant répondre à des opportunités sur le marché nord américain (JV dont le patron était le cousin de M. Bouaziz) … aussi vite arrêtée… JV dont le seul but finalement semble avoir été de minorer l’actif immobilisé du groupe lequel actif est de plus en plus gros… générant ainsi de nombreuses questions…
Bonjour, intéressant retour. Néanmoins, concernant ce point, la JV a bien été arrêtée en 2018. Dans le RA, il est indiqué :
« D’un point de vue organisationnel, notons que Prodware a mis fin à la joint-venture israélienne Retail & Digital Venture et récupéré les actifs apportés à cette société en 2016 majorée d’une légère plus-value. Le Groupe est décidé à poursuivre l’activité Retail et Digital exclusivement au sein du Groupe. »
En regardant le montant des immobilisations incorporelles, elles ont bien été réintégrées au bilan. Il ne semble pas y avoir anguille sous roche de ce côté-là.
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#96 18/03/2021 13h48
- Isee
- Membre (2018)
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Bonjour
Question (pour tous) :
Le poste du bilan "créances clients" s’est envolé (+40%)… contribuant largement à la hausse du BFR comparé à 2019 alors que le CA a baissé…
La crise du covid peut expliquer cette hausse, rallongement des délais de paiement (et en considérant le fait que les clients sont majoritairement des PME-ETI), mais de là à voir une telle hausse… ça me rend perplexe 🤨 …
Est-ce que cette évolution vous interpelle aussi? ou pas?
Par avance merci pour votre retour/analyse.
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3 #97 18/03/2021 14h08
- JeromeLeivrek
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Quand une société est capable d’intégrer les emprunts bancaires dans les FCF annuels dans les présentations qu’elle fait aux investisseurs, on ne doit pas s’attendre à grand-chose au niveau de la rigueur financière :
Blog : Le projet Lynch.
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#98 18/03/2021 14h59
- Isee
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en effet… et on sait qu’avec Prodware la SUR-prudence est de mise… néanmoins cela n’empêche de suivre le dossier (ou d’y être) et surtout cela invite à se questionner quand des variations significatives… apparaissent…
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#99 18/03/2021 15h52
- bibike
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“ISTJ”
Pour le BFR, lors de crises/récessions les BFR se dégonflent avec la décroissance (c’était déjà le cas pour des tas de sociétés en 2009), cela assainit les bilans.
On encaisse les créances, on écoule les stocks sans regonfler ces postes puisque le CA ne suit pas.
Là Prodware fait l’inverse malgré une baisse du CA ? Ils font "forts"…
En tout cas ça ne donne pas envie d’y mettre un copek.
EDIT : Bonne question sur la comptabilisation des créances SaaS. J’imagine que c’est selon la durée de l’abonnement souscrit, et selon ce que recouvre l’abonnement : droit d’utilisation ou droit d’accès, maintenance, assistance, formation … je n’arrive pas à trouver la réponse précise.
Dernière modification par bibike (18/03/2021 19h47)
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#100 18/03/2021 16h32
- Isee
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est-ce que la hausse du CA Saas (location de logiciels hébergés chez Prodware) peut expliquer une partie de cette hausse?
on aurait une hausse… provenant pour partie de délais clients allongés à cause du covid + une part provenant de l’évolution du Saas (segment en progression de +6M€ en 2020 vs 2019)…?
Il y aurait-il une âme charitable pour m’expliquer la comptabilisation du Saas?
Par avance merci.
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