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#1 24/12/2020 13h56
- boumboum26
- Membre (2019)
- Réputation : 49
Bonjour,
Je n’ai pas trouvé le fil de discussion qui évoquerait les "obligations" du bailleur pour un local commercial, versus les "obligations" du commerçant liées à son exploitation. Je crée cette discussion car je suis un peu totalement perdu sur "qui" est responsable de "quoi".
Section 1 : Définition et application des règles de sécurité. (Articles R*123-2 à R*123-17) - Légifrance : L’art R123-3 parlant autant de la responsabilité du propriétaire que de l’exploitant.
Le contexte : nous venons d’acheter un local commercial (petite épicerie de quartier). Bonne affaire en théorie, on est réactif, c’est acheté. C’est un local en rez de chaussée d’immeuble avec appartements au dessus, c’est de l’ancien, c’est dans une rue piétonne.
C’est notre premier achat en bail commercial (bail tout commerce sauf restauration établi en novembre 2014).
Un soir, la locataire m’appelle en panique m’indiquant que de la fumée s’est échappée du local. C’était 20 minutes avant sa fermeture. Elle parle peu le français, situation pas claire. Au final, l’événement est géré. Qu’est ce qui ce serait passé si cela était arrivé la nuit, sans personne au local ? On se fait peur, je me dis que c’est la poisse et pas de chance..
Après vérification une fois arrivée sur place, une de ces multiprises a chauffé, et noircie un de ses congélateurs. Beaucoup (trop) de choses branchées sur cette multiprise. Le Tableau a bien disjoncté.
Au final, je me dis que j’ai de la chance et que ce sujet (sans conséquence a aujourd’hui) va nous permettre de mener les actions correctrices et les carences que nous avons eu.
Je refais le point sur les diagnostics au moment de la vente, et là je ne remets pas la main sur la conformité électrique. J’appelle le diagnostiqueur qui m’indique que cela n’a pas été fait car non obligatoire pour un local commercial (contrairement à l’habitation).
Dans les faits, ce sujet ne m’inquiétait pas plus que cela car le tableau électrique était très récent. Je fais venir un électricien qui après un examen rapide vois une anomalie qui nécessite le rajout d’un disjoncteur sur un autre tableau (rien à voir avec l’incident du coup), pour le reste RAS. Du coup, on va rapidement traité ce point qui va nous coûter 50€.
Je retourne voir la locataire, je lui explique que le problème ne pas vient de l’installation électrique (au bémol près du point précédent qui sera réglé) mais de son utilisation de ses équipements qui n’est pas adaptée (multiprise saturée de frigo/congélos).
La conversation est animée.. et a un moment donné elle m’indique qu’il y a eu un contrôle d’hygiène et prévention des risques de la ville, en début d’année relevant plusieurs anomalies.
Je vois le courrier (adressé à la locataire et non au propriétaire de l’époque) et le prends en photo pour l’étudier.
La locataire est dans une posture, "vous êtes le propriétaire, vous êtes responsable aussi, aidez-moi", je suis dans la posture "c’est vous l’exploitant du magasin, c’est vous le responsable". Bref..
C’est là que viennent mes questions :
Il est indiqué sur ce contrôle, je cite :
Sécurité Incendie
- Non présentation des contrôles réglementaires installation électrique, BAES, extincteur et alarme. => pour moi ces obligations de contrôles périodiques relèvent du commerçant . ici. Ce site via l’article PE4 à l’air de confirmer mon analyse. En cours d’exploitation, c’est à l’exploitant ? Suis-je dans le vrai ?
- Issue de secours non conformes (absence de BAES). => Selon moi, le contrôleur se trompe. Cependant, comme je pars de 0 sur ces problématiques..
Je pense que l’établissement est de type ERP niveau 5 M car magasin de vente sans locaux de sommeil. Il fait 49.36m2 avec une cave de 19.73m2 (hors carrez) non accessible au public. Entre les rayonnages et le matériel, difficile d’être plus de 10/12 personnes en même temps dans ce local.
A priori le calcul légal est de 1 personne pour 3 m2 ici. Donc 49/3 = 16, 45.
Je suis sur un ERP à 16. A moins que la cave est inclus dans le calcul ?
L’article PE2 de l’arrêté du 22 juin 1990 ici, fixe un seuil a moins de 20 personnes pour être assujettis a ces dispositions. Je comprends donc que ce local en est exonéré ? a l’exception des articles PE26 et 27 qui sont cités et qui ne concerne que les extincteurs et alarmes ici. etes-vous ok avec moi ?
- Absence de système d’alarme : cela semble correspondre à l’obligation PE 27 de l’arrêté du 22/06/1990 ? S’agit il de détecteur de fumées comme pour de l’habitation ? L’obligation incombe t’il au propriétaire ou à l’exploitant ? Ce n’est pas clair pour moi.
- Usage non sécuritaire de multiprises : bah voilà.. ici est indiqué clairement "L’emploi de fiches multiples est interdit"
- Local de stockage dans l’ERP non isolé (sous-sol) ; il s’agit de la cave. Je ne comprends pas la remarque ? et de quelle obligation il s’agit ?
- Conformité de l’isolation entre l’ERP et l’immeuble d’habitation à attester (présence de trouées) : : Il y a des trous au plafond (comme des trous de scie cloche). C’est au propriétaire ou l’exploitant d’attester ? Quelle est cette obligation d’isolement ? S’agit-il du PE6 ? Quelle est ma responsabilité sur ce point, là aussi ce n’est pas clair.
Accessibilité
- Non présentation d’autorisation de dérogation aux règles d’accessibilité :
Sur ce point j’ai retrouvé une conversation sur le forum ici.
Cependant le courrier n’évoque pas la nécessité de faire les travaux, mais de faire la demande de dérogation en rappelant que "depuis le 27/09/2015, tout ERP doit avoir transmis une demande de dérogation."
C’est à l’exploitant de l’ERP de la faire ? ou au propriétaire. Là aussi je n’ai pas trouvé de précisions.
Concrètement, je ne voudrais pas m’immiscer dans des problématiques qui ne sont peux être pas les miennes ?
Désolé pour la longueur du message, j’ai essayé d’être exhaustif. je suis preneur de vos conseils.
Notamment dois-je préparer un courrier à la locataire pour lui interdire l’usage de multiprises ? dois-je organiser un diagnostic pour certifier de la conformité électrique ?
edit : précisions sur le bail : il est indiqué que le bailleur "prendra a sa charge les grosses réparations telles que toiture ou gros oeuvre", le preneur " les réparations locatives et de menus entretien"
Boum
Dernière modification par boumboum26 (24/12/2020 14h22)
Mots-clés : arrêté du 22 juin 1990, baes, erp, incendie, local commercial, norme électrique, obligation, propriétaire
"La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent". Rita Mae Brown.
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1 #2 24/12/2020 16h21
Bonjour,
De mon point de vue, vous avez cité vous même toutes les réponses à vos questions : le courrier est adressé au locataire exploitant, pas à vous comme bailleur ou au précédent : l’administration ne s’y est pas trompée….
C’est d’ailleurs la seule réponse que j’apporterai au locataire à votre place, car s’il commence à vous impliquer dans sa logique que son problème est votre problème, vous allez vite tourner bourrique !
Je leur ferai même un AR lui rappelant ses obligations, en particulier attestation assurance à vous fournir périodiquement si pas à jour, car vu ce que vous décrivez en électricité, l’affaire pourrait se renouveler et cette fois il vous dira que vous êtes le fautif puisqu’il vous l’avait bien dit et que vous n’avez rien fait, alors même que c’est son unique responsabilité à lui.
Profiter de ne rien foutre….
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3 #3 24/12/2020 16h21
- Surin
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Bonjour,
Vous vous posez trop de questions sur un sujet que vous découvrez. C’est l’exploitant qui doit se mettre en conformité mais étant propriétaire des murs, vous ne pouvez être étranger à certains aspects du local, comme notamment s’il y a stockage dans la cave qui n’est pas prévue pour et ne possède pas de murs et portes coupe-feu avec la partie habitation/commerce.
Quand vous dîtes que le contrôleur se trompe, partez du principe inverse : le contrôleur ne se trompe pas. Les BAES c’est la base dans tout ERP, un système d’alarme incendie idem, c’est souvent basique ( un bouton des sirènes) mais ça implique un suivi, maintenance, exercices compétence des exploitants etc.
Sur l’accessibilité, y a-t-il une sortie de secours ? N’est-ce pas de cela qu’ils parlent ?
Cet ERP doit avoir un classement non ? Quel est-il ? Y a-t-il un registre de sécurité ?
Visiblement votre exploitant s’est installé sans aucune compétence dans le domaine, il est le premier concerné par ces obligations mais si un incendie a lieu, on trouvera toujours des bémols à celui qui loue les lieux (ex les trous/absence d’isolation avec le reste du bâtiment). Si vous n’ignorez pas qu’il y a du stockage dans une cave non isolée du reste, on peut vous reprocher aussi de ne pas l’avoir signalé à votre exploitant, d’avoir laissé faire, voyez, c’est une responsabilité tout cela.
L’idéal pour ne pas se faire de soucis, c’est de disposer d’un local aux normes. C’est compliqué quand on part de si loin mais c’est la base et croyez-moi, toutes ces règles agaçantes trouvent leur origine dans des drames qui ont eu lieu pour moins que la poudrière que vous décrivez (l’histoire des rallonges franchement).
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1 #4 24/12/2020 18h30
- bascarol
- Membre (2013)
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Bonjour,
Bon beaucoup de question et comme dit Serenitis et Surin D’abord les réponses sont dedans.
De plus ne vous polluer pas trop avec des textes dont c’est le métier d’un bureau de contrôle.
Pour commencer qu’elle est l’activité du commerce ? C’est la base de votre règlementation ERP (Etablissement Recevant du Public)
boumboum26 a écrit :
Dans les faits, ce sujet ne m’inquiétait pas plus que cela car le tableau électrique était très récent.
ET
boumboum26 a écrit :
Bonjour,
Après vérification une fois arrivée sur place, une de ces multiprises a chauffé, et noircie un de ses congélateurs. Beaucoup (trop) de choses branchées sur cette multiprise. Le Tableau a bien disjoncté.
.
Oui il a disjoncté mais aurait du le faire bien avant que la prise ait noircit, donc non votre tableau n’est pas au normes !
boumboum26 a écrit :
Je refais le point sur les diagnostics au moment de la vente, et là je ne remets pas la main sur la conformité électrique. J’appelle le diagnostiqueur qui m’indique que cela n’a pas été fait car non obligatoire pour un local commercial (contrairement à l’habitation).
Il a raison car chaque commerce a ses particularités donc faire un diag sur quelque chose qui doit fatalement changer en fonction de l’activité n’a pas de sens.
boumboum26 a écrit :
Dans les faits, ce sujet ne m’inquiétait pas plus que cela car le tableau électrique était très récent. Je fais venir un électricien qui après un examen rapide vois une anomalie qui nécessite le rajout d’un disjoncteur sur un autre tableau (rien à voir avec l’incident du coup), pour le reste RAS. Du coup, on va rapidement traité ce point qui va nous coûter 50€.
Si une prise a noircit je peux vous dire qu’il manque bien plus qu’un simple disjoncteur à 50€. Au minimum y a pas de différentiel (8 circuits max)
boumboum26 a écrit :
Je retourne voir la locataire, je lui explique que le problème ne pas vient de l’installation électrique (au bémol près du point précédent qui sera réglé) mais de son utilisation de ses équipements qui n’est pas adaptée (multiprise saturée de frigo/congélos).
Non ca provient des deux. Prise multiple interdit et tableau électrique pas aux normes.
boumboum26 a écrit :
La conversation est animée.. et a un moment donné elle m’indique qu’il y a eu un contrôle d’hygiène et prévention des risques de la ville, en début d’année relevant plusieurs anomalies.
Oups il a donc des problèmes ! car l’hygiène se déplace rarement pour faire un simple contrôle.
Hygiène donc commerce de bouche ?
boumboum26 a écrit :
Je vois le courrier (adressé à la locataire et non au propriétaire de l’époque) et le prends en photo pour l’étudier.
La locataire est dans une posture, "vous êtes le propriétaire, vous êtes responsable aussi, aidez-moi", je suis dans la posture "c’est vous l’exploitant du magasin, c’est vous le responsable". Bref..
C’est là que viennent mes questions :
Le local est ERP, il doit vous présenter le rapport annuel réalisé par un bureau de contrôle OBLIGATOIRE.
Pas de contrôle annuel = pas d’assurance en cas de sinistre.
C’est votre devoir de lui demander ce rapport annuel.
boumboum26 a écrit :
Il est indiqué sur ce contrôle, je cite :
Sécurité Incendie
- Non présentation des contrôles réglementaires installation électrique, BAES, extincteur et alarme. => pour moi ces obligations de contrôles périodiques relèvent du commerçant . ici. Ce site via l’article PE4 à l’air de confirmer mon analyse. En cours d’exploitation, c’est à l’exploitant ? Suis-je dans le vrai ?
Le locataire doit avoir des locaux en conformité en fonction de son type de commerce (alimentation, périssable, vêtements, bricolage, restauration rapide, restauration, ect…). Il doit faire les travaux nécessaires en conformité avec son activité commerciale.
boumboum26 a écrit :
- Issue de secours non conformes (absence de BAES). => Selon moi, le contrôleur se trompe. Cependant, comme je pars de 0 sur ces problématiques..
Je pense que l’établissement est de type ERP niveau 5 M car magasin de vente sans locaux de sommeil. Il fait 49.36m2 avec une cave de 19.73m2 (hors carrez) non accessible au public. Entre les rayonnages et le matériel, difficile d’être plus de 10/12 personnes en même temps dans ce local.
A priori le calcul légal est de 1 personne pour 3 m2 ici. Donc 49/3 = 16, 45.
Je suis sur un ERP à 16. A moins que la cave est inclus dans le calcul ?
Toutes issue de secours qu’elle quelle soient doit être indiqué par un BAES et donner accès vers l’extérieur . et pas dans un cul de sac comme j’ai vu récemment (cour intérieure).
Si l’issue de secours est existante avant l’installation du locataire elle doit être aux normes et donc posséder son BAES.
Si le locataire à créé cette issue de secours il doit la mettre aux normes.
boumboum26 a écrit :
L’article PE2 de l’arrêté du 22 juin 1990 ici, fixe un seuil a moins de 20 personnes pour être assujettis a ces dispositions. Je comprends donc que ce local en est exonéré ? a l’exception des articles PE26 et 27 qui sont cités et qui ne concerne que les extincteurs et alarmes ici. etes-vous ok avec moi ?
Non pas d’accord c’est bien plus complexe que des extincteurs mais vous n’êtes pas concernés. Laissez les textes au bureau de contrôle c’est son métier.
boumboum26 a écrit :
- Absence de système d’alarme : cela semble correspondre à l’obligation PE 27 de l’arrêté du 22/06/1990 ? S’agit il de détecteur de fumées comme pour de l’habitation ? L’obligation incombe t’il au propriétaire ou à l’exploitant ? Ce n’est pas clair pour moi.
Il doit faire les travaux nécessaires en conformité avec son activité commerciale.
boumboum26 a écrit :
- Usage non sécuritaire de multiprises : bah voilà.. ici est indiqué clairement "L’emploi de fiches multiples est interdit"
Oui, interdit
Il doit faire les travaux nécessaires en conformité avec son activité commerciale.
boumboum26 a écrit :
- Local de stockage dans l’ERP non isolé (sous-sol) ; il s’agit de la cave. Je ne comprends pas la remarque ? et de quelle obligation il s’agit ?
Il parle de stockage car il doit y avoir des stocks dedans, donc danger incendie règlementairement il doit être coupe feu 1h ou 2h en fonction des matériaux du bâti.
Il doit faire les travaux nécessaires en conformité avec son activité commerciale.
Si dans le bail vous parlez de locaux de stockage au sous sol, alors vous devez mettre les locaux en conformités avec le bail.
Si le bail parle de cave et non de stockage et que c’est le locataire qui stocke, il a donc changer la destination du local et il doit le mettre en conformité
boumboum26 a écrit :
- Conformité de l’isolation entre l’ERP et l’immeuble d’habitation à attester (présence de trouées) : : Il y a des trous au plafond (comme des trous de scie cloche). C’est au propriétaire ou l’exploitant d’attester ? Quelle est cette obligation d’isolement ? S’agit-il du PE6 ? Quelle est ma responsabilité sur ce point, là aussi ce n’est pas clair.
Impossible de répondre, si c’est structurel c’est a vous de mettre en conformité, vous avez un bail commercial, vous devez être coupe feu entre commerce et habitation.
Si c’est le locataire qui a fait les troues mettez le en demeure de remettre en conformité coupe feu 1h ou 2h en fonction de la structure du bâti
boumboum26 a écrit :
Accessibilité
- Non présentation d’autorisation de dérogation aux règles d’accessibilité :
Sur ce point j’ai retrouvé une conversation sur le forum ici.
Cependant le courrier n’évoque pas la nécessité de faire les travaux, mais de faire la demande de dérogation en rappelant que "depuis le 27/09/2015, tout ERP doit avoir transmis une demande de dérogation."
C’est à l’exploitant de l’ERP de la faire ? ou au propriétaire. Là aussi je n’ai pas trouvé de précisions.
L’accessibilité est entre les deux (locataire et propriétaire) car en fonction du type de locaux c’est pas les mêmes mesures a prendre.
Mais de toutes façon Il doit faire les travaux nécessaires en conformité avec son activité commerciale.
boumboum26 a écrit :
Notamment dois-je préparer un courrier à la locataire pour lui interdire l’usage de multiprises ?
Oui mettez le en demeure :
- de ne pas utiliser des prises multiple
- de vous envoyer le rapport du bureau de contrôle annuel
- demandez lui de se mettre en conformité avec ce rapport qui aura fatalement des remarques
boumboum26 a écrit :
dois-je organiser un diagnostic pour certifier de la conformité électrique ?
Non plus maintenant il est locataire, mais lors de la prise de bail vous devez vous mettre en conformité avec des locaux vides, au locataire de mettre en conformités par rapport a son activité.
Maintenant bien des locataires négocient ses travaux contre en franchise de loyer lors de la signature du bail.
Pascal
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1 #5 24/12/2020 20h39
- Surin
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bascarol a écrit :
Oui il a disjoncté mais aurait du le faire bien avant que la prise ait noircit, donc non votre tableau n’est pas au normes !
Un multiprise de mauvaise qualité et surtout de puissance insuffisante (style 3000 watts) sur laquelle on branche 6000 watts de frigos ou autres le tout avec un disjoncteur lui bien dimensionné de 32 ampères pourra noircir bien avant que le disjoncteur n’intervienne, ce n’est pas directement lié.
Il est de plus fréquent qu’une vieille rallonge noircisse du simple fait de mauvaises connections, entraînant de faux contacts et noircissant la partie concernés, si l’appareil branché n’est pas trop puissant, ça ne perturbera pas le disjoncteur.
On multiple le risque en mettant des rallonges sur des rallonges, ce qui est interdit en toutes circonstances comme à la maison.
Quant au différentiel, il détecte autre chose (il verra de l’eau dans la rallonge par ex).
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#6 25/12/2020 18h48
- Fennec60
- Membre (2019)
- Réputation : 31
boumboum26 a écrit :
Dans les faits, ce sujet ne m’inquiétait pas plus que cela car le tableau électrique était très récent. Je fais venir un électricien qui après un examen rapide vois une anomalie qui nécessite le rajout d’un disjoncteur sur un autre tableau (rien à voir avec l’incident du coup), pour le reste RAS. Du coup, on va rapidement traité ce point qui va nous coûter 50€.
Bascarol a écrit: Si une prise a noircit je peux vous dire qu’il manque bien plus qu’un simple disjoncteur à 50€. Au minimum y a pas de différentiel (8 circuits max)
boumboum26 a écrit :
Je retourne voir la locataire, je lui explique que le problème ne pas vient de l’installation électrique (au bémol près du point précédent qui sera réglé) mais de son utilisation de ses équipements qui n’est pas adaptée (multiprise saturée de frigo/congélos).
Non ca provient des deux. Prise multiple interdit et tableau électrique pas aux normes.
2 Réponses erronées: rien ne permet de dire que le tableau électrique n’est pas au norme, et en quoi la présence d’un disjoncteur différentiel protège d’un échauffement dû à un montage en cascade de prises multiples?
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#7 25/12/2020 22h29
- bascarol
- Membre (2013)
Top 20 Immobilier locatif - Réputation : 149
Bonsoir Surin,
J’entends bien votre raisonnement et effectivement vu comme ca, je n’y avais pas pensé. Votre exemple est aussi extrême, car si je me souviens bien de la NF sur du 32A le disjoncteur différentiel d’une ligne de prises n’est pas obligatoire, sauf dans le locaux humide et autres locaux spécifiques bien évidemment.
Surin, le 24/12/2020 a écrit :
Il est de plus fréquent qu’une vieille rallonge noircisse du simple fait de mauvaises connections, entraînant de faux contacts et noircissant la partie concernés, si l’appareil branché n’est pas trop puissant, ça ne perturbera pas le disjoncteur.
C’est vrai, je ne suis plus habitué au bricolage des locataires.
Merci pour les précisions.
Surin, le 24/12/2020 a écrit :
On multiple le risque en mettant des rallonges sur des rallonges, ce qui est interdit en toutes circonstances comme à la maison.
Quant au différentiel, il détecte autre chose (il verra de l’eau dans la rallonge par ex).
Le disjoncteur différentiel détecte aussi surcharge, fuite de courant, ect… enfin normalement
Qui dit enchevêtrement de prises dit aussi multiplication des appareils sur la même ligne, donc surcharge, échauffement, disjonction
Mais bon je peux me tromper, peut être qu’une remise à niveau est nécessaire.
Nota : Sur votre exemple de l’eau, vous parler de l’interrupteur différentiel. Mais c’est jouer sur les mots, aujourd’hui les disjoncteurs différentiels intègrent tous l’interrupteur différentiel. L’inverse n’est pas vrai par contre.
Pascal
Dernière modification par bascarol (25/12/2020 22h53)
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#8 25/12/2020 22h53
- Smad
- Membre (2014)
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bascarol a écrit :
Dans l’industrie on passe d’un disjoncteur différentiels à 300ma pour éviter les disjonctions trop importantes. Attention, c’est interdit dans une habitation.
Cette phrase ne veut rien dire.
Concernant les multiprises, rallonges, triplettes, tout ce que vous voulez, c’est tout simplement interdit, risque de chute, risque d’incendie, risque de court-circuit.
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#9 25/12/2020 23h00
- bascarol
- Membre (2013)
Top 20 Immobilier locatif - Réputation : 149
Euh… ! oui cette phrase n’était pas en rapport avec l’enchevêtrement des prises, je l’ai enlevé pour éviter ce type de confusion et de réaction
Mais pour expliquer pourquoi un différentiel peut aussi poser problème.
Smad a écrit :
Concernant les multiprises, rallonges, triplettes, tout ce que vous voulez, c’est tout simplement interdit, risque de chute, risque d’incendie, risque de court-circuit.
De plus c’est ce que je dis plus haut je crois que personne n’a dit le contraire dans ce post !
Mais bon ce n’est pas le sujet
PS un peu moins d’agressivité serait pas mal.
merci
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1 #10 26/12/2020 08h46
- Bernard2K
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Quelques remarques.
Déjà, vérifions que j’ai bien compris le contexte :
- le commerce est une supérette de quartier
- au RDC d’un immeuble ancien avec des habitations au-dessus
- vous venez d’acheter les murs
- le bail date de 2014
- le locataire a fait l’objet d’un contrôle de l’hygiène en début d’année 2020 relevant de nombreuses non conformité.
- le locataire essaie de vous refourguer la patate chaude en vous rendant responsable (et donc en mettant les travaux de votre responsabilité et à votre charge).
Il est assez probable que le vendeur des murs ait été au courant de ce courrier, et même du fait que le locataire essayait de faire porter le chapeau au propriétaire, et qu’il ne vous en a pas averti. Non ? Bon, de toute façon, vous n’avez quasiment aucun recours contre le vendeur, donc savoir cela ne sert qu’à râler contre l’ancien propriétaire mais ne produit rien d’utile.
Mon analyse : avant tout, relire le bail. Bien relever tout ce qui relève des travaux et de la mise en conformité à la règlementation (qui fait quoi, qui paie quoi ?).
Un bail bien conçu comporte, entre autres, à la définition de l’activité exercée : "Le Preneur reconnaît que les Locaux ne sont pas parfaitement adaptés aux activités qu’il entend y exercer mais déclare faire son affaire personnelle de la mise en conformité des Locaux, à ses frais." "Le Preneur fera son affaire personnelle de l’obtention de toute autorisation administrative, de sécurité ou autre, nécessaire à l’exercice de ses activités dans les Locaux." "Le preneur aura à sa charge toutes les transformations et réparations nécessitées par l’exercice de ses activités". Ce genre de stipulations apporte une certaine sécurité au bailleur. Figurent-elles dans votre bail ?
Bien lire aussi les parties "mise en accessibilité" et "Entretien - Remplacements - Réparations - Embellissements – Travaux"
Le bail commercial se distingue des baux d’habitation par le fait qu’il y a une grande latitude dans le réglage des responsabilités et des coûts entre le bailleur et le preneur. Cela fait l’objet de négociations pré-contractuelles. L’idée générale étant, normalement "si moi, bailleur, j’ai beaucoup d’obligations et de travaux à ma charge, je le prends en compte par un loyer plus élevé ; si je n’ai quasiment aucune obligation ou travaux à ma charge, je le prends en compte par un loyer plus bas".
Il faut savoir que la "tradition" en matière de baux commerciaux est plutôt "tout à la charge du preneur". Encore faut-il que le rédacteur du bail soit parti du bon modèle et ait choisi les bonnes options.
Il faut aussi relever que l’encadrement des baux commerciaux a été renforcé par la loi Pinel datant du 18 juin 2014. Il faut donc vérifier si le bail a été signé avant ou après l’entrée en vigueur de la loi (sachant que l’entrée en vigueur de certains articles peut être décalée dans le temps).
Enfin, il faut noter qu’il existe une idée générale comme quoi le bailleur ne peut s’exonérer de la mise en conformité aux règlementations générales. L’idée sous-jacente semble être "l’adaptation du local à l’activité du preneur, c’est au preneur de payer, mais la conformité générale aux lois et règlements, le bailleur ne peut s’en exonérer". Cela peut aller à l’encontre de la tradition "tout à la charge du preneur". Je ne prétends pas être très précis et définitif sur ce point, je dis juste "attention, la mise en conformité peut relever du bailleur". Je ne m’engerais pas à dire quand et comment ça s’applique et dans quelle mesure cela peut contredire un bail du type "tout à la charge du preneur".
Concernant ce qui est écrit dans le bail, notez qu’il peut y avoir 4 cas différents :
- une clause marquée dans le bail était illégale quand le bail a été signé : la clause est réputée non écrite. Ca peut arriver quand le bailleur prend ses envies pour des réalités à l’encontre de l’encadrement légal.
- une clause marquée dans le bail était légale quand le bail a été signé, et est toujours légale : la clause est valable.
- une clause marquée dans le bail était légale quand le bail a été signé, mais depuis une règle d’ordre public est venu l’interdire ensuite : la clause est réputée non écrite. On pourrait croire que c’est contraire au principe de non rétroactivité des lois, mais non… Cf Applicabilité d?une loi d?ordre public aux baux en cours - Lexing Alain Bensoussan Avocats
- - une clause marquée dans le bail était légale quand le bail a été signé, mais depuis une règle qui n’est pas d’ordre public est venu l’interdire : la clause est valable.
Vous avez donc un gros travail de relecture du bail et de vérification de ce qu’il stipule.
Relire ce bail pour bien comprendre qui doit quoi est une tâche ardue et spécialisée. A votre place, je demanderais l’analyse d’un avocat compétent en baux commerciaux. Ca vous coûtera quelques centaines d’euros mais, comme il est hautement probable que le conflit s’aggrave vu qu’on parle de travaux coûtant des milliers d’euros, ça me semble une sage précaution.
Concernant la sécurité des ERP, c’est bien de vouloir vous documenter sur le sujet, mais si le bail dit que c’est de la responsabilité du preneur, ce n’est pas votre affaire. D’où l’importance de commencer par l’analyse du bail.
Sur la polémique "multiprises" : l’encadrement vient de l’article PE 24, Arrêté du 25 juin 1980.
Le texte exact est "
Arrêté du 25 juin 1980 a écrit :
L’emploi de fiches multiples est interdit. Le nombre de prises de courant doit être adapté à l’utilisation pour limiter l’emploi de socles mobiles. Les prises de courant doivent être disposées de manière que les canalisations mobiles aient une longueur aussi réduite que possible et ne soient pas susceptibles de faire obstacle à la circulation des personnes.
Notez que la compréhension qui en est généralement faite est :
- ce qui est interdit, ce sont les fiches multiples, c’est à dire un monobloc se fichant dans la prise de courant et comportant plusieurs prises, genre ça :
- les "socles mobiles" ne sont pas interdits mais leur usage doit être "limité". Ils correspondent à ce que l’on appelle couramment une multiprise : une rallonge de 1,5 m environ avec un bloc comportant quelques prises. Mais on peut bien sûr dire que non, que ces multiprises sont interdites aussi. Dans ce cas il faudra m’expliquer ce qu’est un "socle mobile" visé par ce texte.
L’idée générale est : si on a besoin de davantage de prises, on demande à un électricien la pose de prises murales supplémentaires ; ce faisant, l’électricien renforcera si nécessaire l’installation électrique pour que l’alimentation de ces prises soit suffisante. Alors que les multiprises conduisent souvent à brancher trop d’appareils sur une même prise.
Mon analyse très pragmatique c’est que, si votre preneur a besoin de nombreuses multiprises, vous ne pouvez pas dire que l’installation est récente et aux normes, dans le sens où elle est inadaptée à l’usage des locaux. Une installation conforme, c’est une installation où l’on a suffisamment de prises avec suffisamment de puissance disponible pour l’usage qu’on en fait.
Dernière modification par Bernard2K (26/12/2020 09h17)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#11 26/12/2020 13h24
- boumboum26
- Membre (2019)
- Réputation : 49
Bonjour,
Déjà merci aux contributeurs d’avoir pris la peine de me lire et d’avoir commenté.
Je réagis à mon problème en mode "parano" car on a tous en tête des drames comme celui-ci avec une discothèque dans une cave non déclarée qui a fait 14 victimes.
D’ailleurs dans cet article, il ne parle de la condamnation que des gérants, quid du proprio des murs ?
Le fond de ma problématique est "qui" est responsable de "quoi" entre l’exploitant et le propriétaire des murs. Grâce à vos précisions, je commence à y voir plus clair :
Si je résume et si j’ai bien compris : des sujets sont "étanches" pour le propriétaire au sens de l’unique responsabilité de l’exploitant (extincteurs, contrôles périodiques, système d’alarme, utilisation de multiprises etc.) et d’autres potentiellement communs à l’exploitant et propriétaire (dans mon cas : cave non isolée, électricité au sens "électricité générale", structure : trous dans le plafond et donc plafond non isolé, et accessibilités.).
Du coup ce sont ces derniers sujets qu’il faut que je creuse.
Je précise que ce local n’est pas un "commerce de bouche" mais une épicerie de quartier avec rayonnage (conserve, boisson, fruits, pâtes, riz etc;). La seule particularité me semble t’il est qu’il y a beaucoup de congélateurs au milieu du local, elle vend beaucoup de poissons et viandes congelées.
Et le contrôle a été mené par le service "Prévention et Règlementation de la Ville". J’ai dû utiliser à tort le mot "hygiène". Cela doit être différent.
Je vais amener les précisions aux différentes questions :
Surin a écrit :
C’est l’exploitant qui doit se mettre en conformité mais étant propriétaire des murs, vous ne pouvez être étranger à certains aspects du local, comme notamment s’il y a stockage dans la cave qui n’est pas prévue pour et ne possède pas de murs et portes coupe-feu avec la partie habitation/commerce.
=> j’ai relu attentivement le bail, je cite : "le Bailleur donne a titre de bail commercial au Preneur qui accepte un local commercial + cave, bien connu du Preneur qui déclare l’avoir parfaitement visité et dispense le bailleur de fournir plus ample description.
Dans cette cave, se trouve des frigos et congélateurs. Une palette de canette de sodas. Une cave est donc différente d’un lieu de stockage (ce qui pour moi ne sautait pas aux yeux.. mais je raisonnais bail d’habitation). Comme le précise Bascarol, elle a unilatéralement changé la destination de la cave. Du coup les anomalies liées à la cave lors du contrôle prévention sont de son unique responsabilité. Etes-vous ok avec moi ?
Sur l’accessibilité, y a-t-il une sortie de secours ? N’est-ce pas de cela qu’ils parlent ?
Cet ERP doit avoir un classement non ? Quel est-il ? Y a-t-il un registre de sécurité ? a écrit :
Non il n’y a pas de sortie de secours, on est sur petit local avec une unique entrée et sortie en facade.
Je ne connais pas le classement pas de l’ERP, je le "devine" : ERP niveau 5 type M (épicerie) vu la configuration.
Il est certain qu’elle ne tient pas de registre de sécurité. J’ai une action à mener sur son manquement ?
@bascarol : merci d’avoir répondu point par point.
bascarol a écrit :
Le local est ERP, il doit vous présenter le rapport annuel réalisé par un bureau de contrôle OBLIGATOIRE.
Pas de contrôle annuel = pas d’assurance en cas de sinistre.
C’est votre devoir de lui demander ce rapport annuel.
serenitis a écrit :
Je leur ferai même un AR lui rappelant ses obligations, en particulier attestation assurance à vous fournir
Ok : Visiblement il s’agit du point central de la démarche que je dois faire. Lui demander ce rapport annuel ainsi que son attestation d’assurance.] ]
Sur les échanges sur le problème électrique, je n’ai fait que répéter le constat de mon électricien. Je conçois qu’il peux se tromper. Il a lui-même trouvé une anomalie sur le travail d’un autre électricien..
Mais si j’ai bien compris : la conclusion est que le preneur doit se mettre en conformité avec son activité commerciale (c’est elle qui a choisit de mettre 5 ou 6 congélateurs au milieu du local, elle est responsable de l’aménagement électrique de ce point ?).
@bernard2K :
Oui vous avez bien compris le contexte. J’ai par contre utilisé à tort le terme "hygiène", il s’agit d’un contrôle du service "prévention et règlementation" de la Ville.
Bernard2K a écrit :
Mon analyse : avant tout, relire le bail. Bien relever tout ce qui relève des travaux et de la mise en conformité à la règlementation (qui fait quoi, qui paie quoi ?).
Bernard2k a écrit :
Un bail bien conçu comporte, entre autres, à la définition de l’activité exercée : "Le Preneur reconnaît que les Locaux ne sont pas parfaitement adaptés aux activités qu’il entend y exercer mais déclare faire son affaire personnelle de la mise en conformité des Locaux, à ses frais." "Le Preneur fera son affaire personnelle de l’obtention de toute autorisation administrative, de sécurité ou autre, nécessaire à l’exercice de ses activités dans les Locaux." "Le preneur aura à sa charge toutes les transformations et réparations nécessitées par l’exercice de ses activités". Ce genre de stipulations apporte une certaine sécurité au bailleur. Figurent-elles dans votre bail ?
Bien lire aussi les parties "mise en accessibilité" et "Entretien - Remplacements - Réparations - Embellissements – Travaux"
effectivement, un passage important du bail que je n’avais pas mis en parallèle à mon sujet :
"Tous travaux ou aménagements imposés par les autorités compétentes en application de législations ou règlements afin d’adapter les lieux loués ou de les maintenir adaptés à la destination prévue et/ou à l’activité du Preneur sont à la charge exclusive de celui-ci".
Un autre passage plus global évoque "que le bailleur "prendra a sa charge les grosses réparations telles que toiture ou gros œuvre", le preneur " les réparations locatives et de menus entretien". Mais cela semble moins répondre à ma problématique.
Et finalement il semblerait que les rallonges électriques ne soient pas interdites (c’est ce qu’elle utilise), j’ai confondu avec les fiches multiples (votre photo).
Bernard2k a écrit :
L’idée générale est : si on a besoin de davantage de prises, on demande à un électricien la pose de prises murales supplémentaires ; ce faisant, l’électricien renforcera si nécessaire l’installation électrique pour que l’alimentation de ces prises soit suffisante. Alors que les multiprises conduisent souvent à brancher trop d’appareils sur une même prise.
=> ce besoin de prises, selon les précisions du bail sont pour moi de la compétence du Preneur.
Bernard2K a écrit :
Concernant la sécurité des ERP, c’est bien de vouloir vous documenter sur le sujet, mais si le bail dit que c’est de la responsabilité du preneur, ce n’est pas votre affaire. D’où l’importance de commencer par l’analyse du bail.
Sur ce thème, la sécurité de l’ERP il n’y a rien de précis si ce n’est le passage plus haut (travaux imposés par une autorité = preneur).
Bernard2k a écrit :
Mon analyse très pragmatique c’est que, si votre preneur a besoin de nombreuses multiprises, vous ne pouvez pas dire que l’installation est récente et aux normes, dans le sens où elle est inadaptée à l’usage des locaux. Une installation conforme, c’est une installation où l’on a suffisamment de prises avec suffisamment de puissance disponible pour l’usage qu’on en fait.
C’est là ou c’est difficile pour moi d’y voir clair, entre d’un côté :
- un principe général qui dit que c’est au preneur d’assurer la conformité de son activité commerciale (il y a des prises au mur, un tableau électrique au norme). Et le fait d’avoir 5 ou 6 congélateurs en plein centre du local avec utilisation de multiprises qui pose problème.
- et un principe qui dirait que l’utilisation du local est inadaptée à son activité commerciale et donc que moi bailleur je ne réponds pas à mon obligation "d’entretenir la chose louée en état de servir à l’usage pour lequel elle a été louée".
Cependant le passage du bail cité plus haut "Tous travaux ou aménagements imposés par les autorités compétentes en application de législations ou règlements afin d’adapter les lieux loués ou de les maintenir adaptés à la destination prévue et/ou à l’activité du Preneur sont à la charge exclusive de celui-ci" semble aller sur le 1er principe ?
En conclusion, comme cela m’a été suggéré, je pense préparer un LRAR et demander l’attestation d’assurance + le rapport annuel du contrôle obligatoire. Sur ce dernier point, c’est bien la terminologie à utiliser ? je n’ai pas trouvé la référence règlementaire du contrôle obligatoire à présenter.
Dois-je lui demander aussi le classement de son ERP ?
Je vais déjà avancer sur ces 2 points.
Mes doutes sur ma responsabilité sur les trous au plafond et de la mise au norme de l’accessibilité demeurent mais je ne suis pas certain finalement qu’une réponse tranchée et binaire soit possible la dessus ?
Encore merci pour vos contributions qui me font avancer. En espérant que partager cette situation serve à d’autres.
Boum
"La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent". Rita Mae Brown.
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#12 26/12/2020 14h24
- bascarol
- Membre (2013)
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Bernard2K a écrit :
Quelques remarques.
Sur la polémique "multiprises" : l’encadrement vient de l’article PE 24, Arrêté du 25 juin 1980.
- les "socles mobiles" ne sont pas interdits mais leur usage doit être "limité". Ils correspondent à ce que l’on appelle couramment une multiprise : une rallonge de 1,5 m environ avec un bloc comportant quelques prises. Mais on peut bien sûr dire que non, que ces multiprises sont interdites aussi. Dans ce cas il faudra m’expliquer ce qu’est un "socle mobile" visé par ce texte.
L’idée générale est : si on a besoin de davantage de prises, on demande à un électricien la pose de prises murales supplémentaires ; ce faisant, l’électricien renforcera si nécessaire l’installation électrique pour que l’alimentation de ces prises soit suffisante. Alors que les multiprises conduisent souvent à brancher trop d’appareils sur une même prise.
Mon analyse très pragmatique c’est que, si votre preneur a besoin de nombreuses multiprises, vous ne pouvez pas dire que l’installation est récente et aux normes, dans le sens où elle est inadaptée à l’usage des locaux. Une installation conforme, c’est une installation où l’on a suffisamment de prises avec suffisamment de puissance disponible pour l’usage qu’on en fait.
Bonjour Bernard,
Très souvent on différencie mal la nourrice de la prise multiple, l’une répond à aucune normes ou obligation quoique ! l’autre à la NFC 61-xxx
Voici ce qui est accepté par un bureau de contrôle
La nourrice avec prise rapide a verrouillage
Voici ce qui est refusé par un bureau de contrôlee :
La multiprise :
Bien sur la nourrice doit être intégré soit dans le meuble, bureau, dans un faux plancher, colonnes..
Pascal
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#13 26/12/2020 17h31
- Surin
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boumboum26 a écrit :
Si je résume et si j’ai bien compris : des sujets sont "étanches" pour le propriétaire au sens de l’unique responsabilité de l’exploitant (extincteurs, contrôles périodiques, système d’alarme, utilisation de multiprises etc.) et d’autres potentiellement communs à l’exploitant et propriétaire (dans mon cas : cave non isolée, électricité au sens "électricité générale", structure : trous dans le plafond et donc plafond non isolé, et accessibilités.).
Ca me parait correct oui même si à mes yeux non restrictif : à partir du moment où vous ne pouvez ignorer l’absence de moyens de secours et entretien, l’inaction pourrait vous être reprochée, je parle là au cas où il y ait des morts ou dégâts très coûteux.
J’imagine que vous avez aussi un assureur que vous pouvez interroger.
boumboum26 a écrit :
En conclusion, comme cela m’a été suggéré, je pense préparer un LRAR et demander l’attestation d’assurance + le rapport annuel du contrôle obligatoire. Sur ce dernier point, c’est bien la terminologie à utiliser ? je n’ai pas trouvé la référence règlementaire du contrôle obligatoire à présenter.
Dois-je lui demander aussi le classement de son ERP ?
Sur le contrôle, PE4 parle de "technicien compétent" et organisme agréé en cas de demande de la commission de sécurité. Là on réclame à l’exploitant les "contrôles réglementaires installation électrique, BAES, extincteur et alarme". Restez sur cette terminologie.
Pour les BAES ce n’est peut-être pas obligatoire, le système d’alarme peut être une simple corne de brume, le tout étant de savoir l’utiliser avec une procédure (et autonomie de 3 minutes).
Il faut des extincteurs (un par niveau) et pas d’encombrement dans les circulations.
Je pense que le classement ERP vous regarde oui, c’est un dû.
Plus ces exploitants feront le dos rond, plus les services de l’état leur en demanderont, restez concerné tout en essayant de garder vos distances avec ce commerçant qui à la base ne peut que vous attirer des ennuis au vu de sa légèreté et son incompétence - peu importe qu’il soit de "bonne foi"..
En France on ne fait pas n’importe quoi, on ne s’improvise pas restaurateur en ne sachant que cuisiner, on ne peut être épicier "comme au pays" en ne gérant que son stock et CA, il y a tout un tas d’obligations à respecter et c’est valable dans tous les domaines, ce n’est pas à vous de l’apprendre à votre locataire mais lui notifier ses manquements me parait nécessaire, il faudra jongler entre les deux.
Voici un récapitulatif du SDIS 76 qui me semble intéressant :
http://www.sdis76.fr/images/conseil_et_ … ie_ERP.pdf
Précisions : Sur le "comme au pays", il n’y a pas de dénigrement, c’est juste une réalité de personnes qui n’ont pu acquérir le savoir nécessaire à la tenue d’un commerce "ERP" en France sans en maîtriser la langue. Il leur faut être bien conseillées, toutes les communautés disposent des compétences adéquates pour y subvenir, à votre locataire d’en faire son affaire, ça ne vous regarde pas.
Parrainage BOURSORAMA code : LIKA0507 - BforBank YYXC - TOTAL ENERGIE : 112210350
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1 #14 26/12/2020 17h56
- bascarol
- Membre (2013)
Top 20 Immobilier locatif - Réputation : 149
Boum
L’ERP comprend deux sections.
- La sécurité
- L’accessibilité.
Ce n’est pas au bailleur de faire une demande ERP et Accessibilité mais au locataire car
- En fonction de l’activité beaucoup de travaux, agencement peuvent changer. Vous ne pouvez pas prévoir la futur activité de votre locataire.
Votre locataire doit déposer un dossier de conformité ERP auprès de la Mairie service urbanisme, qui transmettra le dossier à la Préfecture.
Ce dossier n’est pas le problème du bailleur sauf si c’est un accord tacite entre le bailleur et le locataire.
Vous louez un local, vous devez simplement assurer l’accessibilité, puisque c’est par la porte que vous entrez et bien souvent c’est structurel. MAIS cela ne signifie pas que vous avez obligation de faire les travaux.
En plus, votre bail stipule clairement que les travaux sont à la charge du preneur.
Vous devez simplement vous couvrir avec les rapport du bureau de contrôle que votre locataire doit vous envoyez. On en a déjà parlé plus haut.
S’il y a des non conformités sur le rapport du bureau de contrôle que vous remettra le locataire, c’est a lui de les lever.
La seule non conformité qui parfois est négocié avec un bailleur est l’accès au locaux qui en général est structurel (porte d’entrée du local pas assez large et /ou marche à l’entrée).
S’il y a une seule non conformité à la porte d’entrée (classique) ce n’est pas grave et cela peut rester a condition que le dossier ERP déposé en Mairie demande une dérogation sur la non conformité de la porte d’accès.
Attention, vous n’avez droit qu’a une seule dérogation par objet. Par exemple, la largeur de la porte ou la marche. Deux dérogations = non conforme et refus de la Préfecture.
Pour parfaite information, l’ERP sera aussi dépendant du nombre de personne simultanément dans le local.
Commerce = + ou - 20 personnes. Soit deux types de conformité.
- de 20 la porte d’accès fera minimum 0.90cm de large (suffisant pour l’accessibilité PMR)
+ de 19 elle devra faire 1.40m ou/et issue de secours secondaire.
Comme vous voyez une conformité ERP est en fonction
- Des besoins de l’activité
- Des éléments existants qui parfois ne peuvent pas être modifié (structure)
- Des éventuels travaux d’adaptations que le preneur doit réaliser.
Quoi qu’il en soit votre locataire doit vous demandez l’autorisation de ces travaux.
Pour le problème des rallonges de frigo, vous n’êtes pas concerné, mais je confirme que c’est deux non conformités dans un rapport de bureau de contrôle.
- Les rallonges et prises, comme vous précisez que c’est des congélateurs c’est donc 1 ligne par congélateur, avec interrupteur différentiel.
- Le tableau car il serait surprenant qu’il possède 4 lignes avec 4 interrupteurs différentiels, sauf si l’électricien a prévus que ce soit des congélateurs lors de la rénovation.
Mais encore une fois ce n’est pas votre problème. Je dis cela pour la bonne compréhension.
PS Fennec60, il existe des disjoncteurs différentiels anti-arc, qui savent détecter et gérer le problème des arcs électriques sur des mauvais contacts de prises/câbles rongés, câbles cassés, sectionnés, … même avec des prises multiple puisqu’il détecte l’échauffement et la carbonisation.
Legrand et Schneider ont ce type de produit,
Pascal
PS
Bonsoir Surin,
Surin a écrit :
Pour les BAES ce n’est peut-être pas obligatoire,
A partir du moment ou vous avez une sortie de secours qui peut être l’entrée principal c’est obligatoire surtout pour un ERP.
Arrêté du 14 décembre 2011 relatif aux … e sécurité
Mais si vous avez une petit commerce avec une seule sortie la PE24 s’applique et donc pas obligatoire
Surin a écrit :
Je pense que le classement ERP vous regarde oui, c’est un dû.
Vous ne pouvez pas la faire à la place du preneur puisque c’est nominatif (SIRET).
Si vous voulez vérifier, c’est simple, téléchargez le CERFA ERP qui demande le SIRET de l’utilisateur des lieux
Maintenant rien ne vous empêche en tant que propriétaire de préparer les travaux pour attirer le bon locataire, mais en aucun cas de déclarer en lieu et place de.
Pascal
Dernière modification par bascarol (26/12/2020 19h37)
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#15 29/12/2020 09h22
- boumboum26
- Membre (2019)
- Réputation : 49
Surin a écrit :
Précisions : Sur le "comme au pays", il n’y a pas de dénigrement, c’est juste une réalité de personnes qui n’ont pu acquérir le savoir nécessaire à la tenue d’un commerce "ERP" en France sans en maîtriser la langue. Il leur faut être bien conseillées, toutes les communautés disposent des compétences adéquates pour y subvenir, à votre locataire d’en faire son affaire, ça ne vous regarde pas.
Vous visez juste, c’est effectivement le profil de ma locataire. Je crois que c’est la personne la plus travailleuse que je connaisse, elle travaille seule, 7j/7, 365j par an de 10h à 22H. Pour cela j’ai de l’estime pour elle.
C’est le genre de personne qui veut se débrouiller seule mais elle est complètement dépassée par les aspects administratifs (n’a pas demandé les aides de l’Etat, ou était-ce par choix ?) et aspects règlementaires et par ricochet elle me met dans une situation "inconfortable".
Je suis en train de préparer le courrier, je pense que je n’aurais aucune réponse en retour. A suivre..
Encore merci de votre aide.
Boum
"La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent". Rita Mae Brown.
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#16 21/04/2021 20h22
- zaser
- Membre (2014)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 66
Bonjour, je me permets de poster dans le prolongement de ce fil, car mon sujet y colle assez bien.
Je suis propriétaire d’un local commercial de 70m2 au rdc d’un immeuble des années 1990 (construction béton). Le début de l’histoire ici
J’ai acheté lorsque le local était vide, mais il a précédemment été occupé par un prothésiste dentaire, j’imagine que celui-ci devait recevoir des clients, fournisseurs et employés et donc était classé ERP. Est-ce que je me trompe ?
J’ai maintenant loué à une dame qui souhaite y installer un commerce de proximité/ épicerie.
Elle a reçu ce jour la visite d’un agent de la mairie – le responsable de la cellule ERP au service urbanisme, qui lui a adressé un courrier…
En lisant ceci, vous allez être nombreux à me dire : courrier adressé au locataire – pas votre problème.
Oui et non, car parfois les locataires ont besoin d’aide, avec la CAF, la MSA, ou autre…
Si je ne les aide pas, ils ne le font pas d’eux-mêmes, car quelquefois ils ne savent tout simplement pas le faire.
Donc si je ne les aide pas c’est moi qui ne suis pas payé, c’est ce qui s’appelle « faire du social » finalement.
Donc l’agent lui fait savoir que « votre commerce n’étant pas référencé ERP, il convient dans un premier temps de régulariser votre situation en déposant un dossier en remplissant le formulaire ci-joint… »
Je ne comprend pas la formulation « votre commerce n’étant pas référencé ERP » s’agit-il du commerce ou du local ?
Le formulaire en question est le Cerfa N°13824*04 qui s’intitule "Demande d’autorisation de construire, d’aménager ou de modifier un établissement recevant du public (ERP)"
Or ma locataire ne construit pas, ne modifie pas et n’aménage pas un ERP, elle s’installe dans un ERP déjà existant.
D’après vous ce cerfa a-t-il besoin d’être complété dans cette situation ?
Si oui, ca continue :
« …Ce dossier traitera notamment de la mise en conformité du local de stockage (parois CF1h avec porte Cf 1/2h, la création d’un sas devant les sanitaire et l’installation d’une alarme incendie de type 4 »
Concernant le sas et l’alarme je comprends – le sas répond certainement à des exigences d’hygiène, l’alarme incendie – son nom parle pour elle même
Concernant les normes coupe-feu, je viens de voir qu’il y a des bases qui demandait que certaines parois soient CF 1h, notamment ce lien dans des immeubles d’habitation.
Or je me pose la question comment en regardant (ou en tapant à la main – car c’est ce qu’il a fait) une paroi recouverte de placo on peut dire avec certitude que celle-ci est oui ou non CF1h ? Idem pour la porte ?
L’ensemble des parois opaques verticales du local sont recouvertes de plaques de plâtre qui est classé A2 s1 d0 pour sa réaction au feu (Euroclasse) (le placoflam a d’ailleurs exactement le même classement), le plafond suspendu est composé des plaques minérales « armstrong » avec le même classement A2 s1 d0 qui sont suspendues à une 50aine de cms du plafond qui lui est recouvert de plaques de laine de roche.
Aucun élément de la structure (poutre ou mur béton) n’est apparent
La porte est une porte donnant depuis le local vers le couloir commun date de l’origine de la construction de l’immeuble (années 90) - je ne peux que constater que les normes incendie étaient déjà prises en compte durant cette période de construction et que cette porte est par conséquent manifestement coupe-feu (ce n’est pas une porte métallique simple peau, ni une porte pvc, qui elles ne sont pas coupe-feu). Je pense que c’est une porte métallique double peau avec de la laine minérale à l’intérieur.
En fait les revêtements/équipement sont ceux de n’importe quel bureau/local moderne, je ne vois vraiment pas pourquoi ces point précis posent question.
Je lui ai parlé des revêtements classés A2 s1 d0 en lui fournissant des fiches produits pour preuves (plaque de plâtres, plaques armstrong), qu’elle a manifestement fait suivre à l’agent. Qui lui a répondu que la nome A2 s1 d0 est la réaction au feu (elle est bonne et il ne le conteste pas), mais ces produits ne possèdent pas de propriétés coupe-feu. Seul les plaques du type PPF sont pare-feu.
J’entend ce qu’il dit, mais suis surpris car j’ai toujours entendu dire que le placo rouge était plus un coup marketing qu’une réelle valeur ajoutée (sans chercher, j’avoue, à en savoir plus). D’ailleurs quand je lis la fiche produit du placoflam par exemple, il est spécifié qu’il est « ignifugé » sans autre précisions sur la durée coupe-feu. Je me demande donc comment attester de la propriété coupe-feu d’un revêtement qui est déjà en place et de temps qu’il résistera aux flammes ?
Donc pour être pare-feu l’ensemble des cloisons donnant à l’extérieur (donc y compris les plafonds) des appartements et locaux devrait être recouverts de placo rouge ou de flocage ignifuge? J’en ai vu des chantiers dans le neuf et en rénovation – je n’ai jamais vu ca ! Ça m’étonnerait que l’ensembles de épiceries de ma ville soient aux normes coté tenue au feu.
Je me pose la question est ce que l’agent municipal est trop zélé et en fait trop, pour décourager / surprotéger la municipalité ou bien est ce que ca vous semble normal ?
Avez vous des conseils pour aider ma locataire?
Il y a quelques mois ce même agent a donné le OK pour ce même local, sans jamais s’y déplacer pour une asso pour y exercer un salon de coiffure, donc ERP également, à la seulle différence près qu’ils sont venus présenter des plans d’archi.
Je me pose toutes ces questions car j’ai eu du mal à louer le local, si en plus la mairie y met du zele, je sent gros comme une maison ce qui suivra - la locataire va dire que mon local n’est pas aux normes et va partir.
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3 #17 28/04/2021 15h08
- zaser
- Membre (2014)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 66
N’ayant pas eu de réponse ici – et pour cause - le sujet est complexe, j’ai cherché par moi-même et j’ai trouvé 😊
Du coup je me réponds à moi-même, dans l’espoir que ca puisse servi aux autres.
Après m’être plongé dans les méandres des règlementations des locaux commerciaux – ce que j’ai compris c’est que c’est très technique et je recommande dans la mesure du possible d’être épaulé par quelqu’un qui l’a déjà fait une déclaration de classement ERP, en encore ce n’est pas garantie qu’il connaisse votre cas particulier.
Ce qui suit est le fruit de mes recherches (et les conclusions et rapprochements peuvent être inexactes), donc je ne peux que vous conseiller de ne pas prendre ces infos comme vérité absolue, mais de revérifier de votre côté.
Donc à nouveau en ce qui concerne mon cas précis : commerce d’alimentation générale.
Ma locataire a été embêtée par les mesures de la cloison coupe-feu, car elle a déclaré à propos de la pièce annexe que c’était une réserve. L’agent de la mairie au lieu de lui conseiller de déclarer autre chose à pris sa déclaration au pied de la lettre (donc oui il y a clairement eu du zèle) : réserve= local à risque d’incendie (tout comme le sont les caves, chaufferies, locaux à poubelle, etc..). Typiquement une réserve peut contenir des produits inflammables et est donc à risque supérieurs, donc nécessite un traitement particulier (coupe-feu).
En réalité ma locataire aurait dû déclarer une « réserve d’approche » qui selon l’article M16 du 25 juin 1980 est un volume non isolé des locaux de vente et affecté au stockage des marchandises destinées aux besoins journaliers. Ainsi la cloison séparant le local principal n’aurait pas dû être coupe-feu.
Ou encore plus simplement et pour éviter tout question et remarque malvenue une déclaration « bureau » aurait certainement été la meilleure solution
Malheureusement je ne l’ai compris qu’après avoir passé tout à un WE à doubler et acheter du matériel hors de prix pour cette foutue cloison ☹
A propos de taper sur une cloison pour savoir si elle est coupe-feu ou pas.
Selon les fiches solution placo une cloison du type placostyle (plaque/montant/plaque ou encore « 74/48 » (74 étant l’épaisseur total (en mm) et 48 l’épaisseur du montant a une propriété coupe-feu de 1/2h, on parle aussi de EI 30.)
Selon les mêmes fiches, une performance EI 60 (coupe-feu 1h) peut être atteint en remplaçant le placo classique par du placo rose.
Enfin une performance EI 60 peut être atteint en passant d’une cloison 74/48 à une cloison 98/48 (communément appelée cloison double peau : deux plaques de placo classique de chaque côté d’un montant de 48).
Avec l’expérience on sait comment sonne une 74/48 et comment sonne une 98/48 (plus résistante) - c’est certainement de cette manière que l’agent de la mairie s’est rendu compte que la cloison était une 74/48 et que par conséquent elle n’était très certainement pas coupe-feu.
Si cette cloison coupe-feu comporte de prises ou est traversée par des câbles, ses propriété coupe-feu sont évidemment altérée, et des solutions pour les recréer doivent être mise en œuvre (ça parait logique, mais dans le feu de l’action je ne m’en suis pas rendu compte et j’ai dû intervenir durant un second WE)
Pour les prises il y a la solution des boitiers batibox coupe-feu de legrand : prix public aux alentours de 10 eur.
La partie périphérique se remplie de plâtre – voir les solutions de mise en œuvre.
0064bh8-00.pdf
Les traversées de câble peuvent être traité soit par des fourreaux très spécifiques pour un ensemble de câbles, soit par des manchons câble par câble à insérer de part et d’autre de la cloison (prix : entre 3 et 4 eur pièce), une fiche réglementaire est à apposer à proximité des traversées.
ou
ou encore
L’idée de ces traitement de passage de câble est qu’au contact des températures élevées de l’incendie ces traitement fondent en même temps que le cable, obstruant ainsi le passage aux fumées.
Un autre domaine que j’ai étudié est la vérification des installations électriques d’un ERP.
Cela concerne en premier lieu le locataire, mais c’est bien pour le bailleur également de savoir de quoi on parle.
Cette vérification doit se faire par un bureau de contrôle (pas un diagnostiqueur immobilier) : APAVE, VERITAS, SOCOTEC, DEKRA … pour vous donner quelques noms.
Cette vérification peut donner lieu à la délivrance d’un certificat Q18 (cout supplémentaire 30 à 40 euros) – qui peut éventuellement permettre de minorer l’assurance du local coté locataire, car ce certificat démontrerait que le risque incendie est maitrisé (voir minoré si tout est en règles).
Il y en a de 3 types de ces vérifications, qui consistent toutes à vérifier l’installation du local ET les appareils utilisés par le commerçant :
« Vérification initiale des installations électriques » (qui doit intervenir à l’achèvement de la construction j’imagine) … prix de 155 eur à 350 eur
« Première vérification périodique des installations électriques » (est comme son nom l’indique est la première d’une longue série) prix de 155 à 250 eur
« Vérification périodique des installations électriques » est une nième vérification des installations prix de 145 à 250 eur.
D’après un chargé de projet que j’ai eu au téléphone, après la vérification il y a un rapport à envoyer à la municipalité, ensuite c’est selon…
Soit la municipalité a simplement besoin du rapport, dans ce cas plus rien à faire.
Soit il lui faut la conformité, dans ce cas il faudra lever toutes les réserves (s’il y en a) par un électricien et refaire passer le bureau de contrôle pour une contrevisite. Soit c’est la municipalité qui se charge de faire passer un contrôle pour vérifier la conformité après levée des réserves.
L’impression qui me reste après avoir été confronté à tout c’est que c’est le parcours du combattant et une usine à gaz.
Entre
- l’alarme du type 4 et son certificat de conformité périodique
- le BAES et son certificat de conformité
- les extincteurs et leurs certificat périodique
- la conformité électrique et son certificat périodique
- le plan d’évacuation
- l’accessibilité PMR
- les cloisons coupe-feu
- les normes d’hygiène
Si vous avez un commerce de bouche avec cuisson chaude, alors vous allez aussi avoir droit de fournir les certificat et rapports de vérification des
- Conduit de fumée
- Appareils de cuisson
- Hotte d’extraction (nettoyage et certificat de conformité)
Et si vous avez le gaz : l’installation de gaz doit également contrôlée
Et si vous avez une chaudière : elle doit aussi être contrôlée.
S’agissant d’installations et de contrôle obligatoires, cela coute forcement cher (j’ai compté dans les 1000 eur/an +/- 40% selon le nombre d’installations en plus des couts d’installation initiaux).
Certains commerçant ont en plus une alarme « intrusion » qui n’a rien d’obligatoire mais utile pour dormir plus tranquille, ce qui augmente encore plus les frais fixes…
Combien d’ERP peuvent se le permettre ? Combien parmi ceux qui peuvent, savent ce qu’il faut faire et le font ? Du coup combien sont réellement en règles et aux normes ?
Combien d’entrepreneurs n’osent pas se lancer face à ce mur administratif difficilement franchissable (et pratiquent leur activité sans la déclarer) ?
Quel est le manque à gagner pour l’état par un trop plein de réglementation qu’il a lui-même engendré ?
Bien sûr qu’il doit y avoir des normes, pour limiter le risque incendie et les intoxications alimentaires, mais il doit y avoir aussi un juste équilibre. Or d’après ce que je constate aujourd’hui la balance penche sérieusement du côté de la bureaucratie.
Dernière modification par zaser (28/04/2021 15h47)
Hors ligne
#18 28/04/2021 19h06
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Vous avez énormément de mérite.
Je rappelle quand même ce que je disais plus haut :
Un bail bien conçu comporte, entre autres, à la définition de l’activité exercée : "Le Preneur reconnaît que les Locaux ne sont pas parfaitement adaptés aux activités qu’il entend y exercer mais déclare faire son affaire personnelle de la mise en conformité des Locaux, à ses frais." "Le Preneur fera son affaire personnelle de l’obtention de toute autorisation administrative, de sécurité ou autre, nécessaire à l’exercice de ses activités dans les Locaux." "Le preneur aura à sa charge toutes les transformations et réparations nécessitées par l’exercice de ses activités".
Je n’ai pas inventé ces formules, elles viennent d’un modèle de bail commercial, fourni par l’une des meilleures maisons d’édition spécialisées en juridique. Naturellement, ce modèle n’étant pas libre d’accès, et nécessitant la personnalisation de très nombreux passages (des centaines de passages répartis sur environ 18 pages) pour s’adapter à chaque cas différent, je ne peux pas le diffuser ni en public ni en privé. Mais c’est juste pour dire que si d’éminents juristes ont mis cela dans un modèle de bail commercial, ce n’est pas pour rien.
Il faut que tout change pour que rien ne change
Hors ligne
#19 30/04/2021 17h25
- zaser
- Membre (2014)
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B2K, j’ai repris la trame du bail notarié, dont j’avais la copie en supprimant toute référence au notaire, vu qu’au final j’ai signé sous-seing privé. Le bail fait 18 pages, le fait que tous les travaux sont à la charge du preneur y figure à plusieurs reprises, pas exactement dans les mêmes termes que les vôtres, je dirais même plus intransigeants:
"Toutefois, les réparations, quelles qu’elles soient, qui deviendraient nécessaires au cours du bail aux devantures, vitrines, glaces, vitres et fermetures, seront à la charge exclusive du preneur.
Le preneur fera son affaire personnelle de façon que le bailleur ne soit jamais inquiété ni recherché à ce sujet, de toutes réclamations ou contestations qui pourraient survenir du fait de son activité professionnelle dans les lieux mis à disposition.
Il aura à sa charge, toutes les transformations, améliorations et aménagements nécessités par l’exercice de son activité professionnelle tout en restant vis-à-vis du bailleur garant de toute action, en dommages et intérêts de la part des voisins, que pourrait provoquer l’exercice de cette activité.
Il devra faire son affaire personnelle et à ses frais de toutes adaptations et aménagements nécessaires pour les normes de sécurité qui seraient prescrites par des dispositions législatives, réglementaires ou administratives, sans recours contre le bailleur à ce sujet.
Le preneur devra aviser immédiatement et par écrit le bailleur des désordres de toute nature dans les lieux loués. Il déclare avoir été informé des conséquences éventuelles de sa carence.
"
Et ca continue…
Mais entre la théorie et la pratique dans l’immobilier - il y a un monde! je pense que vous le savez
En bail d’habitation p.ex. les menues réparations et entretien sont à la charge du locataire, et je pourrais renvoyer ça dans les dents d’une JF qui est locataire chez moi, mais vu qu’elle paye rubis sur ongle, je préfère répondre à son appel et me déplacer en prenant 2h de mon temps pour régler un petit problème de fuite que devoir gérer une situation aggravée et a postériori durant l’état des lieux de sortie, car la locataire n’aurait rien fait. Voir me taper un dégâts des eaux avec le voisin du dessous, sachant une fois de plus que la locataire peut très bien ne rien déclarer et ne rien vouloir déclarer à son assurance.
Avec ce local en bail commercial - j’ai un état d’esprit similaire, voir encore plus motivé, car l’appart dont je parle au-dessus se loue en général en quelques visites dispersées sur 2 jours.
J’ai par contre mis 18 mois à louer le local.
Durant ce temps j’ai payé charges, TF et remboursement du crédit pour un total de 7k environ, sans aucune rentrée en face. Donc maintenant que j’ai un locataire à peu près sérieux et motivé - je préfère donner encore un peu du mien (sur les 2-3 premiers mois), plutôt que de voir la relation se dérader, et devoir me retaper des visites avec des tocards qui ne donnent pas suite, voir pire - font trainer la signature sans jamais la concrétiser.
Evidemment, je ne compte pas me faire abuser et devenir un homme à tout faire pour la locataire du local (sinon contre rémunération).
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