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#1 13/03/2021 16h10
- Hoenheim
- Membre (2020)
- Réputation : 7
Bonjour à tous,
J’aurais souhaité obtenir des détails sur les différences entre la détermination du résultat comptable et fiscal entre une comptabilité LMNP au réel et une SCI à l’IS.
À projet locatif équivalent (même loyer, provision sur charge, même dépenses…), hormis les différences pouvant porter sur les taxes annuelles (CRL et/ou CFE), est-ce que la détermination du résultat comptable et fiscal se fait de la même manière entre du LMNP réel et une SCI à l’IS ?
Pour illustrer mes propos, en prenant un projet sur du LMNP réel la première année (les chiffres n’ont que peu d’importance, la question porte essentiellement sur les postes) :
Loyer : 19 200,00
Provisions pour charges : 2 880,00
Assurance emprunteur : -215,34
Assurance logement : -244,71
Assurance loyer impayé : -662,40
Amortissement constructions : -6 156,00
CFE : -276,00
Charges de copropriété : -4 320,00
Frais de caution bancaire : -1 000,00
Frais de dossier : -365,00
Frais de notaires : -14 400,00
Frais d’agence : -1000,00
Intérêts bancaires : -1 859,37
Taxe foncière : -1 600,00
Résultat fiscal avant imputation des déficits antérieurs et amortissements excédentaires : -10 018,82
Dans ce cas, si j’avais décidé de passer par un montage en SCI à l’IS, la cascade depuis le loyer pour arriver vers mon résultat fiscal est-il le même ?
Et dans la continuité (ou plutôt l’étape précédente), la détermination de mon bilan et du compte de résultat suit-elle la même logique comptable ?
J’avais cru comprendre qu’une des différence principale entre le LMNP et SCI IS est la durée de report sur les amortissements excédentaires et les déficits reportables (indéfinis pour SCI IS / 10 ans pour LMNP, sauf erreur). Y aurait-il d’autres subtilités ?
Merci pour vos éclaircissements,
Cdt
Mots-clés : comptabilité, is (impôt sur les sociétés), lmnp, sci (société civile immobilière)
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#2 13/03/2021 16h56
- GoodbyLenine
- Modérateur (2010)
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Autres subtilités (à très gros impact) : traitement comptable et fiscal lors de la vente d’un bien; conséquences (entre autres sociales) lorsque les conditions pour être LMP sont remplies.
Je vous laisse creuser (il y a de multiples discussions sur le forum sur ces thèmes).
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#3 13/03/2021 17h02
- Hoenheim
- Membre (2020)
- Réputation : 7
Merci pour votre retour,
Je suis relativement au fait des différences dites "structurelles" dans l’acquisition et la sortie d’un projet immobilier entre SCI IS et LMNP, notamment dans la prise en compte de la valeur nette comptable pour une vente en SCI IS versus la valeur d’achat pour le LMNP. Également sur les subtilités du LMP lorsque les seuils sont atteints.
Ma question porte uniquement sur l’aspect comptable et fiscal d’une année type de gestion locative suite à acquisition immobilière.
Je n’ai pas trouvé mon bonheur dans la recherche sur ce forum, auriez-vous obtenus de meilleurs résultats que moi ? Merci le cas échéant.
Cdt
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#4 13/03/2021 17h31
- lachignolecorse
- Membre (2014)
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Même si le but dans les 2 cas est de faire du meublé, l’objectif n’est pas du tout le même. C’est comme si vous comparez 2 voitures, une que vous achetez et une en leasing et vous demandez laquelle roule le mieux.
Le méthode comptable est la même pour tout le monde (sci, lmnp). La fiscalité est plus lourde en sci is :
- frais de constitution
- taux plus élevés pour les emprunts qu’en nom propre
- CRL
- coût expert-comptable
- taxe plus-value professionnelle avec réintégration des amortissements
- pfu pour ressortir le cash
Donc pour répondre à votre question, vous avez la CRL, le coût de l’expert comptable et le pfu en sus par rapport à du lmnp
Par contre, la sci a quelques avantages dès que l’on parle transmission, association avec des personnes extérieures au foyer fiscal…
Et puisque vous parlez de dépassement de plafond lmnp, vous n’aurez pas trop le choix si vous voulez éviter le lmp, il vous faudra passer par une société (sci, sas…).
Faire et laisser dire
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#5 14/03/2021 13h49
- Hoenheim
- Membre (2020)
- Réputation : 7
Bonjour,
Merci pour votre retour, j’insiste sur le fait que je suis parfaitement au fait des différences fondamentales entre la SCI IS et LMNP. La seule inconnue demeure sur l’aspect comptable (et a fortiori des incidences sur les déclarations fiscales) des opérations dites courantes entre une SCI IS et LMNP.
Du coup je retiendrai de votre réponse le passage suivant : "Le méthode comptable est la même pour tout le monde (sci, lmnp)". Néanmoins, n’y a-t-il pas quand même une différence sur les déficit reportables (issus des amortissements excédentaires et des déficits reportables) ? J’avais cru comprendre pour le LMNP qu’ils étaient valables 10 ans, versus indéfinis pour la SCI IS ?
Je me permets juste d’apporter une précision sur la "taxe" sur la plus value professionnelle -> il ne s’agit pas réellement d’une taxe portant sur la plus value, mais davantage d’un surplus d’impôt sur les sociétés que l’on paiera l’année de la cession d’un bien qui a été déjà bien amorti
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#6 14/03/2021 14h19
- Timinel
- Membre (2014)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 127
Bonjour
Oui le report est de 10 ans en LMNP et indefini en SCI IS .
mais il faudrait a mon avis un projet tres particulier pour que cela soit un quelconque critere de decision ( je ne le vois pas en cherchant rapidement) .
Si vous connaissez parfaitement les 2 methodes ( et je n’en doute pas ) , pourriez vous clarifier l’etude de cas ? l’objectif et la decision a prendre j’avoue que cela m’echappe dans la discussion.
Cdt
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#7 14/03/2021 18h49
- Hoenheim
- Membre (2020)
- Réputation : 7
Bonjour,
Pour répondre à votre dernière question, ce sujet était initialement dans la sous-section "discussions générales", mais a été déplacé ici, pour une raison qui m’échappe.
Je n’exclue pas une mauvaise formulation/interprétation de la question de départ qui a pu induire en erreur sur l’origine de ma demande.
Concernant votre remarque sur le choix de la SCI IS par rapport au LMNP au seul motif d’une durée indéfini de report de déficit, il n’en est rien en fait, mon choix qui semble se diriger vers la SCI IS est essentiellement pour construire un patrimoine immobilier pas/peu taxé, sans nécessité de me dégager des revenus complémentaires dans l’immédiat, n’en ayant pas besoin.
Je suis à l’aise dans la comptabilité LMNP et dans les déclarations fiscales, mon idée derrière la tête était que si je suis capable de faire une déclaration LMNP sans l’aide d’un comptable, je suppose que je devrai aussi me débrouiller pour faire ma déclaration SCI IS tout seul surtout si la seule particularité comptable de la SCI IS par rapport au LMNP est simplement la notion de report indéfini des déficits constatés (et dès lors il me parait surprenant qu’une comptabilité SCI IS soit facturée plus chère qu’une comptabilité LMNP ?).
Merci en tout cas pour votre confirmation sur le report indéfini,
Cdt
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#8 14/03/2021 20h25
- GoodbyLenine
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Une autre différence : pas les mêmes déclarations fiscales.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#9 15/03/2021 13h41
- VincenB
- Membre (2020)
- Réputation : 29
Sincèrement si vous avez des fonds en nom personnel, donc qui ont DEJA été imposés, je trouve dommage de les mettre dans un schéma IS uniquement parce que vous avez une perspective de réinvestissement…
J’envisagerais deux stratégies parallèles : du nu en IS et du LMNP en nom propre.
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#10 15/03/2021 16h55
- Hoenheim
- Membre (2020)
- Réputation : 7
Vincen, l’investissement par schéma SCI IS me permettrait (entre autre) une imposition moins lourde sur les bénéfices dégagés par l’opération immobilière, même avec une TMI de 11%. Je n’ai pas besoin dans l’immédiat de me dégager de revenus complémentaires, et je n’ai pas l’intention d’en faire mon activité principale, d’où l’intérêt de passer par une SCI IS.
En réinvestissant les fonds en nom personnel dont je dispose via une structure LMNP, je ne ferai que décaler le problème de l’imposition, j’en serai amené à me faire taxer des revenus dont je pourrai me passer.
De plus je pense pouvoir gérer la comptabilité et les déclarations fiscales afférentes, le dispositif me semble plutôt adapté pour ma situation.
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#11 15/03/2021 17h10
- Timinel
- Membre (2014)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 127
Bonjour ,
Je suis du meme avis que VincentB, a priori tant que vous pouvez faire du LMNP il est plus avantageux d’etre sur ce schema que sur une SCI IS. vous Pourrez dans X années basculer sur une SCI si vraiment cela est nécessaire.
Si vous etiez fortement imposé avec des locations nues , la SCI IS trouverait un interet tres clair.
Ici dans votre etude , vous n’allez pas etre imposés avec X Années ( et le X peut etre assez significatif si il y a du reinvestissement par exemple) si vous prenez le statut LMNP tout en gardant
- la fiscalité des plus values des particuliers
- l’enrichissement personnel
- des couts de financements et de structure moindres.
J’ai beau retourné les choses dans tous les sens , avec un TMI de 11% je n’arrive pas a comprendre pourquoi dans la phase de capitalisation vous prefereriez passer a un TMI de 15% en IS
puis ensuite repayer les impots sur la sortie dans Y années ( je ne sais pas à quel taux mais disons le PFU de 30% )
cdt
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#12 15/03/2021 18h13
- VincenB
- Membre (2020)
- Réputation : 29
Hoenheim a écrit :
Vincen, l’investissement par schéma SCI IS me permettrait (entre autre) une imposition moins lourde sur les bénéfices dégagés par l’opération immobilière, même avec une TMI de 11%. Je n’ai pas besoin dans l’immédiat de me dégager de revenus complémentaires, et je n’ai pas l’intention d’en faire mon activité principale, d’où l’intérêt de passer par une SCI IS.
Mais de quelle imposition parlez-vous ? En LMNP vous allez déduire comme un porc, l’impact sur votre IR sera minime… et ce sera tout bénéf à la revente avec un impôt sur la plus-value tendant vers zéro.
En IS, vous économisez des fifrelins en termes d’IR, vous risquez de vous planter en voulant faire la compta vous-mêmes, et vous perdez le régime des plus-values immos…
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1 #13 16/03/2021 13h14
- Hoenheim
- Membre (2020)
- Réputation : 7
Je vois de nombreux avantages à la SCI IS par rapport au LMNP même avec un TMI de 11% :
- En prenant en exemple un immeuble de rapport de 5 logements nus dans un emplacement ne présentant aucun intérêt à la bascule en location meublée, la rentabilité serait complètement massacré par les impôts, et exclue de fait le LMNP (sauf à opter pour le réel, mais nécessite de lourds travaux)
- La transmission du patrimoine est facilitée en SCI, si ce n’est par le dispositif de donation de parts toutes les X années en franchise totale d’impôt, voire même dans un dispositif de démembrement de parts à la création de la SCI, suivie d’une mise en réserve des bénéfices ultérieurs
- La fiscalité de 15% est presque moitié moins qu’un LMNP à 11+17,2 soit 28,2% (je prends ici le taux le plus favorable de 11% qui est encore le mien), rappelons-nous que sur un projet à 10% de rentabilité brute, la fiscalité se rappelle à nous bien vite, à partir de la 3ème/4ème année au plus tard, et la différence entre 15 et 28,2% est appréciable
- La circulation de la trésorerie avec un montage holding permet de s’affranchir de la flat taxe à 30% et donc de réinvestir les bénéfices dans d’autres projets pour toujours bénéficier d’un taux réduit à 15%. Comme je l’ai expliqué, je ne souhaite pas toucher cet argent dans l’immédiat, et le laisserai logé dans ma/mes SCI
- Un avantage récemment mis en lumière : de plus en plus de banque (dont la mienne) considèrent les SCI patrimoniales comme des SCI dites « professionnelles » (à ne pas confondre avec une SCI avec objet professionnel de détenir les murs de locaux commerciaux), et excluent donc l’application des dernières recommandations du HCSF dans le calcul du taux d’endettement. Techniquement, pour quelqu’un endetté à 30% aujourd’hui sur sa résidence principale, il est presqu’impossible d’investir en propre sur un investissement immobilier, sauf à dégager une rentabilité nette de 30% (et encore) ou s’engager sur un projet à 30-40 k€ tout frais compris, dépendant des revenus. La SCI permet de s’affranchir bien souvent de ce type de problème, qui s’en sort par un calcul différentiel du taux d’endettement.
Je n’ai pas non plus pour intention de faire des aller/retour sur les projets immo, donc les conserverai très certainement.
Évidemment je vous rejoins finalement sur l’objectif qui conditionne très largement le montage, si je décidais d’investir dans un T2 à 50k€ et *peut-être* de réinvestir dans un projet similaire dans 5/10 ans, la création d’une SCI ne présente que peu d’intérêt.
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#14 16/03/2021 14h55
- Timinel
- Membre (2014)
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Bonjour ,
Je suis desolé mais non on ne se rejoint pas.
1) votre premiere remarque est sur le cas ou la location est nue.
Je vous ai fait la remarque precedemment que ca serait le seul cas ou la SCI IS se justifierait ( et c’etait une digression vous comparez dans l’etude de cas au LMNP)
2) la fiscalité est de 15% en SCI .. oui mais la fiscalité est de combien lorsque ( dans 25 ans ? ) vous voudrez l’utiliser personnellement ? au lieu d’utiliser le LMNP pendant ( 5 ans ? ) sans aucun impot.
3) vous opposez le fait que la fiscalité viendra a moins de faire des reachats dans 5 années a la " beaute " de la solution de holding ( qui est surement efficace a partir de XXX k Euros de rentrer mais qui a un reel cout annuel a justifier.
4) peut etre que si vous prevoyez de faire un achat et une revente dans 5 ans et reinvestir la SCI IS ne serait pas si mauvaise , puisque le regime des particuliers serait fortement taxé.
5) vous ne pouvez pas ignorer l’impact de la revente a 25 ans ( si c’est une solution possible ) c’est ignorer le plus gros desavantage de la SCI vs le LMNP
pour reprendre votre dernier point, si vous faites une SCI pour 15k euros de loyer ( "BIC") et que vous voulez les utilisez en complement de revenu dans 25 ans … alors la SCI ne se justifie pas .
cdt
ps: * deontologie* utilisateurs des status LMNP et SCI IS/IR , je n’ai pas d’interet particulier avec aucun promoteur de status fiscal particulier
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#15 16/03/2021 15h49
- lachignolecorse
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Je crois que les formations sont très efficaces…vous partez de 0 et vous voulez vous lancer dans un montage sci avec holding. Vous voyez grand mais vous perdez dans les détails, comme le report du déficit limite à 10 (trouvez moi l’exemple svp!), ou mettre en avant la transmission (à votre âge, est-ce sérieux?)
Je vous conseille de commencer petit en lmnp et après vous verrez si vous n’êtes pas dégoûté de la gestion locative.
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#16 16/03/2021 17h14
- Geronimo
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Je pense surtout qu’il n’y a pas de solution magique, chacune a ses avantages et inconvénients selon vos projets (location meublée, SCPI, placements financiers, etc.) et vos objectifs (transmission, fiscalité, revenus, etc.).
Pour moi, si vous voulez faire de l’immobilier en direct, le statut LMNP au réel simplifié est de l’or en barre. A titre personnel je ne souhaite ni gérer de locataires, ni surexposer mon patrimoine à l’immobilier, du coup la question du LMNP ne se pose pas .
Par contre, il faut à mon sens garder à l’esprit que si l’incohérence intrinsèque au statut LMNP, c’est à dire la possibilité d’amortir pendant la durée de vie mais de vendre sans déduire ces amortissements, se fait corriger dans une prochaine loi de finances, ça peut potentiellement coûter cher.
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#17 16/03/2021 17h17
- xazh
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"La transmission du patrimoine est facilitée en SCI"
Développez votre raisonnement.
" Un avantage récemment mis en lumière : de plus en plus de banque (dont la mienne) considèrent les SCI patrimoniales comme des SCI dites « professionnelles »"
Attention, attention. Je ne sais pas quelle est votre banque. Mais dans celles que je pratique, le caractère pro de la SCI est un avantage, côté endettement, mais induit un compte professionnel, un prêt professionnel, des frais professionnels qu’il faut prendre en compte aussi. Dans l’une de ces banques, cela impacte très très négativement le taux d’emprunt, par rapport à un prêt immobilier classique.
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#18 16/03/2021 17h18
- Hoenheim
- Membre (2020)
- Réputation : 7
1) Nous sommes d’accord
2) Le problème de l’inconnue fiscale se pose aussi dès lors pour le LMNP, j’aurais même tendance à dire qu’il se pose davantage pour le LMNP versus la SCI à l’IS, dont nos dirigeants politiques ont moins de velléité à modifier le schéma (et les dernières modifications vont même dans le bon sens). Rien que cette année, un changement de critères et seuils LMP est venu disqualifier le statut LMNP pour bon nombre d’investisseurs, qui se voient obligés de se racheter leur LMNP avec des SCI, supportant ainsi de couteux frais de notaire pour éviter de basculer en statut LMP.
3) Je n’inclue pas le coût fixe de gestion d’une SCI ou même d’une holding sachant que je pourrai tant gérer leur création (hormis les frais légaux) que leur gestion comptable et fiscale
4) Pour moi la SCI est vraiment un outil de détention au sens de construction de patrimoine, sauf à rencontrer une situation qui me « forcerait » à revendre, je ne pense pas me séparer de biens acquis par la SCI.
5) Cet impact est pris en compte dans mes calculs, et quand bien même je serai amené à revendre dans 25 ans occasionnant un important produit imposable, il faudra que je tente de le neutraliser au maximum en créant la même année des charges équivalentes, par l’exemple par l’achat d’un nouveau projet (même si cette solution n’est qu’un sparadrap, elle a le mérite d’exister).
Lachignole : je ne suis pas consommateur de formation, pas pour le moment en tout cas (je me tâte avec un CPF presqu’au plafond et l’éligibilité rendue possible auprès de nombreux acteurs). Je ne comprends pas votre remarque sur le report limité de déficit, de mémoire c’est mentionné sur le bofip adhoc dont je n’ai plus la référence, si c’est de cela dont vous parlez d’exemple. Et pour la transmission, c’est justement de par mon « « jeune » » âge, avec une valeur de la nue-propriété encore à 30%, qu’il est opportun, selon moi, d’au moins commencer à songer à la transmission, surtout si mon but est de ma constituer un patrimoine immobilier conséquent (j’ai encore le temps).
Mais je retiens votre dernière remarque, de toutes façons je me suis toujours reproché de prendre l’investissement immobilier à l’envers, en commençant par la fiscalité, alors qu’une opération rentable l’est en premier par l’achat et le mode de gestion. Je m’efforce d’y travailler, mais je ne peux m’empêcher d’anticiper déjà l’aspect fiscal pour éviter de me retrouver avec des regrets à moyen termes.
La notion d’essai que vous mentionnez en commençant petit par LMNP pour vérifier mon appétence à la gestion locative, puis la poursuite en SCI à l’IS est clairement une option à retenir.
Xazh :
Une donation organisée tôt permet de profiter des abattements tous les 15 ans. Des parts sociales sont plus faciles à valoriser qu’un bien immobilier détenu en propre.
De plus, un montage intéressant est de créer une SCI, acquérir à crédit un bien de telle sorte que l’actif net comptable soit presque nul, procéder à un démembrement des parts auprès des héritiers (donc leur donner la quasi-totalité de la nue-propriété, en se gardant une part quand même en pleine propriété), et de placer en réserve les bénéfices dégagés par la société. C’est très sommairement résumé, et nécessite une rédaction assez pointue des statuts, mais ne semble pas considéré par le fisc comme de la donation déguisée, au regard des récentes jurisprudences à ce sujet.
Bref, autant de raison qui me font penser que la SCI est un véhicule intéressant pour favoriser ses enfants J
Concernant votre remarque sur les coûts d’une SCI pro, vous avez raison sur tout, mais je considère qu’un emprunt chère vaut mieux aujourd’hui que pas d’emprunt du tout. Ma banque applique systématiquement les recommandations du HCSF (et même en voulant être plus royaliste que le roi, rechigne à déroger malgré les 15% de dépassement autorisés).
J’ai presqu’envie de dire que dans ce type de cas, la raison l’emporte sur toute considération fiscale.
Dernière modification par Hoenheim (16/03/2021 17h33)
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#19 16/03/2021 20h07
- xazh
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Sur l’avenir fiscal LMNP, je vous suis, il y a un risque non négligeable que ce statut perde à terme son avantage indû, à savoir l’amortissement du bien en croisière tout en conservant l’imposition sans réintégration de l’amortissement sur le calcul de la PV.
Valoriser un bien, compliqué ? Oubliez la gestion d’une SCI dans ce cas, parce que saisir une demande d’estimation sur un site d’agence ou d’expertise immo est complexe, la gestion complète d’une SCI en présence de mineurs est beaucoup plus complexe. Par ailleurs, pour valoriser la SCI dans le cadre de la donation, vous devrez aussi valoriser le bien et faire la même démarche.
Donner des parts au lieu de donner un pourcentage d’un bien, du point de vue de l’acte de donation, à part des mots à corriger, on est dans l’épaisseur du trait. (oui, on peut donner 1.24 / 1000 d’un bien immobilier, aucune obligation de donner 100%).
Donc sur la donation, votre montage repose sur l’imputation du prêt dans la valeur nette de la SCI, ce qui implique un prêt par la SCI. Dans ce cas, si le principe est simple, attention aux détails : statuts adaptés, prêts adaptés, cautionnement, gestion précise, délégation rapport au conflit d’intérêt entre le parent associé, le représentant légal des enfants, l’interaction avec les tutelles, etc …
Vous avez bien sur étudié toutes les considérations autres que comptable d’une gestion de SCI IS avec des mineurs associé que ce soit ab initio ou par donation à suivre ?
Compte tenu de votre age, de votre TMI, partir sur un montage classique pour un family office, n’est-ce pas un tantinet exagéré ? Parce que votre montage repose aussi sur le fait que vous faites la comptabilité, la déclaration, la gestion courante, je suppose les travaux, etc …
Question, puisque vous abordez la notion de holding. Quid comptablement de la gestion de l’amortissement obligatoire sur le résultat comptable versus le capital social en présence d’un mineur (vu que je ne sais pas où vous mettez le mineur dans votre schéma je prends la question de facon large) ?
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#20 17/03/2021 16h05
- Hoenheim
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Lorsque je parlais de valorisation de bien je sous entendais plutôt « division », vous conviendrez qu’établir un acte de donation devant notaire portant sur des parts sociales de société est bien plus aisé que sur un bien immobilier, sauf à indiquer dans l’acte faire don du salon et de la salle de bain, et de projeter de faire don de la cuisine et des toilettes lors de la remise à 0 de l’abattement 15 ans plus tard.
Je ne comprends pas votre remarque sur le prêt par la SCI. Mon montage intègre un prêt bancaire à la SCI, grossièrement une SCI constituée au capital de 100 € (représenté par autant d’actions) qui emprunte 99 900 € auprès d’une banque pour acquérir un immeuble de 100 k€ est valorisée à date de création à son actif net, à savoir 100 €. Vous ajoutez à cela une décote communément admise de 10-15% sur la valeur des parts, et vous avez idée de la base taxable. Vous parlez d’adapter la SCI (notamment les statuts) à mon projet de donation, je serai tenté de vous dire tout l’inverse -> intégrer dans l’objets social ou même dans les articles sur la mutation des pirouettes pour faciliter la transmission à moindre coût serait irrémédiablement tendre une perche pour se faire battre auprès du fisc.
Mieux vaut dans ce cas garder une forme davantage passe partout, volontairement faussement limitative sur la donation, la forme même de la SCI se suffit à elle-même pour faciliter la transmission, et évite d’attirer l’attention du service des impôts. Tout au plus dans l’en-tête de l’objet social de mes statuts, je serais tenté d’y indiquer « L’organisation en vue d’en faciliter la gestion et la transmission et afin d’éviter que les biens immobiliers pouvant appartenir à la société ne puissent être livrés aux aléas de l’indivision du patrimoine immobilier familial des associés », mais je me limiterais vraiment à ce vocable.
L’entrée au capital d’une SCI d’un mineur entraine une obligation de prudence et de vigilance de la part des autres associés. Ce risque s’appréhende par les pouvoirs confiés aux mineurs nus propriétaire des parts (dans le cas d’une entrée au capital par démembrement), consigné dans les statuts avant même leur entrée. Ce dispositif peut être renforcé par des clauses limitatives de pouvoir. D’autres paramètres sont à prendre en compte, notamment au titre de leur responsabilité, mais peut être contenu par les statuts.
Que voulez-vous dire concernant la holding, l’amortissement comptable et le capital social en présence d’un enfant mineur ? Les règles comptables et par destinations fiscales sont indépendantes de l’actionnariat.
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1 #21 17/03/2021 17h46
- GoodbyLenine
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Hoenheim a écrit :
Lorsque je parlais de valorisation de bien je sous entendais plutôt « division », vous conviendrez qu’établir un acte de donation devant notaire portant sur des parts sociales de société est bien plus aisé que sur un bien immobilier, sauf à indiquer dans l’acte faire don du salon et de la salle de bain, et de projeter de faire don de la cuisine et des toilettes lors de la remise à 0 de l’abattement 15 ans plus tard.
Je ne crois nullement que "qu’établir un acte de donation devant notaire portant sur des parts sociales de société est bien plus aisé que sur un bien immobilier" (y compris en "droit local" avec ses quelques spécificités dans votre région).
Il est tout a fait possible de donner, et de faire marquer dans l’acte, 30% d’un bien, puis de donner plus tard 34%, et encore plus tard 36%, sans avoir à préciser que ces 30% correspondent au salon ou à la salle de bain.
Ca s’appelle une indivision quand le bien appartient à plusieurs personnes ainsi. Beaucoup de couples concubins, ou pacsé ou mariés en séparation de bien, achètent ainsi leur résidence principale. Et beaucoup d’héritiers détiennent ainsi des biens reçus en héritage.
Il y a quelques contraintes avec une indivision, par ex quand l’un veut vendre et pas les autres.
Mais il y en a aussi (pas exactement les mêmes…) quand un associé d’une SCI souhaite vendre.
@Hoenheim : il me semble (mais je peux me tromper) que, dans cette discussion, vous posez des questions, mais ne semblez pas disposé à accepter que les réponses puissent différer de ce que vous croyez déjà savoir. Vous êtes sûr que ça sert vraiment à quelque chose ?
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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1 #22 17/03/2021 18h20
- HHub
- Membre (2019)
- Réputation : 105
Une différence majeure entre la donation de parts sociales et d’un bien immobilier est l’impossibilité d’une donation partage d’un bien immobilier unique.
Pour avoir une donation partage (fixant la valeur le jour de la donation), il ne faut pas d’indivision sur les lots => plusieurs biens indépendant, lotissement officiel d’un immeuble de rapport.
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#23 17/03/2021 20h23
- xazh
- Membre (2013)
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Dans le désordre … Mais je m’arrêterai là, je doute qu’Hoenheim soit en recherche de conseils
Il n’est pas plus compliquer de donner (via donation partage) x % d’une sci ou x% d’un immeuble, terrain, compte-titre, droits futurs d’un bien immatériel, etc … J’exclus de fait l’idiotie qui constiterait à donner manuellement une part sociale.
La donation-partage sur un seul bien n’est pas impossible. Elle présente un risque, depuis une décision de 2013. Risque qu’on peut intégrer dans la réflexion.
Le problème de cette décision : une donation-partage vers 3 enfants est opérée sous la condition que l’un des trois consente à restituer ses droits indivis contre une soulte pré-déterminé. Bref, la donation organise le bien indivis pour 2 enfants, une somme pour le 3ème.
C’est ce que la Cassation retient. La donation n’est pas équitable : "quelle qu’en ait été la qualification donnée par les parties, l’acte litigieux, qui n’attribuait que des droits indivis à deux des trois gratifiés n’avait pu opérer un partage, de sorte que cet acte s’analysait en une donation entre vifs"
Deux suites possibles :
- soit on évite la donation partage en indivision, c’est la version simpliste
- soit on vide le recours possible d’un donataire pour absence de partage : tous recoivent strictement les mêmes droits, pas les mêmes montants, les mêmes droits, et on fixe cela jusqu’à un partage formel ou au décès du donateur.
Enfin, quand on pense donation, surtout avec un démembrement, encore plus avec des mineurs, on se pose la question de l’avenir. C’est la base ! Aller, quelques points de réflexoin : mariage, ameublissement, divorce, décès, remariage, inaliénabilité, clause de retour, subsidiaire, donation résiduelle, graduelle, etc …
Sur le fonctionnement des prêts d’entreprise. La banque va vous demander une caution. Est-ce que la banque acceptera une caution nominative à votre nom, ou une caution générale sur les associés, dont des mineurs ? Ce peut être un problème. Tout problème peut se gérer, du moment qu’il est anticipé.
Question comptable très basique : une structure avec un capital social de 100 euros, et un déficit comptable, compte tenu des obligations comptables, de 50 euros. Conséquences ?
Ma toute dernière question / remarque. Vous nous dites, pour simplifier, que vous maitrisez les montages holding / SCI, la comptabilité, les statuts et leurs conséquences, l’organisation patrimoniale transgénérationnelle.
Pourquoi donc vous enterrez-vous en controleur bancaire ? Proposez votre candidature dans un family office.
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#24 17/03/2021 21h24
- Hoenheim
- Membre (2020)
- Réputation : 7
Je suis en recherche de conseils sur la question en en-tête de ce sujet, qui a quelque peu dérivé (sans que cela ne soit de mon fait, ne vous en déplaise) mais qui ont fort heureusement été apportés dès les premières réponses. A votre décharge, le déplacement de ce sujet en étude de cas n’a pas facilité sa compréhension. Mais cela ne me dérange en rien, la fiscalité immobilière est un sujet passionnant, et je ne suis pas de nature à me formaliser sur des différences de point de vue.
Sur le fonctionnement des prêts d’entreprise, le démembrement est réalisé post acquisition, et n’est donc pas porté à la connaissance de la banque (qui, pour ne rien vous cacher, s’en moque joyeusement tant que vous ne les re sollicitez pas pour une nouvelle opération, faudrait-il encore qu’ils lisent-comprennent-les statuts).
Concernant votre interrogation sur la comptabilité, vous pourriez même davantage forcer le trait en présumant un résultat comptable de -500 € pour un capital social de 10€, cela n’aurait que peu d’incidence sur d’éventuelles conséquences. Pour la simple et bonne raison que des fonds propres négatifs sont fréquents à la création de société, à fortiori de SCI, et que c’est essentiellement la trésorerie de la société (a défaut du patrimoine personnel des associés) qui est guettée par l’établissement bancaire.
Pour répondre à votre dernière remarque, l’inspection générale d’un établissement bancaire, non content d’exercer mon activité à titre de hobby ayant pour seule vocation à tristement « occuper » ma journée, représente de nombreux avantages dont vous n’aurez peine à imaginer la teneur.
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#25 17/03/2021 22h06
- xazh
- Membre (2013)
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Dans les éventuelles conséquences, il y en a d’autres, que vous ne citez pas … Vous ne semblez pas vouloir parler des risques potentiels et de votre facon de les traiter. Au mieux, vous refusez de partager, au pire, vous n’anticipez que le comptable.
Tenez nous informé de vos évolutions, si vous le souhaitez,
Je n’ai rien de plus à tenter d’apporter sur ce fil.
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