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#451 03/05/2021 07h11
- CroissanceVerte
- Membre (2019)
Top 20 Année 2022
Top 5 Portefeuille - Réputation : 613
“INFJ”
ENERGIES RENOUVELABLES : -7,5 %
En forme :
Moulinvest : Reste sur ses bons résultats 2020, une fillière qui a le vent en poupe et un prix du bois en hausse.
Thermal Energy : Malgré les mauvais résultats trimestriels attribués à la crise sanitaire. Mais le carnet de commandes a doublé…
ITM Power : Rescapé du dégonflement vert, protégé à mon avis par sa situation de pépite de l’hydrogène protégée par la reine, Boris et le brexit !
En panne :
La liquidation se poursuit pour les valeurs de l’hydrogène et du solaire…
GESTION DE L’ENVIRONNEMENT : +2,8 %
En forme :
Les deux sociétés de gestion des déchets médicaux ont annoncé un résultat Q1 qui a dépassé les attentes (mais je les trouve assez logiques dans le contexte) en renouant avec les bénéfices.
Sharps Compliance : Q1 CA+163 %.
Stericycle : a fortement reduit sa dette.
Scidev : a racheter la société de gestion de l’eau et des déchets Haldon Industries qui lui apporte un gros chantier à Sidney.
En panne :
Amiad Water : Consolide après sa forte hausse de mars. Vient de proposer de quitter la bourse de Londres pour se coter à Tel Aviv où se trouve le siège !
Veolia : Consolidation avant l’accord de rachat de Suez.
Groupe Tera : CA 2020 +41 %, implantation en Amerique du nord, mais titre peu liquide tellement volatile…
CONSOMMATION : -1,3 %
En forme :
Verallia : Q1 CA-6 %, EBITDA stable, marge en hausse.
Tesla…
Graines Voltz : Acquisition de Florensis Italia.
En baisse :
Nikola : Malgré l’annonce de 2 collaborations pour créer un réseau de stations hydrogènes en Europe (avec Iveco et OGE) et aux USA (avec TravelCenters of America).
Avantium : Augmentation de capital.(28M$)
Zoono : A porté plainte pour sabotage des essais de son produit de nettoyage dans les voitures du réseau ferré de Melbourne. La durée de protection de 30 jours annoncé par le fabricant aurait réduit les revenus de la société de nettoyage !…
PERFORMANCES BRUTES
(par rapport aux pru)
La plus value potentielle du portefeuille Croissance Verte perd 6 points à +132% : la baisse à +189% pour l’Energie Renouvelable n’est pas compensée par la hausse à +75% pour le Gestion de l’Environnement, la Consommation tombant à +136%.
Le bouquet de baggers descend à 41 (-1). Le podium est occupé par : Tesla (+1017%), Daqo (+665%), Burcon (+634%)
27 lignes en plus value de 50 % à 99 %
5 lignes en moins value : Ormat (-11%), Ecoslops (-9%), American States Water (-8%), Groupe Tera (-3%) et Zoono Group (-34%).
BENCHMARKS
Le portefeuille CV100 (-3,3%) est largement battu ce mois-ci encore par les benchmarks externes : CW8 (+2,1%), etc.
Par contre, les bench-marks internes (sous-portefeuilles) sont pires :
ENER : -7,5%
TOP5 : -6,4%
et CV40 (-7,1%) qui faisait jeu égal jusqu’à ces derniers jours.
Une fois encore, la complémentarité des poches ENVI / ENER se confirme et limite la baisse…
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
Hors ligne
#452 04/05/2021 10h53
- CroissanceVerte
- Membre (2019)
Top 20 Année 2022
Top 5 Portefeuille - Réputation : 613
“INFJ”
Thèmes FINANCE…
…HOLDINGS :
Blackstone Group (+18%) : Bénéfices par action trimestriels doublés. Fusion de sa fintech Paysafe avec la SPAC Foley Trasimene Acquisition Corp II. Investissements en cloud indien (Mphasis), réseaux fibrés (Hotwire Communication), cybersécurité (Vectra AI)..
Prosus (-5%) : Toujours impacté par la forte baisse de Tencent.
…FINTECHS:
Hipay (+20%) Résultats 2020 CA+31 %, ROC à l’équilibre, confirmés par un bon Q1 CA+34 %, de plus en plus de grands comptes et l’introduction du BNPL (Buy Now Pay Later).
PushPay (-10%): consolidation dans l’attente d’un nouvel élan.
Thèmes TECHNOLOGIE…
…TECH-PUB :
Alphabet (+13%) : Q1 CA+34 %, benéfices d’exploitation doublés.
Digital Turbine (-7%) petit mois face à Cardlytics (+14%) qu’il a remplacé, mais il avait beaucoup moins baissé dans la correction entamée mi-février.
…TECH-ANALYSES :
Dassault System (+6%) bat ses prévisions Q1 : CA logiciel +10 %, licences +25 %, BNPA+54 %.
Brainchip (-6%) : Respiration naturelle. Organise sa production en série avec TSMC.
…TECH-SERVICES :
Freelance.com (+23%) rebondit de belle manière après la baisse injustifiée du mois dernier avec des resultats annuels 2020 de belle facture : CA+37 %, EBITDA+23 %.
The Blockchain Group (-10%) Bons chiffres 2020 (EBITDA+30%) mais déjà dans les cours.
Thèmes INDUSTRIE…
…ESPACE / RESEAUX:
Kerlink (+14%) Q1 CA+24 %, forte montée aux USA, succés de l’AK.
Virgin Galactic (-28%) Branson s’est delesté de 150M$ d’actions et les fonds ARK aussi… Les retards de lancement ne plaisent pas au marché.
…SEMI-CONDUCTEURS :
Nvidia (+11%) qui fait son entrée sur le marché des CPU et bat ses previsions Q1.
ST Micro (-5%) Q1 CA+35% mais recul saisonnier par rapport au dernier trimestre.
Thèmes SANTE…
…INSTRUMENTATION & TESTS :
Inotiv (+25%) Succés de l’AK, refinancement de la dette et acquisition de HistoTox Labs et Bolder BioPATH.
Inmode (+15%) prévision de Q1 CA+62%.
Les nouveaux achats BioNtech et Moderna, bien que tardifs sont déjà en hausse.
Les tests moléculaires Bionano genomics (-20%), Pacific Bioscience (-15%) et Fulgent (-18%) continuent à corriger avec l’optimisme sanitaire américain.
Thèmes CONSOMMATION…
…E-COMMERCE :
Reprise du secteur, à commencer par TIE Kinetix (+20%) après l’adoption de sa plateforme FLOW par l’ensemble de l’administration gouvernementale holandaise.
Seule exception due aux menaces de sanctions anti-concurrentielles chinoises : JD.com (-9%).
…LUXE & COSMETIQUE :
Christian Dior (+20%) reduction de la decote, Q1 LVMH CA+30%, et elagage de l’arbre des entreprises Arnaud.
Kering (+14%) Q1 CA+26%.
Farfetch (-10%) est l’exception dans le luxe en creusant ses pertes (malgré un premier trimestre à EBITDA positif) et en etant bousculé par la faillite Archegos.
Thèmes MEDIAS & TELECOMMUNICATIONS
Charter communication (+10%) Q1 CA+6,7% handicapé par la publicité.
Tencent (-16%), déjà affectée par la débacle Archegos, va se voir infliger une amende par la régulation anti-trust chinoise.
Thèmes VERTS
Steico (+10%) Q1 CA+22%, EBIT+129%.
Pyrogenesis (-24%) malgré des avancées commerciales et le rachat de AirScience Technologies, mais attaqué par un rapport anonyme de shorteur.
Voir aussi le reporting CV100.
PERFORMANCES BRUTES
(par rapport aux pru)
Sur les 100 valeurs du portefeuille généraliste :
44 (-1) baggers. Le podium est toujours occupé par : Fulgent (+847%), AfterPAy (+914%) et Tesla (+974%).
30 (+3) lignes en plus value de +50 % à +99 %
11 lignes en moins value , essentiellement victimes de la liquidation Verts/Techs.
BENCHMARKS :
Sur avril la performance de G100 se trouve bien surclassée par celle des indices et ETF world. Cette contre-performance ne concerne pas le PEA qui est, sigulièrement en fin de mois, en forte hausse. Dans le CTO, ce sont évidemment les valeurs Vertes qui font plonger la performance, et on n’évite la nullité que par un rebond des Techs.
Pour ce qui est des benchmarks internes :
CV100 est encore logiquement battu, mais de peu.
Le portefeuille jumeau J100 a une performance mensuelle infèrieure à G100 dans la plupart des thèmes sauf :
* Le spatial, avec la performance remarquable de Orbcom et la chute de Virgin Galactic
* Le luxe, avec Tapestry, Interparfum, Capri Holdings et Hugo Boss, mais j’ai ces deux derniers en portefeuille VRAC100.
* Les Technos de service (Witbe, Globant) et de données (Crowdstrike, Elastic). Mais je regrette surtout l’arbitrage de Cardlytics (+25%) pour Digital Turbine (-6%)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#453 04/05/2021 22h47
- peakykarl
- Membre (2019)
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Bonsoir CroissanceVerte
Comment se comporte votre allocation "cyclique value" ?
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1 #454 05/05/2021 13h35
- CroissanceVerte
- Membre (2019)
Top 20 Année 2022
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“INFJ”
Les IPOs vertes de la quinzaine :
EP&T Global (EPX : ASX) Efficacité énergétique des bâtiments australien, le 12 mai.
China Three Gorges Renewables Group (Shanghai) Producteur d’EnR, pour la plus grosse IPO de l’année en Chine, le 10 may.
Nilar International AB (NILAR : Nasdaq First North GM) Batteries suédoises, le 30 avril.
FTC Solar (FTCI : Nasdaq) Trackers solaires, le 28 avril.
Rumeurs d’IPOs en préparation :
Clarios (filiale de Brookfield Business Partners), fabricant américain de batteries automobile.
Blue Elephant Energy, producteur d’Energies Renouvelables allemand.
Courrier des lecteurs :
@peakykarl
Le reporting du portefeuille VRAC100 (Value, Rattrapages, Asie et Cycliques) se trouve en message #450 ci-dessus.
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#455 06/05/2021 10h37
- doubletrouble
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Hall of Fame
“INTJ”
Bonjour @CroissanceVerte, j’aimerais bien avoir votre avis sur une startup verte norvégienne : Kyoto Group.
https://www.kyoto.group/
Leur technologie ne me semble pas nécessairement super innovante (on utilise des batteries de sels fondus depuis la seconde guerre mondiale notamment pour les missiles) mais l’utilisation semble intéressante (génération de chaleur plutôt qu’électricité).
Leur principal concurrent, EnergyNest, a une valorisation 10x supérieure malgré une technologie apparemment inférieure :
https://www.energy-storage.news/news/th … investment
A noter, l’article mentionne également un concurrent suédois, Azelio, au sujet duquel j’éprouve la même perplexité.
Comme vous êtes bien plus au fait que moi du secteur, je serais très reconnaissant si vous pouviez me faire part de votre point de vue sur ces différentes technologies et la qualité réelle de ces solutions !
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#456 07/05/2021 16h39
- Panchy
- Membre (2021)
- Réputation : 3
Bonjour,
Côté fonds liés à la gestion de l’eau j’ajouterais l’ETF L&G Clean Water UCITS (GLUG).
A l’inverse du fond d’iShares IH2O il se trouve être capitalisant et basé sur l’index Solactive Clean Water, là où IH2O est basé sur l’index S&P Global Water.
Le fond L&G a une concentration plus faible avec un top 10 représentant 21% du portfolio (1ère valeur à 2.2%), là où IH2O voit son top 10 peser plus de 50% du total (1ère valeur à 9.5%).
J’ai du mal à trouver l’exposition par pays, mais l’indice de base et la répartition des devises me font dire que l’Asie est bien plus représentée dans ce fond (ceci-dit moins que l’indice de base qui est très concentré sur la Chine). A creuser plus en détail.
Un ETF que je trouve bien intéressant dans le domaine !
A noter, le fond est très récent avec un encours assez faible (133M).
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2 #457 10/05/2021 09h54
- CroissanceVerte
- Membre (2019)
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Top 5 Portefeuille - Réputation : 613
“INFJ”
Bonjour @doubletrouble
Je n’ai pas trouvé assez d’informations technique sur les batteries thermiques de Kyoto pour juger précisément de leurs performances potentielles.
Ce qui ressort de ses traces, c’est que l’entreprise a été fondé en 2016 dans le but de diffuser des stations solaires thermique CSP (Concentrated Solar Power) du type tour ou four solaire. Etant donné le coût de tels investissements et leur rentabilité difficile, je ne suis pas très étonné qu’ils se soient rabattu finalement l’an dernier sur un petit aspect collateral de ces technologies : le stockage de chaleur par sels fondus.
Le stockage thermique de l’énergie (qui a pas mal de retard sur les autres types de stockage) est une voie intéressante dans certains créneaux d’applications, surtout quand l’objectif final est la chaleur (s’il faut retransformer la chaleur en électricité, le rendement peut vite tomber). Ils annoncent qu’ils peuvent rendre 65 % en thermique plus 25 % en électrique (sans doute par différence de température avec une source froide), mais les conditions ne sont pas plus précisées.
Leur démonstrateur a moins d’un an et la technologie des sels fondus les oblige a viser une niche assez restreinte qui tire vraiment parti des hautes températures (500/600 °C,minimum 288°C).
C’est le contraire de leur concurrent EnergyNest, par exemple, qui est plus versatile (accepte divers fluides caloporteurs : eau, huile, etc…) et à plus basse température. Il est donc moins cher (ils annonce 30 à 50% de moins que le coût du stockage du sel fondu) et d’application plus large. Ils veulent par exemple aussi concurrencer les entreprises de récupération thermodynamique de chaleur industrielle perdue du type Enertime ou Thermal Energy International. EnergyNest semble avoir déjà plusieurs applications commerciales en cours dans divers domaines (leur demonstrateur a plus de 7 ans). L’écart de valorisation que vous évoquez ne m’étonne guère.
Le concurrent direct de Kyoto, avec la même technologie de sels fondus est la start-up américaines Malta Inc., qui béneficie du soutien des GAFAM !
Pour les produits de la société suédoise Azelio (la seule autre cotée, je crois ?) qui stockent (plusieurs heures) la chaleur dans un matériau à changement de phase (PCM) à base d’aluminium recyclé à 600° qui est ensuite converti en électricité à l’aide d’un moteur stirling. Technologie de stockage un peu différente (mais du même acabit) pour des applications différentes puisque leur but est d’optimiser le rendement de reconversion électrique et clairement de lisser les fluctuations journalières de production photovoltaïques. Ils ont plusieurs installations tests en cours et pourrait être interessante.
**********
Quant aux batteries thermiques à sel fondu utilisées dans les missilesdepuis la fin de la WW2, bien qu’utilisant un matériau assez semblable, elles sont d’une technologie complètement différentes. Ce sont des dispositifs a usage unique produisant une forte et brève (quelques secondes a quelques minutes) impulsion électrique visant à déclencher l’explosion du missile, ou a provoquer l’éjection du siège d’un chasseur. Le leader mondial dans ce domaine est la très secrète Aerospatial Batteries (ASB), co-entreprise d’Airbus et de Saft (Total).
***********
Bonjour @Chnapy
Thanks pour votre contribution à ma liste d’ETF sur la gestion de l’environnement. GLUG venait d’être créé au moment de l’établissement de la liste et n’avait pu y être intégré.
Effectivement, par rapport à iH2O, et à nombre de lignes égal, ils ont la même concentration USA (55% des lignes), mais GLUG est plus concentré Asie (17 % moitié Japon, moitié Chine, quoique sous-pondérées, contre 5 %) et iH2O Europe (40% des lignes contre 28 % pour GLUG).
Il a des frais moindre (0,5%) et une performance supérieure sur l’année passé (66% contre 48%). Je pense que cette sur-performance ne provient pas tant de la répartition géographique que de la quasi equipondération de GLUG contre la forte concentration de iH2O comme vous le signalez, et marginalement de la forme capitalisante.
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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2 #458 10/05/2021 20h46
- CroissanceVerte
- Membre (2019)
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“INFJ”
To do or not to do a green spin-off, that is the question …
Le dernier classement des majors
Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Danemark.
Hamlet I, 4.
Le dernier en date des classements verts des entreprises petrolières et gazières (les 39 ayant la plus grosse capitalisation) est paru le mois dernier chez Bloomberg :
Les scores de transition climatique représentent la moyenne de deux scores sous-jacents : Carbon Transition Scores de Bloomberg Intelligence (BI), qui montre la performance carbone actuelle et les previsions, et Business Model Transition Scores de BloombergNEF (BNEF), qui couvrent le modèle commercial actuel des entreprises et les mesures qu’elles prennent réellement pour s’adapter.
Les 5 premières (Total, Galp, Equinor, BP et Royal Dutch Shell) détiennent environ 11 GW, soit 78%, des actifs d’énergie renouvelable détenus par les 39 sociétés notées.
Seules 12 des 39 entreprises ont établi des objectifs de zéro émission nette pour les émissions opérationnelles, et cinq incluent les émissions de scope 3 dans leur promesses.
Seules sept entreprises, dont Eni, Total, Equinor et Occidental, ont fixé des objectifs les mettant en ligne d’ici 2030 avec le scénario de développement durable (SDS) de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Un tiers des 39 majors pétrolières et gazières n’ont pas encore fixé d’objectifs pour réduire leurs émissions de Scope 1 et 2.
Et plus de la moitié ne déclarent même pas leurs émissions de gaz à effet de serre de scope 3 (qui représentent pourtant en moyenne 85% de l’empreinte totale de l’entreprise).
Enfin, ce classement n’est que relatif : l’essentiel des investissements de toutes ces entreprises se fait toujours dans les énergies fossiles.
Mettez l’action d’accord avec la parole, la parole d’accord avec l’action.
Hamlet, III, 2.
L’industrie pétrolière et gazière est loin d’être prête pour la transition….
Deux logiques opposées
C’est un plaisir de faire sauter l’ingénieur avec son propre pétard.
Hamlet III, 4.
De tels classements paraissent régulièrement et je m’en fais parfois l’écho. Mais ils sont publiés dans une indifférence assez générale de la communauté boursière. Il faut dire que du point de vue de la performance pure avoir un bon classement vert (investir dans les EnR) ne semble pas très efficace !
Les sociétés pétrolières et gazières les moins performantes sont en effet souvent celles qui ont été les plus souvent citées aux premières places de la décarbonisation (Total, Shell, BP, Eni, Repsol, Equinor…)…
Le cœur du problème est sans doute que les deux investissement EnR et EnF (Energies Fossiles) sont diamétralement opposés : Les projets d’énergies renouvelables sont généralement à faible risque, à faible rendement et financés par emprunt. A contrario, les projets pétroliers et gaziers présentent un risque plus élevé (prospections hasardeuses, prix du pétrole, préoccupations géopolitiques, risque d’accidents, exposition aux devises, actifs échoués), un rendement plus élevé et une forte intensité de capital.
Ils sont donc évaluées de manière complètement différente et, assez logiquement, la plupart des investisseurs souhaitent investir dans des sociétés «pure play», car cela leur permet de mieux gérer leurs propres risques.
En particulier, les actionnaires des entreprises EnF accordent peu de valeur aux contributions des activités d’énergies renouvelables tant qu’elles ne seront pas suffisamment importantes pour servir de véritable couverture aux risques liés à l’investissement dans les énergies fossiles.
D’autre part, la montée en puissance de l’investissement ESG interdit à un nombre de plus en plus significatif d’investisseurs de prendre une exposition dans les producteurs d’EnF ce qui les exclut de l’accès aux entreprises d’énergies renouvelables en leur sein.
Le salut par la scission
Ne t*’évertue plus, les paupières ainsi baissées, à chercher t*on noble père dans la poussière.
T*u le sais, cela est assez commun : tout ce qui vit doit mourir, passant de l’état de nature à l’éternité.
Hamlet I, 2.
Le seul moyen pour ces entreprises d’accéder à du capital de croissance à faible coût, et même de capturer une prime de valorisation « Energies Vertes », pour accélérer l’expansion des énergies renouvelables tout en améliorant la valorisation de l’ensemble du groupe, me semble être de les coter séparement, quitte à re-fusionner lorsque le rapport de force aura été inversé, avec la trésorerie obtenue à partir des ultimes projets pétroliers et gaziers.
Un argument courant contre ce type d’opération est que cela empêche les entreprises de vendre des offres intégrées de gaz naturel et d’énergies renouvelables, mais les clients vont se détourner de plus en plus du gaz naturel pour les énergies renouvelables et l’hydrogène vert, plutôt que de rester sur une offre hybride.
On pourrait évoquer le cas, même si le modèle est assez différent, des entreprises nationales d’électricité qui ont tenté une séparation dans la première décennie du siècle comme Enel (2008, spin-off de Enel Green Power, racheté en 2016) ou Iberdrola (2007, spin-off de Iberdrola Renovables, racheté en 2011) et qui ont été suivie d’une fusion pour « faciliter les investissements » (en fait pour revaloriser la maison mère ?). A contrario pour le moment : EDP dont le spin-off (en 2010) EDP Renewables a suivi le cours de la maison mère pendant des années avant d’exploser depuis un an. Rachat à suivre ?
Un cas plus proche des majors pétrolières mais extrême est celui de Dong Energy, fondée en 1972 pour gérer les ressources pétrolières et gazières danoises de la mer du Nord. Celles-ci ont été vendues et le capital s’est concentré sur un seul secteur : l’éolien offshore. Aujourd’hui, il est connu sous le nom d’Orsted, dont on connaît la performance ces dernières années (+270 % en 5 ans dont un pic dans la bulle de début d’année à +450%) .
Le moment Espagnol
Si mon heure est venue, elle n’est pas à venir ; si elle n’est pas à venir, elle est venue : que ce soit à présent ou pour plus tard, soyons prêts, voilà tout.
Hamlet V, 2.
Mais peut-être le meilleur moment pour de tels spin-offs est-il déjà passé ?
Si l’on regarde le cas des IPO en Espagne :
Les actionnaires de l’Espagnol Acciona SA, développeur et gestionnaire d’infrastructures, ont approuvé le plan d’introduction en bourse de sa filiale d’énergies renouvelables Acciona Energia ( Corporacion Acciona Energias Renovables SL) d’ici la fin du mois de juin, malgré une image résolument pessimiste des récentes introductions en bourse des énergies renouvelables dans le pays, comme dans le monde suite à la bulle du début d’année.
Le 5 mai un autre producteur espagnol d’énergies renouvelables a suspendu son introduction en bourse en raison de la volatilité des cours des actions dans le secteur. La société, Opdenergy Holding SA, a déclaré dans un dossier de bourse du 5 mai qu’elle reportait une cotation, dans laquelle elle cherchait à lever environ 375 millions d’euros, en raison de "conditions de marché difficiles", en particulier pour les sociétés d’énergie renouvelable.
L’annonce d’Opdenergy est intervenue après que Grupo Ecoener SA, un autre producteur d’énergies renouvelables espagnol, a vu son cours baisser de 15% le premier jour de cotation le 4 mai (rétabli depuis).
En Espagne, des développeurs solaires purs comme Solarpack Corporacion Tecnologica SA et Solaria Energía y Medio Ambiente SA ont perdu environ 30% de leur valeur jusqu’à présent en 2021 dans le dégonflement de la bulle verte, tandis que des services publics diversifiés qui possèdent également des réseaux de réseau et d’autres entreprises, telles que Endesa SA, ont été plus stables et qu’Acciona, qui possède également une activité d’infrastructure plus large, a surperformé les deux segments, à +17%.
La cotation d’Acciona Energia devrait néanmoins être suivie d’autres introductions en bourse des EnR en Europe, alors que les grandes entreprises cherchent à capter un volume croissant d’investissements ESG et à capitaliser sur l’enthousiasme autour des objectifs climatiques dans de nombreux pays. Enthousiasme qui devrait se poursuivre, et dont on peut espérer la reprise de performance boursière (non bullesque) pour l’année à venir.
Pour en revenir aux pétrolières, le producteur espagnol de pétrole et de gaz Repsol SA envisage une cotation pour son activité à faible émission de carbone.
En Italie, le raffineur italien Saras envisage de scinder son activité EnR.
Le cas Eni
Les seconds mariages sont déterminés par de vils calculs d’intérêt, jamais par l’amour.
Hamlet, III, 2.
De son côté le conseil d’administration d’Eni SpA a récemment approuvé un plan de spin-off EnR pour 2022.
Et dans l’intervalle Eni, qui est le plus grand producteur étranger de pétrole et de gaz d’Afrique, souhaite céder ces opérations pétrolières et gazières pour créer des coentreprises (JV) afin de réduire la dette au niveau du groupe et se distancier du pétrole et du gaz (réduction de la production) tout en gardant le contrôle des actifs.
Cette décision fait partie d’une stratégie qui s’appuie sur la scission réussie d’Eni de sa filiale pétrolière et gazière norvégienne (Eni Norge) pour créer la JV Vår Energi (détenue à 70%) en 2018 avec la société d’investissements HitecVision (qui avait acquis le portefeuille norvégien d’ExxonMobil). Aujourd’hui, Vår Energi est le deuxième plus grand producteur de pétrole et de gaz de Norvège.
En ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest et le Moyen-Orient, Eni discute déjà de scénarios avec BP et Total quant à la manière dont certaines parties de leurs opérations pourraient être fusionnées, a rapporté Reuters. Les trois majors sont confrontées au problème commun de devoir débarrasser leurs bilans consolidés de la dette de 2020 pour lever de nouveaux financements pour des projets d’énergie renouvelable.
Pour sa part, BP a suivi une voie similaire à Eni lorsqu’elle a fusionné ses activités norvégiennes avec le producteur local Det Norske en 2016 pour créer Aker BP (bourse d’Oslo) dans laquelle elle détient une participation de 30%.
Ce type de restructurations devrait accélérer et pourrait conduire à l’apparition de nouvelles spin-off pétrolières locales améliorant la situation financière des majors… en faveurs des EnR ?
Les trois majors
Il est des coutumes qu’il est plus honorable d’enfreindre que de suivre.
Hamlet, I, 3.
Mais qu’en est-il de la cotation des activités EnR des trois majors européennes ? Vont-elles emboiter le pas de leurs consœurs plus petites ?
Shell Traine les pieds, ce qui a donné lieu à une salve de démission des responsables EnR de l’entreprise.
Total a évoqué un éventuel spin-off de Total Eren en septembre, mais continue en même temps à l’exclure pour les cinq prochaines années, arguant qu’une telle démarche serait“ très prématurée ”et qu’elle se concentre pour l’instant sur le développement de l’activité.
BP n’en parle pas.
Et pourtant une étude d’HSBC estime que leurs divisions à faible émission de carbone (qui ne représentent actuellement en moyenne que 4% de leurs bénéfices avant impôt) pourraient multiplier leurs valorisations d’un facteur 5 à 6 par une IPO !
… comme un homme obligé à deux devoirs, je m’arrête ne sachant par lequel commencer, et je les néglige tous deux.
Hamlet III, 3.
En fait, les trois ont encore le pied sur le frein, notamment parce qu’elles voudraient encore le beurre et l’argent du beurre…
Les spin-offs auraient probablement peu d’impact positif sur le cours de l’action de la société mère - et pourraient en fait s’opposer à l’atteinte de leurs objectifs propres de décarbonation.
Mais tant que, comme les classements le montrent, la très grande majorité de leurs investissements sont encore à destination des EnF, il n’y a aucune chance qu’elles obtiennent des financement ESG, quel que soit leur façon de faire mousser ces investissements dans les annonces… Or leur mix énergétique ne deviendra favorable que si les investissements dans les EnR augmentent d’un ordre de grandeur, ce qu’elles ne peuvent réaliser sans faire appel aux investisseurs ESG.
Quand à la pseudo perte potentielle de synergies opérationnelles avec la société mère que certaines évoquent, l’opposition à tous niveaux entre investissements EnR et EnF la rend peu pertinente…
Eh oui, monsieur, mais «le temps que l’herbe pousse»… C’est un vieux proverbe un peu moisi.
Hamlet, III, 2.
Le problème est qu’en jouant la montre de cette façon, la capacité d’exploitation renouvelable nette actuelle des six majors pétrolières européennes s’élève à 8-9 GW et pourrait d’après leurs annonces atteindre 55 GW d’ici 2025….
Cela reste faible par rapport aux principaux énergéticiens européens par exemple Iberdrola vise 60 GW d’ici 2050 contre 32 GW en 2019, tandis qu’Enel vise plus de 80 GW de capacité d’énergies renouvelables en 2025, contre 45 GW actuellement (et si EDF réussit sa restructuration avec un spin-off vert, il pourrait revenir fortement dans la course).
Les majors pétrolières vont donc perdre la course contre les énergéticiens.
Et nous faire perdre du temps face à l’urgence climatique…
Dernière modification par CroissanceVerte (11/05/2021 04h23)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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1 #459 11/05/2021 22h14
- CroissanceVerte
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Spéculation du jour
Après deux tentatives avortées (en mars et avril) de rachat des lignes des principales valeurs EnR ayant beaucoup baissé depuis le pic de la bulle de début d’année, je me suis rabattu pour l’instant sur du swing trading.
Constatant les fortes oscillations de Plug Power ces derniers jours et suite à la publication de ses bons résultats hier, je l’ai surveillé aujourd’hui.
Sans conviction au début étant donnés les mauvais futures américains (l’action a d’ailleurs débuté en baisse) et puis constatant sa remontée j’ai pris une grosse ligne spéculative, protégée par un stop-loss que j’ai fait suivre.
J’ai vendu en fin de séance à +11 % (le titre a fait +17.6%).
********
Spéculation toujours
J’ai également pris une ligne, de taille modeste et à plus longue échéance, de la SPAC Soaring Eagle Acquisition Corp. (SRNG) après l’annonce de sa fusion avec Ginkgo Bioworks.
La SPAC valorise la société de biotechnologie à 15 milliards de dollars, soit le triple de sa dernière valorisation privée. L’accord serait l’une des plus importantes fusions de SPAC à ce jour.
Les nouveaux investisseurs sont principalement Baillie Gifford, Putnam, ARK Invest, Bain Capital, et Berkshire Partners. Ils rejoignent les investisseurs historiques de Ginkgo au premier rang desquels Cascade Investment (Bill Gates). Le Dr Arie Belldegrun, leader dans le domaine de la thérapie cellulaire et génique et fondateur de Kite Pharma (rachetée par Gilead) et Allogene Therapeutics, participe également et se joindra au conseil d’administration.
Ginkgo a développé depuis 12 ans une plate-forme permettant de programmer des cellules pour la tâche demandée par ses clients, allant des vaccins à ARNm aux protéines sans animaux en passant par les plastiques renouvelables.
Ginkgo prévoit de générer 150 millions de dollars de revenus en 2021, soit une croissance d’environ +96%, sous la forme de revenus pour les cellules crées ainsi qu’une part de redevances sur les produits mis sur le marché ou de capitaux propres dans l’entreprise partenaire. Ginkgo a déjà lancé 3 spin-off : Allonnia (traitement des déchets), Joyn Bio (microbes agricoles) et Motif FoodWorks (ingrédients alimentaires) et des co-entreprises avec des big-pharmas.
Je sais bien que la mode des SPACs est déjà passée avec le dégonflement de la bulle, les critiques sur la rémunération des investisseurs et les projets de régulation de la SEC, et que beaucoup d’entre elles sont retombées à leurs 10$ de départ, mais je trouve Ginkgo particulièrement intéressant.
SRNG va rejoindre SSPK dans une petite poche spéculative.
*********
Les dernières annonces de fusions de SPAC verts
Hennessy Capital Investment Corp.V (HCIC) s’associera à Plus (camions autonomes) dans le cadre d’une transaction de 2,5 milliards de dollars.
Star Peak Corp II (STPC) s’associera à Benson Hill ( ingrédients alimentaires protéinés à base de plantes et vente de produits frais) pour une valeur d’entreprise de 1,3 milliard de dollars.
ACON S2 Acquisition Corp. (STWO) s’associe à ESS Tech (fabrication de batteries) pour une valeur d’entreprise de 1 milliard de dollars.
Switchback II Corp (SWBK) va fusionner avec Bird Rides (location partagée de scooters électriques dans plus de 200 villes) sous le nouveau nom de Bird Global, pour une valeur de 2,3 milliards de dollars.
Dernière modification par CroissanceVerte (12/05/2021 15h14)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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2 #460 13/05/2021 07h45
- CroissanceVerte
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De la palinodie crypto-muskienne à la ruée 2.0 vers le réchauffement…
La théorie du chaos nous apprend que le battement d’aile d’un papillon au Brésil pouvait provoquer une tornade au Texas. Le tapotement d’un pouce sur un écran de smartphone pourrait-il déclencher la catastrophe climatique ?
J’avais évoqué l’an dernier le fait que le Tweet était une énergie plus puissante que l’électricité ou l’hydrogène pour mouvoir les cours de bourse des véhicules verts. Cette année on le découvre aussi principal moteur du cours des crypto-monnaies… qui deviennent elles-mêmes le pire risque climatique !
Palinodie Muskienne
Hier, Elon Musk a annoncé (sur Twitter, bien sur) que Tesla abandonne son projet d’accepter le bitcoin comme paiement pour les véhicules électriques de la société, invoquant le coût environnemental élevé de la crypto-monnaie.
Le prix d’un bitcoin a chuté de 17% à la suite de ce tweet, tout comme il avait grimpé lors de l’annonce en début d’année de l’acceptation des bitcoins par Tesla. Tesla a acheté 1,5 milliard de dollars de bitcoins en janvier (qui en valent plus de 2 aujourd’hui), se plaçant en tête des responsables de l’envolée du prix de la première crypto-monnaie en volume et de son adoption chez les institutionnels depuis le début de l’année.
Musk a déclaré que Tesla prévoyait toujours d’utiliser le bitcoin après que la monnaie ait trouvé des sources d’énergie plus propres. "Tesla ne vendra aucun bitcoin et nous avons l’intention de l’utiliser pour des transactions dès que le mining passera à une énergie plus durable", a-t-il déclaré. "Nous examinons également d’autres crypto-monnaies qui utilisent moins de 1% de l’énergie par transaction que le bitcoin."
Le Bitcoin n’est pas la seule crypto-monnaie que Musk a vantée ces dernières semaines. Il a également lancé à plusieurs reprises le dogecoin, en tweetant à ce sujet à ses 54 millions d’abonnés… avant de faire effondrer son cours lorsqu’il a joué un personnage de "Saturday Night Live" qui a qualifié la monnaie d’arnaque le 8 mai dernier… Et le dernier tweet de Musk avant sa volte-face de mercredi était un sondage demandant aux abonnés s’ils voulaient que "Tesla accepte Doge" !
Le 21 avril dernier, un autre partisan de Bitcoin, Jack Dorsey (le patron de Twitter et de Square), écrivait dans un tweet que le bitcoin encourageait la transition vers les énergies renouvelables. En réponse, Elon Musk lui avait fait part de son accord avec ses propos…
La ruée vers l’ or 2.0 et le climat
Musk semble l’avoir découvert hier, mais cela fait plus d’un an que des études alertent sur le danger que font peser les crypto-monnaies sur le climat.
On estime que sa consommation, équivaudrait à celle des Pays-Bas. Et qu’une seule de ses transactions engloutirait autant d’électricité qu’un ménage américain pendant une semaine.
La ruée vers cet « or 2.0 » (le « minage ») consommerait plus d’énergie que l’extraction d’or véritable, de cuivre, de platine ou de terres rares Entre 2016 et 2018, le « minage » de bitcoins, d’« ethereums », de « litecoins » et de « moneros », a nécessité respectivement 17, 7, 7 et 14 mégajoules (MJ) pour produire un dollar américain, soit davantage que l’extraction conventionnelle du cuivre, de l’or, du platine et des oxydes de terres rares avec 4, 5, 7 et 9 MJ .
Une étude publié dans Nature Climate Change il y a 6 mois a calculé que l’usage du bitcoin a émis 69 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) en 2017. Cette année-là, la crypto-monnaie ne représentait que 0,03 % des 300 milliards de transactions dématérialisée effectuées dans le monde. Si le bitcoin venait à être massivement adopté par la société, il pourrait à lui seul faire grimper le thermomètre mondial au-dessus des 2 °C en 10 ans (16 ans dans un scénario moyen et 22 ans en cas de diffusion lente)…
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#461 13/05/2021 08h24
- doubletrouble
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@CroissanceVerte : Une fois n’est pas coutume, je vais me faire "l’avocat du diable" - même si j’ai toujours une grande circonspection envers les crypto. A mon sens, il n’est pas du tout évident que l’énergie consommée par le système qui sous-tend le BTC soit supérieure à celle requise pour maintenir celui de la Réserve Fédérale américaine.
Pour qu’un dollar soit utilisable au quotidien, vous avez besoin :
- de la "Full faith and credit Clause" du gouvernement américain, essentiellement maintenue grâce à ses forces armées - dont l’énergie consommée annuellement et l’empreinte carbone serait intéressante à calculer : il ne s’agit pas juste des troupes et de l’équipement, mais des 800 bases militaires maintenues dans 130 pays, du Pentagone, de la logistique et des systèmes satellites…
- de l’énergie requise pour fabriquer, faire fonctionner et maintenir en état de fonctionnement tous les ordinateurs et serveurs des banques actionnaires de la Fed, ainsi que l’énergie consommée par les employés qui en assurent le bon fonctionnement quotidiennement ;
- idem pour le système ACH qui gère l’intégrité des transactions par virements et chèques ;
- de l’énergie consommée par le Bureau of Engraving and Printing pour produire la petite proportion de dollars existant sous forme de cash, ainsi que celle consommée par les convoyeurs de fonds, les distributeurs de billets (bien souvent un ordinateur fonctionnant sous Windows…) et l’énergie requise pour les fabriquer (Diebold…) ;
- rajoutez par dessus tout ça l’énergie consommée par Visa, MasterCard, Citi et Chase pour gérer les transactions effectuées avec une carte de crédit (et l’énergie pour fabriquer ces rectangles de plastique, ainsi que la puce électronique sécurisant la transaction)…
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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2 #462 13/05/2021 08h48
- CroissanceVerte
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Mon cher et provocateur @doubletrouble !
Vous le savez bien, comparer une transaction BTC avec une transaction avec un billet d’un dollar n’a pas vraiment de sens et les infrastructures millitaro-industrielles qui garantissent cette dernière n’ont pas ce seul usage contrairement au mining…
Pour ce qui est des transactions numériques (qui remplaceront de toute façon les physiques), ce n’est pas une matière d’opinions, ce sont des faits :
Une transaction BTC consomme autant que 753 659 transactions VISA, et l’empreinte carbone correspondante est même 1 179 269 fois plus élevée !
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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1 #463 17/05/2021 07h26
- CroissanceVerte
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Point d’étape du dégonflement vert : J+3 mois
Dégonflement ou implosion ?
EnR et mobilité verte s’enfoncent plus encore. Même si la baisse mensuelle devient un peu plus différenciée selon les valeurs (mais pas encore forcemment de façon rationelle), elle est globalement forte.
Certaines actions redeviennent raisonnablement valorisées au regard de leurs fondamentaux. Certaines (pas obligatoirement les mêmes), non seulement ont effacé la bulle, mais approchent de leur valeur d’avant l’été dernier… Avant l’annonce des plans solaire et hydrogène mondiaux qui leur garantissent de se partager des centaines de milliards !
Ce n’est pas encore, bien sur, le cas de toutes les valeurs, mais…
Pourquoi pas bientôt les niveaux du krach de 2020 ?
Dégonflement EnR et pas dégonflement vert !
Cette baisse entraine franchement le portefeuille CV100 dans son ensemble en territoire négatif YTD… alors que seules les valeurs EnR et mobilité (plus Varta et Xebec) sont concernées.
Mais les baisses sont plus fortes, et concernent des valeurs dont la plus value antérieure - et donc le poids - était important : 30 % des lignes du portefeuille, qui représentent encore plus de 40 % du poids malgré leur baisse moyenne de -23 % YTD.
Les 70 autres lignes étant à +10 % YTD de moyenne.
De plus, ce mois-ci, la moitié de ces autres lignes baissent aussi… à l’instar des indices.
Y-a-t-il un portefeuille pour sauver l’autre ?
En ce troisième mois de dégonflement, le portefeuille CV100 poursuit donc sa chute, amplifiée par la baisse générale des grands indices (à part le CAC40).
Malheureusement, les 2 autres portefeuilles ne la compensent pas :
Même VRAC stagne, la progression des lignes value et cycliques d’europe et des USA étant annulée par la contre-performance asiatique.
Quant à G100, pourtant débarrasé des lignes EnR les plus touchées mais riche en valeurs Techs, il rechute…
Echaudé, je ne tente plus de rachat des EnR à l’amorce d’un rebond car ils ont tous avorté et on ne distingue pas de perspective très positive à court terme quel que soit le type d’action. Je me contente à la rigueur d’un petit swing trading occasionnel sur une valeur bien orientée.
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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1 #464 17/05/2021 11h35
- CroissanceVerte
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Le marché des droits d’émission de carbone
Existant :
Le commerce du carbone est né en réponse au protocole de Kyoto en décembre 1997. L’idée derrière le commerce du carbone est assez similaire à la négociation de titres ou de matières premières sur un marché.
Le carbone a une valeur économique, ce qui permet aux gens, aux entreprises ou aux nations de le commercialiser. Si une nation achète du carbone, elle achète les droits de le brûler, et une nation vendant du carbone renonce à ses droits de le brûler. La valeur du carbone est basée sur la capacité du pays à le stocker ou à l’empêcher d’être rejeté dans l’atmosphère (mieux vous le stockez, plus vous pouvez le facturer). Cela semble être une situation gagnant-gagnant: les émissions de gaz à effet de serre peuvent être réduites tandis que certains pays en tirent des bénéfices économiques.
Les ETS (Emissions Trading Schemes) actuels sont : L’Europe (EUA, le plus gros), la Californie, le Nord-Est des USA, la Nouvelle Zelande, la Corée du Sud.
La Chine, le premier émetteur du monde, a lancé son propre marché du Carbone en février, l’Australe vient de lancer le sien et, après le Brexit, la GB envisage d’en lancer un..
Résistances :
Les critiques de l’idée estiment que certains pays exploitent le système commercial et que les conséquences sont négatives. D’autant que seulement un cinquième des émissions mondiales sont actuellement couvertes par l’un de ces programmes qui a été réduit pour couvrir uniquement la production d’électricité, plutôt que les huit secteurs comme prévu à l’origine.
Parmi les autres difficultés de cette approche, on peut citer l’absence de consensus international sur l’instrument politique le mieux adapté au défi climatique. Plutôt que de créer des marchés de crédit carbone certains estiment préférable de taxer directement le carbone, comme l’ont fait le Canada, la Norvège et le Danemark.
Pour ce qui est des USA, deuxième émetteur mondial - et alors que la Californie a mis en place un marché du carbone depuis 10 ans - Biden, malgré ses initiatives et plans pour un retour aux investissement renouvelables, est resté silencieux sur la tarification du carbone depuis son arrivée au pouvoir.
Ses conseillers semblent estimer que «La politique budgétaire (Taxe Carbone) est quelque chose qui peut être plus durable, à long terme et moins soumis aux défis et risques juridiques et administratifs». Même l’American Petroleum Institute, le groupe de pression de Big Oil à Washington, s’est prononcé le mois dernier en faveur d’un prix du carbone (une politique qu’elle combattait auparavant ce qui avait conduit Total à quitter l’organisation) estimant que ce pourrait être un moindre mal pour eux !
L’Inde, troisième émetteur, n’a pas prévu d’introduire une tarification nationale du carbone…
Prix et perspectives :
Le prix du carbone a bien augmenté depuis 2018 suite à une modification des la réglementation des quotas, puis a stagné en 2020 (autour des 27€/tonne en Europe), en grande partie à cause de la crise qui a limité les émissions.
Mais il a fortement augmenté depuis la fin de 2020 et sur le début de 2021 sous l’effets des nouveaux « green deals », en particulier européen, mais aussi alimenté par la spéculation de quelques hedge funds. En Europe il est aujourd’hui à 56 €/tonne.
On pourrait donc craindre qu’il s’agisse d’une nouvelle bulle thématique comme on en a vu quelques unes ces derniers mois…
Cependant, on devrait pouvoir espérer encore une belle marge de progression puisque les experts (Joseph Stiglitz et Nicholas Stern, soutenus par la banque mondiale) estimaient que « Le niveau de prix explicite du carbone compatible avec l’atteinte des objectifs en température de l’accord de Paris est d’au minimum 40 à 80 dollars par tonne de CO2 en 2020 et 50 à 100 dollars la tonne en 2030 ». Et cette estimation était faite avant la crise, les mesures de relance «vertes», et le resserrement de la réglementation des émissions qui va croissant à mesure que l’échéance climatique approche.
De plus, ce marché est à la fois porté par la thématique verte et par la reprise industrielle, deux tendances qui sont parfois opposées !
L’entrée en jeu de la Chine va également multiplier les échanges.
Enfin pour ce qui est de la résistance de certains pays à intégrer ce marché du carbone, Robert Engle - l’économiste lauréat du prix Nobel qui a conseillé les développeurs du fonds KRBN - reste plein d’espoir. «[Des marchés plus liquides] pourraient inciter les gouvernements à se rallier. . . les pays qui ont besoin de revenus pourraient y voir une manière respectueuse de l’environnement de collecter des fonds ».
Investir :
Pour s’exposer à ce marché du carbone, l’investisseur de base dispose d’un ETF et d’un ETN. Il pourrait bien en apparaître d’autres.
L’ETF KRBN (KraneShares Global Carbon), créé l’été dernier qui est basé sur l’indice IHS Markit Global Carbon, reflétant le prix du carbone pondéré en fonction du volume dans les systèmes d’échange de droits d’émission de l’UE, de la Californie et du nord-est des États-Unis.
Frais 0,79 %, Capitalisation 340 M$, Volume moyen quotidien 9,5 M$.
L’ETN GRN (iPath Series B Carbon, de Barclays Capital), un peu plus ancien (2019).
Frais 0,75%, Capitalisation 57 M$, Volume moyen quotidien 1,1 M$.
La performance du second est meilleure mais plus risqué et moins liquide, comme habituellement les ETN par rapport aux ETF.
Sur les derniers mois, leurs performances à tous deux surclassent largement aussi bien les ETF world (CW8) ou basés sur les grands indices (CAC, ou bien PANX pour le NASDAQ100), à la progression lente, que les ETFs leader des tendances Vertes (ICLN) ou Techno (ARK), qui corrigent de leurs bulles respectives.
Cela ne présage évidemment pas de l’avenir…
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#465 18/05/2021 16h02
- corran
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CV : votre avis sur les résultats de Daqo aujourd’hui ?
Je les trouve extrêmement décevants au niveau de l’objectif annuel : 81000 MT, soit à peine 10% de croissance vs 2020
J’ai cédé la moitié de ma position, au profit de Xinyi Solar
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#466 18/05/2021 18h21
- CroissanceVerte
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De ce que j’ai retenu des commentaires du CEO de Daqo, la production de leurs usines est aux taquets et sera effectivement au maximum de 81 000 à 83 000 MT de silicium polycristallin cette année.
Mais c’était déjà connu et la construction de la nouvelle ligne de production de 35 000 MT a débuté en mars pour être opérationnelle dans un an. Elle sera notamment financée par l’introduction à la bourse de Shanghaï de sa filiale Xinjiang Daqo.
Et dans l’intervalle, malgré sa production plafonnée, il compte bien augmenter fortement ses bénéfices du fait de la flambée des prix actuelle due à la pénurie.
Le prix moyen de ses ventes du trimestre était de 12$/kg à cause de l’inertie des commandes, mais le second trimestre devrait passer à 19 - 20$/kg et le tarif actuel en Chine est plutôt de 25$/kg.
Je reste plutôt confiant…
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#467 19/05/2021 21h45
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*** EnewsR ***
Info du jour : L’Agence Internationale de l’Energie a eu une illumination
Prenant conscience de l’urgence climatique et de l’insuffisance des programmes actuels de décarbonation de l’énergie, l’AIE a lancé hier un appel à cesser immédiatement et totalement toute prospection pétrolière ou gazière et tout investissement dans les énergies fossiles !
Cela s’adresse évidemment au premier chef aux majors pétrolières….
Mais les producteurs d’électricité sont tout autant concernés. Carbon4Finance vient de publier un classement de ces entreprises en termes d’émission de gaz à effet de serre.
Sur les 84 plus importantes, les 5 plus émissives (Scope 1&2&3) sont :
Il est vraiment temps qu’Engie se débarasse de certains actifs !
A contrario, celles qui ont le meilleur score (regroupant les performances passées, présentes et futures) sont :
Mais in fine, cet appel doit surtout s’appliquer aux banques et assureurs, qui ont investi 3,8 trillions de $ dans les EnF depuis l’accord de Paris en 2016!
Pour se donner bonne conscience, elles ont également financé des projets EnR, mais pour un montant bien moindre…
Une autre étude révèle d’ailleurs que 77% des administrateurs des 7 plus grandes banques américaines ont des liens avec des groupes «en conflit climatique»…
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#468 20/05/2021 18h57
- CroissanceVerte
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La séparation des portefeuilles siamois !
Depuis avril 2020, soit plus d’un an, mes portefeuilles Croissance Verte CV100 et Généraliste G100 sont constitués et n’ont fait l’objet d’aucun apport ou retrait. Chacun est utilisé comme benchmark de l’autre mais il était impossible de les départager… jusqu’au décrochage de CV100 en février dernier. G100 a baissé lui aussi mais s’est stabilisé et même un peu redressé depuis avril alors que CV100 poursuit sa baisse.
Sur un an, de 1er mai à 1er mai, les performances ont donc fini par s’écarter : G100 +119 % contre CV100 +98 %. Cela reste excellent comparé aux benchmaks externes que sont le CW8 (+29%) ou même le NASDAQ100 (+59%) mais j’avais envie de comprendre si cet écart de 21 points était imputable à une faiblesse congénitale de CV100.
Une interprétation immédiate serait que la diversification de G100 a fini par payer, au bout de 10 mois de bull market, mais ce serait un peu hâtif.
Il y a en fait 2 différences principales entre les deux portefeuilles :
1) Leurs compositions, CV100 étant constitué exclusivement de valeurs vertes, et G100 étant effectivement plus diversifié, composé d’un tiers de valeurs Vertes, d’un tiers de valeurs Techs et d’un tiers de valeurs que j’ai regroupé sous le titre de Diverses (Holdings financières, Santé, Industrie spatiale, Luxe et Medias/communications).
2) Leur gestion, CV100 ne faisant jamais l’objet d’aucun arbitrage, alors que je m’autorise des échanges de valeurs de G100 tout en restant à enveloppe constante.
Or j’ai effectivement réalisé (message #398) entre le 19 et le 23 février une grosse série d’arbitrages, ou plus spécifiquement ici d’allègements par moitié - opération que je ne fais normalement jamais – en constatant le début de dégonflement de la bulle des énergies vertes.
En récapitulant ces allègements (les tentatives avortées de rachats ultérieures n’ayant pas tellement causé de perte grâce aux plus-values réalisées sur certaines) j’ai calculé qu’ils ont évité près de 10 % de perte de performance à G100, et même 12 % en tenant compte des quelques allègements de Tech et Santé (elles aussi en dégonflement) que j’avais fait également à cette occasion.
D’autre part, en observant les courbes de performance, on peut constater que le décrochage de CV100 par rapport à G100 a commencé début février avant le paroxysme de la bulle, et non pas seulement fin février avec son dégonflement.
Cela s’explique facilement par le gonflement de certaines valeurs Techs du G100, mais surtout par le fait que les valeurs vertes de ce portefeuille sont (étaient) des copies des lignes aux meilleures performances de CV100 et donc concentrées en protagonistes de la bulle.
G100 a donc proportionnellement plus profité du gonflement de la bulle verte que CV100 et a été moins pénalisé de son dégonflement grâce aux allègements.
Le gros de la différence de performance entre les deux portefeuilles ces trois derniers mois provient donc plus de la différence de gestion entre eux, totalement passive pour CV100 et plus active sur G100, lui permettant de :
- Capter de la performance par la mise à jour régulière des lignes performantes.
- Mettre en place des stratégies de sauvegarde par prise de profit en cas de baisse forte et prolongée de certains de ses thèmes ou tendances.
Cela dit c’est une gestion plus exigeante, et plus risquée en ce qu’elle n’est pas forcément reproductible à l’avenir, ni en termes d’identification des problèmes (toujours différents), ni en termes de timing de la réaction. De plus elle a limité la casse mais pas plus.
La diversification, quant à elle, a permis un gain de performance un peu plus marginal de quelques % pour G100, du fait d’une certaine décorrélation entre valeurs Vertes, Techs et Diverses (qui avait d’ailleurs déjà permis à G100 de bien réagir au ralentissement des Techs à partir de l’automne dernier).
Et petite consolation pour CV100 : ses poches de gestion de l’environnement ont bien joué aussi un rôle de diversification en limitant la chute due aux valeurs des énergies renouvelables et de la mobilité.. en ne baissant pas, à défaut de monter !
***************
Les EnR américains sont repartis à la hausse à partir de lundi. J’ai (un peu) résisté et puis j’ai replongé hier. Ça finira bien par être le vrai redémarrage, et en attendant, spéculons … Pour l’instant ça paye largement les frais. Ces rebonds ont toujours une belle amplitude ! On sent que je ne suis pas le seul à être impatient…
C’est aussi la cas pour Xebec - qui n’est pas directement lié à la bulle - après l’annonce sans surprise de ses résultats en fin de semaine et le maintien des guidances. Espérons qu’il n’y ait pas plus de surprises, d’ailleurs ! J’ai repris une forte ligne spéculative, toujours avec stoploss…
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#469 20/05/2021 21h37
- corran
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Oui il y a à nouveau des flux importants sur les valeurs vertes depuis 3 jours, aussi bien aux US qu’en Europe (Enphase, Hannon Armstrong, Brookfield Renewables, CWEN, Jinkosolar, Solaredge, Array, Azure Global, Scatec, Daqo malgré les résultats pour moi mitigés, Xebec effectivement, Orsted, Vestas, TPIC)
A court terme, acheter des calls sur ICLN (ils sont toujours très peu chers, merci le faible vix) peut être un "play" intéressant.
Dernière modification par corran (20/05/2021 21h55)
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#470 20/05/2021 22h08
- IndigoBlue
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Bonjour
Je trouve votre poste formidable.
On a un peu près la même démarche, mais je n’ai pas le temps de m’y consacrer.
Mon plus gros défaut c’est que je prends une position sur des hypothèses, l’action ne monte pas, je la lâche et quand je reviens dessus au bout de 3 mois elle a fait plus de 50%, exemple pour MPC Containter etc …
Quand j’aurai un peu de temps j’aimerai échanger quelques idées.
Mais en premier lieu pouvez-vous m’expliquer pourquoi-vous suivez XEBEC ?
Cordialement.
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#471 21/05/2021 07h32
- CroissanceVerte
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IPOs vertes de la quinzaine
Cloudberry Clean Energy ASA (CLOUD : Euronext Growth Oslo) Producteur norvégien d’énergie hydro et éolienne.
Smart Wires Inc (GOGRID : Nasdaq First North GM) Smart grid suédois.
EkWateur (EKW : Euronext Paris) : Distributeur d’électricité verte.
Merus Power Oyj ( ? : Nasdaq First North GM) Equipements d’efficacité énergétique finlandais.
Elcogen AS ( ? : London AIM) Piles à combustible estonien.
M Vest Water AS (MVW : Euronext Growth Oslo) Traitement de l’eau industrielle norvégien.
Clean Seas Seafood Limited (CSS : Euronext Growth Oslo) Aquaculture norvégienne.
SPAC :
Yunhong International (ZGYH) va fusionner avec Giga Energy Inc., société chinoise de véhicules verts.
La fusion de TPG Pace Beneficial Finance (TPGY) avec la société de chargeurs pour Véhicules Electriques EVBox, filiale de Engie, pourrait ne pas se produire ! Des informations financières de la part d’Engie pourraient ne pas parvenir à temps à TPGY…
*************
COURRIER
Bonjour @IndigoBlue
Xebec Adsorption est un fournisseur de solutions de purification et de filtration des gaz aux applications très diversifiée pour les marchés du gaz naturel, du biogaz et de l’hydrogène, tous domaines ayant des perspectives de croissance importantes. Je vous renvoie sur mon message #12 pour son achat, depuis lequel il a fait x4 (et même x9 au pic de la bulle).
N’hésitez pas à écrire une véritable présentation de vous même et de vos investissements si vous désirez échanger.
Dernière modification par CroissanceVerte (21/05/2021 08h54)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#472 21/05/2021 13h37
- CroissanceVerte
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“INFJ”
UN AN DE SPAC VERTES…
Voilà plus d’un an que je recense les SPACs visant à introduire en bourse des entreprises vertes.
Il est temps de faire un petit bilan.
J’ai identifié et suivi 52 SPACs ayant dévoilé une cible verte, dont 23 ont finalisé la fusion à ce jour.
Depuis début 2020 Spacalpha a recensé 97 fusion finalisées et 143 autres annoncées.
Donc depuis un an un petit quart des introductions en bourse (IPO) par le truchement de SPAC a concerné des entreprises vertes.
Les thèmes d’activité privilégiés de ces entreprises sont : les VE (véhicules électriques), les VA/lidar (véhicules autonomes et composants de détection), les batteries électriques et les sociétés de développement et gestion de chargeurs pour VE. Ces 4 thèmes couvrent 70 % des fusions SPAC vertes.
En termes de performances, les SPAC ayant annoncé une fusion mais ne l’ayant pas encore accomplie n’ont gagné en moyenne que 10 % par rapport aux 10$ de démarrage.
C’est la situation aujourd’hui mais ce n’était pas le cas il y a quelques mois, avant que des réformes réglementaires et un peu de raison aient fait dégonflé la bulle SPAC et leur ait fait perdre 36 % de valeur en bourse.
Les plus performantes de ces SPAC sont les VE CCIV (Lucid Motors +98%) et ACTC (Proterra +67%) ainsi que le récent RICE (Aria Energy +47 %). TPGY était bien classé avant que des doutes n’apparaissent ces derniers jours sur sa future fusion avec EVBox…
Les entreprises vertes post-fusion avec une SPAC - donc plus anciennes puisqu’il faut de 2 à 9 mois pour qu’une fusion annoncée se réalise pleinement - ont elles perdu 62 % depuis leurs plus haut de bulle. Mais elles cotent encore en moyenne 37% au dessus des 10$ !
Les plus performantes de ces entreprises sont les batteries QuantumScape (QS +175%), les chargeurs de VE ChargePoint (CHPT +143%), et les lidars Luminar (LAZR + 132 %). 5 entreprises seulement sont en sérieuse perte (-15% à -30% en dessous des 10$ de départ) : AEVA, ZEV, RMO, GOEV, XL).
On constate que les meilleures performances moyennes sont souvent le fait d’activité plus matures que les VE (Grid, Biomatériaux).
Par rapport au Top performance de tous les temps des sociétés cotées issues de SPAC, QuantumScape est 11ème, mais une autre société qui peut être considéré comme verte, Simply Good Foods (SIMPL), dont la fusion date de 2017, est aujourd’hui à +340 % et se classe 7 ème.
Bien sur, au gré des bulles et autres aléas, certaines sont monté bien plus haut : Nikola (NKLA) est l’exemple le plus célèbre (et celui avec lequel j’ai commencé le suivi des SPAC Vertes) et reste encore aujourd’hui à +28 %..
Dernière modification par CroissanceVerte (21/05/2021 20h55)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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2 5 #473 22/05/2021 02h11
- IndigoBlue
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Bonjour ou Bonsoir
On peut effectivement échanger. Bravo pour votre performance, mais votre performance 2021 sera plus intéressante. Finalement, beaucoup ont fait 100% en 2020. (Je disais que j’avais pris la même démarche que vous mais bien plus tardivement et en mode amateur, vos compte rendu sont excellents.) Encore que les algorithmes ont fait baisser le CAC maintenant le bouchon jusqu’à l’annonce du vaccin afin de prendre le maximum de hausse (on peut tracer des diagonales à 45 % sur l’évolution du CAC 2020). Aujourd’hui les algorithmes ne laissent pas le CAC descendre, pourquoi ? Pour empêcher les gens d’entrer et prendre toute la hausse, faire du yoyo ou pour prendre la plus grande baisse possible ?
Je suis essentiellement intéressé par les valeurs vertes, malheureusement la plus grande partie de notre monde est climatosceptique car ne mesure pas toute l’urgence de la situation et le risque d’emballement (dans ma ville la mairie écolo bétonne à mort sans aucun ilot de fraicheur de créé car cela fait perdre de l’argent).
On voit clairement sur les photos prisent sur 10 ans que la fonte des glaciers suit un loi exponentielle. L’augmentation de la température n’est pas exponentielle, mais uniquement parce que actuellement 90% de la chaleur a été pris par les océans, jusque quand …
Enfin le rapport de l’AIE me fait rire,
cela fait des années qu’ils montrent une progression du solaire de manière quasi exponentielle mais qu’ils anticipaient une baisse du solaire. Pourtant en prolongeant leur courbe on constate que en 2020 on aurait installé que 1% des capacités de 2040. Et voilà qu’ils sortent un nouveau rapport dans lequel on apprend (il faudra que je lise le rapport de 220 pages) que pour maintenir la température à +1,5° il faut dès à présent multiplié par 5 l’installation des centrales photovoltaïques. Ceci reviendrait à consommer 65% de l’argent produit dans le monde, ajouté au 20% nécessaires pour les batteries. Alors certes la technologie a évolué et consomme 5 fois moins d’argent, mais il y a un problème sur les matières premières. Il y a un aura un autre problème car il faudra une flopée de technicien pour installer cet ensemble. Actuellement on ne parle pas vraiment de nouveau projet minier, pourtant la France possède de nombreux gisements non exploités pour ne pas froisser les écologistes (mieux vaut polluer la Mongolie ou la RDC). On ne parle pas vraiment de former de nouveaux techniciens.
En conclusion la température va bien monter, il va falloir gérer l’eau, la climatisation, la combustion spontanée des forêts, les tempêtes, les flux migratoires, la montée des océans, les espèces animales ou végétales non adaptées à la hausse des températures, les virus, l’acidification des océans, etc … le temps que les politiciens de l’ancien monde avec un esprit sclérosé soit remplacer par de nouvelles générations.
Bref en théorie le solaire devrait exploser mais est-ce vraiment possible ?
Je vais pas parler de l’ensemble des titres que je suis mais mon feeling du moment. Ci-dessous une liste de mémoire mais je n’ai pas assez d’argent pour ouvrir une ligne sur chacun de ces titres. J’en suis bien plus mais ici c’est le feeling du moment. Tout avis ou conseil sera le bienvenu. Car comment investir avec un tel avenir .
Cette liste ci-dessous est en aucun cas un conseil d’achat.
SOLAIRE
Meyer Burger et Enphase mes 2 préférés, mais il y a aussi neoen, voltalia, solaria energia, scatec solar, sunrun, first solar, sunpower et maxeon. Pour Maxeon, faire +10 -10% sur 2 jours je trouve que c’est mauvais signe .
Ajoutons Falck Renewablepour l’italie et EDPR
J’aurai bien voulu investir dans holaluz mais mon broker ne le permet pas.
HYDROGENE
Air liquide, Plug Power
Fuelcell pour sa technologie de capture de CO2
Bloom energy
Nel ASA
Iberdrola
ROBOTIQUE
Teradyne pour ces cobots
IGP photonics
Ekso bionics, les exosquelettes c’est probablement l’avenir
ABB
IMPRESSION
Cellink pour la bio impression 3D
3D SYSTEM pour l’impression 3D
SANTE
Biontech pour les futurs virus
Sartorius Stedim
MATIERE
Lynas rare earth en perte, acheté au plus haut ou quasiment
Freeport-McMoran pour le cuivre, l’or et le molybdium je crois
Fresnillo pour l’argent
Copper Mountain
Capstone pour le cuivre
Southern Copper
Vedantapour le cuivre en Inde
5G, CONNECTIVITE
Ericsson
VERT
Bio-uv mais je crois qu’ils ont un procès en cours aux US …
Aalberts
Arcadis
Veolia
Derichbourg pour le recyclage de l’argent des panneaux solaires dans 20 ans ;-)
Accel pour les vélos
CONSTRUCTION
Wieneberger pour les briques
Saint Gobainpour l’isolation
Hoffmann green pour le ciment vert
Bergs Timber pour le bois
Moulinvest
Sika
Steico
Geberit
BATTERIE
Alfen
Compleo Charging
BIOCARBURANT
Neste
Verbio
Vow Asa que je suis depuis un moment
quantafuel
AUTRES
Rosenbauer pour lutter contre les incendies (il y en a même en Suède, incroyable)
Reworld Media
Mips pour les casques
Ctt System pour la filtration de l’air dans les avions
Lacroix
Nexans, Prysmian pour câbler les énergies vertes
Daikin, Solarb pour la climatisation
Mpc containter, D/S Norden, etc … pour la pénurie de conteneur
etc … etc …
Dernière modification par IndigoBlue (22/05/2021 02h38)
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#474 22/05/2021 08h01
- CroissanceVerte
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“INFJ”
… Et 6 mois d’IPO vertes
En plus des SPAC vertes, je recense depuis 6 mois les IPO vertes réalisées par les voies plus classiques.
J’en ai identifié 61, contre 32 annonces de SPAC vertes sur la même période. J’en ai probablement oublié quelques unes, surtout au début.
Refinitiv a compté le record de 1054 IPO en un an, dont 494 aux USA (dont la moitié en SPAC).
La majorité concernent les domaines de la Tech et de la santé et sont concentrées sur la fin de 2020 et le début 2021.
J’estime donc que les IPO vertes représentent entre 10 % et 20 % des IPO globales.
Cela pourrait être corroboré par le top 10 de la valorisation des IPO, dans lequel 2 entreprises vertes figurent en bonne place : China Three Gorges Renewables (pas encore cotée) et Shoals Technologies Group. Un chinois et un américain (et 6/10 des plus grosses IPO) la bataille des super-puissances se reflète logiquement ici, bien que l’on note la belle place de l’Europe (2 à Amsterdam et 2 à Frankfort).
Mais en majorité les IPO vertes ne se mesurent pas en milliards de $ et si les valorisations des SPAC - quasi exclusivement américaines - se sont temporairement envolées, la plupart des IPO classiques n’est ni fortement capitalisée, ni américaine …
En termes de nationalités, donc : 9 américains seulement , 2 chinois, 7 français, 3 australiens, 2 allemands, 1 écossais, et… 37 scandinaves (à majorité norvégienne) ! Même si mon recensement à surement laissé échappé quelques IPO vertes d’Europe de l’est ou d’Asie, la domination des nordiques est écrasante, reflet sans doute à la fois de leur goût pour l’écologie et pour l’entreprenariat. Et les capitalisations sont souvent à l’échelle des pays…
Pour ce qui est des thématiques, les SPAC ayant trusté les VE et autres batteries et chargeurs, les activités les plus représentées sont dans l’hydrogène, le solaire et les producteurs d’EnR (effets des plans de relance verts européens), mais aussi le recyclage des déchets, et les produits de consommation.
En ce qui concerne les performances boursières, les activités les plus concernées par la bulle verte du début d’année ont fortement corrigé comme les SPAC (batteries, mobilité), et d’autres un peu moins (Producteurs EnR, hydrogène, solaires et le fourre-tout de la consommation), mais cela n’augure pas de la performance finale…
Les performances moyennes de beaucoup de thématiques sont donc nulles ou négatives, comme on peut s’y attendre lors d’IPO lancées dans l’enthousiasme (et en période d’effervescence verte). Mais certains secteurs restent en performances remarquables : traitement de l’eau et recyclage sont recherchés, mais aussi hydrogène et chargeurs malgré la baisse, ainsi que l’aquaculture !
Divine surprise sur les performances moyennes nationales : les valeurs françaises en tête avec plus de 50 % de gain ! Suivies par les deux valeurs allemandes (grâce à Compleo Charging Solutions (C0M)), et beau score groupé du peloton scandinave…
Mettons fin au suspense, le podium des performances vertes post-IPO est :
1) Hopium (MLHPI, +240%) le projet de voiture sportive à hydrogène français, qui progresse (prototype avant l’été, partenariat avec Plastic Omnium pour les réservoirs, et lancement d’UNA, une filiale américaine… dans la blockchain appliquée à la production et gestion environnementale de l’automobile). Mais valeur peu liquide, qui reste spéculative.
2) Everfuel (0HR, +145%) Les stations de recharge hydrogène norvégiennes, spin-off de Nel.
3) Circhem (CRB, +144%) Recyclage des solvants suédois.
4) Les constructeurs du bois (MLLCB, +135%), Un troisième éco-quartier à la frontière du Luxembourg.
5) Norcod (NO9, +128%) Aquaculture norvégienne.
6) Le recyclage nordique Scandinavian Enviro Systems (1HR, +110%), Re:NewCell AB (6QP, +109%) et la gestion environnementales américaine Montrose Environmental Group (MEG, +114%)…
Dernière modification par CroissanceVerte (22/05/2021 08h36)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#475 24/05/2021 15h31
- CroissanceVerte
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“INFJ”
Bonjour @IndigoBlue
En réponse à votre message #473 ci dessus
Je suis bien conscient du caractère exceptionnel de ma performance 2020. Aucune année n’est reproductible de toute façon, et ma non performance de ce début d’année ne fait que le confirmer.
Par contre il ne me vient pas à l’idée d’en accuser des « algorithmes qui ne laissent pas le CAC descendre pour empêcher les gens d’entrer et prendre toute la hausse » ! Sérieusement ?
*********
Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie est important en ce que cette organisation n’a pas une réputation de complaisance vis à vis des EnR :
- Elle a été crée sous l’égide de l’OCDE en 1974 lors du choc pétrolier dans le but de coordonner et sécuriser les approvisionnement en pétrole des pays membres.
- Le peu d’engagement de l’AIE en matière d’EnR (2 % de son budget à l’époque) a conduit à la création de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) en 2009.
Elle a donc une certaine influence sur quelques décideurs industriels et son nouvel avis est une pierre de plus à l’édifice de la prise de conscience, qui est le point essentiel (l’intendance suivra, ou pas… c’est un autre problème).
**********
Votre interrogation « Comment investir avec un tel avenir ?» est partagée en ce moment je crois par beaucoup de jeunes investisseurs (cf encore récemment les files de @Keyser ou @Tr05).
Vous le savez, je partage votre inquiétude à propos de la crise climatique et je trouve moi aussi les perspectives inquiétantes à moyen terme…
Mais avec le recul que me donne l’âge :
Les jeunes investisseurs d’avril 1961 se demandaient comment investir avec le risque imminent d’une apocalypse nucléaire.
Ceux de mai 1981 se demandaient comment investir dans une France tombée dans le socialo-communiste.
Ceux de septembre 2001 se demandaient comment investir dans le contexte d’une guerre des religions.
Je peux vous assurer que toutes ces inquiétudes d’ordre varié étaient toutes aussi dominantes à leurs époques !
Mais quelles que soient les perspectives et la probabilité de leurs réalisations, la réponse a toujours été que si l’on investit pour demain, c’est toujours à partir de la réalité d’aujourd’hui.
Je crois d’ailleurs que ceux qui disent avoir une stratégie pour le long terme le font pour se rassurer, mais que toute stratégie d’investissement est inévitablement sujette à adaptation au cours du temps.
Le marché d’aujourd’hui est plein d’opportunités, mais vous la savez, à voir votre belle et éclectique watch-list !
**********
Watch-list que je ne vais certes pas commenter entièrement… Juste un mot sur deux sociétés sur lesquelles je ne parierais pas :
Maxeon : la volatilité du cours est justifié par le marché très tendu des fabriquant de panneaux photo-voltaïque (PV). La société a déclaré au Q1 une « augmentation de la perte » de 22 % qu’elle justifie par les coûts d’exploitation et de R&D en hausse, un prix de vente moyen (ASP) bas par rapport au marché à cause de contrats bloqués de longue durée, et la restructuration des chaines de production (modernisation de l’usine de Malaisie et fermeture de l’usine de Toulouse). Il ne faut pas oublier que SunPower s’est délesté de sa dette sur Maxeon lors du spin-off. Ce n’est pas à mon avis un bon investissement pour cette année… Daqo a par exemple la même explication d’ASP bas actuellement mais me semble dans une dynamique de relèvement plus rapide.
Quantafuel est intéressant et bénéficie du parrainage de BASF, mais les preuves de validité tardent un peu. Cela dit, la déconfiture récente de pas mal de société de recyclage des plastiques pourrait être une bonne nouvelle pour eux dans le cadre de l’objectif de recyclage à 50 % par la communauté européenne. Encore trop spéculatif pour moi.
************
Je crois que nous serions nombreux à être très intéressé si vous ouvriez une file de portefeuille pour commenter plus longuement vos convictions et surtout nous expliquer quelles sont les actions que vous avez réellement en portefeuille et pourquoi vous les avez préféré aux autres belles entreprises que vous avez listées ici. Le manque de moyens oblige à être plus discriminant.
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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