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1 #526 24/07/2021 09h37
- CroissanceVerte
- Membre (2019)
Top 20 Année 2022
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“INFJ”
******** HEBDOMA-VERT *********
Les nouveaux verts :
IPOs :
Zazz Energy of Sweden AB (ZAZZ, NGM Nordic PME Suède) Biogaz à partir de déchets suédois.
CTEK Holding AB (CTEK, Nasdaq First North GM) Stations de recharges pour EV suédoises.
BioFish Holding AS (BFISH, Euronext Growth Oslo (Norvège) Producteur de saumons norvégien.
Waturu Holding AS (WATURU, Nasdaq First North GM) Traitement des eaux danois.
SPACs :
Pas de nouveauté, mais des votes de confirmation :
10X Capital Venture Acquisition Corp. (VCVC) avec le constructeur de véhicules électriques (EV) REE Automotive.
Tuscan Holdings Corp. (NASDAQ:THCB) avec le développeur de batteries Microvast.
Property Solutions Acquisition Corp. (PSAC) avec le fabricant de véhicules électriques Faraday Future.
Decarbonization Plus Acquisition Corp. (DCRB) avec le constructeur de véhicules à hydrogène Hyzon Motors Inc.
Rodgers Silicon Valley Acquisition Corp. (RSVA) avec le fabricant de batteries lithium-ion 3D Silicon™ de nouvelle génération Enovix.
Rumeurs :
Northvolt, le grand producteur de batteries suédois, envisage une IPO.
Clarios International, le fabricant de batteries appartenant à Brookfield Asset Management (BAM) cherche une IPO.
Advanced SolTech AB (ASAB, Nasdaq First North GM) Société suédoise de financement de centrales solaires en Chine, co-entreprise détenue à 51 % par SolTech Energy Sweden AB (SOLT) et à 49 % par Advanced Solar Power Hangzhou Inc., envisage une IPO.
LES CHAMPIONS VERTS :
Au terme d’une semaine d’un vert bien terne, la nouvelle est tombée hier : l’équipementier automobile suédois Veoneer (VNE), spécialisé dans les technologies de véhicules autonomes, fait l’objet d’une OPA de la part de l’ogre canadien Magna (MGA), et gagne +56 %.
A titre personnel j’avais sélectionné Veoneer en début d’année, mais revendu depuis et acheté Magna (qui a perdu 4 % dans l’opération)…
On pourrait citer également, en cherchant bien :
FuelPositive (TSXV: NHHH, OTCQB: NHHHF, +31%), Technologie d’ammoniac vert canadienne, après ses débuts de cotation sur l’OTC américain (et son changement de nom : ex-EEStor)
Une semaine verte canadienne donc… Par défaut !
L’ETUDE DE LA SEMAINE :
La Global Sustainable Investment Alliance a publié son étude biennale 2020.
On y apprend que les encours de l’investissement durable sont estimés à 30 000 milliards d’euros, soit 36% des encours totaux, en croissance de 15 % sur 2 ans. Cette croissance est variable selon les zones :
Les baisses de l’Europe et de l’Australasie, qui pourraient paraître étonnantes, sont liées au durcissement des normes dans ces zones. Cela montre surtout que les normes ESR sont encore largement mal calibrées et exposées au ESRwashing.
Les stratégies de notation sont encore très controversées et variables : Il y a 2 ans la stratégie dominante était l’exclusion, devant l’intégration positive (qui est devenue dominante aujourd’hui), puis l’engagement des entreprises/l’action des actionnaires.
DU CôTé DU PORTEFEUILLE :
Commencé par une inquiétude, la semaine termine à +3,4 % pour le portefeuille (contre +1 % à +1,7 % pour les indices).
La volatilité se confirme.
En G100, Virgin Galactic a perdu -17 % après le succés de son concurrent Blue Origin.
Heureusement que dans la santé mentale, Cassava Science a gagné +50 %.
Chez les verts, EO2 a perdu -12 %, toujours en chute libre après ses mauvais résultats.
Daqo New Energy a perdu -6 %, après en avoir gagné +25 % ,à l’occasion de l’IPO de sa filiale du Xinjiang à Shanghaï.
Envirosuite a regagné +30 % après de bons résultats.
Dernière modification par CroissanceVerte (24/07/2021 09h59)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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1 #527 25/07/2021 18h34
- zeboulon
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Bonjour CV,
M.erci beaucoup pour le suivi régulier de vos investissements très intéressants.
J’ai lu avec intérêts vos écrits sur evergreen sans bien comprendre la phrase ci-dessous. De quelle échéance parlez-vous? La livraison des nouveaux titres?
CV a écrit :
Je me contente donc de continuer à charger la chaloupe de Transition Evergreen à l’approche de l’échéance
Par ailleurs, je suis tombé sur le tableau ci-dessous qui vous intéressera peut-être bien que peu de ces sociétés soient côtées :
Employé, Assistant maternel, Commis de cuisine, Maraîcher, Investisseur
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#528 30/07/2021 17h35
- CroissanceVerte
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Les nouveaux verts :
IPOs :
Core&Main (CNM : NYSE) Equipements de gestion et traitement de l’eau US, le 23 juillet.
Groupe Airwell (MLAIR : Euronext Paris) Leader français des pompes à chaleur, le 29 juillet.
SPACs :
Spartan III (SPAQ : NYSE) va fusionner avec la société néerlandaise de recharge de véhicules électriques (VE) Allego pour une valeur d’entreprise de 2,65 milliards de dollars, soit 12,3 fois son chiffre d’affaires 2021E. Allego, basée à Arnhem, aux Pays-Bas, exploite environ 26 000 stations de recharge pour véhicules électriques, y compris des plates-formes de recharge ultra-rapides, dans 12 pays européens.
LES CHAMPIONS VERTS :
La batterie Asie-pacifique à l’honneur cette semaine :
Chaowei Power Holdings (0951.HK, +70%) Fabricant chinois de batteries pour la mobilité.
Neometals Ltd (NMT.AX, +21 %) Recyclage de batteries Li-ions et raffinage de Lithium australien.
L’ETUDE DE LA SEMAINE :
Le service des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (SDES) vient de publier son nouvel opus sur les chiffres clés des énergies renouvelables.
Celles-ci représentent à fin 2020 19,1 % de la consommation finale brute d’énergie en France, soit près de 2 points de plus qu’en 2019 (écart biaisé par la baisse de consommation des confinements) mais près de 4 points de moins que l’objectif pour 2020 fixé par la directive 2009/28 et transcrit dans la législation nationale. Seuls les secteurs méthanisation, hydroéléctricité et pompes à chaleurs respectent les prévisions à mi-parcours !
La France est 17ème sur les 27 européens…
DU CôTé DU PORTEFEUILLE :
J’ai joué et j’ai perdu !
Transition Evergreen rate son augmentation de capital, qui est donc annulée (seulement 57% de souscription). Ils vont devoir se financer par placement privé, comme avant. Ca va faire mal au portefeuille à la reprise de cotation prévue pour le 6 août. J’aurais sans doute du me contenter des +200 % réalisés en un an ? Je reste convaincu du potentiel de ce gestionnaire de fonds vert, mais c’est le marché qui décide…
A part ça, le portefeuille finit étal une semaine pourtant agitée à -0,2 %, au milieu d’indices qui vont de -0,4 % (NASDAQ100) à +0.9 % (CAC40).
En G100, au gré des résultats, AMD a gagné +16 % (bénéfice trimestriels en hausse de 99%) et Amazon perdu -10% (qui anticipe un T3 inférieur aux attentes). A noter la belle performance de CM.com (+12 %) qui a vu son CA plus que doubler au cours du deuxième trimestre.
En CV100, le range est le même : Sunnova (EBITDA +67 % grâce à l’acquisition du portefeuille de clients de SunStreet) à gagné +15 % et Nikola (inculpation de Trevor Milton pour fraude) en a perdu -13 %.
C’est dans les Thèmes d’actualité que l’on trouve les performances et contre-performances les plus importantes : China LongYuan Power à +19 % (expansion tous azimut du premier développeur éolien) et Casava Science -24 % (après avoir publié des résultats préliminaires positifs… très critiqués !).
Dernière modification par CroissanceVerte (30/07/2021 17h55)
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#529 31/07/2021 19h25
Bonsoir,
Le classement des pompes à chaleur dans les renouvelables m’interpelle un peu … Certes c’est moins polluant que le fioul, mais il faut bien de l’électricité pour la faire tourner, non (et on en revient aux débats sur la source utilisée pour produire cette électricité). Ou alors je n’ai rien compris !?!
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#530 01/08/2021 07h13
- CroissanceVerte
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En effet, on devrait parler d’ "énergies renouvelables et de récupération".
Considérant que 2/3 de l’énergie produite par une PAC est effectivement renouvelable et que le troisième tiers, de consommation électrique, peut facilement être d’origine renouvelable, cet abus de langage peut se concevoir.
Cela fait partie des nombreuses contradictions et incertitudes sur les EnR, comme le "bois-énergie", fortement présent, et qui est pourtant de plus en plus considéré par les scientifiques comme non renouvelable !
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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2 #531 05/08/2021 07h10
- CroissanceVerte
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Sur ce mois de juillet, le portefeuille dégringole uniformément, à contrario des indices. La performance YTD est réduite à +26,2 %.
Cela n’empêche pas la compétition olympique :
Pour le portefeuille Croissance diversifiée G100, la faute est partagée par les Verts (Energie et Mobilité), la Tech (Fintechs, Pub et Commerce en ligne) et quelques Divers (Industrie spatiale et Médias asiatiques). Pour les Verts, nous les détaillerons dans le CV100 à suivre. Pour les autres :
PUBTECH : CM.com en grande forme à +35 % est en train de s’imposer comme un des leaders mondiaux du « CPaaS » (Communication Platform as a service) *** spoiler CM.com annonce début août qu’il a doublé son CA ***. Alphabet (+10%) a triplé ses bénéfices. A contrario : chute de -13 % pour Izea Worldwide malgré une croissance annoncé du parc client et des « réservations » (+188%). Le marché est méfiant, et je suis comme lui curieux de connaître les vrais résultats financiers du 12 août.
Digital Turbine et Pubmatic chutent également, mais ne font plus partie du portefeuille. A défaut d’avoir été une réussite, mon gros investissement dans Evergreen aura au moins été l’occasion pour moi de délester opportunément le portefeuille de valeurs au momentum désastreux ! On en verra encore pas mal dans la suite du reporting…
DATATECH : Dassault systemes (+14%) est à son sommet CA+11 % et révise ses objectifs à la hausse. A contrario (-8%), les chiffres de Brainchip ne sont pas enthousiasmants (mais il débute…)
SEMI-CONDUCTEURS : Le secteur consolide à l’exception de AMD (+13% avec des ventes à +99 % et un bénéfice par action à +250 %) et STMicroelectronics (+13% également, CA+43 %, bénéfice net +357 %).
MEDIAS : Les groupes chinois sont dans une tourmente politique persistance mais ils ont heureusement été vendus en cours de mois : Bilibili et Tencent (et Prosus). Elles éclipsent la jolie petite performance à +7 % de Sony (CA+15% mais bénéfices en baisse)…
FINTECHS : AfterPay (-18 %) et Hipay (-8 % malgré une croissance semestrielle de +24%), pour un ralentissement de croissance du trimestre par rapport au précédent et surtout un retracement des technologiques et du commerce en ligne (réduction des anticipations d’Amazon).
*** Spoiler ! Afterpay Ltd (APT.AX) : Ma pépite australienne, pionnière du BNPL (acheter maintenant, payer plus tard) annonce le 2 aout son rachat par Square (SQ), pour 29 milliard $, plus gros rachat jamais réalisé d’une entreprise australienne. Je vais obtenir 0,375 actions Square pour chaque action Afterpay, ce qui implique un prix de 126,21 AUD par action sur la base de la clôture de Square vendredi. J’aurais espéré mieux (c’est un cours que l’entreprise a déjà atteint 3 fois cette année…) surtout avec les perspectives de croissance du marché BNPL (je partage l’étonnement du CEO du concurrent Klarna). D’un autre côté, la concurrence se durcissait depuis plusieurs mois avec PayPal qui s’y est mis et Apple qui s’apprête à le faire. Bref, Afterpay quitte mon portefeuille avec les honneurs en presque 9-bagger… Bienvenue à Square ***.
HOLDINGS : The Blackstone Group (+18%) en grande forme : bénéfices trimestriels doublés grâce à une augmentation des ventes d’actifs dans ses activités immobilières, de capital-investissement et de crédit, ils deviennent également un acteur majeur de l’assurance. Ils se diversifient dans les contenus pour le streaming (construction des Sunset Studios à Londres et achat de Hello Sunshine, la société de production holywoodienne centrée sur les femmes de Reese Witherspoon. Rumeurs du rachat de la maison de production de Will Smith). Brookfield Asset Management (+6%) se concentre sur les investissements verts (et lève 7 milliards $) mais retarde l’IPO de Clarios devant les incertitudes de marché. Pendant ce temps, Prosus chute avec Tencent, mais ils ne sont plus en portefeuille… Quand à Financière de l’Odet (-3%), les atermoiements de Pershing Square dans le rachat de 10 % d’UMG font fluctuer le cours
ESPACE : C’aurait du être le grand moment de Virgin Galactic avec le vol de Branson, mais il chute de -35 % avec son AK institutionnelle et le vol de son concurrent Bezos / Blue Origin. Il semble entrainer dans sa chute Maxar (malgré plusieurs lancements de satellites fonctionnels) et Loral (avant la fusion avec Telesat Canada), ce dernier étant opportunément sorti du portefeuille. Plus inexplicables : le-18 % de Kerlink, malgré un CA à +59 % (« légèrement en dessous des attentes »!) et un deployement à Chypre : ou bien le -12% de Mynaric qui obtient un contrat en Inde (désintérét européen pour « l’espace militaire »?).
SANTE : Le secteur en forme avec un excellent mois pour Moderna (+51%) et BioNtech (+50%) pour des vaccins anticovid utiles pour longtemps et au prix relevé (et le dévelopement dans d’autres pathologies), ainsi que pour Inmode (+23%, avec un CA à +184 %). Mauvais mois pour Bionanogenomics, Twist Bioscience et Pacific Bioscience… Qui ne sont de toute façon temporairement plus dans le portefeuille en attendant la fin de leur dégonflement !
CONSO EN LIGNE : Amazon baisse de -3 % après une réduction des prévision de croissance, et les chinois Alibaba et JD.com dégringolent de -14 % et -11 % sous la pression communiste
Pour le portefeuille Croissance Verte CV100 il s’agit encore d’une rechute des énergies et mobilités vertes.
ENERGIES RENOUVELABLES :
Le secteur est en rechute après le semblant de redressement de mai/juin. La logique bêtement comptable a repris le dessus à l’occasion des résultats trimestriels évidemment décevant au regard des valorisations puisque celles-ci sont basées sur des unités de production seulement en projet et des commandes potentielles basées sur des plans de relance qui peinent à entrer en application…
C’est particulièrement vrai bien sur de l’hydrogène, avec des cours à -10 % / -30 % sur le mois.
C’est un peu plus différencié en fonction des résultats sur le solaire, avec Sunnova (+1 %, EBITDA +67 % grâce à l’acquisition du portefeuille de clients de SunStreet) et Enphase (+3%, CA+150 % et 40M$ de bénéfices remplaçant autant de pertes…) qui surnagent tout juste (*** Spoiler : début août, les tout aussi excellents résultats de SolarEdge renforcent sérieusement le cours des onduleurs ***).
Les développeurs/producteurs stagnent alors qu’ils essaient de monter en puissance à coups d’endettement : Le meilleur du mois est Transalta à +5 % (qui est en passe de réussir à ne produire que de l’énergie propre à la fin de l’année) et le moins bon Neoen (-4%), toujours dans ses plus bas avec des perspectives revues à la baisse.
Seules les économies et stockage d’énergie sont en belle hausse, Aspen Aerogel étant en tête du thème pour le deuxième mois consécutif à +26 % ( CA+29 %, marge brute +61 % et un placement privé de 75M$). Varta, +13 %, vient d’ouvrir sa nouvelle usine.
GESTION DE L’ENVIRONNEMENT :
Le thème et ses sous-thèmes sont beaucoup plus contrastés :
Le groupe du contrôle environnemental est en tête emmené par la remontée (enfin!) d’Envirosuite +44 % (CA récurrent +8 % et de nouveaux clients) qui trainait après son AK. Il est soutenu par Vaisala +13 % (CA+20%).
Le conseil en environnement se porte bien sauf Sweco (-10%) qui chute lourdement (CA+3%, EBITDA -9%). TetraTech gagne +10 % (CA+13%) et Arcadis +8 % (CA+8 % et EBITDA+20%).
Dans les équipements pour le traitement de l’eau, Vow chute (-10%) mais c’est simplement du au spin-off de Vow Green Metals le 12 juillet (1 action par action). Scidev monte (+7 %) mais moins vite que je ne l’espérais avec un CA+133 % et une marge de 23 %.
Dans les prestataires, Pennon Group chute après des accusations répétées de polluer des cours d’eau et de trop privilégier la croissance externe plutôt que les investissements dans l’existant. Severn Trent, +13 %, lui, maintient ses anticipations de remontée des résultats, et American States Water +11 % (CA+6 %) dépasse les attentes.
Veolia (+9 %) a relevé sa prévision d’Ebitda pour 2021, après un H1 CA +9,9% et la finalisation de l’OPA sur Suez. Par contre Séché Environnement baisse (-6 %) après son rallye de début d’année. **** Spoiler : début août, la reprise de 8 sites opérationnels de Veolia par Seche inverse les tendances boursières des deux entreprises ***
Mais les fortes chutes des déchets sont le fait d’Ecoslop (-15 % malgré le début de l’unité de production de La Mède) et de Perma-Fix (-21% malgré un contrat de service de plusieurs millions de dollars pour le projet de démolition et d’élimination des systèmes de tritium du laboratoire de physique du plasma de Princeton)
CONSOMMATION VERTE :
Svenska Cellulosa +17 % : Arrêt des activités de papier de publication et cession de Wood Supply UK. Hors ces effets, le chiffre d’affaires a augmenté de 17 %, porté par des prix de vente plus élevés dans tous les domaines de produits. L’EBITDA s’est amélioré de 78%.
Suivent à +7 % mensuels : Vetropack Holding, et Ecolab +7 % (CA +18 %, profite de la reprise).
Les produits de consommation verte français divers consolident : Graines Voltz, Lucibel, Avantium et Hoffman Green perdent quelques % malgré des résultats corrects (ou pas de résultats du tout).
Les deux gadins du mois sont le fait des traditionnellement volatils Beyond Meat (-16 %) et Nikola (-37 % après l’inculpation de Milton).
J’avoue ne pas avoir eu le temps d’approfondir les fondamentaux sous les performances mensuelles de ces valeurs thématiques ratissées large. De toutes façons, leur constitution (et souvent leurs IPO) est trop récente pour en tirer une hiérarchie solide…
MATERIAUX et EnR La poignée de valeurs qui a survécu à la fin du portefeuille VRAC a bien progressé. Il s’agit essentiellement des valeurs chinoises Flat Glass Group (+38%) et China Longyuan Power (+20%) qui montrent que la tourmente communiste est localisée à la Tech.
FONCIERES : Forte progression des belges VGP(+7%) et Aedifica (+10%) et du cannabis Innovative Industrial Properties (+12%) mais forte chute des holdings chinoises Great Eagle (-7 %) et Hopson Development (-24%). Est-ce un effet collatéral de la tourmente ?
AUTOMOBILE : Même schéma : face aux +38 % du belge D’ieteren, perte de -16 % du chinois NIO ! Mais l’autre chinois BYD, moins spéculatif, gagne +17 %, et baisse des américains Hexcel et Magna… La logique de zone ne tient pas.
SEMI-CONDUCTEURS : fortes disparités entre les gagnants ON semiconductors (+19%), ASML (+15%) et Kalray (+12%) et la forte baisse des japonais (à l’exception de Renesas) qui corrigent après leurs fortes hausses.
CYBERSECURITE : momentum bien choisi : forte hausse de tout le secteur à commencer par Darktrace (+50%), ArchTIS (+44%), Fortinet (+27%), SentinelOne (+21%), Tesserent (+20%)….
SANTE MENTALE : Forte baisse de ce thème, par contre, à l’exception de 3 valeurs : Cogstate (+17%), Field Trip Health (+15%), Bionomics (+5%). Face à eux, des chutes de -10 % à -50 % ! Secteur(s) toujours pas mature et donc volatile ? Je veux le croire car cette thématique me semble d’une actualité toujours intense.
GENOMIQUE SYNTHETIQUE : performances dispersées, Genscript (+16%, remontée d’un trou d’air chinois ?), Codex DNA (-31% baisse post IPO dans une contexte boursier incertain ?)…
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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3 #532 07/08/2021 05h45
- CroissanceVerte
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LES NOUVEAUX VERTS :
SPACs :
Growth Capital Acquisition Corp. (GCAC) va fusionner avec le fabricant de lidars Cepton Technologies.
Reports :
En raison des « conditions de marché », plusieurs société repoussent in extremis leur IPO :
The Better Being Co. (BBCO), société de compléments alimentaires naturels.
Clarios International Inc, fabricant de batteries VE appartenant à Brookfield Asset Management.
LES CHAMPIONS VERTS :
Cette semaine, c’est l’olympiade des petits champions verts :
Ascent Solar Technologies, Inc. (ASTI:OTC, +33 %) Capteurs solaires américains (américano-allemands maintenant).
Environmental Waste International Inc. (EWS.V, +25 %) Traitement des déchets canadiens.
Enertime (ALENE.PA, +12%) récupération de chaleur industrielle français.
Verbio (VBK.F, +15 %) Biocarburant allemand.
Biome Technologies plc (BIOM.L, +13 %) Bioplastiques anglais
Symphony Environmental Technologies plc (SYM.L, +18 %) Plastiques bio-dégradables anglais.
Tainergy Tech Co., Ltd. (4934.TW, +21 %) Composants solaires taiwanais
Concord New Energy Group Ltd (0182.HK, +25 %) Développeur solaire et éolien chinois.
EDITO : JUSTICE VERTE IMMANENTE
L’INDUSTRIE DU PETROLE VICTIME DU CHANGEMENT CLIMATIQUE !
On commence à connaitre les effets des énergies fossiles sur le changement climatique. On pense moins aux impacts en retour que le changement climatique va avoir sur l’activité des compagnies pétrolières !
Le Trans-Alaska Pipeline System a reçu l’autorisation plus tôt cette année de construire un système de refroidissement pour maintenir le pergélisol sur des parties de son pipeline construit - comme des milliards de dollars d’autres infrastructures pétrolières et gazières - sur un sol gelé. En Russie, environ 23 % des défaillances techniques et près d’un tiers des pertes d’extraction de combustibles fossiles sont dues à la fonte du pergélisol et l’économie russe pourrait perdre plus de 67 milliards de dollars d’ici 2050 pour cette raison. L’année dernière, la société minière russe Nornickel a été condamnée à une amende de 2 milliards $ après qu’au moins 20 000 tonnes de carburant se soient échappées d’un réservoir d’une centrale électrique car le dégel du pergélisol avait causé la défaillance des poteaux qui soutenaient le sous-sol du réservoir.
La vague de froid extrême au Texas en début d’année a bloqué un tiers de la capacité de production et de raffinage le long de la côte du golfe que n’importe quel ouragan récent.
En 2016, des incendies de forêt aux abords de complexes miniers de sables bitumineux ont réduit la production pétrolière canadienne de 40 %. Les inondations peuvent perturber le transport des combustibles fossiles par barge et par train. La disponibilité réduite de l’eau par sécheresse peut affecter les opérations de fracturation et de raffinage, qui en nécessitent toutes deux beaucoup.
Quand aux assureurs, ils commencent déjà à dire que les évènements climatiques pourraient bientôt ne plus être assurables.
Certes, l’industrie de l’énergie dans son ensemble est flexible et suffisamment étendue pour absorber ces chocs, mais les majors pétrolières occidentales pourraient ainsi perdre des parts du marché au profit des producteurs contrôlés par l’État, principalement au Moyen-Orient. Non seulement ces entreprises sont moins affectées par les campagnes climatiques, mais elles exploitent des champs à la fois plus rentables et moins sujets aux perturbations du climat.
Et ce sont là bien sur seulement des effets directs (et il y en aura d’autres, non encore perceptibles). L’effet indirect qui risque d’être tout aussi couteux est celui des poursuites judiciaires contre les compagnies pétrolières et leurs campagnes de désinformation qui ont retardé la prise de conscience et la lutte contre le changement climatique.
DU CÔTÉ DU PORTEFEUILLE :
Finalement, Transition Evergreen a sorti son plan B et réalisé un financement privé qui, sans compenser l’échec de l’augmentation de capital, lui permet de faire les acquisitions prévues. Cela renforce encore ma confiance dans ce fonds, et ses dirigeants qui se sont largement mouillés - avec des actionnaires historiques - dans ce financement. Le cours s’est bien maintenu après quelques soubresauts que j’ai mis à profit pour acheter les actions que j’avais prévu de souscrire par l’AK. J’attends maintenant les annonces officielles des acquisitions. Et les « conditions de marché » ne seront peut-être pas aussi pourries à la rentrée ?
A part ça, le portefeuille avait mal commencé la semaine mais la termine dans la confiance à +1,6 % (+2 % pour G100 et 0 % pour CV100) à égalité avec le CW8 et seulement battu par le CAC40 (+3,1 %) qui domine ses collègues NASDAQ100 et S&P500 (+0,9 %).
En G100, au gré des résultats, AfterPay a gagné +27% (rachat par Square), immédiatement suivi par Moderna et BioNTech. A l’opposé Roku, -18%, présente aussi de bons résultats… mais prévoit un ralentissement des revenus de sa plate-forme.
En CV100, Solaredge (+13%) et Eurofins Scientific (+12%) ont présenté d’excellents chiffres et Itron (-21%) des résultats et une guidance décevants…
Les Thèmes d’actualité ont des performance hebdomadaires hétérogènes : Semi-conducteur : Kulicke & Soffa gagne +20 % (CA+182%) et Ichor Holding en perd -8 % (CA+27 % mais le marché fait la fine bouche). Cybersécurité : McAfee gagne +12 % (dividende special après la vente de sa branche entreprises) mais Darktrace retrace à -15% après son rallye. Santé mentale : Casava Science +21% se reprend car son traitement reste prometteur, mais Neuronetics déçoit à -34 % (CA+46 % mais EBITDA toujours aussi négatif). Seule la Génomique Synthétique est uniformément verte à commencer par Codexis +19 % (CA+227 %.
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#533 07/08/2021 08h02
- chrispra
- Membre (2020)
- Réputation : 87
Bonjour
le lien concernant le paiement des 2 Md$ par Nornickel :
Nornickel pays full damages in connection with fuel spill at Norilsk?s Combined HeatNews and Press-releases - Nornickel
traduction partielle :
"L’indemnisation des dommages causés aux plans d’eau locaux s’élevait à 145 492 562 907,96 roubles, versés au budget fédéral. L’indemnisation des dommages causés au sol s’élevait à 684 904 320 roubles, versée au gouvernement municipal de Norilsk.
Le paiement a été effectué conformément à un jugement du 12 février 2021 du tribunal d’arbitrage de Krasnoïarsk."
Cordialement et merci pour vos suivis "verts" toujours intéressants
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3 #534 09/08/2021 09h27
- CroissanceVerte
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LES VERTS A LA PLAGE
PANORAMA DES ACTIVITES :
Les activités nautiques énergétiques qui nous sont proposées en cet été ensoleillé (si si…) sont nombreuses et variées.
Certaines ont un long historique : depuis les moulins à marée romains jusqu’à la centrale marémotrice de la Rance (240 MW) dans les sixties. Victor Hugo à son époque, déplorait déjà que l’on n’exploite pas suffisamment les énergies marines , dans son roman Quatre-vingt-treize : « Réfléchissez au mouvement des vagues, au flux et reflux, au va-et-vient des marées. Qu’est-ce que l’océan ? Une énorme force perdue. Comme la terre est bête ! Ne pas employer l’océan ! »
Deux grandes disciplines se partagent l’océan du point de vue énergie mécanique : la filière marémotrice (utilisant les différence de hauteur d’eau avec la marée) et hydrolienne (utilisant l’énergie cinétique des courants), et la filière houlomotrice (utilisant l’énergie des vagues). On peut aussi évoquer la filière thermique ETM (utilisant les différences de température de surface et de profondeur, encore couteuse et développée par de gros énergéticiens à Monaco, Japon, Corée et USA) et la filière osmotique (échanges entre deux liquides de salinité différente, encore expérimentale). On pourrait même ajouter l’éolien offshore (posé ou flottant) et le photovoltaïque flottant, mais n’utilisant pas l’énergie de la mer, je considère qu’il ne relèvent pas de la même catégorie.
Quoique potentiellement importantes, les énergies marines non éoliennes sont encore peu développées.
Il y a deux raisons à cette immaturité : D’une part l’agressivité du milieu sous-marin implique des matériaux spécifiques et une maintenance couteuse. D’autre part, ladiversité des approches est considérable et n’a pu encore donner lieu ni à une standardisation des équipements réduisant les couts d’échelle ni à des consolidations permettant de passer de centaines de petites startups à des entreprises de taille industrielle.
Le coût de production énergétique reste donc encore supérieur à 200€/Mwh, soit 2 à 4 fois celui de l’éolien posé. Le développement industriel des énergies marines a néanmoins accéléré depuis 3 ans, particulièrement en Europe, qui pourrait envisager d’en tirer 10 % de son mix énergétique d’ici 30 ans.
LES SKIPPERS :
Pour pratiquer ces activités, beaucoup d’amateurs (non cotés) et peu de professionnels, et parmi ceux-ci vous avez le choix entre :
* Des skIppers multi-casquette chevronnés :
Avec lesquels vous aurez une sécurité optimale avec une grande diversification d’activité… et peu de sensations !
Il s’agit de grands industriels internationaux : Kawasaki Heavy Industries, Ltd. (7012.T), Hyundai Heavy Industries Holdings Co., Ltd. (267250.KS), Naval Group, dont Thales (HO.PA) possède 35%., Lockeed-Martin (LMT), Général Electric (GE), … Associés à des énergéticiens : EDF (EDF.PA), Engie (ENGI.PA), Iberdrola (IBE.MC), Siemens Gamesa (SGRE.MC), …
Non seulement leurs performances boursières ont l’inertie que l’on sait, mais leurs projets d’énergie marine peuvent être remis en question à tout moment au gré de leurs humeurs et changements de stratégie !
Ainsi, par exemple : le raz Blanchard, situé entre le cap de La Hague et l’île anglo-normande d’Aurigny, est un des plus puissants courants marins du monde. L’endroit idéal pour immerger des hydroliennes et exploiter l’énergie des marées. EDF et Engie y disposaient de concessions, mais elles ont toutes les 2 jeté l’éponge, lâchées par leur partenaire respectif chargé de fabriquer les hydroliennes : Naval Group pour EDF et GE pour Engie. Ces deux constructeurs ont en effet annoncé l’arrêt de leurs investissements dans cette technologie. La concession d’Engie a été reprise par le groupe britannique Simec Atlantis Energy, et celle d’EDF vient d’être rachetée par HydroQuest, l’un des rares fabricants français d’hydroliennes, filiale des Constructions Mécaniques de Normandie (CMN).
* Quelques jeunes skippers fougueux :
Dont les performances sont pour l’instant encore pires mais ont parfois des sursauts spéculatifs impressionnants…
Energie marémotrice :
Blue Shark Power System (MLBSP.PA)
Minesto AB (7MN.F) suédois
SIMEC Atlantis Energy Ltd (SAE.L)
Energie houlomotrice :
Carnegie Clean Energy Limited (CCE.AX)
Eco Wave Power Global AB (WAVE : NASDAQ) suédois basé en Israel, cotation transférée au NASDAQ au 1er juillet dernier.
Ocean Power Technologies Inc. (OPTT)
Un cas intermédiaire serait Aker solutions ASA (AKSO.OL) qui fait, entre autres, quelques expérimentations dans le domaine.
Bon été dans les vagues…
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7 #535 10/08/2021 17h05
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GIECRAQUE !
Je me suis retenu de commenter les fuites du mois dernier, par respect pour le travail des auteurs.
Je me suis retenu d’en rajouter sur les commentaires de presse parus lundi, dont le catastrophisme vague et le sensationnalisme mièvre risquent bien d’être aussi efficaces qu’un patch de nicotine sur un producteur de cigares cubain.
Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, IPCC) à publié lundi son dernier rapport.
Comme à son habitude (le précédent date de 2013), il ne présente scrupuleusement que des faits, et des résultats de simulations totalement étayées et encadrés d’intervalles de confiances très conservateurs.
Cela rend l’alarmisme de leur ton* – si contenu soit-il – d’autant plus inquiétant pour qui lit entre les lignes. Ils ont en effet choisi depuis le début d’éviter tout catastrophisme, de préserver toujours une possibilité de sortie heureuse, et de privilégier les extrapolations à minima, si faibles que soit leurs probabilités. Il y a une logique psychologique claire à rester ainsi dans la position du conseiller éclairé qui laisse toute latitude au souverain peuple et ses représentants de penser décider par eux-même du sort du monde.
Mais tout de même, est-ce encore le temps pour la diplomatie de la berceuse ?
Ne faudrait-il pas au moins mettre le doigt là où ça fait vraiment mal ?
COPIPEAUX…
Cinq ans après la COP21 et l’Accord de Paris, pratiquement aucun pays n’a respecté sa feuille de route, à commencer par la France : Rapport du haut conseil pour le climat.
Entre 2015 et 2018, le premier budget carbone n’a pas été tenu. Les émissions ont diminué de 1,1% par an en moyenne, bien moins que les 1,9 % visés. D’où la condamnation de l’État pour “carence fautive” dans le procès dit de l’Affaire du siècle. En 2019, la France a réussi à réduire de 1,7 % ses émissions par rapport à 2018. Un léger progrès, mais pas à la hauteur de l’objectif initial de 2,3 % pour la période 2019-2023 – rabaissé par les autorités à 1,5 % par an. Le troisième budget carbone (2024-2028) prévoit une réduction des émissions de l’ordre de 3,2 % par an. Puis (2029-2033) une baisse annuelle de 3,5 %. En résumé, le gros des efforts est reporté à plus tard…
Qui plus est, plusieurs bilans (Rapport 2020 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions) ont pointé l’insuffisance des engagements pris par les États en 2015, qui nous amènent actuellement sur une trajectoire de plus de 3°C de réchauffement planétaire d’ici 2100. En 2019, les émissions ont atteint un nouveau record de plus de 59 gigatonnes d’équivalent CO2.
Les émissions ont diminué d’environ 7 % en 2020 en raison de la pandémie de la Covid-19. « Cependant, cette baisse ne se traduit que par une réduction de 0,01°C du réchauffement climatique d’ici 2050 ».
Résultat, en cinq ans, l’Accord de Paris n’a pas eu d’effet visible sur les émissions.
Les agences onusiennes ont donc enjoint les États à accélérer leur action climatique. Leurs niveaux d’ambition « devant être à peu près triplés pour revenir sur la trajectoire des 2°C et être multipliés par cinq, au moins, pour limiter la hausse à 1,5°C ». Les gouvernements doivent aussi baisser leur production de combustibles fossiles de 6 % par an entre 2020 et 2030.
Or, on a pu constater que certains pays, comme l’Australie, l’Arabie saoudite ou le Brésil, avaient profité de l’annonce en 2017 du retrait américain par Trump de l’accord de Paris pour revoir à la baisse leurs ambitions de réduction des émissions. Ce retrait a d’ailleurs été le détonateur de l’échec de la COP25 à Madrid.
Et le retour à l’Accord promis par Biden n’a pas empêché les ministres de l’environnement et de l’énergie du G20, réunis à Naples le 22 et le 23 juillet d’échouer à leur tour à s’entendre pour relever les ambitions climatiques, à moins de 100 jours de la COP26 prévue en Novembre à Glasgow.
GIECSAGÈRENT ?
Dans ce contexte et au vue de ces antécédents, certains scenarii « Bisounours » du GIEC paraissent décidément hors sol ! Parmi les cinq possibles sur l’avenir du climat qu’ils présentent - intitulés de manière à identifier à la fois le niveau d’émissions et la "trajectoire socio-économique commune" (Shared Socioeconomic Pathways, SSP) utilisée dans les calculs :
Les deux premiers reposent sur l’adoption universelle de pratiques plus respectueuses de l’environnement, l’accent étant mis non plus sur la croissance économique mais sur le bien-être général. Les investissements dans l’éducation et la santé augmentent et les inégalités diminuent !
SCÉNARIO SSP1-1.9 : Emissions de CO2 nulles à partir de 2050. Seul scénario permettant de respecter l’objectif de l’accord de Paris sur le climat. L’excès de température va dépasser les 1,5°C au milieu du siècle mais pourrait s’y stabiliser ensuite.
SCÉNARIO SSP1-2.6 : Emissions de CO2 nulles à partir de 2070. On se dirige vers les +2°C.
Quel est le réel intérêt de tels scenarii, aussi irréalistes à court terme ? Car la révolution sociétale et industrielle nécessaire devrait commencer… Aujourd’hui !
Même le troisième scénario SSP2-4.5, peut paraître optimiste : Il prévoit que les émissions de CO2 oscillent autour des niveaux actuels avant de commencer à diminuer au milieu du siècle, avec zéro émission nette atteint après 2100, avec des facteurs socio-économiques suivant leurs tendances historiques, sans changement notable. Stabilisation entre 2,1°C et 3,5°C d’ici la fin du siècle.
Les 5 dernières années et l’inertie politique et sociétale qu’elles ont révélé malgré l’occasion de remise à plat de la pandémie plaident plutôt pour le quatrième scénario, SSP3-7.0 :Les émissions de gaz à effet de serre et les températures augmentent régulièrement, celles de CO² sont quasiment doublées par rapport aux niveaux actuels d’ici 2100. Les pays deviennent plus compétitifs les uns par rapport aux autres, privilégiant leur sécurité nationale et alimentaire. On va dépasser les 2°C avant 2050 et l’approcher les 4°C en 2100.
Le scénario du pire, SSP5-8.5, n’est même pas à exclure : Les niveaux actuels d’émissions de CO² sont quasiment doublés d’ici à 2050. L’économie mondiale croît rapidement mais cette croissance est alimentée par l’exploitation des combustibles fossiles et des modes de vie très gourmands en énergie. En 2100, la température moyenne de la planète aura augmenté de 3,3 à 5,7°C.
Mais on n’a pas besoin de ce dernier scénario pour entrer dans la catastrophe annoncée dès +1,5°C !
Dans tous les scenarii : Les phénomènes météorologiques violents sont de plus en plus fréquents (2 à 3 fois plus d’ici 10 ans dans le 4ème scénario), le réchauffement de la planète se poursuivra pendant au moins quelques décennies. Le niveau des mers continuera à augmenter pendant des centaines ou des milliers d’années.
Dans le 4ème scénario (comme dans le 3ème, d’ailleurs), la banquise Arctique va disparaître en septembre après 2050 et les barrières de corail se dégrader encore par acidification de l’océan (conséquence de l’absorption de CO2). Le niveau de la mer pourrait monter encore de 50 cm.
Et cela c’est sans compter sur la possibilité de "points de bascule", dont on ne sait pas calculer la probabilité d’occurence, comme la fonte totale des glaces du Groenland et de l’Antarctique qui ferait alors monter le niveau de la mer de plusieurs mètres.
Le choix du scénario va se faire dans les deux ans à venir et je ne renie malheureusement rien de mes précédentes prospectives… #79 et #280
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#536 12/08/2021 11h29
- Yeti68
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Bonjour CroissanceVerte.
Je me permet de poster sur votre file car je vois que vous avez Stora Enso en portefeuille et que l’info peut vous intéresser si vous ne l’avez pas encore vu.
La société est en train de développer une méthode de substitution du graphite d’origine fossile par un à base de lignine, en l’occurrence présente dans le bois dont ils se servent pour leur produits.
Sunila Mill pilot plant and the future of batteries - News | Stora Enso
Cela pourrait devenir une branche forte de leur palette de produits puisqu’en plein dans l’air du temps énergies vertes/renouvelables.
Qu’en pensez-vous?
Edit: je n’avais pas pris le temps de lire votre analyse concernant le rapport du GIEC: je crois que notre société n’est pas prête à ouvrir les yeux sur la vérité qui l’attend au tournant. Chacun pense que le GIEC exagère et que les autres feront bien quelque chose pour que cela n’arrive pas. Mais ces autres c’est nous pour l’autre…
Quant à nos dirigeants, ceux sont les seuls à pouvoir prendre les décisions d’envergures qui seules pourraient changer la donne; mais la croissance de l’économie prime sur la survie de l’Humanité
Cordialement
Dernière modification par Yeti68 (12/08/2021 12h09)
Parrainage YUH: zow6i0 Boursorama: GRME6268
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4 #537 13/08/2021 20h18
- CroissanceVerte
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WTIV : un goulet dans les EnR
Dans le cadre de la transition à marche forcées vers les EnR vont apparaitre inéluctablement des goulets d’étranglement, et qui dit goulets dit profits probables pour les entreprises qui y sont positionnées et qui sauront en profiter.
Parmi ces goulets sont souvent cités les matières premières, et particulièrement les métaux rares. On pense parfois aussi à certains composants stratégiques dont certains pays (souvent la Chine) ont progressivement gagné le monopole de la fabrication. Mais on néglige fréquemment la chaine logistique, pourtant parfois essentielle dans cette brusque accélération industrielle qui se met en place.
Apres les énergies marines, restons donc un peu en mer. Dans l’éolien offshore, le goulet semble avoir pour nom :
WTIV
C’est le sigle de Wind Turbine Installation Vessel, navire spécialement conçu pour l’installation d’éoliennes offshore. Semblable à une plate-forme auto-élévatrice, ils peuvent se hisser sur 4 ou 6 pieds posés au fond. Des propulseurs azimutaux sont utilisés pour positionner le navire. Certains peuvent transporter 5 éoliennes et soulever 700 tonnes à 125 mètres au-dessus du pont
Les maillons du transport in-situ et de l’installation sont en effet cruciaux dans la chaine de valeur de l’éolien offshore, et si les navires de cablage ou de soutien nécessaires existent déjà en recyclant ceux qui sont utilisés dans d’autres domaines (comme l’industrie pétrolière), ceux qui permettent de dresser des éoliennes doivent être construits spécifiquement et il n’existe que 49 unités WTIV.
La répartition géographique des WTIV se résume donc à 3 zones très différentes :
1) La Chine
Les WTIV chinois (65 % de la flotte mondiales) sont presque exclusivement réservés à la construction de champs d’éoliennes chinois. Ils ne sont pas de trop alors que le pays a installé la moitié de la capacité d’éolien offshore mondiale de 2020 et prévoit d’installer pour 50 GW supplémentaires dans la décennie à venir.
2) L’Europe
Les 16 (et dans 2 ans 22) WTIV non chinois sont pour l’essentiel détenus et opérés par quatre sociétés européennes :
* DEME Group, filliale de l’entreprise de génie civil bruxelloise CFE (CFEB.BR), qui est contrôlée par le groupe d’investissement belge Ackermans & van Haaren (ACKB.BR). Cet ogre dispose de 7 WTIV après l’absorption des activités de Geosea et de A2SEA (co-entreprise de Orsted et Siemens Wind Power qui sont respectivement le plus grand opérateur de champs d’éoliennes et le plus grand fabricant d’éoliennes offshore d’occident et qui sont donc les clients privilégiés des WTIV de DEME).
* Van Oord (par sa filiale MPI Offshore) Groupe privé néerlandais.
* Fred. Olsen Windcarrier, Groupe privé norvégien.
* Seajacks UK, cet opérateur britanique et ses 5 WTIV vient d’être rachetée par la société Eneti (NETI : NYSE)
Cette société, anciennement Scorpio Bulkers, dont le siège est à Monaco, exploitait jusqu’alors une flotte de 55 navires, dont 49 vraquiers. Elle a vendu ces navires au cours des derniers mois, afin de se réorienter complètement sur l’installation d’éoliennes… Elle a commandé un autre WTIV de dernière génération à la société sud-coréenne Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering Inc. pour une livraison prévue en 2023, avec options de 3 autres navires et serait en pourparler avec un chantier naval américain pour en construire un aux USA…
3) Les USA.
Ils n’ont aucun WTIV.
Or une loi américaine protectionniste (parmi bien d’autres), le Jones Act, exige que les marchandises expédiées entre les ports américains soient transportées sur des navires construits, détenus et exploités par des citoyens américains ou des résidents permanents. Il s’applique aux installations éoliennes en mer et, en l’absence de WTIV américain, le seul moyen de contourner le Jones Act est d’utiliser un navire de ravitaillement qui va acheminer des pièces du port au WTIV. Ce sera le cas pour le projet de 800 MW Vineyard Wind, qui vient d’être lancé, parmi de très nombreux autres en attente :
Il y a donc un urgent besoin de construction de WTIV aux USA
Mais Dominion Energy (D), producteur et distributeur d’électricité, est le premier (et seul pour l’instant) groupe américain à avoir lancé la construction de son propre WTIV de 500 millions de dollars, conforme au Jones Act, dans un chantier du Texas, conseillé par des chantiers européens. Le navire devrait entrer en service en 2023, pour construire le projet de 2,64 GW Coastal Virginia Offshore Wind (CVOW), le plus grand parc éolien offshore annoncé à ce jour aux États-Unis, qui devrait se terminer en 2026. Dominion a de grandes ambitions de verdissement avec le troisième parc solaire parmi les utilities américains.
D’autres groupe américains réfléchissent mais pour l’instant, les quelques commandes aux chantiers US proviennent des groupes européens désireux d’éviter le Jones Act, à commencer par Eneti. Il faut dire que pour répondre aux normes américaines et avec les couts du travail américains, un WTIV construit là bas coute presque 50 % de plus qu’un WTIV construit en Corée…
Pour en rajouter, notons en passant que des sénateurs viennent de déposer un Offshore Wind American Manufacturing Act permetant de garantir que chaque éolienne offshore déployée aux États-Unis au cours des 10 prochaines années sera entièrement fabriquée en Amérique …
Le Goulet :
Le gouvernement américain a fixé un objectif de 30 GW de capacité éolienne offshore d’ici 2035, soit 1000 fois plus qu’aujourd’hui, et les autres gouvernements de par le monde ne sont pas en reste (projets de 30 GW aussi aux UK et 50 GW dans l’UE…).
Un WTIV pouvant installer 70 à 100 turbines par an, la flotte européenne - malgré les commandes - et l’hypothétique future flotte américaine sont clairement insuffisantes pour couvrir les besoins des plans de développements mondiaux en dehors de la Chine continentale. Les WTIV européens sont de plus impliqués dans les projets éoliens du Japon, de Taiwan, et des autres…
C’est d’autant plus vrai que l’ancienne génération de navires ne permet pas de manipuler des éoliennes de grande taille qui deviennent la norme.
Pourtant, même avant les nouveaux plans, ce goulet logistique était annoncé. Vu le temps nécessaire pour construire un WTIV, le marché va rester tendu pendant des années.
Bref, j’ai acheté du Eneti.
Dernière modification par CroissanceVerte (14/08/2021 07h52)
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#538 15/08/2021 12h27
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LES NOUVEAUX VERTS :
IPO :
Groupe Barramundi Ltd. (BARRA : Euronext Growth Oslo (Norvège) Eleveur de barramundi (poissons) en Australie, à Singapour et au Brunei, le 12 août.
Li-S Energy (LIS : ASX), fabricant australien de batteries lithium-soufre (Li-S) utilisant des nanotubes de nitrure de bore (BNNT), le 30 août.
Rubicon Water (RWL : ASX) Fournisseur australien d’instruments de gestion et de contrôle pour optimiser l’irrigation, notamment en zone difficile, le 2 septembre.
SPACs :
European Sustainable Growth (EUSG) va fusionner avec le fabricant allemand de chargeurs et batteries pour véhicules électriques ADS-TEC
First Reserve (FRSG) va fusionner avec le service de recharge de véhicules électriques EO (EOC).
Rumeurs :
InterPrivate III Financial Partners Inc. (IPVF) pourrait fusionner avec la fintech Aspiration qui propose uniquement des investissement et des outils financiers décarbonnés…
LES CHAMPIONS VERTS :
Cette semaine, les champions verts sont en trompe l’œil :
Huon Aquaculture (HUO:ASX) producteur de saumon de Tasmanie qui fait l’objet d’une OPA disputée de la part du géant brésilien de la transformation de la viande JBS : +32 % mais -17 % depuis l’avant krach.
China Everbright Environment (0257.HK) gestion des déchets chinois : +24 % hebdo sur l’annonce de bénéfices à +36 %, mais 0 % depuis l’avant krach.
Solar-Fabrik (SFX:F) fabricant de panneaux solaires allemand : +26 % hebdo mais -46 % YTD (x2 tout de même depuis l’avant krach).
Energisme (ALNRG) Logiciels de gestion de l’énergie français : +15 % hebdo mais -44 % YTD et -55 % depuis l’IPO l’an dernier.
DU CÔTÉ DU PORTEFEUILLE :
Comme Transition Evergreen risque de mettre un certain temps avant de redémarrer, j’en liquide une louche pour tenter une spéculation avec stoploss sur les résultats de Daqo New Energy qui doivent être annoncés mercredi et dont le cours dégringole (contrairement aux autres valeurs solaires chinoises à part GCL), sans doute à cause de la mise à l’index de leurs filiales du Xinjiang par les USA. Je doute que cela handicape fortement les ventes de Daqo dans un contexte de demande mondiale effrénée. Par contre, la hausse des prix des composants photovoltaïques me semble pouvoir booster ses résultats trimestriels et à venir.
Achat d’une première position spéculative sur Eneti (NETI).
A part ça, le portefeuille avait bien commencé la semaine (en particulier les valeurs vertes : effet GIEC ?) mais ça n’a pas duré. CV100 a tout de même préservé +0,45 % mais G100 a perdu -0,8 % (pas aidé par des pertes sur les valeurs covid), et donc le portefeuille global est en baisse de -0,4 %, contre un CW8 à +0,6 % un NASDAQ100 à -0,2 %, un S&P500 à +0,7 % et un CAC40 décidément dopé à l’EPO à +1,16 % !
Mes thèmes d’actualités sont tous en baisse : Semi-conducteurs (à part Elmos), Cybersécurité (à part Tesserent), Santé mentale (à part Bionomics et Cassava), et Génomique Synthétique (à part Illumina)…
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1 6 #539 15/08/2021 20h55
#540 21/08/2021 21h42
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LES NOUVEAUX VERTS :
Rien à signaler en cette semaine de vacances, à part le fabricant de Véhicules Electriques Li Auto qui s’est coté à HongKong (2015) deux ans après son IPO à NewYork (LI) et qui envisage de l’être également à Shanghaï.
Quand aux SPACs : pas non plus de nouveautés mais fusions approuvées et donc cotation imminente pour ReNew Power (RNW : EnR indien), Helbiz (HLBZ : micro-mobilité), Xos (XOS : EV) et Aeye (LIDR : lidars).
LES CHAMPIONS VERTS :
Les turbines chinoises : respectivement +35 % et +29 % hebdo pour Harbin Electric Company Limited (1133.HK) et Dongfang Electric Corporation Limited (1072.HK), les principaux fabricants d’équipements de production énergétique chinois qui font feu de tout EnR.
LES CHIFFRES VERTS :
Depuis le début de la pandémie,les gouvernements du G20 ont versé bien plus de subventions aux Energies Fossiles (EnF) qu’aux énergies renouvelables (EnR).
Quant au total des investissements mondiaux dans les EnR, ils sont en petite hausse de 1,8 % pour le H1 2021 par rapport au H1 2020 (et en baisse de 7 % par rapport au H2 2020).
De plus cette hausse est en trompe l’œil car elle s’appuie essentiellement sur une forte augmentation des rachats en bourse et en private equity d’actifs existants, alors que les investissements dans de nouveaux projets d’énergies renouvelables ont baissé de 12%.
Les investissements dans les projets solaires sont en hausse de +9,5%, mais dans l’éolien ils baissent de -30,5% (pour cause de baisse de subventions).
Ce n’est pas comme ça qu’on va changer de modèle du GIEC…
DU CÔTÉ DU PORTEFEUILLE :
La spéculation ratée de la semaine :
Comme je m’y attendais Daqo New Energy (DQ) a annoncé mercredi des résultats Q2 remarquables : Bénéfice par action de 3,15 $ contre 0,47 $ un an auparavant et Chiffre d’Affaire de 441,4 M$ contre 133,52 M$. Tout cela sur un volume de vente stable (aux limites des chaines de productions actuelles en attendant la livraison des nouvelles) mais un prix de vente moyen (ASP) augmenté de 75 % par rapport au Q1 à 20,81$/kg (et comme ils l’annonçaient alors…). Financièrement, l’IPO à Shanghaï fin juillet de sa filiale Xinjiang Daqo New Energy (688303.SS) lui a rapporté plus d’un milliard de $ (le cours a triplé depuis, sur seulement 20 % de flottant).
Le problème, c’est que je manque décidément de métier pour spéculer sur la réaction du marché face aux résultats : le cours a initialement fluctué mais est resté stable en moyenne avant de baisser comme tout le monde en fin de semaine.
J’ai revendu en opération blanche. Mais pour moi cela n’a aucun sens : On va se retrouver avec une entreprise dont la valeur sera à peine supérieure à 2x l’EBITDA, dans un secteur hyper-porteur sur lequel elle a 20 % de part de marché mondial, et avec des perspectives claires de croissance puisque l’éventuelle stabilisation à partir de 2022 du prix de vente du silicium poly-cristallin sera plus que compensée par l’augmentation des volumes de production.
Les seuls risques pourraient être politiques, mais la liste noire US n’aura guère d’impact (seulement 10 % de la production est utilisée par ses clients pour fournir les USA en panneaux solaires) et ce secteur industriel - certes stratégique mais bien aligné sur les plans gouvernementaux et qui réinvesti ses bénéfices dans sa production - semble beaucoup moins à risque d’une offensive du PCC que la Tech.
Bref, je ne comprends pas et vais regarder tomber ce couteau en or… avec une épuisette en dessous !
A part ça le portefeuille global descend de -2,9 %…
Au milieu d’indices dispersés à la baisse CAC40 (-4,5%), S&P500 (-0,6%), CW8 (-0,4%), NASDAQ100 (-0,3%).
G100 -2,7 %, dans lequel la seule belle performance hebdomadaire revient à Inmode (+13%, lancement d’une nouvelle plateforme), mais le luxe plombe avec Kering (-13%, le gouvernement chinois veut taxer les riches…).
CV100 -2 %, avec ITM Power (+18%, inauguration de sa giga-factory) et Enertime (+21% on ne sait jamais pourquoi) en grand vainqueurs contre Beam Global (-12 %, CA et carnet de commandes en hausse mais bénéfices en chute libre) et Darling Ingredients (-12% malgré de bons résultats).
Quand aux « thèmes d’actualité », ils sont en baisse de -4,2 % et seule la génomique synthétique surnage un peu.
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#541 22/08/2021 18h29
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DERNIERES NOUVELLES DU SERVICE DE REANIMATION DES ENTREPRISES VERTES…
Puisque j’annonce régulièrement les nouveaux verts, il serait juste que je publie également les avis de décès verts… ou en tout cas les risques de disparition de la cote !
Etrion Corp. (ETX : TSX / ETX : OMX), développeur / opérateur d’énergie solaire qui est une filiale (à 36%) parmi 11 cotées du groupe Lundin (les autres étants des minières et des pétrolières). Etrion a vendu la totalité de son portefeuille (57 MW en exploitation et 45 MW en construction au Japon) à un consortium japonais. Il vient de reverser le produit de cette vente aux actionnaires sous la forme d’un dividende exceptionnel, et dit réfléchir s’il reprend une activité (avec les quelques 20 M de CAD laissés dans les caisses ?) ou se dissout… Ce n’est donc pas encore un acte de décès, mais on peut craindre une issue fatale.
Adani Green Energy (NSE: ADANIGREEN / 541450: BSE), l’un des principaux opérateurs EnR indien (et dont Total Energies vient de prendre 20%) ne semble pas en danger immédiat de delisting… Mais Adani Power (ADANIPOWER : NSE / 533096 : BSE) sa sœur dans la production d’énergie traditionnelle a l’intention de se retirer avec un rachat d’actions à un prix inférieur de près de 65% au prix du marché… Le SEBI (AMF indien) s’oppose pour l’instant à ce projet dans le cadre d’une enquête plus large sur du blanchiment d’argent par le groupe Adani (conglomérat qui chapeaute les deux précédents, parmi d’autres) lancée en juin dernier et qui pourrait aller loin, et fait dégringoler les cours des filiales du groupe… Pour l’instant sous surveillance.
Pour des sociétés beaucoup plus petites, le risque de delisting est plus présent car elles peuvent être exposées à des fluctuations financières ou boursières qui les rendent inéligibles à la cotation. Cela a failli être le cas en début d’année pour :
EnerDynamic Hybrid Technologies (EHT:TSXV). Cette petite société canadienne exploite un procédé original de construction solaire pour les zones en conditions difficile (notamment utilisé pour la reconstruction de maisons à Port-Rico suite à un ouragan).
Après un regroupement d’actions (20 pour 1), une augmentation de capital, et l’acquisition de Windular Research and Technologies - qui a développé un système d’alimentation éolienne des tours de télécommunications permettant, avec des batteries, de remplacer les alimentations diesels en zone éloignées du réseau – la société a été autorisée cette semaine à coter à nouveau sur le TSVX canadien… Une rémission que l’on espère durable.
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1 #542 28/08/2021 16h54
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LES NOUVEAUX VERTS :
Rivian, constructeur de véhicules électriques. Ses principaux actionnaires étaient jusqu’alors Amazon et Ford.
Afyren, société de chimie verte française (production d’acides organiques biosourcés pour la cosmétique, la nutrition ou la chimie fine). Ce sera la troisième entreprise cotée de la plateforme de Carling (avec Metabolic Explorer et Circa Group).
Quand aux SPACs : fusion approuvée et donc cotation pour la société de chargeurs pour VE Volta Industries (VLTA).
LES CHAMPIONS VERTS :
Huabao International Holdings Limited (0336.HK) +22 % aromes et compléments alimentaires. Malgré des résultats en légère baisse.
Metabolic Explorer (METEX) +20 %, Chimie bio-sourcée, qui poursuit sa remontée après son augmentation de capital.
Water Intelligence plc (WATR.L) +19 % Services d’assainissement et de détection de fuites dans les réseaux d’eau (American Leak Detection Holding). CA H1 +44 %, EBITEDA H1 +73 %.
Augean (AUG.L) +19 %. Gestion des déchets dangereux anglais. Fait l’objet d’une guerre d’OPA entre Morgan Stanley et un consortium d’investisseurs anglo-canadiens.
L’OGRE :
China Three Gorges Renewables Group (600905.SS) a acquis cette semaine :
* le développeur Alcazar Energy (411 MW de projets solaires et éoliens en Egypte et Jordanie).
* un portefeuille de 11 parcs éoliens et une centrale solaire en Espagne cumulant 450 MW.
Et ce ne sont que des goutes d’eau pour la société, filiale de la société d’état chinoise des 3 gorges qui finalise ces jours-ci son champ d’éoliennes offshore de 1,1 GW en mer de Chine et qui gère au total une capacité de 124GW dont 17.7GW hors de Chine.
DU CÔTÉ DU PORTEFEUILLE :
Têtu, j’ai repris ma spéculation sur Daqo New Energy (DQ) à l’occasion d’une remontée du cours à 48$ en début de semaine. Je suis aujourd’hui à +13 %. Je garde le doigt sur le lâcher de lest (stop-loss suiveur).
Cette reprise n’est pas spécifique (seulement amplifiée) : les valeurs vertes dans leur ensemble ont remonté cette semaine, ce qui a fait du bien au portefeuille : +4,4 %, face à des indices en hausse plus modérée : CAC40 +0.7%, S&P500 +1.4%, Nasdaq100 2% et le CW8 +0,8 %.
CV100 +4 % emmené par Metabolic Explorer et Augean (+20%) ainsi que Daqo (+16%), avec comme lignes faibles The Hain celestial (-10%, prévisions en baisse) et E02 (-8% résultats plombants).
G100 +3,9 % emmené (outre Metex et Daqo) par Maxar et Izea (+13%). Lleidanetworks et Alfen (-3%) sont légèrement à la traîne.
Pour les thèmes d’actualité (+4,3%) : forte hausse de tous les semi-conducteurs, à commencer par Ichor Holdings (+12%) et de la cyber-sécurité (+27 % pour SentinelOne et PaloAlto) ; plus hétérogène pour la santé mentale (+23 % pour Cortexyme et -44 % pour Cassava) et la génomique synthétique (+17 % pour Codexis et -6 % pour Codex DNA).
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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1 2 #543 09/09/2021 13h22
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“INFJ”
J’ai cru que ma spéculation sur Daqo était un pétard mouillé, mais c’était seulement une mèche trop longue… le cours a finalement bien monté, PV+29 %.
Cela m’a au moins permis d’apporter un alpha au portefeuille global qui, sur ce mois d’août, est ainsi monté de +3,5 % malgré les progressions plus limitées (à la hauteur du CW8) de CV100 et G100 …
La performance YTD remonte à +29,6 %.
Pour le portefeuille Croissance diversifiée G100 (+2,7%), la faiblesse est venue du luxe, de l’espace, des médias, des tests et vaccins et des énergies vertes. Pour les Verts, nous les détaillerons dans le CV100 à suivre. Pour les autres :
PUBTECH :
CM.com (+13%) poursuit sur la lancée de son doublement de CA (et acquisition de TradeDock, logiciel de collecte de données) et Alphabet (+8%) sur le triplement de ses bénéfices. Izea Worldwide (+7%) se reprend avec de nouveaux gros clients et des résultats corrects CA+109 %, EBITDA toujours négatif mais stable.
DATATECH :
Brainchip (+16%) se reprend après la déception (relative) de ses résultats, en annonçant la comercialisation de sa puce Akida avant la fin de l’année, les stocks ayant été livrés. Trimble (+10%) affiche de bons résultats CA+29 %, bénéfices +38 %. Dassault systemes (+5%) reprend son souffle.
SERVTECH :
Freelance (+18%), CA+78 % et 15 % en organique, acquisition d’Helvetic Payroll. Les autres vont bien également, entre +5 % et +10 %
SEMI-CONDUCTEURS :
Nvidia +16 %, STmicro +9 %, AMD +4 %, après des résultats records. Secteur en forme malgré la faiblesse passagère de LAM Research (-5%).
MEDIAS :
La bonne performance de Charter communications (+9%), Apple (+6%), et Disney (+4%) sont annulées par les -13 % de Roku (malgré un CA+81 %, mais la division hardware est touchée par la pénurie de semi-conducteurs). Heureusement que les chinois Bilibili et Tencent (et Prosus) ne sont plus en portefeuille….
FINTECHS :
Worldline et Hipay n’ont pas fait grand-chose ce mois-ci, en tout cas comparativement à Afterpay (+39 %) : Après l’annonce de son rachat par Square le BNPL australien a grimpé au-delà du prix d’acquisition (Square est shorté). Il ne s’est d’ailleurs pas arrêté de travailler, proposant une nouvelle plateforme commerçants et un système d’annonces publicitaires.
HOLDINGS :
Financière de l’Odet (+13%) profite enfin de l’imminence de cotation d’UMG. The Blackstone Group (+9%) poursuit sur son élan : achat de la société d’ingénierie Interplex à Singapour, immobilier en Inde, confirmation du rachat des data-center QTS Realty Trust… Transition Evergreen ronge son frein…
ESPACE :
Kerlink (+13%) et Virgin Galactic (-10%) toujours volatiles. Iridium (+9%) excité par les rumeur de connexions satellite du futur iPhone. Maxar (-13%) toujours inexplicablement en panne (malgré de nouveaux contrats pour l’Agence Geospatiale américaine et SiriusXM). J’ai manqué la remontée mensuelle de Loral et il va falloir envisager de le racheter avant la fusion avec Telesat.
SANTE :
Inmode (+16%), le seul survivant des équipements médicaux est inoxydable. Par contre, les tests et vaccins profitent de certaines incertitudes sanitaires pour faire la pause et souffler.
CONSO EN LIGNE :
MercadoLibre (+22%) se relance, Shopify et Amazon progressent gentiment. Les performances perdues par les chinois Alibaba et JD.com (qui ne sont plus en portefeuille) ont été gagnées par Sea Limited (qui les y a remplacé) et MercadoLibre… Je ne suis peut-être pas le seul à avoir basculé des uns aux autres.
LUXE ET COSMETIQUES :
Seule Estée Lauder (+3%) surnage après les menaces sur les hauts salaires chinois : Farfetch (-14%), Kering (-9%), Dior (-3%).
Un bon mois de redressement pour le portefeuille Croissance Verte CV100 à quelques gros gadins près dans chaque secteur :
Varta (-11%) : le groupe Montana Tech qui possède Varta a vu son bénéfice net s’effondrer de 53,4%, des résultats dans la fourchette des attentes du groupe (compte tenu d’amortissements exceptionnels), mais pas du marché…
Xebec (-19%) : forte réduction de l’EBITDA tant en résultats qu’en guidance…
Zoono (-26%) : Sur un an : CA-29 % et bénéfice -43 %…
ENERGIES RENOUVELABLES :
Le secteur se redresse à nouveau, mais en ordre dispersé :
Dans l’hydrogène, les piles à combustible sont en hausses faibles et les électrolyseurs contrastés : ITM +22 % (inauguration officielle de la Giga-factory), MacPhy +12 % (volatil), mais Nel -12 % (son étrange descente aux enfers se poursuit malgré la vente d’un électrolyseur de 1,25 MW au département de l’énergie américain et le développement avec SFC Energy de stations hydrogène autonomes.)
Dans le solaire c’est affaire de métiers : Les fabricants de cellules sont en pleine forme : Maxeon 11 % (Résultats à l’équilibre, ouverture d’une usine aux USA l’an prochain), FirstSolar +10 % (débute la construction d’une giga-factory) et Daqo +3 % (baisse incompréhensible au début du mois sur ses excellents - bien qu’attendus – résultats, largement rattrapée depuis). Par contre, les assembleurs / installateurs sont en baisse en particulier SunPower et Sunrun -11 % (malgré leurs croissances, et sans doute à cause des investissements commerciaux et de la guerre des prix de vente d’installations), et les onduleurs en décalage : SolarEdge (+12 % sur ses excellents résultats) contre Enphase (-6 % après sa hausse).
Dans l’éolien : chassé-croisé entre Vestas, qui reprend 11 % après sa baisse sur abaissement de prévisions et Eolus Vind qui perd 11 % après un trimestre de vente en forte hausse mais des bénéfices en chute…
Les développeurs/producteurs se dispersent un peu : COPEL gagne +12 % (Q2 EBITDA+47%) et Albioma +10 % (H1 CA+7%) et a contrario Transalta perd 10 % (résultats trimestriels décevants). Le reste ne bouge guère, si ce n’est par volatilité (Mint).
La bio-énergie fait la course en tête : Envitec +8 % et 2G Energy +10 % (H1 CA+25 %, EBIT stable) pour la méthanisation , EO2 + 8 % et Moulinvest +26 % (dont les arbres montent décidément jusqu’au ciel!) pour les granulés bois.
Dans la récupération d’énergie c’est encore le volatil Enertime qui surprend et bat des records (+34%) !
L’isolation thermique reste sur sa belle dynamique, emmenée par Aspen Aerogel (+17%) pour le 3ème mois consécutif, Kingspan +6 % et Steico +3 %.
Il faut dire pour ces derniers métiers qu’ils sont d’ores et déjà opérationnels et n’ont pas besoin de construire des giga-factories pour répondre aux appels d’offres institutionnels…
GESTION DE L’ENVIRONNEMENT :
Le thème reste encore performant, toujours emmené par le groupe du contrôle environnemental Envirosuite +23% , Eurofins (+20% H1 CA+41 %, pas seulement due à l’activité covid) et Groupe Tera (+14%), et malgré le boulet Itron (-14%, résultats et prévisions à la baisse sous pretexte de pénurie de semi conducteurs…)
Le conseil en environnement se porte bien également, même Sweco (+16 %) qui oscille après ses mauvais résultats du mois dernier, au gré de ses nouveaux contrats d’aménagement. TetraTech +9 % (CA+13%) et Arcadis +14 % (CA+6%) poursuivent sur leurs bons résultats.
Les bonnes performances mensuelles des gestionnaires de déchets sont le fait d’Augean (+14 %, objet d’une OPA disputée), suivi de Derichebourg (+11%) et Clean Harbors (9%, Q2 CA+30 %, EBITDA +36 %), Pizzorno et Perma-fix (+7% malgré de mauvais résultats, attendus… Mais les contrats qui avaient pris du retard commencent à rentrer). Le seul flop (habituel) est Sharps Compliance (-9%, augmentation de capital).
Parmi les gestionnaires de l’eau, Evoqua (+18%) annonce avoir réglé en justice ses problèmes de gouvernance. Amiad Water Systems est donc maintenant coté à Tel-Aviv. Sur leurs résultats, Veolia +8 % est toujours bien orientée, ainsi qu’ Américan States Water +6 %. Vow ASA (-7%). est toujours en retracement post-spin-off (et Vow Green Metals est stable). La performance de Scidev n’est toujours pas en accord avec ses bons résultats.
Metabolic Explorer, +28 %,exploite à fond la rentabilité de son nouveau statut d’ETI industrielle après la croissance externe.
CONSOMMATION VERTE :
Cette poche est vraiment la plus volatile, avec l’alternance…
* De bonnes performances à +7 % / 8 % : Vetropack Holding (résultats en hausse CA+23%), Darling Ingredients (CA+41%), Mowi ASA (augmentation de la demande et des prix du saumon), Tesla, Lucibel (sur un petit +2 % de CA H1…) et Hoffman Green Cement.
* Des baisses limitées mais pesantes : Svenska Cellulosa (retracement du bon mois précédents sur un secteur mouvant de pates à papier), Symrise, Hain Celestial, Graines Voltz.
* Quelques baisses fortes spéculatives : Zoono (-26%), Nikola (-10%), Burcon (-13%, piètres résultats financiers mais de nombreuses activités ne font que débuter).
SEMI-CONDUCTEURS :
A part le bond de Kulicke & Soffa (+30%) qui a présenté d’excellents résultats CA+182 % et des guidances encore meilleures, ce sont toujours les mêmes qui progressent : ON semiconductors (+14%, CA+38 % et acquisition de GT Advanced Technologies) et ASML (+12% dans la continuation des bons résultats annoncés en juillet). Trois baisses seulement, mais fortes : Vuzix (-12%, CA-4 % et marge -20 %), Ichor (-10% malgré Q2 CA+27 %) et Himax (-9%, malgré un Q2 CA+93 % au dessus des prévisions, la respiration du mois dernier se prolonge probablement due aux incertitudes sur le taux de remplacement des écrans de l’électronique grand public et sur les semi-conducteurs).
CYBERSECURITE :
Comme le mois dernier, de fortes hausse dans ce secteur Palo Alto Networks (+15%, CA+28 % et forte croissance de trésorerie et de gros clients), Fortinet (+14%, CA+41 dans les produits et +24 % dans les services, record de FCF)), SentinelOne (+38%, l’enthousiasme ne se dément pas depuis l’IPO, gare aux premiers résultats à paraitre). Par contre, retracements assez logiques à -16 % de 3 fortes hausses du mois dernier : DarkTrace (après rally post-IPO) et les volatils australiens ArchTIS et Tesserent.
SANTE MENTALE :
Les valeurs du cannabis sont étrangement en baisse (entre -5 % et -10 % à part le volatil australien Creso Pharma +18 %) ce mois-ci alors que leurs résultats sont bons, mais ce n’est rien à coté de la dégringolade de deux lignes de Tech en Santé mentale : Neuronetics (-43% qui me semble disproportionné après des chiffres Q2 plutôt bons CA+46 %, mais en dessous des attentes car comparé à un Q2 2020 conjoncturellement faible) et Lifestance (-37%, idem : CA+ 12% mais bénéfices en baisse ainsi que les prévisions de second semestre).
Cassava Sciences chute encore de -26 % suite aux doutes répétés sur la validité des données de ses essais cliniques… J’aurais vraiment du me fier à mon instinct qui me criait de rester à l’écart d’une biotech en phase trop préliminaire… Celle qui sauve le thème est néanmoins une autre biotech : le petit nouveau Cortexyme (+65%, résultats préliminaires encourageants sur un cofacteur infectieux des désordres cognitifs, on verra en Novembre, et situation financière assurée pour 2 ans). J’ai rajouté en cours de mois - sur momentum et annonce de demande de cotation sur le NASDAQ - Incannex Healthcare (+30%), une biotech australienne dont le pipeline utilise le cannabis ou les drogues psychédéliques contre des atteintes inflammatoires.
GENOMIQUE SYNTHETIQUE :
Codexis est en belle hausse (+31%, Q2 CA+70%, hausse des marges), mais en face Codex DNA perd encore -15% (CA+76 % mais pas rentable avec des pertes plus que doublées), et Illumina -6 %, empêtré dans une action anti-trust européenne à propos de son achat de Grail, société de test en cancérologie. J’ai un œil sur Environmental Impact (ENVI) SPAC qui a conclu un accord définitif pour s’associer à la société de biotechnologie GreenLight qui développe une plate-forme de production de produits d’ARN pour des applications agricoles et de santé humaine.
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#544 11/09/2021 07h50
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****** HEBDOMA-VERT ******
LES NOUVEAUX VERTS :
EcoUp Oyj ( ? : Nasdaq First North GM) Recyclage des déchets de construction finlandais.
Scholt Energy (SCHLT : Euronext Amsterdam) : Fournisseur et conseil en EnR holandais.
Confirmations de fusion SPAC pour le 15 septembre :
Rice Acquisition (RICE) va devenir Archaea Energy (LFG) après fusion avec Aria Energy LLC et Archaea Energy LLC. Ce sera le plus gros producteur de biogaz des USA.
Qell Acquisition (QELL) va fusionner avec l’allemand Lilium (LILM), développeur de VTOL électriques.
Rumeur : Iconiq Motors constructeur de véhicules électriques chinois, pourrait entrer en bourse via une SPAC.
LES CHAMPIONS VERTS :
Cette semaine, deux microcap "occidentales" et deux midcap chinoises se partagent le podium :
DBT SA (ALDBT) +38 %, chargeurs de vehicules électriques français.
The Environmental Group (EGL.AX) +24 % : traitement de la pollution dans l’industrie du gaz australien.
Beijing Enterprises Environment (0154.HK) +19% Traitement des déchets chinois
Kong Sun Holdings (0295.HK) +20 % Producteur d’énergie solaire chinois.
LES CHIFFRES VERTS :
C’est la rentrée aussi pour les alertes climatiques :
230
C’est le nombre des plus grandes revues médicales dont les éditeurs ont cosignés cette semaine une tribune appelant à accélérer fortement la lutte contre le réchauffement climatique sous peine de régressions considérables de la santé publique, qui est mal prise en compte dans les plans actuels malgré les études qui s’accumulent et qui démontrent par exemple qu’en 20 ans, la mortalité liée à la chaleur chez les plus de 65 ans a augmenté de 53 %, ainsi que les pathologies associées. A cela s’ajoutent la baisse du rendement des principales cultures (-1,8 à -5,6 % depuis 1981) et les incidents climatiques, qui font régresser la lutte contre la mal-nutrition.(Ce ne sont pas des modèles pour l’avenir mais des faits du présent). Et c’est sans parler de l’augmentation du risque de pandémie…
X10
Ce sont les coûts cachés du plastique par rapport à son coût de production, selon une étude du WWF.
932
932 millions de tonnes de CO2, ce sont les émissions annuelles des vingt plus grosses entreprises mondiales de la viande et du lait, soit autant que les émissions de l’Allemagne dans son ensemble, selon uneétude de la fondation Heinrich Böll.
La taxe plastique et la taxe viande seront-elles intégrées dans la taxe carbone ou auront-elles une existence propre ?
Mais c’est aussi la semaine des renoncements, qui augurent très mal des résultats de la COP26 :
L’Union européenne inclut le gaz dans ses obligations vertes et exclut pour l’instant le nucléaire ; et l’administration Biden ouvre plus de 320 000 km2 dans le golfe du Mexique (après l’Alaska) à l’exploration pétrolière et gazière, jugeant les alertes du GIEC insuffisantes pour renoncer au projet.
Je crois que la messe est dite et que les médecins ne seront pas plus écoutés que les autres…
DU CÔTÉ DU PORTEFEUILLE :
Cette semaine, le portefeuille était miraculeusement à l’équilibre jusqu’à ce vendredi fatal qui le fait plonger à à -0,9 % (G100 -0.6 % ralenti par CV100 -1,3%), rejoignant des indices en baisse générale (de -0,4 % pour le CAC40 à -1,7 % pour le S&P500).
Une fois n’est pas coutume, c’est le PEA qui limite les dégâts :
* en CV100 (+0,7 % contre -2,3 % au CTO vert) emmené par Enertime (+15%, de nouveau selectionné par l’ADEME pour un projet ORC de 5M€ dans une usine métallurgique) et Moulinvest (+11% qui ne s’arrête plus de grimper, 3 mois après ses résultats et avant la saison d’hiver…).
* en G100 (+1,9 % contre -1,6 % pour le CTO généraliste) emmené par Median Technologies (+27% après l’annonce d’excellents résultats dans le dépistage iBiopsy du cancer du poumon : 95 % de sensibilité et de spécificité) et Hipay (+20% qui profite tardivement de ses bons résultats financiers).
Pas de mouvement : je suis en pleine réflexion sur la restructuration du troisième portefeuille (dont, soit dit en passant, les thèmes d’actualité sont tous en baisse hebdomadaire et dont la meilleure performance est Darktrace à +7 %).
Dernière modification par CroissanceVerte (11/09/2021 08h34)
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2 #545 13/09/2021 16h36
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Banques Centrales Vertes ?
De la « neutralité de marché » à la « neutralité carbone »
Au cours de ces derniers mois, les 5 grandes banques centrales (USA, Chine, UE, Japon et Royaume-Uni) ont mis la pression sur les banques commerciales pour qu’elles rendent publiques les risques climatiques auxquels elles sont confrontés (à la fois les « risques physiques » pour leurs investissements dus aux catastrophes naturelles en augmentation, et les « risques de transition » découlant de la chute des valeurs liées aux combustibles fossiles qui vont devenir des « actifs échoués »).
Ce qui pourrait paraître plus étonnant encore c’est qu’elles commencent elles-même à sortir de leur doctrine de neutralité vis-à-vis du marché dans leurs achats d’actif en intégrant les critères climatiques.
Il faut dire que la « neutralité du marché » établissait en fait un biais carbone : la majorité des achats d’obligations concernaient des secteurs industriels à forte intensité de carbone et les banques centrales s’opposaient ainsi « par inadvertance » aux efforts vers le zéro-carbone des gouvernements !
Le dérèglement climatique va devenir de plus en plus l’affaire des banques centrales dans la mesure où il représente un risque systémique. L’objectif autoproclamé de la Fed « de promouvoir le fonctionnement efficace de l’économie américaine et, plus généralement, l’intérêt public » implique qu’elle va devoir le prendre en compte.
Une étude sur les interactions entre les systèmes climatiques et financiers montre que les conditions économiques sont susceptibles de se détériorer gravement avec le réchauffement sous l’effet d’un cercle vicieux financier : La baisse de la croissance économique et la destruction du capital entraînant des défauts de paiement des entreprises et un rationnement du crédit qui finira par étouffer les investissements verts avec le reste, aggravant la crise climatique.
De plus, sans un interventionnisme accru des banque centrales sur l’économie elle-même, la pression qu’elles exercent sur les banques commerciales pour qu’elles prennent en compte le risque climatique par une allocation efficace du capital risque d’être contre-productive : pour se protéger des risques, celles-ci risquent de mettre fin aux investissements dans les pays vulnérables au climat, qui ont au contraire le plus besoin de soutien pour s’adapter, ce qui va empirer les choses.
Plutôt que de protéger le système financier du changement climatique, il faudra protéger le climat du système financier.
Des modèles… flous.
En fait, contrairement à ce qu’on pouvait penser, les banques centrales se préoccupaient du risque climatique depuis plusieurs années, ainsi que nous l’a si excellemment - comme toujours - expliqué notre banquier central à nous : @Scipion8
Elles coopèrent en effet sur ces sujets au sein du NGFS (Network for Greening the Financial System) pour évaluer les risques et les possibilités d’intervention. A l’image du GIEC et en utilisant certaines de leurs données, ils ont développé des modèles en se focalisant évidemment sur les aspects financiers. Dans la dernière version de juin dernier, ils sont au nombre de 6, classés selon deux échelles de risque : ceux dus au rythme de la transition (qu’elle soit ou non nettement entamée dès aujourd’hui où précipitamment et brutalement effectuée plus tard) et ceux, plus classiques, physiquement liés aux impacts du réchauffement sur l’économie.
*Le scénario actuellement suivi (« Current policies »), trop doux et insuffisant, conduit à une baisse du PIB mondial de 13 % (sans compter les impacts des catastrophes climatiques) par le fait d’une hausse des températures de 3° d’ici la fin du siècle, en supposant que le Net zéro CO2 soit atteint en 2080.
*Le scénario le « moins risqué » d’après le NGFS serait basé sur des politiques climatiques introduites tôt et progressivement plus strictes, permettant d’atteindre un Net zéro CO2 avant 2070, soit 67% chance de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C.
*Avec des politiques climatiques qui ne serait pas sérieusement introduites avant 2030, et en n’utilisant que des technologies actuellement disponibles, le même résultat serait obtenu, mais « delayed », avec les risques sociaux économiques que supposent des mesures brutales.
* Deux autres scénarios correspondent aux deux précédents mais visent une limitation à un réchauffement de 1,5 °C avec 67% de chances. Ils impliquent que le Net zéro CO2 soit atteint vers 2050. Ils font aussi l’hypothèse du développement de nouvelles techniques de capture du CO2 (CDR) plus (« Net Zero 2050 ») ou moins efficaces (« Divergent Net Zero »).
A noter que les scénarios « Below 2°C » et « Delayed Transition » font aussi l’hypothèse de l’apparition de telles techniques
*Le dernier scénario suppose que les gouvernements mettent en œuvre réellement les politiques conduisant aux objectifs de réduction de CO2 qu’ils annoncent actuellement (NDC : Nationnaly Determined Contributions), ce qui limiterait « un peu » les risques climatiques.
Les loups !
Il saute aux yeux qu’il y a un loup, comme le montre Reclaim Finance :
Ces modèles reposent fortement sur l’élimination de grandes quantités de dioxyde de carbone de l’atmosphère par des techniques non encore existantes, ce qui représente un pari énorme et à haut risque avec le sort de la planète,
Le thinktank soupçonne cet artifice de permettre le maintien des investissements dans les combustibles fossiles !
Le rapport critique également le NGFS pour s’être appuyé sur la biomasse non durable pour la production d’énergie dans ses scénarios à 1,5 °C
Un problème plus structurel est amené par les limites de l’analyse de scénario et des modèles d’évaluation intégrée (IAM) qui la sous-tendent : Il ressort clairement de la présentation du NGFS que l’accent est mis sur le choix du scénario et non sur la gestion des risques. Reconnaître que les risques peuvent être existentiels, en particulier dans les plus mauvais scénarios, apporterait une approche complètement différente de la réflexion sur les risques. Ainsi, au-delà du loup entrevu au premier abord, on peut observer la meute !
Choix orienté du scénario : Il n’y a pas de scénarios pour le quadrant « Trop peu, trop tard », alors qu’il serait important dans le travail de scénario de prendre en compte toutes les éventualités, y compris les plus mauvaises. De plus, les deux scénarios au-dessus de 2°C semblent peu développés, alors qu’une gestion raisonnable des risques dit qu’ils méritent une attention particulière.
Sous-estimation des dommages : Le NGFS admet que ses estimations de dommages des risques physiques "ne couvrent qu’un nombre limité de canaux de transmission des risques". Par exemple, ils ne prennent pas en compte les risques liés à l’élévation du niveau de la mer ou aux phénomènes météorologiques violents. Ils supposent également que les facteurs socio-économiques tels que la population, les migrations et les conflits restent constants même à des niveaux élevés de réchauffement. Ceci, en soi, est suffisant pour disqualifier ces scénarios d’être considérés comme des histoires crédibles sur des futurs alternatifs. La baisse de PIB de 13% dans la trajectoire actuelle est par exemple évidemment très largement sous-estimée.
Choix technologiques : Les scénarios NGFS attribuent un rôle important aux combustibles fossiles dans 30 ans. Dans le scénario Net zéro 2050, la production de gaz est toujours à 50 % du niveau de 2020 et les combustibles fossiles représentent 32 % de l’énergie primaire (50 % dans le « scénario inférieur à 2°C »).
Pour compenser cela, un certain nombre de technologies non éprouvées ou non déployées à grande échelle sont supposées, y compris la capture directe du CO2 dans l’air et l’utilisation à grande échelle de la capture et du stockage du carbone (CSC). Sur les économies d’émissions de CO2 à l’horizon 2050, près de la moitié proviennent de technologies en développement ou hypothétiques (élimination du dioxyde de carbone : CDR) plutôt que de celles déjà commercialisées.
Durabilité : Les scénarios supposent que l’économie mondiale continuera de croître pendant encore 30 ans, comme elle l’a fait au cours des dernières décennies, de sorte que la production mondiale double entre 2020 et 2050 sans considération d’une limitation des ressources.
Les biocarburants fourniraient 20 % de l’énergie primaire d’ici 2050 dans le scénario Net zéro 2050 (contre à peu près 0 % aujourd’hui). Cela impliquerait une diminution de la quantité de terres disponibles pour les cultures de 8 % d’ici 2050, alors même que le PIB doublerait, que la population augmenterait de 20 % en 30 ans, et cela sans prendre en compte la réduction physique de ces terres par le réchauffement.
Plus largement, les responsables des politiques économiques qui ambitionnent d’éviter ou d’atténuer une crise climatique ne devraient pas se cantonner à des modèles linéaires plus ou moins rassurants basés sur des données actuelles basiques, mais plutôt essayer de préparer la survenue d’un « Cygne vert» émergeant de la complexité des liens et de la non-linéarité intrinsèque des phénomènes climatiques, sociaux et économiques associés.
En attendant, les modèles du NGFS commencent à être considérés comme méthodologie d’évangile par les responsables économiques climato-convaincus, et ils se délectent de ses hypothèses somme toute presque rassurantes pour élaborer des politiques économiques… qui seront évidemment en défaut ! (Banque de France : Scénarios de transition climatique pour l’évaluation de la stabilité financière : Une application à la France).
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2 #546 15/09/2021 18h22
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Dernières nouvelles de mon biais préféré…
Ma conviction à l’égard du fond Transition Evergreen est connue par ceux qui suivent ma file et il représente plus de 16 % de mon portefeuille global. D’aucuns pourraient dire que j’ai un biais d’ancrage et je ne pourrais le réfuter, ayant renforcé ma position cet été en contradiction avec la claire désaffection du marché qui a refusé son augmentation de capital. Devrais-je me contenter des +200 % réalisés en un an et passer à autre chose ? Je persiste à penser que la persévérance opiniâtre de ses dirigeants qui ont compensé ce refus par un placement privé va finir par payer. Les annonces d’investissements commencent à tomber en cette rentrée :
* EverWatt (filiale à 74 % de Transition Evergreen) a annoncé le 7 septembre une prise de participation minoritaire dans la société Selfee, opérateur d’équilibre énergétique local dédié aux collectivités territoriales, qui permet aux deux acteurs de renforcer leurs actions sur le territoire pour la rénovation énergétique des bâtiments, l’accélération des projets d’énergies renouvelables, le déploiement de l’hydrogène et le développement de l’économie circulaire.
* Everwatt a fait l’acquisition le 15 septembre d’un projet de construction d’un électrolyseur d’une puissance de 10 MW visant à produire de l’hydrogène renouvelable au sud de Madrid en Espagne (projet "Vitale"). Ce projet sera porté par la société pHynix (détenue à hauteur de 87% par Everwatt et de 13% par des partenaires espagnols). Avec ce premier projet, pHynix se positionne comme un acteur de premier ordre pour la production d’hydrogène renouvelable en Europe à prix compétitif.
Avec ces investissements, EverWatt consolide sa croissance et ambitionne de quadrupler son chiffre d’affaires d’ici à 2024.
* Evergaz (filiale à 28% de Transition Evergreen) et la société d’économie mixte (SEM) Oise Énergies Renouvelables coopèrent et créent la société « Mobilités Vertes de l’Oise » avec pour ambition de développer, construire et exploiter des stations GNV/BioGNV publiques dans les Hauts-de-France (6 sont déjà planifiées, et elles proposeront à moyen terme « pour certaines d’entre elles, d’autres énergies d’avenir telles que l’hydrogène et les supers chargeurs électriques » ).
* Le premier des 5 bus à hydrogène commandés par la ville d’Auxerre au constructeur Safra (dont Transition Evergreen possède 33%) est entré en service le 9 septembre, exploité par Transdev.
A noter que la quatrième édition du Transition Forum, organisé par Aqua Asset Management, la société de gestion de Transition Evergreen, se tiendra les 30 septembre et 1er octobre prochain à Nice, rassemblant décideurs et industriels de France et d’Europe dans la transition énergétique.
Je pense qu’effectivement augmenter la visibilité et enrichir les participations du fonds sont les stratégies gagnantes pour réitérer à terme, et cette fois avec succès, une augmentation de capital.
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#547 15/09/2021 21h27
- peakykarl
- Membre (2019)
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Bonsoir CV,
Effectivement le projet Evergreen promet une belle aventure verte dans les mois qui viennent avec un enracinement sur l’hydrogène…
La société semble avancer des pions stratégiques en mêlant infrastructure et hydrogène.
Même si j’avais compris votre enthousiasme pour cette action, j’ai été surpris de lire que la position représentait 16% de votre portefeuille global et non généraliste 😅 (j’ai enfin compris votre découpage même si des fois je m’emmêle).
Pourriez-vous préciser la répartition des 10 plus grosses de vos positions afin de mieux comprendre votre stratégie qui je croyais était une diversification de 1.5% à 2% par ligne ?
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#548 16/09/2021 09h52
- CroissanceVerte
- Membre (2019)
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“INFJ”
Bonjour @peakykarl
Je vous confirme que la stratégie du portefeuille G100 reste basée sur une limitation des pondérations (et celle de CV100 sur l’équipondération d’origine), telle que j’avais expliqué dans les messages #128 à #132.
Evergreen est l’exception qui confirme la règle :
En mars 2020 j’avais acheté en G100 (PEA) 2500 actions, puis à l’occasion de l’OPA en juillet 2020, 10000 autres en portefeuille spéculatif (PEA), portant le total à 2,3 % du portefeuille global.
Le cours a ensuite triplé, mais comme j’estime le potentiel plus important, j’ai décidé d’apporter toutes mes liquidités (issues de spéculation, mais aussi issues d’allègements préventifs en G100) à l’augmentation de capital à 3€ en juillet dernier. L’AK ayant échoué j’ai persisté et acheté au marché, d’où les 16 % actuels, répartis dans les portefeuilles G100 et spéculatif, en PEA et en CTO.
Outre la perspective (même reculée suite à l’échec de l’AK) d’une performance à venir sur ce titre, je fais le pari que les liquidités y sont placées avec un risque limité de perte en cas de baisse générale du marché d’ici la fin d’année (diversification pour moi sous-valorisée dans des entreprises et un secteur obligatoirement de croissance, et bien gérée).
Comme il y a 14 mois lorsque vous me les aviez déjà demandé, voici donc les 15 premières positions des portefeuilles CV100 et G100, ainsi que du global :
On peut constater que la gamme de pondération a continué à s’étaler par le jeu des plus values :
* Les lignes de CV100 vont de 0,1 % à 4,2 % (contre 0,5 % à 3 % l’an dernier).
* Celles de G100 vont de 0,3 % à 3,9 % (contre 0,4 % à 4 % l’an dernier, certaines fortes plus values ayant été écrêtées depuis… d’où des liquidités injectées dans Evergreen).
Cela dit, la concentration des fortes PV progresse puisque les 15 premières lignes de chacun de ces deux portefeuilles (hors Evergreen) en représente 35% (contre 30% l’an dernier). Mais sur le portefeuille global, ce n’est plus que 25%.
Fort remaniement en tête du CV100 où seuls McPhy, Carbios, Burcon et Tesla sont restés. Le PEA progresse légèrement, particulièrement grâce à la forte performance de Moulinvest.
En tête du G100, des valeurs de santé ont remplacé des valeur Tech (dont les GA.AM sauf Alphabet), équilibrant ainsi les trois tendances. Shopify et Mercado libre sont restés en place et The Blackstone Group a pris la place de Brookfield Asset Management sur le podium. Un (seul) représentant du PEA apparaît, mais en bonne place : Median Technologies.
Dans les pondérations au sein du portefeuille global, Médian est en compagnie de Carbios et de Steico (qui confirme avec Moulinvest la progression de la fillière bois) pour représenter le PEA, et en compagnie de 3 autres valeurs de santé pour empêcher le grand chelem des verts.
Mais pour en revenir à votre question : oui on voit bien que la situation de Transition Evergreen au sein des portefeuille est exceptionnelle.
Cela dit, cela fait partie de ma réflexion actuelle sur le troisième portefeuille et la tentation, au lieu de le diluer en thèmes d’actualités, d’y sur-pondérer de fortes convictions…
J’y reviendrai.
Dernière modification par CroissanceVerte (16/09/2021 10h47)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#549 16/09/2021 16h59
- Growth13
- Membre (2021)
- Réputation : 9
Bonjour CroissanceVerte,
Que pensez-vous des deux introductions en cours dans le secteur (Afyren et Entech) ? Pensez-vous souscrire ou les mettre dans votre watchlist ?
Bonne fin de journée
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5 #550 17/09/2021 08h05
- CroissanceVerte
- Membre (2019)
Top 20 Année 2022
Top 5 Portefeuille - Réputation : 613
“INFJ”
Bonjour @Growth13
Ce sont deux belles société mais cette coïncidence de deux IPO vertes dans un contexte boursier délicat sera à surveiller, d’autant que les cours des dernières IPO vertes françaises sont plutôt en baisse pour l’instant (HRS, HDF, namR, Enogia).
Afyren Neoxy (ALAFY)
Créée en 2012 par des chercheurs et universitaires de Clermont-Ferrand.
Techniquement : La société a développé une cascade de procédés biologiques et chimiques basée sur la fermentation anaérobie de matière organique (biomasse), pour fabriquer sept acides carboxyliques.
acide acétique (C2), propionique (C3), butyrique (C4), isobutyrique (iC4), valérique (C5), iso-valérique (iC5), caproïque ou hexanoïque (C6).
Ces acides organiques, qui concurrencent des versions pétrosourcées déjà sur le marché, ont l’avantage de présenter une empreinte carbone réduite de plus de 80 %, tout en étant proposés à un prix compétitif grâce à un procédé optimisé original qui consiste à produire un mélange d’acides qui sont ensuite séparés efficacement.
Marché : Avec des applications en nutrition humaine, alimentation animale, cosmétique, parfums, pharmacie et chimie fine, le marché des acides organiques représente près de 18 millions de tonnes actuellement, soit plus de 10 milliards d’euros. Un doublement est prévisible sur 10 ans.
La production actuelle est à 99 % à base de dérivés pétroliers, réalisée par une multitude de pétrochimistes dont les principaux sont Eastman Chemical, Jiangsu Sopo, LyondellBasell, BASF et Celanese.
Les principaux concurrents biosourcés déclarés par Afyren sont :
Earth Energy Renewables, société privée américaine issue de brevets universitaires Texans qui ont été repris à la société Terrabon lorsque celle-ci a fait faillite en 2013… Et qui est en train à son tour de déposer le bilan (Chapter 11 en cours d’instruction) !
Chaincraft, société privée holandaise, spinoff en 2010 de la Wageningen University and Research (WUR), dont elle dépend encore. Ils sont déjà passés depuis deux ans d’une usine pilote à une usine de démonstration commerciale dans le port d’Amsterdam… mais trop petite pour permettre de faire des bénéfices (2000 tonnes d’acides gras par an) et réalise donc actuellement un tour de table pour une plus grosse…
Ces deux sociétés semblent donc bien en retard commercialement sur Afyren, mais également techniquement, le procédé d’Afyren semblant plus souple et économique.
Des concurrents plus directs existent à l’échelle d’un seul acide sous-produit d’un autre, comme Lenzing (acide acétique, LNZ.VI, Autriche) ou Metex Noovista (acide butyrique, usine sur le site de Carling, comme Afyren).
Etat actuel : Afyren finalise actuellement sa première usine pour un début de production Q1 2022, sur la plateforme chimique de Carling (où se trouvent déjà Metex et Circa Group), avec une capacité de 16 000 t/an d’acides organiques biosourcés et de 23 000 t/an d’engrais. 50% de la capacité de production d’acides et 100% de la capacité de production d’engrais sont déjà prévendues (dont la majorité sur 9 ans).
Résultats 2020 : non significatifs (production de démonstration) -172 k€ à partir d’un CA encore embryonnaire de 4M€.
La société a un objectif d’équilibre financier pour 2025, puis un CA de 150 M€ et une marge d’EBITDA de 30 % en 2027.
Objectif de l’IPO : 70 et 80 millions d’euros, dont déjà environ 35 millions d’euros d’engagements de souscription par les actionnaires actuels (45,5 M€ précédemment levés auprès de Bpifrance, et des fonds d’investissements Sofinnova, Mirova, CACF, …).
Ventilation : un tiers R&D et préparation des développements industriels, deux tiers pour lancer deux nouvelles usines en Amérique du Nord et en Asie du Sud-est, de capacité supérieure – de l’ordre de 28 000 t/an – pour des démarrages respectifs fin 2024 et début 2026.
Proposée dans une fourchette de prix comprise entre 8,02 et 9,72 euros, Afyren serait ainsi valorisée autour de 225 millions sur la base d’un cours médian de 8,87 euros.
Clôture de l’IPO le 28 septembre, cotation le 1er octobre sur Euronext Growth
Mon avis : Société techniquement très intéressante, mais demande la démonstration industrielle ultime de la compétitivité avec la production pétrochimique (réelle sur le papier). Modèle vertical depuis la R&D jusqu’à la commercialisation qui devrait permettre souplesse et rentabilité.
L’exemple de son concurrent partiel et voisin Métabolic Explorer qui n’a, malgré ses grands succés depuis 2 ans, pas retrouvé son cours d’IPO, peut rendre prudent même si Afyren part de moins loin, dans un écosystème plus favorable et avec des débouchés ouverts par la vague verte ESG. Je vais attendre un peu, mais elle est certainement destinée à intégrer un portefeuille vert.
Entech (ALESE)
Créée en 2016 par deux anciens de Vinci Energies et basée à Quimper.
Fait partie de Green20 de la FrenchTech, comme NamR.
L’entreprise développe, construit et opère des centrales de production (surtout photovoltaique) et des systèmes de stockage - batteries ou hydrogène - connectés aux réseaux ou « off-grid ».
C’est un domaine d’activité foisonnant actuellement avec donc de nombreux concurrents, mais le marché est très vaste. Le critère de survie sera rapidement d’atteindre une taille critique.
Etat actuel : 68 personnes dont 35 ingénieurs en bureau d’étude. 235 projets réalisés en 5 ans. Entech a généré un chiffre d’affaires de 9,4 millions d’euros en 2020 (exercice clos au 31 mars 2021), ce qui représente une progression de 67% sur un an. Elle vise pour cette année une croissance de 80% du CA, soit 17 M€ déjà entièrement sécurisé par le carnet de commandes, et à l’horizon de 2025, un CA de 130 millions d’euros et une marge d’Ebitda de l’ordre de 20%.
Objectif de l’IPO : lever 22 à 25 M€ pour un prix de l’action compris entre 5,91 et 7,99 euros. Des engagements de souscription ont été reçus à hauteur de 13,1 M€ (Mirova, CDC, Eiffel, Vatel, Inocap, Imhotel) soit 60 % de l’offre.
Ventilation : 40 % pour accelérer le déploiement commercial (dont recrutement de 30 personnes en 5 ans), 40 % R&D particulièrement dans l’hydrogène vert, 18 % pour du co-développement de projets et 2 % pour rembourser des OCA.
Clôture de l’IPO le 28 septembre, cotation le 4 octobre sur Euronext Growth
Mon avis : Marché très concurrentiel mais la société a une bonne dynamique. L’IPO ne présente guère de risques financiers d’échouer. Je vais souscrire pour voir mais je pense que toutes les demandes ne seront pas servies.
EDIT : suite à votre question à suivre, voici le tableau à la Prévert des concurrents / partenaires présenté par la société Entech :
Ils auraient pu en citer d’autres ! Comme je le disais, leur domaine d’action est foisonnant, et leurs concurrents très variés en secteurs comme en taille. Comme les besoins sont immenses ils peuvent s’y tailler une place comme ils ont commencé à le faire. Ils n’ont pas à ma connaissance d’avantage technologique, ce n’est pas nécessaire à leur place de la chaine de valeur, mais pas de moat non plus, bien sur. Ils ont surtout comme atout une capacité d’intégration (et un potentiel d’être racheté à un moment ou un autre par un gros énergéticien).
Dernière modification par CroissanceVerte (17/09/2021 10h55)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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