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5 14 #1 14/11/2021 19h53
- Jef56
- Membre (2014)
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Je propose de structurer quelques discussions sur le sujet maintenant qu’il existe une rubrique dédiée.
Je pense que nous avons besoin de partager un vocabulaire commun pour éviter les malentendus.
Je suis moi-même néophyte sur le sujet.
Il faut aussi des discussions "pour les nuls" pour pouvoir mettre le pied à l’étrier.
Je vous propose de partager vos définitions que j’ajouterai dans le post initial. Il est clair que certains mots nécessitent une discussion à part entière. Cette discussion n’aura pas la prétention d’être exhaustive, c’est du défrichage.
Merci de votre mansuétude face aux imprécisions et aux erreurs et de vos corrections bienveillantes.
APR / Annual Percentage Rate: c’est le taux d’intérêt annuel, le rendement annuel de votre investissement / stratégie crypto. Ce sont des intérêts non composés. Précisément donc un taux APR de 12% par an c’est un taux de 12 / 365 = 0,0328767123 journalier.
APY / Annual Percentage Yield: c’est le taux d’intérêt annuel, intérêts composés (réinvestis).
Un taux APY n’est pas comparable directement à un taux APR. Il doit être plus élevé que le taux APR pour une même performance, puisqu’il inclut les intérêts composés.
Exemple 0,02% par jour donne un APR de 0,02 x 365 = 7,3%
0,02% d’intérêt journalier donne un APY de (1,0002^365 - 1)x100 = 7,5723%
Plus la fréquence de distribution des intérêts est élevée (jour > semaine > mois > année) et plus l’APY sera élevé. Un APY avec une distribution annuelle des intérêts est égal à l’APR.
Airdrop: c’est le principe de donner un jeton/coin d’un nouveau projet aux early-adopters. C’est une façon de faire la communication du projet par le bouche-à-oreilles. Le site airdrops.io référence les futurs airdrops à venir et le site coinmarketcal.com dispose aussi de cette information en plus d’autres dates.
Altcoin: alternative coins sont des crypto-monnaies qui ne sont pas bitcoin. Tout simplement.
Bitcoin Cost Averaging / BCA: c’est un néologisme dérivé du fameux DCA dollar cost averaging qui signifie simplement l’investissement progressif et souvent programmé. La plupart des CEX permettent de programmer des investissements automatiques tous les jours, semaines ou mois sur différents coins. Cette technique d’investissement par opposition à la lump sum (le paquet tout en une fois) permet quelque soit l’actif d’acheter progressivement quel que soit le cours et de lisser le risque sans avoir à essayer de timer le marché ce qui est difficile voir impossible.
bitcoin: la première crypto-monnaie et la référence. Encore la plus grosse capitalisation en 2021. Le protocole de validation sur la blockchain bitcoin est un protocole "proof of work".
Bitcoin avec un "B" majuscule est le nom de la blockchain.
Le 14/11/21 le code de la blockchain Bitcoin a été mis à jour avec le projet Taproot. Cette mise à jour importante, trois ans après la précédente, permet à la blockchain de gérer des opérations plus complexes avec moins de ressources (possibilité de smart contracts) et plus de sécurité et d’anonymat. Cette mise à jour devrait donc permettre d’élargir les usages de la blockchain Bitcoin tout en diminuant les frais de transactions. La complexité des actions réalisables restent toutefois inférieure à ce que permettent les autres blockchains "smart contracts" comme Ethereum ou Solana.
Blockchain: la technologie derrière les crypto-monnaies et les smart-contracts (contrats intelligents). C’est un registre infalsifiable, décentralisé (contrôlé par personne) sur Internet.
C’est simplement X a payé Y à Z pour bitcoin (plus maintenant depuis la mise à jour Taproot) et c’est plus sophistiqué pour les smart-contracts qui peuvent avoir plusieurs conditions de réalisation (si X fait cela, et Y fait ceci, alors Z fera cela, etc).
Bull-run: littéralement le rally (forte appréciation d’un actif) du taureau, emblème de Wall Street et emblème de marché haussier par opposition au bear, l’ours qui représente le marché baissier. C’est l’image du taureau qui fonce en avant sans s’arrêter. On pourrait le traduire en français par le bulle-run car la bulle spéculative n’est pas loin lorsque l’exubérance du marché devient irrationnelle (Greenspan).
Bulle spéculative: désigne la situation où un niveau de prix d’échanges sur un marché (marché d’actifs financiers : actions, obligations, marché des changes, marché immobilier, marché des matières premières, crypto-monnaies, etc.) est artificiellement excessif par rapport à la valeur financière intrinsèque (ou fondamentale) des biens ou actifs échangés.
Clé cryptographique privée: c’est la clé personnelle de votre coffre / portefeuille virtuel. Elle fonctionne de paire avec la clé publique et est créée par un algorithme (encryption asymétrique). Elle doit rester secrète si vous ne voulez pas qu’on vous vole vos avoirs. La clé publique est connue de tous, la clé privée vous est propre. Cette clé est une phrase de sécurité, une succession de 12 ou 24 mots que vous devez absolument conserver pour accéder à votre coffre.
Clé cryptographique publique: c’est la clé de l’adresse publique sur le réseau de votre portefeuille personnel, votre compte en banque cryptos. Un exemple d’adresse est cro1w2kvwrzp23aq54n5amwav4fy5a9ahq2kz2wtmj (fausse adresse). Cette adresse est partagée pour indiquer quel est votre portefeuille. C’est votre adresse postale sur le réseau. Une clé publique y est associée afin de pouvoir échanger des informations en toute sécurité avec un algorithme asymétrique. L’algorithme lie la clé publique avec votre clé privée par une formule mathématique impossible à déchiffrer. Seule votre clé privée associée à la clé publique / votre adresse publique peut ouvrir et donner accès à vos avoirs.
Coin: un coin utilise sa propre blockchain comme bitcoin, ether, sol, litecoin, etc.
Directed Acyclic Graph / DAG: c’est une technologie concurrente de la blockchain traditionnelle. Comme son nom l’indique l’information n’est pas stockée sous forme de chaine mais sous forme de graphe. On peut aussi le représenter sous forme d’un arbre. Ce fonctionnement permet de valider plus de transactions au même moment sans attendre comme sur une blockchain la validation du bloc précédent. Il est sensé permettre une meilleure décentralisation, meilleure vitesse et meilleure utilisation de ressources. Les projets utilisant cette technologie sont MIOTA (IOTA), NANO et Hedera (HBAR).
Decentralized Application / DApp: c’est un terme générique. C’est le principe d’une plate-forme décentralisée DEX mais pour tous usages et pas seulement l’échange de coins: DEX étant une DApp spécifique pour échanger des coins (Exchange).
Une DApp est une application qui fonctionne sur une blockchain et permet d’effectuer des transactions peer to peer (entre particuliers) sans intervention d’une entité centrale.
Decentralized Autonomous Organization / DAO: un DAO et un projet géré par ses utilisateurs. En général il existe un token ou coin qui sert de droit de vote pour les actes de gestion du DAO. Il n’y a pas de "direction générale", les décisions sont prises par tous les possesseurs du token / droit de vote. Dans les faits, les développeurs initiaux peuvent avoir une part de tokens qui leur donne de fait un pouvoir de direction sur le projet.
DeFi: signifie Decentralized Finance. C’est le vocable générique pour désigner tous les projets de finance qui se développent sur une base de blockchain (par nature décentralisée). On le réserve toutefois de plus en plus aux projets complètement décentralisés (pas les Centralized EXchanges par exemple, plate-formes centralisées) qui permettent donc l’interaction de deux acteurs / individus sans l’intervention d’un middleman / régulateur / centralisateur. Donc globalement tout projet de finance (au sens traditionnel) sur une blockchain mais de plus en plus réduit aux applications réellement décentralisées (peer to peer sans intermédiaire). Par exemple le projet avorté Libra de Meta (FB) ne serait pas considéré comme DeFi car contrôlé par big boss Zucky bien qu’il soit basé sur une blockchain par définition décentralisée. DeFi prend de plus en plus un sens exclusif peer to peer sans régulation extérieure autre que la programmation du protocole de validation.
Degen Yield Farm: c’est aussi du farming mais sur un projet très très jeune en général à son lancement. C’est souvent une arnaque qui va tirer le tapis "rug pull" en anglais avant que vous puissiez récupérer vos fonds. Le projet va demander que vous apportiez des liquidités pour le financer et il va très grassement vous rémunérer dans un nouveau coin qui ne vaut rien que le prix fixé par le projet. C’est une monnaie de singe. Dès que les acteurs vont être autorisés à récupérer leur nouveau coin, il vont vouloir l’échanger contre une vraie monnaie et le cours va s’effondrer. Le rendement mirobolique qu’on vous avait promis en coin va être en réalité une perte totale. Si le projet est une vraie arnaque, c’est l’initiateur du projet lui-même qui va partir avec la caisse en étant le premier à échanger ses coins contre de la vraie monnaie. "Degen" est le diminutif de "degenerate".
Difficulty bomb: c’est une modification du code de la blockchain ETH qui a été implémentée pour permettre le passage à un consensus PoS. Plus la date de basculement sur une blockchain PoS approche et plus il sera difficile de créer un nouveau bloc (miner) sur la chaîne originale PoW. Cette bombe est destinée à encourager les "mineurs" à arrêter le mining pour devenir validateurs sur la nouvelle chaîne PoS. Cela permet aussi de ralentir les transactions sur la chaîne PoW juste avant la bascule vers le consensus PoS.
Ether: c’est la crypto-monnaie créée pour financer le réseau Ethereum qui permet de mettre en oeuvre des smart-contracts (contrats intelligents) sur la blockchain Ethereum. Pour encourager / financer les acteurs du réseau à mettre des ressources informatiques à disposition pour faire fonctionner le réseau Ethereum et valider les opérations, Ether a été créé. C’est la deuxième plus grosse capitalisation en 2021. La plupart des cryptomonnaies (exceptée donc notablement le bitcoin) sont créées sur le protocole Ethereum ERC-20.
Le protocole de validation sur la blockchain Ethereum est un protocole "proof of work" mais est prévu de devenir un protocole "proof of stake" dans le courant de l’année 2022.
Le gaz est une sous-unité de l’ether (quelques milliardièmes d’ether en 2021) qui sert à rémunérer les transactions effectuées sur le réseau.
Exploit: c’est un terme générique qui décrit un accident sur une blockchain qui se matérialise souvent par la perte ou le vol de cryptomonnaies. C’est généralement des informaticiens qui exploitent une faille informatique dans le code de la blockchain, mais cela peut aussi être un bug.
Farming ou yield farming: c’est le principe de maximiser les revenus de son capital en optimisant différentes stratégies sur différents protocoles DEFI. C’est l’équivalent de ceux qui chassaient les livrets avec des offres de bienvenues et des taux boostés à l’époque où c’était à la mode… puissance 20.
Les retours des stratégies de farming peuvent être très élevés, des taux de 100% ne sont pas rares.
Les rendements de yield farming se font principalement sur le minage de liquidités, le levier et le niveau de risque.
Le minage de liquidité concerne des protocoles qui récompensent leurs utilisateurs pour détenir leur coin ou les utiliser sur certains autres protocoles. Ils peuvent encourager les utilisateurs à prendre plus de risque en échange de récompenses généreuses comme le don de coins gratuits.
Le levier est le principe habituel d’emprunter pour avoir plus de capital à investir. Les farmers donnent leurs coins en collatéral pour emprunter et empruntent de nouveau avec les nouveaux coins obtenus qu’ils vont remettre en collateral sur une autre place de marché contre d’autres coins et ainsi de suite créant un effet boule de neige (même si la boule rapetisse à chaque itération).
Le niveau de risque que prennent les farmeurs (grosso modo tous les risques existant sur les plate-formes DEFI) est récompensé par des intérêts très élevés.
Yield farming est le niveau ultime d’utilisation et de retours sur investissement du monde crypto et est réservé à des professionnels aguerris de cet environnement.
Flippening: c’est un vocable qui est apparu avec le passage de l’ETH à un consensus PoS. Il décrit la possibilité que la capitalisation de ETH puisse devenir plus importante que celle de BTC. Il évoque la possibilité de la perte de dominance de BTC qui représente à lui seul plus de 40% de la capitalisation des cryptos. To flip en anglais signifie basculer ou se retourner comme "to flip a coin".
Fork: un fork est une évolution du code informatique d’une blockchain. C’est une reprogrammation plus ou moins importante. Le passage par exemple de ETH à un consensus PoS est un fork très important.
Un "hard fork" est une évolution définitive, disruptive par une reprogrammation qui maintient deux chaines distinctes et non pas simplement une seule chaîne mise à jour. Un hard fork n’est pas compatible avec la blockchain initiale et entraîne sa disparition. Quelque fois un hard fork devient contentieux si une partie de la communauté refuse l’évolution.
Par exemple suite à un exploit, ETH a procédé à un hard fork pour arrêter le temps et revenir à la situation juste avant l’exploit en juin 2016 (on est en pleine science fiction!) ce qui a créé ETH et ETH classic qui est la chaine initiale qui a continué de fonctionner selon le code initial.
Pour d’autres raisons, nous avons eu aussi un hard fork qui a généré deux blockchains avec BTC et BTC cash en 2017.
Il est question d’un potentiel nouvel hard fork contentieux lors du passage au consensus PoS sur ETH avec le maintien d’un ETH PoW.
HODL: provient du terme anglais « hold » qu’on pourrait traduire approximativement par « garder » en français. Les personnes qui font du hodl sont appelés des hodlers. Ce qui était à la base une erreur orthographique s’est désormais imposé comme le terme de référence pour les personnes qui achètent des cryptomonnaies et qui désirent les conserver à tout prix quoi qu’il arrive (forte baisse par exemple…). L’acronyme se transforme peu à peu en HOld for Dear Life (garder coûte que coûte).
Petit retour en arrière : le 18 décembre 2013, à la suite d’un énième crash du cours du bitcoin, GameKyuubi, un détenteur de cette cryptomonnaie poste sur un forum spécialisé un message qui fera date. GameKyuubi se trouve dans un état d’ébriété avancé qui le conduit à faire une faute de frappe dans l’intitulé de son message.
Au lieu d’un banal "I’m holding" (comprenez "Je garde mes bitcoins, pas question de les vendre"), il tape (en lettres majuscules) "I AM HODLING". Cette formule, depuis devenue un même, c’est-à-dire un véritable phénomène, sur Internet, fait désormais partie de l’argot du bitcoin pour signifier que l’on conserve sa cryptomonnaie et que l’on sait résister à la pression provoquée à intervalles irréguliers par la chute du cours du bitcoin.
Impermanent loss: c’est une perte d’opportunité lorsqu’on apporte des crypto-monnaies à un pool de liquidité par rapport à la situation de conserver ses cryptomonnaies dans son portefeuille et de les revendre sur une place de marché. Elle est due au fonctionnement de l’algorithme dans le pool.
Il faut donc relativiser, l’impermanent loss n’est pas une perte "sèche" mais une perte sur un gain potentiel qui aurait été supérieur si on avait gardé ses crypto-monnaies disponibles.
La rémunération des frais reversés au liquidity provider peuvent compenser ou pas un impermanent loss qui devient permanent loss lorsqu’on retire ses cryptos du pool.
L’impermanent loss peut jouer aussi un effet amortisseur à la baisse lorsque un des coins de la paire dans la pool de liquidité est moins volatile que l’autre.
Dans un pool avec un stablecoin, le mécanisme du pool de liquidité vous protégera mieux en cas de crash de la valeur de l’autre coin que vous avez mis dans un pool. De la même façon que l’impermanent loss vous prive de la volatilité à la hausse du prix du sous-jacent, il va aussi diminuer la volatilité à la baisse du sous-jacent dans le pool; c’est donc un bon outil de couverture en cas de baisse du marché.
Ledger: c’est un portefeuille numérique sur lequel vous gardez vos crypto-monnaies. Il peut être en ligne "portefeuille DEFI" ou hors ligne, encore appelé froid/cold comme le ledger nano S.
Un portefeuille (froid ou en ligne) a une phrase de sécurité de douze ou vingt-quatre mots qu’il faut absolument retenir ou noter. C’est le seul moyen d’accéder à votre portefeuille si vous perdez "l’accès facile" par mot de passe. En dernier recours vous avez besoin de cette phrase de sécurité.
Par exemple pour une raison non identifiée la validation par double authentification 2FA ne fonctionne plus sur mon portefeuille DEFI (crypto.com wallet), je ne peux plus transférer mes coins. Sans cette phrase de sécurité, tous mes avoirs auraient été perdus.
Il est recommandé aux débutants de laisser leurs crypto-monnaies sur une plate-forme centralisée. Le risque de se faire hacker une plate-forme centralisée qui a ses propres processus de protection (90% ou plus de l’argent est sécurisé sur des serveurs hors ligne) est moindre pour un débutant que celui de ne pas savoir manipuler son portefeuille crypto. Dans tous les cas ne perdez jamais cette phrase de sécurité.
Lending: c’est le principe de prêter une crypto-monnaie à une plate-forme centralisée CEFI (Blockfi, Celsius, etc…) ou décentralisée DEFI (Compound, AAVE…) qui sert de place de marché et être rémunéré pour cela. Avec une plate-forme centralisée vous n’êtes plus propriétaire des avoirs prêtés alors qu’avec une plateforme décentralisée vous restez propriétaire de vos avoirs cryptos.
Le prêt peut être sur une durée variable en jours, semaines, mois ou années. On prête une crypto-monnaie et en échange celui qui reçoit le prêt met d’autres cryptos en collateral. Comme les prêts sont collatéralisés, le risque pour le prêteur est limité.
Le risque principal est que la valeur du collatéral diminue fortement. Celui qui a donné le collateral devra ajuster son apport. Dans le cas contraire le collateral sera liquidé pour rembourser le prêteur et la différence rendue à l’emprunteur.
Sur les plate-formes DEFI les taux d’intérêt sont variables et peuvent évoluer rapidement à la hausse ou à la baisse. Certains protocoles comme AAVE permettent d’avoir des taux fixes sur des périodes données.
Liquid staking: c’est le principe de donner un token dérivé ou synthétique appelé "staked token" (représenté par stCOIN) en échange des coins que vous avez bloqués sur un protocole PoS en les stakant. Cela permet donc de supprimer la principale contrainte du staking qui est le blocage de vos fonds. Lido, Linear, Marinade sont des plate-formes qui proposent le liquide staking sur différentes blockchains qui vont vous donner un "staked token" en échange du coin que vous avez donné en stake. Ce "staked coin" peut être utilisé sur d’autres protocoles DEFI pour générer plus de rendements. Le "staked coin" créé a la même valeur que le coin donné en staking. Le liquide staking est associé aux blockchains "Proof of stake" qui ont besoin de coins stakés pour le contrôle et le fonctionnement de la chaine. Le liquid staking permet de sécuriser des blockchains PoS tout en obtenant des coins synthétiques "liquides" pour les utiliser en collatéral sur d’autres protocoles DEFI.
Merge: "the merge" est le terme utilisé pour désigner le passage de la blockchain ETH à un consensus PoS. Les blocks de l’ancienne chaîne PoW vont être associés à ceux de la nouvelle chaîne PoS pour ne laisser qu’une seule chaîne PoS (hard fork).
Il est question d’un "hard fork" contentieux car certains voudraient conserver l’existence de la chaîne PoW, mais ils sont peu nombreux.
Metaverse: c’est un univers virtuel (Meta + univers = Metaverse) dans lequel on peut créer et posséder des avoirs et vivre des expériences humaines. Cet univers est persistent. Il est représenté en trois dimensions et on peut y naviguer avec un avatar qui nous représente "physiquement" dans cet univers. Les blockchains seront partie intégrante des Metaverses. Actuellement ce sont les blockchains issues des jeux videos qui sont compatibles avec les Metaverses comme The Sandbox (SAND), Axie Infinity (AXS) et Decentraland (MANA).
Le pays de La Barbade par exemple a prévu de "construire" une ambassade dans le Metaverse de Decentraland pour permettre à tout à chacun d’y faire sa demande de visa ou de naturalisation.
NFT: un Non-Fungible Token (NFT) ou jeton non fongible en français est un token représentant un actif unique avec des caractéristiques qui lui sont propres. Un NFT peut prendre la forme d’une oeuvre numérique, un terrain virtuel, un nom de domaine ou encore du contenu dans un jeux vidéo (personnages, équipements, etc).
On-ramp: décrit la « rampe » pour entrer sur le marché crypto en échangeant une monnaie fiat vers une crypto. Seules les plate-formes centralisées (connectées à la finance traditionnelle) peuvent faire le passage de fiat à crypto et de crypto à fiat.
Plate-forme centralisée ou CEX: c’est une place de marché qui permet de fixer le prix des crypto-monnaies. La place de marché recueille les ordres d’achat et vente dans un carnet d’ordres, apporte de la liquidité si nécessaire et fixe le prix d’échange entre crypto-monnaies. Les principales plate-formes centralisées sont Binance, Kraken, Coinbase, Crypto.com, etc.
Les plate-formes sont plus ou moins régulées dans les pays où elles interviennent et doivent réaliser un process KYC (know your customer / connaît to$ client) pour l’ouverture d’un compte qui nécessite papiers et compte bancaire. Ces plate-formes sont donc accessibles aux clients qui ont déjà un compte en banque.
En anglais Centralized EXchange ou CEX.
Plate-forme décentralisée ou DEX: c’est une place de marché qui permet de fixer le prix des crypto-monnaies sans être centralisée. Les principales plate-formes sont Uniswap, Sushiswap, Pancakeswap, etc. Il n’y a pas de constitution d’un carnet d’ordres mais un algorithme se charge de définir le taux de change de pools of liquidity / réservoirs de liquidité. Des arbitrageurs interviennent et les cours se rapprochent rapidement de ceux des plate-formes centralisées.
Des liquidity providers fournissent la liquidity pour pouvoir faire les échanges de monnaies. Ils sont rémunérés par les frais de transaction.
Un simple portefeuille de cryptos (une simple adresse mail) permet d’échanger des crypto-monnaies.
C’est le passage crypto-monnaie vers fiat (monnaie fiduciaire traditionnelle) qui n’est pas possible sur ces plate-formes décentralisées.
Ces plate-formes ont des jetons de gouvernement, c’est à dire un droit de décision dans la gestion de la plate-forme. Ce n’est pas initialement une monnaie pour récompenser un travail comme l’ether ou le bitcoin (ces plate-formes tournent sur des technologies blockchain, par exemple ethereum pour Uniswap). Toutefois ces jetons sont valorisés et peuvent même être utilisés comme contrepartie pour générer des revenus.
En anglais Decentralized EXchange ou DEX.
Pool of liquidity / Reservoir de liquidité: les plate-formes d’échange de crypto-monnaies décentralisées comme Uniswap, Sushiswap, Pancakeswap, etc. par opposition aux plate-formes centralisées comme Coinbase, Binance, Kraken, Crypto.com, etc. ont besoin de réservoir de liquidité pour permettre à un algorithme de gérer les échanges achat/ventes de monnaies entre particuliers/acteurs.
En effet une plate-forme centralisée va jouer le rôle de place de marché entre acheteurs et vendeurs et va fixer un prix pour les échanges en fonction de son carnet d’ordres. Une plate-forme décentralisée par définition n’a pas d’entité centrale pour réunir les ordres d’achat et de vente. C’est un algorithme qui va faire le travail. Pour que l’algorithme puisse fonctionner il faut un réservoir de liquidité qui rend disponible la monnaie échangée.
Les acteurs donnent des monnaies (par exemple ETH-USDc) dans un pool pour permettre l’échange de monnaies entre les acteurs. L’algorithme définit la parité dans le pool. Des arbitrageurs et les acteurs profitent des écarts de change entre les places centralisées et décentralisées pour faire des bénéfices et rapidement le prix s’aligne sur celui des plate-formes centralisées. Les apporteurs de liquidité appelés Liquidity Providers (LP) sont rémunérés avec les frais de transactions prélevés par le pool/plate-forme décentralisée.
Il y a un risque de perte d’opportunité appelé "impermanent loss" lorsqu’on apporte ses crypto-monnaies à un pool de liquidité. Le bénéfice que l’on va faire à la sortie (ce sera alors un permanent loss) sera inférieur à la situation où on avait conservé ses crypto-monnaies sans les apporter au pool et simplement revendues sur une place de marché.
Il y a aussi le risque de perdre tout le capital investi si une des crypto-monnaies de la paire du pool descent à zéro. En général plus les monnaies du pool sont volatiles l’une par rapport à l’autre et plus le risque de perte d’opportunité (impermanent loss) ou perte tout court (perte de capital) est important.
Sur une paire par exemple DAI-USDc (deux stable-coins USD) le risque de variation est très faible et donc le risque de perte ou d’impermanent loss aussi. La rémunération comme liquidity provider sera aussi plus faible que sur d’autres paires.
Proof of Authority (PoA) / Preuve de réputation: c’est un mécanisme de décision par consensus pour le fonctionnement d’une blockchain qui est basé sur un nombre réduit de validateurs, choisis sur leur réputation. L’avantage est un fonctionnement plus rapide et demandant moins de ressources pour la blockchain, l’inconvénient est que ce n’est pas vraiment compatible avec le concept de décentralisation. Le nombre limité de validateurs choisis pour contrôler le réseau d’information le rapproche plus d’un système centralisé que décentralisé. Toutefois, nous n’avons pas encore vu comment une blockchain à vocation décentralisée pourrait l’utiliser. Cronos, la blockchain de crypto.com est basée sur ce protocole (Cronos est elle-même construite sur la base Cosmos).
Proof of history (PoH) / Preuve d’enjeu horodatée: il n’y a pas vraiment de traduction française de ce concept pour l’instant car il est récent et utilisé par la blockchain Solana. La nouveauté est l’introduction directement dans la blockchain de la mesure du temps ce qui n’existe pas dans les autres blockchains. Ce point de repère temporel facilite les échanges entre les noeuds validateurs sur la blockchain (on reste sur un principe de proof of stake) et permet de valider les blocs beaucoup plus rapidement que les autres blockchains (Bitcoin une dizaine d’instructions par seconde, Solana plus de 50000 instructions par seconde). Cette rapidité a permis par exemple à la plate-forme décentralisée Serum (soeur de FTX) de pouvoir proposer un carnet d’ordres géré entièrement sur la blockchain. C’est assez complexe et j’espère que cette définition sommaire n’est pas trop éloignée de la réalité. Cette rapidité et les premières applications concrètes sur cette blockchain ont permis au cours du SOL de s’envoler et de devenir la cinquième capitalisation crypto en octobre 2021.
Proof of stake (PoS) / Preuve d’enjeu: c’est la façon dont les transactions/instructions sont validées sur une blockchain. Une blockchain proof of stake nécessite de forger des blocs d’information supplémentaires. Pour cela de nombreux ordinateurs qui possèdent le jeton/coin associé à la blockchain travaillent à résoudre l’algorithme de validation de la blockchain pour créer et sécuriser de nouveaux blocs d’information.
Cette technologie consomme moins d’énergie électrique que la technologie proof of work. Elle est considérée comme moins sécurisée sauf à avoir un grand nombre de validateurs / nodes qui possèdent le jeton et forgent les nouveaux blocs d’information.
Les acteurs qui créent les blocs d’information supplémentaires avec un protocole proof of stake sont des forgeurs: ils forgent pour créer des blocs d’information et être récompensés dans la monnaie de la blockchain concernée.
Proof of work (PoW) / Preuve de travail: c’est la façon dont les transactions/instructions sont validées sur une blockchain. Une blockchain proof of work nécessite de miner des blocs d’information supplémentaires. Pour cela de nombreux ordinateurs doivent travailler à résoudre l’algorithme de validation de la blockchain pour créer de nouveaux blocs d’information.
Cette technologie est critiquée pour sa consommation d’énergie électrique. C’est la technologie du bitcoin.
Les acteurs qui créent les blocs d’information supplémentaires avec un protocole proof of work sont des mineurs: ils minent pour créer des blocs d’information et être récompensés dans la monnaie de la blockchain concernée.
Rug pull: c’est l’expression littérale "tirer le tapis" pour les opérations de farming qui se terminent mal. Les initiateurs du faux projet tirent le tapis les premiers et récupèrent vos coins que vous avez apportés à un projet qui offrait des rendements de plusieurs centaines ou milliers de pour-cents. Ils sont les premiers à échanger leur monnaie de singe que vous avez financé (avec de la "bonne" crypto dans un pool de liquidité) contre de la bonne crypto ou de la monnaie fiat et vous laissent le bec dans l’eau avec leur coin qui ne vaut plus rien. Un site non exhaustif rugdoc.io permet de vérifier si un projet présente les caractéristiques d’un scam.
Scalability: c’est le potentiel de croissance d’une blockchain, la capacité à gérer plus de data. Elle est mesurée en nombre d’opérations simultanées par seconde. La blockchain BTC plafonne à 15 opérations, ETH à 20, alors que Solana peut en réaliser 60000 à la seconde. Le réseau Visa, c’est jusqu’à 24000 opérations par seconde en pointe (le 25 décembre à 15h) et 2000 en temps normal.
Ce sujet de scalability a été la cause du hard fork contentieux de BTC en 2017. Les blocks de la blockchain BTH (Bitcoin cash) ont été codés sur plus de bits afin d’augmenter la scalability.
Sharding: c’est une technologie qui permet d’améliorer la scalability d’une blockchain. C’est une solution dite de niveau 1 car elle peut s’appliquer directement sur la blockchain originale et non sur une deuxième couche (layer 2, blockchain basée sur une autre blockchain). Elle nécessite donc une reprogrammation (un fork) de la blockchain. Cela consiste globalement à partitionner la base de données pour gérer plus de données. Des segments sont créés et administrés par des validateurs (nodes) en parallèle, ce qui augmente le volume de données traité par seconde.
C’est la prochaine évolution de ETH2 (ETH PoS) et devrait permettre de monter à 100 000 transactions par seconde (tps).
Shitcoin: littéralement « monnaie de merde ». C’est un coin qui n’est basé sur aucun projet intelligible. Il n’a de valeur que ce que les particuliers lui donnent en l’achetant. Ils sont utilisés pour des memes sur Internet du type « to the moon », jusqu’à la lune, pas cap’. Le plus connu étant DOGE créé comme blague pour dénoncer le vide / l’absence de projets de beaucoup de coins, limite arnaque. SHIB a été ensuite créé comme l’adversaire de DOGE, toujours sans autre projet que de belles photos et montages de chien! Aujourd’hui ils sont régulièrement dans le top 10 des capitalisations de crypto-monnaies. Il y a énormément de shitcoins sur les 4000+ crypto-monnaies existantes. Vous pouvez vérifier si un coin est proposé par les gros échanges centralisés pour les éviter, mais ce n’est pas suffisant! DOGE, SHIB et d’autres sont listés sur les principaux échanges. Les clients de la génération Z ont réclamé à cor et à cri le listage de SHIB sur la plate-forme Robinhood et le coin a eu un épisode de +1000% sur deux semaines… du n’importe quoi, le dernier arrivé se faisant plumer bien sûr. Alouette, gentille alouette… voilà une autre idée de shitcoin!
Stable coin: c’est une crypto-monnaie adossée, attachée à une monnaie fiduciaire. Les prix / cours de change de la crypto-monnaie sont sensés suivre exactement ceux de la monnaie de référence. Les stable-coins les plus connus sont sur l’US dollar: DAI, USDT, USDC.
Les stable-coins ne sont pas encore régulés. Ils sont normalement adossés à des actifs physiques pour garantir la parité avec la monnaie fiduciaire de référence. USDC (audité par un cabinet américain) qui est proposé par Coinbase (côté en bourse aux US) est considéré par certains comme étant plus fiable que USDT par exemple dont la communauté doute qu’il soit adossé à autant d’actifs physiques que le nombre de coins proposé.
Staking: c’est le principe de mettre à disposition des jetons/coins (dont on reste propriétaires) à des validateurs d’un protocole proof of stake pour valider les opérations sur une blockchain / pour forger des jetons sur une blockchain. Celui qui stake / bloque ses coins reçoit une rémunération de la part du validateur qui lui-même se rémunère en forgeant de nouveaux blocs d’information.
Token: un token / jeton est un actif numérique émis et échangeable sur une blockchain. Un token n’utilise pas sa propre blockchain mais celle d’une autre blockchain (Ethereum, Solana, etc…).
Certains tokens peuvent créer leur propre blockchain s’ils ont beaucoup de succès et de moyens. C’est le cas de Binance et crypto.com qui ont commencé comme un token ethereum et qui ont créé leurs propres blockchains.
Validator / validateur: c’est un acteur qui met à disposition d’une blockchain des resources informatiques pour valider les opérations / créer de nouveaux blocs d’information. Il est rémunéré pour forger de nouveaux blocs par les coins de la blockchain proof of stake concernée.
Web 3.0: après Web 2.0 avec l’arrivée des réseaux sociaux et le ciblage publicitaire, nous entrons dans le monde du Web 3.0, la prochaine évolution. Web 3.0 est la décentralisation et la sécurité de nos infos personnelles grâce aux blockchains.
Dernière modification par Jef56 (04/09/2022 23h15)
Mots-clés : crypto, crypto-actif, crypto-monnaie, introduction, vocabulaire
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#2 14/11/2021 20h32
- okavongo
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Bulle spéculative : désigne la situation où un niveau de prix d’échanges sur un marché (marché d’actifs financiers : actions, obligations, marché des changes, marché immobilier, marché des matières premières, cryptomonnaies, etc.) est artificiellement excessif par rapport à la valeur financière intrinsèque (ou fondamentale) des biens ou actifs échangés.
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#3 14/11/2021 20h32
- rylorin
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Bonjour Jef,
De ce que j’avais noté, bitcoin (avec "b" minuscule) est la monnaie et Bitcoin (avec "B" majuscule)la blockchain, il faudrait donc écrire
bitcoin: la première crypto-monnaie et la référence. Encore la plus grosse capitalisation en 2021. Le protocole de validation sur la blockchain Bitcoin est un protocole "proof of work".
Par ailleurs, pouvez-vous expliquer pourquoi si "l’impermanent loss n’est pas une perte "sèche" mais une perte sur un gain potentiel" il devient perte sèche quand on retire ses billes. Ça devrait rester une perte d’opportunité, non ?
Lending: est-ce que l’on prête "à la plateforme" dans le cas de la deFi ?
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#4 14/11/2021 20h48
- Jef56
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Etant donné que je suis néophyte, je n’aurai pas réponse à tout. Donc si je ne réponds pas à certains messages c’est simplement que je ne sais pas. J’espère que d’autres répondront.
Concernant l’impermanent loss vous avez raison. Cela reste une perte d’opportunité et vous pouvez sortir positif avec un permanent loss sur la perte d’opportunité.
Je connais encore peu le lending, ne l’ayant pas expérimenté.
Je pense intuitivement que la plate forme n’est que l’intermédiaire et que l’on prête au protocole final, Compound ou Aave par exemple en plate-formes décentralisées ou à la plate-forme centralisée si c’est le cas (Binance ou Crypto par exemple).
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1 #5 14/11/2021 22h22
- Brgz
- Membre (2019)
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Juste une correction, ce n’est pas stacking mais bien staking, sans "c".
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#6 14/11/2021 22h51
- papaecho
- Membre (2021)
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rylorin a écrit :
Lending: est-ce que l’on prête "à la plateforme" dans le cas de la deFi ?
Bonjour,
Dans le cas d’une plateforme centralisée (type NEXO, CELCIUS, CRYPTO.COM, SWISSBORG) on envoie ses cryptoactifs sur une des adresses de la plateforme. On en perd donc théoriquement le contrôle (puisque la clé privée qui permet de signer les transactions n’est plus la notre mais celle de la plateforme) et l’on espère que la plateforme en question nous rendra nos actifs à notre demande.
Dans le cas d’une plateforme décentralisée (AAVE, PANCAKESWAP, UNISWAP…) on conserve le contrôle de nos actifs (car c’est notre propre clé privée qui signe les transactions), qui ont été inclus dans un smartcontract pour apporter de la liquidité à la plateforme.
Dans les deux cas, le rendement est la conséquence des emprunts de la valeur de vos actifs par d’autres intervenants (qui ont du eux même apporter de la liquidité en collatéral pour garantir leurs prêts).
Donc pour répondre à votre question: en DeFi on ne prête pas nos actifs mais on apporte une valeur (en USDC par exemple) qui pourra ensuite être empruntée par quelqu’un d’autre à condition qu’il ait lui même apporté une valeur pour garantir son prêt (en BTC par exemple). Le tout étant organisé sans intermédiaire par des programmes informatiques autonomes.
NB: peut être que les termes " clé cryptographique privée", "clé cryptographique publique" et "adresse publique de réseau" devraient figurer dans le lexique car il s’agit de notions de base assez importantes à connaitre.
Dernière modification par papaecho (14/11/2021 23h10)
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#7 15/11/2021 08h27
- Alpins
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Très bonne initiative de Jef56!
Néanmoins, pour un (quasi)boomer allergique à l’informatique comme moi, ce vocabulaire de base reste encore trop compliqué.
Par exemple, la phrase
Jef56 a écrit :
la validation par double authentification 2FA ne fonctionne plus sur mon portefeuille DEFI (crypto.com wallet), je ne peux plus transférer mes coins.
me plonge dans des abîmes de perplexité
Ce genre d’information me laisse également songeur:
Jef56 a écrit :
Le protocole de validation sur la blockchain Ethereum est un protocole "proof of work" mais est prévu de devenir un protocole "proof of stake" dans le courant de l’année 2022.
Quel est l’enjeu?
Bref, il faudrait penser aux "crypto-monnaies pour les (très) nuls"
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1 #8 15/11/2021 08h38
- doubletrouble
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@Alpins :
Jef56 a écrit :
la validation par double authentification 2FA ne fonctionne plus sur mon portefeuille DEFI (crypto.com wallet), je ne peux plus transférer mes coins.
Jef56 a probablement activé un système de double authentification (2FA = 2 Factors Authentication) sur son portefeuille de crypto. C’est similaire au SMS que vous recevez pour faire une authentification forte sur votre banque en ligne. Pour une raison inconnue, cela ne fonctionne plus et Jef56 ne peut donc plus faire de virements de crypto. Le qualificatif "DeFi" est une abréviation de Finance Décentralisée et signifie dans ce contexte que son portefeuille n’est pas géré par un organisme centralisé (qui en détiendrait alors la clé privée) mais en gestion directe. Dans ce cas, l’interface de l’application se borne à simplifier des opérations directes sur la blockchain (essentiellement des virements vers d’autres portefeuilles ou des "smart contracts").
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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1 #9 15/11/2021 10h13
- BriochePainPerdu
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“INFJ”
Je propose les définitions suivantes :
Token: Un token est un actif numérique émis et échangeable sur une blockchain.
NFT: Un Non-Fungible Token (NFT) ou Jeton non fongible en français est un token représentant un actif unique avec des caractéristiques qui lui sont propres. Un NFT peut prendre la forme d’une oeuvre numérique, un terrain virtuel, un nom de domaine ou encore du contenu dans un jeux vidéo (personnages, équipements, etc).
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1 #10 15/11/2021 20h19
- Jef56
- Membre (2014)
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Alpins vous avez eu une réponse très claire de Doubletrouble sur l’identification à double facteur.
J’ajouterais que concrètement c’est très simple, il s’agit d’une application sur votre mobile smartphone (il faut un smartphone, hein, c’est plus simple pour les cryptos 😀), il en existe plusieurs, la plus recommandée en ce moment semble être Authy qui génère des numéros aléatoires toutes les 30 secondes (comme les vieilles clés de sécurité de nos vieilles banques traditionnelles au début d’Internet que vous avez peut-être connues?). Ce numéro permet de valider certaines opérations dans votre application principale de cryptos pour acheter ou transférer ou vendre par exemple. C’est un moyen supplémentaire de protection de vos avoirs numériques.
Concernant le passage de proof of work à proof of stake pour le réseau Ethereum, cela va permettre de fonctionner sur un protocole de validation qui aujourd’hui est considéré par beaucoup comme étant plus efficient (sécurité/environnement/évolution) que les protocoles proof of work (probablement plus sécurisés mais très énergivores et moins flexibles). Ce serait donc plutôt un point positif pour l’Ether et son adoption par encore plus de projets.
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3 #11 15/11/2021 23h11
- FrenchBrussels
- Membre (2016)
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J’ajouterais : le "HODL"
HODL : provient du terme anglais « hold » qu’on pourrait traduire approximativement par « garder » en français. Les personnes qui font du hodl sont appelés des hodlers. Ce qui était à la base une erreur orthographique s’est désormais imposé comme le terme de référence pour les personnes qui achètent des cryptomonnaies et qui désirent les conserver à tout prix quoi qu’il arrive (forte baisse par exemple…)
Petit retour en arrière : le 18 décembre 2013, à la suite d’un énième crash du cours du bitcoin, GameKyuubi, un détenteur de cette cryptomonnaie poste sur un forum spécialisé un message qui fera date. GameKyuubi se trouve dans un état d’ébriété avancé qui le conduit à faire une faute de frappe dans l’intitulé de son message.
Au lieu d’un banal "I’m holding" (comprenez "Je garde mes bitcoins, pas question de les vendre"), il tape (en lettres majuscules) "I AM HODLING". Cette formule, depuis devenue un même, c’est-à-dire un véritable phénomène, sur Internet, fait désormais partie de l’argot du bitcoin pour signifier que l’on conserve sa cryptomonnaie et que l’on sait résister à la pression provoquée à intervalles irréguliers par la chute du cours du bitcoin.
sources : "https://www.journaldunet.fr/patrimoine/ … 0260-hodl/" et "https://www.cointribune.com/guides-cryp … e-le-hodl/"
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#12 15/11/2021 23h25
- JMeuret
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Intéressant, je me permets de poster le lien vers le fameux post en question: I AM HODLING
D’ailleurs il semblerait qu’il l’ait vendu sous forme de NFT.
Il y a deux 2 types de prévisionnistes : ceux qui ne savent pas et ceux qui ne savent pas qu’ils ne savent pas
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#13 16/11/2021 05h41
- corran
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Hall of Fame
Vous pouvez rajouter la définition Proof of history, qui est la technologie qui sous-tend Solana, ainsi que la définition de Byzantine Fault Tolerance
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#14 16/11/2021 22h10
- Jef56
- Membre (2014)
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Plusieurs mots ont été ajoutés au lexique.
N’hésitez pas à proposer d’autres définitions ou à demander des définitions de mots que vous ne comprenez pas.
Et bien sûr de corriger les erreurs et imprécisions pour mon propre bénéfice.
Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.
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