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1 #1 30/03/2021 12h40
- Unmahic
- Membre (2015)
- Réputation : 4
Bonjour,
Je n’ai pas vu de post sur le sujet, alors je poste ce premier message sur Caption.market, une nouvelle société française qui se lance, que j’utilise et qui me parait prometteuse.
Caption.market permet d’acheter (voire vendre) des actions de sociétés de la tech française. Il y a pour l’instant Blablacar, Prestashop, October (ex. Lendix)… Les actions sont issues des BSPCE des salariés et/ou des parts de fondateurs. Il ne faut donc pas s’attendre à des gros volumes, sauf pour les boites qui ne vont pas bien .
Modèle économique: commission de 5% sur la transaction. A noter que pour l’instant, réglementation oblige je suppose, il faut être investisseur qualifié au sens AMF pour pouvoir accéder à la plateforme.
Coté valo pour l’instant je trouve que cela ne s’enflamme pas trop (pas plus que le secteur…) mais à suivre dans le temps. Clairement le TRI sur le papier est moins bon que de souscrire au capital dès le départ, mais quand on regarde les stats aux US, il vaut mieux investir en Serie C/D et pre-IPO qu’en early. A voir donc en France. De plus avec l’arrivée probable des SPACs ( qui permette la cotation rapide de sociétés de croissance) , il y aura peut être des opportunités. Quand je vois un Prestatshop à une valo de 40m€, je me dis que pour diversifier mon non-coté c’est une belle opportunité.
Les titres peuvent se mettre sur un PEA-PME ou une PEA, j’ai une transaction en cours et ils ont équipés pour fournir les docs demandés par les teneurs.
Pour gérer intelligemment le problème des pactes d’actionnaires ( pactes toujours présents et très structurés dans ce type de boite), ils créent une société dédiée pour chaque boite ( une pour Blablacar, une pour Prestashop…). Je n’ai pas encore compris le mécanisme qui lie la société dédiée et les titres qu’on détient. Je viens juste de commencer à creuser, l’équipe a très bonne réputation, je ne suis pas inquiet sur le sujet mais cela reste un point à clarifier.
J’espère vous avoir fait découvrir un nouvel outil dans notre arsenal et avis de la communauté bienvenus!
Mots-clés : cto (compte-titres ordinaire), investir, pea (plan d'epargne en actions)
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#2 30/03/2021 13h36
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Unmahic a écrit :
Je n’ai pas encore compris le mécanisme qui lie la société dédiée et les titres qu’on détient. Je viens juste de commencer à creuser
Ca c’est quand même embêtant. Vous achetez d’abord, et vous creusez ensuite ?
Vous avez certifié (ou vous allez certifier, à un moment du processus d’achat) être un "investisseur qualifié", mais vous n’avez pas compris ce que vous achetez ? En toute logique, un investisseur qualifié doit comprendre ce qu’il fait ; auriez-vous certifié à tort être qualifié au sens de l’AMF ?
Sur votre to-do-list, vous aviez deux lignes :
- "comprendre le système de holding imposé par Caption market"
- "promouvoir le système sur le forum IH".
et vous avez d’abord réalisé la tâche n°2 ? Etes-vous sûr d’avoir bien établi l’ordre des priorités entre ces deux tâches ?
l’équipe a très bonne réputation, je ne suis pas inquiet sur le sujet mais cela reste un point à clarifier.
Comment se fait-il que l’équipe (qui a très bonne réputation) ne s’est pas assurée que vous ayez bien compris ce que vous achetez avant de vous laisser acheter ? C’est bien leur rôle de s’assurer que les investisseurs sachent très exactement dans quoi ils mettent les pieds, et comment ça fonctionne, avant de signer, non ?
Pour ce que j’en vois sur leur site internet, rubrique "vendre mes actions de startup" :
Caption met en place tout le cadre juridique nécessaire pour la bonne exécution des mouvements, jusqu’au regroupement des actionnaires entrants au sein d’une seule et même holding.
Supposons que votre objectif soit d’acheter des actions de la Start-upX (je prends ce nom générique pour éviter de citer une vraie start-up). De ce que je comprends, il semblerait donc que, au lieu d’acheter des titres de Start-upX, vous achetiez des titres de Holding_des_petits_porteurs_de_la_Start_upX.
Ca fait une certaine différence. Si c’est bien cela, alors vous n’achetez pas les titres de Start-upX, ce qui était pourtant votre motivation première… Dans ces conditions, ça serait bien de lire les statuts de cette holding pour comprendre dans quoi vous êtes associé, et comment fonctionne cette société holding.
A propos, en fonctionnement courant, qui paie les frais de gestion de la holding ? Vous savez, secrétariat, expert-comptable… Ca aussi c’est une question qui se pose !
Accessoirement, ça signifie probablement que ce troupeau de petits porteurs n’aura qu’un seul représentant à l’AG de Start-upX : le représentant de la holding. Autrement dit, les petits porteurs sont quasiment dépouillés de leurs droits de vote, c’est bien ça ?
En première analyse, d’après le peu d’éléments dont je dispose, il me semblerait que ce système est avantageux pour les créateurs de start-ups (revendre au prix fort à des petits actionnaires qui sont parqués dans une holding sans pouvoir), pour caption.market qui prend sa commission au passage… et beaucoup moins pour les acheteurs, qui achètent des titres de la holding des petits porteurs, et non pas des titres de la boîte elle-même, ce qui devrait être beaucoup moins attractif pour de futurs acheteurs potentiels (donc, la liquidité et la valeur même de ces titres sont hautement incertaines pour l’avenir) ; et dénués de tout pouvoir de vote, en pratique. Reste plus qu’à espérer que le dividende soit à la hauteur, vu que c’est tout ce qui reste… A moins que ça ne soit le dividende amputé des frais de gestion de la holding ?
Par ailleurs, j’avoue mon ignorance : est-ce fréquent de regrouper les petits actionnaires dans une holding ? Est-ce qu’on peut citer d’autres entreprises "normales" qui procèdent ainsi ? Quelle proportion, grosso modo, du petit actionnariat en France passe par des holdings au lieu d’être actionnaire de l’entreprise elle-même ?
Sans oublier bien sûr que, par définition, start-up = risque. Quand ils investissent dans une start-up, les Venture Capitalists exigent des rendements très élevés en échange de leurs fonds, compte tenu du risque qu’ils prennent. Les acheteurs petits porteurs sont-ils conscient du risque ? Recevront-ils le même rendement très élevé que les VC et autres gros investisseurs, ou bien devront-ils se contenter d’un moindre rendement ?
Encore une question : qui fixe le prix ? Sur un marché ouvert, c’est la loi de l’offre et la demande. Là, je pense que les fondateurs de StartupX et de Caption vont se mettre d’accord pour dire "l’offre des titres se fera à tel prix", et les candidats investisseurs n’auront que le choix d’acheter ou non. Or, valoriser les titres d’une entreprise est très difficile, sujet à de multiples interprétations. Valoriser les titres de la holding des petits porteurs de Start-upX, c’est encore autre chose. Comment valoriser la quasi-perte du droit de vote et les très probables frottement des coûts de gestions sur les dividendes, par rapport à des actionnaires en direct ?
Et enfin : quelles garanties ? Par exemple, une fois que vous avez acheté vos parts de holding, qui vous garantit que cette holding va fonctionner ? Va fonctionner correctement, régulièrement, pendant des années ? C’et la SAS Caption qui vous garantit cela ? Je veux dire, une boîte de 4 mois d’existence et 9000 € de capital, qui est certes CIF inscrit, mais enfin, "seulement" CIF ?
Vous avez marqué "Bourse" dans le titre. Que nous dit Wikipedia sur ce qu’est une bourse ?
Une bourse, au sens économique et financier, est une institution, privée ou publique, qui permet de découvrir et d’afficher le prix d’actifs standardisés et d’en faciliter (d’apparier) les échanges dans des conditions de sécurité satisfaisante pour l’acheteur et le vendeur. Une bourse abrite un marché réglementé et organisé dont la présence est permanente
Je vous pose une question, puisque vous êtes un investisseur avisé au sens de l’AMF : un petit CIF qui vient de se créer, et une "bourse" en tant que marché financier pérenne, régulé, fournissant une sécurité et une liquidité des échanges, ça vous semble pareil ?
Si je me suis trompé, je ne demande qu’à être renseigné ; pour le moment, les renseignements manquent beaucoup, et c’est pour cela que je pose beaucoup de questions dans ce message… sans rien affirmer…
Dernière modification par Bernard2K (30/03/2021 14h40)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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2 #3 30/03/2021 15h02
- Unmahic
- Membre (2015)
- Réputation : 4
Bcp de très bonnes questions, avec mes réponses en l’état de mes connaissances
"Ca c’est quand même embêtant. Vous achetez d’abord, et vous creusez ensuite ?"
Je me suis mal exprimé. Le process en France oblige à avoir toutes les infos avant le débouclage de l’opé. Mon opération est en cours, j’aurais donc les éléments avant le closing. Je voulais dire que je n’ai pas vérifié a priori, je le ferai au moment du closing mais je ne m’attends pas à des surprises. Les SPVs sont pratique courante, 100% de la chaine est de droit francais et les intermédiaires sérieux. Sur des boites comme celles présentées sur Caption, les fonds et les entrepreneurs seront vigilants pour moi (la SPV devant signer le pacte)
C’est quand même "pour voir" que j’ai investi quelques k€, pour voir la vraie vie, les statuts et comment cela se gère dans le temps. Ce mécanisme est connu ( c’est celui utilisé par les crowdfunders ou certains petits family offices) et le sujet c’est (un peu) comment les actes juridiques sont financés dans le temps et (beaucoup) quel dispositif est mis en place par la SPV devant les autres actionnaires lors d’évènements majeurs ( cession, bridge, etc…) pour défendre l’intérêt de ses actionnaires.
Sur votre to-do-list, vous aviez deux lignes :
- "comprendre le système de holding imposé par Caption market"
- "promouvoir le système sur le forum IH".
et vous avez d’abord réalisé la tâche n°2 ? Etes-vous sûr d’avoir bien établi l’ordre des priorités entre ces deux tâches ?
Un peu la première, pas la deuxième. Ma priorité à court terme est de bien comprendre les mécanismes d’offre et de demande pour anticiper le comportement à venir de la plateforme: juste quelques transactions par mois par boite, auquel cas j’investirai dans quelques sociétés avec un objectif 3/5 ans, ou les volumes s’étoffent, et là des stratégies plus spéculatives sont possibles, sans parler de la sortie de quelqu’un de mes titres de boites non cotés qui pourraient me permettre de réinvestir plus early sur d’autres sans attendre le rachat par des fonds ou un industriel.
Comment se fait-il que l’équipe (qui a très bonne réputation) ne s’est pas assurée que vous ayez bien compris ce que vous achetez avant de vous laisser acheter ? C’est bien leur rôle de s’assurer que les investisseurs sachent très exactement dans quoi ils mettent les pieds, et comment ça fonctionne, avant de signer, non ?
Cf. premier point. La signature c’est au closing, et leur KYC/onboarding est très bien fait.
Si c’est bien cela, alors vous n’achetez pas les titres de Start-upX, ce qui était pourtant votre motivation première… Dans ces conditions, ça serait bien de lire les statuts de cette holding pour comprendre dans quoi vous êtes associé, et comment fonctionne cette société holding.
Ma motivation première est de pouvoir céder aux mêmes conditions que les autres signataires du pacte quand le moment arrivera. Sauf surprise au closing de ma première opé, ce sera bien le cas. Je ne manquerai pas de revenir ici si ce n’est pas le cas. Le véhicule utilisé est secondaire pour moi (enfin vu les intervenants, si c’était M. X aux Iles Caimans…).
A propos, en fonctionnement courant, qui paie les frais de gestion de la holding ? Vous savez, secrétariat, expert-comptable… Ca aussi c’est une question qui se pose !
Question posée au tout début . Financement de la SPV → Via les 5% de commission. Ca permet de tenir les 3 /5 premières années dès les premières transactions, car c’est un processus presque 100% automatisé via des boites comme Legalstart ou Alex.
Accessoirement, ça signifie probablement que ce troupeau de petits porteurs n’aura qu’un seul représentant à l’AG de Start-upX : le représentant de la holding. Autrement dit, les petits porteurs sont quasiment dépouillés de leurs droits de vote, c’est bien ça ?
Il est important de préciser que les startups présentées pour l’instant sont celles qui ont passées "la vallée de la mort". Cela ne veut pas dire qu’elles ne peuvent pas encore disparaitre, mais elles en sont à un stade où on sait qu’elles ont un marché, un produit et du CA.
Les "petits porteurs", sur ce genre de société à ce stade de dev, ne sont en général tout simplement pas. C’est chasse gardée des fonds et de quelques happys fews, souvent entrepreneurs ayant les bonnes connexions.
De plus être derrière une SPV est un moyen sûr, voire le seul possible, pour que je puisse avoir le maximum de garanties d’être défendu. Je me suis déjà retrouvé seul en face de quelques fonds de taille moyenne, impossible à jouer même avec un bon avocat, sauf à avoir plusieurs 100k exposés, ce qui n’est pas mon cas.
En première analyse, d’après le peu d’éléments dont je dispose, il me semblerait que ce système est avantageux pour les créateurs de start-ups (revendre au prix fort à des petits actionnaires qui sont parqués dans une holding sans pouvoir), pour caption.market qui prend sa commission au passage… et beaucoup moins pour les acheteurs, qui achètent des titres de la holding des petits porteurs, et non pas des titres de la boîte elle-même, ce qui devrait être beaucoup moins attractif pour de futurs acheteurs potentiels (donc, la liquidité et la valeur même de ces titres sont hautement incertaines pour l’avenir) ; et dénués de tout pouvoir de vote, en pratique. Reste plus qu’à espérer que le dividende soit à la hauteur, vu que c’est tout ce qui reste… A moins que ça ne soit le dividende amputé des frais de gestion de la holding ?
En fait c’est un peu l’inverse: les titres à l’intérieur de la SPV sont plus liquides que les titres de la startup (pas le même pacte) donc en supposant que le sous-jacent (la startup) performe, il y aura un premium sur les titres de la SPV.
En revanche ne comptez pas sur les dividendes , c’est du capital risque. En France (pour l’instant) , le TRI se fait quasi-uniquement sur une cession à un fond qui veut nettoyer la table de capi ou un rachat industriel. Les intros en Bourse de ce type de boites sont pour l’instant très rares (et un des problèmes français d’ailleurs…).
est-ce fréquent de regrouper les petits actionnaires dans une holding ? Est-ce qu’on peut citer d’autres entreprises "normales" qui procèdent ainsi ? Quelle proportion, grosso modo, du petit actionnariat en France passe par des holdings au lieu d’être actionnaire de l’entreprise elle-même ?
Très classique dans le capital risque des boites agressives en croissance et qui donc vont enchainer les tours de financement: Pour éviter de faire peur aux entrepreneurs (avoir 50 lignes d’investisseurs, bof bof…) et aux fonds qui n’aiment pas ça: négocier avec chaque investisseur lors des prochaines étapes est un impensable pour eux.
Ailleurs je l’ai vu dans le crowdfunding immobilier, chaque projet souvent investi via une SPV qui a les obligations.
Sans oublier bien sûr que, par définition, start-up = risque. Quand ils investissent dans une start-up, les Venture Capitalists exigent des rendements très élevés en échange de leurs fonds, compte tenu du risque qu’ils prennent. Les acheteurs petits porteurs sont-ils conscient du risque ? Recevront-ils le même rendement très élevé que les VC et autres gros investisseurs, ou bien devront-ils se contenter d’un moindre rendement ?
Vous prenez l’hypothèse de "petits porteurs". Vrai au sens du % de capital détenu. Moins au regard du profil de ces investisseurs qui n’en sont pas à leur premier investissement de ce type en général.
Pour le rendement, les fonds ont souvent des actions de préférence, négociées à chaque tour de table dans des négos assez sanglantes entre les fondateurs, les fonds historiques et les fonds entrants. Pour être concret, on a souvent des fonds qui se remboursent d’abord ( ils ont mis 20m€, ils récupèrent les 20m€ sur le prix de cession) puis le reste est réparti au prorata de la table de capi. C’est souvent ce que se voir sur les boites les plus ambitieuses et qui ont du succès ( les fonds se battent pour rentrer). Pour les boites moins performantes, ça peut être une autre histoire. Il y a des dossiers où à la fin les salariés actionnaires et les fondateurs récupèrent assez peu.
qui fixe le prix ? Sur un marché ouvert, c’est la loi de l’offre et la demande. Là, je pense que les fondateurs de StartupX et de Caption vont se mettre d’accord pour dire "l’offre des titres se fera à tel prix", et les candidats investisseurs n’auront que le choix d’acheter ou non. Or, valoriser les titres d’une entreprise est très difficile, sujet à de multiples interprétations. Valoriser les titres de la holding des petits porteurs de Start-upX, c’est encore autre chose. Comment valoriser la quasi-perte du droit de vote et les très probables frottement des coûts de gestions sur les dividendes, par rapport à des actionnaires en direct ?
Si le prix est trop élevé, personne n’achète, personne ne gagne. La valorisation de ce type de boite n’est pas liée à un compte de résultats ou des dividendes, mais, pour faire simple "Qui peut racheter, quand, et sur quels multiples du CA/de la base installée/du nombre d’utilisateurs".
On est théoriquement sur des prix fixés par le détenteur du titre (un salarié pour l’instant si j’ai bien compris, mais tout détenteur de titre de la startup est éligible) et sur le prix que l’acheteur fixe. Donc en théorie une vraie confrontation de l’offre et de la demande. M’est avis quand même que cela doit être à ce stade contrôlé car je n’ai pas vu sur la plateforme de bouton "je vends mes actions X à tel prix". Aujourd’hui cela ne me choque pas, car une version "free market" au premier jour pourrait être assez perturbant pour les actionnaires existants: je vends une seule action à une valo de la boite à 1 M€ alors que le dernier tour était à 200 m€: je ne représente rien mais j’ai fixé la valo…
Je vous pose une question, puisque vous êtes un investisseur avisé au sens de l’AMF : un petit CIF qui vient de se créer, et une "bourse" en tant que marché financier pérenne, régulé, fournissant une sécurité et une liquidité des échanges, ça vous semble pareil ?
Je ne pense pas avoir utilisé Bouse dans mon titre . Mais au delà de la sémantique, je pense effectivement que Caption (comme son alter-ego Dealcab) est une bourse, modulo la fixation du prix de cession qui à l’air pour l’instant "encadré".
Si je reprends la définition que vous donnez, on y est. Une bourse ne s’engage pas sur la liquidité, elle la facilite.
Pour illustrer, voici le carnet d’ordre pour October (ex Lendix).
J’espère avoir répondu au mieux, et je m’en vais d’ailleurs de ce pas tester Dealcab que je connais moins.
Dernière modification par Unmahic (30/03/2021 21h35)
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#4 30/03/2021 15h15
- chrispra
- Membre (2020)
- Réputation : 87
Bonjour
Il me semble que ce soit le même mécanisme avec Wiseed : quand une société (non cotée) lève des fonds par augmentation de capital via Wiseed, les investisseurs achètent en fait des parts de la société ad-hoc créée par Wiseed (typiquement une société "Wicap "nom de la société destinatrice finale des fonds" ") et qui elle-même détiendra des parts/actions de la société.
Je pense que ce type de mécanisme est courant…
Maintenant, il n’est pas question de "Bourse", la sortie est envisagée en général/au mieux après quelques années par un mécanisme non déterminé au départ (rachat des parts de la Wicap par un industriel, conversion des parts lors d’une IPO, ou autres…);
donc un investissement non liquide pendant des années, avec bien sûr - comme toute start-up - un risque maximal.
Chez Wiseed, en tout cas, il n’y a pas de marché secondaire des parts des "Wicap"
Cordialement
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#5 31/03/2021 09h31
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Il y avait bien "bourse" dans votre titre ; cela dit, notre hôte modifie fréquemment les titres. Caption parle de "place de marché" et de "stock exchange" dans ses diverses communications.
Tout ces titres me semblent trompeurs. On parle seulement d’une petite entreprise débutante, au statut de CIF, pas d’une "bourse" avec tout ce que ça suppose.
Vous avez écrit :
"Caption.market permet d’acheter (voire vendre) des actions de sociétés de la tech française"
Caption a écrit :
"la possibilité d’acheter et vendre des actions"
Ces assertions me semblent trompeuses. Car on achète en réalité des parts sociales d’une holding, que vous qualifiez de SPV (special purpose vehicle, en français on peut parler de fonds commun de créance), et non pas des actions de la start-up.
Wiseed parle de "financement participatif", et c’est bien ce qu’on fait : on apporte des sous à une société, en en espérant un rendement financier. Ca me semble honnête, tandis que promettre d’acheter des actions de ces sociétés de la tech française, c’est trompeur.
Même si cela paraît dérisoire à certains, être actionnaire c’est aussi avoir le droit de vote. Si j’achète des actions au nominatif de grandes sociétés, je suis invité à leurs AG et je vote. Là, des startups proposent de me parquer dans une holding où je n’aurais aucun contrôle. A mon sens, ça fait une différence.
Financement de la SPV → Via les 5% de commission. Ca permet de tenir les 3 /5 premières années
Je me méfie beaucoup des assertions : "payez d’abord, vous aurez le service ensuite". Dans mon expérience, les gens qui fonctionnent comme cela sont très serviables et réactifs avant qu’on paie. Après, c’est souvent la croix et la bannière pour obtenir ce pour quoi on a déjà payé, et notamment pour obtenir une qualité et une rapidité de service : on est devenu la dernière roue du carrosse. Une fois la commission empochée, quelle est leur motivation à gérer une SPV déjà crée (alors qu’ils auront tellement d’autres choses à faire ; et alors que bien gérer ou mal gérer cette SPV ne leur rapporte aucun revenu supplémentaire). D’ailleurs, c’est payé pour 3 ans ou pour 5 ans (si c’est 5 au lieu de 3, ça fait 67 % en plus, une certaine différence) ? Et après ces 3 ou 5 ans, qui prend le relais, qui paie ?
les titres à l’intérieur de la SPV sont plus liquides que les titres de la startup (pas le même pacte) donc en supposant que le sous-jacent (la startup) performe, il y aura un premium sur les titres de la SPV.
Si tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cela reste à vérifier, en pratique.
Bref, je ne vais pas être plus long : je pense que Caption (et vous) présentez son offre d’une façon qui peut induire en erreur et qui reste très imprécise. Je pense qu’il est, en général, très risqué d’investir en startup. Une startup qui commercialise des startups, est-ce que ça n’élève pas le risque au carré ? Caveat emptor.
Dernière modification par Bernard2K (31/03/2021 09h50)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#6 31/03/2021 11h42
- Unmahic
- Membre (2015)
- Réputation : 4
1/ Notre discussion est assez théorique au regard de la réalité du marché, en tous cas pour les boites pour l’instant présentées sur Caption. En effet il n’y a pas vraiment de choix, c’est un marché 100% gris, il est quasi-impossible pour un individu, même qualifié, d’investir aujourd’hui dans ces sociétés à ce stade de leur développement. Donc si on préfère avoir les actions en direct, en fait, cela équivaut à décider de ne pas y investir. Je vais néanmoins regarder Dealcab qui a peut être un autre fonctionnement. Il y a aussi une autre plateforme qui permet l’échange de titres des sociétés, sans intermédiaire type SPV : Equisafe. Ils partent d’une autre logique ( digitalisation des registres des titres des entreprises), mais cela pourrait arriver à la même offre à terme. Après Equisafe n’a à ma connaissance pas encore ce type de sociétés de croissance dans ces registres.
2/ Nous pourrons converger sur un point: le TRI est très corrélé à la prise de risque. Si mon message laisse penser que c’est sans risque, c’est une erreur.
Il est d’ailleurs interessant de noter que le TRI des investissements en capital innovation (early stage ou VC) est, contrairement à ce que l’on pense intuitivement, moins bon que l’investissement en capital développement (late stage). D’où mon intérêt pour Caption ( voire Dealcab) qui sont plutôt sur du cap dev. Néanmoins risqué car la plupart de ces boites sont en croissance très agressive et souvent non rentable, donc ce n’est pas du cap dev classique de PME.
Pour ceux qui s’intéresse au sujet, je conseille la lecture de la dernière étude de France Invest sur les rendements des différents segments.
Ce graphe est en particulier éclairant:
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#7 31/03/2021 19h54
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Je vais peut-être dire une connerie.
D’après un de mes profs de finance, les VC demandent 30 % de rendement prévisionnel aux projets qu’ils financent (est-ce que ce chiffre est exact ? Ou est-ce qu’il date ?).
Ensuite, entre les projets qui font moins bien que prévu, et ceux qui se plante complètement et font une perte sèche et, au final, en moyenne, le VC a un TRI net de l’ordre de 10 ou 12 %.
Or, si cette première partie du raisonnement est correcte, voilà le problème potentiel que je vois pour l’investisseur lambda :
On lui dit "pour ce projet X, on vous propose le rendement formidable de 10 %, qui est la moyenne du secteur".
Or, ce raisonnement est spécieux. Pour avoir un rendement moyen de 10 % sur un grand nombre de projets financés, il faut exiger un rendement bien plus élevé de chaque projet individuellement. En confondant le rendement moyen et le rendement à exiger de chaque projet pour obtenir ce rendement moyen in fine, il me semble qu’on induit l’investisseur en erreur.
N’hésitez pas à me corriger s’il y a des erreurs.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#8 01/04/2021 10h47
- Unmahic
- Membre (2015)
- Réputation : 4
Je vais peut-être dire une connerie.
D’après un de mes profs de finance, les VC demandent 30 % de rendement prévisionnel aux projets qu’ils financent (est-ce que ce chiffre est exact ? Ou est-ce qu’il date ?).
Ensuite, entre les projets qui font moins bien que prévu, et ceux qui se plante complètement et font une perte sèche et, au final, en moyenne, le VC a un TRI net de l’ordre de 10 ou 12 %.
C’est une demi-connerie
Comme le montre le graphique du poste précédent, le TRI sur 10 ans du VC en France est de 3,5%. Et si on regarde les stats US c’est kif kif.
Il fut un temps en France, où effectivement le métier de VC n’existait pas vraiment. Les deals étaient très souvent castrateurs pour les entrepreneurs, les conditions assez extravagantes. Effectivement certains disaient "si je ne sors pas 30% de TRI, vous equipe fondatrice vous n’aurez que des miettes à la cession". Bref, un truc de conseil d’administration de banque avec un banquier qui pilote à l’Excel. Mais la vraie vie, c’est que si l’entrepreneur n’est pas motivé, il joue petit (son salaire) ou mal.
Le VC "mode US" est arrivé en France vers 2010 (pour moi Kima et ISAI sont les précurseurs). Le coeur du raisonnement c’est qu’en VC, très très peu de deals vont faire le TRI. C’est la vraie vie: monter une boite avec une stratégie agressive de croissance et de prise de marché = bcp de chance de ne pas y arriver. La distribution des TRI par boite du portefeuille est une "power law" et pas une Pareto classique.
Donc le modèle est différent: le VC met dans le deal des conditions qui garantissent l’engagement sincère et honnête des entrepreneurs, l’alignement des intérêt à la sortie, etc.. Il fait tout pour les aider à réussir, et à maximiser la valeur de sortie. Et avoir un TRI bien supérieur à 30% pour effacer ses plus faibles TRI.
Il est très difficile de connaitre la performance des fonds, mais de ce que je connais cette "loi de distribution" s’applique aussi aux fonds: très peu de fonds font des TRI stratosphérique, et pas mal d’autres (plus de 70% aux US) rendent moins que ce qu’ils ont collecté. En France je connais quelques fonds qui ont déjà sorti du TRI > 40%, j’en connais plein qui sont bien loin de ça
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#9 20/02/2022 22h09
- beuzathor
- Membre (2018)
- Réputation : 2
Quelqu’un à des retours sur cette boite ?
Ils ont une entreprise (payfit) dans laquelle j’aimerais bien mettre un billet.
Et visiblement à part eux il n’y a pas vraiment moyen d’investir dessus.
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#10 20/02/2022 22h25
- cricri77700
- Membre (2014)
- Réputation : 738
“ENTJ”
J’ignorais qu’il y avait un post sur ce sujet.
Personnellement j’ai investi sur blablacar sur cette plate-forme.
Très sérieuse, attestation de titre par la suite ( même si c’est long ) .
Apres c’est vrai qu’on a pas toutes les informations = problème avec l’investissement en start-up.
Mais pour blablacar, il y a un fond qui a beaucoup investis et qui a créé un dossier avec valorisation et plein de données.
Je viens de créer un business Angel ( c’est le début ) et il est vrai qu’il faut du temps pour se faire un réseau, se faire connaître pour avoir les bon plans = comme l’immobilier , être patient et se faire de l’expérience.
Pour cela caption est bien même s’il faut avoir en tête que les valorisations sont très élevés dans l’ensemble.
Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!
Hors ligne
#11 20/02/2022 22h35
- beuzathor
- Membre (2018)
- Réputation : 2
Au vu de ce qui est écrit plus haut l’’attestation de titre provient de la holding créée par caption ? Pas de blablacar directement ?
Hors ligne
#12 21/02/2022 00h45
- cricri77700
- Membre (2014)
- Réputation : 738
“ENTJ”
Pour votre compréhension, voici comment cela se passe , la réponse est dans la 3eme étape !
Voici les 3 étapes sur captions :
1) La récolte des fonds
Temps estimé : environ 15 jours
Pendant plusieurs semaines, nous récoltons les souscriptions de vos co-investisseurs sur l’opération. Même lorsque l’offre est bouclée, il faut généralement compter quelques jours supplémentaires le temps de rassembler les fonds de tous les investisseurs sur le compte bancaire de cantonnement. Nous ne passons à l’étape suivante qu’une fois l’ensemble des fonds récupérés.
2) La purge du droit de préemption
Temps estimé : environ 45 jours - ce délai varie selon les pactes des startups
Nous devons ensuite purger le droit de préemption.
Concrètement, lorsqu’un deal est complété, nous notifions les actionnaires de la startup du fait de l’opération en cours par courrier recommandé et attendons la fin de la période de préemption pour savoir si nous pouvons finaliser votre opération ou non.
A noter que le risque de préemption n’implique pas un risque financier sur vos fonds. En cas de préemption, vos actions ne seront pas attribuées et vous serez alors intégralement remboursé. En cas de non-préemption, nous passons alors à l’ultime étape.
3) Le closing
Temps estimé : 15 à 30 jours
Le closing correspond à la finalisation de l’opération. Cela passe par deux actions concomitantes :
Signature de l’ordre de mouvement par le président de la startup cible matérialisant ainsi le fait que la holding Caption a bien obtenu les actions. Nous vous transmettons alors l’ordre de mouvement qui prouve le transfert des actions.
Déblocage des fonds depuis le compte de cantonnement vers la Holding "Code de la startup" Caption afin de payer les actions. Nous vous transmettons alors la preuve que vous obtenez bien les actions de Holding "Code de la startup" Caption.
Vous retrouvez alors les actions attribuées dans votre portfolio Caption !
En attendant, et ce tout au long de l’opération, vos fonds restent sous le compte de cantonnement LCL qui va fonctionner comme un compte de séquestre. Si pour quelque raison que ce soit - comme pour une préemption - l’opération venait à être annulée, nous vous remboursons les fonds sous quelques jours.
Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!
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