Encore un krach sur le marché actions…

doubletrouble a écrit :

Les "sanctions" qui pénalisent l’UE et bénéficient la Russie,

Ce n’est pas ce que mes proches qui vivent en Russie disent.

C’est le bordel total en Russie, confer mon poste sur la banque russe.

Et puis c’est bien beau de parler des milliards perçus par la Russie grâce au gaz et au pétrole, mais si tous ces milliards sont engloutis dans la guerre, à un moment il faut bien payer les pensions, financer l’administration, les salaires, rénover les routes etc

Je peux vous dire que mon épouse était en conflit avec presque tous les membres de sa famille jusque fin mai, mais le t.on change. Les gens commencent vraiment à se demander si "l’opération spéciale" vaut vraiment la peine vu les dégats sur l’économie russe.

Les gens commencent tout doucement à sortir d’une espèce de torpeur, à se demander si c’est bien sérieux tous ces "journalistes" qui parlent de détruire New York ou UK à la télévision…

Les brouteurs d’Abidjan ricanent lorsque nos médias évoquent la fuite des cerveaux, il suffit de lire leurs commentaires sous les articles de France24 ou BFM, mais quand une de nos cousines, cheffe d’entreprise, pro Poutine et pro "opération spéciale" jusqu’à il y peu, nous parle de transformations totales dans les top managements de beaucoup d’entreprises russes, et pas en mieux mais clairement en beaucoup moins bien… Un déclic semble se faire, mais très lentement…

Si tout cela ne s’arrête pas bientôt, ce sera de nouveau la jungle ou le far west des années 90.

Et comme j’ai des proches sur place, je n’en ai vraiment pas envie.

Les débrouillards se débrouilleront comme ils l’ont toujours fait, mais les gens un peu moins "pro actif" vont se retrouver dans une m..de pas possible… Ce qui est le cas de ma belle-soeur, d’ou notre tentative de lui venir en aide décrite dans ce poste :
Ouverture d’un compte-titre pour une rsidente russe impossible?

Dernière modification par koldoun (27/06/2022 10h00)

Vous ne pouvez pas comparer la corruption en Russie avec la corruption en Europe.

En Russie TOUT s’achète, absolument tout.

Vous êtes étudiant et avez raté un examen? enveloppe
Vous avez rendez-vous chez le dentiste, mais pas de place avant 2 semaines? enveloppe
On a volé votre PC, et le policier n’est pas motivé de mener l’enquête? enveloppe (et PC retrouvé)
Vous avez besoin d’un document auquel vous n’avez pas droit? enveloppe
Vous avez grillé un feu rouge? Vous payez la somme totale au poste de police, ou vous me donnez la moitié en liquide et vous reprenez votre route?

J’ai des 10aines d’exemples, concrets et vécus ou vus de mes propres yeux, la corruption fait partie du quotidien des russes.

C’est déconcertant au début, et vous comprenez mieux pourquoi les russes arrivent à s’en sortir malgrès les salaires très bas : ils se font un complément de salaire via la corruption.
Il faut plaindre les gens qui ont des postes ou la corruption n’est pas possible (un magasinier ou une caissière par exemple, mais bon, ils ont surement trouvé une parade… le chef est pas là, un mineur veut acheter une bouteille de vodka, on dit non… sauf si t.u donnes quelques roubles en plus)

@pense_bete : Je n’aime pas beaucoup Chomsky non plus mais je me suis dit que ça serait une source plus consensuelle. Et puis ce n’est pas parce qu’on n’apprécie guère quelqu’un qu’il a forcément tort Un article du NYT (cette officine complotiste) avec d’autres points de vue assez proches mais moins à gauche :

Opinion | They Predicted the Ukraine War. But Did They Still Get It Wrong?  - The New York Times

Et puis récemment vous aviez aussi Kissinger qui s’est exprimé sur le sujet.

Je ne parle pas d’une alliance "Biden" - Poutine - Biden ne gouverne rien ( Biden uses cheat sheet to remind him when to sit down ) - mais plutôt d’un arrangement pragmatique type partition de la Pologne. Je ne sais pas, ça me paraît moins absurde que d’imaginer un monde de dirigeants fous à lier et/ou stupides ? Après tout, ces gens là sont suffisamment intelligents pour prospérer, à moins que leur richesse ne s’accroisse que par l’effet d’une chance indécente et surtout continuelle ?

En tout cas je suis ravi que nous échangions plutôt que de nous envoyer des -1, c’est plus intéressant.

Je ne prétends pas avoir raison, j’essaie de comprendre ce qu’il se passe afin de pouvoir me positionner à peu près correctement.

PS : Un bon bouquin sur le rôle des USA dans la guerre d’Algérie :

France, the United States, and the Algerian War - California Scholarship

Dernière modification par doubletrouble (27/06/2022 13h11)

Al a écrit :

faire (les états-unis) un coup d’Etat en Ukraine en 2014

Qu’est ce qu’il ne faut pas lire…
La file sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie a été fermée (plutôt à raison), ce n’est pas pour la poursuivre ici.

Bonjour à tous,

Faisant référence à ma précédente analyse (ici) :

Serrure a écrit :

Pourquoi UPRO aurait du faire faillite en 1929 ?

@Serrure : Par "Rayé de la carte", je ne sous-entends pas que le fonds aurait fait faillite. Par contre, dans les conditions de la crise de 1929, si vous aviez investi dans UPRO (donc dans 3x la performance journalière du S&P 500) lorsque le S&P 500 affichait un drawdown (= chute depuis son dernier plus haut) de 20%, votre portefeuille aurait subi une chute de plus de 99% de sa valeur (le S&P a connu un drawdown abyssal de 86% dont il a mis plus de 20 ans à se relever). Donc pas de faillite, mais à moins d’1% près, c’est tout comme

etzanas a écrit :

@Ursule : vous avez simulé l’impact du beta slippage sur Upro ?

Ce n’est pas un impact à "simuler" à proprement parler, puisque c’est juste le résultat du calcul x3 daily. Donc oui, le beta slippage est bien présent dans les calculs. Autrement dit, la performance est montrée "après" beta slippage.

Fructif a écrit :

- si je ne me trompe pas les données daily que vous avez prises sont hors dividendes (comme upro). En regardant la, j’ai vu qu’en total return ça remontait à 1988, mais avant on les trouvait depuis 1955 (il faudrait rechercher plus précisément).
- il faudrait regarder le sharpe ratio (meme si ce n’est probablement pas le meilleur indicateur de risque pour un particulier) par rapport à un indice x1. La question est alors : ne vaut il pas mieux augmenter son allocation en actions plutôt qu’utiliser les etf daily leveraged ? Ca fait « peut-être «  du sens si on est déjà au maximum de son allocation.
- simuler un investissement progressif pourrait faire du sens.

- Les données du S&P 500 retenues sont bien dividendes inclus, comme UPRO. Par contre, j’ai fait une erreur en indiquant que les dividendes étaient réinvestis, puisqu’ils sont distribués, et non réinvestis. Merci d’avoir soulevé ce point.

- Je ne suis pas fan du Sharpe ratio (même dans le cadre de mes fonctions en salle de marché, et le middle-office ne le calcule même plus sur mon desk). Celui-ci est plus que limité ; comme vous l’indiquez, peu utile pour un particulier. C’est notamment un outil utilisé par les gérants de portefeuille pour justifier les mauvaises performances : s’ils ont de bonnes performances et un Sharpe dans les choux, ils diront que c’est la performance qui compte, mais s’ils ont de mauvaises performances, ils souligneront à quel point le Sharpe est bas et ils limitent le risque. Un boulot de gérant donc, justifier ses mauvaises performances vs benchmark pour continuer de toucher les commissions des entrées de capitaux plutôt que de travailler à battre ledit benchmark

- En augmentant l’allocation d’actions plutôt que d’investir dans un x3, vous vous privez notamment du beta slippage : je lis partout ici que c’est très dangereux, mais sur longue période, l’effet multiplicateur est beaucoup plus important que 3x à la hausse. En d’autres termes, il joue en votre faveur et non en votre défaveur (voir 4ème graphique de mon précédent post). Par ailleurs, la mobilisation de capital est supérieure et le rendement inférieur : la capacité à profiter de son argent est diminuée.

- Investir en DCA sur UPRO peut être une idée, mais comme cela ne correspond pas à ma problématique ni à mon style d’investissement, je n’ai pas modélisé ceci. C’est une bonne idée néanmoins, je ne suis pas sûr du résultat.

doubletrouble a écrit :

D’après vos données, le type qui investit en 1962 avec un horizon à cinq ans aura eu le temps de se lasser et capituler avant d’avoir l’opportunité d’encaisser d’énormes gains en 1972. Sur le graphe, cette période n’a l’air de rien du tout mais c’est long, dix ans…

A réserver donc aux investisseurs qui peuvent attendre une vingtaine d’années sans toucher à leur portefeuille.

Je m’interrogeais justement sur la facilité d’attendre et me faisait la réflexion qu’il était plus simple de le faire lorsqu’on était en plus value.

J’ai donc mis en graph la "forme des crises", c’est moche et brouilloin, mais je trouve cela instructif :



On remarque dans un premier temps que les "crises en W", il n’y en a pratiquement pas. L’essentiel des crises est un "V" plus ou moins large. Ensuite, sur 10 bear markets, seuls 3 ont duré plus de 3 ans et 3 mois entre le début et la fin (73, 2000, 2007). J’exclus 1929 pour clarifier le graphique (plus de 20 ans !), mais si l’on veut être rigoureux, c’est donc 4 sur 11, soit 36% qui ont dépassé ce stade. L’attente depuis le plus haut est donc dans la majorité des cas de moins de 3 ans et 3 mois, et par ailleurs, c’est encore moins si l’on investit lorsque le drawdown est déjà à -20%. Visuellement, c’est en moyenne aux alentours de 3 ans.

J’ai ensuite zoomé sur la performance de la stratégie all-in à -20%, c’est à dire que je ne montre plus la performance au dessus de +200% mais cela permet de mieux voir la performance négative :



C’est un peu dense et encore une fois pas très beau, mais on remarque les choses suivantes :
- 5 des 10 occurrences auraient mis moins de 250 jours à repasser en positif, et moins de 2 ans à montrer un P&L de +50% ;
- 9 des 10 occurrences sont repassées dans le positif à un moment ou un autre (offrant une porte de sortie à ceux qui auraient voulu stopper cette stratégie sans pertes en cours de route) ;
- A terme (10 ans), 7 des 10 occurrences ont fini dans le positif, 1 à -15%.

J’ai aussi tracé ces graphiques correspondant à 3 stratégies pour un placement maximal potentiel de 1M (purement fictif donc) :



- Une stratégie d’investissement en 3 parts égales à -20, -30 et -40%.
- Une stratégie en 2 parts égales à -20 et -40%.
- Une stratégie all-in à -20%.

Il est important de noter que toutes les crises n’ont pas présenté de drawdown aussi importants que -30 ou -40%, donc sur certaines d’entres elles, on n’aurait pas tout investi. Parfois seulement 33%, parfois seulement 50%. On remarque que la moyenne des plus hauts P&L de chaque stratégie est plus intéressante sur un all-in 20%, et ceci s’explique parce que toutes les crises retenues ont présenté un drawdown de -20% : la stratégie est à 100% investie sur toutes les occurrences. Néanmoins, la médiane max (et min) est emportée par un investissement à -20 et -40% : cela permet d’être investi dans toutes les crises et de renforcer dans les grosses crises.

Les graphiques montrent en vert le plus haut par lequel on serait passé, en rouge le plus bas, et le carré noir montre la situation au terme des 10 ans. Cela montre une nouvelle fois que pour celui capable de supporter une lourde perte en capital pendant plusieurs années, la récompense aurait pu être forte.

Enfin, j’ai modélisé la stratégie suivante :
- investissement de moitié au drawdown de -20% et de l’autre moitié à -40% ;
- sortie du capital progressive en sécurisant le gain : 10% de retrait de la position lorsque le PnL de la position initiale aurait montré 1M, 30% lorsqu’il aurait montré 2M et 70% lorsqu’il aurait montré 4M, puis vente du reste de la position au bout de 10 ans.

Voici ce que l’on obtient :



- 8 des 10 occurrences terminent en positif (les 2 autres sont 2000 puisque la crise de 2007 vient doucher les espoirs de reprise et 1929) ;
- 6 occurrences performent au dessus de 160%, dont 5 au dessus de 200%, 4 au dessus de 330%, 2 proches ou supérieures à 400% et 1 proche de 600% ;
- toutes les occurrences passent au moins par un gain de 75% à un moment ou à un autre, sauf 1929.

A la lumière de ces observations, il me semble que c’est un pari de long terme qui peut s’avérer payant si l’on se tient à la stratégie et qu’on peut supporter la perte. Evidemment, à ne pas risquer si l’on ne peut supporter une perte en capitale, notamment parce que cette étude est empirique et que les performances passées ne présagent pas des performances futures.

Le modèle est interactif, si vous avez des scénarios intéressants à suggérer sous la forme investissement 1 de x, 2 de y, 3 de z et 4 de zz et sortie 1 de x% de la position lorsque le PnL de la position initiale aurait montré X, sortie 2 de y% lorsque Y, sortie 3… et 4… faites le moi savoir.

ÉDIT : j’ai initié une position acheteuse UPRO ce matin.

Amicalement,
Ursule

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

al2020 a écrit :

Les conversation téléphoniques de l’ambassadrice US on révelé que le coup d’Etat de 2014 a bien été piloté par les Etats-Unis … etc

J’y étais en 2014. J’attends toujours mon chèque de la CIA.
Comme tous les membres de ma famille, et les dizaines d’amis qui étaient avec moi en première ligne à Kyïv, et qui sont aussi partis les premiers défendre la patrie dans le Donbass après l’arrivée des "séparatistes" (bouriates et tchéchènes). D’ailleurs, on avait réclamé des Javelins dès 2014, mais l’administration d’Obama avait fait la sourde oreille (true story).

Sinon plus sérieusement, rappel des faits historiques : c’est le parlement ukrainien, démocratiquement élu, qui a destitué le président Ianoukovitch, celui-ci ayant fuit en Russie après avoir donné l’ordre criminel de tirer sur les manifestants (c’est d’ailleurs ses propres députés qui ont permis de le destituer, ayant été horrifiés par la tuerie). Tout a été fait selon le respect constitutionnel.

Désolé pour le dérangement, mais cela m’agace de lire des prédicateurs qui ne connaissent pas les faits et écrivent n’importe quoi.