Portefeuille d'actions de Gandolfi

Je conçois que « Gandolfi » se sente mal à l’aise comme enseignant. Mais comme le montre clairement « Maxicool », en réponse à « Priority », il est faux et archi-faux de dire qu’un agrégé gagne trois fois plus que ses collègues et ne fait qu’une dizaine d’heures par semaine. Il faut s’informer avant de raconter n’importe quoi.
Quant à dénoncer le manque de « stimulation intellectuelle avec des gamins de 3 ans qui ne parle quasiment pas », 1° il faut mettre « parle » au pluriel, 2° c’est d’un mépris sidérant pour les enfants. Pour être prof il faut aimer les enfants. Ça ne semble pas être le cas. Alors il faut faire autre chose. Oui il y a des enfants muets, pour diverses raisons, c’est justement tout l’art du bon professeur des écoles que de les amener à s’ouvrir aux autres personnes et à s’exprimer.
Enfin, avec « bac +8 », on n’est pas en général chargé d’emmener des bambins aux toilettes. Ce sont les assistantes de maternelle, sous-payées, qui ont cette responsabilité. Elles ne sont pas à bac + 8.
Bac +8 c’est le doctorat d’université. L’agrégation c’est en master 2, à bac +5. Là aussi, je crains que certains sur ce forum n’aient pas bien étudié le dossier des formations universitaires.
Pour le reste, rien à dire sur le vécu avec des parents d’élèves agressifs et des hiérarchies méprisantes, les réunions et les mutations d’un établissement à l’autre, ou avec les difficultés pour vivre avec moins de 1000 euros par mois.
Je pense que « Gandolfi » sera bien plus heureux dans le bâtiment que dans l’enseignement.

Merci Maxicool pour cette réponse… prévisible !
Vous avez raison, difficile d’évaluer un professeur et il peut y avoir de partout et comme partout des biais et injustices. Je ne doute pas que l’éducation nationale invente en plus des tonnes de choses pas toujours justes pour compliquer le tout..
Je n’ai hélas pas de réponse à ça mise à part qu’il me semble mieux valloir une évaluation imparfaite que pas d’évaluation du tout.

Je suis par contre très content de vous entendre dire que de bons profs existent toujours et que vous en cotoyez au quotidien. J’ai tellement l’impression que tous ont été passés au broyeur que cela est une vraie et profonde source d’inquiétude pour moi.

Désolé si j’ai choqué avec ma grosse imprécision sur les agrégés. Le x3, c’est mon enthousiasme qui m’a débordé. Le largement x2 je l’ai vécu entre deux copains de prépa, l’un devenu capes au collège et l’autre agrégé en prépa (dans une prépa haut de gamme qui plus est). Le x2 était sur salaire cumulé annuel total avant imposition, en début de carrière, et sans regarder les heures sup’ de l’un et de l’autre dont j’ignore les détails. Les récentes augmentations de bas de grille ont peut être aidé à limiter ce delta et c’est tant mieux. Et j’entends que ce delta n’est pas généralisable loin de là.

Sinon @Cayucyucan je plaide coupable de mes imprécisions et erreurs, mais pas la peine de déformer mes propos. Je n’ai jamais dit qu’un prof agrégé ne bossait que 10h par semaine, j’ai parlé d’une dizaine d’h de présence devant les élèves ce qui n’est pas pareil, vous êtes mieux placés que moi pour le savoir.Je n’ai jamais dit non plus qu’il fallait un bac+8 pour passer l’agrégation et je sais que ce n’est pas le cas même si les quelques agrégés que je connais sont pour beaucoup docteurs.

Bonjour Gandolfi, votre témoignage est intéressant et terrible pour l’Education Nationale.
Mes dernières années de carrière professionnelle dans les collectivités locales l’ont été au contact quotidien des enseignants dans le primaire. J’ai rencontré des enseignants extraordinaires et je pense notamment à un directeur d’école respecté de ses collègues, des parents et des élèves. Un vrai "hussard de la République" et je lui avais dit être honoré de l’avoir côtoyé, lors de la cérémonie de son départ en retraite. Son successeur avait été moins enthousiasmant, juste là pour gagner des points pour améliorer sa retraite, ce qui peut être une préoccupation légitime.
Une chose qui doit être rappelée lorsque l’on parle du primaire c’est que les collectivités n’ont pas toutes le même investissement dans les écoles qu’elles construisent, équipent et gèrent. D’où une grande misère dans l’équipement de nombreuses classes, ce qui n’ajoute pas au confort matériel de l’enseignement.
Je ne peux que vous encourager à persévérer dans ce métier qui devrait être le plus beau du monde et qui l’est de moins en moins.
D’autres que moi seront plus experts dans les conseils patrimoniaux mais il ne faut pas oublier la règle de base qu’avait mentionné un forumeur "La majorité des études démontrent que le facteur principal d’enrichissement n’est pas la méthode d’investissement mais la capacité d’épargne. Rien ne sert d’avoir la meilleure stratégie PEA/Dual Momentum/SCPI/ce que l’on veut, si on ne se focalise pas d’abord sur l’augmentation de ses revenus et de la part des revenus épargnée chaque mois !" Qu’il en soit remercié s’il se reconnaît !

Cayucyucan a écrit :

Quant à dénoncer le manque de « stimulation intellectuelle avec des gamins de 3 ans qui ne parle quasiment pas », 1° il faut mettre « parle » au pluriel, 2° c’est d’un mépris sidérant pour les enfants. Pour être prof il faut aimer les enfants. Ça ne semble pas être le cas. Alors il faut faire autre chose. Oui il y a des enfants muets, pour diverses raisons, c’est justement tout l’art du bon professeur des écoles que de les amener à s’ouvrir aux autres personnes et à s’exprimer.
Enfin, avec « bac +8 », on n’est pas en général chargé d’emmener des bambins aux toilettes. Ce sont les assistantes de maternelle, sous-payées, qui ont cette responsabilité. Elles ne sont pas à bac + 8.
………

Je vous trouve très agressif et pédant. Rien que de venir me corriger une faute d’orthographe comme à un élève en dit beaucoup.
Je vous parle de "stimulation intellectuelle" dans un travail nécessitant un bac+5 et vous m’accusez de "mépris sidérant" ? Vous avez déjà tenu une conversation ou un raisonnement avec un enfant de 3 ans ? Qui plus est, souvent issu de famille ne parlant pas français à la maison ? Cela n’a rien de dénigrant envers l’enfant, je ne le juge pas. Il est très jeune et a son vécu personnel. Je fais juste le constat que ce n’est pas très enrichissant au quotidien par rapport au niveau d’études. Et il faut en gérer 27 en même temps.

Il y a une grosse différence entre une recherche de stimulation intellectuelle et de la bienveillance. Je peux très bien être bienveillant et à l’écoute avec un enfant qui a des problèmes à la maison, ne parle pas français, se fait prendre à parti par les autres, relève d’un handicap, est craintif, manque de confiance (situations vécues). C’est le propre des enseignants. Sans cette relation de confiance et de sécurité l’enseignement ne peut pas se faire correctement avec des jeunes élèves… Ce volet "social" de plus en plus présent est usant au quotidien. Cela n’est pas enrichissant de devoir éduquer à la place de certains parents ou de se sentir contraint de palier à des problèmes vécus par l’enfant (alcoolisme des parents, enfant livré à lui-même, divorce, enfant roi…).
Quant à amener les enfants aux toilettes, on voit bien que vous parlez de chose que vous ne connaissez pas. Un enseignant a la responsabilité des enfants durant tout son service. Il amène avec l’Atsem la classe entière aux toilettes à différents moments dans la journée (après les récréation, cantine, le matin avant les activités). Il aide l’Atsem à habiller les enfants avant de sortir, vérifie qu’ils se lavent bien les mains, qu’ils soient aller aux toilettes, qu’il n’y ait pas eu d’accident… Car c’est l’enseignant qui se prend une remarque si une braguette est mal fermée, une jupe mal mise, un manteau mal boutonné ou si un enfant s’est fait dessus et que vous ne vous en êtes pas rendu compte (situations vécues).

Cayucyucan a écrit :

Pour le reste, rien à dire sur le vécu avec des parents d’élèves agressifs et des hiérarchies méprisantes, les réunions et les mutations d’un établissement à l’autre, ou avec les difficultés pour vivre avec moins de 1000 euros par mois.
Je pense que « Gandolfi » sera bien plus heureux dans le bâtiment que dans l’enseignement.

Je suis rassuré, j’ai votre accord sur ce que je vis au quotidien…. Quant à la réflexion du bâtiment je ne sais pas si c’est réel, ironique ou méprisant mais peut importe.

Je vous prierai donc de ne plus intervenir sur ma file et n’attends pas de réponse à ce message.
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A tous les intervenants, je vous remercie pour vos témoignages et conseils. Je vais essayer de poser tout cela.

Je ne souhaite pas débattre plus sur l’éducation nationale et le métier de prof des écoles. Je n’ai pas envie d’épiloguer sur le bon ou mauvais prof. Cela m’a toujours amusé de voir à quel point cela touche les gens et à quel point ils se sentent impliqués ou compétents pour en parler. Il y a beaucoup moins de débat sur le bon ou mauvais banquier, le bon ou mauvais maçon, le bon ou mauvais inspecteur des impots …..C’est mon vécu par rapport à des situations et toute une histoire personnelle. Je suis très heureux pour les profs des écoles qui sont bien dans leur boulot et ne le vivent pas comme moi.

Pour l’instant j’essaye de faire ce travail tout en me préservant personnellement pour me reconstruire. J’essaye d’en exploiter les avantages par rapport à mon désir d’être semi-rentier ou du moins semi dépendant de ce travail. C’est ce que j’expliquais dans mon long message précédent en détaillant ma démarche. C’est plus la dessus que je voudrais recentrer la file s’il vous plait.

Double trouble a écrit :

@gandolfi : Si vous cherchez un projet d’entrepreneuriat, je crois qu’il y aurait un marché pour des répétiteurs à l’ancienne permettant de contourner les nouvelles restrictions sur l’Instruction en Famille.

Je vous remercie, c’est effectivement une idée que j’ai eu car on se retrouve avec un public normalement plus restreint et demandeur. Mais cela reste encore dans l’enseignement pur. Il y a aussi la possibilité du CNED ou d’enseigner dans des milieux particuliers comme en prison.

YG95 a écrit :

D’autres que moi seront plus experts dans les conseils patrimoniaux mais il ne faut pas oublier la règle de base qu’avait mentionné un forumeur "La majorité des études démontrent que le facteur principal d’enrichissement n’est pas la méthode d’investissement mais la capacité d’épargne. Rien ne sert d’avoir la meilleure stratégie PEA/Dual Momentum/SCPI/ce que l’on veut, si on ne se focalise pas d’abord sur l’augmentation de ses revenus et de la part des revenus épargnée chaque mois !"

Vous avez raison, c’est ce que j’applique depuis des années même si mon salaire suit de moins en moins. Mais j’ai peu développé le coté investissement c’est pour cela que je m’y focalise plus dessus depuis 2-3 ans. Les fonds euros ou le livret A cela a ses limites

Une autre piste serait de finir de rénover ma maison actuelle de la vendre avec (j’espère) un bénéfice non taxé car habitation principale. Puis d’en acheter une moins chère dans un lieu moins coté et avec moins d’impôts foncier (1300 euros/an actuellement). J’aurai ainsi moins de charge chaque année en réduisant l’impôt et moins de mensualité de crédit. A moins que je ne décide de l’acheter avec une partie de mon épargne mais je ne pense pas que cela soit un bon calcul.

Si je devais continuer sur un projet rénovation cela serait sur une habitation plus petite et dans laquelle je n’habite pas.

Dernière modification par gandolfi (01/11/2022 18h26)