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Favoris 3    11    #1 22/01/2023 11h17

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ETF MSCI World ou ETF S&P500


Bonjour à tous, je partage ici un article que j’ai récemment publié sur mon site, car je pense qu’il pourra en intéresser certains.

Beaucoup d’investisseurs en ETF se posent la question du choix entre un ETF World ou un ETF S&P500. L’objectif de cet post est de rentrer dans le détail de ces supports et de présenter les avantages et inconvénients de chacun.

Je précise que le but n’est pas de conseiller à l’achat plutôt l’un que l’autre, mais simplement de partager des données chiffrées, puis d’en discuter ensemble.



Diversification : ETF World vs ETF S&P500



Si l’on considère la diversification comme la meilleure exposition possible en termes de nombre d’entreprises, zones géographiques, et actualisation de l’indice, l’ETF World est bien évidemment gagnant.



En effet, l’ETF World contient environ 1500 entreprises dans la majorité des pays développés, avec la répartition suivante :



Source : MSCI

Pour faire simple, le World c’est actuellement en gros 70% d’US, 15% d’Europe, 5% de Japon, 10% autres (avec majoritairement Australie et Canada).

En parallèle, le S&P500 est constitué comme son nom l’indique de 500 grandes entreprises Américaines.

Le World est donc plus diversifié que les US en termes de nombre d’entreprises, et d’exposition géographique (bien qu’en revanche il lui est fortement corrélé de par la forte pondération des US dans celui-ci).



Si l’on regarde également le TOP 10, il est d’avantage concentré dans le S&P500 (environ 24% à l’heure actuelle) que dans le MSCI World (environ 19%).



Je rappelle également que les indices sont loin d’être figés dans le temps, ils évoluent chaque année (des entreprises entrent, d’autres sortent, la répartition des secteurs et des zones géographiques évoluent…).

Ainsi, un indice large et basé sur les grands pays développés dans le monde aura toujours tendance à augmenter sur le long terme, puisqu’il contiendra à chaque instant les X meilleures entreprises du pays, et que dès qu’une entreprise est en déclin, elle est remplacée par une autre.

Le World est donc gagnant également sur cet aspect, puisque non seulement les entreprises évoluent dans son contenu, mais également les zones géographiques (potentiellement quand la Chine sera considérée comme un pays développé, elle intègrera le World).



Maintenant, abordons les choses sous un angle différent. Le World est-il réellement plus diversifié géographiquement ?

Oui et non.



En effet, les entreprises du S&P500 sont toutes des multinationales et pour la plupart exportatrices, elles profitent donc de la croissance de l’économie mondiale, que ça soit en Europe, en Asie ou partout ailleurs. Il n’y a donc pas fondamentalement de différence de diversification entre une entreprise Américaine, Européenne ou Japonaise puisque ce sont des multinationales dont leurs résultats financiers ne dépendent pas spécialement de leur propre économie.



En terme d’exposition sur les devises, on peut également lire que le World évite d’être 100% investi sur du dollar (70% « seulement » actuellement).

C’est vrai au sens primaire. Mais à nouveau, les entreprises sont des multinationales. Elles vendent donc des produits en dollar, en euros, en yen etc…

Les fluctuations de change ont donc déjà un impact sur les résultats financiers et donc sur les cours de bourse des entreprises. Si le dollar baisse, Airbus vendra par exemple moins cher ses avions, ce qui entrainera une baisse de ses résultats et donc de son cours de bourse, et ça, même si elle est cotée en euro.



Ensuite, on pourra entendre l’argument que si quelque chose de grave se passait aux US, le World réduirait ce risque de par les autres expositions. Certes, mais croyez-vous que si une bombe tombait par exemple sur les US, McDonald’s ne pourrait plus vendre de burger en Europe et Nike de chaussures en Asie ?

Bien évidemment que non, d’où le fait d’insister sur le fait que ces entreprises sont des multinationales.



La seule différence est donc la localisation de leur siège social et fiscal, ainsi que de la manière dont ces entreprises sont dirigées (culture d’entreprise, management etc…).

Ce sera la dernière partie de ce post qui traitera de ce point.



Performance MSCI World vs S&P500



Nous allons ici étudier comment ce sont historiquement comportées les actions Américaines vs les actions mondiales.



Voici donc les résultats de plusieurs études sur les 50 dernières années (donc en gros depuis 1970).



Tout d’abord, voici les résultats des études de Blackrock :



Source : Blackrock


On constate visuellement (cela se verra plus clairement sur les prochains graphiques) que sur les 30 dernières années, les US ont surperformé les actions mondiales (barres jaunes majoritairement vers le bas). On parle donc de la période 1990-2020.

On remarque également que quand les US surperforment sur cette période, cela se fait de manière assez nette, alors que quand le reste fait mieux, cela se fait avec peu d’avance (barres rouges de faible hauteur).

C’était globalement l’inverse sur la période 1970-1990 où les actions internationales surperformaient.



Nous allons maintenant analyser les mêmes données de manière plus pratique, en superposant les cours du MSCI World et du MSCI USA (indice proche du S&P500).



Sur une période de 50 ans, les US sont au-dessus :





Source : Longtermtrends

Le premier graphique montre le ratio USA / World : quand il monte les US font mieux et quand il baisse le World fait mieux. On voit clairement ici sur 50 ans que le ratio finit au-dessus de 1 (donc les US ont fait mieux) et que cela vient surtout de la période 1990-2020 où la pente est haussière, alors que c’était l’inverse sur la période 1970-1990.



Le second graphique montre simplement la performance cumulée des deux indices, où l’on voit que les US terminent au-dessus sur 50 ans, principalement grâce aux 30 dernières années.



Alors certes le passé ne fait pas le futur, mais c’est tout de même intéressant.



Maintenant, rajoutons une information très importante. Nous parlons ici de performances indicielles, et non des ETF.

La victoire va largement au S&P500 pour les ETF : les frais. En effet, les frais des ETF S&P500 sont très généralement inférieurs à ceux des ETF World.



Si on prend l’exemple du PEA, l’ETF S&P500 (PE500 d’Amundi) a 0,15% de frais, alors que l’ETF MSCI World (CW8 d’Amundi) a 0,38% de frais, soit un écart annuel de 0,23%.

Ainsi, en rajoutant les frais des ETF, la surperformance du S&P500 serait encore plus forte.
C’est surtout vrai sur PEA, un peu moins sur CTO où l’écart de frais est légèrement plus faible (par exemple entre Ishares Core S&P500 et Ishares Core MSCI World).


Pour vous l’illustrer facilement, prenons par exemple deux portefeuilles composés du MSCI World : un sans frais (donc suivant l’indice) et l’autre avec 0,23% de frais supplémentaires chaque année.



Sur 50 ans, 1000€ investis (à 8% de rendement annuels par exemple) :

Donneraient sur le premier : 46 900€

Donneraient sur le second : 42 160€



Le second cas nous prive donc de 10% de notre plus-value avec seulement 0,23% de frais annuels.



Au final, on se retrouve donc dans un cas où les statistiques nous pousseraient à investir sur le S&P500, et qu’en parallèle un malus de frais s’applique chaque année en défaveur de l’ETF World.

Culture d’entreprise et management : World vs US



À mon sens (et c’est un avis personnel), les US regroupent tout ce qui se fait de mieux en terme de gestion d’entreprise et de politique d’investissement et de croissance. Je parle bien sur uniquement du point de vue d’un investisseur.



Déjà, de part leur taille et de leur plus gros pouvoir financier, les entreprises Américaines sont connues pour rémunérer bien mieux leurs salariés qu’ailleurs dans le monde. Cette force de frappe leur permet d’embaucher les meilleurs talents et de se positionner en tant que chasseur de tête à l’échelle mondiale (quand on voit par exemple les moyens financiers de Google, Microsoft ou Apple lorsqu’ils souhaitent recruter des cadres et des ingénieurs, aucune entreprise technologique en Europe ou au Japon ne peut lutter).

Tous les meilleurs talents sont donc drainés aux US, ce qui augmente drastiquement leur potentiel d’innovation dans le futur. Même les meilleurs étudiants Chinois partent constamment aux US quand ils le peuvent, chose que le parti Communiste n’apprécie pas bien évidemment.



Ensuite, la culture capitaliste des entreprises Américaines n’est plus à prouver. Tout le fonctionnement économique des US repose sur les bons résultats financiers des entreprises.

On peut notamment évoquer leur système de retraite par capitalisation (et non par redistribution comme le notre) qui nécessite des retours sur investissements à long terme de leurs entreprises.

Quand une entreprise paye un dividende en Europe, c’est par exemple mal vu car on considère qu’elle pourrait payer plus de taxes ou mieux rémunérer ses employés (je ne dis pas que c’est bien ou mal, c’est juste un constat). Quand une entreprise coupe un dividende aux US, c’est la catastrophe car on considère qu’elle a mal gérée ses investissements et que par sa faute les citoyens Américains toucheront moins de retraite.



On est donc sur deux visions diamétralement opposées, favorable très certainement aux US.





Conclusion

En se basant sur ces résultats, ma réflexion personnelle me ferait donc légèrement pencher vers un investissement indiciel sur un ETF S&P500 plutôt qu’un ETF World (meilleure performance historique, moins de frais de l’ETF, pas de vrai argument sur la meilleure diversification du World etc…).

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Plutôt ETF World ou S&P500 et surtout quelles raisons vous pousseraient à faire ce choix ?

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Mots-clés : bourse, etf (exchange traded funds), world vs s&p500

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#2 22/01/2023 11h34

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Merci MrDividende pour cette intéressante analyse qui complète de nombreuses discussions existantes sur le site.

Je dirais pour ma part qu’on peut en effet se contenter du SP500 mais que c’est aussi un pari sur la stabilité politique et militaire des USA. Jusqu’à présent c’est payant évidemment surtout quand on voit les crises à répétition en Europe (crises de l’euro, faible crédit des institutions UE aux yeux des européens, élargissements un peu aberrants, Ukraine…) ou l’instabilité récurrente dans les Emergents. Donc miser surtout sur le SP 500 est à ce jour tout à fait cohérent et relativement logique et sécuritaire de ce point de vue.

Peut être prendre en compte aussi le cycle €/USD pour le faire. En ce moment l’€ a repris du poil de la bête mais fin septembre ce n’était pas le cas donc le "pouvoir d’achat de SP500" d’un européen en € c’est sans doute amélioré ces dernières semaines.


"La bourse est le seul magasin où la plupart des clients fuient quand les prix baissent. W Buffet". Portefeuille, Blog

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#3 22/01/2023 11h59

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Merci pour cette analyse.

Pour moi il n’est pas judicieux de comparer les frais des ETF, car en pratique on ne la retrouve pas dans la différence de performance des différents ETF.

Par exemple quand on compare les perfs des différents ETF World, elles sont (quasi) identiques, alors que les frais ne sont pas les mêmes.


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#4 22/01/2023 12h22

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Bonjour à tous,

@FCP : bonne remarque, c’est surtout le tracking error qu’il faut regarder.
Néanmoins celui-ci dépend principalement de deux facteurs :

1. L’émetteur : Lyxor est par exemple connu pour avoir un tracking error plus faible (donc meilleur) qu’Amundi

2. Le type de réplication : la réplication indirecte a généralement un tracking error plus faible que la réplication physique

Donc dans le cas d’une comparaison à iso émetteur et iso type de réplication, ce sont les frais qui jouent à l’ordre 1 (donc cas entre CW8 et PE500 d’Amundi).

@yg75 : en effet, mais le change a un effet direct et indirect comme expliqué dans le post. Si le dollar baisse de 10%, le S&P500 baissera de 10% mais le World de 6-7%. L’écart n’est donc pas conséquent. Et comme l’exemple donné dans le post, si le dollar baisse, les entreprises Européennes exportatrices vendent moins (ou moins cher), donc ont des résultats en baisse, donc un cours de bourse en baisse. Je simplifie volontairement pour l’explication.

@Skywalker : en effet, mais encore un avantage (sur PEA) de l’ETF S&P500 c’est qu’il existe en version classique et hedgée (pas le cas du World). C’est notamment ce que j’ai fait récemment en vendant mes PE500 pour P500H quand la parité était basse, avec notamment des gros arbitrages sous les 1. J’ai revendu cette semaine une moitié du hedge à 1.085 donc j’ai ainsi pu me couvrir d’un rebond de l’euro de 10%.

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#5 22/01/2023 12h53

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La remarque de FCP me semble plus importante que ce que l’on pourrait en penser à première vue, de même que les coûts cachés du Hedge (non pris en compte dans les frais de l’ETF affichés).
Il faudrait faire une comparaison Gross Return des deux et une comparaison net return avec prise en compte du tracking error plutôt que se baser sur les frais affichés.
La diversification à l’international fait à mon sens (additionnée aux problèmes de management politique, de devises, du faible flottant etc) qu’il est peu intéressant d’investir sur les émergents dans une optique lazy long terme, de la même manière un ETF SP500 unique peut s’imaginer ou MSCI USA face à un World néanmoins la diversification réduit toujours le risque (au détriment de la performance)

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#6 22/01/2023 13h50

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Hello,

Ne pas oublier qu’en s’exposant sur un ETF, on s’expose à 100% au risque de faillite de l’émetteur. L’évaluation des risques par rapport aux titres qui constituent l’indice n’est pas suffisante.

A+
Zeb


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#7 22/01/2023 15h45

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Une diversification par pays est tout de même utile pour ne pas couler à la moindre décision inattendu du gouvernement, d’un changement/renversement de celui-ci, ou d’un risque géo-politique (CF: Chine, Russie… , je n’ai pas de boule de cristal concernant les USA ou l’UE)

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#8 22/01/2023 15h56

Exclu définitivement
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zeb a écrit :

Hello,

Ne pas oublier qu’en s’exposant sur un ETF, on s’expose à 100% au risque de faillite de l’émetteur. L’évaluation des risques par rapport aux titres qui constituent l’indice n’est pas suffisante.

A+
Zeb

C’est une légende.
Le risque est minime et si faillite il y a l’etf est adossé à du physique ou des swaps…

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1    #9 22/01/2023 16h39

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Même si le risque est minime, j’aurais du mal à mettre un PF à 6 chiffres sur un seul produit type cw8.

Pour les frais je préfère le sp500 par rapport au cw8, à diversifier sur les autres régions avec d’autres ETF et quelques titres vifs. J’aime bien aussi la possibilité de hedger la parité €/$

Ou pourquoi pas pour mixer les avantages et inconvénients,  faire une recette
50% cw8
30% sp500
20% autres régions

En variant un peu les % selon ses goûts

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1    #10 22/01/2023 17h03

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Stef1010 a écrit :

zeb a écrit :

Hello,

Ne pas oublier qu’en s’exposant sur un ETF, on s’expose à 100% au risque de faillite de l’émetteur. L’évaluation des risques par rapport aux titres qui constituent l’indice n’est pas suffisante.

A+
Zeb

C’est une légende.
Le risque est minime et si faillite il y a l’etf est adossé à du physique ou des swaps…

Lehman Brother ne pouvait faire faillite, l’AFER ne pouvait pas détourner les fonds de ses adhérents, les fonds monétaires de BNP ne pouvaient mettre la clef sous la porte lors de la crise des subprimes, de même que les fonds H2O plus récemment, Madoff n’a jamais existé etc …. etc …

La notion de risque est toute relative et très personnelle, je vous l’accorde. Mais vous ne pouvez pas dire qu’un risque n’existe pas. Si vous estimez qu’il est négligeable, alors il faut s’en assurer.

En ce qui concerne les ETF, et bien je persiste et signe en disant que le risque de défaut de l’émetteur est à prendre en compte, et donc qu’il peut annuler l’effort de diversification induit par le choix de l’ETF et de son indice de référence.

Prenez un ETF basé sur la réplication d’un indice bancaire. Dans ce cas, vous cumulez le risque sur les titres qui constituent l’indice de référence avec le risque de défaut de l’émetteur qui est un acteur du même secteur.

Et j’irais même jusqu’à considérer que le risque majeur sur un ETF est le risque bancaire financier (suite à la remarque de MrDividende plus loin), c’est à dire, celui lié au défaut de son émetteur. Et que le risque sur le secteur ou les titres qui constituent l’indice de référence est mineur.

Quant à considérer que si l’émetteur de l’ETF fait faillite, et que vous puissiez récupérer les contreparties, et bien, je vous souhaite bien du courage. Personnellement, je ne m’y fierai pas une seule seconde …..

Je possède plusieurs ETF en PEA et contrat d’assurances vie. Ils ne sont pas majoritaires au sein de mon capital.

A+
Zeb

Dernière modification par zeb (22/01/2023 18h47)


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#11 22/01/2023 17h59

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Très juste Zeb, mais si Amundi (filiale du CA) ou BNP ou la SG font faillite nous serons dans une crise financière extrême avec d’autres soucis que nos investissements en ETF.
Par contre, je suis plus soucieux d’un autre épisode "Cygne noir" où l’absence de contrepartie, même si elle est théoriquement assurée par l’émetteur, nous empêcherait de récupérer nos billes. En ce moment je suis attentivement la guerre en Ukraine et on peut s’attendre à ce que la situation évolue dans un sens ou un autre au printemps. Si Poutine commence à paniquer, nous pouvons craindre le pire et là le krach est assuré. Que vaudrait un investissement en ETF synthétique si la guerre s’étend et entraîne une crise européenne majeure ?
@suivre


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#12 22/01/2023 18h00

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Bonjour Zeb

En effet mais quelques éléments de réponse.

1. Nous sommes dans un pays plutôt socialiste (pour ne pas dire communiste) et je doute honnêtement qu’en cas de faillite l’Etat laisserait tomber les institutions financières

2. Il est tout à fait possible de diversifier les émetteurs au delà d’un certain capital (Amundi, Blackrock, Vanguard…)

3. Le métier de gestionnaire d’actif est bien moins risqué que celui d’une banque. Vous n’avez pas recours au crédit, et vous n’avez pas besoin de capitaux propres élevés ni de capex, vous ne faites qu’investir l’argent des autres… la bourse étant haussière à long terme, l’AUM augmente mécaniquement et donc les revenus via les frais.

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#13 22/01/2023 18h01

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Zeb,

un ETF est un fond de placement comme un autre. Il n’y a pas plus de risque lié à la faillite d’un émetteur qu’il y en a pour un autre FCP ou une SICAV.

Vos comparaisons n’ont pas de sens.

De plus, AFER n’a pas détourné de fonds. Ce sont certains de ses anciens dirigeants. La différence est importante.

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#14 22/01/2023 18h10

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MrDividende a écrit :

Les fluctuations de change ont donc déjà un impact sur les résultats financiers et donc sur les cours de bourse des entreprises. Si le dollar baisse, Airbus vendra par exemple moins cher ses avions, ce qui entrainera une baisse de ses résultats et donc de son cours de bourse, et ça, même si elle est cotée en euro.

Il me semble que les grandes entreprises peuvent choisir d’acheter des couvertures face au risque de change. Dans ce cas, le raisonnement pourrait être partiellement faux et l’exposition "réelle" au dollar plus élevée que ce que vous imaginez avec le S&P 500.

Autrement je pense effectivement que la principale limitation à votre raisonnement a été pointée par skywalker31 : le risque géopolitique et/ou de changements concernant les US. Ce risque est très difficile à mesurer. Cependant je ne partage pas du tout sa conclusion, sur le fait que miser sur les US est "logique et sécuritaire"… Personnellement je n’en sais fichtre rien, surtout sur un horizon de temps > 10 ans !

Bien sûr, tout le raisonnement que vous déroulez est aussi essentiellement statistique et financier, basé sur le rendement attendu. Par conviction personnelle, par principe, par éthique… plusieurs raisons non-financières peuvent influer (et vous l’avez très justement évoqué, ce n’est pas une critique !)
Mon point de vue personnel, c’est qu’il y a désormais une niche de plus en plus conséquente d’investisseurs ayant de tels critères non-financiers. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’ils deviendront majoritaire (j’en doute), mais en tout cas il y a un public.

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#15 22/01/2023 18h44

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fred42 a écrit :

Zeb,

un ETF est un fond de placement comme un autre. Il n’y a pas plus de risque lié à la faillite d’un émetteur qu’il y en a pour un autre FCP ou une SICAV.

Vos comparaisons n’ont pas de sens.

De plus, AFER n’a pas détourné de fonds. Ce sont certains de ses anciens dirigeants. La différence est importante.

Fred42

Je ne suis pas d’accord. Chaque années, des fonds privent leurs souscripteurs de leur capital. Le risque existe et est non négligeable. En France, le cas H2O est emblématique de ces dernières années.
Que vous refusiez de traiter ce risque pour vous est une chose, mais vous ne pouvez pas induire en erreur le lecteur de cette file en prétendant qu’il ne faut pas en tenir compte. Vote aversion aux risques vous est personnel, et vous ne pouvez l’appliquer à tout le monde.

Je rejoins la position de MrDividende qui évoque de diversifier les émetteurs.

Après presque 25 années à investir en bourse, j’ai vu de nombreux événements qui ne pouvaient pas se produire, ou qui avaient très peu de chances de se produire. Lehman Brothers ne pouvait faire faillite, Enron avait un business sans risque …..

A+
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#16 22/01/2023 19h44

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Comparer WORLD et SP500 ? de principe ce n’est pas le même marché donc cette question n’existe pas.
La question est "diversifier ou pas".
On en arrive à se prendre la tête pour imaginer maîtriser …un futur. …
La différence de frais selon les etf est notable sur le papier (même s’ils ont le même support) mais sincèrement, ici,  qui a un etf depuis …50 ans ? Au delà de 20 ans OK la différence est sensible mais les marchés le sont bien plus !
Et sur la durée, tout peut arriver, le meilleur comme le pire : diversifier les émetteurs etf ou les assureurs pour l’AV ? oui à partir d’un certain montant de portefeuille, tout comme il vaut mieux avoir deux banques, deux boulangers etc…
D’accord avec Zeb et MrD.


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#17 22/01/2023 19h45

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Zeb,

vous m’avez mal lu.

J’ai dit qu’il n’y avait pas plus de risque lié à la faillite d’un émetteur d’ETF que pour un autre fond.

Je n’ai pas dit qu’il n’y en avait pas.

Mais en fait, si on compare un ETF physique ou même synthétique (qui contient des titres réels + du swap) qui s’appuient sur des titres "physiques" aux Fonds H2O dont la gestion a été largement défaillante puisque non conforme à ses engagements, les ETF ont bien un risque plus faible.
Mais dans le cas de H2O, il n’y a pas eu faillite de l’émetteur même après l’amende de l’AMF. Vous changez donc le périmètre de la discussion qui était vos propos : "Ne pas oublier qu’en s’exposant sur un ETF, on s’expose à 100% au risque de faillite de l’émetteur. L’évaluation des risques par rapport aux titres qui constituent l’indice n’est pas suffisante. ".

Dans le cas d’H2O, les pertes étaient liées aux titres qui constituaient les fonds, pas à la faillite de l’émetteur.

En cas de faillite de l’émetteur, les titres composant l’ETF seront toujours détenus et vendus et le produit distribué s’il n’y a pas de repreneur. Pour les synthétiques, je veux bien reconnaître un risque sur le SWAP s’il est fait avec une société du groupe de l’émetteur et que c’est tout le groupe qui fait faillite, mais ce n’est pas un risque à 100 %, juste sur quelques % qui représentent le SWAP.

Quant à vos presque 25 ans d’investissement en bourse, c’est un argument d’autorité non pertinent. Pas plus que ne le serait mon argumentation si je vous opposais mes 37 ans d’investissement boursier. Et oui, je suis plus vieux que vous.

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1    #18 22/01/2023 20h50

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Effectivement Fred42, c’est une "légende" comme vous dites.

Il vaut mieux en rester la.


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#19 23/01/2023 00h03

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Je suis dans l’équipe SP500. Pour les frais, puis ça me permet de surpondérer l’Europe, qui est une conviction toute personnelle.

Quand je dois conseiller un produit a une connaissance qui débute, qui s’intéresse, c’est le WORLD. Pour la simplicité.

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3    #20 23/01/2023 06h32

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L’un ou l’autre, pour un investisseur passif, ça sera probablement le même résultat, d’autres "erreurs" (du genre ne pas garder le cap dans des moments d’incertitudes - et/ou changer d’indice tous les 10 ans parce que depuis 10 ans, les US, ou le reste du monde a battu l’autre) auront un impact tellement plus important que cela n’a probablement aucune importance de choisir l’un ou l’autre…mais…

Il y a un biais important à mon sens concernant les US, leur taille et leur réussite passée. Vous n’auriez probablement pas la même conclusion en prenant l’Australie ou la Suède (avec des arguments "d’apparence" évidentes comme la taille, etc..) et pourtant, ils ont été des grands gagnants quand on regarde dans le rétroviseur. Les US font également partie des gagnants, donc forcément, en prenant un indice plus large, le résultat baisse. Mais si vous "croyez" à une certaine efficience des marchés et/ou que "vous ne savez rien de plus que le marché", le point de départ devrait être le monde, avec une acceptation claire que vous allez faire moins bien qu’en sélectionnant une partie du marché. Il y aura toujours quelqu’un (ou un marché spécifique, qui ferra mieux).

Prendre les US, c’est penser savoir que le gagnant d’hier sera celui de demain. Pour un investisseur passif, prendre le monde, c’est clairement accepter que "je n’en sais strictement rien".

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Favoris 1    #21 23/01/2023 07h39

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Peut-être tout simplement prendre le SP500 tant que les US sont fortement majoritaires dans le MSCI World ?
(Actuellement près de 70 %)
Par ailleurs, sur PEA, l’ETF synthétique PE500, malgré ses frais de 0,15% permet une optimisation car il fait systématiquement mieux que son indice de référence, ce qui n’est pas le cas du CW8 qui fait moins bien (toutefois la différence annualisé est inférieur au taux de frais de 0,38 là aussi par optimisation)

Source : amundietf.fr

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#22 23/01/2023 07h44

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ISTJ

Pour rebondir dans le sens de Garfield, je pense que l’intérêt du World est aussi qu’il est censé s’ajuster à la réalité économique. La part US pourrait donc, à terme, diminuer si le poids de l’économie américaine baisse (ou inversement bien sûr).

Le SP500 restera, par définition, 100% investi en entreprises américaines.

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#23 23/01/2023 08h09

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Il n’est pas difficile de suivre la tendance au fil des mois.
1. En se tenant au courant mensuellement des rapports édités par MSCI ou S&P permettant de comparer les performances respectives du SP500 et du MSCI World mais aussi de la part que représentent les US au sein de l’indice monde.
2. En s’informant quotidiennement de la tendance géopolitique.

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#24 23/01/2023 09h30

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C’est le choix que j’ai fini par faire il y a près de 2 ans (S&P500).
Au moins je m’y tiens tout les mois sans chercher à compenser l’effet devises et j’espère que ce sera le cas pour les années à venir, l’être humain n’étant pas infaillible et tout le monde ne s’appelle pas Buffett.

Peut-être qu’à l’approche de la retraite, encore lointaine, je basculerai alors vers le World pour la phase de rente mais ce n’est pas garanti.

Comme évoqué précédemment, le principal reste de tenir sur la durée sans trop louvoyer.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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Favoris 1    #25 23/01/2023 09h49

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fred42 a écrit :

J’ai dit qu’il n’y avait pas plus de risque lié à la faillite d’un émetteur d’ETF que pour un autre fond.
Je n’ai pas dit qu’il n’y en avait pas.

Je ne vais pas prétendre savoir que ce que voulait dire Zeb, mais ce que je retire de ses précédents messages c’est essentiellement un rappel : diversifier toute la chaîne d’investissement a du bon.
A mon avis cela s’applique aux courtiers, aux assureurs, aux sociétés de gestion, etc. (pas uniquement aux actions)

En pratique, il est beaucoup plus rare d’être investi à 100% sur une OPCVM classique que sur un ETF. Par rapport au sujet de cette file, la conclusion pour moi serait donc :
- Il peut être pertinent de sélectionner un panier d’ETF plutôt qu’un unique ETF
- Les critères de sélection de ces ETF peuvent conduire à sélectionner une combinaison de World, S&P500, et d’autres indices ; par exemple pour favoriser des taux de frais faible, des encours élevés, des émetteurs différents, etc.
- Voire même, pour éviter de s’exposer à une défaillance généralisée du secteur de la gestion passive, certains pourraient décider de ne pas concentrer une trop grande partie de leur patrimoine sur des ETF

Ce risque étant quasiment impossible à quantifier, c’est avant tout une question de sensibilité. Certains diront que le risque n’existe pas, d’autres diront que "s’il se matérialise on aura bien d’autres problèmes plus importants à régler", et d’autres encore y prêteront une grande attention. Je ne peux pas vous dire qui a raison, mais je peux vous dire qu’il y a des gens dont le métier est de quantifier les potentielles conséquences d’une "défaillance généralisée" de toute une industrie.

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