Investir à contre-courant dans les valeurs minières massacrées ?

Au charbon, Arch Resources publie des résultats 2022 sensationnels faisant ressortir un niveau de PER inférieur à 3 sur cette même année. La société croule sous le cash et en profite pour racheter ses actions :

Arch resources a écrit :

Since the beginning of 2022, Arch has generated more than $1.2 billion in cash provided by operating activities; deployed a total of $881.3 million under its capital return program inclusive of the $58.0 million dividend payable in March 2023; fortified the balance sheet via the reduction of $427.8 million of indebtedness; contributed $116.0 million to its industry-first thermal mine reclamation fund, increasing the balance to $136.0 million; and returned the balance sheet to a net positive cash position of $95.8 million.

Arch Resources Reports Fourth Quarter 2022 Results

Cette belle charbonnière paiera en mars un dividende trimestriel de 3,11 $, soit un rendement au trimestre un peu inférieur à 2%.

Nous prenons 11% en séance ce jour.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Bonsoir,
Vu la chute des sociétés minières, j’ai commencé à investir dans certaines de ces sociétés:
- Pan African Ressources (une petite dose en misant sur l’Afrique qui détient énormément de ressources notamment l’Afrique du Sud)
- SoldGold (miser sur le cuivre et l’or en Australie)
- Eurobattery mineral (indépendance européenne)
- Cameco (miser sur le nucléaire qui est incontournable pour un monde électrique à court et moyen terme)
Cordialement

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Zebulon, le 02/03/2023 a écrit :

Bonjour étant du secteur, je ne vois pas ce qui vous fait voir du vert dans l’histoire alors que les benefs du moment ne reflètent pas encore la réalité.
Les provisions sortent mais se tarissent vite. Après c‘est rouge sur rouge

Vous pouvez vous expliquer svp ?
De quoi parlez -vous ?

Bonjour,
Je m’intéresse à des valeurs comme Rio Tinto ou Vale qui présentent des ratios de dividende et de valorisation intéressants. Un membre saurait-il ce qui explique ces valorisations aussi faibles ?
Merci beaucoup par avance

emilienlar, le 15/08/2023 a écrit :

Encore des nouvelles fraiches, et des bonnes, pour Kenmare Resources : la société a moins produit que prévu au 1er semestre en raison d’une grève, mais elle a vendu plus cher ! Le second semestre débute sous de bons augures avec une production qui repart à la hausse.

Ce dossier paiera un dividende intérimaire de 17,5 centimes de $, en hausse de 59%.

Bonne nouvelle, Kenmare lance un programme de rachat de 5,9% de ses actions

IB a écrit :

KENMARE RESOURCES PLC has offered to purchase up to 5.90% of its outstanding shares at a price GBP 4.22.

Kenmare achieves record interim revenues; embarks on $30m share buyback

(MT Newswires) -- Kenmare Resources (KMR.L, KMR.IR) cherche à restituer jusqu’à 23,6 millions de livres sterling aux actionnaires éligibles en lançant une offre publique d’achat portant sur 5,9 % de ses actions ordinaires émises.

Le prix de l’offre est de 4,22 livres sterling par action ordinaire, chaque actionnaire ayant le droit de faire racheter jusqu’à 5,9 % de sa participation par le producteur de minéraux de titane et de zircon, selon un document déposé mardi.

L’offre, qui sera financée par les liquidités existantes et disponibles du groupe, est valable jusqu’au 8 septembre.

Kenmare Resources était en hausse de 1% mardi matin.

stokes, le 22/01/2019 a écrit :

stokes a écrit :

stokes a écrit :

Une opportunité je ne sais pas, mais ce qui est  certain, c’est que ces graphiques semblent indiquer que les stocks de zinc sont sur le point de s’épuiser ; dès lors, les mineurs de zinc (les zinguistes ? les zinguifères ?) seront en position de force.

Pour autant, reste encore à choisir le bon véhicule pour profiter de cette hausse : les plus gros producteurs de zinc sont de grands groupes diversifiés comme Vedanta ou Glencore qui produisent bien d’autres choses et dont le cours obéit à d’autres déterminants que le seul prix du zinc.

Cet article cite deux petits mineurs canadiens très axés sur le zinc : Trevali et Acsendant.

Les sociétés minières productrices de zinc se dépêchent

J’aurais tendance à préférer Trevali, mais avec un PER de 136, il faudra vraiment que le zinc bondisse en 2018 !

Home | Trevali Mining Corporation

On notera aussi Nevsun Resources comme producteur de zinc, mais cette compagnie là est une catastrophe : son cours baisse quand celui des métaux produits, cuivre et zinc, augmente !

Garder aussi à l’esprit que, contrairement au platine cité plus haut, le marché du zinc n’est pas cartellisable : les producteurs sont nombreux et certains disposent d’énormes réserves ; dit autrement, la hausse des cours pourrait vite être "coiffée" par une augmentation corrélative de la production.

En dépit de ce que pouvait donner à penser l’état des stocks, les cours du zinc n’ont pas bondi en 2018 mais se sont cassé la figure, les minières de zinc ayant donc suivi le mouvement.

Mon investissement de début d’année dans la canadienne Trevali se révèle donc catastrophique : -53% en YTD.

Le Wall Street Journal fait état d’un PER 2018 de 7, tandis qu’une note de Seeking Alpha évoque un PER de 3 :

TV.CA Stock Price & News - Trevali Mining Corp. - Wall Street Journal

https://seekingalpha.com/article/420418 … ali-mining

A conserver à mon sens en attendant mieux.

Je conserve…..mais cela n’empêche pas Trevali de connaître une descente aux enfers en enfonçant ce jour son plus bas historique de 0,32$Cad.

Les résultats du dernier trimestre ne sont pas fameux et les perspectives 2019 ne laissent pas entrevoir d’amélioration ; la direction bicéphale de l’entreprise en tire les conclusions et rend son tablier !

Trevali announces executive overhaul | MINING.com

Bilan pour ce qui me concerne : 78% de perte pour cette valeur acquise il y a tout juste un an lorsque les stocks de zinc étaient au plus bas.

Je me pose pourtant la question de remettre au pot : la valeur est faiblement endettée et ne risque pas la faillite, loin de là ; il est évident que Trevali décollera vivement au premier rebond du prix du zinc…qui n’est peut-être pas pour tout de suite.

En tout état de cause, la question fait sens pour un investisseur un tant soit peu téméraire et spéculateur.

Décidément ce Stokes écrivait des âneries : Trevali Mining a bien fait faillite l’an dernier ! 2 dirigeants de l’entreprise ont été condamnés pour homicide involontaire au Burkina Faso, coupables de la mort de 8 mineurs. Si la boîte a coulé, les dirigeants ont su s’en mettre plein les poches comme le montre cet article :

https://nbmediacoop.org/2023/01/30/comm … g-the-bag/

Dans les mines, il vaut mieux être cadre dirigeant que mineur, surtout en Afrique !

Stokes avait liquidé sa position en 2020 au prix de 8,5 centimes canadiens et paumé 3 k€ dans cette mauvaise affaire !

Hé hé, cette année encore elle approche la fête de l’Huma ! Les dividendes des minières permettront à nouveau d’agréables agapes.

De ce point de vue, je note le prochain dividende de 80 centimes que versera le géant minier BHP : détachement le 7 et paiement le 28. Je le mangerai par anticipation à Brétigny sur Orge !

Dividends | BHP

Ce dividende étant "fully franked", mes 140 titres donneront un rendement de 112 $, plus qu’il n’en faut pour se taper la cloche pendant les 3 jours de la fête : bons repas, bons vins et même quelques douzaines d’huitres entre les repas !

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Hello,

En théorie je suis complétement d’accord avec vous qu’en étant actionnaire du vendeur et de l’acheteur, la transaction devrait se rapprocher de 0 (moins les frais, qui peuvent parfois être assez exorbitant mais passons)

Par contre, ce paradigme est valable il me semble uniquement si, et uniquement si le marché a un fonctionnement parfait. Dans la pratique, ce n’est pas toujours le cas, et vous pouvez aussi bien avoir une "bonne surprise" (par exemple le marché juge que la cession fait du sens pour le vendeur, et de plus identifie des synergies pour l’acheteur), poussant les deux cours à la hausse, ou une "mauvaise surprise", ie la transaction fait ressurgir des problèmes de rentabilité chez le cédant, et est surpayé par le preneur.

Bref, on est jamais à l’abri de surprise