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2 #76 14/01/2024 23h01
- Super_Pognon
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Je pense qu’on va en rester la avec votre condescendance (et votre mauvaise foi sur certains sujets), et vos petites phrases pour rabaisser les autres et faire le supérieur.
DoctusMonkey a écrit :
vanitas vanitatum superpognon
DoctusMonkey a écrit :
où est la logique dans votre propos
DoctusMonkey a écrit :
je vous invite à relire les décrets de la convention an II ou an III de la république
DoctusMonkey a écrit :
après si vous n’êtes pas doué
D’ailleurs, on le retrouve dans vos autres posts et votre réputation…
J’ai passé l’age de perdre mon temps. Le lecteur jugera. Bon courage aux autres.
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1 1 #77 15/01/2024 22h47
- AleaJactaEst
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Beaucoup de vérités pas toujours agréables à entendre ont été énoncés dans cette file. Depuis peu, je trouve qu’on commence à questionner tout ca un peu plus qu’avant (dans les discussions en société, j’entends).
Je vais aussi jeter quelques cailloux dans la marre et je précise que je suis "très" bien placé pour parler de tout ça.
Oui, aujourd’hui faire une classe prépa en province ne ’paie’ pas vraiment. Quasi aucune chance d’intégrer l’X/ENS et assez peu pour le top 5 des écoles d’ingés ou le top 3 commerces. Certes si on est brillantissime ca marche, oui d’accord, mais dans ce cas, faites une grande prépa ca marchera encore mieux ou directement le MIT, c’est encore mieux (0,5M usd par an dans la tech aux USA, c’est mieux que 6k à l’embauche à Paris) Cf les stats de l’X pour montrer que très très peu viennent de prépa de province et qu’à LLG en faisant 5/2 si nécessaire on peut quasi pas se rater, au pire du pire on fini à centrale.
Oui les grandes écoles sont trustées quasi exclusivement par les grandes prépas.
L’intérêt de certaines grandes écoles X/ENS/ENA, c’est de sélectionner les futurs corps d’état de haut fonctionnaire. Et il faut reconnaitre qu’intellectuellement la sélection est coriace. Le corolaire est que les critères de sélections n’ont pas grand chose à voir avec la compétence en pratique après. C’est une sorte de méritocratie. J’ai du respect pour qui à des capacités d’abstraction énormes. Cependant, pour arriver à ce niveau il faut passer par des canaux de préparation spécifiques, qui font qu’en pratique il y a une reproduction sociale digne de l’ancien régime.
Aussi, si les capacités d’abstractions étaient la clés, les profs de math agrégés serait la clé de voute de notre société. En pratique quiconque en a côtoyé, ne leur confierait probablement pas le moindre business. Cependant, lorsqu’ils ont les moyens d’enseigner correctement, certaines sont des pépites de pédagogie et des profs de classe mondiale (je pense à certaines profs de prépa, mais pas seulement).
Ce que je veux dire par là, c’est que ce sont des compétences différentes.
Maths A B et D d’X/ENS c’est le niveau de capacité d’abstraction de l’agreg. Sauf qu’il faut les avoir en 2 ou 3 ans vs 5 à 30 ans pour l’agreg (en très très gros).
La mise en perspective montre à mon sens, que trier des gens sur des capacités d’abstraction super élevées à un sens d’un point de vue méritocratique, mais c’est tout, cela renseigne aucunement sur les capacités dans le monde de l’entreprise. Ca n’a du sens que pour choisir nos profs du supérieur, et ou nos chercheurs en mathématiques.
Retour sur les écoles d’ingé hors Top :
La notion ’ingesclave’ développer sur les forum "Bla bla 18-25" correspond à un ce que la génération actuelle ressent, et ils n’ont à mon sens pas tord. bien au contraire. Hormis les grandes écoles qui ouvrent des portes dans le système franco français, quel intérêt aujourd’hui de faire une "petite" école d’ingénieur (?)
Aussi quel intérêt de faire une CPGE si on souhaite faire malgré tout une petite école d’ingénieur ?
La fac + un effort très modéré, peu largement suffire si c’est ce que l’on veut.
Un M2 dans un domaine ou la demande est supérieur à l’offre fera que vous serez recruté exactement pareil qu’un ingénieur hors top 10 école.
Autre perspective, les revenus :
Pour gagner plus de 10k par mois, il y a des métiers ou c’est bcp plus facile que les écoles de commerces/ingé hors top (et encore). On peut citer ouvrir une petite entreprise en PME, électricité, plomberie, clim CVC, agence immobilière en RP courtage ou un peu plus dur, mais moins que HEC/EDHEC/ESCP X/Mines-Pont/Telecom : Notariat, huissier, pharmacie, voire médecine. Il existe d’autres domaines de niche un peu dérivé des précédents ou c’est encore plus rentable. Ma source : des données de clients d’un expert comptable.
Aujourd’hui avec un niveau license en maths et sans limite d’âge on peut passer l’agreg pour espérer enseigner en prépa. C’est un super ratio rémunération/sécurité/vacances/intérêt par rapport à une top école ingé et vu les stats de l’agreg externe, en la passant plusieurs fois, ca reste plus simple qu’une top école via CPGE. Je parle là surtout des gens qui aime un peu les matières scientifique et la "beauté" des maths, et qui aurait été poussée vers les CPGE un peu par défaut et à qui on aurait présenté ça comme la voie royale pour eux, alors que la fac aurait été présenté comme une voie pour les rebus.
Pour les grandes entreprises parisiennes qui sont noyautés par les réseaux de grandes écoles, je pense qu’il s’agit pas d’une question de compétence, mais l’inverse. Lorsque pour un poste il n’y a pas besoin d’une vraie compétence particulière, on préfèrera attribuer ce poste de "quasi" rente à quelqu’un qui lui ressemble pour ensuite espérer peut être une forme de retour un jour.
C’est d’abord vrai pour les hauts fonctionnaires (inspecteur des finances, Corps des Mines, Corps des ponts etc)
Puis les réseaux grandes écoles parisiennes (ingé ou commerce).
L’intérêt c’est que cela donne une certaines stabilité d’ensemble au système. Mais oui cela verrouille tout mérite. Pour ce distingué via son talent, ils faut plutôt aller dans la tech. et pour cela oui MIT Standfort etc c’est mieux.
Cet effet réseau pourrait se résumé ainsi. Vous avez un super appart que vous louez à coté d’une fac, pas chère. Vous avez fini vos études. Vous allez naturellement essayer de voir dans votre entourage qui ca pourrait intéresser plutôt que de rendre les clés comme ça. Si on change appartement par poste "bon plan ou bonne planque" et entourage par réseau, ca revient un peu au même.
Enfin, le principal critère qui fera que les dirigeants seront performant sera l’alignement de leur intérêts.
Pensez vous que Bolloré soit beaucoup plus ’intelligent’ que Lauvergon ? En tout cas je parierai plutôt sur Anne pour résoudre un sujet de l’X et sur Vincent pour défendre les intérêts d’une entreprise.
Faire l’X ne rend pas mauvais dirigeant, cf Bernard A. Cependant faire l’X/ENS, intégrer un corps d’état, puis un cabinet de président/ministre, rend le passage dans l’entreprise délicat. Quels intérêts servir réellement en pratique ? Ceux de l’entreprise, des français, des soutiens politiques, de son corps d’état, de son réseaux proche ou les siens ?
Enfin pour moi l’ENS maths est un joyaux, pour faire des enseignants chercheurs et de futurs prix Nobel, mais pas des dirigeants d’entreprises.
(vous trouverez des exemples dans le poste d’IH) de dirigent qui n’avaient aucun talent opérationnel particulier. Faire des montages de holdings et gagner de l’argent avec du levier bancaire ne nécessite aucune compétence intellectuelle très particulières (niveau bac sans doute). Du coup, autant faire marcher le réseau, car c’est ce qui compte le plus (tant dans la relation avec les politiques, qu’avec les banques). Au fait, coucou Manu ! (Macron haut fonctionnaire inspecteur des finances, banque fusion/acquisition, lien avec Attali corps des mines, Bercy puis la présidence).
Malgré tout, je crois que la "mondialisation" est petit à petit en train balayer ce système franco-français, qui depuis la fin des années 70 ne présentait plus tellement d’avantage compétitif pour la France, contrairement à avant ou ce système "grandes écoles/hauts fonctionnaires/politiques/intérêt général" semblait quand même pas trop mal (Cf les centrales nucléaires, les TVG à l’époque, l’aerospatial, le programme nucléaire, les sous marins atomique, les avions de chasse). Ca fait un moment que la donne est en train de changer, surtout depuis qu’on a plus d’industrie.
Enfin, je suis bien d’accord avec Superpognon, beaucoup de profs et de gens du systèmes éducatif, poussent des milliers d’élèves en CPGE hors top 5 lycées, en leur promettant que c’est la voix royale pour des gens qui en veulent et que moyennant un gros travail, tout s’ouvrira à eux (y a des témoignage précis dans ce sens sur ce fil). Alors qu’en pratique, ca mène plutôt vers un poste, de ce que le 15-25 appelle "ingesclave" et sans perspective possible dans le système des grandes entreprises/banques française à l’heure actuelle.
Je n’ai pas le temps de mieux formalisé tout ça, et ce n’est que mon avis/témoignage, vous en faite ce que vous voulez !
PS: Je précise que j’ai plutôt bien réussi dans mes études et dans mon parcours professionnel (encore que, mais je veux dire que je n’en tire pas de frustration, et une légitimité pour parler de ce que je parle). Aussi, je précise que je ne subis pas les X/ENS/Mines Ponts réseaux et consorts, bien au contraire ce sont mes clients
Aussi, ma petite frustration, c’est de ne pas ’avoir’ su ça quand j’avais 16 ans, j’aurais sans doute eu une vision différente des choses, même si aujourd’hui je ne regrette pas mes choix de traverses de l’époque.
Dernière modification par AleaJactaEst (16/01/2024 17h54)
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2 #78 16/01/2024 00h02
- Plutarque
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AleaJactaEst : il y a beaucoup de choses intéressantes dans votre dernier message, et beaucoup de vérités aussi sachons le reconnaître, toutefois quelques éléments m’interpellent :
Aussi, si les capacités d’abstractions étaient la clés, les profs de math agrégés serait la clé de voute de notre société. En pratique quiconque en a côtoyé, ne leur confierait pas le moindre business.
Là par exemple, vous poussez le bouchon un peu loin. Il est vrai que nombreux sont mes collègues de maths de CPGE à ne rien entendre aux affaires, et plus généralement à l’investissement, mais ce constat pourrait être fait dans la plupart des professions intellectuelles supérieures. Et mon impression personnelle, au vu de ce que j’ai pu en observer depuis que je suis en poste, me conforte dans l’idée que les collègues de maths sont les plus pragmatiques du corps enseignant, et bien mieux à même de réussir dans le monde de l’entreprise que des collègues d’autres disciplines.
D’ailleurs, un collègue de maths de CPGE est souvent là par choix, car avec un doctorat en maths il est assez facile de trouver un emploi rémunérateur. Un collègue de lettres, par exemple, n’a souvent pas ce choix.
Aujourd’hui avec un niveau licence en maths et sans limite d’age on peut passer l’agreg pour espérer enseigner en prépa. C’est un super ratio rémunération/sécurité/vacances/intérêt par rapport une top école ingé et vu les stats de l’agreg externe, en la passant plusieurs fois, ca reste plus simple qu’une top école via CPGE.
Premièrement, je suis assez surpris que vous vous focalisiez spécifiquement sur les maths. Les profs de maths de CPGE représentent seulement 30% des profs de sciences en CPGE (maths, physique, chimie, sciences de l’ingénieur, informatique).
Deuxièmement, autant je vous donne raison sur le fait qu’il est très facile d’obtenir l’agrégation pour un bon étudiant en fac de maths (les barres d’admission n’ont jamais été aussi basses, faute à l’attractivité du métier d’enseignant, et particulièrement en maths), autant vous semblez complètement sous-estimer qu’il est extrêmement difficile d’obtenir un poste en CPGE. Un premier chiffre : environ 300 agrégés de maths chaque année, environ 30 postes en CPGE, en première approximation cela ne laisse que les 10 meilleurs %. Mais une analyse plus pointue montre qu’il y a un embouteillage au portillon qui a commencé à s’intensifier de 2015 à 2020 pour devenir critique en 2024 :
- les postes de MCF et de CR sont de plus en plus rares en section 25 (mathématiques fondamentales), ainsi de nombreux normaliens se rabattent sur les CPGE
- le doctorat est quasi-obligatoire, mais depuis quelques années, il ne suffit plus du tout : même des normaliens docteurs très bien classés à l’agreg attendent plusieurs années dans le secondaire avant d’avoir un poste
Au final, les nommés en CPGE sont très souvent des normaliens, qui ont donc réussi le concours le plus difficile en CPGE, cela n’a donc pas trop de sens de dire qu’il est "plus simple de passer l’agreg pour espérer enseigner en prépa qu’intégrer une top école en CPGE". Les normaliens sont bien souvent également admis à l’X, ou pas loin de l’être. De plus, vous parlez de passer plusieurs fois l’agrégation, mais ne pas réussir l’agrégation au premier coup compromet complètement une candidature en CPGE, c’est même pire que ça : être classé en dehors du top100 réduit très fortement vos chances.
Et si c’est pour être agrégé de maths au collège ou au lycée, on est selon moi assez loin d’un bon ratio rémunération/sécurité/vacances/intérêt, sinon il n’y aurait pas cette crise de recrutement. A l’inverse, il y a un excellent ratio rémunération/sécurité/vacances/intérêt si on enseigne en CPGE, et ce n’est pas pour rien que les CPGE sont extrêmement demandées par les agrégés. La boucle est bouclée.
Il est à noter que le mode de nomination en CPGE (discrétionnaire par l’IGESR) fait la part belle au réseau et aux aptitudes de la personne à être connue et à bien se vendre. Paradoxal et amusant, pour quelqu’un à qui on "ne confierait pas le moindre business", non ?
Enfin, je suis bien d’accord avec Superpognon, beaucoup de profs et de gens du systèmes éducatif, poussent des milliers d’élèves en CPGE hors top 5 lycées, en leur promettant que c’est la voix royale pour des gens qui en veulent et que moyennant un gros travaille, tout s’ovrira à eux (y a des témoignage précis dans ce sens sur ce fil). Alors qu’en pratique, ca mène plutôt vers un poste, de ce que le 15-25 appelle "ingesclave" et sans perspective possible dans le système des grandes entreprises/banques française à l’heure actuelle.
Enfin, il m’est impossible de ne pas revenir sur ce point, d’autant plus que mon témoignage fait partie des "témoignages précis sur ce fil". Je confirme et maintiens que je "pousse des élèves en CPGE hors top 5 lycées, en leur promettant que c’est la voix royale pour des gens qui en veulent et que moyennant un gros travail, tout s’ouvrira à eux". Je le fais même tous les jours.
Lorsque je fais la promotion de la CPGE TSI dans les Terminales STI2D des lycées de mon bassin (une zone urbaine défavorisée), la quasi-totalité des élèves n’a jamais entendu des CPGE, ou alors disent que ce n’est pas pour eux. Je ne compte plus le nombre d’élèves que j’ai convaincu de faire une CPGE plutôt que d’aller dans un BTS (par défaut), et qui ensuite réussissent deux belles années en prépa, et intègrent une école d’ingénieurs tout à fait honorable. Alors, oui, ce n’est pas une école du top5. Chaque année, les anciens élèves de la CPGE reviennent nous voir (y compris 10 ans après, avec le recul), et la quasi-totalité nous dit que la CPGE a été un tremplin formidable.
Bien sûr, vous me rétorquerez avec justesse que la situation d’une prépa technologique en éducation prioritaire est un cas très particulier, et que les choses sont très différentes sur des prépas de proximité standards (MP/PC/PSI). Mais ce sont ce genre de prépa (technologique et/ou dans des quartiers défavorisés) qu’il faudrait ouvrir en masse pour faire vivre l’ascenseur social, pas des MP dans le 5ème arrondissement !
Dernière modification par Plutarque (16/01/2024 00h46)
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2 #79 16/01/2024 00h43
- AleaJactaEst
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Pour les profs de maths agrégé, j’ai caricaturé oui. Ce que je voulais dire et je pense que vous l’aurez compris : il y a des enseignants médiocres, d’autres brillantissimes dans leur façon d’enseigner. Que ce soit l’un ou l’autre, j’en ai croisé très peu à qui je confirais un poste de grand manageur en entreprise. Car ce ne sont pas les mêmes qualités qu’il faut développer. Je ne dis pas qu’ils en aurait pas été capables s’il avait eu un autre parcours.
En gros je dis que ce qui fait la différence entre le top 5 ingé et le reste se sont les maths de haut niveau, et ces maths sont pertinents pour choisir qui pourra être les futurs enseignants GPGE ou chercheurs ou médaillés Fields, mais ca devient sans valeur pour trier qui dirigera ou pas une entreprise du CAC40
Oui c’est exact pour l’agreg, j’ai été un peu vite. Il faut plutôt dire prof à 15h par mois et très rapidement à 3000€ net moyennant une ou deux heures sup en maths experte avec la perspective d’un jour devenir prof en CPGE et tourner entre 6000 et 8000€ (avec un peu plus de travail cependant).
Je suis conscient que mon message manque de nuance et de contexte
Pour la focalisation sur les maths, c’est ce qui à mon sens est le plus représentatif, mais vous pouvez remplacer maths par capacités intellectuelles d’abstractions.
Même si vous pourriez me dire que le bachotage peut compter encore d’avantage. Ce qui est vrai. Comprendre un exercice d’X est à la portée de quasi tous les étudiants en License de maths une fois qu’on leur donne la solution. La trouver par soit même est différent (intuition, difficulté calculatoire, rapidité et précision du raisonnement etc. Bref
Aussi, à mon époque, j’ai connu énormément de personnes pour qui réussir l’X aurait été une des choses les plus importantes de leur vie (et dans les années 90 c’était sans doute assez vrai, peut être). Il allait tous dans ce grand tunnel, passifs et résignés à travailler à fond et à tirer au maximum possible sur la corde pour attendre le moment de vérité. La sentence, le couperet, celui qui allait dire s’il était brillants ou non, leur jugement pour toute une vie (je caricature certes, mais d’un point de vu émotionnel on est proche du ressenti in vivo).
Certains savaient déjà qu’ils ne partaient pas sur un pied d’égalité avec leur camarades parisiens, mais qu’importe c’était ainsi, puis on leur avait dit qu’avec du travail, tout était possible. On entendait " dailleurs, il y a 2 ans un mec de la prépa avait intégré l’X" alors c’est possible ! (même si une petite analyse de niveau terminal sur les données des admis à l’X, montrait que le p = 0,01 dans leur prépa vs 0,8 à LLG/H4 mais bon, fallait pas trop y penser, c’était mauvaise esprit. Vous me direz que tout ne se résume pas à l’X. Oui ! c’est pour illustrer mon propos. Y a un continuum X/ENS/CentraleSUP/Mines Ponts Telecom etc.
Pourtant j’ai connu personne qui n’ayant pas accès au top prépa, aurait pris le temps de faire 2 ans de maths/physique à la fac ou n’importe ou ailleurs et/ou de bachoter les annales des concours CPGE avec de bon bouquins, avant d’entrer justement en CPGE (en prétextant par exemple 2 années d’expatriations pendant ce laps de temps pour être accepté en prépa CPGE, ou alors s’arrêter avant la terminal et reprendre en terminal et avoir un super dossier pour justement intégrer les prépas LLG/H4 and co). Ainsi je suis convaincu qu’en faisant ainsi, un élève lambda aurait très significativement augmenté ses chances de réussir. Qui l’a fait en pratique ? je parle parmi les enfants de parents lamda. Pourtant restrospectivement, qui aurait eu bénéfice à le faire ?
Le "conformisme" et l’inconscient collectif aurait trouvé ca complètement farfelu. Une dinguerie d’hurluberlu. Pourtant le p aurait probablement été bien supérieur, peut être d’un facteur 10 à 80.
Avec p : probabilité d’intégré X en 3/2 ou 5/2 (2 ou 3 années de prépa)
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#80 16/01/2024 09h27
AleaJactaEst, le 15/01/2024 a écrit :
(0,5M usd par an dans la tech aux USA
Sans que cela n’invalide votre analyse qui me semble pertinente, je pense que le salaire à l’embauche d’un ingénieur dans la tech aux USA n’est pas du tout à ce niveau là. (Et plutôt pas mal placé pour en parler puisque j’y travaille…)
500kUSD/an c’est atteignable en comptant la part variable en actions mais ca correspond à un profil senior qui carbure un peu, pas à un junior qui vient d’arriver.
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#81 16/01/2024 10h30
- DoctusMonkey
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Juste plusieurs points pour répondre aux très intéressants messages de Plutarque et d’AleaJactaEst.
Concernant le recrutement des profs de classes prepa, Plutarque a totalement raison, il s’agit de montrer patte blanche avec un doctorat et le sésame d’un très bon classement à l’agreg, dans l’idéal une place dans les dix premiers est un sésame de premier choix qui vous oriente directement vers les grands lycées français.
Ensuite, pour pouvoir monter en grade ( le graal est la classe d’élite la mp étoile, ancienne m’), il s’agit de s’impliquer, de rendre des services (je parle de mon expérience): participer au jury de centrale, des mines… faire passer l’agregation… accepter des cours à la fac… des missions de refonte de programme…
Pour la situation ultra-privilégiée du prof de classes prépa, vous prêchez à un convaincu. Par contre, il y a toujours un hic; là encore je vais expliquer ma situation de prof de deuxième d’année. Sur l’année, je gère 24 paquets de 48 copies qu’il s’agit de corriger avec précision ( compter 15 à 20 minutes par copies, faites le calcul et vous verrez de quoi sont faites mes soirées ( et mes week-ends)). Parmi mes élèves, j’ai au moins 12 à 15 élèves dont je sais pertinemment qu’ils seront à terme plus fort que moi, et ceux-là, je peux vous assurer que vous ne les occupez pas avec des cacahuètes, il faut leur fournir de la matière, et devant eux il faut arriver armé car ils sont tout à fait du style à faire feu sur le quartier général.
Donc oui je suis privilégié, et on peut me remplacer, mais il faudra quand même un peu chercher.
Après c’est merveilleux de cotoyer des esprits jeunes ultra-brillants qui ne demandent qu’à apprendre et à qui intellectuellement rien ne fait peur.
Pour le salaire du prof de classes prépa, vous parlez en brut ou en net aleajactaest? 8000 en brut c’est à la limite faisable, mais 8000 en nets ça devient déjà plus délicat.
Concernant l’idée d’AleaJactaEst de se préparer en amont pendant deux ans avant de se présenter en cpge, ce n’est pas faisable car le concours prend en compte la date d’obtention du bac pour déterminer les bonus des candidats ( aux Mines le bonus de jeunesse est quand même de un point de moyenne sur vingt).
Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas moyen de ruser et j’en viens au point le plus important:
bien sûr que le taux de réussite des élèves issus de LLG, Saint genevuiève… n’a cessé de croître mais la faute n’en incombe absolument pas au système des classes prépas, c’est beaucoup plus vicieux que cela.
Prenons un lycée standard - le bon lycée de centre ville dans une agglomération moyenne sans classes prépa, peu importe d’ailleurs qu’il soit privé ou public - les élèves et les profs n’ont d’autre horizon que le bac à lauréat: tout se passe très bien, bcp de mentions tb, que demande le peuple? tout est parfait.
Prenons un lycée ( on va dire à Lyon, avec classes prépa, prestige et puissance du proviseur, d’où DHG survitaminé), il crée une ou plusieurs terminale d’élite avec des heures de maths en plus, de physique aussi, et en voiture simone…
Au final, l’excellent gosse issu du lycée standard de la ville moyenne part en prépa avec un énorme handicap, quasi insurmontable
vive la décentralisation des moyens, vive la démocratisation des diplômes
pour vous donner une idée de la situation, l’année dernière lors des examens des dossiers parcours sup, on a recensé 1/3 de dossiers avec 20 en maths et 20 en physique à l’épreuve anticipée du bac: vous faites comment pour orienter les gens?
autre illustration des conséquences néfastes d’une enseignement secondaire en déliquescence, on voit arriver des élèves avec 3 ou 4 ans d’avance. pourquoi?
parce qu’ils ont sauté deux classes en primaire et puis aussi la cinquième ou alors la quatrième
est-ce que les gens du forum des générations passées se souviennent d’avoir entendu parler de quelqu’un qui sautait la quatrième? jamais, cela n’arrivait jamais, ce n’était même pas concevable.
tout le monde sait bien aujourd’hui qu’on peut sans mal faire le collège en trois ans, voire deux, sans aucun encombre ( on le tait pudiquement mais… c’est le cas… imaginez le gaspillage hallucinant d’argent public)
et cela n’est pas la faute du système, le système ne fait que refléter les gens: anecdote vécue qui vaut ce qu’elle vaut mais quand même: réunion parents-profs pour mon fils en troisième; un aprent d’élève lève la main ’ rassurez-nous, vous ne ferez pas de choses trop difficiles cette année?’, j’ai vu que le collègue était gêné, il a répondu ’ ne vous inquiétez pas’… il aurait dû lui répondre ’ aucune inquiétude, on va continuer à l’amuser avec rien de consistant et on va continuer encore au minimum trois ou quatre ans à le prendre pour un débile’. Le mépris de la capacité des enfants sous couvert d’égalitarisme et de démagogie.
et cette déliquescence se poursuit à plus haut niveau
mes top élèves de mpe passent les concours souvent à 19 ans: je suis persuadé ( je connais très bien les sujets d’agreg qui ont cours de nos jours) qu’ils pourraient réussir directement l’agreg à 19 ans, et e étant très bien classé. vous vous rendez compte? 19 ans agrégé de maths, mais ça n’a pas de sens!
Car là est le drame: baisse du niveau des élèves puis baisse du niveau des profs ( qui sont d’anciens élèves), le tout dans un monde où la masse des connaissances explosent de manière exponentielle… allez chercher la logique.
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2 #82 16/01/2024 11h00
Mon modeste témoignage de taupin des années 90. Je trouve ce fil intéressant pour connaitre l’envers du décor. Je suis aussi passé par la case prépa scientifique dans un lycée moyen de province après une scolarité en totalité dans le public.
Dans mon entourage, c’est un peu comme pour l’investissement, personne n’avait mené d’études d’ingénieur, à commencer par mes parents. J’ai juste suivi le parcours d’un 1er de la classe bon en maths, à qui écouter bien en cours suffisait à performer jusqu’au bac sans travailler plus que ça à la maison.
Je me rappelle que je ne me voyais pas aller à la fac ou il aurait fallu plus se débrouiller seul.
De même si j’avais eu le niveau, je ne serai pas à juste 18 ans monter sur Paris en internat pour faire une prépa réputée.
La France est un pays toujours très jacobin et le sujet du niveau s’applique je suppose autant aux facs qu’aux prépas. Chez nous, la rumeur disait que les profs des prépa parisiennes étaient aussi ceux qui faisaient les sujets des concours, ce qui pouvait aider à réussir (encore plus) leurs brillants élèves.
Je n’ai pas bien aimé la pression sélective de la prépa même si je n’ai pas craqué comme d’autre, du coup alors quand j’ai obtenu en 3/2 une école correcte lors des ultimes désistements de septembre (sur le classement du minitel !) j’y suis allé. Il parait qu’elle est moindre désormais si je me base sur la vision de mes collègues concernés par leur progéniture.
J’ai au moins 2 camarades un peu moins brillants qui ont obtenu une école équivalente en passant par l’IUT avec moins de pression mais c’était quand même rare. Etant plus matheux je n’aurais pas forcément brillé en IUT d’ailleurs.
Donc sans regret au bout du compte j’ai quand même un bon poste bien rémunéré, même si j’aurai pu faire mieux en sachant a priori, en visant un autre filière comme je ne suis pas carriéristes ca pénalise en grande entreprise (mais ca limite l’accès aux postes à gros stress pour rester dans le sujet) Aussi à la cinquantaine on aimerait pouvoir levé le pied. Je suis peut etre un ingésclave sans le savoir mais je me sens plutot comme une rémora pour citer quelqu’un qui poste beaucoup de manière disruptive.
Dans mon cursus d’étude, j’ai bien entendu connu le manque d’application par rapport à la théorie (les travaux en équipe n’existaient pas ni en prépa ni avant le bac) et aussi je n’ai jamais eu de formation au management (mais cela s’apprend il ?) et juste un niveau scolaire en langue.
J’ai toujours considéré la prépa scientifique comme un système de sélection à base de produits scalaires pour déterminer la partie à droite de la gaussienne autour du QI de 130. J’ai fréquenté des autistes surdoués du niveaux des profs voire plus qui ont fini à l’ENS et certains plus rares qui alliaient qualité d’intelligence et de communication. Pour faire manager dans mon imaginaire, c’était plutôt prépa HEC. J’ai d’ailleurs au moins connu certains qui optimisaient leur parcours en faisant une année de sup avant de bifurquer pour prépa HEC pour mieux performer en maths.
La notion de réseau, je la devinais mais j’en ai jamais eu conscience. Il n’y avait pas internet.
Pour ma part, je pense que la déchéance de la France n’est pas du qu’a ces élites mais qu’elle a un côté inéluctable d’un retour à la moyenne quand on représente mois d’1% de la population mondiale sans richesses naturelles majeures dans l’énergie mais c’est juste de l’intuition et peut être qu’on a effectivement moins d’idées.
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#83 16/01/2024 17h48
- AleaJactaEst
- Membre (2011)
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“ENTP”
sven337 a écrit :
AleaJactaEst, le 15/01/2024 a écrit :
(0,5M usd par an dans la tech aux USA
Sans que cela n’invalide votre analyse qui me semble pertinente, je pense que le salaire à l’embauche d’un ingénieur dans la tech aux USA n’est pas du tout à ce niveau là. (Et plutôt pas mal placé pour en parler puisque j’y travaille…)
500kUSD/an c’est atteignable en comptant la part variable en actions mais ca correspond à un profil senior qui carbure un peu, pas à un junior qui vient d’arriver.
A la sortie du MIT avec une expérience de 4 minimum, dans la Sillicon Valley, si ce sont bien cet ordre de grandeur.
Voici un témoignage (je ne sais plus si c’est dans cette vidéo, mais il y avait un graph des salaires dans la tech aux USA.
C’est vrai, on parle en full compensation, donc avec RSU (actions) bonus et fixe. Oui il faut souvent atteindre un grade 4 ou 5 (soit un statut senior ou presque), mais c’est possible en 4 ou 5 ans.
Dans la tech, 4 ans c’est beaucoup oui, mais à l’échelle d’une carrière c’est relativement rapide je pense.
bubulle a écrit :
Je suis peut etre un ingésclave.
Non probablement pas, car vous avez une génération et demi de plus qu’actuellement.
Dernière modification par AleaJactaEst (16/01/2024 21h51)
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#84 16/01/2024 18h06
Déjà 4 ans ce n’est pas à l’embauche, et vous citez *un* exemple.
Dans la Silicon Valley les données que j’ai suggèrent environ moitié moins. Mais je demanderai aux collègues tout juste embauchés à l’occasion
Faites attention au coût de la vie également, se loger là bas est ruineux.
Au fait, "grade 5" dans ma boîte de la tech, c’est très sénior (10-15 ans), et je parlais bien évidemment en total compensation.
Il ne faut pas trop rêver non plus. On peut gagner de très gros salaires mais il ne faut pas se laisser impressionner par un chiffre sorti de quelque part et en faire une règle. C’est vrai en France aussi d’ailleurs avec des "salaires à l’embauche" qui sont régulièrement surgonflés.
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1 #85 16/01/2024 18h08
- AleaJactaEst
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Vous parlez de la moyenne dans la tech, ou de ceux sorti du MIT/Stanford chez méta/Google/Amazon and co ?
Il y a un forum US avec les statistiques, voici le moment de la vidéo ou il en parle. et la pour le grade 5
Pour le à l’embauche, c’est vrai qu’il faisait plutôt référence à la grille parisienne. En gros je voulais dire 500k USD aux USA après 4 ou 5 ans ou commencé à Paris en sortant de l’X à 6k net en ayant déjà un peu de chance et en espérant finir à 10 voir 12k compris en fin de carrière. Après aucun jugement de ma part, j’essaie juste de partager des mises en perspectives.
Pour les 8000€ en CPGE, j’avoue me basé sur certains témoignage parisien, et je pense qu’il faut pas mal d’heures sup quand même. Un article d’il y a 10 ans parlait de plus de 10000€ par mois.
Dernière modification par AleaJactaEst (16/01/2024 23h50)
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#86 16/01/2024 18h08
- Aigri
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bubulle a écrit :
Pour ma part, je pense que la déchéance de la France n’est pas du qu’a ces élites mais qu’elle a un côté inéluctable d’un retour à la moyenne quand on représente mois d’1% de la population mondiale sans richesses naturelles majeures dans l’énergie mais c’est juste de l’intuition et peut être qu’on a effectivement moins d’idées.
Mais quand ce tout petit pourcentage sait bien se servir des médias… et si ça ne suffit pas, il y a la force p….que avec eux.
Celà fut criant en 2020, pour montrer un exemple grossier.
Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.
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#87 16/01/2024 18h17
- Job
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Bonjour
conseil de lecture d’un livre paru il y a 20 ans
"tu seras patron, mon fils"
(les 3 grandes écoles de commerce "parisiennes" face au modèle américain)
auteurs Philippe-Pierre Dornier/Olivier Basso/J-Paul Mounier
Préface Roger Fauroux
résumé amazon
Confrontées à la déferlante des business schools américaines, accrochées au marché captif des classes préparatoires et à une certaine idée de l’excellence française, nos grandes écoles de commerce ne risquent-elles pas de se marginaliser ?
Autrement dit, quand on a l’ambition de faire partie des dirigeants de demain, a-t-on raison de vouloir intégrer HEC, l’ESSEC, l’ESCP-EAP ?
Si, depuis la Seconde Guerre mondiale, les grandes écoles de commerce ont très largement formé nos élites, ce modèle se trouve aujourd’hui remis en cause : pouvoir d’attraction des MBA américains, montée en puissance des formations alternatives (Sciences Po, universités…), faible reconnaissance et attractivité quasi inexistante au niveau international, manque de lisibilité des projets d’évolution.
Quoi d’étonnant alors si les normes internationales qui s’imposent dans le monde économique (réglementations, pratiques managériales) sont celles issues des business schools américaines ?
Prenant le parti de décrire ce qu’ils ont pratiqué " de l’intérieur ", les auteurs ont volontairement limité leur analyse aux trois " Parisiennes ".
Illustrant abondamment leur propos, ils comparent point à point les trois écoles entre elles, mais aussi les écoles aux MBA américains : pédagogie, programmes, enseignants, management et sources de financement sont ainsi passés au crible.
Puis, ils formulent des propositions pour réformer le système actuel.
Ce document exceptionnel constitue un outil unique de réflexion tant pour les futurs étudiants que pour tous ceux qui s’intéressent aux missions des formations à la gestion et au management.
Ericsson…! Qu'il entre !
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#88 16/01/2024 20h45
- AleaJactaEst
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DoctusMonkey a écrit :
Pour la situation ultra-privilégiée du prof de classes prépa, vous prêchez à un convaincu.
Je voulais juste dire que c’était parfois une meilleur idée que de finir dans une école d’ingénieur moyenne si on aime les maths. Aussi je voulais dire si on ne réussissait pas le concours d’entrée l’ENS (Ulm) ou même l’ENS tout court, on pouvait espérer avec fac+ agreg externe avec un niveau de pression et de difficulté bien moindre. Ceci dit, c’est vrai que ce n’est pas si simple non plus de trouver une place après.
La rémunération ne me choque pas pour les profs de qualité. Si on parle de personne "triée" sur le volet, passionnées et qui ne comptent pas leurs heures. Après si c’est un vieux prof aigri et nul en pédagogie, invirable qui attend la retraite, c’est vrai que c’est cher payé pour le contribuable :-)
DoctusMonkey a écrit :
Concernant l’idée d’AleaJactaEst de se préparer en amont pendant deux ans avant de se présenter en cpge, ce n’est pas faisable car le concours prend en compte la date d’obtention du bac pour déterminer les bonus des candidats ( aux Mines le bonus de jeunesse est quand même de un point de moyenne sur vingt).
Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas moyen de ruser et j’en viens au point le plus important:
C’est vraiment intéressant comme témoignage, car il sous entendrait que ca serait immoral, voire quasi de la triche (illégal). Et pourtant, c’est tout à fait légal, et peut être bien plus moral que de tout laisser aux top prépa parisiennes. En France seule l’instruction est obligatoire avant 16 ans et plus rien après donc le lycée est déjà souvent plus qu’une option. Pourtant il s’agirait juste de mettre toutes les chances de son côté. Mais le système vous décourage vivement de le faire, c’est vrai.
Vous pouvez faire une pause avant la première et la terminal, voire repassé le bac. Pour l’âge, il y a parfois un malus oui, mais a priori on a jusqu’à ses 23 ans pour tenté l’X.
C’est une illustration du tunnel du conformise à la Française que je décrivais.
DoctusMonkey a écrit :
Au final, l’excellent gosse issu du lycée standard de la ville moyenne part en prépa avec un énorme handicap, quasi insurmontable
vive la décentralisation des moyens, vive la démocratisation des diplômes…
Merci beaucoup, pour votre témoignage d’Insider, c’est en effet édifiant et ca me rassure que certains le constate. C’était cousu de fil blanc depuis le début que ca ne "pouvait" que se passer comme ça.
DoctusMonkey a écrit :
Le mépris de la capacité des enfants sous couvert d’égalitarisme et de démagogie.
Vous résumez exactement ma pensée. Pourtant on ne peut pas dire que les idées de gauches n’ont pas eu leur place depuis 50 ans parmi nos responsables de l’enseignement en France, et pourtant on a créer une sorte d’anarchie ou seul les élites et enfants d’élite s’en sortent. Cf la progéniture de nos différent ministres de l’éducation nationale. Sous couvert de bienveillance et d’égalité des chances on a tout simplement détruit tout ascenseur social via l’école. Quelle hypocrisie et quel cynisme.
Peut être le net et l’accès quasi totale à l’information pour qui le veux et sait la trouver, pourrait remettre un peu d’égalité des chances ? Peut être, peut être pas. En tout cas, aujourd’hui, quasi n’importe qui peut avoir des vidéos de profs excellents pour pas très cher sur youtube and co. Ceci était totalement impossible dans les années 90.
Et comme le disait Bubulle, on se doutait tous que le système était un peu biaisé, mais que faire que de suivre le "moule" et de voir ce qui se passerait.
PS : Pour l’agreg externe faut quand même un niveau bac+4, donc à 19 ans c’est pas si simple (le temps de l’avoir, pas le niveau de difficulté j’entends)
Dernière modification par AleaJactaEst (16/01/2024 23h53)
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#89 17/01/2024 01h19
- lachignolecorse
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Honnêtement, je n’ai pas rencontré beaucoup de profs aigris en prépa et mes enfants n’en ont pas rencontré non plus (il y a 10 ans pour mon fils et 3 ans pour ma belle-fille).
J’ai vu passer aussi un chiffre de 8000€/mois comme justificatif d’un besoin de réorganisation (sans préciser à quoi cette rémunération correspondait,). Personnellement, cela ne me choque pas du tout vu le travail accompli pour les matières "majeures". Ce sera un nivellement vers le bas, non? Pour une fois qu’un prof est bien rémunéré…
Certes les prépas doivent évoluer, les recrutement post-bac aspirent de bons élèves et les prépas sont parfois obligées de prendre des élèves étrangers (qui se défendent très bien d’ailleurs).
Et puis nul besoin d’être super bon en maths pour rentrer dans une école d’ingénieur (groupe A+). Moi c’était la méca, mon fils et ma belle fille ont obtenu leur meilleures notes en langues étrangères, matières devenues décisives au concours d’entrée (et à la sortie).
En tant que bailleur (à 500m d’une université), je vois aussi passer de jeunes enseignants étrangers (niveau doctorat) avec des salaires de 2500€ (brut) mais ils parlent à peine le français. On ne peut pas tout avoir pour cette rémunération.
Faire et laisser dire
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3 #90 17/01/2024 05h37
- maxicool
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DoctusMonkey, le 16/01/2024 a écrit :
autre illustration des conséquences néfastes d’une enseignement secondaire en déliquescence // Le mépris de la capacité des enfants sous couvert d’égalitarisme et de démagogie.
Le collège unique (et son clone en lycée) reste à mon avis la cause principale de la déliquescence que vous évoquez.
Le MEN souhaite absolument mettre dans le même moule tous les élèves d’une même génération, sous couvert d’égalité. Alors que tous les élèves n’ont pas les mêmes qualités (et ne les auront jamais) ou le même potentiel, c’est une évidence (mais à priori, pas pour tout le monde).
La tendance est à l’inclusion. Quelle belle idée (sur le papier, ça en jette un max) !
En voiture Simone ! Dans une même classe, on trouve de plus en plus :
- 60-70% d’élèves "lambda"
- 5% d’élèves ULIS (car l’inclusion, c’est beau, à défaut d’être profitable pour tous), qui pourtant - parfois - s’avèrent même parfois aussi "doués" que certains élèves lambda (bigre ! Que dire ?)
- 5-10% d’élèves de niveau Segpa (pour lesquels les parents ont refusé d’y orienter leurs enfants, car l’école de la République a promis d’assurer l’égalité totale et car "mon enfant n’est pas plus C.. qu’un autre", quoique, ça peut se discuter…)
- 5% d’élèves allophones (car l’intégration, c’est beau), sans accès à des cours de FLE.
- 10-15% (max) d’élèves vraiment au-dessus du lot qui auront la chance de participer à ce bel exercice d’inclusion et d’intégration (pour le pire et le meilleur, chacun jugera).
Remarque : c’est la situation dans un collège "lambda" (IPS 98), située tout en haut de la carte…
Forcément, si l’on pouvait avoir une classe avec 95% d’élèves ayant un indice de position sociale (IPS) à 150, comme à l’école Stanislas Paris 6ème (établissement cher à Amélie), ça serait beaucoup plus facile et profitable pour les 15% que j’évoquais ci-dessus (que j’imagine être à 75% à Stanislas, mais ça, je n’en sais rien).
Classement des écoles élémentaires de France selon leur indice IPS
Source : le lien ci-dessus
Remarque : IPS moyen = 102,77 (entre 49,6 et 155,6)
Mais ça, ce n’est pas possible dans les écoles de la République, pourtant, Amélie, "elle y croit", elle ne cesse de le répéter ! ;-))
Source
Source
Source
Amélie croit en l’école de la République. Mais pourquoi n’a-t-elle pas mis son enfant dans une école de Saint-Denis ? Pourtant, les transports parisiens sont quand même performants !?
Il va s’en dire que les enseignants ont eu de superbes formations pour accueillir les élèves allophones et les élèves ULIS (euh, désolé, je m’étais mis à rêver…). Mais ils sauront bien se débrouiller. Comme dit le MEN, "je sais pouvoir compter sur le corps enseignant qui a toute ma confiance" (dans le langage ministériel, ça veut dire, en gros, "démerdez vous").
Avec l’envie du gouvernement de former les enseignants sur le temps des vacances et non plus le temps de travail (car quand même, faire perdre 1 ou 2 jours de cours à un enfant mettra sa vie en danger), ça ira beaucoup mieux.
Et si la solution, c’était celle-ci ?
Lien HD
Source : Libération (15 janvier 2024)
Dernière modification par maxicool (17/01/2024 06h28)
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#91 17/01/2024 06h46
- Ours
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lachignolecorse a écrit :
Honnêtement, je n’ai pas rencontré beaucoup de profs aigris en prépa et mes enfants n’en ont pas rencontré non plus (il y a 10 ans pour mon fils et 3 ans pour ma belle-fille).
Cela vient.
Les cas de burnout se multiplient alors qu’ils restaient isolés il y a encore 4 ou 5 ans. Inévitable avec des classes désormais de plus en plus souvent à 48 (il faut parfois multiplier par 4 ou 5 pour ceux qui enseignent simultanément dans différentes filières).
Pour torpiller un système comme celui-ci, il faut s’y prendre petit à petit.
lachignolecorse a écrit :
J’ai vu passer aussi un chiffre de 8000€/mois comme justificatif d’un besoin de réorganisation
Apparemment, cela existe, puisque quelques uns des professeurs concernés ne l’ont pas démenti. Mais c’est tout à fait exceptionnel.
En 20 ans, j’ai dû percevoir cela 3 ou 4 fois ponctuellement à la fin de certains mois après des trimestres où j’avais chargé la barque au maximum. Aujourd’hui, même si je le voulais, je ne pourrais plus le faire.
Il y a une quinzaine d’années encore, pour autant que je pouvais en juger, les professeurs de CPGE bossaient plein pot, s’épanouissaient dans leur travail et s’estimaient bien traités par le système.
De manière générale, les étudiants bossaient aussi, réussissaient et gardaient de leurs années de prépas de très bons souvenir, comme après une rando où on a un peu tiré sur la corde pour parvenir à un beau sommet.
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2 #92 17/01/2024 06h56
- Plutarque
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Concernant la rémunération d’un professeur de CPGE, j’avais fait un long post en septembre 2021.
Pour ceux qui n’ont pas le temps de le lire en entier, voici le passage le plus intéressant :
Plutarque a écrit :
voici mes salaires nets après impôt à la source depuis septembre 2021 :
septembre 2021 : 2210€
octobre 2021 : 2210€
novembre 2021: 7546€
décembre 2021 : 5013€
janvier 2022 : 5721€
février 2022 : 6581€
mars 2022 : 5155€
avril 2022 : 5940€
mai 2022 : 5690€
juin 2022 : 4928€
juillet 2022 : 2906€
A noter que c’était une année avec pas mal d’heures supplémentaires, mais qu’il faut garder en tête que j’étais un simple agrégé de 31 ans, à peine échelon 6. Un professeur de chaire supérieure en fin de grille va gagner sensiblement plus.
Ces chiffres étant donnés après impôts à la source, un seul mois dépasse les 8000€ avant impôts (novembre). La moyenne annuelle est bien en dessous.
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#93 17/01/2024 08h46
- DoctusMonkey
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AleaJactaest a écrit :
PS : Pour l’agreg externe faut quand même un niveau bac+4, donc à 19 ans c’est pas si simple )
Vous avez raison pour la faisabilité administrative mais je parlais en terme de niveau et c’est cela qui est particulièrement hallucinant.
Aujourd’hui, on peut au long de son parcours scolaire sauter à pieds joints par dessus les années d’enseignement comme si on n’y apprenait rien ( c’est peut-être justement parce qu’on n’y apprend rien?)
collège-lycée- fac même combat
un point anecdotique mais essentiel néanmoins: aujourd’hui un prof de collège organise parfois des entraînements sur des épreuves de brevet dès la classe de sixième, un peu comme s’il annonçait que globalement il n’allait rien se passer pendant quatre ans.
pour avoir suivi ce qui se passe au collège avec mon fils, si je veux résumer un peu la situation grossièrement: en maths c’est pendant quatre ans toujours le même problème: ’ une pomme coûte deux francs combien coûte deux pommes’ ( les parents sont contents, leurs enfants ont tous des super notes ( ce sont donc tous des génies) les profs n’ont pas de cours à préparer, ils corrigent un paquet de copies en 2mn53 secondes, tout le monde est content, il n’y a pas de vague, l’administration est aux anges)
les enfants à ces âges-là ont une faculté d’apprentissage phénoménale et on choisit délibérément de maintenir leur cerveau en sous-capacité: comment une société soucieuse de ses propres intérêts a pu en arriver là?
Le savoir qui s’empile de manière pyramidale année après année pour essayer de former un tout cohérent et solidement fondé, ce savoir n’a pas bonne presse ( cf ce qui se passe en histoire où on éclaire quelques zones historiques un peu au hasard et finalement les élèves n’ont que de vagues visions floues du passé).
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#94 17/01/2024 09h15
- maxicool
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je veux résumer un peu la situation grossièrement
Oui, vraiment "grossièrement" ;-)
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#95 17/01/2024 15h57
- Plutarque
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DoctusMonkey a écrit :
les enfants à ces âges-là ont une faculté d’apprentissage phénoménale et on choisit délibérément de maintenir leur cerveau en sous-capacité: comment une société soucieuse de ses propres intérêts a pu en arriver là?
Une question un peu provocatrice : la société y a intérêt, mais est-ce le cas du pouvoir politique ?
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#96 17/01/2024 16h17
- Double6
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Le pouvoir politique en a rien à faire. Avant les prépa préparaient à l’entrée dans les corps de l’état pour les meilleures et dans l’industrie pour les autres.
Aujourd’hui l’état n’a plus besoin de ces cadres dans l’administratif car c’est juste technocratique pas besoin d’encadrement spécifique, ça tombe bien les sortants des écoles préfèrent la finance et l’audit cad la rentabilité du diplôme.
L’industrie a disparue elle peut recruter ses top ingés ailleurs de toute façon.
Même à Wall Street on préfère engager des asiatiques qui calculent que des sortants des grandes universités et écoles européennes ou américaines.
L’état veut juste un niveau moyen pour tous c’est son rôle, le reste c’est du domaine du privé.
Malgré ça les écoles françaises cartonnent dans les classements internationaux, c’est donc l’expatriation qu’il faut vendre en prépa car le but c’est d’en sortir on n’est pas étudiant toute sa vie ni féru de stat jusqu’à sa mort. Tout X ne fini pas dans l’astrophysique à l’ESA.
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#97 17/01/2024 20h34
- DoctusMonkey
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Plutarque a écrit :
DoctusMonkey a écrit :
les enfants à ces âges-là ont une faculté d’apprentissage phénoménale et on choisit délibérément de maintenir leur cerveau en sous-capacité: comment une société soucieuse de ses propres intérêts a pu en arriver là?
Une question un peu provocatrice : la société y a intérêt, mais est-ce le cas du pouvoir politique ?
Je pense qu’il n’y a pas de projet délibéré, c’est juste l’effet de décisions chaotiques où à chaque fois on choisit la voie de la facilité en voulant caresser le maximum de gens dans le sens du poil.
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#99 17/01/2024 21h59
- Super_Pognon
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Une anecdote truculente rapportée d’un ami travaillant dans un des service dépendant d’un grand ministère
Ce service ne comporte que des X-corps des mines / Normaliens / et quelques énarques, à l’exception de cet ami.
Une des personnes essaie un nouveau siège de bureau. Elle s’affaire sur son siège et s’énerve. On lui demande ce qu’il se passe. Elle répond que le siège est cassé et qu’il faut le changer, alors qu’il est neuf. Cette personne part.
Une autre personne du service rentre dans la pièce, elle cherche un siège… On lui dit qu’il y a un siège neuf, mais un collègue dit qu’il est cassé et qu’il faut le changer. Cette nouvelle personne l’essaie, oui, il ne fonctionne pas assurément.
L’ami en question finit par essayer le siège, le secoue, essaie sans réfléchir tous les boutons ou accessoires, ah miracle, le siège est débloqué, il n’est pas cassé.
Finalement, tous ces gens brillants qui ont essayé ce siège ont tous conclus que c’est forcément le siège qui a un problème si ils n’arrivent pas à le faire fonctionner. L’autre hypothèse n’existe pas dans leur monde.
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#100 17/01/2024 22h12
- MollusqueAttentif
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Peut-être eût-il fallu que le fauteuil fût accompagné d’un mode d’emploi ! ;-)
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