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#401 31/03/2013 05h05

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En ce qui concerne votre remarque sur les divergences entre pays de l’Europe croissantes depuis 2002, elles résultent surtout de choix divergents faits par ces pays à partir de 2002 (la responsabilité est sans doute largement partagée entre ceux qui ont -un peu trop- serré la vis et ceux qui ne l’ont pas fait assez, et par tous les dirigeants qui n’ont pas réagi quand ces choix divergents étaient faits), de l’évolution (convergences, que certains font tout pour freiner) trop lente de l’Europe. Il me semble percevoir récemment pas mal de décisions visant à corriger cette situation (même si c’est sans doute plus pénible de le faire un peu tard, que si ça avait été fait plus tôt).

En ce qui concerne votre interrogation sur la vision d’une "économie dirigée", je voudrais faire remarquer que de nombreux (voire tous les) pays comparables "dirigent" leur économie d’une manière ou d’une autre.
Je ne veux pas parler des modèles confiscatoires (certains prétendument au service du peuple) qui ont été mis en place dans le passé, par exemple en URSS, ou en Argentine, ou même plus loin en Allemagne Nazi.
Je pense plutôt à des situations où la puissance publique agit en coopération avec les initiatives privées, pour en impulser/favoriser/aider certaines, tout en ne faisant (de loin) pas tout (ce que de toute manière les traités européens signés par la France empêcherait). Il y a de multiples exemple, comme au Japon (vous n’ignorez pas le rôle que le MITI y joue), en Corée du Sud (croyez-vous que les chaebols soit le résultat de la seule initiative privée ?), ou d’autres pays plus proches que nous comme l’Allemagne (croyez-vous que les Ländern n’aient aucune influence sur le développement des entreprises outre-Rhin ?), etc. Croyez-vous qu’EADS soit le résultat uniquement d’initiatives privées ? Croyez-vous que les entreprises françaises exporteraient autant sans le soutien d’un certain nombre d’aides à l’export des pouvoirs public ?  Et je pourrai ainsi multiplier à l’infini les exemples.

Ce qui compte, ce n’est pas de vouloir diriger/orienter, mais de le faire efficacement, de parvenir à mobiliser un maximum d’acteur pour "tirer dans la même direction", et marquer des buts !
Le reste ressemble souvent à des discours plus ou moins fumeux, ou à des échanges d’arguments de lobbys essayant de tirer la couverture à eux (que ce soient ceux qui réclament une baisse de telle ou telle taxe qu’ils supportent, qui pensent que le risque devrait être mieux rémunéré lorsque c’est eux qui le prennent, que leur usine devrait survivre parce que c’est la leur, ou tous les autres y compris ceux qui qui raisonnent encore sur un mode "lutte des classes"), sachant que c’est au gouvernement choisi (pour un CDD) par le peuple d’arbitrer entre ces arguments dans l’intérêt général.


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#402 01/04/2013 16h55

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Si je comprends bien, il ne reste plus qu’à espérer que pour la France l’expression "économie dirigée" signifiera faire les choix économiques qui auraient dû être fait il y a longtemps. Mais c’est tout de même un peu dur à croire (étant donné que investir, au sens premier de "détour de production", ça veut dire se retrousser les manches).

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#403 03/04/2013 14h39

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CIB Natixis a écrit :

France : d’une dégradation continue mais lente à une détérioration rapide ?

Depuis le début des années 2000, la situation économique de la France se dégrade de manière continue mais lente, sans qu’il y ait de crise brutale : contraction de l’industrie, pertes de parts de marché à l’exportation et dégradation du commerce extérieur, déclin de la profitabilité des entreprises en particulier dans l’industrie, baisse du niveau de gamme, faiblesse des
gains de productivité, hausse de la pression fiscale.

A la fin de 2012 et au début de 2013, on voit une dégradation inquiétante de tous les indicateurs : investissement des entreprises, perspectives de production, emploi. Cette détérioration rapide de la situation économique de la France peut-elle s’expliquer par des facteurs autres que "psychologiques" (confiance des ménages et des entreprises) ?

Il pourrait s’agir :
- d’un effet de seuil sur la pression fiscale ;
- d’un effet de seuil sur la fragilité financière des entreprises ;
- de l’apparition de nouveaux concurrents à coûts salariaux faibles (Espagne, États-Unis) ;
- de la nécessité du désendettement pour le secteur privé.

Cette dégradation plus rapide de l’économie française est inquiétante car elle pourrait attirer l’attention des investisseurs, des marchés financiers.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=69276

Et voici ce qui me fait être hyper pessimisme sur la France :

CIB Natixis a écrit :

Peut-on réparer l’économie française en faisant l’économie d’un fort recul de la demande à court terme ?

Les problèmes structurels centraux de l’économie française sont d’une part la dégradation de la situation de l’industrie et la contraction de l’offre industrielle (avec l’incohérence entre le niveau des coûts de production et le niveau de gamme de la production), qui entraîne la dégradation aussi des
services liés à l’industrie ; d’autre part le niveau très élevé de la pression fiscale dont il est probable qu’il réduit l’offre de biens et services et le taux d’emploi.

Il s’y ajoute à court terme d’autres facteurs qui réduisent l’activité :

- recul de la construction résidentielle,
- désendettement du secteur privé,
- politique budgétaire restrictive,
- faiblesse du commerce mondial.

Pour réparer l’économie française, comment éviter :
- une baisse du coût du travail, par exemple sous la forme d’un transfert massif des charges sociales des entreprises vers la TVA ;
- une baisse des dépenses publiques (retraites, aides au logement, dépenses militaires, politique familiale…) afin de permettre le recul de la pression fiscale.

Ces politiques creuseraient évidemment la demande à court terme, comme on l’a vu dans d’autres pays, à un moment où la demande est déjà déprimée.

Mais si elles ne sont pas mises en œuvre, la dégradation structurelle de l’économie française se poursuivra.

Nous avons donc le choix entre une dégradation économique + en + rapide (le marteau), ou mettre en œuvre une politique de l’offre comme l’Allemagne en 2000 ou le UK depuis deux ans, qui implique une dégradation budgétaire + sociale forte et immédiate (l’enclume).

Sauf que :
1) L’Allemagne s’est réformée (comme le Canada ou la Suède en leur temps) dans un contexte global positif
2) Le UK contrôle sa monnaie,

La France doit se réformer avec une monnaie qui n’est pas la sienne, dans un contexte global déprimé et avec un endettement déjà astronomique. Ce n’est donc même pas sûr que si la volonté politique était là (ce qui n’est pas le cas), cela fonctionne.

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#404 03/04/2013 17h02

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Moi ce qui me surprend c’est que l’on soit surpris de la brusque aggravation française : comme dans tous les pays du Sud depuis 2002 c’est la bulle du crédit qui a tenu le tout. Quand on coupe, après ça va vite (même si en France ça va moins vite car l’inertie de la dépense est plus importante).

InvestisseurHeureux a écrit :

La France doit se réformer avec une monnaie qui n’est pas la sienne

Et c’est la seule façon d’obliger aux réformes.

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#405 03/04/2013 17h04

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Une question intéressante serait donc :
- Quels titres devraient le plus souffrir dans un marasme économique (qui ne soit pas déjà pricé par le marché)
- Quels titres devraient le plus bénéficier (peut être des titres étrangers).

Par exemple si le système de sécu et de retraite doivent être totalement revus à terme, les grosses assurances étrangères qui savent déjà gérer ça dans leur pays ne seront-elles pas les plus à même d’attaquer l’énorme marché français ?

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#406 04/04/2013 01h43

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InvestisseurHeureux a écrit :

…/…. blabla de Natixis …/…

Nous avons donc le choix entre une dégradation économique + en + rapide (le marteau), ou mettre en œuvre une politique de l’offre comme l’Allemagne en 2000 ou le UK depuis deux ans, qui implique une dégradation budgétaire + sociale forte et immédiate (l’enclume).

Sauf que :
1) L’Allemagne s’est réformée (comme le Canada ou la Suède en leur temps) dans un contexte global positif
2) Le UK contrôle sa monnaie,

La France doit se réformer avec une monnaie qui n’est pas la sienne, dans un contexte global déprimé et avec un endettement déjà astronomique. Ce n’est donc même pas sûr que si la volonté politique était là (ce qui n’est pas le cas), cela fonctionne.

Je ne partage pas cette analyse.

A mon sens :
   - l’Allemagne n’avait pas un contexte favorable quand elle s’est réformée (elle était "le malade de l’Europe")
   - le UK n’est pas vraiment un exemple à suivre, quand on constate sa situation actuelle : déficit budgétaire et commercial encore plus importants qu’en France, alors qu’il a bénéficié de l’énorme manne du pétrole de la mer du Nord, a sa propre monnaie (il l’a pas mal dévalué … sans résultat miracle), et a déjà pratiqué, constamment bien plus que la France, une "politique de l’offre" durant les dernières 30 années.
   - la validité de certains concepts macro-économiques n’est plus la même à présent que dans une économie non (ou moins) mondialisée.
   - le contrôle de la monnaie n’est pas vraiment le facteur le plus important.

Je pense qu’il est nécessaire de faire un certain nombre de réformes en France, aussi rapidement que possible. Mais il est encore beaucoup plus important de maintenir une cohésion nationale (Il ne sert à rien de vouloir imposer la meilleure réforme au monde, si le peuple n’est pas en position d’y adhérer. Ils sont nombreux, en France comme ailleurs, à en avoir fait l’amère expérience. Alain Jupé en 1995 a été un de ceux-ci.) Plus que de courage, c’est de pédagogie qu’il faut faire preuve, au besoin en laissant le peuple murir. Ca n’est pas facile. Ca ne se fera pas en 10 jours ou en 10 mois. 

Je pense aussi qu’un certain nombre d’actions ne pourront être entreprises qu’au niveau de l’Europe. Mettre en place une politique cohérente à ce niveau est encore plus difficile, tant il y a de positions différentes, voire divergentes, et de dangers. La aussi, même si ça avance petit à petit (souvent grâce aux mini-crises successives, qui obligent à trouver une solution de consensus), le chemin sera long…

Une question à se poser est "la situation économique ne France est-elle pire en 2013 qu’en 2009 (par exemple) ?". Les statistiques indiquent plus de chômage, moins de déficit budgétaire, un peu plus de PIB et de pouvoir d’achat, un peu plus de déficit commercial, un plus grosse dette de la France qui emprunte à un taux bien plus faible, un niveau d’inégalités inégalités peu différent même si le nombre de pauvres a augmenté, etc.   Observe-t-on une dégradation rapide de tous ces indicateurs qui justifierait un pessimisme important ? Ou est-ce les évolutions anticipés, ou une prise en compte sélective (surtout des indicateurs qui empirent) qui le justifient ?


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#407 04/04/2013 10h39

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GoodbyLenine a écrit :

a déjà pratiqué, constamment bien plus que la France, une "politique de l’offre" durant les dernières 30 années.

L’économie du UK s’est dégradée sous Tony Blair qui a fait dans le Keynésianisme. Depuis deux ans le UK revient sur une politique de l’offre dans un contexte global négatif, donc les effets tardent à se faire sentir. On fera la comparaison UK vs France en 2015…

GoodbyLenine a écrit :

- le contrôle de la monnaie n’est pas vraiment le facteur le plus important.

Je ne suis pas de cet avis. :-) Si Chypre avait eu sa propre monnaie, les taux de ses livrets bancaires auraient été compensés par une monnaie plus faible, attirant moins de capitaux, ce qui aurait évité le mess actuel. (Chypre est mort, son business model est détruit).

GoodbyLenine a écrit :

Je pense qu’il est nécessaire de faire un certain nombre de réformes en France, aussi rapidement que possible. Mais il est encore beaucoup plus important de maintenir une cohésion nationale (Il ne sert à rien de vouloir imposer la meilleure réforme au monde, si le peuple n’est pas en position d’y adhérer. Ils sont nombreux, en France comme ailleurs, à en avoir fait l’amère expérience. Alain Jupé en 1995 a été un de ceux-ci.) Plus que de courage, c’est de pédagogie qu’il faut faire preuve, au besoin en laissant le peuple murir. Ca n’est pas facile. Ca ne se fera pas en 10 jours ou en 10 mois.

Je sais bien. Mais nous n’avons plus le temps GBL. Et c’est bien pour cela que je suis pessimiste.

GoodbyLenine a écrit :

Je pense aussi qu’un certain nombre d’actions ne pourront être entreprises qu’au niveau de l’Europe. Mettre en place une politique cohérente à ce niveau est encore plus difficile, tant il y a de positions différentes, voire divergentes, et de dangers. La aussi, même si ça avance petit à petit (souvent grâce aux mini-crises successives, qui obligent à trouver une solution de consensus), le chemin sera long…

Même réponse que précédemment. Je ne trouve pas que nous ayons bcp avancé depuis 2008-2009 et cela urge…

GoodbyLenine a écrit :

Une question à se poser est "la situation économique ne France est-elle pire en 2013 qu’en 2009 (par exemple) ?". Les statistiques indiquent plus de chômage, moins de déficit budgétaire, un peu plus de PIB et de pouvoir d’achat, un peu plus de déficit commercial, un plus grosse dette de la France qui emprunte à un taux bien plus faible, un niveau d’inégalités inégalités peu différent même si le nombre de pauvres a augmenté, etc.   Observe-t-on une dégradation rapide de tous ces indicateurs qui justifierait un pessimisme important ?

OUI ! Le taux de chômage bat des records, la désindustrialisation aussi, et la dette est maintenant out of control alors que les prélèvements n’ont jamais été aussi élevés.

Effectivement le faible taux d’emprunt retarde la cataclysme pour l’instant, ainsi que la bulle immo qui se maintient et laisse penser que les français ont du patrimoine.

Quand ces deux derniers piliers vont tomber…

Mais j’aime votre optimisme GBL.

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#408 04/04/2013 10h58

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Effectivement le faible taux d’emprunt retarde la cataclysme pour l’instant, ainsi que la bulle immo qui se maintient et laisse penser que les français ont du patrimoine.

Quand ces deux derniers piliers vont tomber…

Alors la bravo cher IH…c’est exactement ma pensé: Moi qui suis en Asie depuis des années je constate que pour beaucoup de nos compatriotes il suffirait de vendre leur résidence principale pour vivre rentier dans des pays plus exotique ce qui est quelque part pas logique…mais combien de temps avant le cataclysme, c’est la vrai question, des mois des années…impossible à dire.


Le bonheur n'est pas au bout du chemin, le bonheur c'est le chemin

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#409 04/04/2013 16h50

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InvestisseurHeureux a écrit :

GoodbyLenine a écrit :

- le contrôle de la monnaie n’est pas vraiment le facteur le plus important.

Je ne suis pas de cet avis. :-) Si Chypre avait eu sa propre monnaie, les taux de ses livrets bancaires auraient été compensés par une monnaie plus faible, attirant moins de capitaux, ce qui aurait évité le mess actuel. (Chypre est mort, son business model est détruit).

Le business model de Chypre ("attirer des capitaux en jouant sur l’€uro stable, en les rémunérant sans relation avec les fondamentaux associés") n’est pas celui de la France, et c’est en ce sens que j’avais fait ma remarque. 

InvestisseurHeureux a écrit :

Mais nous n’avons plus le temps GBL. Et c’est bien pour cela que je suis pessimiste.

…/….

Le taux de chômage bat des records, la désindustrialisation aussi, et la dette est maintenant out of control alors que les prélèvements n’ont jamais été aussi élevés.

Effectivement le faible taux d’emprunt retarde la cataclysme pour l’instant, ainsi que la bulle immo qui se maintient et laisse penser que les français ont du patrimoine.
Quand ces deux derniers piliers vont tomber…

Le taux de chômage n’a pas encore battu ses records (de 1997). 
Il n’y a pas que les faibles taux d’emprunt (qui signifient que les marchés sont moins pessimistes que certains, mais ils peuvent se tromper) et la bulle immo (pas sur qu’elle retarde quelque chose) qui "retardent le cataclysme". Même s’il est nécessaire de redresser les déficits et de réformer pas mal de choses, la France conserve pas mal d’autres atouts qui sont autant d’autres "piliers" (mais on remarque peu les trains qui arrivent à l’heure).

Il n’est pas impossible que je me trompe en étant relativement optimiste, en percevant un certain nombre d’avancées allant dans le bon sens (y compris au niveau "prise de conscience" et maturité du peuple), et en étant sceptique vis à vis du "France bashing", dont une partie me semble basée sur des mauvais arguments.


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#410 04/04/2013 18h53

Membre (2011)
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InvestisseurHeureux a écrit :

la dette est maintenant out of control alors que les prélèvements n’ont jamais été aussi élevés

Pour une fois IH vous réussissez à être plus pessimiste que moi! Une dette hors de contrôle, qu’est-ce qui vous fait dire cela?

Mes (modestes) projections personnelles me montrent une trajectoire de désendettement public qui commence à s’ébaucher, et non une perte de contrôle.

Bien sûr, dans une économie aussi désindustrialisée que l’économie française, le rééquilibrage de la situation extérieure ne pourra se faire que par un recul assez important de la demande intérieure. Mais est-ce si catastrophique au fond? (en particulier pour les investisseurs)

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#411 17/04/2013 21h32

Membre (2011)
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Un document remarquable, qui exprime assez bien ce que je pense.

Le rebond de la France par l’Iconomie et l’Entrepreunariat (Xerfi - 27/03/2013)

Comme traduction, je verrais bien ça :
- marasme persistent pendant 2 à 5 ans
- crise/choc de magnitude au moins égale à 2008
- changement forcé
- démarrage d’une nouvelle ère de prospérité basée sur cette 3è révolution industrielle

En bourse, ça nous donnerait un bear market 2000-2020. Assez cohérent avec les grands cycles passés.

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#412 19/04/2013 10h33

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CIB Natixis a écrit :

Pourquoi les jeunes français veulent-ils partir à l’étranger ?

D’après une enquête faite en février 2013 par Viavoice, 50% des jeunes français de 18
à 24 ans et 51% des jeunes français de 25 à 34 ans aimeraient vivre dans un autre pays. Seulement 36% des jeunes français ont confiance dans l’avenir de leur pays, alors que 75% d’entre eux croient en l’avenir de l’Allemagne et 67% en celui des Etats-Unis ; 66% des jeunes français estiment que la France est en déclin.

On peut comprendre pourquoi les jeunes français veulent vivre à l’étranger :

ce sont eux qui vont devoir assurer le service de la dette publique laissée par les générations précédentes (pression fiscale plus élevée, protection sociale moins généreuse), alors que la dette publique est majoritairement détenue par des non-résidents, ou des résidents vieux (non jeun
es) ;

ce sont eux qui assurent la totalité de l’ajustement sur le marché du travail du fait du caractère complètement dual du marché du travail en France, et avec toutes les conséquences liées (accès au crédit, à la propriété…) ;

− avec la faiblesse de la croissance potentielle, et compte tenu du vieillissement démographique, ils ont la perspective de subir une stagnation continuelle de leur pouvoir d’achat pendant leur vie active.

Le risque existe donc que l’ajustement de l’économie se fasse en France comme c’est déjà le cas en Espagne, en Grèce, au Portugal, par l’émigration des jeunes.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=69550

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#413 19/04/2013 10h59

sergio8000
Invité

Ces considérations sont savantes : je me demande bien quel jeune de 18 à 24 ans se pose toutes ces questions avant d’émigrer :-).

Il me semblerait plus logique et réaliste de voir un constat du type : "j’ai fait des études, je suis payé au lance-pierre / je suis pas reconnu, et je vais voir ailleurs". Je vous assure avoir déjà entendu ces propos plus d’une fois (non je n’ai pas inventé le "je suis payé au lance-pierre"). Après, une fois qu’on va voir ailleurs, il y a deux cas de figure :
- On s’en sort pas mal, voire bien, et on croit effectivement que l’herbe est plus verte ailleurs parce que notre situation individuelle est meilleure.
- On s’en sort pas et on revient au pays.

Cela dit, même dans le premier cas, est-ce pour autant une bonne raison de croire que les perspectives du pays où on se retrouve sont forcément meilleures que celles de celui où on part ? Je suis sceptique : ce n’est surement pas parce que notre business fonctionne mieux en Allemagne qu’en France que les perspectives de l’Allemagne sont meilleures… Honnêtement, en observant la situation, j’en suis de moins en moins certain.
Pas mal d’allemands que je connais ont aussi très envie d’aller voir ailleurs, et se sentent malheureux en Allemagne… Comme on dit en Russie : "Là où on ne vit pas, il fait toujours bon vivre". Et en France, ont dit que "l’herbe est toujours plus verte ailleurs".
D’ailleurs, plusieurs russes que je connais dans les grandes villes pensent que tout le monde est super riche en France, alors qu’ils vivent dans de biens meilleures conditions. Par rapport à ma propre expérience, mes parents vivaient plutôt bien en Russie socialiste, et n’ont jamais vécu dans de pareilles conditions en France : ces considérations sont basées sur des faits de type où on vit, qu’est-ce qu’on mange, qu’est-ce qu’on épargne, qu’est-ce qu’on peut se payer (je ne sais pas pourquoi, bizzarement, les personnes qui ont émigré ont toujours du mal à se l’avouer).

 

#414 19/04/2013 11h13

Exclu définitivement
Réputation :   58  

Pour le moment je ne trouve pas que l’on vit mal en France. On y vit meme tres bien.

Par contre avec le cycle déflation-dépression qui s’installe on va y vivre de moins en moins bien.

On est un peu comme en espagne en 2006 ou comme le suicidé qui a sauté du haut d’un immeuble et qui n’a pas encore touché le sol mais voit les étages défiler.

Du coup c’est sur que si on est jeune on se dit qu’on est peut etre mieux à aller ailleurs quitte à ce que les premieres années soient plus difficiles. C’est une forme d’investissement pour le LT.

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#415 19/04/2013 12h14

Membre (2013)
Réputation :   8  

les jeunes n’assurent pas la totalité de l’ajustement sur le marché du travail,
les 50 ans et plus ont leur part de précarité/flexibilité.


“Les hommes font des plans … et les dieux se marrent” - Proverbes 19.21

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#416 19/04/2013 13h44

Exclu définitivement
Réputation :   58  

Au niveau des jeunes j’ai l’impression que ce n’est que depuis 2 ans que l’insertion sur le marché du travail est devenu vraiment tres difficile.

En tant que jeune je vois 3 sérieux problemes :
- les prix de l’immo mais ce n’est pas insurmontable car les loyers n’ont pas trop bullé
- les impots pas insupportables mais c’est entrain de le devenir (ex baisse du pouvoir d’achat en 2012 en france à cause de la hausse de la pression fiscale)
- faible dynamisme salarial ça pour le coup c’est génant qu’en on est jeune car c’est pas à 50 ans qu’on fait sa progression salariale.

Le 3e point est peut etre le plus grave car il aura des impacts à LT notamment sur une carriere. C’est ce qui pourrait motiver une expat’ pour ma part.

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#417 19/04/2013 13h56

Membre (2011)
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Alexis92 a écrit :

Pour le moment je ne trouve pas que l’on vit mal en France. On y vit même très bien.

Je pense qu une grande majorité d Intervenants sont du même avis .
Je crois me souvenir que l un des premiers   Intervenants à l avoir mentionné, exemple à l appui  était Thomz au retour d un pays exotique
.
Par contre des éléments  qui ne sont pas nouveaux en France  provoquent l exaspération .
Alors qu on nous demande avec de plus en plus d insistance de nous serrer la ceinture :
Lu sur un hebdo  cette semaine pour ne mentionner qu une activité
"Ainsi près du quart de l indemnité parlementaire d un député ou d un sénateur - 15000 Eur  sur 63000 par an , n est pas imposable .
-Pas plus que leur "Indemnité de représentation de leur frais de mandat " Environ 6000 Eur par mois
- Pas question non plus de déclarer comme avantage en nature leur éventuelle voiture de fonctions avec ou sans chauffeurs …etc etc
Une armée de fonctionnaires -que je ne critique pas, du tout-   sont astreints à jongler parmi des déclarations fiscales avec des centaines de cas particuliers - niches - avantages professionnels -
Et comme chaque gouvernement a comme impératif d en créer de nouvelles , le nombre des fonctionnaires est forcément de plus en plus insuffisant :
Ceci pour ne mentionner que les à-côtés des déclarations fiscales  parce qu on peut ajouter
des centaines de cas particuliers qui relèvent d autres Administrations -
Je vais à nouveau provoquer les foudres d autres Intervenants… en citant la Suisse .

GBL a écrit :

en octobre 2012
@Swx  :   Pour faire avancer le débat, pourriez-vous nous décrire la situation en Suisse (plutôt que répéter une Nième fois des pistes d’améliorations de l’organisation de l’Etat en France)

L Administration fiscale est cantonale - Les impôts calculés  simultanément pour la Commune et la Confédération :
Des exceptions hors  statuts particuliers pour des catégories de fonctionnaires, doivent se compter sur les doigts d une seule main …
Aussi les économies faites sur les seuls contrôles fiscaux se chiffrent en centaines de millions  par comparaison avec  la France
Sans oublier la gestion calamiteuse  incontrôlable  de la Sécurité Sociale  :

Bis repetita 

GBL a écrit :

nous décrire la situation en Suisse (plutôt que répéter une Nième fois

CPAM 94 : «2 M€ de fraude à la Sécu en 2012»  Publié le 14.12.2012
Gilles Filiberti, le directeur départemental de la CPAM, dresse le bilan des affaires de fraude à la Sécurité sociale. Ces dernières semaines, elles se multiplient devant les tribunaux.
L auteur du texte ne mentionnait que la situation du Val de Marne

Dernière modification par Swx (19/04/2013 16h59)

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#418 19/04/2013 14h43

Exclu définitivement
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Mouais l’inefficacité de l’administration et les passes droits des politiques sont avec la betise une des choses les  mieux répandues.

Le drame de la France n’est pas la il est lié à 2 causes :

le modele (éco social et politique) de la France est basé sur un état systeme d’état nation
ce modele n’est plus adapté à une mondialisation ou l’état national va peu à peu s’effacer devant d’autres institutions (UE / OMC / multnationales) mais la moyenne d’age du pays et sa culture ne permet pas une adaptation du pays à ce nouvel environnement.

On est exactement comme la Chine au 19e siecle et son complexe de supériorité lié à une longue histoire et qui a subi défaite sur défaite.

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#419 19/04/2013 23h08

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Pour changer du "french bashing" , voici les vidéos à voir du dernier forum Osez la France :

Ouverture - Et si nous osions TOUS faire bouger les lignes ? - YouTube


« Le succès, c’est la capacité à aller d’un échec à un autre sans perdre son enthousiasme »
Churchill

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#420 20/04/2013 00h13

Membre (2011)
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Sinclair a écrit :

Un document remarquable, qui exprime assez bien ce que je pense.

Le rebond de la France par l’Iconomie et l’Entrepreunariat (Xerfi - 27/03/2013)

Très intéressant. Si j’ai bien compris, la croissance du futur ne passera pas par l’Etat mais par l’initiative privée. Et cette dernière nécessite une nouvelle forme de fiscalité, adaptée au nouveau paradigme économique.

Xerfi a écrit :

En résumé l’Iconomie se caractérise par :

- et une nouvelle forme de fiscalité

Je regrette qu’il ne soit pas donné dans ce document de piste concrète pour imaginer ce que pourrait être cette nouvelle fiscalité, permettant un fonctionnement satisfaisant du système d’incitation.

Et avec le poids actuel de l’état en France, qui vient juste de dépasser les 57% pu PIB, je vois mal comment ce poids pourrait diminuer d’ici 2020, ce qui fait à peine 7 ans.

Alexis92 a écrit :

la moyenne d’age du pays et sa culture ne permet pas une adaptation du pays à ce nouvel environnement.

On est exactement comme la Chine au 19e siecle et son complexe de supériorité lié à une longue histoire et qui a subi défaite sur défaite.

Intéressant ça aussi. Pourriez-vous nous en dire un peu plus?

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#421 20/04/2013 07h51

Membre (2011)
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placementapapa31 a écrit :

Et avec le poids actuel de l’état en France, qui vient juste de dépasser les 57% pu PIB, je vois mal comment ce poids pourrait diminuer d’ici 2020, ce qui fait à peine 7 ans.

Ce chiffre n’a aucun sens ; le poids réel des organisations publiques dans l’économie ne doit pas dépasser 35% car il y a énormément de double emploi (fonctionnaire qui paye ses impôts …)

Il suffirait que l’état paye ses achats en HT et non en TTC pour baisser ce chiffre car l’état verse de la TVA à un fournisseur qui la lui rend. En plus ca ferait du bien à la trésorerie des fournisseurs car souvent l’état réclame la TVA collecté avant de régler sa facture.

Ca ne veut pas dire que les organismes publiques ne doivent pas étre réformer, mais il ne faut pas croire que tout les problèmes ou toutes les solutions dépendent de l’état.
En surestimant le poids de l’état on occulte toutes les autres questions.

Un exemple, pourquoi les voitures françaises déclinent par rapport aux allemandes ? (je n’ai pas la réponse)


L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.

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1    #422 20/04/2013 10h41

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Cela fait pas mal de temps maintenant qu’on nous promet une révolution industrielle grâce aux technologies numériques. Auparavant le terme à la mode, c’était "la nouvelle économie".

Economiste inconnu a écrit :

Grâce à la nouvelle économie, il n’y aura plus jamais de crise.

Je n’ai pas pu retrouver l’auteur de cette citation.

Les technologies de l’information n’ont pas révolutionné le monde, à part pour les gens qui passent désormais 90 % de leur temps sur Facebook ou n’importe quelle autre application sur leur téléphone.

Internet aurait pu faire disparaître "l’emploi de bureau" en standardisant le travail à domicile pour les tâches administratives, créatives ou organisationnelles dans les entreprises. Cela aurait pu avoir des impacts sur le prix des logements (inutile de se concentrer dans des zones d’activité), sur les problématiques de transport, et sur tout ce qui participe indirectement au coût du travail.

Le télétravail existe mais la "sélection naturelle économique" n’en n’a pas fait un standard : le bénéfice retiré est sans doute insuffisant.

Des découvertes de plus grand ordre semblent nécessaires à une nouvelle révolution industrielle. L’intelligence artificielle (la vraie, pas un "système expert" qui n’est qu’un algorithme très sophistiqué), ou la production d’énergie par fusion nucléaire, ou que sais-je encore.

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#423 20/04/2013 11h06

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Je ne suis vraiment pas d’accord, Internet est une révolution, et pas que Facebook !

Dans mon travail, sans internet ma productivité serait divisée par 4 (au moins).

Autre exemple, je n’aurais jamais réussi à avoir accès à l’information permettant de gérer correctement mon patrimoine. Les conseils de mon père et de mon banquier sont largement inférieur à ceux prodigués sur ce forum et l’accès aux cours et aux informations etc.

En revanche ce n’est pas un remède à toutes les crises.

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#424 20/04/2013 12h25

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Derival a écrit :

Cela fait pas mal de temps maintenant qu’on nous promet une révolution industrielle grâce aux technologies numériques. Auparavant le terme à la mode, c’était "la nouvelle économie".

Un point pour vous.

Derival a écrit :

Les technologies de l’information n’ont pas révolutionné le monde. (…) Des découvertes de plus grand ordre semblent nécessaires à une nouvelle révolution industrielle.

Nous ne sommes qu’au début des impacts les plus profonds. L’internet est tout récent à l’échelle de l’histoire humaine. L’écosystème qui exploite son potentiel se développe à un rythme exponentiel.

Voyez à quelle vitesse le smartphone a été adopté ! Mais pour que son usage explose (phénomène similaire à la percolation), il a fallu réunir un certain nombre de briques (débit du réseau, processeur puissant à faible consommation, mémoire flash, écran tactile, OS, applications, etc.).

Et il y a un paramètre essentiel que vous oubliez pour une nouvelle révolution industrielle, c’est le changement des mentalités (adoption du nouveau paradigme) qui doit se traduire par le changement radical dans les pratiques, dans les organisations. Et c’est justement ce manque de vision des "élites" françaises que fustige le rapport du Xerfi.

Les deux précédentes révolutions industrielles se sont étalées sur des décennies. Et ce sont des visionnaires comme Henri Ford qui ont changé l’organisation du travail pour tirer profit du potentiel des technologies.

La prochaine rupture organisationnelle est-elle proche ? Possible. Notre précédent modèle de société est en train de craquer de toutes parts, la crise est proche, et elle est souvent nécessaire pour opérer de telles transitions. Mais c’est par nature un système non linéaire, imprévisible. Impossible de prédire où, quand et comment se produira la percée décisive, ni quelle sera sa forme.

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#425 20/04/2013 19h20

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yihk a écrit :

placementapapa31 a écrit :

Et avec le poids actuel de l’état en France, qui vient juste de dépasser les 57% pu PIB, je vois mal comment ce poids pourrait diminuer d’ici 2020, ce qui fait à peine 7 ans.

Ce chiffre n’a aucun sens ; le poids réel des organisations publiques dans l’économie ne doit pas dépasser 35% car il y a énormément de double emploi (fonctionnaire qui paye ses impôts …)

Il suffirait que l’état paye ses achats en HT et non en TTC pour baisser ce chiffre car l’état verse de la TVA à un fournisseur qui la lui rend. En plus ca ferait du bien à la trésorerie des fournisseurs car souvent l’état réclame la TVA collecté avant de régler sa facture.

Ca ne veut pas dire que les organismes publiques ne doivent pas étre réformer, mais il ne faut pas croire que tout les problèmes ou toutes les solutions dépendent de l’état.

Il est possible que vous ayez raison. Peut-être que ces "% de PIB" ne veulent pas dire grand-chose, s’il ne s’agit que d’une simple formule choc à usage médiatique, mais sans fondement économique réel (un peu comme les fameux "3% de PIB de déficit", question que nous abordé il y a un certain temps déjà - mais cela ne veut pas dire que certains ratios ne sont pas pertinents, par exemple le ratio dette/PIB, qui me semble être un ratio de solvabilité valable).

Mais on peut au moins considérer le ratio dépense publique/PIB comme une simple unité de mesure, ce qui nous donne une dépense publique de plus de 1100 milliards.

Ensuite, on peut voir la progression continue et soutenue de cette dépense publique (mais peut-être que cela ne veut rien dire non plus?) :

(graphique p.13)

http://www.performance-publique.budget. … e_2013.pdf

yihk a écrit :

En surestimant le poids de l’état on occulte toutes les autres questions.

Lesquelles par exemple?

yihk a écrit :

Un exemple, pourquoi les voitures françaises déclinent par rapport aux allemandes ? (je n’ai pas la réponse)

J’ai une réponse classique : perte de compétitivité interne et externe due à un niveau de gamme insuffisant (plus précisément : qualité, positionnement, image, design…). Sous le niveau de gamme il y a la marge, en en bout de chaîne la rentabilité.

Derival a écrit :

Cela fait pas mal de temps maintenant qu’on nous promet une révolution industrielle grâce aux technologies numériques. Auparavant le terme à la mode, c’était "la nouvelle économie".



Des découvertes de plus grand ordre semblent nécessaires à une nouvelle révolution industrielle. L’intelligence artificielle (la vraie, pas un "système expert" qui n’est qu’un algorithme très sophistiqué), ou la production d’énergie par fusion nucléaire, ou que sais-je encore.

Je ne sais que penser : d’un côté vous avez raison, des technologies comme la fusion ou l’intelligence artificielle seraient, là sans aucun doute, de vrais révolutions de la productivité.

D’un autre côté, quand je compare la richesse de ma vie d’aujourd’hui grâce au numérique, je me dis que je ne voudrais vraiment pas revenir en arrière. L’apport me semble tellement immense.

Ou alors, les gains de productivité du numérique sont-ils présents mal répartis? (j’observe que dans certains métiers que je côtoie, par exemple le graphisme, le stylisme, on peut faire beaucoup plus de chose qu’avant dans le même temps, pourtant les rémunérations n’ont pas augmenté, voire ont baissées ; et je crois que c’est le cas dans pas mal d’autres métiers).

Mais bien sûr ceci s’explique peut-être par l’ouverture des économies et l’exposition à la concurrence, qui fait se déplacer le gain issu de la hausse de productivité.

Dernière modification par placementapapa31 (20/04/2013 19h38)

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