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#1 31/05/2011 10h27

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Par dividende élevé, il faut comprendre, pas uniquement un rendement très élevé et hors norme, type France Telecom, mais aussi un rendement supérieur ou égal à la moyenne ET régulièrement augmenté.

Pourquoi ces sociétés sont-elles plus performantes que la moyenne?

Un extrait des Echos d’aujourd’hui résume bien ce dont beaucoup - y compris moi-moi-même, étaient convaincus depuis des années:

Les Echos a écrit :

Les dividendes préférables aux rachats d’actions »

Les dividendes sont de loin préférables aux programmes de rachat d’actions, dans la mesure où ils représentent le symbole par excellence de la discipline financière d’une entreprise et de son engagement à créer de la valeur pour les actionnaires. Une politique "progressiste" en matière de dividende aide une société à s’améliorer », explique Stuart Rhodes. Pourquoi ? Une société n’a en effet pas d’autre choix que de se développer pour être à même de financer des dividendes sans cesse croissants. Mais il est difficile de parvenir à concilier croissance et rentabilité, et des milliards de dollars ont été inutilement dépensés en cherchant à atteindre des objectifs de croissance irréalistes. « Des dividendes régulièrement revus en hausse déterminent la quantité de trésorerie pouvant être réinvestie dans l’entreprise et font ainsi en sorte que seuls les projets les plus rentables soient sélectionnés. Les sociétés qui ont adopté cette approche en matière d’allocation de capitaux ont été récompensées pour leur discipline financière sous la forme d’une appréciation de leur action », souligne le gérant de M&G.

En revanche, les rachats d’actions ont été continuellement synonymes de destruction de valeur pour les actionnaires, estime Stuart Rhodes. Cela s’explique notamment par leur nature cyclique : les sociétés ont tendance à disposer d’une trésorerie plus importante lorsque l’environnement économique est favorable et elles tendent donc à racheter plus de titres lors des périodes de reprise économique (quand les cours sont élevés) et moins durant les récessions économiques (lorsque les cours sont peu élevés et attractifs). Plus de la moitié des sociétés du S&P 500 ont procédé à des rachats d’actions au sommet du marché en 2007, tandis que, lors des points bas du marché de 2009, seulement 22 % l’ont fait. "

Quand on pense que depuis 20 ans, il y a de nombreux partisans des  rachats d’actions par les entreprise,  avec un faux argument (le premier ci-dessous) et un deuxième exact mais pas très important au fond :
- cela apporterait plus de flexibilité pour les sociétés, qui pourraient moduler leurs rachats en fonction des opportunités. Sauf que les sociétés souvent arrêtent leur rachat quand l’environnement économique va mal et que la bourse chute, alors que justement c’est à ce moment là qu’il faut racheter des actions devenues bon marché
- dans beaucoup de pays, c’est mieux fiscalement. En France par exemple, le dividende est immédiatement imposé, alors que le rachat d’actions ne l’est pas. S’il provoque une hausse du cours, cela augmentera la plus-value future de l’actionnaire, mais cette plus-value sera imposée bien des années plus tard, à la cession. (Mais vous noterez qu’il ne s’agit que d’un différé d’imposition.)

Dernière modification par zirk (31/05/2011 11h25)

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1    #2 31/05/2011 10h51

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Le fait est que souvent les rachats d’actions sont fait avec un mauvais timing.

Dans l’idéal il faudrait que quand le cours est haut, la société verse des dividendes et quand le cours est bas la société rachète des actions.

Mais comme il est dit très justement dans l’article, les sociétés ralentissent les rachats d’actions en période de crise et les accélère quand le cours est haut.

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#3 31/05/2011 11h06

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La nouvelle prime sortie du chapeau de l’Etat, ne va-t-elle pas inciter les sociétés à privilégier le rachat d’actions au détriment du dividende?

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#4 31/05/2011 11h21

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Une petite piqure de rappel sur les "champions du dividende" francais serait interessante pour les "buy and hold" que nous sommes…
Cependant il est difficile de trouver un historique tres ancien des dividendes versés…

Cordialement et merci a tous pour vos contributions que je lis chaque jour.

Jean

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#5 31/05/2011 12h01

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jean a écrit :

Une petite piqure de rappel sur les "champions du dividende" francais
Cependant il est difficile de trouver un historique tres ancien des dividendes versés…

Pour les champions français, piochez vos infos dans l’onglet actions UE en haut

pour les dividendes, tradingsat fournit un historique qui me plait bien


Ericsson…!  Qu'il entre !

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1    #6 31/05/2011 12h36

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#7 31/05/2011 12h47

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Le papier de Spiny ne pouvait pas être plus clair sur les rachats d’actions fait systématiquement au mauvais moment :


Ça en est presque navrant que des CFO se fourvoient comme cela. :-)

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#8 31/05/2011 12h51

Kiceca
Invité

InvestisseurHeureux a écrit :

Le fait est que souvent les rachats d’actions sont fait avec un mauvais timing.

Dans l’idéal il faudrait que quand le cours est haut, la société verse des dividendes et quand le cours est bas la société rachète des actions.

Mais comme il est dit très justement dans l’article, les sociétés ralentissent les rachats d’actions en période de crise et les accélère quand le cours est haut.

Oui mais….

Pour que la société procède à des rachats d’actions, il faut qu’elle dispose de beaucoup de cash et donc réalise de gros bénéfices donc les rachats se font obligatoirement dans des pèriodes de cours élevés…..

Quoi de plus normal que les sociétés ralentissent les rachats d’actions en période de crise…

 

#9 31/05/2011 13h02

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Une solution, chaque fois qu’une société décide d’affecter un montant S à des rachats d’actions, serait:
- de ne pas dépenser S en rachat sur les 2 ou 3 prochains mois
- mais de confier cette somme, de manière irrévocable (comme cela, la société ne pourra pas paniquer pendant un Krach boursier et stopper les rachats) à une banque, à charge pour la banque de racheter pour le compte de la société des actions pendant les 48 mois suivants, d’un montant constant de S/48 par mois.

Avantage supplémentaire: comme les cours sont bas pendant le krach, on rachètera ainsi davantage d’actions ces mois-là.

Une autre solution encore meilleure, et pouvant aussi se combiner avec la première:
- oublier les rachats d’actions et utiliser la totalité de cette somme pour financer une hausse du dividende répartie sur les 4 prochaines années.

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#10 31/05/2011 14h50

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La meilleure solution est en effet de distribuer du dividende pur et dur, sans se lancer dans des rachats de titres. Le rachat de titres revient à payer les actionnaires fidèles en "monnaie de singe", sans leur permettre de toucher rééllement la trésorerie générée par l’entreprise.

Par ailleurs, le rachat / annulation de titres permet le renforcement du contrôle du capital par les principaux actionnaires, sans bourse délier. Ce qui me paraît choquant.


Chaque semaine, mon portefeuille analysé sur http://valeuretperformance.posterous.com/

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#11 31/05/2011 15h09

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La meilleur solution dépend du ROI de chaque investissement, de l’investissement de l’actionnaire dans le cas d’un dividende.

Après clairement beaucoup d’entreprises ne sont pas dirigées de façon très financière et font souvent les mauvais choix ou pire des choix "marketing".

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#12 31/05/2011 17h38

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Les entreprises auraient plus tendance à racheter leurs actions quand le marché est haut ?

Ce serait comme la majorité des actionnaires, qui auraient plus tendance à acheter quand le marché est haut ?

J’ai reçu récemment la lettre de l’AFER, avec un schéma sur le nombre de souscription en UC (+ou- en actions) et les cours de ces UC…  Sans surprise, il y a d’autant plus d’investissement en UC que les cours sont élevés (et les courbes sont assez similaires).

Mais est-ce si surprenant ?  Je ne crois pas. Ca me semble au contraire tout à fait NORMAL ! En effet, si le marché est haut, s’il monte, c’est bien parce qu’il y a du monde qui achète (et quand il baisse, c’est aussi parce qu’il y a moins de monde qui veut acheter), non ? La baisse du marché est une conséquence (du fait que moins de monde souhaite acheter), et il est assez logique de trouver moins d’acheteur à ce moment, en moyenne…

Dans le fond, ce qui devrait nous surprendre, n’est ce pas que tellement d’auteurs considèrent (sur la base d’études fouillées, dont j’ai l’impression qu’on pourrait prédire le résultat pratiquement sans les faire) que la majorité des investisseurs soient stupide d’agir ainsi, …… alors que c’est  précisément les décisions de ces investisseurs qui ont font monter ou baisser le marché ? Ai-je perdu mon bon sens ?


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#13 31/05/2011 17h58

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Certes, je pense que nous sommes d’accord sur ce point smile

Le débat est plus sur l’alternative :
- Distribution de dividendes
- Rachat de titres

A priori, il est plus pertinent en termes de création de valeur pour l’actionnaire de procéder à une distribution de dividendes plutôt qu’à un rachat de titres. Car nous nous rejoignons, les achats de titres ont tendance à se faire en haut de cycle (quand l’entreprise a le plus de cash). L’entreprise "surpaye" donc les titres rachetés. Pour l’actionnaire, mieux vaut recevoir des dividendes, au moins il peut disposer de cette somme comme bon lui semble.

Enfin, les rachats de titres ont une influence sur l’appréciation du cours mais je ne pense pas que ce soit le facteur numéro 1 d’appréciation.


Chaque semaine, mon portefeuille analysé sur http://valeuretperformance.posterous.com/

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#14 31/05/2011 19h14

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Le dividende profite à l’actionnaire, qui rappelons le, est le propriétaire de l’entreprise.

Le rachat d’action profite au haut management, à travers ses plans de stock option et d’attribution d’actions gratuites.

Le rachat d’action est donc une spoliation de l’actionnaire par le haut management.

Je n’ai jamais compris l’intérêt d’un actionnaire  à voter ce type de proposition, qui comme chacun l’a compris, émane du haut management lui même !

Mais bon, comme ailleurs, nous avons à faire à 80% de débiles et d’incompétents.

Tant que les actionnaires se feront mettre par les comités de direction qu’ils mettent eux même en place, rien ne changera.

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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#15 31/05/2011 19h38

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Zeb, sauf erreur, le rachat d’action est considéré comme favorable à l’actionnaire; c’est analysé comme un "retour à l’actionnaire" puisque ca vise a constituer un autocontrole.
de surcroit les titres sont souvent annulés, augmentant le BNPA. (cf nestlé, et carrefour récemment)

Ceci dit, cela ne remet pas en cause les mauvais arbitrages effectués par le sociétés entre "dividende/rachat d’actions", comme exposé dans les post précédents.

Des holdings comme SOFINA rachatent systématiquement ses titres en vue de les annuler ou de les attribuer comme stock options afin de ne pas diluer ses actionnaires historiques et pouvoir interesser son management.

Jean

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#16 31/05/2011 19h44

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pour revenir au titre du sujet voici une étude qui plaide clairement en faveur des sociétés qui versent des dividendes, et plus particulièrement des dividendes croissants  :

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#17 31/05/2011 20h13

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La méthodo de ce graphe est bidon, forcément si vous prennez au premier janvier les actions qui auront un dividende en hausse dans l’année, ça va bien marcher par rapport à ceux qui vont le couper.

Le rachat d’action est bon pour une holding en décote. Lebon en a profité en 2009.

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#18 31/05/2011 20h30

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Au première vue, votre graphique semble très bien démontrer ma thèse exposée au début de cette discussion.

En regard de plus prés, je crains que ce graphique n’ait pas en réalité un grand intérêt.

C’est trop facile en 2010 de regarder avec son rétroviseur les 500 sociétés qui étaient en 1972 dans le S&P 500 et d’investir uniquement dans celles (certainement moins de 100 et probablement moins de 50):
- qui versaient déjà un dividende en 1972
- et qui ont toujours fait augmenter leur dividende par la suite et donc ne l’ont jamais réduit ou supprimé plus tard.
Mais comment les reconnaitre dès 1972?

Alors il y a une méthode qui marche sans doute mieux, mais probablement pas beaucoup mieux:
- on choisit en 1972 les sociétés du S&P 500 ayant un dividende non nul
- et tous les ans, le 31 mars par exemple, on supprime les sociétés qui ont dans les 12 derniers mois réduit leur dividende
- éventuellement, ce 31 mars, on pourrait aussi rajouter les sociétés nouvellement admises au S&P 500, et qui avaient eu sur les 4 ou 5 dernières années un dividende en croissance

Le problème c’est que  d’autres études ont montré que quand les sociétés font ce type d’annonce (réduction ou suppression du dividende), leur cours le jour de l’annonce et pendant les 2 mois précédentes sous-performe l’indice S&P 500 d’au moins -12%. Donc on subit cette baisse sur son portefeuille, année après année et la performance au final est bien plus faible que celle de la courbe la plus haute du graphique.

Bref, n’espérez pas que ce graphique vous donne la martingale qui va à coup sûr vous rendre riche.

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#19 31/05/2011 21h02

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Oui c’est vrai. Ce n’est pas une garantie pour les rendements futurs. Pour cette raison, comme pour tout placement, il faut être vigilant  sur la qualité et pérennité de la société dans laquelle on investit.

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1    #20 31/05/2011 21h04

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jean a écrit :

Zeb, sauf erreur, le rachat d’action est considéré comme favorable à l’actionnaire; c’est analysé comme un "retour à l’actionnaire" puisque ca vise a constituer un autocontrole.
de surcroit les titres sont souvent annulés, augmentant le BNPA. (cf nestlé, et carrefour récemment)

Ceci dit, cela ne remet pas en cause les mauvais arbitrages effectués par le sociétés entre "dividende/rachat d’actions", comme exposé dans les post précédents.

Des holdings comme SOFINA rachatent systématiquement ses titres en vue de les annuler ou de les attribuer comme stock options afin de ne pas diluer ses actionnaires historiques et pouvoir interesser son management.

Jean

Ce n’est pas mon opinion.

Je ne vois pas en quoi cela est favorable à l’actionnaire.

L’actionnaire investis afin de réaliser un bénéfice par rapport aux fonds qu’il engage. Un dividende est un dividende, il sonne quand il tombe dans la caisse. Gling, gling.

Racheter des titres revient déjà à permettre à la direction de se sucrer. C’est le premier interet de l’opération. Et pour faire passer cela, on monte des usines à gaz entre les émissions de nouvelles actions et l’annulation d’autres. Ensuite, on va promettre à l’actionnaire des bénéfices futurs, une meilleure valorisation du titre, mais sur quel critère ?
Le rachat de titre est une spéculation sur le cours futur du titre. On promet mieux pour le futur, et on demande de se serrer la ceinture aujourd’hui.
De cette manière, le haut management conserve le grisbi dans l’entreprise, afin de s’assurer que l’entreprise pourra verser de nouvelles stocks options les années suivantes, et bien sur, à leurs bénéfices.

Le haut management n’a aucun interet a proposer des dividendes, ces sommes une fois versées aux actionnaires sont hors de captation, pffffit, c’est définitivement perdu, à moins de braquer la teneuse. Il est pas fou le haut manager, il construit avant tout son patrimoine, bien avant celui de l’entreprise et des actionnaires.

Si une boite  a trop de pognon, qu’elle ne souhaite pas investir dans de nouvelles opportunités, et bien qu’elle le redistribue au propriétaire sous forme de biftons bien réels.

Ce qui me fait bien marrer aussi, c’est l’aplomb des hauts managers à encenser le rachat d’action par rapport au versement de dividende, en expliquant que c’est meilleur pour l’actionnaire, car une plus value sur la cession est moins imposée que le dividende. Sauf, qu’ils omettent de dire, qu’un dividende réelle à toujours plus de valeur qu’un accroissement hypothétique et de toute manière ponctionné de la valeur de l’entreprise. C’est mieux de vivre sur la bête.

Et le "beni oui oui" d’actionnaire qui aurait fait faire faillite à un bordel à Saigon en période d’occupation vote les rachats. Et hop, merci Monsieur, on se revoit dans un an pour les prochaines etrennes.

Je suis un bouzeu de la campagne, fils d’ouvrier sur les chantiers et d’ouvrière textile. Mes grands parents étaient immigrés, pour fuir Staline d’un coté et Hitler de l’autre. Ils habitaient en cité ouvrière, comme à la TV et dans les musés, la meilleur faculté de sociologie, mieux que Harvard.
Dans la famille on a gardé le sens des réalités et surtout une connaissance profonde de la Nature Humaine, si vous voyez ce que je veux dire.
Et bien, chez moi on dit toujours, "ce qui est rentré est à l’abri de la gelée", et "ce n’est pas quand on en a un plein froc qu’il faut serrer des fesses". Rien qu’avec ce dernier dicton, on peut construire une stratégie pertinente de gestion des risques. Et y’en a qui prennent 250 000 livres par an pour expliquer ca à Cambridge.

Je n’ai aucune confiance dans les directions qui promettent le futur, sauf bien sur, s’ils elles sont actionnaires majoritaires de l’entreprise. Mais dans ce cas, bizzarement, elles distribuent des dividendes et ne s’adonnent que très peu aux rachats de titres.

Bref, pour moi, une boite qui rachete ses titres régulierement et dans de fortes proportions est suspecte. Ceci dit, ce peut être une thématique d’achat à titre spéculative uniquement, et pour ma part, merci HPQ qui m’a permis d’apporter une partie significative de mon apport personnel lors de l’achat de ma résidence personnelle (ce qui est rentré est à l’abris de la gelée). On voit aujourd’hui que l’actionnaire de long terme de HP a tout gagné. S’il avait touché un dividende (autre chose que l’aumône habituel) sur les 6 ou 7 dernières années il aurait certainement meilleur mine.

A+
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#21 01/06/2011 01h07

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Le rachat de titres, ce n’est pas un peu l’inverse d’une augmentation de capital (surtout i le rachat est suivi d’une annulation des titres rachetés) ?

A priori, ni favorable, ni défavorable aux actionnaire, car tout dépend de l’usage qui est fait de l’argent levé (ou de l’argent non utilisé pour des investissements de l’entreprise ou pour payer des dividendes)…. Il y a aussi un impact fiscal souvent différent (pour la société comme pour l’actionnaire), parfois plus ou moins favorable…


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#22 01/06/2011 09h20

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Je ne pense pas que la performance ait un rapport avec le débat.
Pour faire plus court que Zeb, dont j’apprécie la verve - parfois féroce - je renvoie dos-à-dos les antagonistes car les deux options se valent tout autant :

- je comprends ceux qui préfèrent du cash s’ils veulent l’investir ailleurs ou l’empocher tout simplement.

- je comprends aussi ceux qui ont une stratégie LT et veulent accumuler des actions X ou Y sans trop se poser de questions.

La Bourse, c’est aussi l’école de la patience, n’en déplaise aux fans du day trading !


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#23 01/06/2011 10h04

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Job a écrit :

Je ne pense pas que la performance ait un rapport avec le débat.
Pour faire plus court que Zeb, dont j’apprécie la verve - parfois féroce - je renvoie dos-à-dos les antagonistes car les deux options se valent tout autant :

- je comprends ceux qui préfèrent du cash s’ils veulent l’investir ailleurs ou l’empocher tout simplement.

- je comprends aussi ceux qui ont une stratégie LT et veulent accumuler des actions X ou Y sans trop se poser de questions.

La Bourse, c’est aussi l’école de la patience, n’en déplaise aux fans du day trading !

Bon, c’est vrai, je me suis fait plaisir sur la forme smile smile. Ceci dit, cela n’enlève rien au fond exprimé.

Pour en revenir au commentaire, on est bien d’accord, les interets des uns et des autres ne sont pas forcément les même.

Par contre, dans l’optique d’un invstissemet LT, il ne faut pas oublier que laisser son argent dans une entreprise est un risque. Il faut donc évaluer ce risque, et le gerer. J’en reviens au cas de l’actionnaire LT qui a placé ses billes dans HP. Le dirigeant minimise volontairement ce risque en proposant de conserver la valeur au sein de l’entreprise. De mon point de vue, réaliser une partie de son investissement est une manière de réduire son risque, même si sur le long terme (15 ans), le risque global sur un titre se réduit fortement, au biais du survivant près.

Maintenant, dans une optique LT, il y a moyens de faire mieux pour l’actionnaire. L’entreprise peut proposer de verser le dividende en titres. Libre à l’actionnaire d’accepter ou non.
Cette méthode est je pense une bonne solution pour rémunerer l’actionnaire tout en permettant au dirigeant qui a levé ses stocks options d’en profiter. L’inconvenient c’est que le dirigeant en general procède peu à des levées seules afin de réduire son imposition, mais plutot à des levées/ventes certes plus couteuses en impot, mais sans risque pour lui. Donc le dirigeant ne beneficie pas de cet avantage, mais c’est son choix de ne prendre aucun risque par rapport a l’entreprise qu’il dirige.

Pour ma part, cette année, j’ai choisis le paiement du dividende en titres pour Rallye, Air Liquide et Sanofi. Je crois en ces entreprises et en leurs perspectives. Mais j’ai eus le choix, et les dirigeants de ces entreprises ne m’ont pas imposé leur vision personnelle de la situation. C’est aussi une preuve de respect de l’actionnaire, même si je suis conscient que Naouri par exemple n’est pas un philantrope et que sa structure lui importe plus que mes interets d’actionnaie.

A+
Zeb


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#24 01/06/2011 10h45

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Le dividende en action de Rallye a justement permis à Foncière Euris d’augmenter sa détention de Rallye à moindre prix grâce aux actionnaires qui ont pris le dividende numéraire.

Ceux qui ont pris en numéraire ont été un peu dilué.

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#25 01/06/2011 16h25

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zeb a écrit :

Pour ma part, cette année, j’ai choisis le paiement du dividende en titres pour Rallye, Air Liquide et Sanofi.

Je ne crois pas que celà soit possible pour Air Liquide (ça ne l’a jamais été, du moins depuis pas mal d’années).

zeb a écrit :

J’en reviens au cas de l’actionnaire LT qui a placé ses billes dans HP. Le dirigeant minimise volontairement ce risque en proposant de conserver la valeur au sein de l’entreprise.
…/….
L’inconvenient c’est que le dirigeant en general procède peu à des levées seules afin de réduire son imposition, mais plutot à des levées/ventes certes plus couteuses en impot, mais sans risque pour lui. Donc le dirigeant ne beneficie pas de cet avantage, mais c’est son choix de ne prendre aucun risque par rapport a l’entreprise qu’il dirige.

Je ne pense pas qu’il faille généraliser : Les dirigeants auxquels de grosses quantités de stock-options sont alloués sont en général déjà actionnaires de leur société, et parfois cet investissement constitue une part importante de leur patrimoine (10%, 50%, parfois plus…). Leur intérêt (patrimonial) est alors déjà largement aligné sur celui des autres actionnaires, qui ont en général une part bien plus faible de leur patrimoine investi dans cette société.

Quand aux levées/ventes d’option, ou au portage à long terme, attention aussi : ces opérations ne sont souvent pas si simples, car des établissements financiers peuvent avoir conclus avec le dirigeant divers contrats qui changent largement la nature du risque encouru par le dirigeant. Exemple : la banque peut garantir le rachat des actions à un prix défini d’avance, moyennant le paiement d’une "prime"… Je me souviens que lors de la privatisation de FTE (c’est pas d’hier !) tous les salariés pouvaient obtenir jusqu’à environ 100 k€ (c’était encore en francs d’ailleurs) d’actions à prix favorable, et certaines banques démarchaient activement ces salariés en proposant un "package" avec prêt des 100 k€ et garanti de rachat après la période de blocage obligatoire, donc plus value assurée pour le salarié, sauf défaillance de la banque. Je connais des porteurs de stock-options à qui des banques ont proposé des montages similaires pour assurer une partie de la plus-value dès l’attribution des options…


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