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5 #1 25/07/2013 18h18
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
Après 3 ans de fréquentation de cet excellent forum, je prends le temps de publier mon portefeuille.
Il est actuellement en cours de réorganisation. Je solde progressivement quelques (grosses) erreurs de jeunesse. Entre autres : Air France a 25 euros, Orange a 20 euros, Veolia à 33 euros.
Erreur double sur ces titres, avoir acheté avec une faible marge de sécurité, et ne pas avoir vendu quand les perspectives se dégradaient nettement… la leçon est retenue.
A l’avenir je tenterai a minima de ne pas combiner ces 2 erreurs fatales en même temps.
Objectif & Stratégie :
Appréciation globale du patrimoine sur un horizon de 30 ans.
Allocation d’actifs : 40% actions/ 60% (produits de taux + cash) avec rebalancement réguliers.
Cette allocation tient compte de mon aversion au risque qui m’empêche d’aller au-delà de 40% d’exposition aux marchés action. Seule une opportunité exceptionnelle– type correction majeure avec un plus bas a 10 ans-pourrait m’amener à relever ce seuil ponctuellement autour de 50%.
-Poche action :
60% de trackers et 40% d’actions en direct (valeurs de rendement & valeurs en retournement).
Objectif : 8% de performance annualisée (nette de courtage et d’impôt).
Investissement mensuel programmé pour lisser les niveaux d’entrée.
-Poche taux & cash :
Fonds Euro ; livrets réglementés- dont un vieux PEL à 3,27% brut hors prime d’état.
Objectif : a minima suivre l’inflation.
Portefeuille :
La stratégie se base sur quelques convictions fortes :
1- A long terme il est très difficile de battre le marché des grandes capitalisations. Donc 60% trackers.
2- Mais ça n’est pas impossible et quelques titres en direct peuvent amener de la surperformance. Donc 40% titres vifs.
3- Le « market timing » est une idée aussi séduisante qu’impossible à mettre en œuvre. Dire que les marchés sont « chers » ou « cheap » n’apporte pas grand-chose et la situation peut durer longtemps dans les deux cas. Attendre le creux de la vague peut faire rater quelques mois , ou pire, quelques années de performance positive, et surtout ne garantit en rien d’être capable d’investir « au plus bas ». Un doux rêve.
Le re-balancement mécanique du portefeuille permet a minima de se fixer des seuils « objectifs » de renforcement et d’allègement.
4-Optimiser autant que possible fiscalité et frais de courtage qui peuvent peser lourd sur la performance long terme.
Exécution :
Sélection des titres vifs (40% de la poche action) :
L’objectif est d’y passer le moins de temps possible tout en acceptant de se plonger ponctuellement sur certaines entreprises.
1-Quelques convictions « values » avec une forte marge de sécurité devant permettre de créer un peu de surperformance au mieux et peu de sous-performance au pire.
Le fameux « pile je perds peu, face je gagne beaucoup » est séduisant. Encore faut-il être capable d’identifier et d’évaluer la marge de sécurité correctement.
J’admire le travail des investisseurs « Value » sur ce forum. Je prends plaisir à me plonger sur certains des dossiers présentés ici. Merci à Sergio et Thomz en particulier pour le partage de vos réflexions / pistes d’investissement.
C’est sur cette partie que je prends le plus de plaisir. Toutefois c’est de loin la plus chronophage. Et je ne suis pas encore totalement immunisé contre les variations de prix (et non de valeur).
2- Investissement « rendement » avec pour objectif premier de jouer un rôle d’amortisseur en période de forte baisse, en particulier via le réinvestissement des dividendes
Réplication d’un portefeuille gérant :
Au risque de faire hurler certains « puristes/élitistes » parfaitement convaincus que « les journalistes financiers sont tous médiocres», et qu’hormis éventuellement quelques gérants US renommés, on ne peut faire confiance qu’à soi-même en matière d’investissement, je m’intéresse d’assez près au gérant du journal «Investir » Francois Monnier. En particulier son portefeuille « Rendement ».
Le portefeuille est publié chaque semaine, le turnover des titres est relativement contenu (5 rotations depuis le 1er janvier), et il surperforme le CAC40 dividendes réinvestis depuis 2003. (La supercherie c’est qu’il se compare au CAC40 nu pour briller davantage).
Pas de Martingale évidemment, mais il n’est pas maladroit du tout dans ses arbitrages.
Quelques chiffres sur ses performances brutes récentes (auxquelles il faut retrancher courtage et impôt) : 2012 : 27.30% vs CACGR 20.37% ; 2011 : -12% vs CACGR -13% ; 2010 8.5% vs CAC40GR 0.55%. Depuis fin 2003 la performance est de +198%.
Bref voilà un gérant qui a un track record long de 10 ans avec une surperformance intéressante sur cette période qui a connue une crise importante.
Les titres font l’objet d’un suivi régulier et les mouvements sont publiés chaque semaine.
Peu de gérants peuvent en dire autant. Certes les performances passées ne disent rien du futur, mais cela me semble suffisant pour le suivre en pilotage automatique sur une partie de mon portefeuille.
J’y vois 3 avantages :
1- Gain de temps vs retours espérés si je faisais la sélection + le suivi régulier des titres moi-même.
2- J’assimile ce compartiment a un tracker "CAC40 Dividendes bruts réinvestis orienté rendement". Cela m’évite toutefois d’alourdir encore mon exposition à un émetteur d’ETF.
3- Le gérant est autorisé à battre l’indice ce qui n’arrive pas avec mes trackers et ce qui peut lui arriver de temps en temps.
Et 2 inconvénients a priori:
-Titres franco-francais, mais le CAC étant très loin de ses plus hauts, cela ne me gêne pas.
-« Dépendance » a un gérant. S’il arrête, je me contenterai probablement de quelques sociétés leaders dans l’esprit du portefeuille d’IH.
Sélection des trackers (60% de la poche action) :
Recherche de faibles frais de gestion (si possible inf 0.20%/an) et de trackers à « large spectre » (en évitant les trackers Monde qui sont souvent les plus chers)
Conviction Géographique sur les trackers : Grosso modo : USA : 70% ; Reste du monde (principalement Europe) : 30%
Les US pour plusieurs raisons, en vrac : mentalité pro-business couplée à un esprit pionnier et résolument optimiste. Un cocktail détonnant pour l’entreprenariat et l’innovation. Capacité/volonté de rebond inégalée et maintes fois éprouvée. Je suis hermétique à l’ensemble des discours sur leur supposée perte de leadership. Je crois à un changement des équilibres mondiaux dans les prochaines décennies mais rien de nature à reléguer les USA et leurs entreprises au second plan. Ni à transformer le dollar en monnaie de singe.
L’Europe : à force d’entendre et de lire que cette zone est vouée à la faillite au même titre que sa monnaie (cf entre autres les écrits de Charles Gave que je respecte par ailleurs), je suis convaincu que c’est l’inverse qui se produira. Malgré des problèmes structurels importants, je fais partie de ceux qui les considèrent comme « passagers ». Les atouts sont nombreux (entre autres : niveau de la recherche élevé, excellence des ingénieurs dans de nombreux domaines industriels, épargne élevée des ménages, qualité des infrastructures) et le désendettement en cours va permettre de fonder des bases solides. Ça peut prendre du temps mais je suis convaincu que ça viendra. Il n’y a pas d’autres alternatives possible. Tout sera fait pour ne pas laisser sombrer une zone si cruciale.
Aucun tracker « exotiques » ou à thème (Equal weight, Minimal variance, dividends, high yield, real estate… et j’en passe) : C’est souvent la que se trouvent les frais les plus élevés et les problèmes potentiels : spread important, liquidité insuffisante, et fermeture après quelques années si les en-cours sont trop faibles. Cf déconvenues de Nikki.
Certains thèmes sont intéressant dans l’absolu mais je doute grandement que sur le long terme ils apportent une surperformance significative qui justifie leurs frais.
Le choix aux US est assez pléthorique. La concurrence est soutenue (Ishares, Vanguard, Schwab…) et tire les frais à la baisse. En outre la majorité des trackers classiques sont physiques.
J’ai choisi des trackers similaires chez deux émetteurs différents : Un total US Market (environ 2000 capitalisations US) (SCHB et ITOT) et un World Ex US (SCHF et IXUS). Ainsi qu’un tracker S&P500 (IVV)
Pour l’Europe j’aime bien la composition de l’indice Stoxx 600, large et bien diversifié avec 200 large cap/200 mid cap/200 small caps incluant le UK et la Suisse. J’ai choisi le tracker Amundi Eurostoxx 600 (frais 0.18%). Il est moins cher que son concurrent Easy ETF. Il est synthétique mais sur le stoxx600 je n’ai pas trouvé du physique.
Outils :
Résident aux USA j’utilise deux broker offrant le courtage sur leurs ETFs partenaires (Schwab avec ses ETF low cost « maison » et Fidelity avec Ishares).
Recourt aux enveloppes fiscales privilégiées dès que possible (en particulier épargne retraite « 401k » permettant de différer la fiscalité et de faire jouer les intérêts composés pendant la phase capitalisation)
En France utilisation d’un CTO Boursorama dont je suis globalement satisfait. Boursorama applique correctement la convention fiscale, c’est appréciable. (la mise en place a été fastidieuse mais pas davantage qu’avec les grandes banques “classique” qui font preuve d’excès de zèle)
Avantages de la méthode :
1-La surpondération en trackers permet un gain de temps considérable dans la recherche de diversification ainsi que de significatives économies de courtage.
2-La poche titres vifs permet de prendre quelques paris « values » et de constituer un amortisseur
en cas de chute prolongée des marchés via le flux de dividendes.
Inconvénients :
1-Constitué à 60% de trackers, il faut une certaine confiance dans ce qui est un "produit financier" avant d’être une part de l’entreprise.
Le bénéfice de la diversification est en partie contrebalancé par la dépendance à la bonne santé/problème inattendu de l’émetteur du tracker.
Eviter les intermédiaires est souvent préférable. Mais quand un intermédiaire rend un service considérable pour un tarif raisonnable faut-il s’en priver ?
Afin de prévenir une éventuelle déconvenue (j’ignore laquelle), je ne dépasse pas 60% de la poche action en ETF, sélectionne plusieurs émetteurs, favorise la réplication physique lorsque j’ai le choix.
Je pense néanmoins que le « risque ETF » qu’ils soient physiques ou synthétiques est très faible (et volontiers mis en avant par les vendeurs de « fonds »)
2-Le pole « titres vifs » a une probabilité statistique forte de générer de la sous-performance (vs indice large cap) à long terme.
Bottom line :
Je prévois de solder les valeurs dans le pole « à vendre » dans les semaines-mois qui viennent et de les orienter majoritairement en tracker pour me diriger progressivement vers mon allocation cible.
J’avoue avoir du mal à prendre mes pertes et préfère solder mes positions progressivement tout en allouant le cash qui arrive vers l’allocation cible.
Définir une stratégie est la première étape mais surement la plus facile (bien qu’elle demande une certaine maturation pour mettre au clair ses objectifs, son aversion au risque, et le temps qu’on est prêt à passer ou pas pour gérer son portefeuille).
Le plus difficile: la maintenir dans la durée. Ne pas revisiter le processus d’investissement tous les 3 ans (cela m’est déjà arrivé : j’ai été adepte un temps de la méthode mise en avant par Jean-Marc … Mais le processus de sélection/permutation des titres est trop exigeant/contraignant pour moi. Une gestion semi-passive me convient davantage)
Accepter le fait qu’aucune méthode n’est parfaite, et partir du postulat que suivre un processus augmente les chances de parvenir au but fixé. Plus il est simple et moins il y a de chance de l’abandonner.
La file du portefeuille de Bearbullcarpediem et son cheminement m’a beaucoup inspiré. Merci à lui et à ses contributeurs.
Merci aussi a Nikki pour ses nombreuses et utiles contributions sur la gestion passive/ semi-passive.
De nombreux intervenants ont contribué à enrichir considérablement mes connaissances sur le thème de l’investissement au sens large et je les remercie tout particulièrement. En particulier : IH, Thomz (que je regrette de moins lire ces derniers temps ;-) mais il n’y a pas que la bourse dans la vie ;-), Sergio, GBL, Jean-Marc, Sylvain.
Enfin une question pour notre hôte : IH avez-vous songez à mettre un espace « dons » sur votre site ? une fois xlsPortfolio acquis on ne sait plus comment vous récompenser de votre excellent travail et d’avoir crée un tel lieu de partage ou le niveau de nombreux intervenants est réellement appréciable.
Longue vie à ce forum de qualité.
Toute remarque est évidemment la bienvenue.
PS: désolé pour la longueur du poste mais il permet de poser la stratégie. Je ferai plus bref pour les mises à jour :-)
Dernière modification par Thomas (26/07/2013 04h36)
Mots-clés : actions, etf, gestion passive, portefeuille
investment in knowledge pays the best interest
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#2 25/07/2013 19h44
- Miguel
- Exclu définitivement
- Réputation : 805
Félicitations Thomas,
je viens de survoler votre portefeuille. Nous avons quelques valeurs en commun
BAC 10 / 11 % du portefeuille.
SAN
FDR
Les valeurs a vendre:
Je suis d’accord mais je regarderai encore St Gobain avant de l’éliminer.
Une bonne répartition a la base, c’est tres important.
Les fondations, ensuite les étages et lorsque l’on est sur la terrasse ou sous le toit, c’est l’indépendance financière.
Je suis également un fervant de François MONNIER et de Charles GAVE…
J’ai suivi un moment Peter Milton, mais c’est identique a trading 360 de Trading Central
Trading Central - 403
Thomas a écrit :
…/…
Les US pour plusieurs raisons, en vrac : mentalité pro-business couplée à un esprit pionnier et résolument optimiste. Un cocktail détonnant pour l’entreprenariat et l’innovation. Capacité/volonté de rebond inégalée et maintes fois éprouvée. Je suis hermétique à l’ensemble des discours sur leur supposée perte de leadership. Je crois à un changement des équilibres mondiaux dans les prochaines décennies mais rien de nature à reléguer les USA et leurs entreprises au second plan. Ni à transformer le dollar en monnaie de singe.
L’Europe : à force d’entendre et de lire que cette zone est vouée à la faillite au même titre que sa monnaie (cf entre autres les écrits de Charles Gave que je respecte par ailleurs), je suis convaincu que c’est l’inverse qui se produira. Malgré des problèmes structurels importants, je fais partie de ceux qui les considèrent comme « passagers ». Les atouts sont nombreux (entre autres : niveau de la recherche élevé, excellence des ingénieurs dans de nombreux domaines industriels, épargne élevée des ménages, qualité des infrastructures) et le désendettement en cours va permettre de fonder des bases solides. Ça peut prendre du temps mais je suis convaincu que ça viendra. Il n’y a pas d’autres alternatives possible. Tout sera fait pour ne pas laisser sombrer une zone si cruciale.
…/…
Votre vision du futur est intéressante, et je partage et adhère totalement.
Il est même possible que dés la fin de 2013 on aperçoivent le bout du tunnel et dés 2014 pour l’Europe.
Charles est vraiement faché avec l’idée meme de l’Euro, ça devient presque irritant.
Une vision de la Chine, c’est une vidéo en anglais mais c’est assez facile a comprendre vu qu’il essaie de rester simple car l’audience est chinoise, et certains d’entre eux lisent les sous titres.
A TED video that especially younger western generations should watch!
"des idées qui valent la peine d’être diffuseés" Idea worth to be spread.
(TED: Ideas worth spreading)
La vidéo explique d’ou vient et ou va la chine. c’est la : ?·? Martin Jacques Understanding The Rise of China TED? - YouTube (Preview)
le titre Understanding The Rise of China by "Martin Jacques".
Le nom esf Français mais c’est un Brit. C’est sous titré en anglais et en chinois.
le site de Martin Jacques a écrit :
Biography : Martin Jacques is the author of the global best-seller When China Rules the World: the End of the Western World and the Birth of a New Global Order, which was first published in 2009. It has since sold over a quarter of a million copies and been translated into eleven languages. The second edition of the book – greatly expanded, revised and updated – was published in 2012….
la suite ici===> Biography - Martin Jacques
A + tard.
Dernière modification par Miguel (26/07/2013 08h52)
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#3 26/07/2013 03h21
- stockjunkie
- Membre (2012)
- Réputation : 32
Bonjour Thomas,
Merci pour ce partage fort interessant.
Vous avez mis le doigt, je crois, sur une erreur capitale que l’on a tous tendance a faire: reviser sa strategie d’investissement ou d’allocation tous les x annees….c’est tres souvent nefaste pour le rendement a long terme…
Un aspect de votre portefeuille m’interpelle: la section "valeurs a vendre".
Si votre horizon temps est de 30 ans, pourquoi autant de valeurs dans cette rubrique? Je prends comme exemple Touax (que j’ai moi-meme en portefeuille). Si vous n’avez aucune confiance en son management, je veux bien mais sur 30 ans……il y a quand meme une forte chance de voir la valeur quadrupler voir plus…..avec un bon rendement a la clef en attendant….
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#4 26/07/2013 03h54
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
@Miguel, merci pour votre message
@stockjunkie, oui en effet dans le pole valeurs a vendre, il y a quelques valeurs que je trouve interessantes et pour lesquelles je ne veux pas precipiter la vente.Touax en fait partie. La societe a de nombreux atouts et ne devrait pas trop decevoir sur le long terme.
Cela dit, une entreprise, "ca evolue" et ne pas faire un point regulier et objectif dessus, c’est s’exposer a ne pas voir venir une eventuelle degradation des perspectives. Je n’ai pas le temps ni l’envie de faire l’exercice sur un trop grand nombre de dossiers. C’est pourquoi je compte progressivement vendre les titres qui ne rentrent plus dans ma strategie.
Mon leitmotiv est d’y passer le moins de temps possible et de concentrer l’effort d’analyse et de suivi a quelques valeurs seulement (autour de 5). En misant un peu plus fort dessus.
Dernière modification par Thomas (26/07/2013 04h12)
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1 #5 26/07/2013 10h01
- AndreK
- Membre (2012)
- Réputation : 22
Bonjour Thomas,
Cette présentation est très intéressante, d’autant plus qu’elle se rapproche de ma propre approche :-)
Une question cependant : pourquoi posséder les 2 ETF IVV et ITOT ? ITOT inclut les titres de IVV me semble-t-il.
Bien à vous.
Je ne joue plus
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#6 26/07/2013 10h11
- sergio8000
- Invité
Bonjour Thomas,
Ma principale remarque sera évidemment par rapport aux actions en gestion "active".
Puisque vous voulez des ammortisseurs sur le rendement et que vous avez l’air assez chaud quand même sur la philosophie value, pourquoi ne pas simplement faire à la fois du "rendement value" et du "value sans rendement" ?
C’est à dire que pour avoir votre rendement visé, vous introduisez un filtre supplémentaire disant "il faut aussi que ça soit value".
Perso, je suis assez agnostique face à la notion de dividendes dans ma démarche (je prends d’ailleurs par ex plus de warrants sur AIG que d’actions pour ne surtout pas percevoir de dividendes et me faire fiscaliser, alors qu’une réduction du strike par paiement de dividendes est fiscalement neutre et crée même un levier gratuit jusqu’en 2021), mais par contre, j’ai quand même pas mal d’entreprises offrant des rendements de plus de 3% dans le portefeuille (significativement plus en fait - une nous a même donné 20% l’an dernier).
Bref, vous aurez compris que je pense que rendement et value ne sont pas mutuellement exclusifs. Qu’en pensez-vous ?
#7 26/07/2013 23h27
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
@ andrek, merci de votre interet. Oui IVV et ITOT se telescopent. IVV a ete acquis avant d’avoir definit une strategie. Il n’y a pas vraiment de raison de garder les deux. Bonne remarque.
@Sergio, tres pertinent comme d’habitude. Disons que sur la partie "value" je n’accorde pas vraiment d’importance aux dividendes (le pole "gerant" oriente rendement se charge de cela). Il est deja assez difficile a mon niveau de trouver des dossiers sur lesquels on se sent a l’aise avec la marge de securite, ajouter un filtre supplementaire c’est limiter encore un peu plus le champs d’investissement.
Votre remarque sur le warrant AIG est interessante. Je vais creuser un peu de ce cote. Ce qui me gene c’est evidemment la perte en capital si un evenement majeur venait differer la bonne marche de la recovery au dela de 2021. AIG est financièrement armé pour faire face a quelques imprevus majeurs et combinés -c’est son métier- mais la book value pourrait ponctuellement souffrir et le timing est bien sur imprevisible. Je n’aime pas trop l’idée d’avoir une écheance meme si 2021 ca laisse une marge a priori confortable.
Dernière modification par Thomas (27/07/2013 05h14)
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1 #8 27/07/2013 08h08
- bifidus
- Membre (2011)
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Attention, il y a une deuxième supercherie dans les portefeuilles investir : ce ne sont pas des portefeuilles réels mais à équipondération constante des lignes. Toutes les études montrent qu’un équilibrage permanent des lignes surperforme un portefeuille sans mouvement dont le poids des lignes diverge.
En pratique cela est impossible à réaliser à cause des frais de courtage.
Cela ne m’empeche pas de suivre ces portefeuilles avec attention, mais les performances ne sont pas complètement transparentes…
Si leur choix de valeur est dans l’ensemble assez bon, je trouve leur timing assez mauvais. Ce qui est amusant c’est la chronique avec le suivi de conseils sur une valeur. A chaque fois un simple buy and hold est nettement meilleur, parfois ils arrivent meme à acheter au plus haut et vendre au plus bas… C’est assez honnete comme démarche, ce qui est amusant c’est qu’ils ont l’air assez content de leur timing…
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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#9 27/07/2013 09h45
- Fructif
- Membre (2011)
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@ Thomas :
Bravo pour la démarche. Je suis à peu près la même philosophie : beaucoup de trackers et quelques titres vifs.
Concernant les titres vifs, j’y vois quelques avantages (dont certains dont vous avez parlé) :
- "Limiter" le risque tracker
- Diminuer la volatilité du portefeuille, en choisissant des titres en conséquence (pour ceux qui enleve les financières et les biotechs par exemple)
- Mais surtout, LE PLAISIR et la fierté, d’être actionnaire d’une entreprise (de la suive, d’en parler, de recevoir ses dividendes …)
Pour la pondération géographique, je suis aussi d’accord avec vous, à l’heure actuelle je n’ai que 40% US sur mon PEA mais je désire nettement dépasser les 50% (ca me prend du temps car ca me fait de la peine de solder certaines lignes de mon portefeuille !)
@ Bifidus :
Merci pour l’analyse sur le portefeuille investir, je me posais justement la question.
Leur suivi des conseil est relativement nouveau et transparent. Et je vous rejoins, je trouve cela en général assez "catastrophique", ce que je ne retrouve pas dans le texte qu’ils écrivent !
Lazy investing : Epargnant 3.0 | Créer et piloter un portefeuille d'ETF | Mon blog | Guide ETF | E-Formation
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#10 27/07/2013 13h04
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
@Fructif, merci pour votre message.
@Bifidus :
Bifidus a écrit :
Attention, il y a une deuxième supercherie dans les portefeuilles investir : ce ne sont pas des portefeuilles réels mais à équipondération constante des lignes. Toutes les études montrent qu’un équilibrage permanent des lignes surperforme un portefeuille sans mouvement dont le poids des lignes diverge.En pratique cela est impossible à réaliser à cause des frais de courtage]
Merci pour ce point interessant.
Pour contrebalancer, suivre un portefeuille gerant cree un certain confort dans la mesure ou il est souvent possible de renforcer en dessous du PRU du gerant. Typiquement je construis une position en plusieurs fois et il arrive souvent (plus de 50% du temps) que j’obtienne un PRU inferieur.
En revanche lorsqu’il sort une valeur et conseille la vente (certaines valeurs sont sorties mais restent conseillees a l’achat) je tache de m’en séparer rapidement. J’ai souvent constate qu’il savait arreter une hemorragie tres tot (parfois par extreme prudence) en cas de degradation des perspectives. C’est precisemment la que leur suivi m’est tres utile. J’ai toujours eu du mal a vendre en pensant un peu trop "qu’a long terme ca remontera". L’experience m’a appris que c’etait faux pour des actions en direct (mais vrai pour les trackers des grands indices qui ont un biais haussier a long terme).
Bifidus a écrit :
Cela ne m’empeche pas de suivre ces portefeuilles avec attention, mais les performances ne sont pas complètement transparentes…
Est-ce une allusion a un autre point ? Ou juste l’équiponderation artificielle?
Bifidus a écrit :
Ce qui est amusant c’est la chronique avec le suivi de conseils sur une valeur
J’avoue ne pas m’attarder sur le reste du journal. La seule chose que je regarde de pres c’est le portefeuille rendement du gerant en page centrale. La longueur du track record et sa performance (en ayant traverse un crise importante) m’ont convaincu. Meme si cela ne garanti en rien leur constance dans le futur…
Dernière modification par Thomas (27/07/2013 13h55)
investment in knowledge pays the best interest
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#11 27/07/2013 14h54
- CPaulus
- Membre (2011)
- Réputation : 74
Bonjour Thomas,
Votre post est intéressant. Plusieurs points :
1/ Journal investir
Je suis abonné à titre d’information, mais je ne tiens pas compte des performances des portefeuilles du journal. En effet, ceux sont des portefeuilles virtuels et leurs performances restent virtuelles.
Maintenant, si le « gérant » met 100 000 euros, par exemple, dans chaque portefeuille et indique les opérations de chaque semaine, ainsi que les performances, là ce sera un énorme plus par rapport aux autres journaux et ce sera la vérité.
2/ Objectifs
Bravo, je trouve votre objectif de performance de 8 % annuel (poche action) net de frais et d’impôts, ambitieux. En effet, pour moi, la référence de comparaison est l’inflation ou le livret A
3/ Portefeuille titres :
a/ Si je prends un indice comme le CAC40, il prend, en moins de 6 mois 10%, passant de 3600 à 4000, il reperd 10% repassant à 3600 et repart sur les 4000. Je ne suis pas surpris vu que 80 à 85% des ordres sont effectués par les robots. C’est un peu du n’importe quoi.
C’est pourquoi, pour moi, il est possible de battre le marché des grandes capitalisations à moyen terme.
Comment, en analysant et en suivant des valeurs moyennes. Je ne suis pas value, mais Jérémy qui travaille avec Serge, nous en a donné des exemples dernièrement avec Boiron, Oeneo, ..
b/ Pour moi et cela n’engage que moi, je pense qu’investir dans des sociétés est un travail et cela devient un plaisir, et personnellement je ne me vois pas, ne pas suivre les performances de mes investissements régulièrement, mais chacun ses choix.
c/ définir une stratégie est peut être facile, mais la mettre en œuvre et l’appliquer pendant plus de 10 ans est très difficile. Est ce qu’ils y a beaucoup d’investisseurs que vous connaissez, même sur ce site, qui appliquent la même stratégie depuis 10 ou 20 ans ?
A+
CPaulus
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#12 27/07/2013 18h20
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
@CPaulus,
Merci pour ces remarques. Quelques commentaires :
1/ Effectivement la perf du portefeuille rendement "investir" est a prendre avec des pincettes dans la mesure ou elle est brute d’impôt et de courtage et qu’elle est artificiellement équipondérée. C’est bien une performance virtuelle.
Toutefois, en répliquant les arbitrages il devrait tout de même être possible de générer l’essentiel de la performance (d’autant qu’il est souvent possible d’obtenir un PRU légèrement inferieur en construisant sa position en plusieurs fois). Sur ce compartiment de mon portefeuille je rappelle que je cherche uniquement un gain de temps dans l’analyse des titres, et ne compte pas obtenir des performances hors du commun. Suivre le CAC40 Brut dividendes réinvestis me suffit et le gérant y parvient depuis 10 ans (il fait même beaucoup mieux, mais ça c’est du bonus et je ne pars pas du principe qu’il continuera a surperformer significativement)
2/ L’objectif de 8% annualises (net de courtage et d’impôt) est peut-être un peu ambitieux au vu du temps que je souhaite y consacrer (environ une a deux heures par mois en cumul- hors etude d’un dossier "value"). Grosso modo j’espere des indices du 5-7% net et de la partie "value" un rendement annualise supérieur à 10% net.
CPaulus a écrit :
En effet, pour moi, la référence de comparaison est l’inflation ou le livret A
Vouloir comparer la poche action a l’inflation est tout de même un peu timoré ? dans ce cas un fonds Euros devrait remplir ce rôle. Pourquoi accepter un risque en capital pour viser l’inflation ?
3/
CPaulus a écrit :
C’est pourquoi, pour moi, il est possible de battre le marché des grandes capitalisations à moyen terme.
Comment, en analysant et en suivant des valeurs moyennes. Je ne suis pas value, mais Jérémy qui travaille avec Serge, nous en a donné des exemples dernièrement avec Boiron, Oeneo
Nuance : Je ne dis pas que c’est impossible. Je dis que c’est très difficile et surtout très chronophage. Identifier des valeurs que l’on comprend bien et qui présentent une forte marge de sécurité c’est beaucoup de travail.
CPaulus a écrit :
définir une stratégie est peut être facile, mais la mettre en œuvre et l’appliquer pendant plus de 10 ans est très difficile. Est ce qu’ils y a beaucoup d’investisseurs que vous connaissez, même sur ce site, qui appliquent la même stratégie depuis 10 ou 20 ans ?
Je n’en sais absolument rien mais je pense que ne pas avoir de stratégie est le plus sur chemin pour faire un peu tout et n’importe quoi.
Connaitre son aversion au risque et en déduire une allocation d’actif avec laquelle on est a l’aise est une première étape.
Avoir une idée du temps que l’on est prêt a y passer me semble aussi très important pour en déduire une méthode.
Dans mon cas je veux réduire au maximum le temps de travail pour 60-80% de mon portefeuille donc je vais en indiciel. Pour la partie "plaisir" je la réserve a environ 20% de la poche action pour prendre quelques paris "value".
Ma stratégie n’est pas gravée dans le marbre et pourra évoluer à la marge si je détecte des pistes d’amélioration mais dans les grandes lignes je souhaite m’y tenir.
Je crois que le succès de l’investisseur réside dans sa capacité a suivre une méthode.
Comme le dit Buffett, réussir en bourse ne nécessite pas forcement d’être plus intelligent que la moyenne mais d’avoir plus de discipline.
Dernière modification par Thomas (30/07/2013 21h19)
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2 #13 18/11/2013 21h35
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
Chers heureux investisseurs, une première update du portefeuille :
-----------------------
Évolutions depuis Juillet :
1- Pôle indiciel :
Renforcements de tous les trackers et substitution d’IVV (SP500) par ITOT (indice US élargi).
Le plan est simple : renforcer jusqu’à l’allocation cible. Le market timing est banni de ma stratégie. Si on se trouve sur un point « historiquement » haut , les rebalancements permettront de moyenner à la baisse dans le futur.
Sur les ETF US j’apprécie les dividendes trimestriels et la possibilité de réinvestissement automatique et total (pas de soulte en cash, des fractions d’ETF sont livrées si le montant de réinvestissement ne donne pas droit à un nombre entier de parts. Pratique.)
2- Pôle Convictions :
RAS- confiant sur les candidats retenus. Tous présentés/débattus sur ce forum. Merci aux initiateurs et contributeurs.
3-Pôle Gérant :
5 substitutions en 5 mois.
Depuis le 1er janvier 2013 ce portefeuille rendement est a + 27.42 % vs un CAC GR a + 22.54% .
RAS, si ce n’est que le gérant est encore bien parti cette année pour faire aussi bien que le CAC dividendes réinvestis.
4-Pôle valeur à vendre :
Vente & allègements : Vivendi , foncières des murs, Abc arbitrage.
Pour le reste j’attends mi-décembre. Je vise de matérialiser uniquement le niveau de MV permettant d’éponger les PV 2013. Bis repetita les années suivantes. Objectif zéro impôt sur les PV aussi longtemps que possible.
Certaines valeurs vont ainsi rester un moment en portefeuille mais les positions sont marginales et pour la plupart en lourdes MV.
Tout solder c’est aussi la contrainte de gérer un stock reportable sur les feuilles d’impôts futures. Les déclarations d’impôts à l’étranger sont déjà assez compliquées (la déclaration pré-remplie à la française c’est quand même très bien !).
Un clin d’œil : ce pôle « à vendre » a largement surperformé les autres pôles (à l’exclusion de l’épargne salariale) au sein de ma poche action depuis le 1er janvier.
5-Ajout du pôle « épargne salariale » dans le suivi de part :
Exclu du 1er reporting car je n’ai pas vraiment la main : univers d’investissement restreint à quelques fonds assez mauvais gérés par Amundi (auquel j’alloue 25%) et à des actions de mon employeur (75% restant).
Réflexion faite, il est plus juste de l’intégrer car il contribue à ma performance « action » globale.
J’évite de sur-pondérer même si c’est parfois tentant en raison de l’abondement employeur et de la décote offerte à l’achat de titres – mais ce sont évidemment de mauvaises raisons.
Je cède mes parts au fur et à mesure que les périodes d’antériorité fiscale sont révolues (5 ans sur PEE). Si un motif de déblocage apparaît je solderai l’ensemble.
La performance est bonne car l’action du groupe dans lequel je travaille a fait +65 % depuis le début de l’année. J’aimerai prendre mes gains mais c’est bloqué.
-----------------------
Quelques commentaires :
-Analyse du TRI :
Il est calculé depuis juin 2011 alors que la stratégie semi-passive a débuté en Juillet 2013.
Correct en valeur absolue (+10,3%), mais inférieur au S&P500 sur la même période (+14,1%)
J’ai pratiqué de juin 2011 à juin 2013 un « stock picking » amateuriste (pas de travail de valorisation digne de ce nom, ni d’étude réellement exhaustive des dossiers quand je compare à ce que font certains sur ce forum).
Il n’y a pas eu de casse (la chance du débutant probablement) mais j’aurais fait mieux avec une gestion indicielle et moins de mouvements.
Je conserve ce TRI qui intègre les «tâtonnements » initiaux plutôt que de recommencer un suivi de part ex-nihilo. Il aura le mérite de refléter la quasi-intégralité de mon parcours d’investisseur.
-Réflexion sur l’allocation d’actif :
Elle est proche de la cible. Il reste à affiner la répartition par pôle, importante mais secondaire.
Comme déjà discuté , le respect d’une allocation d’actif cible semble être l’un des paramètre essentiel d’une gestion long terme. Le saint-Graal de l’allocation optimale ne semblant pas exister, choisir celle que l’on pense pouvoir conserver quelles que soient les conditions de marché (et de vie si possible) semble le plus pragmatique. A ce sujet je conseille aux anglophones la lecture suivante : http://web.archive.org/web/200612140619 … in6040.pdf Bernstein insiste entre autres sur la difficulté « psychologique » à maintenir sur longue période une allocation très agressive. Même si sur le papier, le passé montre qu’elle a permis d’obtenir le meilleur ROI sur longue période, rien n’indique que cela sera valable dans le futur. Mais surtout, « dans la vraie vie » le risque est beaucoup plus grand de revisiter à mi-chemin (et potentiellement au plus mauvais moment) une allocation avec laquelle on n’est pas complètement à l’aise. J’aime aussi le mot de Bogle : « Le plus grand ennemi d’une bonne allocation d’actif est le rêve d’une allocation d’actif parfaite».
Etre investi à plus de 60/70% de son patrimoine en actions et ne pas sourciller face à une correction majeure n’est probablement pas à la portée du plus grand nombre. Il faut du cran, des nerfs solides, et surtout ne pas avoir besoin de cash dans ces moments qui peuvent durer. Si un imprévu de la vie survient dans une phase baissière et que le besoin de cash devient pressant (chômage, souhait de changement de vie, maladie, émergence d’une opportunité ou d’un projet personnel…), c’est une contrainte qui peut diminuer considérablement les marges de manœuvre personnelles.
Bref, chacun fait ses choix, dans mon cas, 40% action / 60% taux me permet de bien dormir même si elle peut me couter quelques points de performance à long terme.
En contrepartie, j’estime gagner en liberté d’esprit en sachant que je peux à tout moment m’adapter, être mobile, changer de mode de vie, de pays. C’est cela la liberté pour moi. Faire de l’argent son serviteur, prêt à être mobilisé.
Une allocation a priori prudente laisse aussi une marge de manœuvre confortable pour renforcer en cas de correction majeure. Face à un plus bas a dix ans, je remonterai ponctuellement le seuil autour de 50%.
En matière d’investissement, j’ai la conviction que sur la ligne d’arrivée, la tortue devance souvent le lièvre…
-----------------------
-Adepte des « bogleheads », je vise l’optimisation des frais de courtage et de la fiscalité.
Dernière en date : j’ai migré de Boursorama à Fortunéo pour le tarif « zéro courtage » et ses deux ordres mensuels offerts. L’objectif est de s’y tenir. En espérant que cette offre sera pérenne. So far so good.
La définition d’un mode opératoire sera mon premier motif de satisfaction pour 2013. L’écrire est un exercice bénéfique. En plus des échanges et critiques utiles, cela permet de se fixer une ligne de conduite à laquelle se référer lorsqu’on est tenté d’emprunter d’autres sentiers.
Reste à garder le cap dans la tempête et tenir fermement la barre (j’entends l’allocation d’actifs). Celle-ci ne manquera pas de venir tôt ou tard.
L’histoire du capitalisme n’est-elle pas d’aller de crises en crises ? mais aussi de rebonds en rebonds - tout dépend comment on voit les choses…
Je laisse les « experts» tenter de déterminer le timing de la prochaine correction majeure afin de surfer habilement sur la vague.
Je m’en sens parfaitement incapable et suis peu disposé à écouter les diseurs de bonne aventure ou les apôtres de l’apocalypse dont les médias se font périodiquement l’écho. C’est souvent la meilleure façon d’être pris à contre-pied.
Les objectifs à poursuivre : atteindre l’allocation cible (j’y suis presque) , se rapprocher de la sous-répartition par pôle (ça va venir avec l’investissement continu et le fruit des cessions), et publier des update plus courtes.
L’intérêt d’un portefeuille passif ou semi-passif c’est aussi qu’en théorie il n’y a plus grand-chose à dire et à faire une fois qu’il est mis en place. Mais être passif ça n’est pas si simple : ça s’apprend, et j’ai encore un peu de boulot !
Dernière modification par Thomas (19/11/2013 02h12)
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#14 20/11/2013 14h38
- RatRacer
- Membre (2013)
- Réputation : 39
Bonjour,
J’aime beaucoup votre approche et suis en train de m’en insirer pour la construction de mon portefeuille personnel (je ne cree pas encore de fil, peu de lignes pour le moment).
Au niveau des trackers US, pourquoi deux trackers ? L’un semble legerement plus cher que l’autre (ishare), plus concentre (ishare), cependant j’ai l impression que les deux sont distributifs et a replication synthetique (pas sur de ce dernier point) ?
Hors ligne
#15 20/11/2013 16h55
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
@ RatRacer,
Merci !
Si vous aimez l’approche passive en particulier et que vous lisez l’anglais je vous conseille vivement de parcourir le site des bogleheads : Bogleheads il y a beaucoup de bonnes choses de même que le portefeuille de Nikki entre autres sur ce forum.
RatRacer a écrit :
Au niveau des trackers US, pourquoi deux trackers ? L’un semble légèrement plus cher que l’autre (ishare), plus concentre (ishare)
Il se trouve que j’ai deux courtiers, (Schwab via l’employeur de ma femme et Fidelity à titre personnel). Ces deux courtiers offrent les frais de courtages sur leurs ETF partenaires (Fidelity avec Ishares et Schwab avec ses ETF maison).
Je me dis que ça n’est pas plus mal d’être dépendant de deux émetteurs plutôt que d’un seul. Un ETF ça reste un produit financier. Un problème opérationnel peut toujours arriver même si le risque me semble extrêmement faible.
L’écart de prix est vraiment très faible 0.04% et 0.07% (soit 4 a 7$ de frais de gestion par an pour 10k$ d’en cours) et comme vous le dites ils ne sont pas strictement identiques en terme de concentration. L’un fera mieux que l’autre certaines années et vice versa.
De plus, l’écart de prix apparent (0.04% vs 0.07%) n’est pas le seul paramètre à considérer en terme de cout total (c’est un peu du marketing). Il y a aussi le spread, et la, l’avantage est au leader IShares qui traite des volumes plus importants. All in all, les deux sont probablement équivalents en terme de prix.
RatRacer a écrit :
cependant j’ai l’impression que les deux sont distributifs
Oui ils sont distributifs. C’est une obligation légale aux US. L’émetteur doit verser au porteur de part les dividendes qu’il reçoit. C’est relativement transparent. Pas de trackers capitalisant à ma connaissance.
RatRacer a écrit :
et a réplication synthétique (pas sur de ce dernier point) ?
Non, ils sont physiques. Il y a très peu d’ETF synthétiques aux USA.
Les américains voient d’ailleurs d’un assez mauvais œil nos ETF « synthétiques » (1/3 des en-cours d’ETF en Europe) dont il faut reconnaitre que le fonctionnement via des swap est un peu « alambiqué » même s’ils présentent dans certains cas des avantages (cf file dédiée).
Dernière modification par Thomas (20/11/2013 17h16)
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#16 02/12/2013 16h16
- koopah
- Membre (2013)
- Réputation : 18
Bonjour,
Merci pour ce partage. A mon avis une approche passive est très pertinente et efficace sur le long terme. De plus, c’est une stratégie que je trouve personnellement très élégante de part sa simplicité mais aussi la rigueur dont il faut faire preuve pour l’appliquer.
J’ai la conviction que la réussite d’un parcours boursier sur le long terme se joue dans la façon dont l’investisseur va appréhender les fortes baisses du marché et savoir en tirer profit. Les rallyes haussiers profitent à tout le monde.
A titre personnel j’applique actuellement une stratégie 100% orientée value mais je compte progressivement glisser vers un portefeuille passif au fil des années. Surement quand la sagesse aura pris le dessus
Je vais suivre votre portefeuille avec intêret,
Bien cordialement
Hors ligne
#17 02/12/2013 22h27
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
Merci Koopah pour votre message.
J’ignore si une approche est plus "sage" qu’une autre.
L’approche indicielle est en tout cas probablement plus simple. N’importe quel néophyte qui ne connait rien ou ne comprend rien à la bourse peut acheter un tracker Monde et fera probablement mieux que la majorité des "spécialistes". C’est assez troublant mais c’est un fait maintes fois établi.
Concernant la rigueur dans la simplicité j’essaye de faire miens les 10 principes de Jack Bogle :
1. Bâtir un plan long terme réaliste (quelle allocation d’actif ? Dans quel but ? )
2. Investir tôt et souvent – (les intérêts composés sont très puissants sur le long terme)
3. Ne pas prendre trop de risque ni trop peu
4. Ne jamais faire de market timing
5. Utiliser des trackers dès que possible
6. Veuillez a gardez les coûts le plus bas possible (courtage, et frais de gestions)
7. Diversifier
8. Optimiser les taxes
9. Keep it simple
10. Maintenir sa stratégie quelles que soit les conditions de marché.
Pour reprendre votre terme, je pense pour ma part que l’approche la plus « sage » est l’approche « value » si elle est pratiquée dans les règles de l’art.
Si l’on est capable d’identifier des dossiers a marge de sécurité supérieure à 50%, on protège considérablement son capital en réduisant considérablement le niveau de risque.
Mais ça demande d’être « vraiment » dedans. C’est un très gros travail. La route est longue et les « raccourcis » n’existent pas.
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2 #18 30/06/2014 16h53
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
Chers co-forumers,
Une rapide update et un premier bilan après 6 mois en 2014.
L’idée de fonds reste intacte :
1-passer peu de temps à la gestion globale du portefeuille
2- limiter les frais et les mouvements au maximum
3- protéger mon capital tout en espérant obtenir une performance décente à long terme (8% pour la partie action)
Sur l’exécution je change un peu mon fusil d’épaule et me dirige vers un biais « value » plus prononcé en ayant pris un abonnement à l’Investisseur Français.
J’avoue être assez admiratif de la qualité du Blog et des analyses. Leur philosophie d’investissement me convient parfaitement et m’a poussé à repenser mes choix. Espérons que ce sera pour le meilleur. Time will tell.
J’ai donc diminué mon exposition aux trackers, mais je reste absolument convaincu que c’est un choix très pertinent pour l’immense majorité des investisseurs qui ne font pas / ou mal leurs devoirs.
Je conserve le tracker Amundi sur l’Eurostoxx 600 (C6E) pour lequel je suis rentré 15% en dessous du cours actuel.
En revanche j’ai arbitré mes trackers USA vers une ligne Berkshire. Je pense que la probabilité que Berkshire se comporte au moins aussi bien que le SP500 sur le long terme est forte (qualité des actifs, philosophie d’investissement long-terme, respect des actionnaires, protection relativement importante à la baisse via les rachats à 1.2*la book value).
De plus Berkshire vient d’essuyer 5 années de sous-performance notoire (sauf une très modeste sur-performance de +2.5 pts 2010), ce qui est relativement rare depuis leur création. Je pense que ce passage à vide sera bien vite une histoire ancienne.
Tout comme Job, je suis en phase de capitalisation et n’ai aucun besoin de consommer un flux de dividendes. Pourquoi donc en toucher et être imposé dessus ? autant laisser Berkshire redéployer intelligemment leurs volumineux excès de cash.
Je ne publie plus de détail du ptf dans la mesure ou une bonne partie des positions sont extraites du portefeuille d’IF.
J’ai conscience de dévier sensiblement de ma stratégie initiale dans l’exécution, via un recours moindre aux trackers, mais je prends le risque. Il me semble mesuré.
Nb : je n’ai aucun intérêt financier ou personnel avec le site d’IF. Il ne s’agit en aucun cas de réclame déguisée. Simplement de mon opinion personnelle.
Dernière modification par Thomas (01/07/2014 01h14)
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