Communauté des investisseurs heureux (depuis 2010)
Echanges courtois, réfléchis, sans jugement moral, sur l’investissement patrimonial pour devenir rentier, s'enrichir et l’optimisation de patrimoine
Vous n'êtes pas identifié : inscrivez-vous pour échanger et participer aux discussions de notre communauté !
Nouveau venu dans cette longue discussion ?
Consultez une sélection des messages les plus réputés en cliquant ici.
Prosper Conseil (partenariat) : optimisation patrimoniale et fiscale sans rétro-commission en cliquant ici.
#351 30/12/2018 13h24
- Fred03
- Membre (2017)
- Réputation : 7
Bon je vais abandonner les versements réguliers je vais suivre les préconisations de Bernard2K ce qui me semble plus judicieux.
Hors ligne
#352 30/12/2018 14h03
- maxicool
- Membre (2013)
Top 20 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 10 Année 2022
Top 50 Portefeuille
Top 10 Actions/Bourse
Top 5 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 50 Invest. Exotiques
Top 50 Finance/Économie
Top 10 Banque/Fiscalité
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI - Réputation : 1533
Hall of Fame
“ISTJ”
La question la plus importante (pour respecter la loi) est celle-ci :
Que représente le don mensuel que les membres de votre famille souhaitent faire tous les mois à votre enfant (en % de leur revenu mensuel) ?
Afin de rester dans le cadre de la loi (des "versements modestes").
Hors ligne
#353 30/12/2018 14h18
- Doc94
- Membre (2015)
- Réputation : 8
Merci Bernard pour cette réponse si précise .
Effectivement comme vous l’avez deviné , c’est bien les frères et sœur qui réclament leurs « dus » , chacun devant rapporté ce qui lui a été donné.
Mais malheureusement certaines donations sont plus dures à prouver que d’autres et ma mère se retrouve désavantagée.
Sachant qu’une copie de la cloture du Pel a été retrouvé par la fratrie avec toutes les informations dessus .
La succession se déroulant à « l’amiable » , les avocats ont juste été consultés secrètement sur les différents points de discorde.
Nous ne souhaitons pas nous retrouver devant les tribunaux mais si des textes clairs avaient pu être présentés au notaire notifiant que le Pel est considéré comme un présent d’usage , cela nous aurai arrangé.
Je viens de demander à ma mère , la somme totale versée a été de 60000 francs sur 4 ans et demi entre 72 et 76 et des versements de 500 euros par mois minimum étaient prévu .
D’autres versements complémentaires ont du avoir lieu.
Le salaire moyen étant à peu près de 20000 franc annuel à l’epoque mais mes grands parents gagnaient effectivement très correctement leur vie.
Il sera effectivement délicat de considérer cette somme comme un présent d’usage .
Nous allons cependant suivre votre conseil et demander au Notaire de ne pas régler de droits de succession sur cette somme rapportée.
Bien à vous
Dernière modification par Doc94 (30/12/2018 15h03)
Hors ligne
#354 30/12/2018 16h46
- Bernard2K
- Membre (2015)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Vivre rentier
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 20 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 50 SCPI/OPCI
Top 5 Immobilier locatif - Réputation : 3583
Hall of Fame
maxicool : je ne suis pas d’accord avec vous. Et je trouve que vous n’êtes pas sérieux de balayer ainsi, d’un revers de la main, tout ce que j’ai écrit dans mon message précédent et qui est dûment argumenté et sourcé. Moi j’apprends de vous sur l’assurance-vie, acceptez donc d’apprendre de moi sur ce sujet précis !
Premier sujet, le caractère de présent d’usage, avant même d’évaluer si le montant est modeste par rapport à la "fortune" (et non pas aux seuls revenus) du donateur, il y a la notion de "présent d’usage" qui est inscrite dans le code civil. "Présent" veut dire "cadeau" ; et "d’usage" veut dire que c’est un cadeau correspondant à un usage établi. Comme il n’est pas d’usage de faire des cadeaux n’importe quand, cette expression implique donc de faire un cadeau à une occasion donnée. C’est ce qui a été confirmé par la jurisprudence puisque la cour de cassation a écrit que les présents d’usage "sont les cadeaux faits à l’occasion de certains événements, conformément à un usage, et n’excédant pas une certaine valeur"
Des versements mensuels sur une AV ou un compte en banque ne peuvent pas être des présents d’usage car ce n’est pas un cadeau qu’il est d’usage de faire, et qu’il n’y a pas d’événement particulier pour justifier ce cadeau. A la rigueur, des versements mensuels réguliers à un mineur, vous pouvez essayer de prétendre que c’est une pension alimentaire, mais pas un présent d’usage !
Vous pourrez dire le contraire tant que vous voudrez, je pense que vous êtes dans l’erreur car les mots ont un sens et "présent d’usage" veut dire ce que ça veut dire.
Deuxièmement, il n’y a pas que le fisc, il y a aussi le rapport civil, comme le montre bien l’exemple de Doc94. Imaginons que Fred ait un second enfant, et qu’il soit moins bien doté que l’aînée, pour une raison quelconque… Ca peut faire des soucis, des dizaines d’années plus tard.
Doc94 :
"des textes clairs avaient pu être présentés au notaire notifiant que le Pel est considéré comme un présent d’usage , cela nous aurai arrangé" : eh bien, vous pouvez essayer de lui montrer l’extrait du bofip (point 250 dans cette page : ENR - Mutations à titre gratuit - Donations - Conditions d’exigibilité du droit de donation - Cas particuliers - Donations non réalisées par acte ) , qui est en fait la reproduction de la réponse ministérielle de 2006 ( FICHE QUESTION ), mais il risque de vous répondre que cela ne concerne que l’administration fiscale, sans remettre en cause la nécessité de le rapporter civilement.
Sur le caractère modeste ou non du don : je m’étais trompé d’une dizaine, j’avais compté 50 ans et regardé en 68, où le SMIC était sous les 500 F ; effectivement en 73 le SMIC était plutôt dans les 850 francs donc les versements mensuels représentaient à peu près un demi-smic. Il n’empêche que 500 x12 x4 font toujours 24000 F et qu’il a donc dû y avoir un paquet d’autres versements pour atteindre 60000 F. Néanmoins, même si cela pouvait être considéré comme modeste vis à vis de la fortune de vos grand-parents, il n’empêche que des versements réguliers d’un tel montant pendant si longtemps peuvent difficilement être qualifiés de présent d’usage (car pas un cadeau ponctuel pour une occasion).
Sur le caractère plus ou moins traçable des dons : le PEL n’est peut-être pas le plus discret, effectivement ! Ceux qui ont reçu des sous en liquide, ou même tout simplement sur leur compte en banque, 40 ans plus tard, il n’en reste plus trace. Le PEL ayant la particularité de financer de l’immobilier, ça reste bien lisible pendant longtemps.
Pour les droits de mutation, j’aurais tendance à dire que c’est forcément exonéré puisque datant de plus de 15 ans ; mais les impôts pourraient argumenter que le don n’étant pas été déclaré, il doit être taxé aujourd’hui, avec les intérêts de retard ! C’est là que vous aurez besoin du point 250 du bofip suscité, et peut-être aussi d’un bon avocat. N’ayant jamais été confronté au cas de l’imposition d’un don non déclaré à l’époque, je ne peux pas vous en dire plus.
Dernière modification par Bernard2K (30/12/2018 17h44)
Il faut que tout change pour que rien ne change
Hors ligne
#355 30/12/2018 17h46
- maxicool
- Membre (2013)
Top 20 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 10 Année 2022
Top 50 Portefeuille
Top 10 Actions/Bourse
Top 5 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 50 Invest. Exotiques
Top 50 Finance/Économie
Top 10 Banque/Fiscalité
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI - Réputation : 1533
Hall of Fame
“ISTJ”
> Bernard,
Je n’ai pas "balayé votre argumentaire d’un revers de la main", je ne l’ai d’ailleurs ni critiqué, ni commenté.
Je pense que connaître la hauteur des versements auxquels Fred03 fait allusion pourrait permettre de voir s’ils sont modestes ou non (vous parliez vous même de "don modeste par rapport au patrimoine du donateur"). S’ils s’avéraient importants, ce n’est clairement pas une bonne idées de faire des versements réguliers.
C’était juste une question pour faire avancer la discussion (et non une critique de vos explications détaillées).
Je conseillais d’ailleurs à Fred03 de faire des versements plus ponctuels et non pas mensuels, pour répondre davantage à la loi. Je me cite :
2/ faire des versements programmés semestriels (qui correspondront à l’anniversaire de votre enfant et aux dons d’usage de Noël).
Ce qui colle avec votre argumentaire et votre démonstration (je pense).
Par ailleurs , vous définissez ce que l’on entend par "usage" et vous citez les occasions :
- événements du calendrier (anniversaire, fête du prénom, Nouvel an)
- événements religieux (noël, première communion, etc.)
- événements personnels (réussite à un examen, fiançailles, mariage, etc.)
On est déjà à "4 événements réguliers par an" (ceux que j’ai mis en gras).
On pourrait même (peut-être) ajouter la fête de Sainte-Catherine.
Donc, pour peu que l’anniversaire de la fille de Fred03 et et la fête de son prénom soient éloignées de Noel / Nouvel an, ça pourrait revenir à faire des versements trimestriels (et par trimestre, ça me semble quand même assez régulier… tout en répondant aux termes de la loi).
Bref, je ne balaye pas (du tout) vos commentaires…
Maxicool
Hors ligne
#356 30/12/2018 17h50
- Doc94
- Membre (2015)
- Réputation : 8
Merci pour ces nouvelles précisions,
Pour revenir au questionnement de Fred03 , la solution est peut être tout simplement de déclarer les versements sur l’assurance vie comme donation.
Il a le droit de verser 100000 euros par enfant tous les 15 ans sans frais.
Cela évitera effectivement les litiges futures , et si il a d’autres enfants de procéder à une donation-partage.
Sinon pour revenir au sujet de ma mère , en étudiant cette histoire de prescription du rappel fiscal , il n’existe effectivement pas de prescription si le don est révélé lors d’une succession.
Mais chose intéressante le montant du est uniquement calculé sur la valeur du don Manuel de l’epoque et non sur un montant calculé par l’estimation de l’appartement aujourd’hui.
Soit 20 pctt de 60000 francs convertie en euros .
Par contre je n’arrive à trouver nul part si des pénalités de retard peuvent être dues.
Hors ligne
#357 30/12/2018 18h21
- Fred03
- Membre (2017)
- Réputation : 7
@maxicool
Pour répondre le montant serait de 50 euros par mois avec comme salaire aux alentours de 2000 euros, on va dire 8 personnes.
Hors ligne
#358 30/12/2018 18h46
- maxicool
- Membre (2013)
Top 20 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 10 Année 2022
Top 50 Portefeuille
Top 10 Actions/Bourse
Top 5 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 50 Invest. Exotiques
Top 50 Finance/Économie
Top 10 Banque/Fiscalité
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI - Réputation : 1533
Hall of Fame
“ISTJ”
Par mois, 50x8 ou 50/8 ?
Hors ligne
#359 30/12/2018 20h05
- Fred03
- Membre (2017)
- Réputation : 7
Pardon 50X8 donc 400 par mois sur une période de 18 ans au total
Hors ligne
#360 30/12/2018 21h12
- Bernard2K
- Membre (2015)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Vivre rentier
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 20 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 50 SCPI/OPCI
Top 5 Immobilier locatif - Réputation : 3583
Hall of Fame
maxicool a écrit :
> Bernard,
Je n’ai pas "balayé votre argumentaire d’un revers de la main", je ne l’ai d’ailleurs ni critiqué, ni commenté.
Si, si ! J’avais fait un long message très détaillé, où j’écrivais notamment (en gras) "A mon avis, cela exclut les versements réguliers"
Or, vous reprenez ensuite, en vous citant vous-même :
"Que représente le don mensuel que les membres de votre famille souhaitent faire tous les mois "
"Don Mensuel" et "tous les mois", vous dites cela deux fois dans la même phrase, ça veut dire que vous considérez que les versements réguliers ne posent aucun problème, ça veut dire : "j’en ai rien à foutre de ce qu’écrit Bernard2K juste avant" ou bien "je n’ai même pas lu ce qu’écrit Bernard2K juste avant". Ca veut dire "balayer d’un revers de la main".
Qui plus est, vous écriviez en début de ce message : "la question la plus importante, c’est (…)".
Si vous avez pris le temps de lire mon message qui comportait plusieurs notions et critères, dire ensuite "le plus important c’est cela", ça veut dire en bon français "Tous les autres points qui ont été soulevés par Bernard 2K sont secondaires, puisque je dis que le truc le plus important c’est celui-là".
Si, dans un tout autre fil sur l’assurance-vie, vous écriviez dans un message "Pour l’AV, les courtiers en ligne sont vraiment intéressants, pour toutes les raison suivantes : (…)" et que j’écrivais deux messages plus bas "à mon avis ce qui est important c’est de souscrire l’AV dans sa banque traditionnelle pour la relation de confiance et de proximité", ça s’appelle "balayer d’un revers de la main" et ça veut bien dire que j’en ai rien à foutre de ce que vous écrivez.
C’est votre droit le plus strict, et je ne vous en voudrais pas du tout si vous me disiez n’avoir pas lu du tout mon message. Je fais souvent des messages longs, que tout le monde n’a pas envie de lire in extenso.
Si vous me dites l’avoir lu, et n’en avoir tenu aucun compte, là en revanche je trouverais que c’est bien léger de votre part.
Je pense que connaître la hauteur des versements auxquels Fred03 fait allusion pourrait permettre de voir s’ils sont modestes ou non (vous parliez vous même de "don modeste par rapport au patrimoine du donateur")
Par rapport à la FORTUNE. Je n’ai jamais écrit "don modeste par rapport au patrimoine du donateur". J’ai écrit "Fortune est un mot qui évoque aussi bien le patrimoine que les revenus".
Ne mettez pas des choses entre guillemets si je ne les ai pas écrites, SVP. Procédé regrettable.
Ensuite et surtout : avant de savoir si le montant est "modeste", il faut déterminer si c’est un "présent d’usage", sinon ça ne sert juste à rien de savoir s’il est modeste. Je dis (pour la 3e fois maintenant) : à mon humble avis, un versement régulier ne peut pas être un "présent d’usage", peu importe qu’il soit d’un montant modeste ou non. Parce que ce n’est pas un "présent" que l’on fait à une occasion déterminée, selon un usage social ou familial.
Je conseillais d’ailleurs à Fred03 de faire des versements plus ponctuels et non pas mensuels, pour répondre davantage à la loi. Je me cite :
2/ faire des versements programmés semestriels (qui correspondront à l’anniversaire de votre enfant et aux dons d’usage de Noël).
Ce qui colle avec votre argumentaire et votre démonstration (je pense).
Absolument pas. Reprenons ce que vous écriviez dans l’ordre et dans le contexte :
maxicool a écrit :
pour minimiser les risques à 100%, vous pouvez aussi procéder de la sorte :
1/ centraliser ces dons sur un compte chèque à son nom
2/ faire des versements programmés semestriels (qui correspondront à l’anniversaire de votre enfant et aux dons d’usage de Noël).
Ainsi, dans le montage que vous recommandiez, le compte chèque est au nom de la fille. Donc, le don intervient lorsque le membre de la famille fait un versement vers ce compte chèque (versement "mensuel" comme vous l’écriviez juste avant). Une fois que ce don régulier est fait, que le versement depuis ce compte chèque vers l’AV intervienne tous les mois ou tous les semestres ou tous les 3 ans (ou jamais) ne change absolument rien, puisque le transfert de propriété, le don, s’est fait à l’étape précédente.
Au total, ce montage ne me semble absolument pas réduire le risque et certainement pas le "minimiser à 100 %".
Ainsi, vous avez fait une citation tronquée de vos propres propos, pour prétendre avoir recommandé le contraire de ce que vous avez recommandé, et pour prétendre que nous disons la même chose. Procédé TRES regrettable.
Après, je m’en fous un peu, et je ne viens pas sur ce forum pour chercher la polémique. Mais je suis quand même surpris de vos nombreuses "imprécisions" dans ces derniers messages. Comme je vous estime, je suppose que vous étiez pressé ou distrait…
Dernière modification par Bernard2K (30/12/2018 21h47)
Il faut que tout change pour que rien ne change
Hors ligne
#361 31/12/2018 09h32
- maxicool
- Membre (2013)
Top 20 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 10 Année 2022
Top 50 Portefeuille
Top 10 Actions/Bourse
Top 5 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 50 Invest. Exotiques
Top 50 Finance/Économie
Top 10 Banque/Fiscalité
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI - Réputation : 1533
Hall of Fame
“ISTJ”
Oui, effectivement, je me suis mal exprimé (ou trop rapidement et pas assez en détails).
Après votre longue argumentation d’hier et les exemples de jurisprudence), je suis d’accord avec vous sur le fait que des versements mensuels sont à proscrire, que ce soit sur un compte-chèque ou directement sur un contrat d’assurance-vie. Mea culpa, je me suis planté (effectivement, les exemples apportés prouvent le contraire).
--
Par contre, nous sommes bien d’accord (merci par avance de votre réponse éclairée) que :
(1) Si les dons des proches de Fred03 se limitent ponctuellement aux événement suivants :
- événements du calendrier (anniversaire, fête du prénom, Nouvel an, Sainte-Catherine)
- événements religieux (noël, première communion, etc.)
- événements personnels (réussite à un examen, fiançailles, mariage, départ à la retraite, etc.)
Dans la loi, il n’y a pas de liste des moments prise en compte pour ces présents d’usage. En cas de souci, les tribunaux statuent au cas par cas (vous avez raison de prendre appui sur la jurisprudence dans ce cas).
(2) Si ces dons restent modestes (< 2,5% du revenu annuel)
Selon la jurisprudence, par deux fois devant des tribunaux, face à un généreux donateur, l’administration s’est défendue en arguant qu’il ne s’agissait pas de présent d’usage puisque les montants représentaient plus de 2,5% de son patrimoine (Tribunal de Grande Instance de Paris, 6/07/2000, nos 99-20097 et 99-20096 / Cour d’Appel d’Agen, 20/05/2009).
Dans cette affaire, une mère (fortune évaluée à 8 200 000 francs et revenu annuel de 400 000 francs) avait donné 100 000 francs à chacun de ses enfants pour Noël. Le jugement du TGI de Paris a considéré qu’elle avait donné 30 000 francs à titre de présent d’usage et que les 70 000 francs restant constituaient un don manuel imposable.
L’administration du fisc s’était montré moins généreuse : elle estimait que seuls 10 000 francs pouvaient être assimilés à un présent d’usage. Pour déterminer ce montant, elle avait utilisé une "règle" selon laquelle la valeur des présents d’usage ne devait pas excéder 2,5 % du revenu annuel du donateur, soit ici 400 000 francs x 2,5% = 10 000 francs".
Les tribunaux ont écarté cet argument (et ont accepté un don d’usage jusque 7,5% du revenu annuel) mais il peut donner une bonne idée de la limite au-delà de laquelle l’administration fiscale conteste le caractère de présent d’usage. Se limiter à 2,5% est donc à priori sans risque.
(3) Ces dons devraient respecter la loi et ne pas être requalifiés en donations déguisées par le fisc.
Voilà 2 liens (ICI et ICI) où figurent de très nombreux exemples de jurisprudence. Ils sont éclairants, car la loi est très vague (aucune limite chiffrée, pas de règle de calcul…).
Sinon (je me répète), vous avez raison, les versements mensuels (mêmes très très très modestes) sont à proscrire. Je me suis planté.
Maxicool
Hors ligne
#362 31/12/2018 10h29
- Pierrot31
- Membre (2015)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 130
Bonjour,
Et dans la pratique, si on a ouvert un PEL à chacun de ses enfants sur lesquels on verse 100€/mois (c’est mon cas), que fait-on ?
On arrête les versements pour faire un versement unique de 1200€ à Noël à chaque enfant ?
Au vu de ce que j’ai compris avec PEL + chacun la même chose +montant non significatifs, j’ai l’impression que non mais je préfère avoir votre avis…
"Money is a tool to buy Time"
Hors ligne
1 #363 31/12/2018 10h48
- cat
- Membre (2015)
Top 50 Portefeuille
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 50 Finance/Économie
Top 50 Banque/Fiscalité
Top 10 SCPI/OPCI - Réputation : 459
Pierrot, à mon avis dans votre cas il n’y a pas pas de souci : vous suivez à la "règle" le BOFIP et vous respectez l’équité entre vos enfants.
Après, le risque de re-qualification en donation est peu de choses (à mes yeux en tout cas).
Le pire est si les enfants en viennent à se disputer au moment de la succession en jugeant que l’argent a été distribuée de manière inégalitaire (et là c’est un élément difficile à apprécier quelques décennies en amont).
@ maxicool
Je ne suis pas allé lire les jurisprudences mais je ne sais pas à quel point ces recommandations sont également à apprécier par rapport au degré de parenté.
Si les gens qui vous donnent de l’argent ne sont pas en ligne directe (oncle, tante), voire des tiers (parrain, marraine), je ne suis pas sûr que cela s’évalue de la même manière que pour parents et grands-parents.
Bien à vous,
cat
Hors ligne
#364 31/12/2018 11h12
- Pierrot31
- Membre (2015)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 130
Bien d’accord avec vous sur les histoires de disputes au moment de la succession…
Et, si on fait la même chose (100€/mois/enfant) sur un livret A, y a-t-il un risque de "donation déguisée"?
"Money is a tool to buy Time"
Hors ligne
#365 31/12/2018 11h19
- Doc94
- Membre (2015)
- Réputation : 8
Si vous voulez faire les choses dans les règles , il serait utile de déclarer à l’administration fiscale le don annuel réalisé .
Vous avez le droit de faire une donation de 100000 euros sans frais par enfant et par parents tous les 15 ans.
Vous n’aurai rien à payer et ça évitera les litiges en cas d’éventuel remploi par un de vos enfants sur l’achat d’un bien immobilier.
Il sera important de rajouter sur l’acte de donation :
que les enfants rapporteront à la succession le montant de la somme donnée, quel que soit le remploi des fonds.
Dernière modification par Doc94 (31/12/2018 12h04)
Hors ligne
#366 31/12/2018 11h27
- cat
- Membre (2015)
Top 50 Portefeuille
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 50 Finance/Économie
Top 50 Banque/Fiscalité
Top 10 SCPI/OPCI - Réputation : 459
Pierrot31 a écrit :
Et, si on fait la même chose (100€/mois/enfant) sur un livret A, y a-t-il un risque de "donation déguisée"?
A mon avis, le risque est faible pour les parents. Je connais tout un tas de gens (dont moi-même) qui versent à leurs enfants des petites sommes sur autre chose qu’un PEL et j’ai n’ai jamais vu aucune re-qualification.
Hors ligne
#367 31/12/2018 11h53
- Surin
- Membre (2015)
Top 10 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 20 Année 2022
Top 50 Dvpt perso.
Top 50 Expatriation
Top 20 Vivre rentier
Top 10 Monétaire
Top 20 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 50 Finance/Économie
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI
Top 10 Immobilier locatif - Réputation : 1431
Hall of Fame
D’autant plus que certaines banques incitent à cela en offrant 10 ou 20€ à la mise en place d’un prélèvement mensuel en direction des livrets des enfants.
Parrainage BOURSORAMA code : LIKA0507 - BforBank YYXC - TOTAL ENERGIE : 112210350
Hors ligne
#368 31/12/2018 12h44
- maxicool
- Membre (2013)
Top 20 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 10 Année 2022
Top 50 Portefeuille
Top 10 Actions/Bourse
Top 5 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 50 Invest. Exotiques
Top 50 Finance/Économie
Top 10 Banque/Fiscalité
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI - Réputation : 1533
Hall of Fame
“ISTJ”
> Cat
Sur la question des degrés de parenté (ligne directe ou non), le BOFIP (ligne 250) précise :
250
En outre, il est admis de ne pas opposer les dispositions de l’article 784 du CGI aux dons manuels ayant le caractère de présents d’usage au sens de l’article 852 du Code civil. Ce caractère peut généralement être reconnu aux cadeaux faits aux enfants mineurs par des membres et des amis de la famille.
On peut lire que même mes amis peuvent donner aux mineurs comme présent d’usage. Donc, je pense que toute la famille (en ligne directe ou non) peu le faire également.
Et quelques lignes plus bas, à propos du PEL, on peut lire :
Ainsi, pour les sommes versées par des parents sur un plan d’épargne logement ouvert au nom de leur enfant, il est admis, compte tenu notamment du montant maximal des sommes pouvant être placées, que ce placement financier puisse être qualifié de présent d’usage.
Malgré tout, le BOFIP (ligne 260) conclut par quelques remarques plutôt évasives…
L’appréciation de la nature d’un don manuel et de son caractère rapportable ou non en fonction de son importance, est une question de fait. La qualification de présent d’usage pour un cadeau consenti résulte donc, au plan civil comme au plan fiscal, d’un examen des circonstances concrètes de chaque affaire, incompatible avec l’application de critères normatifs préétablis.
Dès lors, l’administration fiscale ne fixe aucune règle de proportionnalité du présent par rapport à la fortune ou aux revenus du donateur et apprécie au cas par cas la nature du don, en fonction de l’ensemble des circonstances de fait ayant entouré la libéralité, et sous le contrôle souverain des juges du fond.
Maxicool
Hors ligne
#369 31/12/2018 12h52
- cat
- Membre (2015)
Top 50 Portefeuille
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 50 Finance/Économie
Top 50 Banque/Fiscalité
Top 10 SCPI/OPCI - Réputation : 459
Maxicool, ce n’était pas tellement sur le présent d’usage que je m’interrogeais mais plutôt sur l’appréciation du montant "modeste" entre ligne directe et autres.
Hors ligne
#370 31/12/2018 12h55
- maxicool
- Membre (2013)
Top 20 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 10 Année 2022
Top 50 Portefeuille
Top 10 Actions/Bourse
Top 5 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 50 Invest. Exotiques
Top 50 Finance/Économie
Top 10 Banque/Fiscalité
Top 50 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI - Réputation : 1533
Hall of Fame
“ISTJ”
> Cat
J’étais en train de terminer mon message lorsque vous avez posté le votre.
Le BOFIP ne précise rien sur le % que vous évoquez (ligne 260) se contenant d’indiquer "examen des circonstances concrètes de chaque affaire, incompatible avec l’application de critères normatifs préétablis".
Les 2,5% (ou 2%) sont issus de la jurisprudence.
Je ne sais pas si ce pourcentage diffère selon le degré de parenté. Mais, si le BOFIP précise qu’un AMI DE LA FAMILLE peut donner à un mineur, on peut admettre qu’un ONCLE ou un PARRAIN, voir peut-être un COUSIN puisse le faire aussi. Ca me semble logique.
Malgré tout, la loi reste quand même bien vague sur ce point.
Hors ligne
#371 31/12/2018 13h05
- Canyonneur75
- Membre (2018)
Top 50 Monétaire
Top 20 SCPI/OPCI
Top 10 Immobilier locatif - Réputation : 318
Bonjour,
1 - Il convient de garder à l’esprit qu’il existe un abattement spécifique aux dons familiaux de sommes d’argent qui s’élève à 31 865 € (article 790 G du CGI - voir).
La déclaration doit être faite dans le mois qui suit le don.
Le donateur doit avoir moins de 80 ans, le donataire doit être un descendant, l’abattement se reconstitue tout les 15 ans et est indépendant de l’abattement de 100 000 euros évoqué par Doc94, qui doit uniquement être utilisé si le don de sommes d’argent dépasse 31865 Euros, ce dernier abattement étant spécifique.
2 - Si on estime que les sommes données dépassent le cadre du présent d’usage, rien n’empêche de faire un versement annuel sur un compte du donataire, le déclarer, puis organiser un virement mensuel depuis ce compte vers un un compte d’épargne.
3 - Attention en matière de donation : en absence de précision, les sommes données sont rapportables et, au moment de la succession, sont estimées à la valeur atteinte au jour du décès. Entourez vous des conseils d’un notaire, en particulier en cas de dons de sommes d’argent qui ne donneront pas lieu à un acte de donation.
Canyonneur
Dernière modification par Canyonneur75 (31/12/2018 14h52)
Hors ligne
#372 31/12/2018 14h38
- Bernard2K
- Membre (2015)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Vivre rentier
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 20 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 50 SCPI/OPCI
Top 5 Immobilier locatif - Réputation : 3583
Hall of Fame
Canyoneur : attention quand même au fait que ces dons d’argent doivent être d’une personne âgée de 80 ans maxi à un descendant MAJEUR. Or, les questions des derniers messages portaient plutôt sur la façon de doter des enfants mineurs.
Maxicool, je vous remercie pour vos clarifications, et aussi pour la jurisprudence citée. Dans mes recherches, je n’avais pas trouvé une jurisprudence si abondante.
Dans le premier lien, les cas de non reconnaissance comme présent d’usage sont très instructifs. Cela confirme ce que je disais sur le fait que le cadeau doit être fait à une occasion précise, sinon ce n’est pas un "présent d’usage", indépendamment de savoir s’il est modeste ou non.
Notamment :
" sans préciser à l’occasion de quel événement et selon quel usage"
"Mme Y… n’avait pas indiqué les circonstances particulières qui justifiaient un présent de cette importance"
" les présents d’usage, qui s’échappent au rapport, supposant, pour leur qualification, que soit
caractérisée l’occasion qui justifie le cadeau dans son principe et son montant" (en cassation, donc le plus haut niveau de jurisprudence !)
- "le premier critère [c’est à dire d’être versé lors d’une occasion particulière] exigé pour caractériser le présent d’usage n’étant pas constitué, il n’y a pas lieu de rechercher si le montant de la donation était ou non modeste eu égard à la situation de fortune de M. D". Cette rédaction correspond très exactement au raisonnement que j’exposais précédemment : avant tout ça doit être un cadeau fait à une occasion où il est d’usage de faire un cadeau ; seulement après on regarde si c’est d’un montant modeste ou non.
A l’inverse, on voit, dans un des cas reconnus, que la mention manuscrite "fête" sur la souche de chèque (avec la date qui correspond à la fête de ce prénom) a contribué fortement à ce que ce soit reconnu comme un présent d’usage. Ce n’était pas marqué "02/06 : versement semestriel", c’était marqué "fête" et ça a fait la différence !
Sur les versements réguliers, notamment Pierrot 31 : sur un PEL, en principe vous êtes couvert par la réponse ministérielle. Sur un Livret A ou autre livret plafonné, on peut pense que c’est pareil, mais on n’en a pas la certitude ; puisque la question portait sur le PEL, la réponse ministérielle porte seulement sur le PEL, donc elle ne protège à 100 % que les cas de versement sur un PEL.
Donc, au total, je ne saurais trop conseiller de faire les cadeaux à des occasions de la vie : anniversaire, fête, noël : ça fait déjà 3 occasions indubitables par an, en cherchant on en trouve facilement une 4e (par exemple le passage dans la classe suivante), ça fait un versement par trimestre en moyenne, c’est bien.
Sur la question de la modestie ou non du présent ; c’est comparé à la "fortune" du donateur. Fortune, cela relève des revenus, mais aussi du patrimoine. Les tribunaux ne semblent pas appliquer une règle fixe sur ces revenus ou ce patrimoine. En gros, ils regardent si le don n’appauvrit pas le donateur, compte tenu de ses revenus et de son patrimoine. Parfois, un patrimoine très important va justifier le don, alors que c’est un don important rapporté aux revenus, qui dépasse largement la règle ancienne de l’administration (*voir plus bas). Dans d’autres cas, ils vont juger que pour une personne âgée, certes aisée (120 k€ de revenus annuels), une épargne de 160 k€ est une épargne de précaution et ne permet donc pas de faire un don important.
Il y a aussi la notion d’usage régulier : celui qui verse tous les ans 1000 € pour l’anniversaire pendant 20 ans est beaucoup plus conforme aux "présents d’usage" que celui qui ne verse rien aux anniversaires pendant 20 ans, et verse soudain 20000 € trois mois avant de mourir. Dans un tel cas, la cour va même jusqu’à prendre en compte si la personne se savait malade ou condamnée, ou si elle se pensait en bonne santé. Si elle se savait condamné, cela va pencher dans le sens que ce n’était pas un présent d’usage mais une volonté d’éviter les droits de mutation sur la succession.
Sur l’absence de règle fixe : je trouve cela normal. C’est aux tribunaux de juger. L’absence d’une règle fixe m’apparaît plutôt comme une sécurité démocratique, à savoir qu’on est condamné (ou pas) en fonction de l’appréciation souveraine d’un juge (avec possibilité d’appel puis de cassation), et non pas en fonction de seuils et de plafonds décrétés par des fonctionnaires.
* A propose de l’ancienne règle de l’administration fiscale : pour être exhaustif sur ce sujet, il y avait une règle interne à l’administration fiscale, à 2,5 % des revenus. Cette règle ayant été retoquée à plusieurs reprises par les tribunaux, elle a totalement disparu de la circulation. Ca arrive assez souvent que le fisc croit pouvoir fixer des règles et des montants, mais que le juge lui réponde : "non, c’est pas comme ça que ça ne se passe ; si le législateur n’a pas fixé un montant dans la loi, ce n’est certainement pas à l’administration de le faire ; c’est alors au juge d’apprécier, au cas par cas".
Même sans règle fixe, je suis d’accord avec maxicool, qu’on peut déjà vérifier que ça ne dépasse pas une certaine proportion. On lit ici et là : 2,5 % du revenu annuel et 2% du patrimoine du donateur (les deux conditions étant cumulatives). C’est une sage précaution.
Encore une chose : sur l’aspect civil, du rapport à la succession, beaucoup de gens pensent doter leurs enfants pareillement, donc que ça ne posera jamais de problème. Mais une circonstance de la vie peut faire autrement :
1) des versements différents. Par exemple, l’aîné est doté généreusement ; les parents comptaient faire de même avec les autres enfants, mais l’un des parents décède 2 ans seulement après la naissance du benjamin, lui-même né 12 ans après l’aîné. Le parent survivant se retrouve en galère d’argent et ne peut plus rien verser aux enfants. Résultat, de par le nombre d’années "fastes" cumulées, l’aîné a reçu bien plus que le benjamin.
2) un devenir de l’argent différent. Même si la dotation est identique, l’usage différent de l’argent peut entraîner une grande différence dans la valeur à rapporter : par exemple, l’aîné achète une maison très bien placée qui triple de valeur alors que le benjamin dépense tout. Ca peut être aussi : l’aîné a reçu un don qui laisse des traces, puis il a un usage de l’argent qui laisse des traces (et donc on sait quoi rapporter), tandis que le benjamin prétend n’avoir rien reçu car toutes les traces ont disparu.
Au total, plus vous dotez vos enfants tôt, plus ces différents problèmes risquent d’arriver, comme le montre l’exemple de Doc94, car pendant les dizaines d’années écoulées, les traces ont pu disparaître et la valeur des biens acquis avec l’argent a pu diverger grandement.
La parade, outre des présents d’usage "bien calibrés" ? Laisser les sous dans le patrimoine des parents ; quand les enfants sont adultes et ont vraiment besoin d’argent pour se lancer dans la vie, faire, seulement alors, une donation-partage. Ca présente de nombreux avantages :
- pendant toute l’enfance des enfants, les parents ont pu gérer et faire fructifier l’argent comme ils l’entendaient.
- l’égalité des héritiers est indubitable.
- la valeur de la donation est figée, donc peu importe que l’aîné achète une maison qui triple de valeur et que le benjamin consomme tout.
Dernière modification par Bernard2K (01/01/2019 10h39)
Il faut que tout change pour que rien ne change
Hors ligne
#373 31/12/2018 16h23
- nivose
- Membre (2012)
- Réputation : 4
A la maison, chaque enfant reçoit 500€ pour son anniversaire et 500€ à Noel. C’est déposé sur un compte courant à son nom et chaque trimestre un prélèvement programmé de 250€ est fait par l’assureur.
Je joue un peu avec les livrets en attendant les prélèvements mais sinon, c’est vraiment simple comme gestion une fois les comptes ouverts.
Par contre une question que je me pose au travers de cette discussion. Fonction de l’age des enfants et du revenu, quid de l’argent de poche ? Est ce considéré comme un cadeau d’usage (mensuel voir hebdomadaire) ou encore plus spécifique ?
Mes enfants sont encore trop petit pour que ce soit un vrai souci mais à terme ?
Hors ligne
1 #374 31/12/2018 18h54
- Bernard2K
- Membre (2015)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Vivre rentier
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 20 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 50 SCPI/OPCI
Top 5 Immobilier locatif - Réputation : 3583
Hall of Fame
L’argent de poche d’un enfant mineur est alimenté par deux choses :
- les présents d’usage
- un éventuel versement régulier, qui est généralement croissant au fur et à mesure que l’enfant grandit et veut s’acheter lui-même de plus en plus de choses.
- une éventuelle "rémunération" versée par les parents, plus rarement d’autres proches, à l’occasion de tâches ménagères (faire la vaisselle, tondre la pelouse…).
Fiscalement, il me semble que les deux dernières catégories d’argent de poche, citées ci-dessus, n’existent pas !
Autrement dit : c’est de la dépense courante du ménage. Quand vous achetez un pain au chocolat ou un tee-shirt à votre enfant, vous ne le déduisez pas fiscalement, vous ne le déclarez pas non plus, car ce sont vos revenus que vous dépensez pour les besoins du foyer.
Si vous donnez à votre enfant l’argent pour qu’il puisse s’acheter lui-même un pain au chocolat, ou un tee-shirt, ou ce qu’il veut, c’est pareil. Vous lui avez en quelque sorte délégué votre capacité à réaliser une partie des dépenses courantes du ménage. Vu que ça reste dans le foyer fiscal, il n’y a rien à comptabiliser dans aucun sens.
Tant que ça n’atteint pas des sommes régulières considérables, ou que ça n’est pas capitalisé par l’enfant pour atteindre des sommes considérables, il n’y a pas de problème !
Evidemment, si les Impôts ou qui que ce soit de "sérieux" vous pose la question, ne reconnaissez jamais l’existence de la troisième catégorie ("rémunération"), car si beaucoup de monde fait cela à la bonne franquette, il ne faut pas que ça arrive chez les gens "sérieux" qui pourraient lui donner les pires qualifications.
Dernière modification par Bernard2K (01/01/2019 10h46)
Il faut que tout change pour que rien ne change
Hors ligne
#375 31/12/2018 20h08
- Cactus
- Membre (2018)
- Réputation : 4
Je profite de ce post pour soulever une question qui me travaille sur le don manuel. Le 790G du CGI est précis sur l’obligation de déclaration dans le délai d’un mois qui suit le don. Néanmoins, il est toujours possible de faire un don manuel à toute personne sur le fondement de l’article 757 du CGI. Or, il n’y a aucune limite de montant et, surtout, l’obligation de déclaration doit se faire lors de la révélation à l’administration fiscale.
D’où ma question un peu naïve, comment faire pour retrouver les traces de don manuel qui n’ont pas été déclarés par des héritiers car non révélés à l’administration fiscale ?
Hors ligne
Nouveau venu dans cette longue discussion ?
Consultez une sélection des messages les plus réputés en cliquant ici.
Discussions peut-être similaires à “meilleur placement pour ses enfants ?”
Discussion | Réponses | Vues | Dernier message |
---|---|---|---|
24 | 9 429 | 23/08/2024 19h20 par Flexi | |
9 | 2 116 | 10/01/2019 19h19 par 1vestisseur | |
2 | 1 405 | 14/11/2021 16h06 par MrBozo | |
646 | 318 831 | 23/01/2023 18h08 par Pete | |
2 | 4 211 | 06/07/2021 13h26 par maxlille | |
1 | 1 243 | 25/08/2023 11h49 par wlk0 | |
0 | 1 127 | 16/04/2020 11h13 par JohnGaltTagart |