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1    #1 04/12/2014 12h35

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Bonjour,
A mon sens, l’un des rôles des marchés est aussi de drainer le capital, et donc le financement, vers les secteurs les plus prometteurs de l’économie. Schumpeter a très bien expliqué le processus d’évolution du capitalisme : il ne s’agit pas d’un mouvement linéaire, mais d’une destruction continue d’activités anciennes faisant place à des activités nouvelles plus performantes (la fameuse destruction créatrice). C’est toujours l’histoire de la marine à voiles et de la marine à vapeur…

Les marchés participent à ce processus parfois jusqu’à l’excès en créant des bulles sur les secteurs les plus prometteurs et en massacrant injustement des sociétés en difficultés. Cet exemple dysfonctionnel montre pourtant bien les mouvements d’allocation de capital que seule la bourse sait opérer aussi rapidement. En règle générale, la réaction des marchés est heureusement plus saine : prime accordée aux entreprises avec une forte barrière à l’entrée (celles qui ne risquent pas de se faire remplacer), prime accordée à des entreprises innovantes (celles qui risquent d’en remplacer d’autres) et sanction des entreprises subissant une concurrence nouvelle (celles qui risquent de se faire remplacer).

Si on adhère à cette interprétation de l’évolution du capitalisme, les acteurs des marchés que sont les actionnaires participent, parfois de manière cruelle, à une meilleure efficience économique générale.

A noter qu’en société, cette explication suscite souvent des réactions à base des mots "jungle", "sauvage", "inhumain"… Pourtant, vos altruistes interlocuteurs ont souvent un iPhone dans les mains alors qu’ils avaient un Nokia il y a pas si longtemps : si l’actionnaire est un salo*, le consommateur aussi !

Mots-clés : action, apport, entreprise

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Favoris 1    2    #2 05/12/2014 11h32

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"Chacun va au bien commun, croyant aller à ses intérêts particuliers", ça n’a pas été mieux dit depuis Montesquieu.

Des systèmes débarrassés des mécanismes de l’économie de marché sont bien sûr envisageables. Ils ont tous en commun de sacrifier la liberté du peuple sous prétexte de faire son bonheur…

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4    #3 07/12/2014 01h58

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CaptainTrips a écrit :

Ce que je ne comprends pas c’est l’intérêt pour une entreprise de verser des dividendes ? Une fois qu’elle a levé du capital via l’émission d’actions, l’objectif est atteint non ? Les titres vont alors s’échanger entre investisseurs sur le marché secondaire, mais ce n’est à priori plus le problème de l’entreprise… Alors pourquoi verser un dividende aux actionnaires ?

La société appartient aux actionnaires.
Ça n’est donc pas "la société" qui décide de verser un dividende aux actionnaires, mais les actionnaires qui décident de se verser un dividende provenant des résultats (et de la trésorerie) de leur société.

Concernant l’opportunité du dividende, cela dépend vraiment des situations.

Grosso modo une société peut :
- investir sa trésorerie dans ses propres projets (croissance organique)
- investir sa trésorerie pour acheter un concurrent ou une autre société (croissance externe)
- investir sa trésorerie dans ses propres actions (rachat d’actions)
- rendre le cash aux actionnaires pour les laisser l’investir comme ils le souhaitent (dividende)

Une boîte n’a pas toujours d’investissements internes à réaliser (ou plus précisément elle a trop de cash par rapport à ses projets internes), et il n’y a pas toujours d’opportunités de croissance externe (il n’y a pas toujours un concurrent à racheter). Si par ailleurs le cours de l’action n’est pas sous valorisé (situation qui rendrait très intéressant le rachat d’actions), alors reste la solution du dividende : au lieu de laisser la trésorerie sur des comptes à terme, autant laiser les actionnaires disposer du cash pour qu’ils l’investissent à de meilleurs rendements.

Par ailleurs, un critère important à vérifier quand une société verse un dividende est que celui ci est inférieur à son FCF (free cashflow - cf les dernières newsletters d’IH par exemple). Si ça n’est pas le cas, la situation n’est pas pérenne et le dividende compromet (dans la plupart des cas) la stabilité financière de la société sur le moyen-long terme.

AleaJactaEst a écrit :

Quand EDF verse un dividende à l’état Français, on comprends pourquoi l’actionnaire à besoin de ce dividende.

Dans le cas d’EDF, on est assez clairement dans le cas d’un dividende versé au détriment de la société (dividende > FCF) pour que son actionnaire majoritaire puisse beneficier d’une rentrée d’argent à court terme…

Dernière modification par Geronimo (07/12/2014 02h27)

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1    #4 08/03/2016 13h56

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Actionnaire = Propriétaire, notion surannée ? 

Autrefois, on disait qu’être actionnaire d’une entreprise, c’était en être propriétaire. En fait, cela dit, se lit, encore très souvent.

Mais, est-ce la réalité, ou juste une hypothèse ?

Rappelons que, en droit (français), le droit de propriété, c’est le droit d’user, profiter, disposer d’une chose, d’une manière absolue et exclusive.
Or, l’ensemble actionnarial d’une entreprise est assez loin tous ces avantages. La loi et les usages protègent plutôt bien les entreprises contre d’éventuels abus de la part des actionnaires, et limitent fortement leurs droits de ces derniers.

De même, un propriétaire a des obligations. Par exemple, le propriétaire d’un véhicule a l’obligation de l’assurer (même s’il ne l’utilise pas) ; le propriétaire d’un immeuble menaçant de s’écrouler à l’obligation de faire des travaux, même si ça lui coûte plus que la valeur du bien.

A contrario, un actionnaire n’est pas contraint au-delà de son apport. Pour une entreprise en difficulté, on ne peut aucunement obliger les actionnaires à apporter de l’argent supplémentaire.

Alors, si l’actionnaire n’est pas (vraiment) propriétaire de l’entreprise, qu’est-il ?
Hé bien, je pense que c’est un prêteur à (très) long terme. En fait, c’est l’entité qui prête de l’argent au plus long terme possible (la durée de vie de l’entreprise). C’est pour cela que, dans un bilan comptable, le capital est tout en haut du passif. Rappelons que le passif est ordonné selon le délai de remboursement.

Accepter cette notion n’entraine, la plupart du temps, que des points de vue différents des opérations courantes.
Ainsi, le dividende devient la rémunération de l’argent prêtée par l’actionnaire (l’équivalent des intérêts des emprunts bancaires).
Autre exemple, l’augmentation de capital revient à augmenter le montant de l’emprunt auprès des actionnaires. Et, si cette augmentation de capital est effectuée par distribution d’actions gratuites suite à l’incorporation de réserves, cela signifie que l’entreprise a préféré augmenter la valeur due à l’actionnaire, plutôt que de distribuer cet argent.

À vous lire…


M07

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2    #5 08/03/2016 14h57

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Un chat est effectivement un élephant auquel on a changé la taille, le type de peau et deux trois autres détails cosmétiques.

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1    #6 08/03/2016 22h50

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L’actionnaire est bien le propriétaire d’une fraction de l’entreprise. Et il n’est pas surprenant qu’un propriétaire de 0.0001% n’ait (en AG ou ailleurs) que fort peu de pouvoir, et pas grand chose à dire sur la manière dont l’entreprise est gérée. Ce pouvoir est proportionnel au nombre d’actions détenues, et avec 10% ou 20% ou 50%, c’est tout autre chose (à commencer par le pouvoir de nommer ou révoquer les dirigeants opérationnels). Etre propriétaire ne donne cependant pas tous les droits (et la citation de M07 me semble incomplète, car le propriétaire doit quand même respecter toutes les lois, même en usant, profitant, disposant d’une manière absolue et exclusive et ne dispense pas de certains devoirs, comme le propriétaire d’un terrain, d’une voiture, ou d’autre chose, même d’une pile au Lithium (qu’il est interdit de jeter n’importe où).

WhiteTiger a écrit :

Cette vue de l’esprit, l’est d’autant plus que la plupart des actions sont "au porteur". Or lorsque vous achetez des titres, en réalité, c’est la banque qui les achète et les détient pour vous (d’où les droits de garde). Vis à vis de l’entreprise, la seule personne connue est la banque. Le petit actionnaire n’existe pas.

Et, la seule preuve que vous détenez des titres négociables de cette entreprise, est la ligne dans votre relevé bancaire qui indique que vous avez acheté à tel cours, tel jour, telle qté de titre. Mais sur le marché, officiellement, c’est la banque qui les a achetés.

Ceci me semble erroné à plusieurs niveaux :
  - l’entreprise peut connaitre ses actionnaires (même ceux "au porteur"), et pas mal d’entreprises dont je suis actionnaire au porteur m’adressent directement leurs rapports annuels.
  - ce n’est pas "la ligne sur le relevé bancaire" qui fait nécessairement et uniquement foi : lisez par exemple Les Echos - Dépositaire : la Conservation des valeurs mobilières - Archives qui explique que la banque n’est pas toujours le conservateur, et jamais le dépositaire central.


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1    #7 03/07/2019 13h46

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J’avais un devis à finir, en partant déjeuner j’ai posé un billet de 50€ sur mon clavier. En revenant, ni le billet ni le devis n’avait bougé.
Pas encore aujourd’hui que je verrai mon argent travailler pour moi.

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1    #8 03/07/2019 13h47

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La sensation est un peu plus mitigée face à votre conseiller Société Générale qui tient à vous rhabiller pour l’hiver avec ses produits les plus margés, même si l’action est à 6 de PER :-)

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1    #9 03/07/2019 14h38

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Oui,
Mais comme dit précédemment votre manière de décrire votre pensée était pour moi un peu comme si vous aviez écrit :
« Je suis super content, mes esclaves travaillent durs pour moi pendant que je rentre dormir grâce à mon carrosse. Que je suis heureux de ne rien glander pendant que ces bouseux travaillent à ma place »

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2    #10 05/07/2019 15h04

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C’est la b), bien entendu. Sur le fait, je ne trouve pas mes propos provocateurs. Mais après, quand je vois les retours, je me dis "ah, c’est juste, j’y suis allé un peu sèchement". 

J’ai toujours un problème avec la forme de mes propos. Ça fait plusieurs fois que ça m’arrive sur le forum. J’essaie de travailler pour corriger cela.

A vrai dire, ce forum est l’une des premières fois ou j’écris, ou j’essaie de coucher des idées sur papier.
J’ai encore beaucoup de travail sur ce point…

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1    #11 05/07/2019 15h12

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Cela viendra avec la maturité ! smile
Il faut souvent écrire à froid…


"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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2    #12 22/08/2019 10h34

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Bonjour,

Contrepoint intéressant sur les dividendes versés et le rôle social ignoré par les détracteurs.
Il y a quelques petites erreurs du type "Pour qu’un dividende puisse être versé, il faut en effet qu’un bénéfice soit dégagé", non parfois certaines entreprises empruntent pour payer un dividende, mais la ligne globale est intéressante.

Record de distribution des dividendes : ces grossières erreurs d’interprétation qui expliquent la levée de bouclier | Atlantico.fr

Édit : Vs message de carignan99, effectivement j’aurais dû rajouter, "encore faut-il avoir le cash pour le verser"


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2    #13 22/08/2019 11h29

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Ledep,

article intéressant.

Un petit point : écrire que "Pour qu’un dividende puisse être versé, il faut en effet qu’un bénéfice soit dégagé" n’est pas une erreur et est exact. Pour distribuer des dividendes, une condition nécessaire est que le haut de bilan fasse apparaître des bénéfices distribuables (grosso modo : bénéfice de l’exercice et/ou RaN et/ou réserves distribuables). Pas de bénéfices distribuables = pas de dividendes.

Après, ce n’est effectivement pas une condition suffisante. Il faut également avoir le cash disponible, ce qui fait que certaines entreprises empruntent pour distribuer une partie des bénéfices (de l’exercice et/ou antérieurs).

Dernière modification par carignan99 (22/08/2019 12h24)

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1    #14 23/08/2019 15h14

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Ledep,
ceci est un espace d’échanges. Il est vrai que je préfère aller aux sources primaires et de remettre les données dans un contexte plus général. Inutile de prendre la mouche.

Sur le procès d’intention que vous intentez : je n’ai à aucun moment engagé de bataille de sources ni critiqué celles que vous fournissiez…il ne vous aura d’ailleurs pas échappé que j’utilise pour partie les mêmes que vous (BDF) et l’Insee, dont les résultats recoupent dans une certaine mesure ceux de Kantar (pour AMF) (si vous considérez que les % de Kantar = des individus ; à comparer aux ménages pour l’Insee).

En revanche, je me permet de souligner que vous semblez en tirer des conclusions un peu hâtives (si ce qualificatif vous sied mieux que celui ’d’inexact’). Ce qui arrive à tout le monde…

- On ne peut pas dire que ’le placement préféré des français, c’est encore le compte courant’ (sic) sur la base des chiffres de collecte sur un trimestre que vous citez. A la rigueur qu’il y ai eu une tendance début 2019, pourquoi pas, mais en tirer une généralité, certainement pas. Je préfère les remettre en contexte (encours globaux et évolution à 1 an) et pose la thèse que les dépôts à vue ne sont clairement pas le placement préféré des français.

- Par ailleurs, je ne me contredit en rien et confirme : d’après les sources que j’ai, il y a plus de détenteurs de valeurs mobilières en direct que d’UC en AV (respectivement 15,7% des ménages vs pas plus de 11,4% ; source : Insee). A l’inverse, les encours sont supérieurs en UC qu’en titres vifs (source : BDF).

Sur ces deux points, ce n’est que mon interprétation des chiffres et je ne prendrais pas mal que quelqu’un me contredise dessus (je n’ai pas la science infuse).

S’il n’y a rien de contradictoire sur ce dernier point, il me semble néanmoins qu’il y a un enseignement intéressant. On pourrait peut être en tirer la conclusion que, en l’état, les AV sont beaucoup plus efficaces que la détention de titres en direct pour diriger l’épargne des français vers les entreprises? Si on y ajoute que l’avantage fiscal du PEA ne semble pas faire mouche ou de façon décevante (comme vous le soulignez très justement), on peut alors se demander si les lois fiscales qui visent à ’détendre’ les contraintes du PEA ne tapent pas à coté de la plaque? Simple réflexion de ma part.

Puis j’ai proposé la thèse selon laquelle les les actionnaires (au sens d’actionnaires individuels) contribuent aussi à l’économie réelle au travers de la détention d’actions non cotées (source : BDF), un de leurs placements préférés avec les AV. Donc sans doute notamment au travers de la création et du développement de TPE et PME. A nouveau Ledep, il n’y avait là aucune déformation de vos sources ni du contexte…juste une tentative de ramener la discussion sur le sujet, en cherchant à l’ouvrir sur un thème peu traité dans cette file.

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2    #15 23/08/2019 17h25

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carignan99 a écrit :

…/… (encours épargne français T1 2019)…/…

Encours = xxx Mds € au T1 2019 (évolution par rapport au T1 2018) :
1. Les fonds Euros = 1624 Mds € (+47,4 Mds €)
2. Les actions non cotées (et assimilées) = 1037 Mds € (+99,4 Mds €)
3. Les dépôts bancaires rémunérés = 1014 Mds € (+35 Mds €)
4. Les dépôts à vue = 576,2 Mds € (+42 Mds €)
5. UC sur AV = 362,8 Mds € (+11,7 Mds €)
6. Actions cotées = 253 Mds € (+24,7 Mds €)

Apparemment, investir dans le non coté a autant la cote que les Livrets (ou assimilés), plus que les dépôts à vue.

Il me semble probable que les "actions non cotées (et assimilées)" ne sont pas nécessairement des "placements", mais bien souvent les parts de l’entreprise d’un entrepreneur, d’un artisan ou d’un commerçant, ou encore d’un indépendant. Ce poste ne concernerait alors pas une grande partie des français, et le montant de ce poste ne devrait en rien conduire à des conclusions sur le supposé "placement préféré des français".


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1    #16 20/04/2021 14h00

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Bonjour etudreveur,

Pour ma part, au départ j’ai toujours voulu éviter investir dans Total, car se sont de "gros pollueurs mauvais pour la planète". Puis j’ai vu une vidéo qui m’a fait ouvrir les yeux, ce n’est pas Total qui pollue, mais les clients de Total, et notamment l’utilisation du produit, qui est mauvaise pour l’écologie (si on ne prend pas en compte la pollution liée à l’extraction elle-même, que je ne veux pas trop approfondir maintenant).

Donc maintenant, si j’ai 100€, je préfère investir dans des actions de Total, que m’acheter un plein d’essence. A titre personnel, je réduis l’utilisation de ressources non renouvelables pour "sauver" la planète, mais je ne m’interdit en rien d’investir dans Total. Si Total n’était pas là, ce serait un autre acteur qui ferait l’extraction de pétrole, tout simplement. La demande reste la même, je n’encourage pas l’utilisation de pétrole, mais si utilisation de pétrole il y a, je préfère prendre ma part des bénéfices et j’ai désormais du mal à voir le mal à ça.

Je m’abstiendrais cependant de participer à une introduction en bourse d’une société d’extraction de pétrole de schiste, ceci dit.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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2    #17 20/04/2021 14h02

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INFJ

Bonjour,

Votre réflexion est exact.

En fait, il faut comprendre qu’en investissant en bourse, vous n’alimentez pas le système de façon direct. La finance (au sens large) sert à faire tourner l’économie et à réunir des agents en capacité de financement avec des agents en besoin de financement. Vous avez du voir ce point dans vos études. La finance se distingue en finance primaire où là il y a un impact direct (apport de capital/crowdfunding/capital-investissement) et la finance secondaire (marchés actions).

La bourse, c’est le marché de l’occasion (en général) et il sert généralement à faire en sorte de donner une porte de sortie au marché du neuf.

Pour faire une comparaison, la bourse c’est un peu l’huile de moteur d’une voiture, ça ne fait pas directement avancer la voiture mais ça permet à la voiture (l’économie) de bien marcher. L’essence correspond à tout ce qui est financement primaire.

Enfin si vous voulez clouer le bec aux "anti-bourse", vous pouvez leur dire qu’en faisant vos plus-values, vous générez des pertes chez les institutionnels (qui seront souvent vos acheteurs/vendeurs en face de vos trades) et donc vous êtes une sorte de robin des bois qui volent aux riches/au système… C’est un peu grossier comme raisonnement mais en soit, y a une part de vrai…

Après éthiquement on peut toujours se demander s’il y a un intérêt à aller vers des marchés déconnectés de l’économie réelle, si c’est moral de faire de l’argent avec de l’argent, si ce n’est pas hypocrite de "combattre" ce système alors qu’on y participe, etc etc…

Généralement, on peut aussi dire que l’impact est peut-être 10 000 fois plus important lorsqu’on consomme un produit que lorsqu’on est actionnaire de l’entreprise. Comme le dit Bryan au-dessus, ce n’est pas Total qui va chercher du pétrole pour ensuite chercher à le vendre, c’est parce que la société réclame du pétrole que Total doit aller en chercher… Dans une société capitaliste, chaque euro dépensé est un vote.

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1    #18 20/04/2021 14h08

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Un autre argument : si on investi dans telle entreprise, ou tel tracker, qui répond à certains critères (par exemple ESG), et qu’on s’abstient d’investir dans ceux qui n’y répondent pas, et que pas mal de monde fait pareil, ces critères vont devenir importants pour valoriser les titres, pour faciliter l’accès à des financements pour les entreprises qui les respecteront, et même pour déterminer une partie de la rémunération des dirigeants des entreprises, ce qui devraient être une forte incitation à agir pour remplir ces critères.

On peut donc considérer qu’investir ainsi peut faire levier sur le système, et le pousser à évoluer dans un certain sens. Soutenir les acteurs du système qui agisse plus dans le sens qu’on souhaite que d’autres, ça peut les rendre plus fort (même si ça ne fera pas tout…). Alors qu’en se tenant éloigné du système,  on renonce largement à essayer de l’influencer (pour avoir la satisfaction de penser avoir "les mains propres" ?) et on se limite à entretenir un "système alternatif", en espérant qu’il devienne à terme dominant, voire hégémonique (mais est-ce réaliste et généralisable ? Et est-ce le plus efficace ?).

Après, il y a aussi un bémol à prendre en compte, car l’évaluation de la conformité à un critère peut etre délicate, comporter un certain nombre de biais, et s’avèrer en partie artificielle (même si certaines agences peuvent professionnaliser cette évaluation, et limiter les biais).
Et celui qui voulait faire levier peut se retrouver récupéré et manipulé, sans trop s’en rendre compte (… mais ne l’est-il pas quand il espère installer un "système alternatif" ?).


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1    #19 20/04/2021 14h22

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etudreveur a écrit :

Bonjour à tous et toutes !

Il y a quelques années, lorsque j’étais en Master de Gestion de Patrimoine, j’étais convaincu que l’investissement boursier était un outil formidable pour tendre vers l’autonomie. […]

Avec les années, mes convictions ont évolué, […] et je tente de tendre vers une vie plus soutenable/durable […]. A ce titre, après une rapide réflexion, l’investissement dans les marchés financiers était rayé des possibilités pour ne pas « favoriser un système que je tente de changer »

Vos convictions semblent avoir évolué en même temps que vos objectifs de vie (tendre vers l’autonomie vs tendre vers une vie plus soutenable/durable)… L’oeuf et la poule…

etudreveur a écrit :

quand j’achète une action, je n’augmente pas le capital de l’entreprise (= « je soutiens ») mais je me contente de prendre la place d’un autre actionnaire.

Vous n’augmentez pas directement le capital de l’entreprise mais vous contribuez indirectement dans le sens où ceux qui apportent le capital lors de l’émission d’actions nouvelles (marché primaire) le font aussi parce qu’ils savent qu’il existe un marché secondaire où ils pourront revendre leurs titres.

À vous de déterminer
- quels sont vos objectifs de vie,
- quelles sont vos convictions,
- ce qui est le plus important pour vous, atteindre vos objectifs et/ou agir en cohérence avec vos convictions
Si vos objectifs sont en cohérence avec vos convictions alors tout va bien. Dans le cas contraire, soit vos objectifs priment et vous mettez vos convictions en sourdine, c’est dur mais vous savez pourquoi ; soit vos convictions priment et vous renoncez à tout ou partie de vos objectifs, là aussi c’est dur mais vous savez pourquoi. Ainsi vous avez au moins la conscience tranquille.

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