Patrimoine : faut-il investir dans l’or ?

Dans mon billet sur l’allocation d’actifs, je recommandais à demi-mot une répartition mixant immobilier, actions et obligations.

En effet, les statistiques historiques de rendement à très long terme (plus de 50 ans) mettent en avant ce type de répartition pour optimiser le couple rendement/risque.

Je n’avais pas évoqué l’or car :

• à très long terme (plus de 50 ans) sa performance est inférieure au rendement obligataire
• il ne produit pas de revenu
• il est historiquement assez volatile

Cependant, “Pat” dans son billet De l’intérêt d’avoir de l’or en portefeuille (que je vous invite à lire pour avoir le détail et les graphiques) sur l’excellent site Weinstein Forcast Iinvest montre la pertinence de l’or dans une allocation d’actifs, si l’on prend comme historique les chiffres depuis 1970.

D’après son étude, en ajoutant 10% d’or à un classique 50% actions 50% obligataires, on gagne 0,5% de rendement et 2% sur le maximum drawdown (=perte maximale). Ainsi, sans l’or, l’allocation 50/50 produit 9,8% de rendement et 15% de maximum drawdown en 2008, tandis qu’avec l’or, on passe à 10,3% et 13% de maximum drawdown.

Considérant la fin de l‘étalon-or en 1971 par les Etats-Unis, il n’est pas si étonnant que la période ait été favorable à l’or, alors que ça n‘était pas le cas auparavant. Vues les politiques monétaristes actuelles, il ne ne serait pas non plus étonnant que l’or conserve ses atouts dans le futur.

Comment incorporer de l’or dans son portefeuille dans une perspective rentière ?

Comme il ne produit aucun revenu, on pourrait envisager d’en placer dans une assurance-vie et le mettre ponctuellement à contribution au moment où nous décidons de devenir rentier en faisant des rachats partiels de parts.

Un bon tracker ou certificat indexé directement sur l’or sera préférable à des fonds alourdis par leur frais de gestion. Par contre, tous les contrats multi-supports ne comportent pas de tracker/certificat or. Boursorama n’en contient pas par exemple. Il faudrait alors se rabattre sur le produit le plus proche, comme le fonds Carmignac Commodities.