Newsletter de l’IH #101
OBJECTIF DE LA NEWSLETTER DE L’IH
Cette newsletter gratuite partage mes idées et réflexions sur l’investissement dans des actions de sociétés cotées en bourse.
Ponctuellement, d’autres sujets sont abordés, autour de la gestion de patrimoine ou du développement personnel.
Toutes les newsletters envoyées depuis sa création en 2012 sont disponibles ici.
NEWSLETTER #101 DE L'INVESTISSEUR HEUREUX
Editeur : Philippe Proudhon
08/03/2014 -- 101
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Portefeuille de Philippe Proudhon : reporting de mars 2014
"Achetez seulement des actions dont vous serez heureux si le cours baisse de 50% [afin de renforcer à vil prix]." - Philippe Proudhon
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SOMMAIRE
o Le mot de l'Editeur
o Suivi de mon portefeuille
o Sélection de la semaine
o Sélection des meilleurs gérants américains
o Copyright & Responsabilités
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o Le mot de l'éditeur
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Bonjour chers lecteurs et chères lectrices,
J'écris cette newsletter sur une terrasse bordelaise ensoleillée, et croyez-moi, j'apprécie pleinement d'être "rentier", plutôt que consultant informatique enfermé dans un bureau sombre à Levallois Perret comme je l'étais il y a quelques mois.
Avec un emploi fixe, la question ne se pose pas, le lieu de résidence correspond à celui d'un bassin d'emploi. Une fois libéré de cette contrainte spatiale, on s'interroge sur son lieu de vie, et le critère de l'ensoleillement, aussi futile qu'il puisse paraisse, prend énormément d'importance, car le beau temps contribue à la bonne humeur quotidienne.
Cet édito contient une (très) longue interview de ZeTrader, alias Pierre Aribaut, qui après avoir tradé pour compte personnel pendant dix ans en France, a émigré en 2011 en Espagne (notamment justement pour le climat clément) et y a réinvesti ses gains dans l'immobilier.
En janvier 2011, il écrivait sur nos forums : achat immobilier en Espagne : quels sont les pièges à éviter ? et s'interrogeait sur un possible investissement. Il a acheté 4 appartements depuis !
Pierre me plait beaucoup : il est humble, réfléchi, passionné, quasi autodidacte, sûrement INTJ et atypique, c'est pourquoi j'ai été ravi qu'il accepte l'interview.
Celle-ci est découpée en trois grandes parties (présentation, trading et vie en France, immobilier et vie en Espagne), pour que vous puissiez lire celle qui vous plait ou en plusieurs fois.
L'interview se lit presque comme un roman d'apprentissage, Pierre est généreux en détail et contribue à faire de cette newsletter une des meilleures publiées. Merci Pierre !
Actualités de la semaine
La formation Coursera Evaluation financière de l'entreprise, gratuite, proposée par HEC Paris a débuté mardi. Il est encore temps de s'inscrire, particulièrement si vous utilisez xlsValorisation.
Le rapport de gestion de mon portefeuille a été publié : Portefeuille Investisseur Heureux - Mars 2014
La foncière canadienne Cominar, évoquée dans la newsletter #100 (Foncières cotées - AFFO Yield : le ratio magique !) a diffusé ses résultats trimestriels. Ils sont corrects et dans une optique de rente, Cominar est mon action préférée actuellement (en savoir +) et j'ai quasi-doublé ma position.
La 50e lettre annuelle 2013 de Berkshire Hathaway, rédigée par Warren Buffett est parue.
Les screeners actions sont à jour d'hier, notamment les aristrocates des dividendes.
Enfin, si vous en avez assez de payer des frais bancaires pour un service médiocre, Boursorama Banque, que je recommande, propose de nouveau 80 EUR de prime via parrainage pour l'ouverture d'un compte.
...
Interview de Pierre Aribaut
I. Présentation
Bonjour Pierre, merci d'avoir accepté cet interview !
Peux-tu te présenter aux lecteurs ? Notamment, quelle est ta formation initiale, quelles sont tes passions et où as-tu habité avant l'Espagne ?
J'ai 38 ans et demi, j'ai arrêté les études assez tôt, terminale S option biologie, je ne suis pas allé à l'université, je n'ai pas fait d'études après bac. J'aime étudier des choses mais je suis plutôt autodidacte.
J'ai vécu essentiellement sur Paris, paris intra-muros et région parisienne. J'ai aussi habité temporairement en Guyane française. Jusqu'ici j'ai déménagé 25 fois dans ma vie, l'essentiel des déménagements durant mon enfance/adolescence.
Pour ce qui est de mes passions, il y en a pas mal, de manière thématique : la finance, la biologie, le sport, la diététique, la nature, le social, dans le sens faire de nouvelles connaissances et apprendre des autres, la psychologie, l'informatique, les nouvelles technologies, ce qui concerne le métabolisme, les capacités de réparation / récupération des êtres vivants, ce qui occasionne le vieillissement, comment vieillir en bonne santé, dans la mesure du possible, garder de la force et de la jeunesse, l'influence des molécules sur nous, cette impressionnante "intelligence du vivant", beaucoup de processus vitaux et moléculaires ont une logique, la nature ayant développé beaucoup de formes d'intelligence, d'adaptation, processus d'attaque, défense, réparation. Il s'agit là de sujets qui m'intéressent beaucoup depuis mes 16/17 ans.
Quand j'avais 17 ans je voulais faire de la recherche en biologie, rien d'autre ne m'intéressait dans des études supérieures à l'époque, c'était ça sinon peu importe. Le problème, de ce qu'on me disait c'est que ça impliquait environ un bac+10, que c'est très long dans une vie et je ne me voyais pas faire ce sacrifice. Je voulais aussi "vivre", profiter de la vie. De plus quand j'ai su que les recherches répondaient à des protocoles de recherche, qu'on ne choisissait pas forcément les thématiques de recherche, il y a des financements ou pas, pour ceci ou cela, ni de quelle manière, je me suis alors dit que je ferai autrement, plus tard, par moi-même, pour chercher sur les sujets qui m'intéressent.
Ensuite vers mes 18 ans, je me disais que j'essaierai dans un premier temps de profiter de la vie, faire des rencontres, jouer, voir mes copains, passer du bon temps à faire des choses que j'apprécie, en parallèle essayer de gagner de l'argent pour pouvoir vivre et mettre de côté afin de petit à petit pouvoir "acheter du temps libre" : devenir rentier ou quasi rentier, c'est à dire ne plus avoir besoin de bosser à temps plein pour vivre, une activité qui ne me prendrait idéalement pas plus de 3-4 heures par jour en moyenne annuelle.
Le temps libre dégagé servant à pouvoir consacrer du temps à la recherche d'infos sur ces sujets qui me passionnent quand j'en ai envie, tout en continuant à profiter de la vie en même temps : clips vidéos, musique, films, documentaires, consacrer du temps aux personnes qu'on apprécie, chatter, bronzer, se promener, faire du sport, etc.
L'argent pour moi n'étant jamais une fin en soi mais plutôt un moyen pour réaliser d'autres buts, s'acheter de la liberté, "s'acheter du temps libre", "s'acheter de la santé", réaliser des projets qui nécessitent du temps et/ou de l'argent.
Parfois pour réaliser certains buts on découvre qu'on peut le faire via des moyens peu coûteux voire qui "ne coûtent rien" en argent mais plutôt en temps, idées, volonté/efforts, dans ces cas c'est mieux, on diminue le besoin d'argent pour réaliser ces buts, on satisfait des objectifs sans que ça requière plus d'argent. Exemple que tu connais, il me semble que tu aimes bien aussi "t'entretenir", : on peut choisir de payer un abonnement à une salle de sport ou s'acheter des poids de musculation : on achète une fois, c'est bien plus rentable dans la durée, on peut même les revendre et récupérer ses billes, en cas de besoin, si on les a achetés pas trop cher, d'occasion par exemple, ou encore faire du street workout, sur des années la différence de budget sera importante.
En effet, c'est tout à fait cela, être rentier permet d'acheter du temps et je confirme utiliser le même matériel de musculation depuis dix ans, voir même vingt ans pour certains disques de fonte !
En fait, à part les voyages, mes dépenses sont très faibles : emprunter des livres/DVD à la bibliothèque, se promener, faire du sport ne coute rien.
II. Trading pour compte propre en France (2002-2010)
Comment en es-tu venu à la "bourse" ?
Le fait de me mettre à la bourse est venu un peu par hasard, je travaillais comme agent d'accueil à la poste et je cherchais en parallèle des moyens de gagner de l'argent à côté, par le web ou autre, lorsqu'un client avec qui je discutais m'a dit qu'il y avait moyen de se faire un revenu en bourse, que ce n'était pas forcément facile mais que c'était faisable.
Un jour il m'a offert un bouquin d'initiation à la bourse, j'ai regardé sur Internet les quelques pages d'initiation de base à l'époque sur la bourse, c'était beaucoup moins fourni qu'aujourd'hui, j'ai alors ouvert un compte-titres et commencé par des introductions en bourse de l'époque, France Telecom etc., qui m'avaient permis de gagner un peu d'argent grâce à un marché assez haussier mais ça je ne le savais pas, la "chance" du débutant, l'historique des cours de bourse qu'on pouvait consulter était d'ailleurs assez limité. Je vivais à l'époque à Pantin dans un coin assez calme, à quelques stations de métro de Paris, dans mon premier appartement, en location à l'époque.
De 2002 à 2010, vivais-tu exclusivement de ton trading ?
Je ne vivais pas exclusivement de la bourse mais ce que je sais, c'est que ça a été mon principal revenu sur la période. Plus de 50% de mes revenus, peut-être 60 ou 70%, sûrement moins de 90% car j'ai aussi eu d'autres revenus, après, je n'ai pas calculé au % près, j'ai juste constaté que ça a été mon revenu principal.
Quel type de trading faisais-tu ?
Je faisais essentiellement du day-trading, positions initiés et débouclées dans la journée, sur produits dérivés. Parfois un peu de swingtrading, positions sur quelques jours, semaines ou mois, sur des actions ou trackers, parfois sur produits dérivés mais dans ce cas pas plus de deux jours. Quand la position ne me semblait pas trop risquée et qu'un plus était "jouable" à cause des risques de marché mais aussi de la "valeur temps" qui pouvait déprécier l'option si on la garde trop longtemps.
Combien de temps passais-tu par jour devant ton ordinateur ?
En général, au moins la journée de bourse (9h-17h30) mais en fait souvent plus, du fait de discuter en même temps, en chat ou forum. Les discussions ne s'arrêtant pas forcément au moment de la fin de séance, par ailleurs l'ordinateur me servait à plein de choses : gagner de l'argent, gérer mes comptes, discuter, faire des connaissances, regarder des vidéos, films, reportages, news, rechercher des infos etc.
Je passais beaucoup de temps devant l'écran, pas forcément pour la bourse. Lors de certaines séances "tranquilles" je pouvais me permettre de passer du temps au téléphone ou devant un film ou documentaire, c'était mixé au niveau des activités, il pouvait m'arriver de faire d'autres choses pendant la séance de bourse en parallèle quand le marché me le permettait. C'était juste que ça me prenait pas mal de temps en surveillance et que je ne pouvais pas trop m'éloigner, pas trop longtemps, car il fallait que je jette un oeil de temps en temps pour intervenir ou gérer une position.
Tu as tradé pendant très longtemps, tandis que 90% des traders particuliers sont KO au bout de six mois... Qu'en pensait-on entourage ?
Mon entourage proche, ma copine surtout, quand j'ai repris la bourse en 2002, avait peur que ça se passe mal à nouveau. Je m'étais ruiné vers fin 2000/début 2001, en quelques mois, j'avais tout perdu, par excès de levier, manque de stratégie claire etc. J'avais peur de me planter à nouveau mais avais quand même réfléchi sur mes erreurs, je m'étais fixé aussi une limite, des règles pour cette reprise. Ca devait être positif assez rapidement ou si je perdais plus de 10% de mon capital, j'arrêtais définitivement.
Heureusement pour moi, mon approche a fonctionné, c'est allé assez vite dans le sens positif et ça a continué, j'ai pu déduire et récupérer toutes mes pertes précédentes. J'avais récupéré plus que mes pertes en 2003 et bien plus, de février 2002 à fin 2010 inclus j'ai aussi été positif chaque année et positif en mensuel aussi plus de 95% des mois en positif ce qui n'est pas mal sur une telle période avec des types de marchés variables. Sur 100 ou 105 mois de trading, j'ai peut-être eu 2/3 mois qui ont été en rouge léger, tout le reste des mois de gains en bourse. 2011 à 2014 aussi c'est positif mais c'est moins significatif puisque je suis pas du tout actif comme je l'étais sur la période 2002-2010, ça n'a rien eu à voir avec la bourse telle que je la pratiquais en 2000/2001.
En résumé pour la bourse : de 1998 à début août 2000, j'ai été globalement gagnant "par chance", je me suis ruiné entre août 2000 et février 2001, j'ai ensuite gagné de février 2002 à aujourd'hui, dont le plus gros de 2002 à fin 2010, par une approche beaucoup plus réfléchie, en ayant appris de mes erreurs passées.
N'as-tu jamais songé à reprendre un travail "normal", plus sécurisant ?
En 2003 et 2004, ayant plus que tout regagné, j'ai songé à arrêter et reprendre un boulot "normal" car c'est quand même assez stressant le daytrading sur produits dérivés, mais comme je ne trouvais pas de boulot, au mieux de courtes missions d'intérim (pendant lesquelles j'ai souvent continué à faire de la bourse en même temps, pour gagner sur les deux tableaux, j'aime quand je peux cumuler des revenus, ça permet de moins toucher à l'outil de travail : le capital), j'ai donc continué à faire de la bourse mon activité principale car je voyais que c'était ce qui marchait le mieux pour moi.
J'ai souvent cherché un emploi en parallèle, au cas où... Mais c'est devenu de plus en plus difficile d'en trouver au fur et à mesure que le temps passait et que je faisais de la bourse parce que je voulais continuer à gagner de l'argent et progresser en attendant de trouver un hypothétique job, même des missions d'intérim ça devenait impossible d'en trouver vers la fin 2010/début 2011, j'ai pas mal cherché. Après avoir envoyé des milliers de cv, postulé à des milliers d'offres (en tout) pour rien, j'en ai donc fait mon deuil petit à petit. Le capital continuant à grossir, n'ayant plus aucun crédit et n'étant pas pris à la gorge, ça a aidé aussi à pouvoir se dire que je pouvais continuer sans ça.
Parmi les raisons qui faisaient que je ne trouvais plus de boulot, je me dis que la bourse comme activité principale pendant des années pouvait en être une, c'est qu'il y a pas mal de clichés sur la chose... J'ai eu des entretiens assez "originaux" avec des préjugés du genre si je postule c'est parce que je me suis ruiné, ou alors le préjugé inverse, que si je fais de la bourse, pourquoi je veux revenir bosser comme salarié parce qu'en bourse quand on gagne c'est forcément énorme, il n'y aurait pas de juste milieu.
Un proche m'avait dit que s'il était recruteur, il ne me prendrait pas, du fait de pouvoir vivre en faisant de la bourse, trop peur que je retourne faire de la bourse ou que ça influe sur mon travail. Je précise que lors de mes dernières missions d'intérim, on était satisfait de mon travail, en général c'est moi qui suis parti lors d'un renouvellement de mission. Il n'a peut-être pas tort, ça peut jouer dans la tête des recruteurs pour des métiers qui ne sont pas très spécialisés : quelqu'un qui n'a pas fondamentalement besoin de bosser comme salarié pour vivre peut être perçu comme potentiellement dangereux en terme de stabilité. Financièrement il est vrai que je pourrais m'en aller quand ça me chante, contrairement à quelqu'un pour qui ça serait vital, qui aurait des crédits à payer et pas assez d'économies pour pouvoir tenir longtemps par exemple.
Absolument. Déjà dans l'informatique, j'avais constaté qu'en entretien, préciser que j'étais freelance me désservais. On considère que vous avez le mental d'un mercenaire, et que vous n'hésiterez pas à partir si finalement le job ne vous plait pas. Mais en même temps, c'est un peu vrai !
Envisageais-tu de trader toute ta vie ?
Je ne me voyais pas faire de la bourse toute ma vie, et cela déjà en 2002/2003, je le voyais plutôt comme un passage "obligé" et plus optimal pour moi à court terme, cela a duré déjà bien plus que je ne l'aurais imaginé au départ. Je ne le regrette pas, ça m'a quand même, heureusement, souvent plu de gagner de l'argent en bourse depuis chez moi, ça a ses avantages, et j'ai appris des choses durablement en termes de finance, un univers, un monde que je connaissais pas, des règles qui peuvent servir en général dans la vie. Les parallèles entre la bourse, le trading et d'autres choses de la vie sont nombreux, cela a donc eu ces côtés enrichissants intellectuellement et financièrement.
Actuellement je suis bien engagé sur de l'immobilier, avec des appartements, mais je ne sais pas non plus si je le ferai à vie ou si ce sera un passage dans ma vie. Ca dépendra de ce que je trouve le plus intéressant à faire pour moi selon le moment en terme de gestion financière, je considère que l'immobilier fait partie de mon apprentissage financier comme les actions, l'assurance-vie, les livrets, le daytrading, les sicav, trackers, produits dérivés, options, warrants, cfd, turbos, futures...
Comment as-tu appris le trading ? Es-tu totalement autodidacte ?
De la même façon que j'ai appris des choses en immobilier : sur le tas, en regardant autour de moi, dans les échanges avec les autres qui en font aussi (de la bourse ou de l'immo), aussi en expérimentant à titre personnel et en réfléchissant sur le sujet.
III. Immobilier en Espagne (2011-)
En 2011, tu choisis d'arrêter le trading, pourquoi ?
L'arrêt de la bourse est expliqué dans mon article fin janvier 2011 : arrêt du trading pour compte propre après 9 ans de gains en bourse.
En résumé : moins intéressant pour moi qu'auparavant, moins de volumes et de volatilité sur les produits qui m'intéressaient, donc aussi moins d'opportunités, donc plus de risques pour gagner moins (moins de rendement donc).
En considérant un rendement global moins intéressant en bourse et sur la rémunération du cash, baisse durable des taux de rémunération depuis 2009, avec en plus une fiscalité en hausse, une activité qui me prend pas mal de temps pour être positive et justifier un surcroît de rendement par rapport aux taux sans risque, je préfère commencer à regarder ailleurs en comparant le rendement global potentiel et le temps passé à cela.
Disposant alors d'un capital me permettant de penser à ailleurs et n'étant certainement pas retenu par le boulot sur Paris, je suis libre d'aller où je veux et ça aussi c'est bon pour le rendement global. Par exemple, nul besoin d'engloutir la somme énorme que suppose l'achat ou la location d'une résidence principale sur Paris, sur le long terme car ça ne suppose pas d'avantage supplémentaire pour moi en contrepartie. Si j'avais eu un boulot bien payé lié à cet endroit plus cher que le reste de la France et que la plupart des pays aux alentours, ce serait à considérer comme avantage géographique, mais ce n'était pas le cas.
Comment as-tu décidé que ta destination serait l'Espagne et la ville de Valence en particulier ?
Lors des derniers mois de 2010, j'étais sur Paris, du côté de la défense, en ayant bien froid comme chaque hiver. Je n'aime pas avoir trop froid, je suis plus attiré par le soleil, les coins ou pays plus chauds. Depuis que je suis en France, je commençais à loucher sur l'Espagne et un coin en particulier car cela me semblait vraiment bon marché pour une grande ville d'europe, proche de la mer : Valence. Je discutais à l'époque de cela sur mon chat bourse/finance de mon site web avec Nikki, quelqu'un que tu connais bien, qui lui à l'époque louchait plus sur Barcelone.
Tu n'étais pas tenté par le Sud de la France ?
J'avais déjà fait le topo sur le sud de la France, c'était mort pour moi : soit c'était trop cher, être pas trop loin de la plage se paie très cher en France, soit c'était du "faux sud", pas un meilleur climat à l'année que Roanne où j'ai habité, ou Paris. Du côté de Dax par exemple que je considère comme du "faux sud", en regardant une carte de l'ensoleillement et de la pluviométrie à l'année on s'aperçoit que ça ne change pas grand-chose par rapport à la banlieue parisienne par exemple.
Ton choix reposait donc sur des critères objectifs.
Oui, soit c'était paumé, soit c'était "craignos", je ne trouvais rien dans le sud qui ne soit pas trop cher sans qu'il y ait un problème majeur, paumé ou craignos ou "faux sud" auquel cas je connais des coins moins chers en France au climat équivalent.
Je voyais que les prix de Valence étaient déjà dans les moins chers d'Espagne en 2004 avant le sommet de la bulle immobilière espagnole, été 2007. Fin 2010/début 2011, je commençais à les trouver abordables pour moi, ça rechutait globalement depuis le point haut de l'été 2007, avec un cadre de vie a priori intéressant : plage pas loin, plus de soleil, moins de pluie, moins froid en hiver, une dizaine de degrés de plus en moyenne que sur Paris en hiver, ça change la donne, beaucoup plus supportable, des températures allant de grosso modo 10°C lors des journées froides à 20°C lors des journées chaudes en hiver.
Je ne voyais pas le "bug" concernant Valence : c'était a priori ni craignos, je regardais Google News, je me promenais en Google Street View dans les rues de la ville, ça semblait bien, correct, ni paumé, plutôt bien situé et relié à d'autres grandes villes en peu de temps, avions pour Paris, bus/tgv/avions pour Madrid, une population globalement en croissance sur les dernières décennies, une démographie qui augmente globalement, Valence et banlieue proche.
Tu as carrément regardé Google News ! Il fallait y songer !
Après avoir pris pas mal de renseignements en ligne et le tableau global me semblant plutôt bon pour le cadre de vie, il fallait donc que j'aille voir ça de plus près, j'ai appris/révisé l'espagnol en mars/avril/mai 2011. J'avais fait un peu d'espagnol 20 ans auparavant en seconde langue au collège sans jamais pratiquer ensuite, autant dire que j'avais oublié beaucoup de choses et que j'en avais beaucoup à apprendre. Puis j'ai sauté le pas en colouant en mai/juin 2011 un mois chez une espagnole qui parle aussi français, pour que les débuts soient moins rudes, ayant encore à apprendre pas mal de choses en espagnol, et habite à environ 10 minutes de la plage, l'idée : prospections et quelques vacances, commencer à profiter du cadre de vie.
Quels sont les atouts de l'Espagne pour un français qui voudrait y émigrer ?
Les intérêts sont nombreux au niveau financier, administratif et cadre de vie :
1) europe, culture latine proche de la nôtre, frais de virements gratuits zone SEPAn virements en ligne, je n'ai jamais payé 1 euro de frais de virement, pas de frais de change, pas de problème pour rester sur place même sans avoir de boulot, j'ai le droit, contrairement à d'autres pays "low cost" comme la Tunisie, la Thaïlande auxquels j'ai pensé mais qui nécessitent la justification de revenus. Je n'ai rien eu à justifier en Espagne. Plus compliqués et coûteux par rapport au droit de séjourner sur place, des frais de change conséquents à terme. Cela implique de convertir/dépenser mes euros dans une autre monnaie avec les commissions importantes prises par les intermédiaires, plus de frais de déplacements aussi, l'Espagne reste assez proche et ce n'est pas cher avec la concurrence en avion, Vueling, Ryanair, il y a régulièrement des prix corrects.
2) Au lieu de partir une fois par an une semaine quelque part dans un hôtel club pour profiter un peu du soleil et de la plage, deux choses qui manquent cruellement à l'année sur Paris, je peux davantage profiter du soleil toute l'année. C'est bon pour le moral et la synthèse de vitamine D ! Je peux aller à la plage quand ça me chante, je suis "sur place" pour profiter de ce que je recherche en général dans des lieux de vacances, la sensation de manque, ce besoin de soleil n'est plus le même que sur Paris, étant globalement comblé à ce niveau.
3) Appartements nettement moins chers que sur Paris, fiscalité moindre, pas de taxe d'habitation, taxe foncière moindre au m2, avec un appartement orienté Sud pas trop mal isolé, je ne chauffe pas en hiver, ce qui fait des économies. Le soleil jouant un rôle chauffant important ici même en hiver, au pire quelques heures lors des jours les plus froids avec un petit chauffage d'appoint, ça passe aussi sans clim en été, au pire un petit coup de ventilo de temps en temps les jours les plus chauds. Bref, énergétiquement ça revient bien moins cher à terme que sur Paris, cela fait partie aussi de l'idée, que je considère dans le rendement global.
4) Des formalités d'achat immobiliers plus simples et rapides que d'autres pays, si on a l'argent, entre la réservation du bien et la finalisation devant notaire, en 15 jours ça peut être réglé, clés en mains, encore plus rapide qu'en France où c'est plutôt 2 mois.
Cela donne envie ! mais au niveau de la vue quotidienne, du cadre de vie urbain ?
En allant sur place, il se trouve que ça m'a plu, que je me voyais parfaitement y vivre, contrairement à certains coins du sud de la France que j'ai visités, j'y voyais concrètement les avantages du cadre de vie, et ce n'était ni "craignos" ni paumé, c'est une grande agglomération urbaine, avec le métro, le bus, le tramway. Bref il y a du monde, des touristes, pas mal de commerces, c'est vivant sans pour autant être étouffant. Valence intra-muros est plus grande en surface que Paris, c'est plus "étalé" on est donc moins les uns sur les autres, ce que je vois me plaît globalement pour pouvoir rester y vivre.
Comment s'est passée ton installation définitive ?
Je suis arrivé le 17 mai 2011 vers 23h à Valence, après avoir visité plusieurs appartements, le 1er juin j'étais déjà en train de vivre dans mon appartement dont j'avais finalisé l'achat fin mai.
J'ai fait quelques allers/retours Valence-Paris avec Vueling (environ 1h45 de vol) en 2011/2012 pour des raisons administratives, fermer/ouvrir des comptes, régler des trucs, revoir des gens etc.
Le 9 mai 2012, je suis revenu ici en Espagne, et j'y suis resté depuis.
Pourquoi avoir choisi d'investir dans l'immobilier espagnol ?
Pour ce qui est des appartements, après avoir acheté mon 1er appartement, j'ai attendu un peu avant d'acheter les autres, je me tâtais à reprendre la bourse plus sérieusement ou pas. En 2011 j'ai surveillé si ça allait atteindre des niveaux qui m'intéressent pour tenter d'investir vraiment, en ayant une bonne prime de risque, mais finalement ces niveaux n'ont pas été atteints, c'est remonté et ça ne rechutait plus, donc j'ai laissé tomber l'idée. Voyant que le cash rémunère peu, que les taux promotionnels c'est toujours limité en durée, qu'il y a pas mal de taxes dessus, qu'il faut jongler de promos en promos, on perd des quinzaines, bref je me suis dit que ce n'est pas forcément top à terme vu que les taux hors promos restent très bas et que ça semblait bien parti pour durer longtemps.
A la recherche de meilleurs rendements sans prendre trop de risques et sans avoir à passer mes journées à gérer/surveiller le placement, envie que ça me prenne moins de temps qu'avant pour faire mon rendement global, j'ai donc recommencé à visiter des appartements, en vivant sur place et dans un but locatif cette fois ayant déjà ma résidence principale payée, j'en ai finalement acheté un second fin décembre 2011, puis un troisième en octobre 2012 et un quatrième en octobre 2013.
Est-ce que tu délègues la gestion locative ou fais-tu tout toi-même ?
Je fais la gestion locative moi-même, en direct, sans agence, sans assurance impayé de loyers, j'ai trouvé les locataires tout seul et je ne suis pas très loin des appartements que je loue. Deux des appartements je peux y aller à pied, pour un autre je dois prendre le métro.
Cela n'a pas toujours été facile, il y a eu des fois des choses à faire, travaux, ou autres. Pour la gestion locative, des paiements plus durs à obtenir que d'autres, mais jusqu'ici je n'ai pas eu un seul impayé de loyer. Ca me permet de rentabiliser petit à petit, pourvu que ça dure.
Concernant la fiscalité, jusqu'ici je n'ai pas à me plaindre, ça me permet de payer moins de taxes que ce que je paierais en France pour le même rendement immobilier, c'est donc intéressant pour moi aussi de ce point de vue.
L'Espagne a un taux de chomage élevé de 27%, peux-tu nous dire comment les espagnols vivent cette situation économique difficile ?
En voyant les médias français, on s'attendrait à une Espagne bien plus pauvre que ça dans la vie quotidienne, là où je suis, ça ne représente peut-être pas toute l'Espagne, je ne vois pas plus de pauvreté que je n'en voyais en France avant de partir de Paris.
Pas mal de signes extérieurs qui font que ce n'est pas plus pauvre, en terme de niveau de vie, que ce que je connaissais sur Paris : ici la plupart des gens avaient des smartphones quand je suis venu en 2011, utilisaient "whatsapp", que je n'utilisais pas avant de venir ici, et dans les discussions en ligne, des personnes étaient parfois étonnées/incrédules quand je répondais que je n'avais pas whatsapp. Pour information, il y a plus d'utilisateurs de smartphones par habitant en Espagne qu'en France.
Egalement, il est un peu difficile de se garer ici (pas autant qu'à Paris heureusement), je dois être l'un des seuls de ma ville à ne pas utiliser de voiture tellement je vois de voitures ici et là par rapport au nombre d'habitants, et ce sont plutôt des voitures correctes, en bon état.
Quand je prends le métro, contrairement à Paris, c'est propre, climatisé en été, il n'y a pas non plus de clochard qui vient faire la mendicité sur le quai ou dans les wagons, alors que sur Paris c'est monnaie courante, ici en environ deux ans je n'ai jamais vu ça en prenant le métro.
Dans la rue je vois moins de clochards aussi que ce que j'avais coutume de voir en étant sur Paris, les bars, terrasses, restaurants ne sont pas vides, il y a pas mal de gens, c'est parfois même assez plein.
Contrairement à Paris, les micro-logements n'existent pas ici sur Valence, les chambres de bonne, les trucs de 15/20m2 ça n'existe même pas, souvent c'est au moins 35/40m2 un appartement voire bien plus. Le mien fait environ 60m2, 2 chambres, un salon assez grand, un petit balcon, ce n'est pas un si grand appartement que ça pour ici mais ça me suffit. De ce point de vue-là quand on sait le nombre de gens contraints à vivre dans des micro-logements sur Paris faute de pouvoir se payer mieux, on se demande qui est le plus pauvre en terme de niveau de vie immobilier : Paris ou Valence ? Pour moi ils sont moins pauvres ici de ce point de vue mais ils ne s'en rendent pas compte... Ils hallucinent quand je leur parle des logements de 15, 20 ou 25 m2 loués ou vendus une fortune sur Paris, ils ne savaient même pas que ça existait ce genre de truc.
Mes parents en province avaient la même réaction quand je disais que mon 50m2 à Paris, mal isolé, mal insonorisé, valait 400 000 EUR !
La crise ici, je la vois surtout au niveau de ceux qui ont acheté en fort levier de l'immobilier, se font saisir le bien et se retrouvent à la rue, dans des immeubles/logements squattés ou retournent chez leurs parents à un âge avancé, plus de 40 ans par exemple, avec parfois des crédits à taux variable qui n'ont pas été très cool, hausse de la mensualité sur des paramètres parfois un peu bizarres. Les banques ne sont pas des enfants de coeur ici, elles ont escroqué pas mal d'Espagnols, je les trouve plus "méchantes" qu'en France, plus chères aussi de ce que j'ai vu, d'où mon choix finalement de pas rester avec une banque espagnole. Je suis chez ING Direct Espagne, moins cher que la plupart des banques espagnoles.
L'achat en fort levier vers 2006/2007 était mortel ici sur Valence, ça s'est pris entre -50% et -70% de rechute selon les biens et urgences des vendeurs, avec les intérêts et frais divers sur la période, ça fait une sacrée perte. Je me souviens avoir croisé l'ancien vendeur de mon 3e appartement, c'est-à-dire le vendeur qui a vendu à celui qui m'a vendu, j'ai discuté avec lui, il habitait toujours l'immeuble. Il était surpris que ça se soit vendu aussi bas, il a eu de la chance, il l'avait vendu un peu plus du double à l'époque en 2005 ou 2006. Cette rechute très forte des prix est une réalité ici qu'on a du mal à imaginer depuis la France, en étant "bercé" par environ quinze ans de hausse des prix. N'ayant connu aucune vraie rechute sur ces quinze dernières années, on a du mal à imaginer ce que c'est un krach immobilier en pratique, en Espagne c'est concret.
Tout a rebaissé depuis 2007 : prix à la vente des appartements, c'est ce qui a baissé le plus, des maisons, il me semble que ça a moins baissé, je trouve ça encore cher mais je connais pas les prix d'avant alors que pour les appartements j'ai vu des prix d'avant, prix des locations, et par effet domino même les colocations, les colocations ne sont vraiment pas chères sur Valence, cela pressurise donc tout le marché.
Concernant le chômage élevé, je pense qu'il n'y a pas vraiment plus de gens sans travail ici qu'en France, ici il est beaucoup plus courant d'avoir recours "au black" pour plusieurs choses, petits boulots etc. Donc du coup, des gens sont officiellement chômeurs pour continuer à toucher le chômage et bossent au black à côté, ce qui explique peut-être que je vois ici une pauvreté moins forte que ne le laissent supposer les chiffres officiels.
Par ailleurs il y a très peu d'aides sociales ici, pas d'APL comme en France, pas de RSA, etc., pas de gens dispensés de recherche qui touchent des allocations. A l'inverse notre chiffre de sans emploi officiel en France est probablement sous-estimé car beaucoup de gens sortent des chiffres alors qu'ils n'ont pas pour autant trouvé un emploi et qu'ils aimeraient bien en avoir un, il y a aussi tous les temps partiels, qui en soi ne permettent pas de vivre sur Paris.
Les gens ne sont pas plus déprimés ici qu'en France, ils ont aussi un bon cadre de vie. Aussi un autre détail important, il y a peu d'aides ici de l'Etat, la plupart ont été coupées avec la crise, mais il y a beaucoup de solidarité entre Espagnols, la famille et hors de la famille aussi. Ca m'a surpris par rapport à la France, ils me semblent plus solidaires entre eux que les Français, cela peut expliquer aussi un impact visuel plus limité de la crise, telle personne qui a perdu son toit, recueillie pour ne pas être à la rue etc. et qu'on ne voit pas plus de gens à la rue.
Comment occupes-tu ton temps en Espagne ? Comment se passe une journée "habituelle" ?
En Espagne, j'aime la musique, ce côté un peu plus libéré qu'en France, les filles ici portent souvent des tenues courtes sans être embêtées, ce qui n'est pas toujours le cas en France. Je peux me promener torse nu quand il fait bon sans être embêté, idem ce n'est pas toujours le cas en France, on m'a parfois un peu importuné par rapport à ça, profiter du soleil sur mon balcon ou sur la terrasse, terrasse communautaire de l'immeuble pour étendre le linge, les autres n'y vont quasiment jamais, je suis le plus grand utilisateur de cette terrasse pour prendre le soleil ou faire du sport en profitant du climat. La plage est magnifique ici à Valence, avec ses grandes allées, elle est très grande, propre, c'est un plaisir à chaque fois d'y aller, en plus j'y croise de temps en temps des Français, quand j'entends parler en français c'est amusant !
Parfois je vais aussi à d'autres plages, la plage de Valence n'étant pas la seule dans le coin, sinon j'aime bien aussi le centre de Valence, ses rues piétonnes, le centre historique, le jardin de Turia, j'aime aussi les alentours de Valence, la campagne autour, et aussi la ville Paiporta, à une station de métro de Valence Sud, qui mélange un peu les deux : ville, commodités, et campagne/tranquillité à proximité.
Mes journées sont variables en fonction de ce que j'ai à faire. Parfois je dois m'occuper d'un truc en rapport avec l'un de mes appartements par exemple, on n'a rien sans rien, j'accepte le deal que ça m'occupe un peu plus par moments pour avoir mon surcroît de rendement par rapport aux taux sans risque, et de ce que j'ai envie de faire, pas mal de journées je n'ai pas d'obligation alors je fais un peu ce que je veux : profiter tranquillement chez moi, me promener, faire du sport, discuter, regarder la télévision pour continuer à enrichir mon espagnol au passage, poster des articles sur mon site, regarder des infos sur le web, regarder des astuces concernant la conception de sites web, hésiter sur des projets web, chercher des infos pour essayer de trancher sur la manière de le faire (CMS, structure, contenu, langue(s) du site). J'ai toujours envie de faire plein de choses, et si j'avance sur au moins quelques-unes de ces choses dans une journée, c'est déjà bien.
Effectivement, tu ne t'ennuies pas ! As-tu une compagne espagnole ? Envisages-tu de revenir en France ?
J'ai eu des relations avec des Espagnoles mais rien de sérieux, plutôt de l'ordre de l'aventure, ma compagne actuelle n'est pas espagnole, elle est des Philippines, elle connaît l'Espagne mieux que moi, elle est arrivée ici il y a environ 15 ans de ça, elle parle bien espagnol et anglais, grâce à moi elle connaît aussi quelques mots de français !
Pour le moment je n'ai pas prévu de revenir en France, et je n'envisage pas pour le moment de revenir y vivre, je suis bien ici, dans un meilleur état psychologique que lorsque j'étais sur Paris en 2010/2011. Je me sens mieux par rapport au cadre de vie et aux craintes que j'avais en vivant sur Paris, entre autres celle de ne plus pouvoir me loger un jour, en voyant les prix immobiliers continuer leur folle hausse, j'espère que les choses vont continuer de bien se passer globalement ici en Espagne pour moi.
Je reviendrais peut-être pour voir des gens que j'apprécie. Ils/elles peuvent aussi venir me voir, Paris-Valence 1h45 de vol, avec les temps d'attente intermédiaires, temps de transport par rapport à l'aéroport, en 3 à 4 heures le trajet global est fait, c'est pas le bout du monde, ou encore régler des choses, j'ai gardé encore des liens avec la France, notamment des comptes en France, qui sait peut-être à un moment en 2014 ou 2015 je repasserai par la France.
As-tu visité d'autres régions d'Espagne, qui pourraient être intéressantes à résider ?
Je ne suis pas tenté par d'autres régions pour le moment, je trouve qu'elle est très bien, Valence est beaucoup moins cher que Madrid pour un cadre de vie bien meilleur : à Madrid il fait trop froid en hiver. Ca peut descendre vers 0°C ou moins, comme sur Paris en fait, c'est continental, contrairement à Valence où y a pas de gel ni neige en hiver, on descend vers les 9/10°C au plus bas en journée et c'est plus souvent du 15°C voire parfois 20°C. Il fait trop chaud en été à Madrid, plus qu'à Valence où il ne fait pas trop chaud, avec la mer à proximité, là encore les problèmes d'un climat continental : trop froid en hiver, trop chaud en été. Il n'y a pas de plages à Madrid, davantage de pluies aussi. Barcelone est un peu plus froid, 2/3°C de moins à l'année que Valence, c'est plus cher aussi que Valence, le Nord de l'Espagne, surtout le Nord-Ouest c'est sans moi, sale climat, du vent, du froid, des tempêtes, etc. : ça me fait un peu penser au Nord-Ouest de la France qui ne m'attire pas du tout.
Pour ce qui est du Sud de l'Espagne, après les villes/agglomérations sont plus petites que Valence, 3e plus grande ville d'Espagne, il fait alors trop chaud en été, quelques degrés de plus qu'à Valence, mais quelques degrés sur des températures déjà chaudes, c'est trop, j'aime la chaleur mais il y a des limites. L'Andalousie est aussi plus pauvre que la région de Valence.
Les seuls coins qui pourraient m'attirer sont Ibiza, Mallorca, car le climat et la végétation sont vraiment sympas, des îles proches les unes des autres, plein de plages, avec des coins avec de l'eau de mer très claire, ça a l'air vraiment sympa pour vivre, le problème c'est que c'est très cher, bien plus cher que Valence, alors que les villes sont plus petites, qui est pourtant proche d'Ibiza, par le bateau ou l'avion c'est à côté, en Espagne ce sont les îles Baléares qui ont le moins chuté.
As-tu d'autres projets à moyen terme, en terme patrimoniaux ?
J'aimerais si possible, compléter mon patrimoine immobilier, pourquoi pas un 5e appartement si un jour j'ai les moyens de l'acheter comptant comme les quatre autres, afin d'essayer d'améliorer ma "rente de base" ou sinon peut-être réfléchir à d'autres placements sur ma partie cash restante, à voir.
Je te le souhaite en tout cas Pierre.
Bravo pour ton site, je sais que c'est du boulot, désolé si je suis un peu trop bavard !
C'est moi qui te remercie d'avoir partagé ton parcours et la vie en Espagne avec nous.
...
Voilà pour ce 101e edito ! N'hésitez pas à adresser un commentaire à Pierre :
Portez vous bien et à la semaine prochaine,
Philippe (twitter et Google+)
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o Suivi de mon portefeuille d'actions
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(tous mes mouvements sont donnés en temps réel sur Twitter et Google+)
Cette semaine, j'ai ajouté 950 titres à ma position sur la foncière canadienne Cominar.
Des dividendes mensuels, un rendement sur dividendes de près de 8%, la famille fondatrice Dallaire actionnaire à 7% du capital, un cours au plus bas à trois ans et une parité EUR/CAD hyper favorable, que demander de plus quand on cherche une rente ?
Mon portefeuille d'actions, vendredi 7 mars :
(réalisé avec xlsPortfolio)
Et le calendrier des dividendes associés :
(réalisé avec xlsPortfolio)
Performance patrimoniale globale (portefeuille d'actions + fonds EUR + livrets) :
(plus d'information : reporting de mars 2014)
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o Sélection de la semaine
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Cette sélection est le résultat d'une extraction informatique. Elle sera un excellent point de départ à une analyse plus approfondie ou à la création d'un portefeuille d'actions diversifié, avec la méthodologie explicitée dans mon livre.
[légende : société | industrie | rdt% | beta]
---------> europe : grosses capitalisations
large-cap CONSOMMATION DE BASE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Unilever | Household Products Mfg | 3,2 | 0,4 |
Unilever | Household Products Mfg | 3,7 | 0,6 |
Tesco | Food Retailers | 4,5 | 0,6 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap CONSO. DISCRETIONNAIRE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Pearson | Local Media | 4,7 | 0,8 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap ENERGIE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
OMV | Integrated Oils | 2,8 | 0,7 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap INDUSTRIE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Kone | Comm & Res Bldg Equip & | 8,0 | 0,7 |
Experian | Information Services | 3,9 | 0,9 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap TELECOMMUNICATION
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Vodafone Group | Telecom Carriers | 7,8 | 0,5 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap SERVICES AUX COLLECTIVITES
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Centrica | Utility Networks | 5,3 | 0,6 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
---------> europe : moyennes capitalisations
mid-cap CONSOMMATION DE BASE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
WM Morrison Supermarkets | Food Retailers | 5,1 | 0,3 |
Tate & Lyle | Food Manufacturing | 4,2 | 0,5 |
J Sainsbury | Food Retailers | 4,9 | 0,6 |
Remy Cointreau | Beverages | 2,3 | 0,6 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap CONSO. DISCRETIONNAIRE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Tod's | Apparel, Footwear, Acc D | 2,2 | 0,5 |
CFAO | Automotive Wholesale | 2,8 | 0,5 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
---------> europe : petites capitalisations
small-cap CONSOMMATION DE BASE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
PZ Cussons | Household Products Mfg | 2,1 | 0,5 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
small-cap CONSO. DISCRETIONNAIRE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Domino's Pizza Group | Restaurants | 3,0 | 0,1 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
small-cap SERVICES FINANCIERS
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Allreal Holding | Multi Asset Class REIT | 4,4 | 0,2 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
small-cap TECHNOLOGIE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Anite | Communications Equipment | 2,2 | 0,4 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
small-cap TELECOMMUNICATION
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Mobistar | Telecom Carriers | 11,3 | 0,4 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
---------> Amériques : grosses capitalisations
large-cap CONSOMMATION DE BASE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Coca-Cola | Beverages | 3,2 | 0,5 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap TECHNOLOGIE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Symantec | Infrastructure Software | 2,9 | 0,8 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap TELECOMMUNICATION
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Rogers Communications | Telecom Carriers | 4,3 | 0,3 |
AT&T | Telecom Carriers | 5,7 | 0,4 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap SERVICES AUX COLLECTIVITES
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Southern | Integrated Utilities | 4,8 | 0,1 |
Consolidated Edison | Utility Networks | 4,6 | 0,1 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap IMMOBILIER
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Health Care REIT | Health Care REIT | 5,3 | 0,6 |
Ventas | Health Care REIT | 4,6 | 0,8 |
HCP | Health Care REIT | 5,6 | 0,9 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
---------> Amériques : moyennes capitalisations
mid-cap CONSOMMATION DE BASE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
ConAgra Foods | Food Manufacturing | 3,5 | 0,5 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap SANTE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Quest Diagnostics | Health Care Services | 2,5 | 0,7 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap INDUSTRIE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
CH Robinson Worldwide | Transp Logistic Services | 2,7 | 0,6 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap MATERIAUX DE BASE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Newmont Mining | Precious Metal Mining | 2,4 | 0,1 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap SERVICES AUX COLLECTIVITES
-------------------------+--------------------------+------+-----+
TransAlta | Power Generation | 5,6 | 0,2 |
FirstEnergy | Utility Networks | 4,6 | 0,3 |
Entergy | Integrated Utilities | 5,3 | 0,4 |
Fortis | Utility Networks | 4,2 | 0,4 |
TECO Energy | Integrated Utilities | 5,3 | 0,6 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap IMMOBILIER
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Annaly Capital Managemen | Mortgage Finance | 10,7 | 0,2 |
Senior Housing Propertie | Health Care REIT | 6,9 | 0,7 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
---------> Amériques : petites capitalisations
small-cap SERVICES FINANCIERS
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Killam Properties | Multi Housing Owners & D | 5,8 | 0,6 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
small-cap INDUSTRIE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Covanta Holding | Waste Management | 4,1 | 0,4 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
small-cap IMMOBILIER
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Canadian Apartment Prope | Multi Housing REIT | 5,5 | 0,1 |
Dundee Real Estate Inves | Office REIT | 7,8 | 0,4 |
ARMOUR Residential REIT | Mortgage Finance | 13,8 | 0,4 |
Cominar Real Estate Inve | Office REIT | 8,0 | 0,5 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
---------> Asie/Pacifique : grosses capitalisations
large-cap INDUSTRIE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
MTR | Passenger Transportation | 2,9 | 0,8 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
large-cap IMMOBILIER
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Westfield Group | Retail REIT | 4,2 | 0,5 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
---------> Asie/Pacifique : moyennes capitalisations
mid-cap CONSOMMATION DE BASE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Coca-Cola Amatil | Beverages | 4,9 | 0,4 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap CONSO. DISCRETIONNAIRE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Tatts Group | Casinos & Gaming | 5,2 | 0,4 |
Li & Fung | General Merchant Wholesa | 3,1 | 0,4 |
Singapore Press Holdings | Local Media | 3,7 | 0,5 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap SERVICES FINANCIERS
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Insurance Australia Grou | Property & Casualty | 7,0 | 0,7 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap TECHNOLOGIE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
VTech Holdings | Communications Equipment | 6,9 | 0,4 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap TELECOMMUNICATION
-------------------------+--------------------------+------+-----+
China Communications Ser | Infrastructure Const | 4,3 | 0,4 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap SERVICES AUX COLLECTIVITES
-------------------------+--------------------------+------+-----+
China Resources Power Ho | Power Generation | 2,9 | 0,4 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
mid-cap IMMOBILIER
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Link REIT | Retail REIT | 4,4 | 0,3 |
CFS Retail Property Trus | Retail REIT | 6,8 | 0,5 |
CapitaMall Trust | Retail REIT | 4,5 | 0,5 |
Ascendas Real Estate Inv | Industrial - REIT | 5,3 | 0,7 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
---------> Asie/Pacifique : petites capitalisations
small-cap CONSOMMATION DE BASE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Metcash | Food Product Wholesalers | 8,1 | 0,4 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
small-cap INDUSTRIE
-------------------------+--------------------------+------+-----+
K-Green Trust | Waste Management | 7,7 | 0,6 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
small-cap TELECOMMUNICATION
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Hutchison Telecommunicat | Telecom Carriers | 5,4 | 0,2 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
small-cap IMMOBILIER
-------------------------+--------------------------+------+-----+
Cache Logistics Trust | Industrial - REIT | 6,3 | 0,4 |
Sabana Shari'ah Complian | Multi Asset Class REIT | 7,6 | 0,5 |
Parkway Life Real Estate | Health Care REIT | 3,6 | 0,5 |
Sunlight Real Estate Inv | Retail REIT | 6,5 | 0,6 |
First Real Estate Invest | Health Care REIT | 4,9 | 0,6 |
Yuexiu Real Estate Inves | Retail REIT | 6,9 | 0,6 |
-------------------------+--------------------------+------+-----+
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o Sélection des meilleurs gérants américains
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Cette sélection est le résultat d'une consolidation trimestrielle des portefeuilles des meilleurs gérants de fonds américains, notamment : Bill Ackman (Pershing Square), Bruce Berkowitz (Fairholme) et David Einhorn (Greenlight Capital).
Le tableau donne le nombre de portefeuilles dans lequel une valeur est présente et l'écart entre le cours actuel et le cours à la date de la publication du portefeuille du gérant. Nous pouvons supposer que si le gérant possédait la valeur à la date en question, c'est qu'il était relativement "confortable" sur cette position à ce niveau de cours.
Notez que ces gérants n'ont pas nécessairement des approches buy & hold et peuvent clôturer leur position à tout moment.
[légende : société | industrie | présence dans n portefeuilles | écart]
-------------------------+--------------------------+-----+------+
Exxon Mobil | Integrated Oils | 12 | -7% |
MasterCard | Consumer Finance | 10 | -7% |
Coca-Cola | Beverages | 10 | -7% |
Wal-Mart Stores | Mass Merchants | 11 | -5% |
Bank of New York Mellon | Instl Trust/Fiduc/Cust A | 12 | -5% |
Apple | Communications Equipment | 11 | -5% |
General Electric | Power Generation Equipme | 11 | -4% |
Citigroup | Banks | 10 | -4% |
Intel | Semiconductor Devices | 12 | -4% |
Goldman Sachs Group | Institutional Brokerage | 10 | -3% |
Cisco Systems | Communications Equipment | 12 | -2% |
-------------------------+--------------------------+-----+------+
International Business M | IT Services | 10 | 0% |
-------------------------+--------------------------+-----+------+
Johnson & Johnson | Large Pharmaceuticals | 14 | +1% |
American International G | Property & Casualty | 9 | +2% |
Berkshire Hathaway | Property & Casualty | 16 | +2% |
Microsoft | Infrastructure Software | 21 | +3% |
JPMorgan Chase | Institutional Brokerage | 9 | +3% |
Schlumberger | Oil & Gas Services | 9 | +3% |
American Express | Consumer Finance | 11 | +4% |
QUALCOMM | Semiconductor Devices | 9 | +4% |
EI du Pont de Nemours | Specialty Chemicals | 9 | +4% |
Wells Fargo | Banks | 15 | +4% |
Oracle | Infrastructure Software | 15 | +5% |
Hewlett-Packard | Computer Hardware | 10 | +8% |
Google | Internet Media | 15 | +9% |
Bank of America | Banks | 14 | +11% |
DIRECTV | Cable & Satellite | 9 | +16% |
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o Copyright & Responsabilités
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