#1 17/05/2015 02h08
- Tikok
- Membre (2015)
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Bonjour,
J’ai fait une recherche mais je n’ai pas trouvé de situation similaire à celle à laquelle nous sommes confrontés. S’il existe un sujet approchant le mien, je vous de m’excuser d’avance!
Ma mère âgée de 60 ans est propriétaire d’un terrain de 600 m² acquis pour 7000€ en 1993. Elle n’a pas de projets pour ce terrain situé dans sa commune natale. Elle envisageait de le transmettre à ma sœur ou à moi cependant aucun d’entre nous n’a de projet à court ou moyen terme pour cette parcelle. Bref, aucun d’entre nous trois n’est intéressé par ce terrain.
Elle a reçu récemment un courrier recommandé de l’EPF (établissement public foncier) de notre région. Dans ce courrier l’EPF lui signale son intention d’acquérir sa parcelle et lui demande de rentrer en contact avec l’établissement. Il y a quelques années elle avait été contactée par une société mandatée par la commune où se situe le terrain pour accorder une servitude de passage sur son terrain. En raison de la configuration du terrain peu avantageuse en cas de servitude elle avait proposé de le céder à la commune. La négociation a été suspendue pour les dernières élections municipales puis elle a carrément avorté en raison du changement d’équipe et de majorité à la municipalité… Jusqu’au début du mois de mai et au courrier recommandé de l’EPF.
La commune a acquis une parcelle d’une superficie de 10000m² adjacente à son terrain. A l’époque le projet consistait à la construction de logements (sociaux?) et de services techniques communaux sur un terrain ne disposant pas d’accès direct à la voie publique, d’où la demande de servitude. Pour être francs nous aimerions bien vendre le terrain à la commune car le projet actuel ainsi que la distance avec nos résidences respectives ne nous enchantent pas vraiment. Cependant, il s’agit d’un terrain assez bien situé et nous souhaitons en tirer le meilleur prix tout en limitant au maximum l’impact fiscal. D’où ma demande de conseils.
Actuellement nous estimons la valeur du terrain au minimum à 50000€ soit 43000€ de plus-value minimum envisageable. Nous avons consulté un notaire qui nous a conseilé de vendre le terrain à l’EPF et d’empocher la plus-value. Cette solution entrainerait des frais et taxation d’environ 6800€ retenus sur la plus-value. Cependant comme je m’étais renseigné avant, je lui ai parlé d’une solution moins pénalisante fiscalement parlant. Je souhaite avoir votre avis sur la faisabilité et le risque de requalification fiscale si nous procédons comme je l’ai imaginé.
Voici la stratégie: ma mère procède à une donation-partage du terrain entre ses deux enfants. Une fois que c’est fait nous (les enfants) rentrons en contact avec l’EPF pour nous signaler en tant que nouveaux propriétaires et proposer de vendre le terrain. Nous vendons le terrain à l’EPF à un prix proche de la valeur déclarée de la donation (50000€), la plus-value est peu imposée puisqu’elle est peu importante. Le notaire a calculé les frais pour cette stratégie, il sont d’environ 3500€ (pour un prix de vente de 50000€). Cependant, il s’agit d’une somme à avancer alors que si c’est ma mère qui vent l’imposition est indolore car prélevée à la source …
Les questions que je me pose sont donc les suivantes:
- Certains d’entre vous ont-ils déjà été confrontés à une proposition d’achat de terrain ou bien immobilier par un établissement public? Comment avez-vous procédé? Quels sont les pièges à éviter? Le prix de vente est-il négociable?
- A notre place qu’auriez vous choisi, sachant que nous souhaitons céder le terrain pour le meilleur prix tout en limitant l’impact fiscal de la vente? La vente directe ou la donation-partage puis vente immédiate?
- Ma mère prend t’elle un risque en faisant la sourde oreille et en ne répondant pas au courrier de l’EPF? Peut-elle être poursuivie en justice pour ne pas avoir donné suite au courrier et engagé les démarches de donation-partage après réception du courrier recommandé?
- Si nous procédons à une donation-partage puis à une vente quasi-immédiate par les donataires, la donation peut-elle être remise en cause par l’administration fiscale? Courrons nous un risque de redressement fiscal? Comment le prévenir? Faut-il procéder à une expertise immobilière? Par qui?
- En étant vicieux , peut-on envisager de sur-évaluer la valeur du terrain lors de la donation pour annuler l’impôt sur la plus-value? Est-ce risqué? Quels sont les risques encourus?
- Concrètement ni ma sœur ni moi n’avons besoin de cet argent, en cas de donation-partage puis vente nous envisageons de remettre le produit de la vente à notre mère. Comment procéder sans nous faire taxer?
- Si nous poursuivons la réflexion, en cas de donation si nous n’arrivons pas à conclure de vente avec l’état quels risques prenons nous ma sœur et moi en cas d’indivision sur ce terrain?
- Ma mère dispose d’autres biens immobiliers qu’elle souhaite nous donner. Ceux-ci nous intéressent et nous souhaitons les garder? J’ai vu que les parents peuvent donner 100000€ en franchise d’impôts à leurs enfants tous les 15 ans. Si elle procède à une donation d’un montant de 25000€ par enfant comment cela se passe t’il pour le solde? Peut-elle utiliser les 75000€ de donation restants à sa guise ou faut-il qu’elle attende à nouveau 15 ans? A partir de quand court le délai de 15 ans? Lors de la première opération de donation ou lorsque la somme de 100000€ est atteinte? Je suppose qu’il ne s’agit pas d’une somme glissante..
Merci d’avance pour vos réponses. Merci à l’administrateur pour ce forum, riche en informations et en conseils.
Tikok
Mots-clés : donation-partege, optimisation fiscale plus-value, vente terrain
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