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Foncières cotées : les plus gros REITs sont-ils les meilleurs ?

Foncières cotées : avantages et inconvénients des REIT de grande et petite capitalisation

Cette discussion porte sur la comparaison des performances des Real Estate Investment Trusts (REITs) en fonction de leur taille, opposant les avantages des grandes foncières à ceux des plus petites. Les membres débattent de l'affirmation selon laquelle « plus c'est gros, meilleur c'est », notamment concernant les économies d'échelle et l'accès à des sources de financement variées offertes aux grandes entreprises. Ils soulignent également la diversification des risques locatifs et la liquidité accrue des titres des plus gros REITs comme des avantages significatifs.

Cependant, un participant conteste cette idée, argumentant que la qualité du management est un facteur déterminant, plus important que la taille de la société. Il met en avant des exemples de petits REITs ayant surperformé les gros grâce à un management performant et une stratégie d'acquisition ciblée. La discussion illustre ainsi le fait que la croissance rapide d'un petit REIT peut entraîner des rendements supérieurs à ceux d'une grande entreprise plus établie, mais avec un niveau de risque plus élevé.

Un autre participant nuance le débat en soulignant la différence de profil de risque entre les REITs de grande et petite capitalisation. Il affirme qu'un gros REIT, malgré un potentiel de gain moindre, présente une plus grande stabilité et une résilience face aux mauvaises nouvelles ou aux erreurs de gestion. A l'inverse, un petit REIT subirait plus fortement l'impact de tels événements. La discussion illustre donc le compromis entre rendement potentiel et gestion du risque.

Les exemples de plusieurs REITs, à la fois grands et petits, sont utilisés pour illustrer les arguments présentés. La discussion met en lumière l'importance de l'analyse approfondie, non seulement de la taille de l'entreprise, mais aussi de la qualité de son management, de sa stratégie d'investissement et de son bilan financier avant d'investir. La discussion souligne par conséquent l'absence d'une approche universelle optimale, et la nécessité d'une évaluation au cas par cas.

Enfin, la discussion met en avant l'importance de considérer le compromis entre risque et rendement lors du choix d'un REIT. Le débat explore la différence de comportement des titres des grandes et petites entreprises face aux événements négatifs, soulignant ainsi la pertinence d'une diversification du portefeuille d'investissements.


#1 01/06/2015 14h21

Admin (2009)
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INTJ

Je relance ici le débat initié dans la file de Campus Crest Communities.

Dans mon livre sur les foncières page 190 :

Plus c’est gros, meilleur c’est, en tout cas pour les foncières cotées…

Une capitalisation boursière et un patrimoine d’immeubles important permettent :

-    d’obtenir des économies d’échelle dans les coûts de gestion et de cotation et donc une rentabilité plus élevée,

-    d’avoir accès à des sources de financement variées et moins coûteuses, comme le marché obligataire,

-    de saisir plus facilement les opportunités de marché, avec la possibilité d’acquérir rapidement les immeubles les plus chers, où la concurrence peut être moins importante,

-    de faciliter la diversification des risques locatifs, avec pour conséquence une stabilité accrue des profits et du dividende versé aux actionnaires,

-    de détenir un patrimoine suffisamment vaste pour procéder à des arbitrages d’actifs,

-    d’attirer des collaborateurs ou partenaires de haut niveau en leur proposant une rémunération élevée et un environnement de travail stimulant,

-    d’augmenter la liquidité du titre en bourse,

-    d’améliorer la gouvernance par la présence d’investisseurs institutionnels au capital.

---

Évidemment, il y a toujours des contre-exemples, mais si on regarde les plus grosses foncières US sur leur secteur comme Public Storage (PSA), Simon Properties Group (SPG), Boston Properties Group, Equity Residential (EQR), Digital Realty Trust (DLR), American Campus Communities (ACC), Realty Income (O), Unibail-Rodamco en Europe, elles ont des performances/volatilité à couper le souffle.

Ici une comparaison avec Vanguard REIT Index ETF (VNQ) et SPDR S&P 500 (SPY) :


A l’inverse, les petites foncières (- de 1 Md€ de capitalisation ou pire - de 500 M€) avec des problèmes ou qui stagnent pullulent : Campus Crest Communities, Affine ou Paref en France, etc.

Réponse de Kapitall :

Kapitall a écrit :

Une fois n’est pas coutume, je vais être en désaccord avec vous IH.

La capitalisation n’est pas nécessairement synonyme de meilleures performances, ni de manière systématique de plus grande sécurité. Ce qui prime avant tout, même chez les foncières, c’est la qualité du management (ARCP est le meilleur exemple en ce sens!). Profiter de la période de croissance lorsqu’un REIT n’a pas encore une capitalisation importante est l’occasion de faire une performance très supérieure.

Quelques exemples illustratifs.

Gordon Dugan (ex-WPC) arrive chez Gramercy et transforme le REIT en triple-net en Juillet 2012. Comparons avec la référence ultime, Realty Income :



IPO de Physicians Realty Trust en 2013 :  un management internalisé, des gens du cru avec un réseau très important pour faire des acquisitions hors-marché à des taux compétitifs. Comparons avec HCP et HCN :



Vous pourriez faire la même simulation avec STAG (même si je commence à trouver leur dynamique fragile : le taux d’occupation des plus anciennes acquisitions sur des location non-prime se dégrade), HTA et tout un tas de petits REITs focalisés sur l’immobilier résidentiel.

Dans le cas de CCG, le management a clairement commis une série d’erreurs, notamment en misant autant sur du construction & development (gros problèmes à Montréal), en multipliant les JV qui rendent la lecture du bilan et des perspectives très complexe et en multipliant les conflits d’intérêt. Le dernier 10Q est retardé pour cause de difficulté à consolider les actifs Copper Beech : c’est dire si la complexité était devenue excessive…

Par contre, je trouve le dossier très intéressant. On a une tangible net worth à $6,45, une NAV entre $7,40 et $9 selon les hypothèse retenues. Des activistes au capital avec Clinton Group et un vétéran de l’industrie avec Aaron Halfacre, qui a acheté 100.000 actions à $8,13 en Juillet dernier, lors de son arrivée à bord. La preferred se traite aux alentours de $24.50 alors que le dividende est suspendu (mais pas perdu!): clairement, c’est sur la common qu’il y a un coup à jouer. D’ailleurs, j’en suis !

EDIT - j’ai modifié le titre étant donné la première contribution particulièrement pertinente suscitée par la première version de celui-ci.

Mots-clés : big cap, débat, foncière cotée, reit

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#2 01/06/2015 21h39

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Je pense que les enjeux sont déjà bien présentés dans le post d’introduction.
Comme pour les SCPI, un gros REIT va présenter un profil de risque moins important qu’un petit et donc des perspectives de gains moins ’extraordinaires’. On ne fera pas la culbute avec une boite de 6 milliards mais on ne fera pas non plus banqueroute après une mauvaise nouvelle ou une erreur. L’exemple de ARCP et de HCP actuellement (risque de procès avec Medicare) en sont de bons exemples.

Un petit REIT qui se trouve dans la même situation que HCP ne fait pas -10% en 2 semaines mais -50% en une seule! Pareil pour celle qui maquille ses comptes, la sanction serait immédiate (probablement la raison d’ailleurs de la baisse plus importante de RCS Capital que celle de ARCP comme indiqué dans un autre post).

Moralité: small is beautiful and big is peaceful. Choisissez votre camp!

J’oserais presque en imaginant le titre du post avant modification parler du débat entre le gros REIT comparé au petit REIT: le petit est souvent mis en avant comme plus performant mais beaucoup rêve du gros dans leur portefeuille…


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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