Bonjour Bernard2k,
Excellente réflexion.
Notez que si une SCI ne peut pas être crée avec un seul associé, ce cas peut arriver au cours de la vie de la SCI (rachat de part amiable…ou suite à une décision de justice, retrait d’un associé, décès…).
Cela n’entraîne pas immédiatement la dissolution de la SCI…Heureusement !
(Voir article 1844-5 du Code Civil).
Par ailleurs, lorsque vous empruntez pour racheter des parts de SCI, sauf exception, vos intérêts de l’emprunt contracté à cet effet…ne constituent pas des charges déductibles.
Goodbylenine, #3: Dans un cas où nous avons racheter les parts d’un de nos associés, nous n’avons pas eu à solliciter quelque autorisation de la banque. En effet, ce n’est pas tel ou tel associé qui emprunte "intuitu personnae", mais la SCI en sa qualité de "personne morale disposant d’une capacité juridique propre". Et la banque, pas folle, n’annulera pas les garanties contractées par celles et ceux qui ont cautionné l’emprunt. Elle se contentera donc de constater que ces personnes sont toujours garantes, en sollicitant, par précaution, les nouveaux statuts (de toute manière, s’il y avait une convention contraire, elle n’aurait pas d’incidence sur la couverture de risque pour la banque).
L’autorisation de la banque ne sera nécessaire que si ces associés sortants demandent à ne plus être engagées/prêt.
Dans ce cas-là, la banque comparera les garanties offertes par les uns et par les autres et:
- acceptera (ou non) une substitution de personne(s) garante(s)
- cumulera plus probablement les garanties en ajoutant à celles figurant sur le contrat de prêt…celle que constitue la présence de nouveaux associés dans la SCI (pour rappel, les associé(e)s d’une SCI sont responsables indéfiniment sur leur biens personnels…donc responsables des dettes issus de prêts antérieurs à leur arrivée)
Autre "léger" détail: Quand vous rachetez les parts d’une SCI, vous allez être en contact avec le "vendeur". Avec lequel vous allez, éventuellement, trouver un terrain d’entente financier.
Il va alors vous falloir franchir une autre étape, souvent prévue par les statuts de la SCI: l’agrément par les autres associé(e)s.
Le vendeur de part devra informer la gérance et les autres associés de sa décision de vous céder ses parts à tels prix et conditions.
Les autres associés disposeront d’un certain délai soit:
- pour acheter ses parts en votre lieu et place
- vous laisser entrer par agrément
- vous laisser rentrer par obligation
C’est ces derniers cas qui m’intéresse.
Car il peut y avoir 2 motivations:
- Vous les avez rencontré, avez discuté avec eux, vous avez le même point de vue, voir la même philosophie, ils considèrent que vous allez apporter un +…tout devrait aller pour le mieux
- Ils ne peuvent pas acheter (par exemple, vu leur situation financière personnelle du moment) et ne sont pas contents (voir furieux) de l’arrivée d’un petit nouveau. Et là, attention aux soucis qui ne tarderont pas à venir…
A titre personnel, je propose à nos associé(e)s, quand quelqu’un veut sortir, de:
- soit nous entendre pour qu’il sorte avec une évaluation de la valeur de ses parts établie par un expert-comptable indépendant désigné par un notaire, que nous nous répartissons
- soit revendre la totalité des actifs de la SCI quand le cas 1 n’est pas possible, et se répartir le "boni" quitte à être + imposé. Au minimum, tout le monde récupère le même montant prorata de ses parts. Personne ne devrait se sentir lésé par les autres.
Il doit s’agir d’un pacte clair dès le départ.
Dernière modification par belli79 (10/03/2016 08h38)