#1 22/11/2016 11h06
- Magnetov
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5 - Italie : référendum à haut risque
Prenez garde au référendum italien qui aura lieu le 4 décembre.. Si le non l’emporte, les marchés financiers pourraient être très agités (ils le seront sans doute les jours précédent le vote). Les marchés accordent je pense de plus en plus d’attention aux référendums/élections faisant intervenir des décisions/votes nationaliste/souverainiste avec une possible dislocation de la zone euro à venir -> risque systémique européeen.
Attention pour les investisseurs ayant une forte exposition au marché action européen, il risque d’y avoir pas mal de volatilité et un risque de drawdown la semaine du 4 décembre si le non l’emporte. Il serait peut être intéressant de consolider vos positions en dollars (pour se prévenir du risque systémique européen) et de vous couvrir contre la vol action à venir en achetant du VDAX/VIX.
De même pour ceux qui sont investis en obligations dans les pays périphériques de la zone euro (espagne, portugal… mais surtout italie !). Le spread de taux risque d’augmenter pour ces pays avec le bund allemand. Consolider vos positions en taux allemand 10 ans pourrait être une bonne idée.
Sauf que… Matteo Renzi a prévenu qu’il démissionnerait si le non l’emportait. « C’est un vrai risque car si cela se passe mal, cela pourrait entraîner un enchaînement très négatif en Italie », craint Maxime Alimi chez AXA IM. L’incertitude est double : l’issue du référendum, « serré, avec des sondages contradictoires » et le départ du réformateur Renzi. « Il a dit qu’il démissionnerait, mais ce n’est pas dit qu’il le fasse, car cela ouvrirait le porte à une situation très complexe. Le vote est en train de se transformer en référendum pour ou contre lui et non plus sur le Sénat, qui est une réforme importante. Il serait bon qu’il ne mette plus son siège dans la balance. » D’autant, rapporte Aurel-BGC, que « plus de la moitié des Italiens ne comprennent pas le sujet du référendum ». Le départ de Renzi pourrait laisser la porte ouverte, en cas de nouvelles élections, à une montée en puissance du protestataire Mouvement 5 étoiles. « C’est le scénario qui fait peur et qui n’est pas intégré, par exemple, par les marchés obligataires », poursuit Maxime Alimi. Déjà, l’écart entre les taux espagnol et italien est au plus haut depuis dix-huit mois. Un signe de tension supplémentaire.
Mots-clés : brexit, italie, politique, volatilité
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