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Concernant la démarche de recherche d'action exposée dans ce post :
J'ai exactement la même méthodologie de recherche | 5% - 2 | |||||
Ma méthodologie est semblable | 22% - 9 | |||||
Ce que je fais est assez différent | 20% - 8 | |||||
Ce que je fais est complètement différent | 40% - 16 | |||||
Je n'ai pas compris | 12% - 5 | |||||
1 6 #1 30/03/2018 11h49
- Ribeiro
- Membre (2017)
Top 50 Obligs/Fonds EUR - Réputation : 105
Bonjour à tous
Avant tout, voici les deux objectifs de ce post, que je détaillerai plus bas :
- Partager notre méthodologie (processus) de recherche d’actions et d’achat
- Partager les outils (screener et autres) nous permettant de trouver les actions souhaitées
Je commencerais par remercier, une nouvelle fois, les membres du forum et notre hôte pour l’incroyable qualité des informations, conseils et partages que nous avons la chance de pouvoir lire sur le forum.
C’est grâce à vous, aux lectures que vous m’avez conseillées et à un peu (beaucoup ?) de travail que j’ai pu construire ma stratégie pour investir en bourse.
Après plusieurs mois de formation, avec entre autres comme lectures ; « par où commencer », l’ensemble des « Newsletters IH » ainsi que plusieurs ouvrages comme ; l’investisseur intelligent, investir dans la valeur, épargnant 3.0 et s’enrichir avec des entreprises extraordinaires, j’ai construit ma stratégie d’investissement.
Dans les grandes lignes, cette dernière est plutôt accès sur des investissements buy and hold dans des sociétés de qualités versant des dividendes.
Pour ceux à qui cela parlera d’avantage, il y a de grandes similitudes avec celles de Kohai et Prune pour ne citer qu’eux.
Ceci étant exposé, voilà la problématique sur laquelle je souhaiterais que la communauté partage son expérience et sa méthodologie :
Méthodologie de recherche et de validation d’achat d’actions en 3 étapes:
1) Screening du marché (premier affinage)
- Les meilleurs screener que j’ai trouvé sont les suivants :
* Finviz
* The Motley Fool Screener
* Screener IH
* Financial Time Screener
* Yahoo Screener
* Investing Screener
1er interrogation : Quels sont les screener que vous utilisez pour faire un premier affinage ? Je retrouve régulièrement des informations contradictoires et peu claires entre les screener.
- Grâce à ces screener, je fais un premier balayage du marché avec comme objectif d’avoir une short list à analyser plus en détail. En général, les critères que j’utilise à cette étape sont les suivants :
* Market Cap > Mid cap
* Yield > 3%
* ROE > 10%
* P/B < 2
* Dept/Equity < 1
2ième interrogation : Pour pouvoir avoir une short list pertinente à analyser, quels premiers critères de raffinage utilisez vous ? J’ai fait le choix de prendre 1 seul critère par catégorie : rendement, profitabilité, valorisation et endettement.
2) Analyse des fondamentaux pour valider les critères de la stratégie (deuxième affinage)
- A ce stade, je vais analyser plus en détail les différents titres présélectionner principalement grâce aux sites suivants :
* Morningstar
* Bloomberg
* Boursorama
* Données IH
Mon objectif étant de valider un certain nombre de critères :
- Pérennité du dividende (historique, Payout ratio)
- Evolution générale (augmentation du CA, FCF, RN et Capitaux propres)
- Profitabilité de la société (ROE, ROIC, CROIC)
- Endettement (Dept/Equity, Dept/ EBITDA, EBIT/Interest)
- Valorisation (P/E, P/B, P/S, P/FCF, plus bas sur 52 semaines)
3ième interrogation : Quels sources d’information utilisez-vous pour faite cette analyse fondamentale et valider vos critères de sélection ?
3) Sélection finale
- Après validation d’une majorité des critères énoncés dans le point précédent, je vais maintenant chercher à mieux connaître les titres en cherchant des informations d’ordres générales :
* Business Model
* Justifications (acceptable ou non) de la chute du cours ou de résultats décevants à un moment donné
* Actualité récente (procès en cours ou à venir, projet de rachat, …)
* Avis des analystes de la place
* Avis de la communauté IH
L’objectif de cette dernière étape est de mieux comprendre la société et son business, de détecter des problèmes ponctuels et/ou structurels qui pourrait justifier une faible valorisation et de prendre connaissance de l’avis des analystes.
Bien évidemment, ces deux derniers points ne sont pas forcément bloquant si je considère que la réaction du marché est excessive.
4ième interrogation : Quels types d’informations allez-vous chercher pour définitivement valider votre achat ? Quelles sources d’information utilisez-vous ?
Derniers points :
- Pour les titres à garder à l’œil, en attendant une baisse du cours ou un événement particulier, quel outil de watch-list utilisez-vous ?
- Utilisez-vous des outils de gestion de portefeuille ou de valorisation comme xlsPortfolio, xlsValorisation ou autres ?
En espérant pouvoir profiter et faire profiter les débutants de la communauté IH comme moi de votre expérience,
Un grand merci d’avance pour votre aide
Dernière modification par Ribeiro (30/03/2018 12h22)
Mots-clés : achat, action, critères, méthode, processus, recherche, screener
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#2 30/03/2018 13h46
- marcopolo
- Exclu définitivement
- Réputation : 88
Bonjour Ribeiro,
Je fais mes recherches sur uncle stock. Je suis passé par des tonnes de screeners sur la quinzaine d’années passées dont MSN MoneyCentral, les diverses formes de quant investing, screener.co, Thomson QA, etc.
Pour moi, un screener ne donne pas grand chose s’il n’y a pas de backtesting intégré. Je vois souvent sur ce forum des gens qui veulent des gros dividendes, une actions au plus bas, une taille de capi de tant, … Ont ils fait le moindre backtest ou lu les études sur le sujet, non dans 99% des cas.
Donc pour un screener avec backtester intégré de qualité et à moins d’avoir vraiment beaucoup d’argent à mettre dessus la meilleure option est uncle stock (ou equities lab si vous voulez seulement US). J’écarte Stockopedia car 5 ans de backtests ce n’est pas suffisant. Uncle Stock a 10 ans.
Regardant les paramètres exacts, j’ai mes idées (très précises même) mais je vous laisse le soin de trouver ce qui marche le mieux pour vous.
Après, une fois que vous avez une stratégie qui marche, le mieux est de la laisser en pilote automatique à part un minimum de due diligence (les chiffres du screener sont-ils à jour, par exemple est ce qu’un dividende exceptionnel récent fausse la donne).
Bonne chance!
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#3 02/04/2018 09h43
- Ribeiro
- Membre (2017)
Top 50 Obligs/Fonds EUR - Réputation : 105
Bonjour marcopolo,
Merci pour votre réponse.
Comme écrit dans mon précédent post, cela fait maintenant plusieurs mois que je me forme avec une intensité relativement importante. J’ai lu un certain nombre de livres, articles, études et post sur le forum.
Mon niveau de connaissance reste modeste sachant que malgré mes lectures je n’ai que très peu d’expérience en bourse mais après avoir beaucoup travaillé sur ma stratégie, je sais pourquoi je l’ai choisi et à quoi je peux m’attendre.
marcopolo a écrit :
Donc pour un screener avec backtester intégré de qualité et à moins d’avoir vraiment beaucoup d’argent à mettre dessus la meilleure option est uncle stock (ou equities lab si vous voulez seulement US). J’écarte Stockopedia car 5 ans de backtests ce n’est pas suffisant. Uncle Stock a 10 ans.
Certains screener que j’ai mentionnés dans mon post proposent des données sur 5 ans effectivement, cependant, dans la méthodologie que j’ai présentée ici, ils me permettent principalement de détecter les entreprises qui "pourraient" correspondre à mes critères (étape 1).
Lorsque je fais l’analyse plus détaillée des titres identifiés grâce aux screener (étape 2), j’utilise des sites qui me permettent d’avoir jusqu’à 10 ans de données, voir plus, comme TradingSat par exemple pour l’historique des dividendes.
Je n’ai cependant effectivement pas trouvé de site permettant d’avoir l’ensemble des données sur 10 ans ou plus qui ne soit pas payant.
Je me trompe peut-être mais je pensais qu’il était possible d’avoir ces données sans passer par des plateformes payantes.
marcopolo a écrit :
Après, une fois que vous avez une stratégie qui marche, le mieux est de la laisser en pilote automatique à part un minimum de due diligence (les chiffres du screener sont-ils à jour, par exemple est ce qu’un dividende exceptionnel récent fausse la donne).
Entièrement d’accord avec vous, c’est un élément clé de ma stratégie.
D’autres membres de la communauté auraient-ils des éléments à partager sur leurs méthodologies de recherche de titres ou des critiques sur celle que j’ai partagée dans ce post ?
Merci d’avance
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1 #4 02/04/2018 12h35
- bibike
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Bonjour Ribeiro,
Félicitations pour votre parcours d’apprentissage, on sent déjà le travail effectué depuis votre arrivée sur devenir-rentier.
Pour ma part et pour apporter un peu d’eau à votre moulin :
Mon portefeuille est composé de 42 lignes.
4 foncières
24 Daubasses
3 aristocrates
BRK
Indépendance & Expansion
1 pure growth (CLA)
5 GARP
2 décotes (sur fonds propres et capacité bénéficiaire) (Renault/BNP)
1 entreprise extraordinaire à un PRU ordinaire (AZO)
Mon portefeuille est encore un peu hétéroclite du fait d’une année 2017 passée à découvrir les styles d’investissements et donc trouver le mien.
Les foncières et les aristocrates sont des "erreurs" dans le sens où je n’ai pas besoin de dividendes, que cela me complique plus la vie qu’autre chose et que j’ai pris le bouillon comme tant d’autres sur les foncières retail en 2017.
Les aristocrates sont des entreprises matures qui à moins d’une rare sous évaluation ponctuelle, ne permettent pas de réaliser de plus values extraordinaires (ce n’est pas ce qu’on leur demande non plus).
Néanmoins, le screener d’InvestisseurHeureux, et sa newsletter permettent un premier tri sur ce type d’entreprises.
Pour les dividendes, je n’apprécie guère car au delà de l’aspect épicerie que cela demande, le frottement fiscal casse la dynamique boule de neige en période de capitalisation.
Ma préférence va aux daubasses selon Graham et adaptée par l’équipe belge éponyme.
Je vous passe les critères quantitatifs il suffit de lire leur visite guidée du blog.
Je n’utilise pas de screener en particulier car s’agissant de small voir nano caps, il faut de toute façon ouvrir les rapports d’activité en pdf, les données ne sont pas suffisantes voir pas reprises par les screeners.
Les critères screenables sont simples, un faible price to book et un cours à la rue de ces plus hauts récents, permettant de présager une inefficience de marché (une baisse disproportionnée par rapport à la valeur d’actif tangible net de la société, avec de nombreuses marges de sécurité sur les postes les plus critiques).
Je préfère ce style car :
- l’historique de surperformance est largement démontré à long terme (études académiques, Graham, Buffet, Schloss et sur les dix dernières années par les Daubasses)
- il est simple à appliquer (process quantitatif)
- il ne nécessite pas de connaissance en terme de business ou de produits (mon gros point faible)
- les fortes décotes sur actifs tangibles avec un endettement mesuré me permettent de bien dormir la nuit car j’ai quelque chose de tangible et de quantitatif auquel me raccrocher
- les actifs sont plus stables que les bénéfices (moins volatiles)
- avec le deep value on n’achète ni les bénéfices, ni la croissance, donc tout ça (quand il y en a ou quand l’entreprise en créé) c’est gratuit, on ne prend pas le bouillon pour un profit warning
BRK & I&E c’est pour avoir ma part de ces gâteaux exceptionnels à long terme, et si je me fais trop distancer par c’est deux là, il sera opportun de faire autre chose de mes temps de loisirs (pour l’instant ce n’est pas le cas).
1 pure growth : Claranova, je suis tombé dans le chaudron par hasard (ma courte période de suivi de la liste Portzamparc) ce n’est pas mon style d’entreprise, mais vu mon prix d’achat chanceux, ma compréhension du business et le talent du DG à croître sans AK ni endettement aucune raison de vendre.
GARP : on (je ?) attrape une GARP souvent après une déception. On la chiffre "At Reasonable Price" sur une capacité bénéficiaire estimée (donc DCF combiné à des ratios de flux VE / EBIT-EBITDA & FCF yield).
Pas de multiples précis, cela dépend de la structure capitalistique de la société et de la valorisation des concurrents.
Toute la difficulté est de ne pas être complètement à côté de la plaque en termes d’estimation de juste valeur (les joies du DCF et du taux de WACC), et d’être suffisamment patient pour que l’entreprise retrouve une dynamique satisfaisante aux yeux du marché, seul maître du prix.
Les décotes : trop chères pour être des daubasses, trop cycliques pour être des GARP.
Et pour AutoZone, déjà largement analysée sur le forum, je l’ai découverte grâce aux newsletters d’IH. C’est mon aristocrate des rachats d’actions.
Je n’utilise pas le PER, trop soumis aux écritures comptables comme analysé ici.
Pour essayer de reprendre les éléments de votre 1er message :
Je ne tiens pas compte des avis des "analystes de la place", bien que j’utilise souvent leurs prévisions financières qui sont relativement proches de la vérité pour les bigs caps en tout cas.
Le forum me permet de découvrir de nouvelles entreprises que je n’aurais pas regardé sans une file de discussion.
J’apprécie lire les analyses des forumeurs bien que je n’investisse pas sans faire ma propre analyse, pour être sûr de bien comprendre et surtout de savoir réagir suivant l’évolution du cours post achat.
Je suis un grand fan des outils xlsValorisation (valorisation big et mids caps) xlsPortfolio (suivi de valeur de part, des dividendes, watch list etc…) et xlsasset (suivi patrimonial global).
Je me méfie des ratios non normés tels que ROIC & CROIC, car suivant la source (screener, xlsValorisation ou calcul propre de la société) vous trouverez des résultats différents. J’en tiens compte globalement (sauf pour les daubasses ou les growth bien sûr), sans tenir compte de seuils précis.
Donc j’ai répondu à votre sondage "complètement différent de vous". Bien que je trouve votre méthodologie tout à fait cohérente.
En espérant avoir à peu près répondu à vos attentes.
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#5 04/04/2018 22h51
- Ribeiro
- Membre (2017)
Top 50 Obligs/Fonds EUR - Réputation : 105
Bonjour Bibike,
Merci pour vos encouragements et pour la qualité et la précision de votre réponse. +1
Bibike a écrit :
Pour les dividendes, je n’apprécie guère car au-delà de l’aspect épicerie que cela demande, le frottement fiscal casse la dynamique boule de neige en période de capitalisation.
Je ne vais pas relancer la discussion qui a déjà fait l’objet de bon nombre d’échange mais les avantages que je vois et que je cible avec une stratégie "plutôt" accès dividende :
- Cela permet d’avoir un effet tampon lors des grosses phases de baisses car les valeurs qui en versent (lorsqu’elles sont solides bien sûr) sont généralement moins volatiles,
- L’équilibrage du portefeuille est plus facile grâce aux réinvestissements des dividendes
- Ce sont des revenus qui tombent régulièrement et qui peuvent être consommés, même si dans un premier temps j’ai pour objectif de tout réinvestir
Bibike a écrit :
Ma préférence va aux daubasses
Après avoir lu l’investisseur intelligent, investir dans la valeur et une bonne partie du site des Daubasses, ce mode d’investissement me parle et à du sens selon moi.
Cependant, contrairement à ce que vous écrivez, pour moi, la méthode ne me semble pas si simple à appliquer.
J’ai justement le sentiment qu’une analyse plus fine est nécessaire car il s’agit de sociétés qui sont fortement dévalorisées et qui représentes donc un risque de faillite important ou au moins de stagnation à des cours bas.
Vous me répondrez sans doute qu’en réalité il n’y a que peu de risque car justement le titre côte au plus près de la valeur de ces actifs tangibles mais cela reste encore bien théorique pour moi.
J’aurais aussi tendance à penser qu’une meilleure connaissance du business model est nécessaire car il faut évaluer si la chute est justifiée ou exagérée et vérifier qu’à moyen terme la société va être capable de se relancer.
Bien évidemment, le même type d’analyse est a réaliser avec une stratégie dividende, j’ai simplement l’impression que dans ce cas, elle nécessite moins de compétence et de temps.
Bibike a écrit :
Je ne tiens pas compte des avis des "analystes de la place", bien que j’utilise souvent leurs prévisions financières qui sont relativement proches de la vérité pour les bigs caps en tout cas.
Le forum me permet de découvrir de nouvelles entreprises que je n’aurais pas regardé sans une file de discussion.
J’apprécie lire les analyses des forumeurs bien que je n’investisse pas sans faire ma propre analyse, pour être sûr de bien comprendre et surtout de savoir réagir suivant l’évolution du cours post achat.
Je suis un grand fan des outils xlsValorisation (valorisation big et mids caps) xlsPortfolio (suivi de valeur de part, des dividendes, watch list etc…) et xlsasset (suivi patrimonial global).
Je suis entièrement d’accord avec vous sur l’ensemble de ces points.
D’ailleurs, je viens de faire l’acquisition des outils xlsValorisation et xlsPortfolio
XlsValorisation me permettra d’avoir une meilleure idée de la valeur d’un titre.
Pour finir, j’aurais tendance à penser qu’il faut que je gagne en expérience en passant à l’action. Je suis plutôt de nature perfectionniste à vouloir être dans la parfaite maîtrise avant de me lancer.
Je suis pourtant bien conscient que la formule magique n’existe pas et que je vais devoir trouver la stratégie et la méthodologie qui me correspond.
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1 #6 04/04/2018 23h58
- bibike
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Bonjour Ribeiro,
Pour les dividendes : effectivement déjà largement débattu, je pense que les deux visions sont valables et peuvent coexister.
L’effet tampon est limité pour moi car étant massivement diversifié, les dividendes d’un titre X sont ridicules (quelques 10aines d’€ annuels…), je comprends et respecte votre vision, largement partagée par d’autres.
Pour les daubasses et le deep value : si c’est trop flou pour vous, lisez à droite du blog, les cas d’entreprises dévoilées, vous verrez ainsi des cas concrets de l’investissement initial au dénouement, il y en a pour tous les goûts, des multiples baggers et de véritables fiascos mais chaque fois des leçons à tirer et un process qui se perfectionne.
Le fait que la société soit dévalorisée n’a rien à voir avec le risque de faillite, même si ce risque est plus élevé sur les small value que sur les autres types d’entreprises (cherchez les articles "avantages statistiques") il est largement borné par un ratio d’endettement strict, sur plus de 150 sociétés achetées ce n’est jamais arrivé qu’une fois*, grâce à ce garde fou.
*je n’ai pas encore relu l’histoire de cette société chinoise mais il est possible qu’il y ait aussi une histoire de comptes falsifiés (typique Chine continentale d’après ce que j’ai pu lire).
Je pense sincèrement que l’analyse est beaucoup plus simple, on se fiche globalement du business, seul compte quelques ratios quantitatifs et une diversification massive du portefeuille, mais c’est mon avis, je comprends que ce style soit peu attirant, j’y déroge aussi parfois par simple envie d’autre chose.
Ribeiro a écrit :
J’aurais aussi tendance à penser qu’une meilleure connaissance du business model est nécessaire car il faut évaluer si la chute est justifiée ou exagérée et vérifier qu’à moyen terme la société va être capable de se relancer.
On peut chercher des catalyseurs à la hausse (c’est d’ailleurs conseillé pour éviter les values trap) mais dans ce mode d’investissement on ne cherche justement pas à faire de prévision. Les analystes professionnels se trompent souvent, le management aussi, je me sens incompétent à faire des prévisions à part au mieux projeter le passé, ce qui se vérifie rarement.
Warren Buffett a écrit :
Les prévisions vous en disent beaucoup sur ceux qui les font, elles ne vous disent rien sur l’avenir.
Ribeiro a écrit :
XlsValorisation me permettra d’avoir une meilleure idée de la valeur d’un titre.
L’outil va surtout vous forcer à apprendre à valoriser. Si vous avez lu les newsletters d’IH une partie de l’analyse vous sera rapidement familière. En complément je vous conseille ce livre. Complétez par une recherche Google sur le DCF.
Ribeiro a écrit :
Pour finir, j’aurais tendance à penser qu’il faut que je gagne en expérience en passant à l’action. Je suis plutôt de nature perfectionniste à vouloir être dans la parfaite maîtrise avant de me lancer.
Votre phrase me fait penser à mes entretiens annuels au travail. J’étais fier d’être perfectionniste et je ne comprenais pas que cela puisse être un défaut, on me reprochait mon manque de prise de hauteur et je ne comprenais pas cette remarque. J’ai finalement compris après une mutation.
En gros une analyse globale (macro) et rapide avait plus de valeur aux yeux de mes responsables, qu’une analyse minutieuse / détaillée mais outrageusement consommatrice de temps.
En bourse et en valorisation d’entreprise, la perfection est impossible, c’est plus un "art" qu’une science exacte.
Warren Buffett a écrit :
Mieux vaut avoir approximativement raison qu’avoir précisément tort
Bonne soirée.
Dernière modification par bibike (05/04/2018 07h15)
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#7 11/09/2020 00h38
- Talleyrand
- Membre (2020)
- Réputation : 4
Bonsoir à tous,
Je voudrais avoir votre avis sur un processus de selection d’actions, processus basé sur certains paramètres. Je voudrais faire une selection d’une cinquantaine d’actions reparties entre l’Europe, les USA et l’Asie (Japon pour le moment mais ouvert à HK/Chine). Je ne vais pas m’attarder sur la repartition géographique ni sectorielle je ferai juste en sorte que le résultat soit équitablement réparti.
J’ai pensé extraire les actions des indices les plus connus type S&P500, SBF120, FTSE350, Nikkei225 puis faire une préselection avec les critères suivant:
- P/E < 25 voire <20
- Capitalisation boursière > 1Mds
- EPS croissant sur les 3 dernières années
- Paye des dividendes avec un dividende qui a crû sur les 5 dernières années (en moyenne)
- EV/EBITDA < 12-15
- Price/Book < 5 voire moins en fonction des autres paramètres
- Rentabilité des capitaux propres (RoE) > 5%
- Ratio de couverture des intérêts (Interest Coverage Ratio) supérieur à 5
- NCAVPS positif. Ratio créé par Benjamin Graham qui calcule l’actif courant moins le passif par action. Je regarde seulement pour comparer des actions à d’autres.
Je pense utiliser ces paramètres pour faire un premier tri à partir duquel je commence à regarder les rapports annuels, présentation investisseurs, avis des « experts », articles de la presse spécialisée, avis des actionnaires sur ce forum etc.
Qu’en pensez-vous? Avez-vous des ratios à conseiller et que je peux rajouter dans mon processus de sélection? Pour information j’extraie tout cela sur un fichier excel en utilisant Bloomberg (accès professionnel).
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#8 11/09/2020 00h45
- lopazz
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Avec ces ratios "value", vous vous privez des entreprises qui ont les meilleures perspectives de croissance… C’est dommage. Concrètement ces dernières années votre process de sélection aurait exclu :
Amazon
Google
Visa
Salesforce
Netflix
Tesla
Shopify
etc…
Pourquoi ne pas tout simplement partir sur un ou plusieurs ETF ?
Dernière modification par lopazz (11/09/2020 01h03)
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#9 11/09/2020 09h19
- pvbe
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@Talleyrand,
En plus de vos ratios, je pense qu’il serait bon de vérifier que les entreprises sélectionnées ne soient pas trop endettées à l’aide de ratio tel le gearing ou encore Dette/EBITDA.
Il est bon aussi de se demander comment les entreprises sélectionnées mécaniquement se comporte face au Covid.
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#10 11/09/2020 19h15
- Talleyrand
- Membre (2020)
- Réputation : 4
@lopazz:
Pour moi certaines actions sont en bulle speculative (Tesla) ou avec des ratios complètement délirants (Amazon, entre autres). Néanmoins j’investirai quand même une petite partie du portefeuille (10% à 15%) dans des titres tels que Apple ou Netflix.
Pour les ETF j’en ai acheté quelques uns mais je ne trouve aucun plaisir à investir là dedans.
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#11 12/09/2020 09h17
- Selden
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Bonjour Ribeiro,
J’applique grosso modo les mêmes étapes dans le processus que vous décrivez.
Une différence tout de même sur la 1ere étape est que j’ai fabriqué moi même mon screener.
Tout comme vous j’ai lu une multitude de livres sur le domaine. Je partais de quasiment 0 d’un point de vue comptabilité, lecture des états financiers, money management, finance comportementale, code informatique etc…
Au fil de cet apprentissage continu, j’en suis arrivé à la conviction (et non la conclusion n’ayant pas suffisamment de retex) que non seulement on n’est jamais mieux servi que par soi même mais également que si on agit comme tout le monde, on aura les mêmes résultats que tout le monde.
Mon raisonnement est peut être naif et erroné mais j’estime qu’une espérance de gain supérieure à la moyenne implique un travail intense d’une qualité également supérieure à la moyenne.
Dit autrement, utiliser un screener tout fait, dont au passage on ne maîtrise pas les données sous-jacentes, est à la portée de tous et ne nécessite pas de compétence particulière. Mais il vous sortira les mêmes sociétés que ceux ayant le même style d’investissement que vous.
Dans mon propos, ce n’est en aucun cas une critique envers ceux les utilisant pour x ou y raisons, le x ou y étant souvent le temps, mais j’ai décidé de mettre à profit ce que j’avais appris et maîtriser la chaîne de décision de bout en bout.
C’est un process d’amélioration continue, on se trompe, on ajuste, on recommence. Le tout étant d’avoir de la constance dans la démarche.
Pour reprendre votre plan:
1) SCREENING DU MARCHÉ (PREMIER AFFINAGE)
1 - Screening automatique de la cote (US,France, Belgique pour le moment en attendant l’ouverture d’un PEA pour ma compagne que je gérerai)
2 - Notation basée sur 25 critères quantitatifs inspirés de mes lectures (livres, forum IH)
3 - Sélection des sociétés ayant une note supérieure à 66/100
2) ANALYSE DES FONDAMENTAUX POUR VALIDER LES CRITÈRES DE LA STRATÉGIE (DEUXIÈME AFFINAGE)
Ayant un style plutôt GARP, j’affine les critères fondamentaux et quantitatifs de la partie 1 avec les critères suivants
1 - Croissance des 3 dernières années et perspectives de croissance à 3 ans
2 - Calcul de ratios complémentaires:
- PEG (Price to Earning relativement à la croissance)
- EV / EBITDACG (Valeur d’entreprise relativement à l’EBITDA ajusté des Capex et
relativement à la croissance)
3 - Surperformance vis à vis de l’ETF sectoriel
4 - Consensus Analyste
5 - Estimation du Fair price (Moyenne entre Méthode DCF et historique de prix suivant plusieurs ratios)
3) SÉLECTION FINALE
Les 2 phases précédentes m’ont déjà à priori permis de sélectionner des entreprises de qualité. Je décide enfin via les critères suivants
1 - Sociétés faiblement endettées
2 - Fair price à 3 ans > cours de bourse actuel
3 - Tendance haussière du cours de bourse
4 - Actualités qui remettraient en cause mon évaluation (perte d’un contrat, scandale etc..)
Si à l’issue de ce process en 3 étapes j’hésite encore entre plusieurs valeurs j’applique alors les derniers critères suivants par ordre d’importance:
1 - Le secteur d’activité
2 - Les montants déjà investis dans les secteurs d’activités privilégiés
3 - Le versement croissant de dividendes
Bien à vous
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2 #12 12/09/2020 11h00
- dangarcia
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Talleyrand, le 11/09/2020 a écrit :
@lopazz:
Pour moi certaines actions sont en bulle speculative (Tesla) ou avec des ratios complètement délirants (Amazon, entre autres). Néanmoins j’investirai quand même une petite partie du portefeuille (10% à 15%) dans des titres tels que Apple ou Netflix.
Pour les ETF j’en ai acheté quelques uns mais je ne trouve aucun plaisir à investir là dedans.
Si vous investissez pour le plaisir, ça ne se discute pas : faites-vous plaisir avant tout, c’est l’essentiel !
Si vous investissez pour gagner de l’argent je rejoins l’avis de lopazz. Achetez le marché et laisser le temps faire son oeuvre.
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#13 12/09/2020 13h59
- JeromeLeivrek
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dangarcia a écrit :
Si vous investissez pour gagner de l’argent je rejoins l’avis de lopazz. Achetez le marché et laisser le temps faire son oeuvre.
Si je savais à l’avance que le marché allait faire mieux que moi, je pense que j’achèterais le marché. Et peut-être que Talleyrand aussi. Mais je pense que nous n’en savons rien.
La phrase que vous avez écrite revient à faire cette hypothèse que le marché fera mieux que les choix de Talleyrand. C’est fort, non ?
Blog : Le projet Lynch.
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#14 12/09/2020 14h11
- Caceray
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La phrase que vous avez écrite revient à faire cette hypothèse que le marché fera mieux que les choix de Talleyrand. C’est fort, non ?
Moi ça me paraît plutôt censé. Dans le marché, il y a principalement des institutionnels (Goldman, JPM, Morgan Stanley, SG, BNP) qui payent à prix d’or des traders, quants, analystes, IT, etc…
Si Talleyrand avait les compétences de faire mieux que le marché, il pourrait certainement être embauché par ces mastodontes et gagner plus en salaire qu’en boursicotage perso.
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#15 12/09/2020 14h26
- dangarcia
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JeromeLeivrek a écrit :
dangarcia a écrit :
Si vous investissez pour gagner de l’argent je rejoins l’avis de lopazz. Achetez le marché et laisser le temps faire son oeuvre.
Si je savais à l’avance que le marché allait faire mieux que moi, je pense que j’achèterais le marché. Et peut-être que Talleyrand aussi. Mais je pense que nous n’en savons rien.
C’est exact. Pas plus que nous ne savons si vous allez faire mieux que le marché.
Le choix logique découlant de ce constat serait au minimum de faire 50/50 et d’obtenir une performance moyenne de celle du marché et celle de votre gestion.
Opter pour une gestion active à 100% dénote déjà un certain excès de confiance.
Aucun jugement de valeur, il faut juste en être conscient je pense.
JeromeLeivrek a écrit :
La phrase que vous avez écrite revient à faire cette hypothèse que le marché fera mieux que les choix de Talleyrand. C’est fort, non ?
Fort je ne sais pas, je ne crois pas même, affirmer que l’investisseur individuel lambda ne parvient pas à battre le marché sur longue période est-il si extravagant ? Je n’affirme pas que ce n’est pas possible, je considère que c’est peu probable.
Je ne sais pas si on peut considérer que ce forum est représentatif mais depuis plus de 10 ans qu’il existe, quelle est la part des IH faisant mieux que le marché sur cette période ?
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1 #16 12/09/2020 15h15
- lopazz
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Tout a été dit par dangarcia.
J’ai de plus en plus le sentiment que le mieux à faire est d’investir la grande majorité de son portefeuille sur un ou plusieurs ETF grands indices, et de garder une petite partie en gestion libre "bac à sable".
Parce que le but de l’investissement c’est de gagner de l’argent (et pour cela, rien de mieux que les ETF pour 99% des particuliers), mais que nous sommes des passionnés et qu’il est très dur de rester assis sur ses mains : le bac à sable vient régler ce problème. Si ça se passe bien, on augmente un peu la perf globale et on a la satisfaction d’avoir eu raison, si cela se passe moins bien, on diminue un peu la perf et on aura payé pour son plaisir - un peu comme une soirée au casino.
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1 #17 12/09/2020 15h26
- JeromeLeivrek
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Même si j’admettais les derniers messages, ca me semble étrange de venir dans la file "Méthodologie de recherche d’actions et d’achat d’actions" pour expliquer qu’il vaut mieux investir dans des ETF.
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#18 13/09/2020 00h04
- savinien10
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Ribeiro, le 30/03/2018 a écrit :
Méthodologie de recherche et de validation d’achat d’actions en 3 étapes:
1) Screening du marché (premier affinage)
(…)2) Analyse des fondamentaux pour valider les critères de la stratégie (deuxième affinage)
(…)
3) Sélection finale
(…)
Je procède de la même manière.
Sur les screeners, je me fie à celui de l’IH + parfois celui de Zonebourse (repris par Binck). Mes critères de recherche incluent : ratio VE/EBITDA < 11, PER < 25, rendement de 2 %, ROIC au moins de 10 %. Je regarde aussi les scoring de l’IH (croissance, contrariant …).
A ce stade, j’élimine certaines actions répondant aux critères mais ayant un historique rédhibitoire selon moi : FCF < 0 au moins une fois sur les 5 dernières années, résultat déficitaire au moins 2 fois sur les 5 dernières années.
Ensuite, deuxième affinage, avec une note sur 20 tenant compte de l’historique de croissance, de la rentabilité, du positionnement par rapport aux sociétés similaires, de l’endettement, du rendement, de l’allocation du capital, … Une note inférieure à 12/20 est éliminatoire. J’utilise les données de l’IH et zonebourse.
Si l’action obtient une note égale ou supérieure, j’estime sa valeur à partir du xlsValorisation, de l’estimation de la capacité financière, et de la méthode DCFF.
Votre sélection finale correspond à la mienne, mis à part que je ne me fie pas aux avis des analystes. Je me base sur Wikipedia, les actualités Google, les notations des agences financières, les avis sur le forum IH, et la restitution de Zone bourse à titre purement informatif.
J’utilise xlsPortfolio pour ma watchlist.
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#19 13/09/2020 13h50
- Talleyrand
- Membre (2020)
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Caceray, le 12/09/2020 a écrit :
La phrase que vous avez écrite revient à faire cette hypothèse que le marché fera mieux que les choix de Talleyrand. C’est fort, non ?
Moi ça me paraît plutôt censé. Dans le marché, il y a principalement des institutionnels (Goldman, JPM, Morgan Stanley, SG, BNP) qui payent à prix d’or des traders, quants, analystes, IT, etc…
Si Talleyrand avait les compétences de faire mieux que le marché, il pourrait certainement être embauché par ces mastodontes et gagner plus en salaire qu’en boursicotage perso.
Je travaille déjà chez un "mastodonte" mais sur les obligations. J’ai quand même accès à une source d’informations plus conséquente que la plupart des personnes qui ne travaillent pas en finance. Cependant, j’ai une faible expertise en investissement et c’est cela que je cherche à développer. Je pense qu’investir dans les ETF m’apprendrait pas grande chose en comparaison avec un investissement direct en actions.
lopazz, le 12/09/2020 a écrit :
Tout a été dit par dangarcia.
J’ai de plus en plus le sentiment que le mieux à faire est d’investir la grande majorité de son portefeuille sur un ou plusieurs ETF grands indices, et de garder une petite partie en gestion libre "bac à sable".
Parce que le but de l’investissement c’est de gagner de l’argent (et pour cela, rien de mieux que les ETF pour 99% des particuliers), mais que nous sommes des passionnés et qu’il est très dur de rester assis sur ses mains : le bac à sable vient régler ce problème. Si ça se passe bien, on augmente un peu la perf globale et on a la satisfaction d’avoir eu raison, si cela se passe moins bien, on diminue un peu la perf et on aura payé pour son plaisir - un peu comme une soirée au casino.
Je ne suis pas un expert sur les ETF mais de ce que j’ai regardé j’ai l’impression que leur performance est assez faible (<10%). En tout les cas même si statistiquement la plupart des investisseurs sous-performent le marché, j’ai quand même besoin de tenter, et de voir si moi je peux faire mieux que le benchmark.
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#20 13/09/2020 14h29
- Caceray
- Membre (2017)
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Je travaille déjà chez un "mastodonte" mais sur les obligations. J’ai quand même accès à une source d’informations plus conséquente que la plupart des personnes qui ne travaillent pas en finance. Cependant, j’ai une faible expertise en investissement et c’est cela que je cherche à développer. Je pense qu’investir dans les ETF m’apprendrait pas grande chose en comparaison avec un investissement direct en actions.
Vous travaillez sur les obligations, c’est à dire ? D’après la tournure de votre paragraphe, je à peu près sur que ce n’est pas en front-office, peut-être du middle ?
Sans vouloir vous offenser, vous reconnaissez ne pas avoir la compétence de "l’investissement" donc potentiellement "inapte" à être trader ou quant ? Et lorsque vous bâtissez une "stratégie", vous êtes potentiellement en train de parier contre ces gens là D’ailleurs, puisque vous travaillez dans cette structure, vous avez potentiellement l’occasion d’aller discuter avec les intervenants du front-office ?
Je ne suis pas un expert sur les ETF mais de ce que j’ai regardé j’ai l’impression que leur performance est assez faible (<10%). En tout les cas même si statistiquement la plupart des investisseurs sous-performent le marché, j’ai quand même besoin de tenter, et de voir si moi je peux faire mieux que le benchmark.
Cf. la réponse de Lopazz Ce n’est donc pas un "pur investissement" (froid et réfléchi) mais aussi un peu de "plaisir".
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2 #21 13/09/2020 20h53
- Talleyrand
- Membre (2020)
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Caceray a écrit :
Je travaille déjà chez un "mastodonte" mais sur les obligations. J’ai quand même accès à une source d’informations plus conséquente que la plupart des personnes qui ne travaillent pas en finance. Cependant, j’ai une faible expertise en investissement et c’est cela que je cherche à développer. Je pense qu’investir dans les ETF m’apprendrait pas grande chose en comparaison avec un investissement direct en actions.
Vous travaillez sur les obligations, c’est à dire ? D’après la tournure de votre paragraphe, je à peu près sur que ce n’est pas en front-office, peut-être du middle ?
Sans vouloir vous offenser, vous reconnaissez ne pas avoir la compétence de "l’investissement" donc potentiellement "inapte" à être trader ou quant ? Et lorsque vous bâtissez une "stratégie", vous êtes potentiellement en train de parier contre ces gens là D’ailleurs, puisque vous travaillez dans cette structure, vous avez potentiellement l’occasion d’aller discuter avec les intervenants du front-office ?
Je travaille en Front et j’ai toujours travaillé en Front d’ailleurs même lors de mes stages. J’ai volontairement omis ce que je faisais exactement pour garder mon anonymat. La précision de mon expertise produit (obligation) était pour clarifier le point du manque d’expérience de l’investissement sur les actions.
Je pense mettre tout le monde d’accord en disant qu’un gérant de portefeuille action ou obligation a plus d’experience/expertise dans la gestion de portefeuille qu’un trader/sales/structureur…
Finalement donc pas besoin d’aller discuter avec les gens du front puisque je travaille avec eux et généralement quand je parle, ils m’écoutent. Le problème c’est: avoir une expertise dans un domaine ne fait pas de vous automatiquement un expert dans un autre. Un bon trader actions ne sera pas forcément un bon trader obligation, etc. Et dans mon cas un […] obligation ne fait pas de moi automatiquement un expert dans le stock picking.
Donc oui on peut être un professionnel de la finance de marché, expérimenté, en front, et vouloir apprendre des passionnés de ce forum.
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3 #22 13/09/2020 22h38
- dangarcia
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Talleyrand a écrit :
Je ne suis pas un expert sur les ETF mais de ce que j’ai regardé j’ai l’impression que leur performance est assez faible (<10%). En tout les cas même si statistiquement la plupart des investisseurs sous-performent le marché, j’ai quand même besoin de tenter, et de voir si moi je peux faire mieux que le benchmark.
Pour répondre à votre question initiale, votre méthode de choix d’actions tient la route et vous permettra certainement de constituer un portefeuille de belles valeurs. Mais le problème ce n’est pas tant la méthode que la façon de l’appliquer. Et en pratique, de s’y tenir quoi qu’il arrive. Or il n’est pas rare même pour un investisseur chevronné avec une "méthode" solide et réfléchie, d’arriver tôt ou tard, soit à "s’emballer" si sa méthode surperforme, soit à prendre peur (ou ce qui est pire, vouloir "se refaire"), dans le cas contraire (lire Les biais psychologiques qui vous font perdre de l’argent - Moneylo ou Finance comportementale : 10 biais qui vont vous faire perdre de l’argent ou autre, les articles et études sur le sujet ne manquent pas). Dans les deux cas, l’investisseur s’éloigne de la méthode initiale et en général finit par "se planter".
Dans votre cas, le problème est que, comme tout investisseur débutant, vous êtes en excès de confiance (cf cette étude L?Exces De Confiance Des Investisseurs Individuels : Application Sur Le Marche Boursier Tunisien - ScienceDirect mais là encore les exemples ne manquent pas).
Vous êtes - dans une moindre mesure - comme la personne à qui on démontre par a+b qu’il n’a une chance sur 15 millions de gagner au loto mais qui voudra jouer quand même parce que "on ne sait jamais".
Vous dites avoir "besoin" de tenter, bon, moi j’appellerais ça une envie, car c’en est une même si ça fait mal de se l’avouer. D’où ma première réponse ci-dessus : si vous optez pour une gestion active pour vous faire plaisir et satisfaire cette "envie", allez-y, vous aurez des émotions, bonnes ou mauvaises peu importe, c’est ce que vous recherchez dont le but sera atteint !
Si en revanche vous faites ce choix dans l’espoir plus ou moins conscient #introspection de gagner plus d’argent qu’en suivant simplement le marché, là je vous inviterais à faire preuve d’humilité et un choix de gestion plus rationnel.
À défaut d’accepter le choix le plus rationnel qui consiste à acheter le marché et laisser courir (et se focaliser sur l’augmentation de sa capacité d’épargne), la solution proposée par lopazz me paraît la plus judicieuse : allouer la majeure partie de votre patrimoine (80 ou 90% par exemple) à un tracker monde et garder le reste pour essayer de faire mieux, que ce soit via la méthode décrite plus haut, ou de la spéculation, ou ce que vous voulez. Et puis se fixer une date butoir : par exemple 3 ou 5 ans.
Si dans 3 ou 5 ans vous avez obtenu une performance significativement supérieure au marché vous déciderez éventuellement, en vous appuyant cette fois sur du concret (votre track record) plutôt qu’une simple envie, d’augmenter la part de votre patrimoine à gérer activement (de fait elle aura déjà mécaniquement augmentée grâce à votre surperformance). Peut être même jusqu’à 100%.
Si en revanche malgré tous les efforts et le travail fourni vous avez fait moins bien qu’un bête fonds indiciel, il sera temps de vous remettre en question.
Enfin je dis ça mais je sais pertinemment que c’est comme pisser dans un violon vous avez déjà fait votre choix ; c’est d’ailleurs une constante sur ce forum et ailleurs, encore un biais comportemental qui consiste à se préoccuper davantage du "comment" et pas assez du "pourquoi", souvent conjugué au fameux effet Dunning Kruger dont j’ai déjà parlé dans l’indifférence générale, eh oui il y a des choses toutes bêtes qu’on a du mal à admettre ; ce n’est même pas spécifique à la finance pour tout dire, enfin bref.
Pour terminer et puisque de toute évidence vous tenez absolument à faire de la gestion actions active, au lieu d’y risquer vos billes pourquoi ne pas chercher un poste de gérant actions puisque vous travaillez déjà dans le secteur ? L’avantage c’est que vous gérerez l’argent des clients et que même si vous vous plantez lourdement, vous empocherez quand même des bonus confortables ! Je vous laisse y réfléchir (ou pas)
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#23 13/09/2020 22h44
- JeromeLeivrek
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dangarcia a écrit :
À défaut d’accepter le choix le plus rationnel qui consiste à acheter le marché et laisser courir
Vous, vous savez quel est le choix le plus rationnel.
Je comprends mieux l’impasse de notre discussion.
Blog : Le projet Lynch.
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#24 13/09/2020 23h43
- dangarcia
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Bonsoir JeromeLeivrek,
Dans mon précédent message j’ai développé (i) une réponse à la question initiale portant sur une méthode de sélection d’actions puis (ii) un constat soutenu par des références plutôt sérieuses (les avez-vous lues ?) et enfin (iii) des propositions qui ne me semblent pas absurdes compte tenu du profil investisseur de la personne à qui elles s’adressent (et inspirées entre autres des travaux de Daniel Kahneman, psychologue et prix Nobel d’économie).
En retour, une peu amène attaque ad hominem ("Vous, vous savez quel est le choix le plus rationnel") par laquelle vous vous en prenez à la personne (moi) et ce que je sais ou ne sais pas, plutôt que d’argumenter sur mon propos (en l’occurrence, "qu’est-ce qu’un choix rationnel ?").
En terme de discussion (dans le sens débat, échange de propos) je n’en vois pas pour le moment.
En terme d’impasse, si impasse il y a, vous admettrez qu’elle de votre fait.
J’ajoute que venant de vous cette réponse me déçoit un peu, vous êtes habituellement plus prolixe et proposez un tout autre niveau de réflexion sur votre blog que j’ai plaisir à lire à l’occasion.
Si j’ai dit ou écrit quelque chose qui vous a choqué ou blessé je m’en excuse (mais je ne vois pas quoi car vous ne le dites pas ?)
Si j’ai dit ou écrit quelque chose avec quoi vous n’êtes pas d’accord je serai ravi de lire votre point de vue. Là aussi j’avoue rester un peu sur ma faim.
Bonne fin de soirée.
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2 #25 14/09/2020 01h37
- Scipion8
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Je pense qu’il y a simplement, comme le suggérait JeromeLeivrek, un décalage entre ce que souhaite Talleyrand et, plus généralement, l’objet de cette file, d’une part, et des réponses condamnant le stock-picking au profit des ETF, de l’autre. Effectivement, ces dernières interventions sont assez HS ici, et peut-être a fortiori avec Talleyrand qui me semble, par sa profession, être un adulte vacciné sur les marchés financiers, même s’il est (selon sa description) néophyte dans l’investissement en actions.
D’ailleurs (et pour finir sur ce HS), nul n’est obligé à faire 100% ETF ou 100% stock-picking. On peut aussi faire x% ETF et (1-x)% stock-picking, en faisant varier x selon (i) son degré de familiarité avec les marchés, (ii) sa tolérance au risque de sous-performance, (iii) son temps disponible et son intérêt pour les marchés. Et une fois fixé x, on peut le faire varier au fil du temps, par exemple l’augmenter si l’on constate que l’on n’a pas de goût ou de compétence pour le stock-picking…
Une autre approche (c’est la mienne) est une diversification extrême en titres vifs, de façon à avoir un simili-ETF limitant a priori le risque de sous-performance. (Je n’affirme pas que ce style d’investissement conviendrait à tout le monde.)
Pour revenir à l’objet de cette file et à la question de Talleyrand : les approches du screening et du stock-picking vont varier selon la façon d’envisager le marché boursier, qui varie fortement d’un individu à l’autre. Il y a à mon sens au moins 2 grandes lignes de séparation dans les approches du stock-picking :
a) Considère-t-on les marchés boursiers comme plutôt efficients ou non ?
- Si oui (c’est mon cas), alors un investissement en ETF ou un investissement très diversifié en titres vifs se justifie à mon sens : pour choisir ces titres vifs, on va cibler des "types" d’entreprises avec lesquelles on sera psychologiquement à l’aise, et qui répondent à nos préférences financières et psychologiques (par exemple préférence ou non pour des entreprises de croissance, pour des dividendes etc.). On fait confiance au marché pour pricer (à peu près) correctement les actions (au moins de façon relative l’une par rapport à l’autre), donc les ratios de valorisation sont peu importants dans ce contexte.
- Si non, alors on peut essayer d’estimer la valeur intrinsèque des actions (fair value) pour identifier celles qui seraient "décotées". Dans ce cas-là, le screener donnera une part prééminente aux ratios de valorisation, voire à d’autres méthodes d’estimation de la valeur intrinsèque (DCF).
b) Considère-t-on les actions selon une échelle unique ou selon différents "types" ?
- Si l’on considère que le stock-picking consiste à classer les entreprises de "la meilleure" à "la pire" selon une échelle unique, alors on va essayer de formaliser cette échelle par différents critères ou filtres. Par exemple on va rechercher des entreprises (i) dont l’activité croît, (ii) qui sont profitables et (iii) qui ne sont pas chères.
- Si l’on considère au contraire (c’est mon cas) que le marché est constitué d’entreprises de différents "types", dont la comparaison directe n’est sans doute pas pertinente alors qu’elles peuvent être utiles de façon complémentaire dans un portefeuille diversifié, alors on ne va pas s’orienter vers un screener unique, mais au contraire combiner différents screeners pour choisir des entreprises supérieures dans les différents "types".
Peter Lynch combinait ainsi dans son portefeuille des valeurs de qualité très solides (stalwarts), des valeurs de croissance plus risquées (fast growers), des valeurs cycliques et des valeurs en retournement (recoveries). Son excellente performance sur la durée s’explique par un très bon stock-picking dans ces différentes catégories.
Si l’on utilise un filtre unique sur la valorisation (comme vous l’envisagez, Talleyrand), alors on élimine d’office la plupart des valeurs de croissance (aujourd’hui souvent chères), et l’on opère une sélection adverse conduisant à un portefeuille mollasson et peu diversifié, constitué de valeurs matures et peu chères - non en raison d’hypothétiques "inefficiences" de marché, mais de leur faible potentiel "objectif".
Votre proposition de filtres ne laisse strictement aucune chance aux valeurs de croissance : la combinaison de multiples filtres de valorisation les élimine totalement - et même des valeurs de qualité plus matures, à mon avis.
De même, votre exigence de dividendes n’est pas vraiment rationnelle à mon sens, a fortiori pour un investisseur en phase de capitalisation : vous n’avez manifestement pas besoin de dividendes pour le moment ; en utilisant ce filtre (a fortiori en combinaison avec les filtres de valorisation) vous n’obtiendrez que des valeurs matures peu performantes, et vous enrichirez surtout le fisc. (Avec des valeurs de qualité ou de croissance versant des dividendes faibles, voire pas du tout, vous décalez l’impact de la fiscalité à la réalisation de vos PV, dans plusieurs années voire décennies - et pendant ce temps là votre argent travaille !)
Quelques observations complémentaires :
- Le ROIC est peut-être un indicateur plus pertinent de la rentabilité que le RoE.
- Les résultats peuvent être volatils d’une année sur l’autre, donc l’exigence d’un EPS strictement croissant peut injustement pénaliser des entreprises de qualité. Mais perso l’exigence d’une croissance structurelle (sur 3 ou 5 ans) des EPS me semble légitime. Je la combinerais avec un indicateur sur la croissance du chiffre d’affaires, voire du résultat opérationnel.
- La foule constituée par les participants de ce forum (moi y compris, hein) est une (toute petite) sous-partie de la foule constituée par l’ensemble des participants de marché, et la compétence moyenne de ce sous-groupe est sans doute inférieure à la moyenne (with all due respect, c’est bien normal pour un forum à vocation pédagogique). Donc je ne considèrerais pas un avis majoritairement positif sur ce forum (ou tout autre) comme un signal positif - mais plutôt le contraire. En revanche, on peut éventuellement identifier des participants a priori plus compétents que la moyenne, et les considérer comme des émetteurs de "signaux" que l’on ne va pas suivre aveuglément, mais qui peuvent éventuellement apporter un "point de bonus" ou une dernière confirmation après une analyse détaillée. On peut notamment utiliser cette approche en regardant les portefeuilles de gérants professionnels, en toute hypothèse plus compétents que les bons amateurs ici.
Vous l’aurez compris, perso, je suis assez sceptique sur l’utilité d’un screener ou d’un outil de classement unique, et je favorise beaucoup plus le stock-picking dans des sous-groupes de mon univers d’investissement (valeurs de rendement, valeurs de croissance, actions value etc.), en différenciant fortement les filtres utilisés. J’y reviendrai prochainement sur ma file de portefeuille.
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