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6 #1 01/03/2017 08h47
- cricri77700
- Membre (2014)
- Réputation : 738
“ENTJ”
Je vais exposer un sujet qui me perturbe en ce moment et essayer de le comprendre :
Quand vous aurez réussi, vous allez vous retrouver devant un problème que la plupart des gens n’imaginent même pas.
Ce qui va se passer, c’est que la communication avec la plupart de notre entourage proche ou professionnel va devenir compliqué.
Ce n’est pas par jalousie.
Forcément, certains seront jaloux. Mais pas vos amis les plus proches.
C’est simplement qu’il ne vont pas se sentir à la hauteur.
Parce que côtoyer quelqu’un qui a réussi, ça vous met en face de vos excuses : en effet cela nous renvois à nos échecs et cela devient compliqué de se regarder dans le miroir par la suite… pourquoi pas moi ?
Ça renforce la frustration qui consiste à avoir des rêves, et à ne même pas avoir osé commencer à les réaliser.
Il n’y a qu’une extrême minorité des gens qui passe à l’action, et qui se met sérieusement à transformer ses rêves en réalité. Et si vous, vous faites partie de cette extrême minorité, alors vous vous écartez mécaniquement de vos amis et de vos proches.
En regardant votre succès, certains seront fiers de vous. Mais au plus profond d’eux-mêmes, ils vous se demander “pourquoi pas moi”.
Et ressentir de la frustration, quand ce n’est pas de la jalousie.
Peut-être qu’un ou deux de ces amis, au contraire, seront inspirés par vos résultats.
Peut-être qu’au contraire des autres, votre réussite sera l’élément qui va déclencher la leur.
En leur montrant que c’est possible.
Mais ça ne sera pas la majorité d’entre-eux. Loin de là.
Quand on réussit, on est seul.
Il y a un dicton anglophone qui dit : “It’s lonely at the top”.
Qu’on peut traduire par “On est seul au sommet”.
En bas de la montagne, vous n’êtes jamais seul.
Il y a toujours quelqu’un pour taper la causette au bar du village.
Par contre, plus vous montez, plus le groupe se réduit. Et tout en haut, on est souvent seul.
Les alpinistes apprécient -et recherchent- la solitude.
En réalité, ils n’ont pas le choix.
Parce qu’il n’y a jamais personne là-haut.
Et en business, c’est la même chose.
Si vous grimpez tout en haut de la montagne, il va falloir s’attendre à être seul pour contempler le paysage.
Le succès, c’est un plaisir solitaire.
C’est un fait. Et il faut l’anticiper.
Beaucoup d’entrepreneurs en souffrent.
Pourtant, quand on est seul, on apprend à faire confiance à son propre jugement. A ne plus avoir besoin de se reposer sur l’avis des autres. A prendre ses responsabilités.
Finalement, ça nous apprend l’autonomie.
Et ça n’est pas plus mal.
Mais que faire?
-Je pense qu’il ne faut jamais s’énerver fasse à cette "injustice" car c’est attiser le feu et leur donner raison.
-Rester humble car les gens pensent que les gens qui réussissent sont hautains et méprisants .. c’est leur interprétation car ils se sentent inférieurs car se n’est pas la même réussite social.
- Être tolèrant … Quand on réussit, on peut penser que les autres sont sans le faux : pourquoi il râle ..? Il ne met rien en œuvre pour réussir … Quand on entreprend des choses , ça peut vite nous saouler car c’est pas notre vison des choses … il faut penser qu’on a pas tous les même capacités et personnalité.
- Je pense également que c’est important pour l’équilibre de côtoyer des personnes qui ne connaissent pas votre réussite ( associations , sport etc.) et bien sûr de ne pas parler de votre métier ou si vous êtes rentier…
Personnellement j’ai beaucoup évolué depuis 2 ans et demi, je constate un écart important avec mon entourage proche (mais pour le moment ça va) et surtout dans mon métier salariat car les gens me saoulent à râler pour rien et subir leur vie sans rien faire pour changer leurs problèmes.
Ils sont haineux à baver sur tout ce qui bouge.. et pourtant il y a quand même une bonne ambiance général dans mon travail et je n’y vais pas à reculons.
Mais notre façon de penser change et on peut se sentir plus différent sur la vison de la vie.
Mots-clés : entreprendre, jalousie, réussite
Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!
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1 1 #2 01/03/2017 09h22
3 #3 01/03/2017 09h57
- Crown
- Membre (2010)
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Bonjour,
Malgré la quasi unité des messages précédents perso je ne me reconnais pas vraiment dans ce qui est ecrit.
C’est quoi reussir ?
Ce n’est pas du tout un mot que j’utilise. Certes je peux ne pas travailler mais je n’ai pas réussi plus que bcp de gens. À la limite j’envierai quelqu’un de plus jeune pour son âge mais assez peu quelqu’un pour un aspect financier.
Vaut il mieux avoir cinquante ans et rentier ou 25 en pleine santé ? Qui doit envier qui (si l’on devait envier quelqu’un ?)
Je suis peut être aveugle mais je n’ai pas l’impression de croiser des personnes envieuses. J’en intrigue certains mais je ne ressens pas d’envie particulière.
Pas mal de personnes de mon entourage vivent correctement, ca joue certainement mais j’en connais plusieurs pour qui la réussite est intellectuelle (par exemple des professions libérales, médecins ou autres) pour qui le fait que je travaille ou pas ne génère certainement pas la moindre envie.
Quand je vais dans certains "club d’investisseurs" je croisent des personnes qui ont un patrimoine avec au moins un zéro de plus que le mien et certains qui dépassent les patrimoines à 8 zéro. Je me sens tres "humble" dans ces situations…mais pas d’envie particulière non plus.
L’âge fait peut être qu’à la 50taine il y a qd même pas mal de personnes qui ont des réussites diverses, que ce soit eux meme ou via des enfants brillants, ou tout simplement parce qu’ils ont une vie en adéquation avec leurs envies et que finalement on se retrouve dans une certaine "masse".
Je reconnais ne pas vivre dans une banlieue parisienne compliquée ou dans un environnement très défavorisé mais en tout cas je ne vis pas dans un cocon non plus.
Crown
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3 #4 01/03/2017 12h20
- doubletrouble
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“INTJ”
C’est une réaction très Française et dans une certaine mesure Britannique qui ne se limite pas à l’argent mais inclus toute amélioration. En France il est préférable "socialement" de rester groupé dans la médiocrité et mal vu d’essayer de s’améliorer. On voit ça en ZEP où essayer de s’en sortir par la scolarité est tout aussi aliénant. Dans les administrations ou le "bon copain" devient soudainement la cible des cancans sitôt promu.
Comme l’analyse Cricri77700, il faut exclure celui qui veut s’améliorer car ses efforts remettent directement en cause le mode de vie de ceux qui ne suivent pas : la vigueur de ces efforts est un miroir des problèmes du groupe, et la dissonance cognitive de justifier ces problèmes par un "c’est mon choix" défiant devient souvent intolérable en face des résultats. Seules solutions : saboter le fauteur de trouble pour qu’il revienne au sein du groupe la queue entre les jambes ("tu vois ! c’est pas pour nous ces choses là") ou l’exclure comme un traître pour ne plus avoir le nez dans le caca de ses résultats positifs. Car au delà des efforts, la sortie demande souvent de remettre en cause une culture et un mode de vie (dépenses frivoles dans votre cas, mais ça peut aussi se traduire par des codes vestimentaires/langages, relations aux figures d’autorité, consommation de substance, entraide qui devient impossible, etc…). C’est à mon avis plus que la paresse ce qui motive la répugnance à sortir du groupe : la remise en cause du mode de vie/valeurs, qui s’accompagne parfois d’une fierté de classe. C’est un prix très élevé à payer, trop pour beaucoup si on y ajoute l’incertitude du projet. Surtout que parallèlement au rejet du groupe dont on s’extrait péniblement, on rencontre souvent un rejet symétrique du groupe qu’on cherche à intégrer (échecs par manque de connaissance, moqueries à cause d’un accent, de codes non maîtrisés, etc…).
Cet effet panier de crabe est vraiment particulier et on ne le retrouve pas du tout en Chine par exemple (où chacun essaye au contraire de s’en sortir et de tirer ses amis vers le haut), ni au Canada par exemple où "good for you" est dit sincèrement. Je pense que c’est dû au fait que la société y est beaucoup plus fluide, alors que le système de classes sociales bien délimitées outre-Manche et plus flou mais bien réel en France donne un terreau fertile à ce genre de comportements identitaires toxiques.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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3 #5 01/03/2017 12h37
Bonjour Cricri77700
Ah, un infirmier psy (je suis infirmier moi-même, et j’ai bossé en moultes milieux dont la psy-le relationnel m’ayant toujours plus botté que la technique).
Je me permettrai juste une analyse ultra sauvage de votre dernier post : vous dites vous ficher du regard d’autrui, s’ensuit une liste de comment se comporter avec famille, amis, etc….cela ne me paraît pas si libre du regard d’autrui.
Je dois dire que la lecture de DR, pour moi, est souvent très intéressante au regard de la psychologie de ses intervenants, et que cela m’interroge sur la relation à l’argent, à la réussite, et en gros à sa place et réalisation au sein de la société.
Construit-on sa réussite pour soi-même, ou pour une revanche sur un sentiment d’échec, ou pour se prouver aux autres?
j’ai le sentiment que ces motivations sont souvent en arrière plan, et je parle déjà pour moi le premier!
En fait, la relation à son patrimoine est avant tout à mes yeux l’expression de sa propre façon de s’individuer….et que si beaucoup se préoccupent de questions fort matérielles, en fait il y a derrière des questions fort existentielles.
M’étant intéressé à la psychogénéalogie après la naissance de mon fils, j’ai pu me rendre compte à quel point mes échecs étaient liés à des répétitions d’histoire passées, et aussi à la déconnection de liens d’identité profondes à mes lignées paternelles et maternelles.
Cela a l’air peut-être à côté du sujet comme réponse, mais je suis persuadé qu’en fait notre évolution et réussite est un mix entre puiser l’énergie dans les liens à nos proches, et aussi s’en séparer pour faire sa propre vie. L’erreur à mon sens serait de privilégier une polarité plus qu’une autre.
Après, je pense qu’il y a un réel problème d’identité française par rapport à tous ces points (et étant descendants de paysans polonais par ma mère, ayant réussi à leur mesure par leur seul travail, et vivant avec une italienne issue de famille modeste, mon regard est décalé et tant mieux!), car nous avons des structures de fonctionnements qui favorisent des fonctionnements claniques fermés, donc des visions ultra-normatives de la réussite : réussir se fait dans le clan, s’en différencier met en péril l’identité de la norme du clan. D’où un rapport à la réussite ambivalent : les riches sont forcément des monstres d’égoïsme, alors que les français acceptent un système de république féodale où les dirigeants bénéficient de privilèges patrimoniaux à faire pâlir tout rentier qui se respecte (être rentier n’est pas un but en soi pour moi : être juste à l’aise financièrement me suffira, et nos besoins ne sont pas immenses).
J’ai pu voir la différence quand je suis passé du salariat au libéral : j’ai eu un mal fou à accepter la richesse…plus de dix ans!…Et là que je viens d’y réussir, ma collègue me vire!
Réussir c’est aussi supplanter ses pairs, et ses pères!….et parfois, inconsciemment, cela suscite justement culpabilité, voire notre conscience profondément tribale fait qu’on préfère se mettre en retrait pour laisser la préséance à nos aÏeux, pères, ancêtres, pour ne pas prendre la place du chef de clan….cela sonne psychanalyse sauvage, mais à observer le monde, surtout en milieu rural depuis treize ans, me met vraiment en face la puissance de ces comportements archaïques qui motivent encore notre société, en quête de repères, d’identités, dans un monde en changement.
D’où parfois scrupules, culpabilités possibles.
Par contre je pense que si on assume vraiment intérieurement la vie qu’on mène, alors tout cela tombera tout seul : les relations factices cesseront, et l’on trouvera lien avec des gens qui nous comprennent. Et assumer peut signifier accepter qu’on a du mal à assumer et qu’on ressent des contradictions! C’est ça aussi la vraie vie!
Derrière aussi, il peut y avoir des motivations liées à des peurs du manque, des refus de revivre la faillite, qui nous poussent à nous mettre une pression monstrueuse pour réussir, et à oublier nos besoins basiques de plaisir, de détente, de jouir de la vie telle qu’elle est…j’observe cela en moi trop souvent!
Cela peut amener justement ces sentiments de séparation, à penser que certains ne veulent pas faire d’effort (après tout c’est leur droit!), en tous cas à oublier que la vie c’est aussi les autres, et l’imperfection de ce monde, parce qu’on se met trop la pression.
Je pense qu’il y a là tout un équilibre à trouver, et qu’il faut savoir ne pas être trop pressé, et aussi ne pas oublier que malgré tous les efforts qu’on fasse, n’importe quelle catastrophe peut ruiner tout cela….donc trouver un équilibre entre la prévoyance patrimoniale et l’investissement pour renforcer notre pouvoir financier, personnel, et profiter de la vie au quotidien.
Et qu’on ne pourra pas empècher les autres de penser à notre propos!…
Après, est-ce que ceux qui ne savent que nous jalouser, qui nous flattent mais nous méprisent, sont de vrais amis?…Perso j’ai très peu de vrais amis….mais mes vrais amis ne me jugent pas, et sont contents de ma réussite. Et ne me méprisent pas quand je ne réussis pas……un peu de compassion n’a jamais fait de mal à personne, bien au contraire!
J’ai un ancien pote de lycée, il est un des rares à qui je parle de bourse….il ne juge pas…pourtant il est aux antipodes de tout ça…mais lui, sa réussite a été de retaper de façon très belle une vieille maison dans le Cantal, il s’est acheté en la revendant un bien locatif en Corrèze…il vit avec son amie, il n’a que ses 600 euros de loyer pour vivre, mais elle rapporte le salaire, et il fait un potager immense qui les nourrit une bonne partie de l’année sur le terrain de sa maison à elle , fait des ruches, quelques moutons, continue les travaux dans la maison….pour moi il est un vrai symbole de réussite, parce qu’il a réussi à développer la capacité à produire de la richesse de ses propres mains. Réussite qui est aussi le fait qu’ils sont aussi à deux et que leurs apports différents se complètent.
Denis Péchère parlait de gèrer le patrimoine à deux et de partager, je crois qu’il a raison…Soit on chemine ensemble et on partage, sinon c’est un peu dommage je trouve.
Voilà…j’espère en tous cas très sincèrement que vous trouviez votre bonheur au sein de tout cela…..l’argent doit servir le bonheur.
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2 #6 01/03/2017 13h31
- MichelPlatini
- Membre (2011)
Top 50 Dvpt perso. - Réputation : 27
Isild a écrit :
Moi ce qui m’intéresse aussi dans ce sujet, c’est la relation à l’argent au sein en couple.
Je suis désormais célibataire mais je sais que par le passé, mon compagnon m’a reproché d’être trop économe et de trop "bien" gérer l’argent.
Comment vous organisez vous avec cet autre qui partage votre vie ? Cet autre qui n’a pas forcément envie de se priver, qui n’y connait peut-être rien en finances, qui est cigale alors que vous êtes fourmi ou tout simplement qui ne veut pas prendre de risque dans des investissements insécuritaires.
Ca doit être source de conflits, forcément…
C’est simple.
Un profil comme le vôtre va attirer 80% des célibataires ayant un compte sur ce site.
Faites votre marché
Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave… Friedrich Nietzsche.
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3 #7 01/03/2017 14h24
- berny
- Membre (2014)
Top 50 SCPI/OPCI - Réputation : 30
Bonjour cricri77700
Le titre de votre fil est assez accrocheur ! et votre question très orientée ! mais pourquoi pas, jouons le jeu ;-)
Comme dit plus haut par Crown "pourquoi votre réussite va vous écarter de vos amis de vos proches" n’est pas systématique.
Je pense qu’un élément important à prendre en compte est que la "réussite" (au sens réussite financière) peut déclencher de manière durable des émotions fortes chez le sujet objet de la réussite. Ces émotions entraînent un changement de comportement et ce changement de comportement peut être mal perçu et rejeté par l’entourage.
Les émotions peuvent être l’ivresse, l’excès de confiance en soi mais aussi l’angoisse et l’ennui (une fois qu’on a "réussi" qu’est-ce qu’on fait de sa vie ?). Ces émotions peuvent induire de la suffisance, de la vanité, ou simplement donner la "grosse tête".
Dans tous les cas la "réussite" comme beaucoup d’autres grands événements de la vie transforme les personnes et leur rapport au monde et aux autres.
Aussi en guise de réponse, je formulerai votre en question en "Pourquoi votre réaction à la réussite peut va vous écarter de vos amis et de vos proches ?"
Pour que votre questionnement soit complet vous devriez ouvrir un second fil "Pourquoi votre réussite va vous écarter rapprocher de vos amis et de vos proches?"
C’est vrai aussi… La réussite financière et le changement de mode de vie qui en découle avec l’arrêt d’une activité professionnelle bouleverse complètement la perception du temps. Fini la course à la performance, fini les choix tranchés vites et nets, l’exigence de maîtrise, bonjour le temps pris à écouter les autres, l’empathie retrouvée , le lâcher prise. Les proches sont aussi sensibles à ça et vous le rendent :-)
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2 #8 01/03/2017 15h05
- francoisolivier
- Exclu définitivement
- Réputation : 115
Isild a écrit :
Moi ce qui m’intéresse aussi dans ce sujet, c’est la relation à l’argent au sein en couple.
Je suis désormais célibataire mais je sais que par le passé, mon compagnon m’a reproché d’être trop économe et de trop "bien" gérer l’argent.
Comment vous organisez vous avec cet autre qui partage votre vie ? Cet autre qui n’a pas forcément envie de se priver, qui n’y connait peut-être rien en finances, qui est cigale alors que vous êtes fourmi ou tout simplement qui ne veut pas prendre de risque dans des investissements insécuritaires.
Ca doit être source de conflits, forcément…
Tout depend ce qui se cache derriere le mot cigale ou fourmi.
Si par le fait "de vouloir faire des economies" (quand on gagne bien sa vie) on entend :
etre radin, extremment egoiste, pic-assiette, faire les poubelles, offrir des cadeaux trouvés dans des poubelles à sa famille, arracher des joncquilles devant la mairie pour l’anniversaire de sa femme …
Ce sont des cas extremes mais vrai : j’ai connu plusieurs personnes comme cela.
Pour repondre à votre question, la reussite de mon beau-frere a rendu ma belle soeur imbuvable (show off et diva) et donc ma femme et moi meme se sont eloignés d’eux.
J’ai deux autres amis qui pourrait etre rentier, je les aime beaucoup car ils sont restés à l’ecoute des autres.
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2 #9 02/03/2017 14h17
- Faith
- Membre (2014)
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Hall of Fame
cricri77700 a écrit :
Il y a 3 ans , si j’avais lu ce topic, je me serai dit : " pff , ils sont blinder et il se plaignent , si j’étais à leurs place .. Je me poserai pas toute ses questions .. " pour schématiser bien sûr.
En réalité , c’est plus complexe , surtout quand on est jeune …
Vous avez initié ce fil avec l’idée que la "réussite" suscite un changement de vision chez les autres, ce qui est forcément vrai d’une certaine manière, mais il faut se demander si cette réussite est la cause directe de l’éloignement, ou si l’éloignement n’est pas une conséquence normale.
Je m’explique: au fur et à mesure de notre vie, même nos liens avec nos meilleurs amis se distendent parfois. Pas pour des questions de réussite ou de jalousie, mais simplement parce que les relations vont et viennent naturellement.
Pour prendre mon exemple, je n’ai plus de contact avec de très proches amis, pour mille raisons:
- un simple déménagement à quelques dizaines de km suffit parfois (il est très casanier, moi aussi…)
- une nouvelle copine
- un enfant
- un changement d’horaire de travail
- un intérêt pour un nouveau sujet et/ou la perte d’intérêt pour un autre.
- etc
Un autre exemple qui m’a touché: la carte UGC illimité !
Ce qui était avant un super rendez-vous entre potes (on s’arrangeait toujours pour voir certains films ensemble) devient une prise de tête: il faut trouver un film que tout le monde a envie de voir et qu’il n’a pas encore vu ! Au final, on ne fait quasiment plus de sortie ciné…
La "réussite" affecte forcément vos relations ne serait-ce que parce qu’elle change vos habitudes, même un tout petit peu. Mais il ne faut pas faire de la réussite un bouc-émissaire: dans la plupart des cas ce seront simplement vos petits changements d’habitudes qui distendent vos liens, comme ça se serait passé si vous vous étiez trouvé une nouvelle passion, une nouvelle femme, etc…
C’est normal, c’est la vie.
Dernière modification par Faith (02/03/2017 15h45)
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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2 #10 06/03/2017 16h41
Eh beh, que de passion(s)!
Je trouve assez honnête d’invoquer la chance….cela peut juste signifier admettre qu’on a eu des conditions que d’autres n’ont pas eues.
Perso j’ai eu la chance d’une éducation, et d’un regard sur le monde. Je me rends compte combien tout le monde ne l’a pas eue.
Sur d’autres domaines j’ai subi des épreuves qui m’ont conditionné négativement.
Ce n’est pas se victimiser que de constater les faits (mais bon, je suis conditionné par mon regard de soignant,à poser les différents éléments comme constat clinique, sans juger du caractère bon ou mauvais, mais pour comprendre la mécanique qui sous-tend les choses).
D’ailleurs, pour moi, devenir riche financièrement ne va pas de soi, et c’est plus un problème psychique que matériel.
Un jour mon comptable me disait qu’il tombait sur un client, lui disant qu’en dessous de 7000 eur mensuels, il ne pouvait pas vivre…avec sa femme ils gagnaient 15000.
Que pourrai-je penser, moi qui ne suis pas encore à étaler mon portif dans ces colonnes (et que j’ai commencé par un investissement à 3 chiffres, et même plus honte!)?
Je pourrai l’envier, mais en fait non….par contre si ma vie est apparemment plus modeste (et je suis sûr que l’on m’a déjà jugé, en tous cas dans le travail, sur les apparences), je sais que je peux vivre chichement, et en fait ma nature n’est pas de vivre comme un pacha…je voudrais juste financer quelques rèves, et aider ma famille et d’autres.
Quand je vois ma collègue qui m’a lourdé, car j’étais une entrave à sa volonté d’hyperdéveloppement financier, ça me fait réfléchir : elle a décidé de se rendre esclave du travail, de dire oui à toute demande, à tout heure….moi effectivement je suis peu sexy : je pose des limites, je ne veux pas qu’on m’appelle à 3h du mat pour me demander un traitement pour quelqu’un qui va mourir, je ne veux pas qu’on me fasse croire que je suis un larbin face à des gens qui jouent sur la limite floue entre besoin et désir personnel, et ma dépendance au revenu qu’ils me procur(ai)ent par l’intermédiaire d’une caisse qui paie pour eux, et donc les déresponsabilise.
Bref je veux me respecter.
Mais je crois qu’ayant compris que je pouvais gagner aussi autrement que par le travail "pur" (c’est à dire en faisant bosser mon propre argent), effectivement ma relation au travail devient autre : je considère que je ne veux plus en être esclave mais le choisir. Je suis sûr que cela a conditionné la réaction de ma collègue, qui préfère être une esclave de la consommation, du rendement, mais se rend dépendante du travail et se plaint tout le temps alors qu’elle veut tout le temps gagner plus, que moi qui en était arrivé à gagner assez avec 10 jours par mois (bon, tout est à reconstruire, mais j’ai vu que j’en étais capable, tout comme d’épargner sur ce revenu et c’est pas rien!).
Donc oui, la question de la jalousie me semble que certains ont envie de niveler les choses par le bas : on ne devrait pas parvenir à la liberté qu’ils rèvent mais se refusent en refusant de se révolter contre ceux qui les spolient vraiment.
Par contre, je pense qu’en France on vit encore sur un mode très féodal de représentation des choses, la question du mérite en étant aussi une.
Mais je pense que le discours politique n’est qu’un jeu sur des représentations qui me semblent surtout tenir de la bourgeoisie du 19e siècle voire du moyen-âge, et surtout agitant des clichés qui clivent des classes sociales qui souvent se jugent fautes de se connaître.
Et je bénis mon travail m’ayant emmené au coeur des foyers, pour comprendre le monde en vrai et pas sur des images.
Par exemple, j’ai eu des copains super à gauche, contre le monde capitalisto-financier, voulant être écolo, affichant Bedos disant "entre la bourse ou la vie, j’ai choisi la vie", etc etc…
Mais il y en a un qui faisait du travail au black chez moi, il a cru que j’étais, parce que j’étais profession libérale, une vache à lait, une rente locale. Jusqu’au jour où j’ai rappelé gentiment que j’étais chez moi…il n’a pas supporté, dans ses conviction socialo-gaucho-alternato tout ce qu’on veut (je n’ai rien contre, je serais plutôt à gauche, socialo, et alternato, sauf qu’aucun qui parle au nom de ça ne reflète l’idéal qui est le mien, à savoir un vrai partage, mais pour un vrai partage il faut avoir de quoi partager)…bref, des gens qui conspuent la finance, mais sont propriétaires, touchent le RSA, travaillent au noir, ont une femme qui ramène le salaire, et des parents qui les aident derrière.
D’ailleurs, pour pousser la question au fond du paradoxe, chez moi, la couleur politique est simple, et à mon avis le total refoulé français : on est communistes de droite.
Bah oui, ici ça vote rouge à fond (bon, moi je ne vote pas, je n’arrive pas à croire en quelqu’un, mon vote c’est comment je vis, consomme, travaille, me lie socialement, etc…)….mais quand je vois la municipalité qui magouille pour se distribuer le foncier, qui est capable de vendre des terres à des gens à qui ça appartient déjà, qui dissimulent un projet de carrière susceptible de bousiller tout l’écosystème local, bref, qui partagent, mais avant tout entre eux les gens du pays, oui ça me fait rigoler!
Par contre, pas très loin d’ici, pendant la guerre, le prince descendant d’une famille royale qui règna des siècles sur notre belle contrée, pourtant de droite, catho, et pas à la ruine, pris son vélo pendant la guerre(il n’y avait plus d’essence) pour faire 60 kms aller, afin de faire libérer des métayers de ses fermes qui s’étaient fait prendre par la milice (ils fricotaient dans la résistance)…certains habitant du cru disaient qu’il avait évité un Oradour….alors qu’il aurait pu n’en avoir cure. Même les communistes le respectaient et l’aimaient, mais parce qu’il aimait les gens, les saluait, bref, avait des valeurs avant un statut.
Tout cela pour dire que c’est avant tout un état d’esprit, la richesse c’est une attitude, pas seulement des avoirs. Les avoirs sans l’être,, ne donnent rien de mieux.
Et la richesse pour soi tout seul, me paraît d’une grande pauvreté.
Cela dit, c’est un équilibre à trouver.
Etant désireux de créer un centre d’accueil et de bien-être, avec ma compagne, j’ai pu voir à quel point parfois, donner, proposer des prestations, pour rien, faisait qu’en face les personnes ne leur donnait aucune valeur. Du coup je dois changer, et ce n’est pas spontané pour nous, mais la réalité nous éduque!
Un équilibre, à trouver, exercice ô combien subtil.
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3 #11 28/04/2017 08h39
- Volanges
- Membre (2015)
- Réputation : 11
Comme on vit en société, qu’on a une famille qui a une image sociale, des enfants qui vont encore à l’école, où ils sont confrontés à des camarades ayant des parents à l’activité plus classique, il est très important de décider de la bonne formulation pour qualifier la manière dont on assure son existence matérielle
"- Qu’est-ce qu’il fait, ton père? - " Il n’a pas besoin de travailler, ou: Il a de l’argent, ou: Il fait des placements, ou: Il est rentier!" - toutes ces formules susciteront de l’incompréhension, voire de la jalousie, et la nature humaine étant ce qu’elle est, on peut le comprendre.
D’autre part, si j’en juge par diverses interventions que j’ai lues, de la part de nombreux membres de ce site, l’ambition la plus fréquemment exprimée ici n’est pas de glander et de se dorer au soleil au bord d’une piscine (quoique..) mais de se libérer des contraintes négatives d’une profession à temps plein, de s’assurer des revenus qui résistent tant au chômage éventuel ou à une crise endémique qu’à la retraite, et surtout, de pouvoir se consacrer plus largement à ses envies ou à ses passions.
Cela va en général de pair avec le fait de poursuivre une certaine activité professionnelle, commerciale ou non, mais de façon partielle, à titre complémentaire et non plus exclusif.
Une bonne formule est donc sans doute, si on a réussi à s’assurer ce statut de rentier partiel ou complet, à l’exprimer, non pas comme si c’était une aubaine imméritée (telle que le serait un gain au Lotto) mais comme la poursuite de son activité professionnelle sous une autre forme. Type: j’ai travaillé en entreprise pendant 15 ans, j’avais fait un peu le tour, j’ai eu envie de me mettre à mon compte pour développer des projets personnels. J’y perds peut-être en sécurité, mais j’y gagne en autonomie et j’ai plus de temps pour ma vie de famille". Il me semble que bon nombre de gens peuvent entendre cela. Surtout si on s’abstient de triomphalisme et d’en mettre plein la vue avec des signes criants de réussite matérielle. Mais ce n’est pas le genre de membres de ce cercle, et d’ailleurs l’ambition de "2 smics" n’implique pas le style tape- à l’oeil.
Après cela, en fonction du domaine d’activité de chacun, il faut mettre un nom sur ce que l’on fait (consultant en communication, bureau d’études, gestionnaire de fonds, organisateur d’événements, agent immobilier etc) sont des termes suffisamment clairs et vastes à la fois pour ne pas susciter de secousses majeures.
Il est possible et justifié aussi de mettre en avant ce qui, dans d’autres circonstances, aurait été un hobby (mais tout est hobby en somme dès lors que vous êtes dégagé du travail obligatoire à temps plein), mais qui à présent, devient une part importante de votre vie: tenir un blog ou écrire un livre sur vos voyages, aménager votre maison ou le jardin de votre belle-mère, tenir une brocante ou acheter des aquarelles que vous revendez à l’occasion, ce pourquoi vous suivez des cours du soir en histoire de la peinture…
Le but de tout cela n’est pas de mentir ni de se la jouer, mais de rendre compatibles trois choses: votre activité véritable, l’image que vous en donnez, et le désir de ne pas être ostracisé - alors que vous n’avez rien volé à personne, mais que vous êtes devenu votre propre mécène pour mener la vie qui vous convient.
Suivre sa pente, mais en montant…
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2 #12 28/04/2017 18h06
Non, malheureusement on ne s’en fout pas des autres.
Je suis assez solitaire, je n’ai pas besoin de voir du monde tout le temps et je me fous éperdument des avis des autres, mes proches exceptés.
Toutefois :
1/ Nos enfants /conjoints ne sont pas tous des INTJ ou assimilés et peuvent mal vivre le regard ou les critiques.
2/ La méchanceté /jalousie/médiocrité de certaines personnes, et surtout des groupes, est sans limite, et je me méfie terriblement de réactions ou pièges qu’on peut vous tendre parceque vous avez "réussi ".
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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2 #13 30/04/2017 12h48
- FranckInvestor
- Exclu définitivement
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Volanges a écrit :
Comme on vit en société, qu’on a une famille qui a une image sociale, des enfants qui vont encore à l’école, où ils sont confrontés à des camarades ayant des parents à l’activité plus classique, il est très important de décider de la bonne formulation pour qualifier la manière dont on assure son existence matérielle
"- Qu’est-ce qu’il fait, ton père? - " Il n’a pas besoin de travailler, ou: Il a de l’argent, ou: Il fait des placements, ou: Il est rentier!" - toutes ces formules susciteront de l’incompréhension, voire de la jalousie, et la nature humaine étant ce qu’elle est, on peut le comprendre.
- qu’est-ce qu’il fait t.on papa ?
- il est investisseur.
Point.
C’est vrai et cela résume à 100% la situation. C’est plutôt valorisant et loin du cliché :"il boit des Margarita glacées au bord de la piscine quand il n’est pas parti en voyages…"
Quand je rencontre des nouvelles personnes (quoi que… cela arrive encore avec des amis que je revois épisodiquement) je dis que je suis investisseur, les gens comprennent (surtout en Allemagne et me félicitent souvent, car ils comprennent la difficulté de franchir le pas et de TOUT gérer en "selbständig" = indépendant !). Ou alors, si c’est trop flou pour eux, je précise que je gère également un site internet sur l’investissement boursier pour les "rassurer" sur le fait que j’ai bien une activité récurrente……
Il arrive très souvent qu’on me demande : "et alors, t.u as prévu de reprendre un travail ?"
=> sous-entendu, ce que je fais n’est pas un travail, voire c’est honteux… C’est dingue. Les gens veulent absolument qu’on rentre dans leur moule, c’est-à-dire un emploi salarié. Sinon, ils ne comprennent pas.
Comme le fait de ne pas être propriétaire de son logement. Je me lasse d’expliquer que je gagne plus à gérer mon patrimoine et à le faire fructifier, plutôt qu’à le consacrer dans l’acquisition d’une maison… Auquel cas, je réponds : "et après, je fais quoi ? Je mange les murs de ma maison pour me nourrir ?".
Toujours de grands moments…
Pour ce qui est de "les autres, je m’en fous". Oui, bien sûr, c’est une possibilité.
Mais il y a, comme certains l’ont rappelé ici, le fait que nous avons une famille, des amis proches, une compagne / conjoint / des enfants… Et si, nous-même, sommes capables d’assumer ces choix de vie différents qui nous épanouissent, il faut aussi penser à nos proches. Et leur donner les armes pour que notre situation ne soit pas un fardeau pour eux.
Avec de bonnes explications et un bon vocabulaire, vous réglez 95% des situations. Sur les 5% restant, expliquez leur qu’il est normal que certains ne comprennent pas. Sortir du cadre, du schéma de vie cliché, n’est pas une vision que tout le monde est capable d’entendre, de comprendre ou d’accepter. Cela demande une certaine ouverture d’esprit.
Et puis, sinon, faites comme Motus : si les inconvénients dépassent les avantages, rien ne vous empêche de faire marche arrière.
Les Daubasses - Investir sur les petites valeurs avec succès / Graines Voltz : défendre une offre > 40 EUR
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5 #14 30/04/2017 20h54
- parisien
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robert22 a écrit :
Isild a écrit :
Trois réactions entendues ce mois passé lorsque j’ai évoqué mon attrait récent pour la Bourse
Certes la bourse. Mais il me semble que le francais moyen comprendra qu’un rentier vive sur les loyers qu’il touche. Apres les dividendes, les coupons, c’est plus abstrait et ca fait plus peur, c’est sur. En arriver au denigrement, quand meme…?
Pourquoi blâmer le Français moyen de se méfier de la bourse et a fortiorio de ne pas la voir comme source potentielle de revenus assez réguliers, quand même les professionnels de la finance pensent comme ce Français moyen.
A chaque fois que j’ouvre un compte-titres ou une assurance-vie pour moi-même ou mes enfants, je rigole en lisant une des question figurant dans les formulaires "Connaissance du client":
"Quelles sont vos principales sources de revenus?
- salaires
- revenus des professions indépendantes non salariées
- retraites
- revenus fonciers
- gains de jeu (!)"
Vous noterez que "revenus et plus-values sur valeurs mobilières" ne figurent pas dans la liste.
Même les courtiers en ligne semblent ignorer que certains de leurs clients ont cela comme principale source de revenu assez récurrent, parfois pour des montants annuels à "6 chiffres", voire dans le "haut des 6 chiffres", alors qu’ils acceptent par exemple l’idée qu’on puisse vivre de revenus fonciers.
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17 #15 25/04/2020 09h55
- amoilyon
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Dez67, le 01/03/2017 a écrit :
Il ne vient à personne l’idée que la réussite puisse être (exemples en vrac) :
- Une vie familiale épanouie
- Ou vie sociale épanouie
- Ou reconnaissance de la famille/entourage/société/… de sa valeur/compétence/…
Et il y a plein d’autres exemples où il n’y a aucun lien entre réussite et épaisseur du portefeuille. Et si on reprends ces quelques exemples de réussite, ils auraient plutôt tendance à vous rapprocher de vos amis et proches.
Donc, avec en définition, réussite = " ce qui vous a réussit", voici quelques exemples:
" /t/u as trop de la chance, /t/on chien est sage et il obéit // c’est parce qu’il est gentil et soumis"
Qui s’est maudit pendant 6 mois suite à l’adoption vu les bêtises faites ? Qui a pleuré 2h continue quand je suis rentrée de cours et que j’ai vu le combo " 6 bricks de jus d’orange éclatées + 6 bouteilles de lait + chiot tout mouillé qui a sauté dans le lit + ficus déterré et terre partout + mes polys de cours qui épongeaient le jus d’orange "? Qui a passé tous ses jeudis après midi sur le terrain d’agility pendant 5 ans ? Qui allait en cours d’éducation le samedi avec les autres chiens ?
Alors, oui maintenant elle attend devant la porte de la boulangerie toute seule, elle n’aboie pas, ne tire pas, et elle obéit à la voix et à la main.
Mais moi, il est difficile, c’est un dominant. Aller aux cours ? Non, j’ai pas le temps / pas l’envie / c’est trop cher / le samedi je préfère faire mon kéké.
Mais moi j’ai de la chance, tout simplement.
/t/u as trop de la chance, /t/as un métier qui /t/e plaît, /t/u gagnes bien et en plus /t/u as jamais été au chômage
Qui est allée à Paris sitôt son bac en poche alors que j’étais jamais sortie de mon village natale. Qui a trimé pendant la prépa et le concours ? Qui a passé ses vacances à rattraper les cours et le sommeil en retard ?
Qui a accepté un poste à 75km de son domicile pour pas être au chômage ?
Mais moi, j’avais pas de facilité, alors j’ai fait des études courtes. Des études longues ? Non, j’ai pas envie, trop pénible, là au moins je bosse tout de suite et j’ai un salaire directement. Puis tous les week ends je sors et je m’éclate. Non, moi je pourrais pas passer ma vie à étudier, je préfère sortir avec mes potes.
Mais moi j’ai de la chance, tout simplement.
/t/u as trop de la chance, /t/on petit ne réclame jamais de console vidéo et il adore les livres
Qui allait à la bibliothèque à la même fréquence avant, pendant et après la grossesse ? Qui a emmené et assis son petit sur le tapis dans le coin des enfants, et progressivement a regardé les autres enfants, puis les livres, puis a pointé du doigt pour les attraper, les feuilleter, et s’intéresser aux noms des personnages et à leurs histoires ? Qui a lu plusieurs fois les mêmes livres, la même page, jusqu’à ce qu’il passe à un autre livre ?
Mais moi, ici, il n’est concentré que par les jeux vidéos. On lui a acheté le nouveau jeu à 80€, c’est pas donné, alors que /t/oi c’est facile le moindre bouquin il le regarde. Ici il a déjà cassé sa tablette alors on lui en a acheté une nouvelle
Mais moi j’ai de la chance, tout simplement.
/t/u as trop de la chance avec /t/on studio au centre, y a toujours des étudiants qui veulent louer alors /t/ as juste à encaisser les loyers tous les mois
Qui a scruté les annonces pendant 4 ans ( QUATRE ANS), qui a visité des dizaines de bien sans réussir à passer le stade de l’offre d’achat ? Qui a ensuite démarché les banques ? les artisans ? Qui a géré la rénovation, la gestion et la mise en place des visites et du locataire ?
Mais moi, j’ai pas le temps, avec le boulot/les enfants/…, je rentre, je suis crevé, je me mets au lit et je matte une série. Puis le week end je préfère faire un barbecue avec la famille
Mais moi j’ai de la chance, tout simplement.
Alors oui, je crois que j’ai juste de la chance, le derrière bordé de nouilles
Et vous saviez qu’en plus j’avais les cheveux naturellement brillants et doux?
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2 #16 25/04/2020 12h30
- cricri77700
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“ENTJ”
Amoilyon,
C’est effectivement pénible d’entendre ce genre de propos à notre égard alors qu’on se donne généralement les moyens et pas la généralité ( les gens en général )
Je parle de généralité car il y a effectivement des gens qui n’ont pas eu de "chance" avec une éducation basé sur de la violence , de l’alcoolisme ect et cela fait des dégâts considérables sur le développement de l’enfant et donc de sa personnalité.
Il y a aussi des gens qui sont bien dans leurs vie sans en vouloir plus… et ses gens ne râlent jamais .
Personnellement, j’ai ouvert cette discussion il y a 3 ans déjà.
J’ai déjà répondu à mes questions :
Les jaloux , ceux qui disent des phrases genre " on a pas la chance , t.u travailles pas t.oi, t.u ennuies pas ? alors qu’il se plaint H24 sur sa vie ect …
C’est simple j’ai switché, y compris 2 amis d’enfance que je connaissais depuis l’âge de 6 ans et 14 ans !
Le ménage a été fait avant mon mariage sur les invitations en septembre 2019.
Mon ami d’enfance que je connais depuis que j’ai 6 ans devais être mon témoin.
En mars 2019 on était parti en Tunisie avec d’autre amis : j’ai vraiment vu a quel point c’était plus possible.
On est arrivé à un moment ou ses problème était de ma faute ( mettre enceinte sa copine qu’il connait depuis 2 mois sans contraception, perte de permis à 150km/h et alcoolisé ect … ) 31 ans et une mentalité de gosse de 15 ans ! Bref j’ai coupé court également et couper les ponts !
J’ai 3 styles de proches :
-Des amis entrepreneur ou on parle business sans taboue on a la même vision !
-Mes amis d’enfance ou que je connais depuis 10/20ans qui n’envie pas les autres , pas de jalousie apparente.
Mais étant le seul "entrepreneur" parfois le décalage salarié ( gilet jaune ect ) /patron/entrepreneur se fait ressentir mais bon sa va encore !
-Puis ma famille proche.
Et les connaissances comme tout le monde avec des activités divers et variés.
Je pense réellement avec ma propre expérience qu’il est difficile de s’entendre avec des personnes qui n’ont pas la même vision que nous.
Il y a trop de décalage sur notre façon de voir la vie, de résoudre les problèmes de la vie quotidienne , l’éducation qu’on donne à nos enfants ect .
Il n’y a pas que la réussite financière même si c’est un domaine qui crée beaucoup d’incompréhension , il y a également des personnalités compatible et d’autre non.
Bref , personnellement je m’assume à 100% et quand je vois une once de jalousie , de chose négative dans une relation je coupe court direct !
Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!
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2 #17 25/04/2020 13h28
cricri77700 a écrit :
Je parle de généralité car il y a effectivement des gens qui n’ont pas eu de "chance" avec une éducation basé sur de la violence , de l’alcoolisme ect et cela fait des dégâts considérables sur le développement de l’enfant et donc de sa personnalité.
Cela n’est pas une fatalité…
Ça peut aussi être un moteur d’avoir souffert dans sa jeunesse, d’avoir était rabaissé, humilié étant enfant par un père violent et narcissique.
D’avoir vu les huissiers accompagnés d’un serrurier forcer votre porte étant enfant en rentrant de l’école puis les accompagner pour qu’ils fassent l’inventaire des meubles.
Avoir vécu dans un quartier pauvre et rêver de s’évader pour vivre comme les enfants du quartier bourgeois de la ville d’à côté.
Tout ça peut vous détruire psychologiquement ou vous donner la rage de réussir.
Les épreuves difficiles peuvent vous forger un mental, une capacité à encaisser les difficultés hors norme ainsi qu’une volonté à tout épreuve.
Pourquoi? Parce que vous n’avez rien à perdre!
Après il est vrai que beaucoup aussi sombre dans les drogues, la délinquance….
Mais les autres qui finissent par s’en sortir peuvent également devenir d’excellents entrepreneurs puis investisseur et il y a beaucoup d’exemple.
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2 #18 25/04/2020 21h25
- nor
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Vrai ou faux ami ?
Jules Renard fait un pas de côté avec cette proposition : "il n’y a pas d’ami, il n’y a que des moments d’amitié".
Les nouveaux amis "entrepreneurs" de Cricri seront-ils présents si celui-ci connait un revers du destin ?
Au final, c’est probablement les personnes avec lesquelles on a créé le plus de liens qui comptent vraiment. (créer des liens ? tiens, décidément, les Renards…).
***********
Pourquoi ce ressentiment envers les rentiers ?
Il y a une thèse amusante de Stéphane Debove, qui cherchait à comprendre l’origine de la morale sous un angle anthropologique.
Sa conclusion : on adopte des comportements moraux dans le but d’être plus souvent choisi comme partenaire de collaboration (et donc in fine avoir plus de chances de transmettre nos gènes).
Quel rapport avec ce topic ?
Dans cette vidéo de science4all Debove présente ses travaux concernant le caractère partageur des individus.
Il en résulte entre autres que :
- l’attitude la plus valorisée socialement est le partage équitable,
- ce qui compte ce n’est pas la quantité produite mais l’effort consenti pour la communauté (celui qui est plus productif ne peut pas se permettre de bosser moins que les autres)
Donc pour la faire grossièrement : le rentier jouisseur est un nanti insuffisamment partageur, ce qui est jugé comme immoral par certains.
Par exemple, le rentier qui continuerait de consacrer la plupart de son temps au profit de la communauté aurait probablement moins de problèmes de rejet de la part de son entourage.
C’est un raisonnement simple, mais qui explique peut-être en partie les choses.
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3 #19 26/04/2020 09h59
@ delta : j’ai assez souvent ce genre de discussions, matinées de sous entendu qui reviennent à dire que non seulement nous sommes des profiteurs, des exploiteurs (etc) mais en plus responsables de la crise sanitaire actuel avec la planète qui se venge de toutes ces grandes sociétés/multinationale qui polluent etc De naturel assez ouvert (et très volontairement naïf car cela les désarmes) je leur demande s’ils sont prêt à investir pour des Carbios Bio UV Fermentalg…Il y a un coté didactique je le vois à leurs expressions (ils réalisent à quel point ils sont à coté du sujet), peut être que dans le lot certains vont comprendre (je l’ai dit : naïf, assumé).
@ gunday :j’ai trouvé pire, encore plus énervant (quand j’en ai marre de faire le niais naïf) : " bah j’ai vendu avant et puis j’ai racheté ".
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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2 #20 26/04/2020 10h38
- Range19
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Je relis le titre de ce fil de discussions ; même si je n’aime pas les termes simplificateurs "réussite/échec" nous pourrions sans doute l’aborder quasiment à l’identique avec le thème "pourquoi votre échec va vous écarter de vos amis et de vos proches ?
D’une certaine façon, je crois chacun y est pour quelque chose et que soi même on change selon les évènements tristes ou joyeux de nos existences… le tout associé à "les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux" (Merci Brassens).
Pour être issu d’un milieu modeste mais lettré, j’avoue immodestement que disposer d’une culture et de moyens supérieurs à la moyenne affranchit de beaucoup de contraintes relationnelles et offre une liberté qu’il m’arrive d’avoir peur de perdre. Mais est-ce la réussite ? C’est plutôt un objectif atteint.
J’ai ainsi plaisir à ne plus revoir des anciennes connaissances qui m’expliquaient avec aigreur que je "réussissais" mes études à la Fac en n’étant pas souvent en cours (je travaillais). À l’époque (j’espère que ça a changé), on pouvait pourtant assez allègrement remplacer beaucoup de profs universitaires et leurs cours magistraux par des bouquins et des polycops.
Certains ont trouvé leur confort de vie avec un emploi dans la fonction publique avec "leur petit manteau avec leur petite auto "etc etc (merci Brel) et ont parfois fait des allusions considérant que j’avais du tricher pour avoir mes diplômes et que mes "affaires" devaient être des "magouilles".
Nous ne nous voyons plus bien que j’ai tenté de laisser dire.
Notre société a évolué de ce point de vue, mais dans ma province limousine, l’immobilier et d’une manière générale l’investissement étaient souvent entachés d’une sale réputation.
Question réussite, je pense à une petite famille de ces anciens amis restés des copains ; ils m’envoient tous les ans par la grâce d’un publipostage très large - l’avènement d’internet grand public n’a pas fait que du bien à l’art- une photo carte de voeux de leur "réussite" : on y voit leur petite famille boudinée : les Barpapa au ski, sur la plage, bouffant une crèpe, dans le jardin autour du barbecue en béton, devant une tartiflette, soufflant une bougie sur un énorme gâteau d’anniversaire, devant leur Renault Scenic, à l’embarquement d’un charter vers une destination exotique genre iles Baléares… etc etc dans un photomontage improbable. J’oubliais, la photo du gâteau de leurs 25 ans de mariage.
Même si je les moque, je sais qu’ils ont réussi (atteint leurs objectifs) et j’ai plaisir à les voir se ratatiner pour loger sur les photos… même si je n’ai plus aucun plaisir à les rencontrer… et ne les rencontre donc plus.
Ils sont devenus de ces gens nombreux dont le seul intérêt lorsqu’ils vous voient est de chercher quelle tuile a pu vous tomber sur la tête et à faire un inventaire.
Moi, je suis simplement content de les voir satisfaits… mais c’est vrai qu’en photos ça suffit.
Depuis, j’ai quelques amis de tous milieux, vraiment, c’est seulement avec ceux de mes anénes d’étudiant qu’il y a eu petit à petit des évolutions.
Finalement, la réussite (ou pas) c’est relatif.
Dernière modification par Range19 (26/04/2020 10h55)
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1 2 #21 26/04/2020 10h48
Je ne me reconnais pas trop dans le titre ou dans les témoignages. Ma "réussite financière" ne m’éloigne pas spécialement de mes amis. Je gagne 3 fois plus qu’eux, j’ai beaucoup d’épargne, je reste discret là dessus. Si on me pose une question je réponds, et ça s’arrête là.
On partage les choses qui nous intéressent, et on ne discute pas vraiment des centres d’intérêt qu’on a pas en commun. Je trouve que c’est utile de savoir faire la part des choses : on ne peut pas discuter de tout avec tout le monde, même un ami (ou votre partenaire… cf plus bas) n’est pas quelqu’un avec qui vous avez 100% de recouvrement dans vos centres d’intérêt respectifs.
Si on ne me demande pas mon avis sur un sujet, je ne le donne surtout pas, ou alors je ne donne que du positif, et tout va très bien ! C’est comme ça qu’on garde ses amis. Vous avez acheté une maison ? C’est sûrement beaucoup trop cher : "félicitations, vous devez être contents ! appelez-moi si vous avez besoin d’aide". Elle est au milieu de nulle part et quand vos enfants seront en âge scolaire vous allez peut-être le regretter : "félicitations, vous devez être contents ! appelez-moi si vous avez besoin d’aide".
Un couple d’amis a acheté un Pinel, c’est une bêtise monumentale surtout dans leur situation, j’ai répondu "ah vous aurez pas de mal à trouver un locataire" quand ils m’ont dit où c’était, et la conversation s’est arrêtée là !
Ma réussite financière, c’est une mentalité, lire 300 pages ne me fait pas peur, passer un weekend entier sur un truc pour apprendre quelque chose de nouveau, pareil. La plupart des gens n’ont pas cette mentalité, ceux qui l’ont sont des ovni dans la société. Déjà que socialement ma vie est compliquée, si je devais en plus exiger que les gens aient la même mentalité, la même personnalité, un certain QI ou niveau de revenu, j’aurais 0 ami.
Je n’attends pas de mes amis qu’ils soient comme moi. Je me concentre sur le positif dans la relation et je n’essaie pas de changer les gens. Et en étant discret sur mon argent j’évite de générer de la jalousie.
Attention : ça marche très bien pour les copains et les amis. Pour son partenaire de vie, c’est beaucoup plus dur, et une fois que la jalousie (dans un sens) et le mépris (dans l’autre) sont installés, c’est cuit.
Dernière modification par sven337 (26/04/2020 14h36)
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2 #22 26/04/2020 11h37
Tout d’abord, Range19,
votre post m’a fait hurler de rire… grâce à vous j’ai cru apercevoir des connaissances (pas des amis non plus..) qui gardent un oeil envieux,suspicieux etc sur ce que vous pouvez faire ou montrer, bref des gens sans intérêt…
Delta,
votre apéro me rappelle un petit piège sociétal dont je ne trouvai pas la sortie rapide entouré de gens à qui je n’avais rien à dire (d’agréable du moins…). Comme entrepreneur, dans certains milieux dont celui là, on est encore plus mal vus que le vrai rentier qui lui "n’exploite" directement personne. Pour écourter la séance, puisqu’on me forçait un peu la main pour participer, j’ai repris à mon compte les pires clichés : profession ? esclavagiste moderne !, qui rêve de la fin de pole emploi et du retour du marché aux gueux où on embaucherait sans formalité à la journée contre quelques pièces jaunes, quelques missiles bien agrémentés d’anecdotes personnalisées au local sur les différentes corporations présentes ce jour là : la dose d’acide devait être suffisante, personne n’a souhaité débattre, et on a enfin pu prendre la sortie….
autre exemple de répartie, un client apercevant ma voiture me demande combien il en a payé de celle-là ? réponse, justement pas assez, il faut qu’on se voit sérieusement pour discuter prix, la marge de votre contrat étant devenue au dessous de l’acceptable dans le glissement du temps…
Globalement les exemples que vous citez ne me paraissent pas coller au terme d’amis au sens littéral, mais plutôt de connaissances avec qui on a rien de positif à partager.
Pour esquiver les questions sur vous, parlez de lui à votre interlocuteur en lui posant des questions : pour 99% des gens, parlez d’eux (souvent pour ne rien dire..) est leur sujet de conversation préféré et cela vous évitera de vous exposer.
Sven, j’espère qu’après ma petite blague sur les gestes barrière syndicaux, vous ne prendrez pas ombrage de cette petite tirade ^^
Profiter de ne rien foutre….
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3 #23 26/04/2020 12h22
Excellent le "rien" ; je l’ai testé au boulot, un jour ou j’ai dit que si cela continuait (de m’ennuyer autant) je resterais chez moi.
Deux moi plus tard une secrétaire à débarqué, c’est assise face à moi sous le regard des autres subalternes et a déballé son sac "c’est honteux". J’en souris encore en l’écrivant. Pour comprendre il faut à un moment donné se positionner face aux credo, au consensus sociaux bien pensant etc
Bref : s’assumer (et crânement si possible, parce que la classe c’est la classe hein). depuis tout est bien plus simple au boulot d’ailleurs preuve qu’une bonne relation c’est un relation claire comme je dis toujours.
edit : orthographe ! J’ai eu un soucis avec les "s" et les "c" : un fonds de dyslexie. Mes excuses.
Dernière modification par Iqce (26/04/2020 13h08)
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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3 #24 26/04/2020 18h31
- mafo
- Membre (2013)
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Bonjour,
Je ne pense pas que celà vienne de la réussite.
Il faudrait tout d’abord s’entendre sur ce terme, la réussite d’un n’étant pas forcément la réussite d’un autre. Mais ce point a déjà été abordé en début de discussion je crois.
Ce qui vous écarte de vos proches, je pense que c’est votre différence, le fait de l’assumer et d’en être heureux.
Votre différence les renvoie à leurs propres renoncements, à leur lâcheté, à leur manque de décision.
Pour beaucoup, il est plus simple de renoncer à changer, à sortir du moule et rester dans une vie confortable, toute tracée et sans histoire.
Et cela ne touche pas que le monde de l’investissement, loin de là.
Posez leur la question: que voudrais vous faire? Quels sont vos rêves ?
Après la réponse, une autre question: et pourquoi vous ne le faites pas?
Et là , vous aurez toutes les excuses pour ne pas bouger: manque de temps, manque d’argent, manque de compétences…
J’aime bien une réplique dans le film Titanic, quand le sbire , sortant son arme, dit "Je crée ma propre chance".
La majorité attend que la chance arrive et que leur vie change sans s’en donner les moyens…
Vous êtes alors le perturbateur, celui qui leur fait se poser des questions, celui qu’il faut abattre sous peine de sombrer soi même.
Mafo
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6 #25 27/04/2020 14h16
- Ulysse
- Membre (2010)
- Réputation : 28
J’ai dévoré les 9 pages du sujet avec attention. Pas mal de témoignages intéressants et quelques posts très drôles au passage ce qui ne gâche rien !
C’est pour ce genre de discussions qu’on ne peut pas tellement avoir dans le monde réel que j’apprécie ce forum que j’ai quitté il y a 5-6 ans mais qui semblent ne pas avoir trop changé.
Sur mon expérience personnelle je suis passé par de nombreux exemples que vous citez. Il m’aurait été possible de continuer à assumer mon existence et ma manière d’être en toute transparence mais j’ai tenté de faire autrement.
Lorsque j’ai quitté ma vie parisienne j’ai laissé tout derrière moi au niveau social. Je suis parti dans une région que je ne connaissais pas, sans repère ni ami ni famille. En arrivant sur place, d’abord au niveau professionnel avec les collègues puis au niveau relation amicale avec l’entourage (voisins, membre du club de sport etc..), j’ai décidé de changer d’approche et d’effacer tout ce que j’ai pu faire avant.
Je suis reparti de zéro en faisant le maximum pour paraître comme tout le monde. Peu de dépenses visibles de l’extérieur (je n’invite presque personne chez moi, j’ai une voiture "classique" et pas de montre de luxe ou autre), pas de confessions sur le fait que j’ai arrêté de bosser pendant 3 ans, que j’ai investi dans l’immobilier ou les actions.
Cela fait des années que je suis installé dans ma nouvelle vie et je suis heureux de ne plus avoir à entendre la moindre remarque que vous évoquez, qu’elle soit faite ironiquement ou non. La vie de monsieur tout le monde avec le jardin secret est tellement plaisante.
Avec le recul je pense que dans les premières années de ma "réussite" financière j’ai eu besoin d’en parler (même si je restais vague) car ça remplissait une sorte de besoin de reconnaissance. Et c’était aussi parce que je n’assumais peut-être pas l’histoire du simple "père au foyer", que je me sentais dénigré par les autres même si c’est très respectable comme activité.
Finalement je pense, contrairement à l’adage, qu’il vaut mieux faire pitié qu’envie. Les gens sont plus avenants s’ils pensent qu’on est "inférieur" à eux, si on leur laisse penser qu’on a besoin de leur conseil et si on ne cherche pas à leur en donner (car de toute façon ils ne veulent généralement pas en recevoir).
Du moment où on commence à se confier sur ses projets, on va automatiquement devoir rendre des comptes par la suite. Si on a échoué ce sera pour recevoir un petit "pic" couvert d’ironie, si on a réussi on récoltera de l’aigreur et de la jalousie. Si on ne dit rien et qu’on mène sa barque dans son coin on vit dans un climat d’apaisement très agréable.
Dernière modification par Ulysse (27/04/2020 16h36)
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