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#526 29/04/2021 09h24

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On est d’accord sur l’usufruit sur l’actif. J’ai été très optimiste comme vous, mais sur beaucoup de dossiers, je ne vois pas la valeur pécunière de cet usufruit. Si le dividende reste ras les paquerettes, il n"y a pas beaucoup d’alternatives pour récupérer du cash…

Si le profit à venir est à jamais, même si les coffres sont remplis, quel est l’intérêt ?

Il est vrai qu’on aura pas le risque de faillite, contrairement à plein d’autres établissements, ni même de recapitalisation.

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#527 30/04/2021 13h39

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Super analyse

Mais d’où pourrait venir la cristallisation de toute cette valeur dans les cours .
Capital contrôlé. Personne n’a intérêt à faire ressortir cette valeur.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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1    #528 02/05/2021 10h10

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Maître Larbi a écrit :

En théorie, les parts sociales de la caisse régionales pourraient être remboursées aux caisses locales sans que cela ne change rien.

Analyse très intéressante, du coup je suis allé lire un peu pour chercher les downsides en prenant pas tout à fait au hasard une caisse ayant mauvaise réputation pour les investisseurs (Morbihan) et sur ce point précis j’ai un doute ou pas bien compris : il est vrai que le nominal des parts sociales est négligeable, par contre en regardant les prospectus AMF d’offres de PS on voit qu’en cas de dissolution les réserves correspondantes ne tombent pas dans la poche des détenteurs de CCI :

Prospectus 2020 PS CA Morbihan a écrit :

Les parts sociales de Caisse Locale ne donnent pas de droit sur l’actif net. En cas de dissolution, avec ou sans liquidation de la Caisse Locale, le partage de l’actif net subsistant après remboursement du nominal des parts est dévolu par décision de l’Assemblée Générale Extraordinaire, qui devra être approuvée par Crédit Agricole S.A., à une oeuvre d’intérêt agricole

source.
Donc en liquidation un porteur de CCI arrête de bénéficier de l’usufruit et ne récupère pas ces réserves. J’ai mis en italique la dernière partie pour deux raisons, elle a changé récemment pour en soumettre l’approbation à CASA, et les versions antérieures donnaient une version plus précise de l’oeuvre d’intérêt agricole visée :

Prospectus CA Morbihan PS 2017 a écrit :

En cas de liquidation d’une Caisse Locale, les liquidateurs seront chargés de réaliser l’actif, d’effectuer le paiement des dettes sociales, et, en dernier lieu, de rembourser éventuellement le capital social.
Dans ce cas, l’assemblée générale extraordinaire de la Caisse Locale décidera de l’affectation de l’actif net subsistant (après extinction du passif et remboursement du capital effectivement versé) à une oeuvre d’intérêt agricole (en pratique, une autre Caisse Locale).

Côté CCI par contre les vieux prospectus d’émission montrent une valorisation réserves associées comprises, et comme celui que j’ai trouvé (Aquitaine 2005) présentait un prix d’offre bien au-dessus du cours actuel c’est aussi une bonne référence pour ce qu’un retrait de la cote acceptable par les souscripteurs donnerait.

Ensuite on a probablement le problème d’agence habituel quand les actionnaires n’ont pas de vrai contrôle sur ce que font les dirigeants, le risque de pillage. Il faut inclure une part d’évaporation, comme quand on analyse Gazprom (tuyaux et prestations de forage à 5 fois le prix en gré à gré avec les oligarques) ou EDF : je vois dans le rapport annuel des conventions réglementées "communiquées chaque année aux Commissaire aux Comptes" dont la publication n’est pas faite car "Les Caisses régionales émettrices de CCI (CR cotées) sont donc exclues du champ d’application de ces nouvelles dispositions", et une rémunération du DG qui me paraît riche : 300 k de fixe + 110k variable + logement et véhicule en 2019, fixe en hausse de 7% en 2020…

Bref les CCI c’est intéressant mais il y a des marges à prendre.

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#529 13/08/2021 14h30

Exclu définitivement
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Oui c’est une analyse en parlant de marge elle s’est re agrandie car on est revenu aux niveaux de 2016 pour la plupart des caisses

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Favoris 1    #530 24/08/2021 21h57

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Extrait d’analyse d’une des caisses et avis personnel :


Je n’arrive pas à comprendre comment le CCI de Languedoc peut coter seulement 110M€ quand dans le même temps ce CCI détient au prorata une participation de 72M€ dans Crédit Agricole SA.
Les bancaires de manière générale sont bien remontés, sont en formes, sont value, ont encore du potentiel, et les CCI sont au plus bas, est ce trop facile?

Pour le calcul du portefeuille financier de Languedoc on fait ce calcul :

->Capitalisation de ACA x0,559 (participation de 55,9% de rue de la boétie dans ACA, rue de la boétie appartient aux caisses régionales)
->On multiplie ce résultat par 0,04 (CRLA possède 4% de rue de la boétie)
->On multiplie ce résultat par 0,096 (Le CCI = 9,6% du capital de CRLA et a un droit au prorata sur les actifs)

Analyse des P/B du secteur bancaire :


On constate au niveau des ratios de P/B du secteur qu’on est actuellement à 0,55 sur BNP ; 0,51 sur ACA ; 0,33 sur GLE et 0,26 sur CRLA soit en dessous du secteur alors qu’on a les meilleurs ratios de solvabilité et donc la plus grosse marge de sécurité.

Estimation de PER 2021 :


En reprenant les semestriels S2 des 4 derniers exercices 2020,2019,2018 et 2017 on peut calculer pour CRLA un S2 en fourchette basse à 70M€ et un S2 en fourchette haute à 100M€
Sur la base du S1 2021 publié de 109M€ on aura donc un résultat net annuel 2021 probablement compris entre 180M€ et 210M€ soit entre 17,2M€ et 20M€ en appliquant le prorata de 9,6% du CCI dans le capital de CRLA.

En reprenant le prorata du CCI on obtient donc sur la capitalisation boursière actuelle de 110M€ (cours de 57€40) une fourchette estimative du PER 2021 compris entre 5,50 et 6,40.

Conclusion :


Jouer uniquement le comblement d’une décote voir un retrait de la côte, c’est souvent l’arlésienne est ça peut ne jamais arriver ou parfois trop tardivement. Le risque n’est pas inhérent au dossier lui même mais à l’immobilisation du capital pendant une durée indéterminée. Certains d’entre vous ne considérerons pas cela comme un risque; et on est d’accord ; ça n’en est pas vraiment un.
Bref…

C’est pourquoi en tout cas un P/B de 0,26 à lui seul ne m’intéresse pas, ni même le fait que cette décote mise en parallèle au secteur soit ubuesque.
Par contre si on prend en compte les résultats annuels et un PER 2021(e) de 6 : Alors je sais que je bénéficie d’un double effet kiss cool avec à la fois une énorme décote sur les capitaux propres et sur les résultats.
En conclusion je suis heureux de posséder des CRLA dans mon portefeuille.

A+

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Dernière modification par Xan12 (24/08/2021 22h17)

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1    #531 30/08/2021 12h02

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Les caisses régionales évoluent dans un environnement particulier car même si ce sont des entreprises à part entière, elles restent sous le giron de l’entité groupe Crédit Agricole SA et de la Fédération nationale des CR (FNCA). De plus, elles sont exclusivement tournées sur la banque de détail alors que les autres banques nationales emportent dans leurs activités des actifs plus rémunérateurs (gestion d’actifs, banque d’investissement …). Un CCI n’est pas une action.

Du coup, le cours de bourse ne peut évoluer de la même manière que les autres banques et même si les ratios réglementaires sont excellent, cela ne se reflète pas dans les cours. La décote n’en est pas vraiment une du coup …

Une caisse régionale, c’est un peu un gros amortisseur en terme d’activité : un coussin à la baisse qui est le dividende versé par CASA et qui apporte un matelas de sécurité d’environ 1/3 du résultat (hors période covid), une sécurité en période de crise car les taux de provisionnement sont importants (les pertes non couvertes par des provisions sont très limitées), une économie locale qui possède une adhérence faible au niveau international (sauf CA Ile de France principalement)

Mais en contrepartie, les hausses sont aussi bridées : pas d’activités très rémunératrices tant que les taux ne remontent pas significativement, une économie un peu en berne qui n’engendre pas un développement du fonds de commerce de banque de détail, une forte dépendance au contexte économique Covid même si le PGE a globalement limité l’impact de cette crise, un retrait de la côte qui n’est pas dans les projets du groupe (voir même une simplification de la structure)

Pour moi, il faut oublier PER, valeur d’entreprise et autres pour regarder plutôt activité économique (provision, croissance du fonds de commerce), évolution des taux, part de marché locale de la CR concernée (immobilier principalement car clients plus captifs), poids des commissions dans le PNB (assurance principalement) par exemple.

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#532 30/08/2021 19h19

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D’accord avec vous, Skarklash. Pour cette raison, j’étais, pour ce qui me concerne, déçu de voir l’ADAM déboutée.

En contrepartie, vous faites bien de souligner que les activités "très rémunératrices" des caisses sont conditionnées à la hausse des taux.

J’envisage donc, entre autres, ma détention substantielle de CCI - que j’envisage de renforcer lors de l’inévitable mouvement de baisse consécutif à toute remontée de ceux-ci - comme une bonne protection de mon portefeuille.

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Dernière modification par Ours (31/08/2021 07h05)

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#533 30/08/2021 22h07

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J’ai exactement l’analyse inverse de Skarklash la décote est réellement une décote car le contrat CCI prévoit à priori et selon toute vraisemblance un droit sur l’actif net.

Je pense qu’au contraire les parts de marché etc, même bougeant peu ne sont pas un catalyseur. Ce qu’il faut regarder c’est la décote sur actif net, le dividende aussi un peu.

Pas grand chose n’explique les évolutions tellement la liquidité est faible sur certaines caisses très fortement détenues par blocs.

Ne pas croire que la gestion d’actifs est plus rémunératrice que les activités des caisses, d’autant plus que certaines ont des pépites dans l’assurance.

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1    #534 30/08/2021 22h14

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Skarklash a écrit :

Les caisses régionales évoluent dans un environnement particulier car même si ce sont des entreprises à part entière, elles restent sous le giron de l’entité groupe Crédit Agricole SA et de la Fédération nationale des CR (FNCA). De plus, elles sont exclusivement tournées sur la banque de détail alors que les autres banques nationales emportent dans leurs activités des actifs plus rémunérateurs (gestion d’actifs, banque d’investissement …). Un CCI n’est pas une action.

Du coup, le cours de bourse ne peut évoluer de la même manière que les autres banques et même si les ratios réglementaires sont excellent, cela ne se reflète pas dans les cours. La décote n’en est pas vraiment une du coup …

Une caisse régionale, c’est un peu un gros amortisseur en terme d’activité : un coussin à la baisse qui est le dividende versé par CASA et qui apporte un matelas de sécurité d’environ 1/3 du résultat (hors période covid), une sécurité en période de crise car les taux de provisionnement sont importants (les pertes non couvertes par des provisions sont très limitées), une économie locale qui possède une adhérence faible au niveau international (sauf CA Ile de France principalement)

Mais en contrepartie, les hausses sont aussi bridées : pas d’activités très rémunératrices tant que les taux ne remontent pas significativement, une économie un peu en berne qui n’engendre pas un développement du fonds de commerce de banque de détail, une forte dépendance au contexte économique Covid même si le PGE a globalement limité l’impact de cette crise, un retrait de la côte qui n’est pas dans les projets du groupe (voir même une simplification de la structure)

Pour moi, il faut oublier PER, valeur d’entreprise et autres pour regarder plutôt activité économique (provision, croissance du fonds de commerce), évolution des taux, part de marché locale de la CR concernée (immobilier principalement car clients plus captifs), poids des commissions dans le PNB (assurance principalement) par exemple.

Je suis peut être un vieux grincheux, mais je vous trouve totalement à côté de la plaque. Factuellement, il y a au moins deux points totalement faux dans votre texte.

1) Les CRCAM ne sont pas dans le giron de CASA. C’est CASA qui est dans le giron des caisses.

Les caisses possèdent casa et casa ne les possède pas. casa a des parts au capital des caisses sans droit de vote. Au contraire des caisses qui ont droit de vote.

2) Les CRCAM ont plusieurs types de parts de capital (= actions) : les parts sociales, les CCI, les CCA… Ce sont toutes des actions par définition. Elles ont des droits un peu différents.

Il est vrai que les titres et la situation ne sont pas simples et plutôt particuliers, mais de la à jeter tous les ratios à la poubelle… ça ne fait que les affaires de ceux qui veulent racheter à vil prix.

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#535 30/09/2021 17h49

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Je constate depuis quelques semaines une baisse sensible de la valeur des CCI (CRAP, crbp2,…).
Sur CRAP >5% depuis 15 jours, et >20% depuis fin juin 2021…
Est-ce du à un désengagement suite à la décision de justice vs l’Adami ou cela s’explique-t-il simplement par la poursuite des rachats de CCI pour annulation étant donné la faible liquidité des titres ?
Pour moi le contexte serait plutôt porteur pour les bancaires et les publications des S1 2021 des caisses ont été rassurants. C’est assez contre intuitif pour moi mais je rate surement quelque chose…

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#536 30/09/2021 18h33

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"Est-ce du à un désengagement suite à la décision de justice vs l’Adami"

Pour moi oui, c’est juste une question de flux qui sortent plus facilement, la spéculation sur un éventuel retrait de la cote avec prime de 150% s’en est allé avec le procès.

Il n’en reste pas moins que les prix actuels sont totalement value et complètement ubuesque, ce sont des bonnes actions pour se diversifier sur le secteur bancaire en éliminant du risque par rapports aux mastodontes, mais il y’a aussi peut être eu un peu de peur sur le dossier Evergrande je ne sais pas, à titre personnel ça à un peu joué sur ma sortie à vocation prudente même si c’était surtout pour de l’arbitrage

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Favoris 1    2    #537 30/09/2021 23h51

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Depuis que des CCI sont cotés en bourse,  nombreux sont ceux qui les trouvent énormément sous-évalués, par exemple en comparant leurs PER à ceux de BNP Paribas, CASA ou Société Générale. Le sont-ils vraiment ?

Les CCI des caisses régionales du crédit agricole ont quelques points forts. Laissons les de côté pour le moment et regardons les nombreux points faibles.

Les CCI doivent logiquement décoter, en terme de PER, par rapport à ces grandes banques cotées, à cause de plusieurs décotes qui se cumulent:

- absence de droit de vote, d’où décote de 15% au moins. Tout le monde connaît cette absence de droit de vote, mais l’oublie quand on compare les PER avec ceux de BNP Paribas ou CASA.

- décote de liquidité, car famélique, même pour les 3 grandes caisses régionales (Paris Ile de France, Nord France et Brie Picardie). "Grandes" en relatif par rapport aux petites caisses régionales, pas en absolu hein

- décote due à une activité très concentrée: les Caisses régionales, hors les 3 "grandes", sont quasi monoactivité et font surtout du crédit, notamment immobilier. Activité peu rentable vu la baisse des taux depuis cinq ans et dangereuse si les taux remontent brutalement, d’autant que ces banques n’ont pas pris suffisamment de couvertures financières  (car trop cher de le faire) contre un tel scénario
- etc., etc.

Et je ne parle même pas des personnes sur ce forum, dont certaines semblent par ailleurs très intelligentes, qui se trompent complètement en calculant l’actif net par CCI. Sous prétexte que le capital d’une caisse régionale est formé de CCI, CCA et parts sociales; que ces dernières n’ont droit qu’à une rémunération annuelle très réduite et à aucune partie de l’actif net dans le cas hypothétique d’une liquidation, ces personnes "intelligentes" divisent l’actif net total par le seul nombre de CCI et CCA (donc en laissant de côté les parts sociales, typiquement la moitié du capital social) et aboutissent à un montant d’actif net par CCI très élevé (mais faux) et qui les fait à tort saliver …

Mais surtout, je pense au plus grand risque: la fixation du dividende. Que se passerait-il si une caisse régionale décide un jour de diviser durablement par dix le montant de son dividende? sans que les porteurs de CCI ne puissent protester, car ils n’ont pas le droit de vote.
La seule protection statutaire est que le dividende du CCI doit être au minimum celui de la part sociale. Mais comme celui de la part sociale a été, au titre de l’année 2020, 6 à 12 fois plus faible, ce point ne rassure pas …

Après tout, même si ces caisses se sont "engagées" à distribuer au minimum 30% du résultat net social, dans le document d’introduction en bourse de CASA il y a bien longtemps et aussi au détour d’un communiqué de presse de CASA de 2014 ou 2015 je pense, cette règle des 30% n’est pas gravée dans le marbre "juridique": elle n’est pas dans les statuts et ce n’est pas un engagement formel et sans ambiguïté quant à son caractère perpétuel.

Si jamais une caisse baisse fortement son dividende deux années de suite en ne respectant pas cette règle des 30% et sans que ce soit une décision généralisée et ponctuelle du régulateur bancaire comme en 2020, les cours de toutes les caisses iront à la cave …

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#538 01/10/2021 07h49

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Le problème de la fixation du dividende n’en ai pas un pour le petit porteur. Il n’y a qu’à voir sur URW comme cela a aidé le petit porteur d’avoir des droits de vote.

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#539 01/10/2021 08h54

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Je suis désolé d’être en total désaccord avec vous.
D’autant que l’exemple que vous avez choisi, URW, n’est pas bon pour vous et va dans le sens de ma thèse. Les actionnaires d’URW ont accepté 3 ans sans dividende par résignation, car société trop endettée et secteur sinistré par e-commerce et Covid.
Mais dans 3 ans, les choses devraient aller mieux et la dette bien plus faible, grâce aux résultats conservés et non distribués en dividende et aussi grâce aux cessions.
Si à cette date le dividende d’URW n’est pas remis en place, il y aura une nouvelle révolte d’actionnaires lors d’une future AG, vote de nouveaux administrateurs et alors remplacement des dirigeants.

Avec les caisses régionales, ce scénario est impossible, car les porteurs de CCI n’ont aucun droit de vote.

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#540 01/10/2021 08h57

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Ce que je voulais dire c’est que les petits porteurs subissent plus qu’autre chose les majoritaires. La révolte des petits porteurs, je n’ai jamais vu ça. Leur vote n’influe pas vraiment.

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#541 01/10/2021 09h30

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Si vous parliez uniquement des petits porteurs personnes physiques, je suis d’accord: il n’y a presque jamais de révolte des seuls petits porteurs de n’importe quelle société, qui a été couronnée de succès, même quand ils ont des droits de vote.

Mais encore une fois, avec URW, les petits porteurs bénéficient de l’activisme de certains institutionnels actionnaires eux aussi. Avec les caisses régionales, ces derniers n’existent pas ou sont de taille plus petite et viennent de subir une sévère défaite judiciaire. Ils sont impuissants eux aussi, car pas de droit de vote.

Enfin, dans beaucoup de sociétés cotées, les petits porteurs sont protégés par le souci de l’actionnaire majoritaire de garder une bonne réputation, car une mauvaise peut parfois le desservir auprès de ses banquiers, de ses clients, des pouvoirs publics, des ses salariés actionnaires etc. et surtout auprès de la bourse, rendant difficile toute future augmentation de capital.

Avec les CCI, rien de tel. Il n’y a pas d’actionnaire majoritaire, mais seulement une nébuleuse (les nombreux apparatchiks de Casa et de Rue La Boétie) qui prennent les décisions. Si cette nébuleuse décide de diviser progressivement ou brutalement les dividendes des CCI par trois par exemple, cela ne fera ni chaud ni froid à personne. Au contraire, les pouvoirs publics se féliciteront, car cela augmentera les fonds propres et donc la capacité des caisses régionales de prêter à l’économie.
Et pas de salariés actionnaires pour se plaindre: les salariés de la quasi totalité des caisses régionales détiennent parfois beaucoup d’actions Casa, mais quasi jamais des CCI de leurs propres caisses, ou alors extrêmement peu.

Et avec leur surcapitalisation qui s’accentue d’année en année, les caisses régionales n’ont pas besoin de lever du capital en émettant des CCI. Si nécessaire, elles émettront uniquement des parts sociales, ce qu’elles font depuis 15 ans.
Bref, aucune raison de choyer les porteurs de CCI.

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#542 01/10/2021 11h18

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- décote due à une activité très concentrée: les Caisses régionales, hors les 3 "grandes", sont quasi monoactivité et font surtout du crédit, notamment immobilier. Activité peu rentable vu la baisse des taux depuis cinq ans et dangereuse si les taux remontent brutalement, d’autant que ces banques n’ont pas pris suffisamment de couvertures financières  (car trop cher de le faire) contre un tel scénario

Bonjour

ceci n’est pas tout à fait exact. les caisses régionales sont mono activité dans le sens où ce sont des banques de détail (même si elles ont développé une activité de capital investissement pour les startup locales - cf introduction en bourse d’Ecomiam et Entech par exemple - activité marginale malgré tout)

Concernant le PNB, les opérations de crédit ne représentent qu’environ 1/3 du PNB pour les caisses régionales, en baisse régulière du fait de la chute des taux et donc de la marge d’intérêt que conserve la banque. Le stock de prêts ayant un taux moyen encore plus élevé que le taux actuellement proposé, cette marge va encore se tasser.

Un autre tiers provient des commissions (assurance biens et personnes, assurance-vie, cartes bancaires, virements …)

Et l’activité pour compte propre où on retrouve le dividende indirectement versé chaque année par CASA qui représente entre 1/5 et 1/3 du PNB selon les caisses.

Coté couverture financière, les banques sont couvertes, heureusement, via des swaps de taux sinon elles seraient en grave danger avec des prêts aux clients à taux fixe et une ressource de financement à taux variable. Cette couverture est ajustée régulièrement en fonction des remboursements anticipés réalisés par les clients. Chaque établissement est doté d’un comité de pilotage qui suit la couverture du risque de taux, information qui est aussi suivi par les régulateurs nationaux et européens qui sont à même d’intervenir s’ils jugent cette couverture non pertinente.

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Favoris 1    #543 01/10/2021 11h47

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Skarklash a écrit :

ceci n’est pas tout à fait exact. les caisses régionales sont mono activité dans le sens où ce sont des banques de détail (même si elles ont développé une activité de capital investissement pour les startup locales - cf introduction en bourse d’Ecomiam et Entech par exemple - activité marginale malgré tout)

Concernant le PNB, les opérations de crédit ne représentent qu’environ 1/3 du PNB pour les caisses régionales, en baisse régulière du fait de la chute des taux et donc de la marge d’intérêt que conserve la banque. Le stock de prêts ayant un taux moyen encore plus élevé que le taux actuellement proposé, cette marge va encore se tasser.

Un autre tiers provient des commissions (assurance biens et personnes, assurance-vie, cartes bancaires, virements …)

A votre avis, qu’est-ce qui permet aux caisses régionales d’avoir ces commissions? c’est parce qu’elles attirent de nouveaux clients, et évitent de perdre leurs anciens, en leur octroyant des crédits immobiliers peu rentables et risqués pour la banque.

Donc d’après vos chiffres, 2/3 de leur PNB provient directement ou indirectement du crédit immobilier accordés à des particuliers.

Les autres banques sont bien plus diversifiées, avec une clientèle de grandes et moyennes entreprises, qui fait cruellement défaut chez les CRCAM, sauf la CRCAM Paris Ile de France, et encore.
Elles sont aussi diversifiées à l’international. Ce qui n’est pas le cas des CRCAM, purement nationales et même régionales.
Etc.

Skarklash a écrit :

Coté couverture financière, les banques sont couvertes, heureusement, via des swaps de taux sinon elles seraient en grave danger avec des prêts aux clients à taux fixe et une ressource de financement à taux variable. Cette couverture est ajustée régulièrement en fonction des remboursements anticipés réalisés par les clients. Chaque établissement est doté d’un comité de pilotage qui suit la couverture du risque de taux, information qui est aussi suivi par les régulateurs nationaux et européens qui sont à même d’intervenir s’ils jugent cette couverture non pertinente.

Je persiste et signe: leurs couvertures contre une hausse forte et durable des taux est insuffisante, car trop compliquée et surtout trop chère à mettre en place. Difficile ici de rentrer dans les détails techniques, mais je prendrais une image:
chaque fois que la banque va octroyer un crédit immobilier de 100€ sur 15 ans à un taux de 1% pa, il faudrait par exemple, pour être complètement couverte contre le risque de remontée des taux, qu’elle emprunte elle-même sur les marchés ces 100€ amortissables sur 15 ans.
Cela lui coûterait probablement dans les 0,5-0,8% pa ce qui détruirait toute rentabilité de l’activité crédit, car il faut tenir compte aussi des coûts de gestion salaires et loyers et du coût des impayés. Et en plus elle ne pourrait pas emprunter sur les marchés des montants aussi énormes.
Donc elle va faire comme toutes les banques le font depuis des siècles: financer son activité crédit avec les dépôts court terme, d’où un risque, qui n’est ensuite couvert qu’imparfaitement avec des produits dérivés.

Et tout cela pour une rentabilité pathétique: malgré des fonds propres fortement leveragés (même si c’est moins leveragé que chez d’autres banques, car les CRCAM ont de forts excédents de fonds propres et c’est un problème car ils ne le distribueront jamais aux actionnaires), la rentabilité des fonds propres des CRCAM est pathétique, de l’ordre de 4% par an, et tout cela pour une activité de crédit immobilier risquée et durablement peu rentable, dans un secteur où il y aura toujours beaucoup trop d’acteurs et donc de concurrents, ce qui oblige à prêter à des taux d’intérêt trop bas.

Bref, tous les fondamentaux sont mauvais, la gouvernance n’est pas rassurante, les dirigeants sont prêts à un long procès pour maltraiter les actionnaires minoritaires et j’en passe.

Face à cela, le point positif (les CCI des CRCAM décotent fortement par rapport à l’actif net, c’est-à-dire à leur quote-part dans les fonds propres) est-il suffisant?

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#544 01/10/2021 12h11

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aleph1 a écrit :

Et pas de salariés actionnaires pour se plaindre: les salariés de la quasi totalité des caisses régionales détiennent parfois beaucoup d’actions Casa, mais quasi jamais des CCI de leurs propres caisses, ou alors extrêmement peu.
.

Source ?

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#545 01/10/2021 12h25

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Source: rapports annuels des CRCAM, qui doivent mentionner l’actionnariat salarié. Quand rien n’est mentionné, c’est qu’il n’y en a pas.

Un point bien plus choquant en plus: le Directeur Général d’une CRCAM n’est en général jamais actionnaire de la CRCAM qu’il dirige. Le conseil d’administration ne lui octroie en général aucune action gratuite. Et bien sûr pas de stock options.
Par contre, il a en général des actions ou des stock options CASA. Et avant d’être nommé à la direction générale d’une Caisse Régionale,  il était en général auparavant salarié de CASA.

Et à la fin de son mandat de DG de cette CRCAM, qui ne dure typiquement que 4-5 ans de toute sa carrière, il retournera  chez CASA (sauf bien sûr si c’était son dernier poste avant la retraite) ou ira vers une autre CRCAM.
Donc il fait partie des apparatchiks de CASA, et il est loyal à CASA et pas à la CRCAM où il se trouve par hasard à un moment donné.

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#546 01/10/2021 12h50

Exclu définitivement
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Il ne faut pas oublier que racheter les CCI et les annuler aurait un fort intérêt économique pour les CCI (à voir aussi si les intérêts des dirigeants vont dans ce cens mais ca devrait quand même) car cela permettrait de drainer tout le cash aujourd’hui servi aux CCI. vu que l’argent rapporte et coute 0 voire <0 c’est assez relutif vu qu’ils sont bourrés de cash et comme vous l’avez dit la renta de leur FP est faible.

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#547 01/10/2021 14h46

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Donc d’après vos chiffres, 2/3 de leur PNB provient directement ou indirectement du crédit immobilier accordés à des particuliers.

pas tout à fait, j’ai parlé des opérations de crédit donc particuliers (40 à 60% des crédits selon les caisses régionales), entreprises (marges plus importantes), collectivités même si le prêt habitat pèse plus lourd en % que les autres mais les autres crédits (entreprises, collectivités, professionnels) ont de meilleures marges

d’après vos chiffres, 2/3 de leur PNB provient directement ou indirectement du crédit immobilier

j’ai parlé d’1/3. Les commissions pour l’assurance décès associée aux prêts immobiliers sont faibles. L’assurance habitation n’est pas lié au crédit et heureusement car ça ferait peu de contrats … la majorité des commissions proviennent des autres assurances (véhicules, assurance-vie et prévoyance entre autres)

chaque fois que la banque va octroyer un crédit immobilier de 100€ sur 15 ans à un taux de 1% pa, il faudrait par exemple, pour être complètement couverte contre le risque de remontée des taux, qu’elle emprunte elle-même sur les marchés ces 100€ amortissables sur 15 ans.
Cela lui coûterait probablement dans les 0,5-0,8% pa ce qui détruirait toute rentabilité de l’activité crédit, car il faut tenir compte aussi des coûts de gestion salaires et loyers et du coût des impayés.

D’où tenez-vous vous chiffres ?
Le coût des swaps est bien plus faible que cela pour deux raisons :
- la durée n’est pas aussi importante car la banque ne couvre pas sur la durée totale de chaque crédit au départ mais travaille par échéance du portefeuille de crédits sur des durées plus courtes en moyenne (macro couverture générationnelle) compte tenu du flot constant de remboursements / souscriptions
- le coût des swaps est bien plus faible que ceux cités : de négatifs jusqu’à faiblement positif pour les échéances les plus longues

Et en plus elle ne pourrait pas emprunter sur les marchés des montants aussi énormes

sachant que l’épargne détenue par les banques est très loin de couvrir les besoins de financement des clients, les banques empruntent des montants très importants sur les marchés ou auprès de la BCE (opérations ciblées de refinancement de long terme par exemple)

Source: rapports annuels des CRCAM, qui doivent mentionner l’actionnariat salarié.

Cette source ne reprend que l’actionnariat salarié issu des plans d’épargne entreprise. Si un salarié possède des CCI en propre, la banque n’en est pas avertie (sauf déclaration réalisée par certains salariés du fait du poste qu’ils occupent)

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1    #548 02/10/2021 23h59

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aleph1, le 30/09/2021 a écrit :

Depuis que des CCI sont cotés en bourse,  nombreux sont ceux qui les trouvent énormément sous-évalués, par exemple en comparant leurs PER à ceux de BNP Paribas, CASA ou Société Générale. Le sont-ils vraiment ?

Les CCI des caisses régionales du crédit agricole ont quelques points forts. Laissons les de côté pour le moment et regardons les nombreux points faibles.

Les CCI doivent logiquement décoter, en terme de PER, par rapport à ces grandes banques cotées, à cause de plusieurs décotes qui se cumulent:

- absence de droit de vote, d’où décote de 15% au moins. Tout le monde connaît cette absence de droit de vote, mais l’oublie quand on compare les PER avec ceux de BNP Paribas ou CASA.

- décote de liquidité, car famélique, même pour les 3 grandes caisses régionales (Paris Ile de France, Nord France et Brie Picardie). "Grandes" en relatif par rapport aux petites caisses régionales, pas en absolu hein

- décote due à une activité très concentrée: les Caisses régionales, hors les 3 "grandes", sont quasi monoactivité et font surtout du crédit, notamment immobilier. Activité peu rentable vu la baisse des taux depuis cinq ans et dangereuse si les taux remontent brutalement, d’autant que ces banques n’ont pas pris suffisamment de couvertures financières  (car trop cher de le faire) contre un tel scénario
- etc., etc.

Et je ne parle même pas des personnes sur ce forum, dont certaines semblent par ailleurs très intelligentes, qui se trompent complètement en calculant l’actif net par CCI. Sous prétexte que le capital d’une caisse régionale est formé de CCI, CCA et parts sociales; que ces dernières n’ont droit qu’à une rémunération annuelle très réduite et à aucune partie de l’actif net dans le cas hypothétique d’une liquidation, ces personnes "intelligentes" divisent l’actif net total par le seul nombre de CCI et CCA (donc en laissant de côté les parts sociales, typiquement la moitié du capital social) et aboutissent à un montant d’actif net par CCI très élevé (mais faux) et qui les fait à tort saliver …

Mais surtout, je pense au plus grand risque: la fixation du dividende. Que se passerait-il si une caisse régionale décide un jour de diviser durablement par dix le montant de son dividende? sans que les porteurs de CCI ne puissent protester, car ils n’ont pas le droit de vote.
La seule protection statutaire est que le dividende du CCI doit être au minimum celui de la part sociale. Mais comme celui de la part sociale a été, au titre de l’année 2020, 6 à 12 fois plus faible, ce point ne rassure pas …

Après tout, même si ces caisses se sont "engagées" à distribuer au minimum 30% du résultat net social, dans le document d’introduction en bourse de CASA il y a bien longtemps et aussi au détour d’un communiqué de presse de CASA de 2014 ou 2015 je pense, cette règle des 30% n’est pas gravée dans le marbre "juridique": elle n’est pas dans les statuts et ce n’est pas un engagement formel et sans ambiguïté quant à son caractère perpétuel.

Si jamais une caisse baisse fortement son dividende deux années de suite en ne respectant pas cette règle des 30% et sans que ce soit une décision généralisée et ponctuelle du régulateur bancaire comme en 2020, les cours de toutes les caisses iront à la cave …

Bonjour Parisien.

Que nous vaut cette sortie piquante ?

Vous voulez accumuler certaines CCI après les avoir dénigrer, même stratégie mise en place sur d’autres titres ?

Bien évidemment que le dividende n’est pas garantie, et peut se faire couper jusqu’à la rémunration des parts sociales (elle même cappé sur le tmo si ma mémoire est bonne).

Oui, certains des calculs un peu avantageux pour les CCI. Mais la situation est complexe, et je ne sais pas quel serait le plus juste des calculs.

Les parts sociales ne sont que très peu revalorisées, donc les CCI bénéficie indirectement de cela. Mais comme vous le rappellez, et comme toute cette file le rappelle depuis des années, le droit à l’actif n’y est pas forcément. On est comme un usufruitier de cet excès d’actif. On en récolte les fruits que le paysans veut bien nous donner.

En parallèle, il convient d’ajouter à votre étude un peu lapidaire, les CCA. Ce sont les pendants des CCI, en version non coté. Les caisses les "cotent" sur la base de leurs petites formules magiques, dont les cours des CCI. Elles proposent ces titres, les CCA, en mentionnant les bénéfices sympa d’être actionnaire et, vous allez rire, ne pas être sur la bourse des capitalistes.

Donc le sac de noeux est encore plus compliqué. Si les CRCAM plombent leurs CCI (dont je suis ok avec vous, elles s’en foutent en tant que telle), bah au même moment elle plantent leurs clients qui ont soucrit aux CCA selon leurs conseils. Vous pensez bien que trop valoriser ces CCI, serait par ailleurs faire monter les CCA.

Je voulais juste ajouter cette petite facitte qui semble méconnue des êtres si supérieurs.

PS : au fait, le délai fiscal est fini. Merci d’honorer votre contrat sur vos astuce fiscale smile. Je sais, je suis comme le fisc, je ne lache pas. Même longtemps après. Mes amitiées.

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Favoris 1    #549 03/10/2021 00h37

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Tout d’abord, je ne suis pas Parisien même si je suis, comme probablement un certain nombre ici, habitant de Paris donc parisien. *p* et pas *P*

Ensuite, ne vous abaissez pas à accuser quelqu’un qui est sceptique face à un titre coté de le dénigrer pour pouvoir l’acheter moins cher (l’argument ne pourrait être vrai qu’avec un titre très illiquide, ce qui n’est pas le cas des CRCAM). Vous valez mieux que cela.

Je vois, en lisant vos interventions passés, que vous êtes comme moi assez fascinés par les CRCAM, qui sont des instruments très particuliers comparés aux autres titres cotés. Par exemple, malgré un taux de distribution d’en général 30%, le bénéfice mis en réserve n’est pas de 70%, mais d’environ 85% (car une partie du capital social, à savoir les parts sociales, est beaucoup moins bien rémunérée). Ce qui, toutes choses étant égales par ailleurs, fait progresser les fonds propres - et donc le rendement futur de l’actionnaire porteur de CCI - plus vite qu’attendu.

Mais malgré cette propriété - et deux ou trois autres - assez intéressantes, et aussi la forte décote du cours de bourse sur l’actif net par action (le CCI étant une action, tout comme les parts sociales), l’investissement dans les CCI ne peut pas être du buy and hold sur le long terme, à cause d’un ROE extrêmement et durablement faible, d’une gouvernance problématique et d’un grand risque si  remontée des taux forte et rapide. Et d’un secteur (la banque de détail en France), où il y a beaucoup trop d’acteurs et se concurrençant trop, obligeant à faire du crédit immobilier avec des marges trop faibles.
Tant qu’à investir dans la banque de détail (et ce n’est pas et de loin mon secteur préféré), autant le faire dans les pays où des oligopoles maintiennent des marges élevées.

Donc, oui on peut investir sur les CCI et surperformer le marché, mais il faut de la chance: acheter à un moment de pessimisme où la décote s’est creusée et savoir vendre à un moment d’optimisme exagéré quand la décote se réduit, avant qu’elle se creuse de nouveau.

Consacrant de moins en moins de temps au suivi de mon portefeuille boursier, je préfère pour ma part des valeurs davantage buy and hold sur le long terme.

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#550 03/10/2021 07h33

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Au contraire je pense qu’une remontée des taux serait très bénéfique pour les CCi et les banques en général comme vous l’avez indiqué le crédit immo générerait beaucoup plus de marge et résultat.

D’autre part les positions de part de marché du CA sont fortes et locales ils continuent de gagner des PDM partout . En revanche votre analyse me semble exacte pour des banques comme bnpp et SG….

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