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5 #1 02/11/2013 16h47
- vauban
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Bonjour à tous,
Le Monopoly, la Bonne Paye, le Trivial Pursuit et le Pictionary sont peut-être les noms qui vous viennent à l’esprit lorsque vous entendez les mots jeux de société. Peut-être avez-vous alors une vision biaisée d’un domaine qui peut vous apparaître puéril, ringard ou inintéressant ?
Depuis les années 1990, un vent frais venu d’Allemagne souffle sur le domaine des jeux de société, qui a connu un véritable renouveau. Chaque année, plus de 500 nouveaux jeux de société dits modernes sont édités et présentés pour la première fois à l’occasion du salon d’Essen, la Mecque du jeu de société.
Parmi cette multitude de jeux, Catane, de Klaus Teuber, édité en 1995, sort du lot et est devenu la tête de proue de la nouvelle vague. Ce jeu a reçu la plus haute distinction ludique la même année : le Spiel des Jahres (le meilleur jeu de l’année, en Allemagne). Ses ventes doivent actuellement dépasser le million d’exemplaires.
Catane constitue une brillante illustration ludique des principes fondamentaux du commerce.
Je vous propose ci-dessous une analyse des principes du commerce exploités dans le jeu sous forme de règles explicites ou émergentes. Attention, spoiler : je conseille aux personnes qui n’auraient pas encore joué de commencer par découvrir le jeu.
Le cycle production, échange, construction
Le cœur du jeu consiste à produire des ressources au nombre de 5 (le blé, la pierre, l’argile, le bois et le mouton), les échanger librement avec les autres joueurs puis construire des colonies ou des villes qui permettront d’augmenter la production et de remporter des points de victoire.
Les intérêts composés
Plus la partie progresse, plus les capacités de production, acquises avec les ressources produites, augmentent, créant une accélération. Il s’agit d’une boucle de feedback positive qui illustre la puissance des intérêts composés.
Le prix des ressources
Le prix des ressources est notamment influencé par les facteurs suivants.
Les ressources ne sont pas également distribuées :
* 4 tuiles produisant des moutons, du blé et du bois
* 3 tuiles produisant de la pierre et de l’argile
Un habile système permet d’introduire une variabilité, entre chaque partie, sur la probabilité de production de chaque tuile.
Les ressources n’ont pas intrinsèquement le même intérêt, en fonction de ce qu’elles permettent de construire. Allez essayer d’échanger un mouton contre de la pierre ou de l’argile et observez l’expression du visage des autres joueurs. Vous risquez de vous heurter à un mur d’incompréhension.
Les ressources entre les mains des joueurs influent également sur le prix, la rareté faisant mécaniquement augmenter leur prix.
L’intérêt des ressources varie en cours de partie : une stratégie initiale orientée vers la production de nouvelles colonies devra être réorientée en cours de partie vers une stratégie de construction de ville et réciproquement.
Le tout est supérieur à la somme des parties
Deux combinaisons sont particulièrement utiles :
* L’argile se combine au bois pour construire des routes et de nouvelles colonies.
* La pierre se combine au blé pour construire des villes, qui doublent la capacité de production. Cette combinaison permet également d’acheter des cartes de développement.
Obtenir l’une de ces deux combinaisons de ressources est intrinsèquement meilleur qu’avoir des combinaisons de type blé + bois, blé + argile, pierre + bois ou pierre + argile.
Le commerce intérieur
Le commerce intérieur consiste à échanger des ressources avec le joueur dont c’est le tour. Les combinaisons sont libres. Il est par exemple possible d’acheter 2 bois contre une pierre, un blé et un mouton.
Le commerce extérieur
Des ports généralistes permettent d’échanger 3 ressources du même type contre une ressource de son choix.
Des ports spécialisés permettent d’échanger 2 ressources du type du port contre une ressource de son choix. Qui n’a jamais eu l’idée subversive de construire un port à moutons, profitant des cours bas de ces bestiaux pour acheter des ressources rares et convoitées ? Les amateurs de daubasses apprécieront !
Le monopole
Lorsque la fréquence d’une certaine ressource est basse sur la plupart des tuiles, il est parfois possible d’en monopoliser la production. Son prix explose. Qui n’a jamais goûté aux joies capitalistes du monopole de production sur la brique ou sur la pierre, obligeant les autres joueurs à acheter à des prix indécents ?
Le boycott
Lorsqu’un joueur approche des 10 points de victoire, les autres joueurs forment une coalition pour le boycotter, c’est-à-dire arrêter tout échange avec lui pour parvenir à le rattraper. C’est une boucle de feedback négative, au désavantage du joueur de tête. La partie se finira dans un mouchoir de poche.
Le vol
Un voleur, que le joueur dont c’est le tour peut déplacer en payant une carte chevalier, permet de bloquer la production d’une tuile. Attiré comme un aimant par les tuiles à forte capacité de production, il en atténue l’intérêt. Le voleur permet également de voler une ressource à un joueur ayant une construction sur la tuile hexagonale bloquée. Frissons garantis !
Les futures
L’un de mes amis a découvert une variante du jeu constituant à introduire des futures, par exemple échanger un bois à ce tour contre un blé au tour suivant.
La qualité de signature et la réputation d’un joueur jouent alors un rôle déterminant sur ce type d’échange. Attention aux promesses qui pourraient ne pas être honorées !
Le libre échange vs le protectionnisme
Le jeu constitue une magnifique illustration pratique de la supériorité du libre échange sur le protectionnisme. Le fin du fin pour le joueur dont c’est le tour est d’acheter une ressource dont un autre joueur et lui n’ont pas besoin à bas prix pour l’échanger à un troisième intéressé à un prix élevé !
Conclusions
Si vous ne connaissez les jeux de société qu’au travers des marques Hasbro , Parker ou Mattel, il vous faut absolument rattraper le temps perdu et pourquoi ne pas commencer par acheter une boîte de Catane ? Je vous suggère de commencer par acheter le jeu de base, voir par exemple la première référence ci-dessous (attention, il existe des extensions, une version à deux joueurs, etc… ne vous trompez pas de produit !).
Les meilleurs jeux de société modernes constituent en eux-mêmes un excellent investissement valeur. Pour un prix dérisoire, vous pourrez goûter aux joies de la découverte et de la réflexion, donc bénéficier d’une grande valeur. 100 parties d’une heure de Catane à 4 joueurs représentent un coût de 8 cents par heure de jeu et par personne, à comparer au prix d’une séance au cinéma ou à celui d’une entrée à la piscine.
Références
Catane, le jeu de base, sur Amazon : Catane
Catane , le site officiel du jeu : Start page | Catan.com
Brettspielwelt, le site de référence gratuit permettant de jouer aux jeux de société modernes, et notamment à Catane, en ligne: Page d’accueil * BrettspielWelt - Online Portal für Brettspiele
Liste des jeux qui ont obtenu le Spiel des Jahres : Spiel des Jahres ? Wikipédia
Boardgame geek, le site anglophone de référence sur les jeux de société modernes : BoardGameGeek | Gaming Unplugged Since 2000
Tric Trac, le site francophone de référence sur les jeux de société modernes, pour joueurs velus : Jeu de société - Tric Trac et Tric Trac TV
Philibert, l’une des meilleures boutiques françaises pour acheter des jeux de sociétés modernes : Philibert, le spécialiste du jeu de société - Boutique Philibert
Essen, le plus grand salon mondial des jeux de sociétés modernes (le pèlerinage y est obligatoire, une fois au moins dans sa vie) : Spielmesse Essen 2016 - Internationale Spieltage bei Messen.de
Ludology, un excellent podcast en Anglais, sur l’étude des jeux de société : Ludology
Dernière modification par vauban (15/02/2018 13h21)
Mots-clés : bourse, catane, commerce, jeux de société
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1 #2 02/11/2013 18h13
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“INTJ”
Merci pour cette revue, qui tombe à pic, à deux mois de Noël !
Je redécouvre depuis l’année dernière les [nouveaux] jeux de sociétés et jouent ponctuellement à Neuroshima Hex (stratégie type Risk 2-4 joueurs) et Mr. Jack (stratégie 2 joueurs).
Je ne connaissais pas le votre, ce sera l’occasion d’un cadeau et tester un nouveau jeu !
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1 2 #3 03/11/2013 00h49
- vauban
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Bonjour Pruls,
Il semblerait que nous partagions à la fois un intérêt pour les jeux de société modernes et pour les immeubles de rapport. Bien que vous semblez désapprouver l’approche que j’ai prise dans ce dernier domaine, qui je le reconnais est ambitieuse, peut-être que mon penchant pour la gestion et l’optimisation dans le domaine des jeux de société m’aidera-t’il à sortir victorieux du challenge.
Pour ceux qui chercheraient des idées de cadeaux pour Noël, j’ai listé ci-dessous les jeux de ma ludothèque. Est indiquée entre parenthèses l’année de la première édition du jeu.
Conventions utilisées:
+: bons jeux d’initiation
*: bons jeux (pas nécessairement pour l’initiation, cependant)
-: jeux que je ne conseille pas. Ces jeux ne sont pas suffisamment représentatifs de ce que j’aime, mais c’est simplement une appréciation personnelle discutable: j’ai par exemple exclu Jungle Speed (bon jeu de réflexes) ou Puerto Rico (trop plébiscité à mon goût et pas suffisamment élégant)
Doublement du symbole: excellent jeu selon mes critères.
Mon opinion est à prendre comme telle: je ne prétends pas qu’elle soit nécessairement meilleure qu’une autre, mais je pense être capable de l’expliquer.
** Allan B. Calhamer, Diplomacy (1959): Diplomacy | Board Game | BoardGameGeek
* David Parlett, Hase und Igel (1973): Hare & Tortoise | Board Game | BoardGameGeek
++ Bill Eberle, Jack Kittredge, Bill Norton, Peter Olotka, Rencontre cosmique (1977): Cosmic Encounter | Board Game | BoardGameGeek
++ Sid Sackson, Can’t stop (1980): Can’t Stop | Board Game | BoardGameGeek
** Raymond Edwards, Suzanne Goldberg, Gary Grady, Sherlock Holmes Détective Conseil (1981): Sherlock Holmes Consulting Detective | Board Game | BoardGameGeek
- Steve Jackson, Illuminati (1982): Illuminati | Board Game | BoardGameGeek
** Manfred Burggraf, Dorothy Garrels, Wolf Hoermann, Fritz Ifland, Michael Schacht, Werner Scheerer, Werner Schlegel, Scotland Yard (1983): Scotland Yard | Board Game | BoardGameGeek
* Wolfgang Kramer, Heimlich and Co (1984): Heimlich & Co. | Board Game | BoardGameGeek
++ Ken Fisher, Wizard (1984): Wizard | Board Game | BoardGameGeek
* Max J. Kobbert, Labyrinthe (1986): Labyrinth | Board Game | BoardGameGeek
* Klaus Zoch, Bausack (1987): Bausack | Board Game | BoardGameGeek
* Reiner Knizia, Art moderne (1992): Modern Art | Board Game | BoardGameGeek
* Robbert Abbott, Confusion (1992): Confusion: Espionage and Deception in the Cold War | Board Game | BoardGameGeek
- Haim Shafir, Halli Galli (1992): Halli Galli | Board Game | BoardGameGeek
** Klaus Teuber, Catane (1995): Catan | Board Game | BoardGameGeek
* Dominique Ehrhard, Duccio Vitale, Condottière (1995): Condottiere | Board Game | BoardGameGeek
* Wolfgang Kramer, El Grande (1995): El Grande | Board Game | BoardGameGeek
* Reiner Knizia, Medici (1995): Medici | Board Game | BoardGameGeek
** Reiner Knizia, High Society (1995): High Society | Board Game | BoardGameGeek
* Uwe Rosenberg, Bohnanza (1997): Bohnanza | Board Game | BoardGameGeek
- Andrew Looney, Christine Looney, Fluxx (1997): Fluxx | Board Game | BoardGameGeek
- Thomas Vuarchex, Pierrick Yakovenko, Jungle speed (1997): Jungle Speed | Board Game | BoardGameGeek
++ Reiner Knizia, Tigre et Euphrate (1997): Tigris & Euphrates | Board Game | BoardGameGeek
* Reiner Knizia, Ra (1999): Ra | Board Game | BoardGameGeek
* Alex Randolph, Ricochet Robot (1999): Ricochet Robots | Board Game | BoardGameGeek
* Michael Kisling, Wolfgang Kramer, Tikal (1999): Tikal | Board Game | BoardGameGeek
* Reiner Knizia, Les cités perdues (1999): Lost Cities | Board Game | BoardGameGeek
* Bernard Tavitian, Blokus (2000): Blokus | Board Game | BoardGameGeek
+ Klaus-Jürgen Wrede, Carcassonne (2000): Carcassonne | Board Game | BoardGameGeek
+ Leo Colovini, Cartagena (2000): Cartagena | Board Game | BoardGameGeek
++ Bruno Faidutti, Citadelles (2000): Citadels | Board Game | BoardGameGeek
* Gerd Fenchel, La Citta (2000): La Città | Board Game | BoardGameGeek
* Reiner Knizia, Le Seigneur des Anneaux (2000): Lord of the Rings | Board Game | BoardGameGeek
* Wolfgang Kramer, Richard Ulrich, Jens Christopher Ulrich, Les princes de Florence (2000): The Princes of Florence | Board Game | BoardGameGeek
++ Philippe Keyaerts, Evo (2001): Evo | Board Game | BoardGameGeek
* Friedemann Friese, Funkenschlag (2001): Funkenschlag | Board Game | BoardGameGeek
++ Dimitry Davidoff, Philippe des Pallières, Hervé Marly, Les loups garous de Thiercelieux (2001): The Werewolves of Miller’s Hollow | Board Game | BoardGameGeek
* Martin Wallace, Age of steam (2002): Age of Steam | Board Game | BoardGameGeek
* Paul Randles, Daniel Stahl, La crique des pirates (2002): Pirate’s Cove | Board Game | BoardGameGeek
- Andreas Seyfarth, Puerto Rico (2002): Puerto Rico | Board Game | BoardGameGeek
* Dirk Henn, Alhambra (2003): Alhambra | Board Game | BoardGameGeek
* Christophe Boelinger, Dungeon Twister (2004): Dungeon Twister | Board Game | BoardGameGeek
- Reiner Knizia, Einfach Genial (2004): Ingenious | Board Game | BoardGameGeek
* Rüdiger Dorn, Goa (2004): Goa | Board Game | BoardGameGeek
+ Alan R. Moon, Les aventuriers du rail (2004): Ticket to Ride | Board Game | BoardGameGeek
** William Attia, Caylus (2005): Caylus | Board Game | BoardGameGeek
* Bruno Cathala, Serge Laget, Les chevaliers de la table ronde (2005): Shadows over Camelot | Board Game | BoardGameGeek
* Michael Kiesling, Wolfgang Kramer, That’s life - Verflixxt (2005): That’s Life! | Board Game | BoardGameGeek
* Ananda Gupta, Jason Matthews, Twilight Struggle (2005): Twilight Struggle | Board Game | BoardGameGeek
* Andreas Seyfarth, Karen Seyfarth, L’aventure postale (2006): Thurn and Taxis | Board Game | BoardGameGeek
* Michael Rieneck, Stefan Stadler, Les piliers de la terre (2006): The Pillars of the Earth | Board Game | BoardGameGeek
- Susan McKinley Ross, Qwirkle (2006): Qwirkle | Board Game | BoardGameGeek
** Bruno Cathala, Ludovic Maublanc, Mr Jack (2006): Mr. Jack | Board Game | BoardGameGeek
** Uwe Rosenberg, Agricola (2007): Agricola | Board Game | BoardGameGeek
** Vlaad Chvátil, Galaxy trucker (2007): Galaxy Trucker | Board Game | BoardGameGeek
* Malcolm Braff, Bruno Cathala, Sébastien Pauchon, Jamaica (2007): Jamaica | Board Game | BoardGameGeek
* Andrea Chiarvesio, Luca Iennaco, Kingsburg (2007): Kingsburg | Board Game | BoardGameGeek
* Thomas Lehmann, Race for the galaxy (2007): Race for the Galaxy | Board Game | BoardGameGeek
* Michael Schacht, Zooloretto (2007): Zooloretto | Board Game | BoardGameGeek
++ Donald X. Vaccarino, Dominion (2008): Dominion | Board Game | BoardGameGeek
* Andreas Steding, Hansa Teutonica (2009): Hansa Teutonica | Board Game | BoardGameGeek
++ Philippe Keyaerts, Small World (2009): Small World | Board Game | BoardGameGeek
** Don Eskridge, The resistance (2009): The Resistance | Board Game | BoardGameGeek
* Mike Elliott, Thunderstone (2009): Thunderstone | Board Game | BoardGameGeek
* Chad Jensen, Dominant Species (2010): Dominant Species | Board Game | BoardGameGeek
++ Antoine Bauza, Hanabi (2010): Hanabi | Board Game | BoardGameGeek
* Kim Satô, Gosu (2010): GOSU | Board Game | BoardGameGeek
* Antoine Bauza, 7 Wonders (2010): 7 Wonders | Board Game | BoardGameGeek
+ Alain Ollier, The boss (2010): The Boss | Board Game | BoardGameGeek
* Sébastien Dujardin, Xavier Georges, Alain Orban, Troyes (2010): Troyes | Board Game | BoardGameGeek
* Martin Wallace, A few acres of snow (2011): A Few Acres of Snow | Board Game | BoardGameGeek
* Inka Brand, Markus Brand, Descendance (2011): Village | Board Game | BoardGameGeek
* Touko Tahkokallio, Eclipse (2011): Eclipse | Board Game | BoardGameGeek
++ Donald X. Vaccarino, Kingdom builder (2011): Kingdom Builder | Board Game | BoardGameGeek
** Rob Daviau, Chris Dupuis, Risk legacy (2011): Risk Legacy | Board Game | BoardGameGeek
++ Hervé Marly, Skull & Roses (2011): Skull | Board Game | BoardGameGeek
++ Brett J. Gilbert, Divinare (2012): Divinare | Board Game | BoardGameGeek
* Paolo Mori, Libertalia (2012): Libertalia | Board Game | BoardGameGeek
* Bryan Pope, Benjamin Pope, Mage wars (2012): Mage Wars Arena | Board Game | BoardGameGeek
* Régis Bonnessée, Seasons (2012): Seasons | Board Game | BoardGameGeek
J’espère que cette liste aura suscité l’intérêt chez l’un ou l’autre.
King making
Le king making (l’effet par lequel les joueurs qui ne sont pas en tête peuvent influer sur les facteurs déterminant le vainqueur) me semble assez commun dans les jeux à partir de 3 joueurs et il n’est pas spécifique à Catane. N’est-ce pas la conséquence naturelle de l’interaction entre les joueurs, à partir de 3 camps distincts ? Sans interactions, ne risquerions-nous pas de nous trouver dans un jeu de "solitaire multi-joueurs" ?
Elégance et profondeur
Je partage vos goûts pour l’élégance (règles courtes, que je devrais également essayer d’appliquer à la longueur de mes messages sur ce forum !) et la profondeur (complexité des choix).
Le Go, jeu ultime ?
J’aime bien le Go pour son élégance et sa profondeur. Par contre, il s’agit clairement d’un jeu combinatoire, comme les échecs. Même si la puissance de calcul des machines ne permet pas actuellement aux ordinateurs de battre l’être humain expert de ce jeu, nul doute que la machine conserve l’avantage par rapport à l’homme sur ce terrain, en théorie. Donc la supériorité des hommes sur les ordinateurs au jeu de Go ne me semble que temporaire sauf si des limites physiques ne permettent pas en pratique aux machines d’atteindre la puissance de calcul nécessaire à l’exploration combinatoire. Même dans ce cas, je ne conclurais pas que l’homme est réellement supérieur à la machine à ce jeu, pour ma part.
Par opposition, les jeux dont le mécanisme repose par exemple sur le bluff me semblent être par nature difficilement accessibles aux ordinateurs. Il ne s’agit pas principalement de jouer un mécanisme mais les autres joueurs (les comprendre et anticiper leurs réactions), terrain sur lequel l’homme pourrait à mon avis garder un avantage compétitif sur la machine. Programmer un ordinateur pour battre les experts de Diplomacy ou d’Eleusis me semble un problème d’une complexité plus importante que de se projeter en avant dans un jeu combinatoire.
Je reprocherais également au Go d’être un jeu purement abstrait.
Enfin, aux échecs, la prise progressive de pièces de force de plus en plus grande atteignant son paroxysme par la prise du roi me semble également introduire un élément dramatique plus fort que dans le jeu de Go. Qui peut raconter une partie de Go ?
En conclusion, si je trouve que le jeu de Go possède des qualités indéniables, je pense pouvoir affirmer qu’il ne s’agit pas du jeu ultime, comme je l’ai montré en décrivant certains points sur lesquels le jeu est plus faible que d’autres.
Musique classique
Ceux d’entre vous qui aiment les listes et la musique classique pourraient également être intéressés par ce message: La musique classique, l’opéra pour les investisseurs heureux…
Cordialement,
Vauban
Dernière modification par vauban (10/11/2013 23h20)
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1 #4 21/12/2013 21h02
- Pruls
- Membre (2013)
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Dixit est un jeu un peu spécial.
Il a été développé à la base pour de jeunes ados en galère afin de les inciter à s’exprimer et sortir d’un certain mutisme…
Mais c’est un jeu tout à fait intéressant, pas vraiment orienté compétition mais pas non plus coopératif. C’est plus une expérience ludique autour des associations d’idées que l’on peut avoir.
Le jeu est constitué de cartes illustrées avec des images permettant à l’imagination de s’exprimer. Personnellement, j’ai les 3 paquets de cartes. La difficulté que j’ai est de choisir le bon public et la bonne ambiance pour sortir ce jeu.
A essayer.
Parrainage Enercoop : PARRAIN_qUaan , Parrainage lebara https://aklam.io/jgHf51
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2 #5 30/04/2015 10h30
Plus d’un an 1/2 après cette discussion, moi qui partais de zéro à l’époque en jeu de Société, je dois dire que j’ai découvert des perles et passé de bons moments grâce à ce post de Vauban qui a été le point de départ de ma découverte du domaine.
- Ah, que de parties de Loups de Garous de Thiercelieux avec l’extension Personnages joués à 20. J’en fais au minimum une par mois maintenant. Il y en a pas mal qui sont organisées dans ma ville. Du coup, on revoit à l’occasion des têtes un peu connues maintenant, donc au-delà du mécanisme du jeu les blagues et autres boutades fusent ce qui rajoute du piment.
Et puis, si se faire éliminer dans les 1ers tours peut relever du hasard, on passe ensuite à l’intuition/déduction au milieu, puis l’air de rien à la logique stratégique dans les derniers tours : tout est réuni pour faire passer une bonne soirée à un INTJ finalement…
- Les jeux aux règles simples mais qui laissent beaucoup de possibilités ouvertes et stratégies, et jouables avec un nombre de joueurs facile à obtenir (ni trop, ni pas assez), et où l’interaction est présente : Skull & Roses, The Resistance, Bang. Finalement mes préférés car on peut les sortir avec des personnes peu habituées et leur faire faire une découverte sympa.
- Les jeux pas velus du tout mais marrant, type party game : Perudo, Esquissé, Dixit.
- Les jeux plus velus : Catane, et j’ai eu une occasion de faire un Diplomacy (un seul, car pour trouver 7 joueurs qui ont assez potassé les règles pour savoir à peu près jouer c’est pas facile, mais quel jeu !)
- Et tout ceux que j’ai pas encore dans ma ludothèque mais qui vont arriver : il faut que j’en choisisse un entre Divinar et The Boss d’ailleurs, je n’en ai pas encore de ce style.
J’ai un peu plus de mal avec les jeux où chachun joue plus dans son coin et où l’interaction se limite à surveiller si le voisin se rapproche du nombre de points de victoire, sans pouvoir l’embêter (ex : bâtisseurs du moyen-âge)
Enfin même si j’habite dans une ville qui ne fait que 100 000 habitants, la population est assez jeune. J’ai ainsi l’occasion de profiter ainsi de l’initiative d’une association bénévole qui fait découvrir ce type de jeux de société 1 fois par semaine + 1 fois par mois dans un autre lieu. Au delà de leurs ludothèques bien garnies, ça permet de découvrir les nouveautés.
Donc thank you for everything vauban !
Dernière modification par julien (30/04/2015 14h10)
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1 #6 13/11/2018 19h59
- doubletrouble
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“INTJ”
Pour détendre l’atmosphère :
Hasbro introduit une nouvelle édition de son Monopoly destinée aux 25-35 ans, disponible chez Walmart.
thegamer.com a écrit :
Before you think this is just another Monopoly game where the players spend money on avocado toast and electric cars, think again. In a move that’s either incredibly perceptive or incredibly patronizing, Hasbro has flipped the usual Monopoly formula on its head. Instead of players trying to buy property and seize total control of the real estate market, players try to accumulate more experiences than everyone else and post them to their social media channels.
Si vous pensiez qu’il s’agissait simplement d’une édition du Monopoly où les joueurs dilapident leur argent en crostini à l’avocat et voitures électriques, vous faites erreur. Mû soit par une intuition géniale, soit par une arrogance paternaliste absolument scandaleuse [la boîte du jeu indique: Oubliez l’immo, vous n’êtes pas solvables], Hasbro a complêtement renversé les règles du jeu. Au lieu que les joueurs essaient d’acheter des propriétés et de prendre le contrôle du marché immobilier, ils doivent à la place accumuler le plus d’ "experiences" possible et les partager sur leurs réseaux sociaux.
Hasbro Reveals Monopoly For Millennials, Which Removes Property Buying From The Game
thegamer.com a écrit :
So what are those experiences that players are desperately vying for? You could go to a 3-day music festival, sleep on a friend’s couch, eat at a vegan bistro, or discover your inner self at a yoga studio.
Alors, quelles sont ces fameuses "expériences" que les joueurs poursuivent désespérément ? Vous pouvez aller à un festival de musique pendant 3 jours, dormir sur le canapé d’un pote, déjeuner à un bistro vegan ou vous ressourcer à un atelier de yoga
Amusant et représentatif de notre zeitgeist absurde.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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2 1 #7 23/09/2020 22h50
- yannou77
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j’ai deux grandes passions dans la vie, la gestion de patrimoine, et les jeux de plateaux. Je trouve d’ailleurs beaucoup de similarité à ces deux activités : On apprend une règle du jeu comme on peut lire un BO des impôt ou la dernière loi de finance, puis on analyse les meilleurs choix à faire en conséquence.
Pour ceux qui ne connaissent rien à cette activité, il s’agit de la version moderne des jeux de société de notre(mon?) enfance comme le cluedo, ou autre monopoly/risk. Evidemment depuis ces illustres ancêtres on a fait bien mieux, je dirais que la révolution des jeux de sociétés modernes à commencé en 1995 avec le hit "les colon de catane" (avec un k et un ä lors de la traduction en français parce que ça faisait plus allemand comme ça). A l’époque le marché allemand est bien plus mature, les allemands ont une tradition des jeux de société en famille bien plus répandu, d’ailleurs le prix ludique le plus prestigieux reste le "spiel des jahres". Pourquoi ? parce que déjà à l’époque, gagner le "spiel" signifie une commande ferme de 300 000 boites de son jeux, ce sont des chiffres hors normes pour le marché de niche d’un jeu de plateau dont une vente de 10 000 exemplaires est déjà considéré comme un petit succès commercial.
Depuis le marché en France s’est bien développé et nous concurrençons voir dépassons l’Allemagne en terme de volumes de vente. De plus, nous avons un champion français (cocorico !) toute catégorie, l’ogre ’Asmodée’ qui rachète tous les éditeurs de jeux et est maintenant second sur la scène mondiale derrière Hasbro.
Ces dernières années une évolution majeure bouleverse les habitudes de consommation de ce petit monde : le financement participatif ! Là où la musique, le cinéma ou les jeux vidéo on eu beaucoup de mal à s’implanter et à mener à terme des projets satisfaisant, le jeu de plateau a trouvé un terreau parfait pour croître. Les éditeurs se servent de la plateforme pour court-circuiter les boutiques mais surtout la logistique. La marge de la logistique est plus élevé dans les jeux de plateau que dans d’autres secteurs car il y a un certain "moat" à l’entrée : un tenancier de boutique ne veux pas gérer trop de catalogues en parallèle, il y a 4 distributeurs en France qui se partagent le gâteau et il est fort peu probable qu’un 5ième larron puisse un jour avoir un catalogue de jeux suffisamment fourni pour se rendre incontournable. Les jeux les plus "core" gamer avec de la figurine en plastique a tout va fleurissent donc sur kickstarter et ne passent même plus par la case boutique en dur. Je déplore un peu ce phénomène, car il est maintenant quasi impossible de suivre toute l’actualité sur kickstarter, de plus ce système d’achat demande de se faire un avis en lisant des règles bétas, et en allant voir des vidéos "préview" chez des youtuber vendus au produit. On paye aujourd’hui, mais le délai minimal est d’un an pour la livraison. Heureusement les plus gros hits réellement bons voient souvent une deuxième campagne, mais on assiste à une logique mercenaire des lanceurs de projets qui sont très à l’écoute de leur pigeons communauté, pour faire plaisir et vendre en one shot le produit, sans considération pour un reprint ou l’équilibrage/intérêt du jeu, là où un éditeur classique fait son gras sur le reprint quand le jeu a bien marché et est donc plus soucieux de la réussite de son jeu.
Bref les jeux pour "velus" ont tendance à arriver un an plus tard dans d’énorme boite en carton, et plus chez votre revendeur du coin, qui s’oriente plus vers des jeux léger et familiaux (même si les exceptions sont encore légions)
Y a-t-il d’autres investisseurs heureux qui partagent cette passion en famille ou entre amis?
Allez je lance quelques titres de jeux incontournables (imho) pour finir :
Avec les enfants : Azul, For sale, point salade, cryptid (jeu de déduction)
Avec les amis non initié (dans le jargon on dit les ’party games’) : Code Name, Dixit, Time’s Up
Pour les velus quand on a pas trop le temps : Hadarra, splendor, wonderfull world
Pour les velus quand on a le temps : Terraforming mars, underwater cities, tapestry, barrage
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1 #8 24/09/2020 12h18
- yannou77
- Membre (2011)
- Réputation : 40
Petite rétrospective des mécaniques ludiques innovantes des 20 dernières années :
Sur les premiers grands hits comme catan ou les aventuriers du rail, nous assistons à des bijoux d’horlogerie avec peu de mécaniques clairement identifiables. La recette du succès est unique et peu reproductible sans tomber dans le plagiat pur et simple.
2002 : puerto rico et la méchanique du "follow". Une révolution apparaît, le truc génial : quand un joueur choisit une action, tout le monde fait la même action. le déclencheur de l’action gagne tout de même un petit bonus supplémentaire. On a plus l’impression d’attendre son tour puisqu’on joue aussi pendant le tour des autres joueurs. Cette mécanique révolutionnaire sera reprise dans beaucoup d’autres jeux à succès comme race for the galaxy ou le célèbre monster game twillight imperium
2004 : le card drafting certain jeux peu connus comme fairy tales exploite cette mécanique principale dès 2004, qui consiste à regarder une main de cartes, en sélectionner une et passer le reste à son voisin ( repeat jusqu’à avoir sélectionné toute les cartes). Allez vous prendre cette carte relativement moyenne pour votre jeu ou priver votre voisin de cette super carte (certes inutile pour vous) qui lui sera très (trop?) avantageuse? De l’interaction qui oblige à surveiller ce que fait le voisin à qui on passe la sa main de carte, des choix permanent et peu de temps morts. Il faudra attendre 2010 et le jeu 7 wonders pour que cette mécanique trouve enfin le succès qu’elle mérite. De nombreuse variante au card drafting on été inventée: dice drafting où l’on se sert tour à tour dans un pool de dès commun etc…
2006 : Le worker placement. Vous avez un plateau commun qui contient plusieurs actions possible d’intérêts variables. vous avez aussi un certain nombre de ’travailleur’, qui peuvent aller déclencher une des actions du plateau commun, le seul hic, c’est qu’une fois une action prise, elle devient indisponible pour les autres joueurs. Si cette mécanique subit le gros écueil du " j’attend mon tour patiemment pour pouvoir jouer", elle permet une interaction forte tout en subtilité, on ne fait pas débarque son armée de char sur la capital de l’autre joueur, on le prive d’une action convoité ! Des jeux peu connus comme léonardo da vinci utilisent cette mécanique dès 2006, mais il faudra attendre 2008 et le célèbre age de pierre pour connaitre le succès. Cette mécanique est probablement une de celles les plus présentes et fréquentes dans les jeux post 2008 avec toute les variations que les auteurs ont pu imaginer (worker symbolisé par des dès dont la puissance augmente avec la montée des faces etc…)
2008 : le deck building. Mécanique que les aficionados du célèbre magic the gathering connaissent fort bien, nous possédons un pool de carte acheté à fort prix, et nous devons construire un deck le plus compétitif possible. Le problème dans magic vient du coté ’carte à collectionner’ qui est un gouffre financier. Pourtant l’aspect de conception du deck est l’un des plus plaisant ludiquement. C’est ainsi qu’en 2008, le jeu Dominion sera le premier à proposer une expérience, ou toutes les cartes pour composer votre précieux deck seront fournies et les mêmes pour tous, il vous échoit juste de faire un deck plus performant que les autres avec un pool de cartes identiques. Le jeu sera un hit et proposera 11 extensions. La mécanique du deck building sera adapté à beaucoup de thèmes, avec des variantes comme le "bag building’ ou l’on construit non pas un deck de cartes dans lequel on pioche, mais un sac de jetons dans lequel on pioche.
2011 : le Legacy. Qui n’a pas rêvé de mélanger jeu de plateau et livre dont vous êtes le héro ? Un jeu de plateau qui évoluerait différemment pour vous de part le déroulement unique de vos parties. Evidemment, le jeu se veut généralement consommable comme dans un livre dont vous êtes le héros, le jeu arrive à une sorte d’état final. Sur les forums spécialisés, des gens crient à l’arnaque, un jeu de plateau qui arrive à une fin et devient injouable ? On les prend pour des vache à lait … risk légacy parut en 2011 fut l’un des premiers à proposer cette expérience de consommation différente d’un jeu. Le succès n’est pas franchement au rendez vous, mais la graine est plantée. Au final, les joueurs d’aujourd’hui ont une façon de jouer très consumériste, et passent à la prochaine nouveauté alors que le dernier jeu acheté n’a pas été joué plus de 10 fois. Tout bien pesé, un jeu qui assure plus d’une dizaine de partie avec une expérience unique, cela vaut largement le coup, le succès sera au rendez vous en 2015 avec pandémic legacy puis Gloomhaven (produit kickstarter 2017) qui trust les deux premières places du classement de référence sur boardgamegeek (bgg pour les intimes)
J’oublie certainement des mécaniques, je compléterais peut être ce post, mais voila les évolutions des jeux de plateaux que j’ai observé ces 20 dernières années. Les jeux cités ne sont pas forcément les tous premiers à avoir utilisé la mécanique en question, c’est du moins dans cet ordre là que je les ai découvert
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1 1 #9 25/09/2020 10h15
Depuis mes 1ers messages de cette file où j’étais intervenu, et avec un peu + d’expérience en la matière depuis :
1. Ce qui marche le mieux avec les enfants (offerts à mon filleul, enfants de mon entourage etc.)
- Tranche 6-8 ans : Nom d’un Renard
- Tranche 7-9 ans : Zombie Kidz Evolution ("le meilleur jeu que j’ai jamais eu", dixit mon filleul, jeu qui lui a permis de bien son occuper pendant l’été avec le Covid qui rodait). Le coté legacy les fascine vraiment !
2. Ce qui marche le mieux avec des groupes d’amis dont une partie sont non-joueurs, donc plutôt Party Game :
- Les jeux simples sur un mécanisme d’identité Secrete, type Time Bomb, Resitance Avalon, Secret H, ou un bon vieux Loups-Garous à 17-18 avec toutes les extensions personnages quand on arrive à être assez. J’avoue par ailleurs que mon coté intuitif/rationnel d’INTJ me fait adorer les jeux à identité secrète.
- Les jeux "pur délire" type Esquissé.
- Les jeux de mots : Decrypto (mon préféré), Code Names, Just One.
3. Et avec des joueurs velus, pour moi rien ne vaudra jamais un bon vieux Dyplomacy à 7 qui s’étend sur toute une après-midi avec d’ un coté une rencontre au fond du jardin entre le Sultan et le Tsar, une entre le Kaisier et l’italien dans la cuisine, et enfin le Français, l’anglais et l’autrichien qui magouillent sur la terrasse…
Les jeux de placement du cubes en bois à l’allemande, avec une demi-heure d’explication des règles au début, en revanche je n’accroche personnellement pas assez…
Dernière modification par julien (25/09/2020 14h54)
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1 #10 25/09/2020 15h30
koldoun a écrit :
Quel jeu me conseilleriez-vous dans le genre soit Hero Quest, soit Wargame?
Bonjour à tous,
Super topic ! Je vois qu’il y a certains férus de jeux de société par ici, c’est sympa !
Deux jeux que nous apprécions beaucoup avec nos amis et certains de leurs enfants d’une dizaine d’années :
- Andor Andor
Jeu coopératif de 2 à 4 joueurs : des quêtes épiques à accomplir sur un beau plateau de jeu. Chaque personnage dispose de caractéristiques particulières qui ne seront pas à négliger dans le but de remplir les différentes missions à difficulté variable.
- Munchkin
Jeu de rôle parodique où il faut faire la course pour être le premier à atteindre un certain niveau. Monstres improbables, coups fourrés, alliances : de bons ingrédients pour bien rigoler tout en gardant l’aspect jeu de rôle.
Bon jeu !
Fabipm
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1 #11 25/09/2020 15h36
- Tahure
- Membre (2014)
- Réputation : 170
koldoun a écrit :
Quel jeu me conseilleriez-vous dans le genre soit Hero Quest, soit Wargame?
Je n’ai lu que du bien d’Undaunted: Normandy. Je vais me laisser tenter pour jouer avec mon fils (9 ans).
Acheter Undaunted Normandy - Jeux d’histoire - Osprey Games
C’est en anglais mais la VF doit sortir cette année.
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2 #12 29/04/2021 09h15
- InvestisseurHeureux
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“INTJ”
Curieusement, le jeu 7 Wonders Duel n’a pas été cité, bien qu’il ait reçu une avalanche de prix, et est souvent considéré comme le meilleur jeu de stratégie à deux joueurs.
Je jouais ponctuellement à la version deux joueurs de Colons de Catane, mais 7 Wonders Duel est très au-dessus.
Le principe du jeu consiste à développer sa civilisation en construisant des bâtiments et des merveilles, pour obtenir une victoire militaire ou scientifique ou culturelle.
Il y a une extension, Pantheon, que je recommande, car elle améliore encore le jeu.
Bien qu’il y ait un caractère aléatoire lié au tirage des cartes, il y a tellement d’options à chaque tour que l’on a rarement l’impression d’avoir gagné ou perdu par chance ou malchance, contrairement à d’autres jeux de cartes.
Même si la notice de jeu, assez longue du fait de sa richesse, fait peur au début, une partie "d’essai" suffit pour prendre le jeu en main.
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2 #13 27/04/2022 20h05
- JHenri
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Jeux en small basic sur Facebook.
J’ai écrit des jeux en small basic et j’en ai posté une trentaine sur FB.
Je suis à la retraite mais le temps libre que j’ai eu pour le Covid m’a permis de développer tous ces logiciels.
Les sources sont sur Facebook.
Pour compiler les programmes charger le logiciel "Microsoft small basic 1.2" sur les sites de Microsoft 01net Clubic etc…
Le dernier que j’ai mis sur FB est Tycoon : apprendre à gérer ses investissements.
La partie commence à 18 ans et se termine à 90 ans, sauf si vous avez fait faillite ( patrimoine < 0 )
Chaque mois vous pouvez faire une action ou alors ne rien acheter ou vendre en cliquant simplement sur <Passe>
Chaque mois vous avez votre salaire ou allocation de chômage ou retraite après 62 ans.
Chaque mois des frais et impôts sont imputés sur votre compte.
La ligne "Variation mensuelle" vous donne le gain réel ou la perte mensuelle.
Bon jeux.
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1 1 #14 14/05/2023 16h11
- MrAdes
- Membre (2023)
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Même ici, je trouve un fil sur une autre de mes passions, le jeu de société
Je suis sur BGA, bien sûr, et mes jeux préférés actuellement sont 7W Duel, extensions Agora/Panthéon, King of Tokyo qui m’amuse toujours autant (on l’a depuis 10 ans).
Dans le genre qui devrait plaire sur un tel site d’investisseurs, il y a tous les jeux à draft + "moteur de jeu" tels Minivilles (avec extension Marina obligatoire, sinon le jeu devient répétitif et sans sel), Dominion, Splendor…
A part ça tous ces jeux modernes, mon jeu préféré est tout de même le Backgammon, classique de la stratégie (mais avec du hasard !).
InvestisseurHeureux a écrit :
Faith, le 23/09/2020 a écrit :
- Pandémie: des règles simples, une stratégie importante et des niveaux de difficultés en fonction du challenge qu’on cherche. Que ce soit pour des jeunes enfants, mon vieux père qui connait surtout le bridge, ou des invités occasionnels, je sors souvent Pandémie (ou Pandémie Cthulhu, sur lequel j’ai un avis partagé)
Après avoir fait des dizaines (centaines ?) de parties de 7 Wonders Duel (+ extensions), nous jouons maintenant avec Pandemic, un jeu coopératif cité par Faith et qui a eu plein de prix.
La notice était bien rébarbative à lire, mais finalement c’est pas si compliqué, et jouer à un jeu collaboratif avec mon épouse plutôt que me battre contre elle est reposant ! :-)
Quand on sera lassé de celui-ci, il nous restera plus qu’à faire des puzzles !
Pandemic, jamais joué. Pourtant, on a des dizaines de jeux. certains ont vraiment bien marché, et d’autres pas du tout. Je pense qu’il y a toujours une question de timing pour que la famille adhère (ou pas)…
Pour un jeu très familial et très simple et pas (peu) répétitif, il y a le magnifique Dixit, bien sûr. Le premier est le plus riche mais les extensions finissent par devenir nécessaires à force de jouer.
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2 #15 15/05/2023 09h46
- LoursBlanc
- Membre (2023)
- Réputation : 4
“INTJ”
Je découvre ce sujet, et je propose donc également ma contribution pour pouvoir varier tant en titres qu’en thêmes :
- Les Ruines Perdues de Narak : mélange de mécanismes de placement de pions et de deck building, dans une ambiance digne des plus grands films d’archéologie/aventure ;
- Wingspan : très bon jeu à combos, avec une mécanique de jeu assez simple mais très efficace, qui devrait plaire même aux fanatiques de jeux de gestion de l’école allemande et à l’austérité du cube en bois ;
- Ark Nova : également un mélange de mécanismes (placement de pions, organisation de plateau de jeu, gestion de puissance d’action assez intéressante), aussi beau qu’efficace pour les amateurs de jeu expert.
- Aeon’s End Legacy : pour les amateurs de deck building, et de l’optimisation sans trop d’impact du hasard. Un seul défaut à mon goût, la campagne est un peu courte.
J’en rajoute un petit dernier pour ceux qui n’auraient pas toujours accès à un groupe de jeu, qui est pour moi une référence du jeu solo :
- Under Falling Skies : un jeu de campagne solo avec une gestion de dés très soignée, très exigeant mais particulièrement satisfaisant en cas de victoire.
Bonnes sessions de jeu à tous !
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1 1 #16 31/10/2023 08h45
- LeToulousain
- Membre (2020)
- Réputation : 13
“ISTJ”
Bonjour, aujourd’hui, je voudrais vous parler d’
Air Postal
de 1 à 4 joueurs. Testé à 3 joueurs sur 3h00 (c’était la 1iere partie)
J’ai suivi ce jeu pendant le KS depuis 1 an (j’avais d’ailleurs rencontré l’auteur à un meeting aérien l’an dernier). Mon avis est forcément un peu biaisé par le thème que j’adore. (Je précise que je ne suis pas un expert dans les "grands" jeux de société de ce type)
Le jeu reprend l’épopée de l’aviation de l’entre 2 guerres autour du thème de l’Aéropostale. Tout y est : les avions (bien sûr), les pilotes, les destinations, les personnalités de l’époque. L’immersion est excellente. Le matériel est de grande qualité (juste le meeple avion aurait pu être mieux…). Il y a des références historiques partout qui parleront aux passionnés.
La mise en place est un peu longue, beaucoup de matériel à déballer, ranger, classer. Beaucoup de cartes se ressemblent. La notice est touffue, un peu trop condensée à mon gout. Elle aurait mérité + de pages pour plus de lisibilité.
Heureusement, une vidéo youtube + tard, tout est plus clair. Une fois qu’on a pris l’habitude, les tours s’enchainent de manière fluide finalement et l’on découvre tout le potentiel du jeu et là, c’est l’extase
Il y a 2 plateaux de jeu possibles (4 avec l’extension) qui couvrent tous les continents. En début de partie, on choisit un scénario en fonction des continents que l’on souhaite visiter. Le scénario indique les pilotes possibles et les villes objectifs ; tout est cohérent et les choix équilibrés
J’ai joué avec mes 2 enfants (17 et 20ans). L’un d’eux s’est orienté vers la contrebande en Amérique centrale avec un avion-cargo tandis que l’autre, après avoir survécu à un crash dans le détroit de Béring a finalement ouvert de nouvelles routes commerciales entre la Russie et l’Asie pour finalement gagner la partie. Pour ma part, j’ai préféré les missions diplomatiques entre l’Europe et la Russie pour financer ensuite de grandes traversées.
Le hasard est ici matérialisé par les "dés météo" qui peuvent transformer une petite balade ensoleillée en tempête de neige/tropicale surtout sur les coins extrêmes de la planète. Heureusement, la prise de risque est récompensée par de précieux points de victoire. En faisant preuve d’une bonne planification avec un avion et un pilote bien préparé, on arrive à "encadrer" ce côté hasardeux.
La partie est longue et permet de faire évoluer son avion pour orienter son style de jeu et de réaliser des vols de + en + longs et rémunérateurs. Il faut être stratège et commencer par accumuler de l’argent en début de partie pour ensuite se consacrer aux points de victoire.
Il y a des variantes possibles qui rendent le jeu + difficile ainsi qu’une extension qui rajoute d’autres possibilités (pannes moteurs), non testé pour l’instant.
Bref c’est un jeu que l’on a adoré. Il nous tarde de rejouer !
Je le conseille à tous les passionnés d’aviation, un beau cadeau de Noël
Déroulé d’une partie ici :
{ Règles Et Partie } ON JOUE À AIR POSTAL | Jeu De Société | Platypus game
Fly safe !
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